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Title:
METHOD OF PRODUCING BAKERY PRODUCTS, SUCH AS SANDWICH LOAVES, AND BAKED PRODUCTS THUS OBTAINED
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2008/052983
Kind Code:
A3
Abstract:
The present invention relates to a method of producing bakery products, more particularly sandwich loaves or the like. It consists essentially in preparing a dough, optionally, in fermenting said dough, in disposing the dough in a mould which is made from a heat-resistant plastic polymer, preferably a high-temperature polyester based on poly(cyclohexylene-dimethylene terephthalate), and which is provided with means for evacuating the steam produced during and after baking, in performing at least one step of baking of the dough present in the mould by means of microwaves, optionally, in performing another step of baking by other means of baking, in detaching the resulting baked product from the walls of the mould, optionally, in cooling the baked product and/or the mould, and in demoulding the baked product.

Inventors:
PIEZEL XAVIER (FR)
THIAUDIERE JEAN-LUC (FR)
Application Number:
PCT/EP2007/061659
Publication Date:
June 26, 2008
Filing Date:
October 30, 2007
Export Citation:
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Assignee:
JACQUET PANIFICATION (FR)
PIEZEL XAVIER (FR)
THIAUDIERE JEAN-LUC (FR)
International Classes:
A21D8/06; A21B2/00; A21B3/13
Domestic Patent References:
WO1990000001A21990-01-11
Foreign References:
US20030148010A12003-08-07
BE720509A1969-03-06
US5334402A1994-08-02
FR2397154A11979-02-09
JP2004242591A2004-09-02
FR2356372A11978-01-27
Attorney, Agent or Firm:
CABINET PLASSERAUD (Paris Cedex 09, FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1. Procédé de fabrication de produits de boulangerie, en particulier de pains de mie ou analogues, caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement : • à préparer une pâte,

• éventuellement, à faire fermenter ladite pâte,

• à disposer la pâte dans un moule

> réalisé à partir d'un polymère plastique thermorésistant, de préférence un polyester haute température à base de poly(cyclohexylène-diméthylène- térephtalate) ;

> et pourvu de moyens d'évacuation de la vapeur d'eau produite pendant et après la cuisson,

• à réaliser au moins une étape de cuisson de la pâte contenue dans le moule au moyen de micro-ondes, • éventuellement, à réaliser une autre étape de cuisson par d'autres moyens de cuisson,

• à décoller le produit cuit obtenu des parois du moule,

• éventuellement, à refroidir le produit cuit et/ou le moule,

• et à démouler le produit cuit.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise un moule réalisé selon une structure massive en polymère plastique thermorésistant, de préférence par moulage.

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'on utilise un moule dont les moyens d'évacuation de la vapeur d'eau produite pendant et après la cuisson comprennent des perforations réparties de manière homogène sur au moins une partie des parois du moule, de préférence sur toutes les parois.

4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que les perforations des parois représentent (en % de la surface totale des parois) entre 0,1 et 10, de préférence entre 1 et 5, et, plus préférentiellement encore entre 1,5 et 2.

5. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que des perforations sont ménagées sur tout ou partie des arêtes du moule, de préférence à raison d'une perforation tous les 4 cm +/- 0,5, et plus préférentiellement encore tous les 2,0 cm +/- 0,5 ou tous les 1,5 cm +/- 0,5.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on décolle le produit cuit obtenu des parois du moule, à l'aide d'un jet gazeux sous pression, de préférence par application d'air comprimé.

7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que le jet gazeux, de préférence d'air, de décollement est émis à une pression (en bars) supérieure ou égale à 2, de préférence supérieure ou égale à 4, et, plus préférentiellement encore, comprise entre 5 et 7.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on refroidit le produit cuit et/ou le moule, à l'aide d'un jet gazeux sous pression ou bien et/ou à l'aide d'un système de ventilation diffusant un flux d'air.

9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que le jet gazeux, de préférence d'air, de refroidissement est émis à une pression (en bars) inférieure ou égale à 5, de préférence inférieure ou égale à 4, et, plus préférentiellement encore, comprise entre 1 et 3.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape de cuisson au moyen de micro-ondes consiste essentiellement à mettre en œuvre une puissance totale comprise entre 70 Wh/kg etl lO Wh/kg, préférentiellement comprise entre 75 et 85 Wh/kg.

11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape de cuisson au moyen de micro-ondes consiste essentiellement:

• à mettre en œuvre une phase 1 de cuisson de la pâte contenue dans le moule au moyen de micro-ondes avec une puissance nominale Pl :

> telle que la puissance d'émission PeI (exprimée en watts/min/gramme de pâte) soit comprise entre 10 "3 et 10 "1 , de préférence entre 1.10 2 et 3. 10 ~2 , et plus préférentiellement encore entre 1 ,5.10 2 et 5 ,5.10 2

> ou telle que la puissance d'émission PeI (exprimée en watts heure/kilogramme de pâte) soit comprise 10 Wh/kg et 40 Wh/kg, et plus préférentiellement encore entre 12 Wh/kg et 30 Wh;

• à mettre en œuvre ensuite une phase 2 de cuisson au moyen de micro-ondes avec une puissance nominale P2 :

> telle que la puissance d'émission Pe2 (exprimée en watts/min/gramme de pâte), soit comprise entre 10 "3 et 10 "1 , de préférence entre 1.10 "2 et 7. 10 "2 , et plus préférentiellement encore entre 1,5.10 2 et 8,5.10 2 ;

> ou telle que la puissance d'émission Pe2 (exprimée en watts heure/kilogramme de pâte), soit comprise entre 30 Wh/kg et 100 Wh/kg, et plus préférentiellement encore entre 55 et 75 Wh/kg; et en ce que Pl ≤ P2.

12. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'étape de cuisson comprend une phase 3 de cuisson, au moyen de micro-ondes avec une puissance nominale P3 :

> telle que la puissance d'émission Pe3 (exprimée en watts/min/gramme de pâte), comprise entre 10 "3 et 10 "1 , de préférence entre 1.10 2 et 3. 10 ~2 , et plus préférentiellement encore entre 1,5.10 2 et 2, 5.10 2 ;

> telle que la puissance d'émission Pe3 (exprimée en watts heure/kilogramme de pâte), comprise entre 15 Wh/kg et 75 Wh/kg, et préférentiellement encore entre 30 et 40 Wh/kg; sachant par ailleurs que Pl ≤ P2 et de préférence PeI ≤ Pe2 ≤ Pe3.

13. Procédé selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce qu'il comprend une phase optionnelle Po de chauffage par des moyens de chauffage traditionnels autres que des micro-ondes, consistant à placer le moule en polymère plastique thermique contenant la pâte dans une enceinte chauffée (de préférence dans un four à convection) et de température To inférieure à la température de fusion du polymère thermique constitutif du moule et comprise entre 100 et 300 0 C, de préférence entre 150 et 250 0 C.

14 Procédé selon l'une quelconque des revendications 10 à 13, caractérisé en ce que lors d'au moins l'une des phases de cuisson, l'humidité de l'enceinte de cuisson est modifiée en ajoutant de la vapeur et/ou en évacuant tout ou partie de la vapeur présente dans l'enceinte de cuisson, à l'aide de cheminées appelées traditionnellement en boulangerie "ouras".

15 Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le produit de boulangerie, en particulier le pain de mie ou analogues, cuit et obtenu à l'issue du procédé, est exempt de croûte.

16. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le produit de boulangerie, en particulier le pain de mie ou analogue, cuit et obtenu à l'issue du procédé, a une texture et une souplesse telles que les tranches

qui sont susceptibles d'être découpées à partir dudit produit de boulangerie, peuvent être enroulées sur elles-mêmes.

Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la composition de la pâte est la suivante (en parties en poids):

• farine 100

• eau 50-60

• sucre 1-15

• levure 2-5 • matières grasses 1-15

• additifs 0-5.

Procédé selon une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que, lors de la fermentation éventuelle de la pâte, ladite fermentation est activée par exposition de la pâte à une source de micro-ondes, avec une puissance d'émission

Pef telle que l'élévation de température induite au cœur de la pâte soit inférieure ou égale à la température d'inactivation de la levure, la température induite au cœur de la pâte pour cette activation aux micro-ondes étant de préférence, comprise entre 30 0 C et 50 0 C, et, plus préférentiellement encore entre 36 et 42 0 C, l'hygrométrie étant quant elle de préférence comprise entre 60 et 99% HRE, et, plus préférentiellement encore entre 70 et 95 % HRE.

Description:

PROCEDE DE FABRICATION DE PRODUITS DE BOULANGERIE, TELS QUE PAIN DE MIE ET PRODUITS CUITS AINSI OBTENUS

Le domaine de l'invention concerne la préparation et plus spécialement la cuisson et le démoulage de produits de boulangerie et en particulier de pains de mie, ou analogues. Classiquement, la fabrication d'un pain comporte :

• une étape de préparation de la pâte comprenant l'opération de mélange des ingrédients traditionnels, à savoir notamment la farine, l'eau, le sucre, la levure, les matières grasses et les additifs de panification; ainsi que les opérations de pétrissage, façonnage et boulage,

• une étape de fermentation réalisée par exemple à 35 0 C et permettant, par exemple en 1 h 30, une augmentation du volume de la pâte selon un facteur multiplicateur e.g. de trois,

• et une étape de cuisson dans des fours traditionnels de boulangerie, éventuellement équipés de moyens de convection.

L'étape de cuisson s'opère à des températures de l'ordre de 150 à 240° C, pendant des durées d'environ 10 à 60 mn. Il est possible d'injecter de la vapeur d'eau dans le four en début de cuisson afin d'humidifier la surface du pain et de retarder ainsi la formation de la croûte. La cuisson se poursuit ensuite en atmosphère sans saturation de vapeur afin de permettre une formation satisfaisante de la croûte en surface du pain.

Il pourrait être intéressant dans certains cas de substituer la cuisson aux microondes à la cuisson traditionnelle réalisée par exemple dans des fours à convection.

Sur le plan industriel, la cuisson aux micro-ondes pourrait permettre éventuellement la simplification des procédés de cuisson, voire des économies, notamment en termes de consommation d'énergie. En outre, la cuisson industrielle aux micro-ondes pourrait permettre d'accéder à de nouveaux produits de boulangerie.

Cette cuisson aux micro-ondes pour les boulangeries industrielles se heurtaient jusqu'alors à une certaine incompatibilité des moules métalliques avec ce type de cuisson.

Les moules métalliques ne sont pas totalement rédhibitoires pour la cuisson aux micro-ondes. On connaît d'ailleurs des fabrications comportant des cuissons de pain aux micro-ondes dans des moules métalliques depuis environ dix ans dans le domaine de la boulangerie industrielle. Ceci étant, la perte de puissance due au moule métallique est telle que cela réduit signifîcativement l'intérêt économique de cette cuisson aux micro-ondes.

Or, on a vu apparaître récemment sur le marché, de nouveaux polymères thermiques résistant à de hautes températures, en particulier des polyesters hautes températures tels que ceux fabriqués et commercialisés par la société DuPont sous la dénomination "THERMX® PCT POLYESTER". Il s'agit d'un polyester à base de

poly(cyclohexylène-diméthylène-térephtalate). Ce genre de polymère résiste à des températures atteignant 250 0 C.

Des moules en PCT THERMX® ont ainsi été développés et produits par la société belge UBW. De tels moules en polymère thermique ou thermorésistants constituent un substitut avantageux aux moules métalliques, permettent des économies d'énergie grâce à une réduction des temps ou des températures de cuisson, ne corrodent pas au fil du temps, sont plus légers, donc plus faciles à manipuler et sont dotés d'une structure rigide résistant à la déformation qui peut être provoquée par l'augmentation de volume due à la fermentation. Cependant, la cuisson aux micro-ondes de produits de panification n'est pas sans poser des problèmes technologiques. Il est en effet à ce jour très difficile d'obtenir par cuisson aux micro-ondes des produits de panification de qualité comparable et/ou acceptable par rapport aux produits standard.

En particulier, les caractéristiques physico-chimiques et mécaniques du pain, au sortir de la cuisson aux micro-ondes, sont telles que le pain est d'une extrême fragilité, la structure de sa mie n'étant pas figée, ce qui empêche un démoulage mécanique aisé et adapté aux impératifs industriels. De plus, le pain adhère fortement au moule, ce qui complique d'autant plus le démoulage.

Par ailleurs, il existe un besoin d'optimisation des conditions de cuisson aux micro- ondes de produits de panification, en particulier de pains de mie ou analogues, notamment dans le cas où les moules mis en œuvre sont des moules en polymère thermorésistant.

En outre, le marché des produits de panification connaît actuellement une tendance correspondant à un intérêt de plus en plus marqué par les consommateurs pour des pains sans croûte, en particulier des pains de mie sans croûte. Ces produits de panification sans croûte sont particulièrement appréciés par les enfants.

Ces pains de mie sans croûte peuvent être obtenus à partir de pains de mie fabriqués avec une croûte, que l'on enlève ensuite, par exemple à l'aide de moyens de découpe de type trancheuse électrique à lames, écroûteuse, jet d'eau, laser ou emporte-pièce.

Une alternative est de prévoir un procédé de cuisson permettant d'éviter la formation de la croûte.

Le brevet US-B-2 087 912 décrit une méthode pour cuire un pain sans croûte dans un réceptacle fermé, ladite méthode consistant à soumettre la pâte disposée dans ce réceptacle à une chaleur pendant une période de temps suffisante pour cuire la pâte et absorber une partie des vapeurs et des gaz émis par le pain durant la cuisson. Le brevet français FR-B-2 496 537 décrit une machine pour le découpage automatique de la croûte de tranches de produits panifiés.

Le brevet US-B-6 004 596 porte sur un sandwich composé de deux tranches de pain de mie sans croûte, scellées de façon à ce que la garniture, composée de beurre de cacahuètes et de confiture, ne fuie pas.

A ce jour, aucune des méthodes connues et utilisées ne permet de proposer des produits de panification, en particulier des pains de mie sans croûte, ou analogues, donnant satisfaction en termes de réalisation industrielle et de qualité organoleptique.

Dans ce contexte, l'un des objectifs essentiels de la présente invention est de fournir un procédé alternatif performant et efficace, de fabrication par cuisson aux micro-ondes de produits de panification, ce procédé se devant par ailleurs d'être fiable, simple et économique.

Un autre objectif essentiel de l'invention est de fournir un procédé de fabrication par cuisson micro-ondes de produits de panification, dans lequel l'étape de démoulage est aisément réalisable en particulier à l'échelle industrielle, sans porter atteinte à l'intégrité du produit de boulangerie obtenu après cuisson au moins en partie aux micro-ondes. Un autre objectif essentiel de l'invention est de fournir un procédé de fabrication par cuisson aux micro-ondes permettant d'obtenir des produits de panification, en particulier des pains de mie sans croûte ou analogues, lesdits produits devant présenter un aspect attirant, avoir de bonnes qualités organoleptiques et être à faible coût de revient.

Ces objectifs, parmi d'autres sont atteints par la présente invention qui concerne tout d'abord un procédé de fabrication de produits de boulangerie, en particulier de pains de mie ou analogues, caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement :

• à préparer une pâte,

• éventuellement, à faire fermenter ladite pâte,

• à disposer la pâte dans un moule > réalisé à partir d'un polymère plastique thermorésistant, de préférence un polyester haute température à base de poly(cyclohexylène-diméthylène- térephtalate) ; > et pourvu de moyens d'évacuation de la vapeur d'eau produite pendant et après la cuisson, • à réaliser au moins une étape de cuisson de la pâte contenue dans le moule au moyen de micro-ondes,

• éventuellement, à réaliser une autre étape de cuisson par d'autres moyens de cuisson, tels que des moyens traditionnels de chauffage (fours de boulangerie par exemple à convection), « à décoller le produit cuit obtenu des parois du moule,

• éventuellement, à refroidir le produit cuit et/ou le moule,

• et à démouler le produit cuit.

De préférence, l'étape de cuisson au moyen de micro-ondes consiste essentiellement à appliquer une puissance totale de cuisson comprise entre 70 Wh/kg et 110, préférentiellement comprise entre 75 Wh/kg et 85 Wh/kg, idéalement répartie en deux phases de cuisson.

De manière plus préférée encore, l'étape de cuisson au moyen de micro-ondes consiste: • à mettre en œuvre une phase 1 de cuisson de la pâte contenue dans le moule au moyen de micro-ondes avec une puissance nominale Pl :

> telle que la puissance d'émission PeI (exprimée en watts/min/gramme de pâte) soit comprise entre 10 "3 et 10 "1 , de préférence entre 1.10 2 et 3. 10 "2 , et plus préférentiellement encore entre 1,5.10 "2 et 5,5.10 "2

> ou telle que la puissance d'émission PeI (exprimée en watts heure/kilogramme de pâte) soit comprise 10 Wh/kg et 40 Wh/kg, et plus préférentiellement encore entre 12 Wh/kg et 30 Wh; • à mettre en œuvre ensuite une phase 2 de cuisson au moyen de micro-ondes avec une puissance nominale P2 :

> telle que la puissance d'émission Pe2 (exprimée en watts/min/gramme de pâte), soit comprise entre 10 "3 et 10 "1 , de préférence entre 1.10 2 et 7. 10 "2 , et plus préférentiellement encore entre 1,5.10 2 et 8,5.10 2 ; > ou telle que la puissance d'émission Pe2 (exprimée en watts heure/kilogramme de pâte), soit comprise entre 30 Wh/kg et 100 Wh/kg, et plus préférentiellement encore entre 55 et 75 Wh/kg; sachant par ailleurs que Pl < P2.

Tout d'abord, il est du mérite des inventeurs d'avoir compris que les difficultés de démoulage susceptibles de survenir dans le cadre d'une cuisson de pain aux micro-ondes, sont au moins en partie liées à la production de vapeur d'eau pendant et après la cuisson, en particulier pendant la phase de ressuage. En effet, à l'inverse d'une cuisson traditionnelle, les inventeurs ont observé que l'évaporation de l'eau pendant la phase de cuisson était minime alors qu'elle était très importante pendant la phase de ressuage. Les inventeurs ont également observé que la montée en température, générée par les microondes, conduit à une évaporation de l'eau contenue dans la pâte. Cette eau sous forme vapeur sature l'air froid du four à micro-ondes mais surtout l'espace très faible entre la pâte et les parois du moule, qui sont naturellement à température inférieure du fait de leur constitution en un polymère plastique thermorésistant, de préférence un polyester haute température à base de poly(cyclohexylène-diméthylène-térephtalate). Les vapeurs d'eau générées pendant et immédiatement après la cuisson condensent sur les parois du moule et

forment avec l'amidon contenu dans la pâte un empois qui se comporte comme un adhésif s'opposant au démoulage.

Par ailleurs, il est avantageux d'utiliser un moule réalisé selon une structure massive

(notamment non-fibreuse) en polymère plastique thermorésistant, de préférence par moulage. Il s'agit d'un matériau bloc par exemple non fibreux, qui n'est pas un tissu ni un tricot ni un non-tissé composite. Les éventuelles perforations sont réalisées sur ce moule à parois pleines.

L'une des clés du procédé est d'utiliser un moule pourvu de moyens d'évacuation de la vapeur d'eau. De préférence, ces moyens d'évacuation comprennent des perforations réparties de manière homogène sur au moins une partie des parois du moule, et de préférence sur toutes les parois. Plus particulièrement, les perforations des parois représentent, en % de la surface totale des parois, entre 0,1 et 10, de préférence entre 1 et 5, et plus préférentiellement encore entre 1,5 et 2. De manière avantageuse, les perforations sont ménagées sur tout ou partie des arêtes du moule, de préférence à raison d'une perforation tous les 4 cm +/- 0,5, et plus préférentiellement encore tous les 2,0 cm +/- 0,5 ou tous les

1,5 cm +/- 0,5. De même, les perforations peuvent être ménagées sur les parois du moule à raison d'une perforation tous les 2 cm +/- 0,5 dans le sens de la longueur de la paroi et tous les 1 cm +/- 0,5 dans le sens de la hauteur du moule. Les perforations peuvent de préférence avoir un diamètre compris entre 2 et 5 mm ou entre 1 et 2 mm, de préférence sensiblement égal à 3 mm ou à 2 mm. Les perforations permettent tout d'abord de favoriser l'évacuation de la vapeur d'eau pendant la cuisson.

D'une manière avantageuse, on décolle le produit cuit obtenu des parois du moule à l'aide d'un jet gazeux sous pression. Le jet gazeux, de préférence d'air, de décollement peut être émis à une pression (en bars) supérieure ou égale à 2, de préférence, supérieure ou égale à 3, et plus préférentiellement encore, comprise entre 4 et 7.

Le jet d'air comprimé est appliqué sur toutes les faces du moule dès sa sortie du four, et du fait des perforations, ce jet d'air et/ou ce flux d'air favorise le décollement du produit cuit des parois du moule.

D'une manière remarquable, on refroidit le produit cuit et/ou le moule à l'aide d'un jet gazeux sous pression et/ou à l'aide d'un système de ventilation diffusant un flux d'air.

Le jet gazeux, de préférence d'air, de refroidissement peut être émis par exemple à une pression (en bars) inférieure ou égale à 5, de préférence inférieure ou égale à 4, et, plus préférentiellement encore, comprise entre 1 et 3.

Il convient que le système de ventilation soit suffisamment puissant. Il peut être situé en regard des faces latérales et/ou la face inférieure du moule.

Le jet d'air et/ou le flux d'air de refroidissement est (sont) appliqué(s) de manière à lécher l'ensemble des faces du moule et à créer des courants d'air latéraux qui vont faciliter l'évacuation de la vapeur d'eau s'échappant des perforations prévues sur le moule, et ainsi faciliter le refroidissement du pain dans le moule. De ce fait, on évite la formation de l'empois d'amidon et on favorise le démoulage du produit. Le refroidissement accéléré du produit permet également d'accélérer sa manipulation.

Par ailleurs, les inventeurs ont également eu le mérite d'avoir élaboré un protocole comprenant une étape de cuisson optimisée permettant de produire des produits de panification cuits, en particulier des pains de mie ou analogues, dotés d'excellentes propriétés organoleptiques et présentant en particulier une texture agréable, voire même selon un mode spécifique de mise en œuvre, une absence de croûte. Les pains obtenus montrent un volume de développement satisfaisant. Ils ont une bonne tenue et ils sont agréables à la dégustation, au toucher et à l'aspect. La texture de ces pains obtenus aux micro-ondes peut être particulière en termes de souplesse. Cela permet d'obtenir des tranches de pain susceptibles d'être enroulées sur elles-mêmes.

L'une des clés de l'optimisation de l'étape de cuisson est d'avoir proposé : •=> de mettre en œuvre une puissance totale comprise entre 70 Wh/kg etl lO Wh/kg, préférentiellement comprise entre 75 et 85 Wh/kg •=> et, de préférence, d'avoir recours à une séquence de cuisson progressive avec des puissances nominales de consigne telles que Pl ≤ P2 et des puissances d'émission PeI et Pe2 définies comme suit:

> - PeI :

— » (exprimée en watts/min/gramme de pâte) est comprise entre 10 ~3 et 10 "1 , de préférence entre 1.10 2 et 3. 10 ~2 , et plus préférentiellement encore entre 1,5.10 2 et 5,5.10 "2 ,

— » ou (exprimée en watts heure/kilogramme de pâte) est comprise 10 Wh/kg et 40 Wh/kg, et plus préférentiellement encore entre 12 Wh/kg et 30 Wh;

> Pe2 :

— » (exprimée en watts/min/gramme de pâte), est comprise entre 10 "3 et 10 "1 , de préférence entre 1.10 2 et 7. 10 2 , et plus préférentiellement encore entre 1 ,5.10 " 2 et 8,5.10 "2 ;

— » ou (exprimée en watts heure/kilogramme de pâte), est comprise entre 30 Wh/kg et 100 Wh/kg, et plus préférentiellement encore entre 55 et 75 Wh/kg.

L'étape de cuisson du procédé selon l'invention peut avantageusement être réalisée : soit en mode statique "batch" à l'aide d'un four à micro-ondes dans lequel les produits de boulangerie sont enfournés par lots et par séquences,

soit en mode dynamique (continu) par exemple à l'aide d'un four microondes à tunnel dans lequel les produits de boulangerie circulent à une vitesse donnée en continu grâce à des moyens de convoyage.

Dans le mode statique, la durée des phases de chauffage / cuisson est, avec la puissance émise, une variable importante.

Avantageusement en mode statique, la durée Dl de cette phase 1 de chauffage/cuisson aux micro-ondes est inférieure ou égale à la durée D2 de la phase 2 de chauffage/cuisson aux micro-ondes. Par exemple, pour un pâton de masse comprise entre 600 et 700g, la durée Dl de cette phase 1 de chauffage aux micro-ondes (exprimée en secondes) en mode statique est comprise entre 60 et 300, de préférence entre 20 et 90, plus préférentiellement entre 25et 60, et plus préférentiellement encore entre 30 et 40, tandis que la durée D2 de cette phase de cuisson 2 exprimée en secondes étant comprise dans un ordre croissant de préférence : entre 30 et 180, entre 30 et 160, entre 30 et 150, entre 60 et 120, entre 65 et 120 et entre 60 et 90.

Dans le mode dynamique, la durée des phases de chauffage / cuisson est dépendante de la vitesse de convoyage des produits de boulangerie dans le four-tunnel. Par ailleurs, toujours dans le mode dynamique, il est apparu préférable de jouer essentiellement sur la variable vitesse de convoyage et sur la variable puissance émise dans différentes zones successives du four-tunnel correspondant aux phases cuisson / chauffage pour contrôler le chauffage / cuisson des produits de boulangerie..

En mode dynamique, les durées de transit Dl, D2 des produits de boulangerie dans les différentes zones successives du four-tunnel correspondant aux phases de cuisson / chauffage sont par exemple sensiblement du même ordre. C'est Pe qui varie dans ces zones.

Selon un mode préféré de mise en œuvre, l'étape de cuisson comprend une autre étape complémentaire intéressante, à savoir une phase 3 de cuisson, au moyen de micro-ondes avec une puissance d'émission Pe3:

> telle que la puissance d'émission Pe3 (exprimée en watts/min/gramme de pâte), comprise entre 10 "3 et 10 "1 , de préférence entre 1.10 2 et 3. 10 "2 , et plus préférentiellement encore entre 1,5.10 " et 2,5.10 " ;

> telle que la puissance d'émission Pe3 (exprimée en watts heure/kilogramme de pâte), comprise entre 15 Wh/kg et 75 Wh/kg, et préférentiellement encore entre 30 et 40 Wh/kg; sachant par ailleurs que Pl ≤ P2 et de préférence PeI < Pe2 ≤ Pe3.

La puissance nominale de consigne P3 peut être telle que P2 ≤ P3 ou P3 ≤ P2, de préférence P2 ≤ P3.

Dans tous les cas la somme des puissances émises par ces 3 phases de cuisson est avantageusement inférieure à la puissance totale comprise entre 70wh/Kg et HOWh/kg préférentiellement entre 75 Wh/kg et 85 Wh/kg.

La courbe de cuisson aux micro-ondes résultant de ces trois phases à puissances d'émission croissantes Pel,Pe2,Pe3, combinée à des durées de cuisson Dl, D2, D3 variables ou non pour une masse de pâton donnée, est particulièrement adaptée pour des produits de panification dans des moules en polymère thermorésistants, par exemple en poly(cyclohexylène-diméthylène-térephtalate).

Ce protocole de cuisson tient compte de la durée de la puissance et du poids de la pâte.

Le protocole de cuisson utilisé avantageusement dans l'invention profite judicieusement du moment de souplesse de la mie pour développer (augmenter le volume) le produit de panification.

Toute la difficulté est en effet d'éviter de figer la mie et d'avoir ainsi un développement satisfaisant tout en permettant de stabiliser la structure du pain une fois que le développement est parvenu à son optimum. Avantageusement en mode statique, la durée D3 de cette phase complémentaire de chauffage/cuisson aux micro-ondes de cette phase est inférieure ou égale à la durée Dl de la phase 1. D'où il s'ensuit que l'on a de préférence D2 ≥ Dl ≥ D3.

Par exemple, pour un pâton de masse comprise entre 600 et 700g, la durée D3 de cette phase 3 de chauffage/cuisson aux micro-ondes peut être définie comme suit (D3 exprimé en secondes) : D3 compris dans l'ordre croissant de préférence : entre 30 et 180, entre 60 et

150, entre 80 et 120, entre 15 et 90, entre 30 et 90, et entre 30 et 75.

En mode dynamique, Dl, D2, D3 sont e.g. sensiblement du même ordre. On joue sur PeI, Pe2, Pe3 et sur la vitesse de convoyage.

Avantageusement, on peut mettre en œuvre une phase Po optionnelle de chauffage par des moyens de chauffage traditionnels autres que des micro-ondes (par exemple des fours traditionnels de boulangerie à convection, des fours à sol ou des fours pâtissiers ventilés ou non) consistant à placer le moule en polymère plastique thermique contenant la pâte dans une enceinte chauffée (de préférence dans un four à convection) et de température To inférieure à la température de fusion du polymère thermique constitutif du moule et comprise entre 100 et 300 0 C, de préférence entre 150 et 250 0 C.

Cette phase optionnelle Po de chauffage traditionnel peut intervenir avant et/ou après les phases 1, 2 voire 3.

La cuisson de la pâte entraîne l'évaporation d'une partie de l'eau contenue dans la pâte, ce qui produit de l'humidité dans l'enceinte de cuisson. En pratique, plusieurs possibilités sont envisageables concernant le contrôle de cette humidité dans l'enceinte de cuisson, lors d'au moins l'une des phases de cuisson (par exemple 1 à 3 et Po). A titre d'exemples, on peut citer les possibilités -a- -b- -c- -d- ci-après.

- a- On n'intervient pas sur l'humidité de l'enceinte de cuisson, de sorte que l'enceinte de cuisson peut éventuellement parvenir à saturation en humidité.

-b- On modifie l'humidité de l'enceinte de cuisson en ajoutant de la vapeur d'eau .

-c- On modifie l'humidité de l'enceinte de cuisson en évacuant tout ou partie de la vapeur d'eau présente dans l'enceinte de cuisson, par exemple à l'aide de cheminées appelées traditionnellement en boulangerie "ouras".

-d- On modifie l'humidité de l'enceinte de cuisson en ajoutant de la vapeur d'eau et en évacuant tout ou partie de la vapeur d'eau présente dans l'enceinte de cuisson, par exemple à l'aide de cheminées appelées traditionnellement en boulangerie "ouras".

De manière encore plus préférée, les paramètres PeI, Pe2 et Pe3 retenus pour obtenir un pain cuit sans croûte présentant toutes les caractéristiques recherchées sont par exemple les suivants:

0,02 w/min/g ou 20 Wh/kg phase 1 0,04 w/min/g ou 25 Wh/kg phase 2 (évacuation de l'humidité)

0,02 w/min/g ou 35 Wh/kg phase 3 (évacuation de l'humidité).

Ces puissances sont données pour un pain ayant par exemple une masse comprise entre 30 et 3000 g.

Dans ce mode préféré de mise en œuvre, les puissances nominales de consigne Pl, P2, P3 sont choisies pour que Pl < P2 et de préférence P2 ≤ P3.

Conformément à l'invention, le produit de boulangerie, en particulier le pain de mie ou analogue, cuit et obtenu à l'issue du procédé, est exempt de croûte. Au sens de l'invention, l'expression "croûte" correspond par exemple à: * une pellicule extérieure desséchée donc rigidifiée ou vitrifiée, ayant une épaisseur par exemple supérieure ou égale à 1 mm, de préférence à 0,5 mm, et éventuellement colorée par des réactions de Maillard, c'est-à-dire contenant des quantités significatives de composants caractéristiques issus de la réaction de Maillard (mélanoïdes) et/ou par caramélisation, * ou une pellicule extérieure desséchée donc rigidifîée ou vitrifiée, ayant une épaisseur par exemple inférieure ou égale à 1 mm, de préférence à 0,5 mm, et colorée par des réactions de Maillard, c'est-à-dire contenant des quantités

significatives de composants caractéristiques issus de la réaction de Maillard (mélanoïdes) et/ou par caramélisation.

Le produit cuit ainsi obtenu présente une surface extérieure visuellement proche de la structure interne, à savoir de la mie.

Suivant une disposition intéressante de l'invention, le produit de boulangerie, en particulier le pain de mie ou analogue, cuit et obtenu à l'issue du procédé, a une texture et une souplesse telles que les tranches qui sont susceptibles d'être découpées à partir dudit produit de boulangerie, peuvent être enroulées sur elles-mêmes. Par exemple, une tranche (épaisseur e.g. 0,5 cm - 4,0 cm) de pain de mie obtenu par le procédé de l'invention, peut être enroulée sur elle-même, sans se briser ni se déchirer.

Suivant une autre particularité intéressante de l'invention, la composition de la pâte est la suivante (en parties en poids):

• farine 100

• eau 50-60

• sucre 1-15

• levure 2-5 • matières grasses 1-15

• additifs 0-5.

Enfin, dans l'éventualité où la pâte destinée à être cuite est préalablement soumise à un traitement de fermentation lui permettant de lever, ladite fermentation peut éventuellement être activée par exposition de la pâte à une source de micro-ondes, avec une puissance d'émission Pef telle que l'élévation de température induite au cœur de la pâte soit, par exemple inférieure ou égale à la température d'inactivation de la levure. De préférence, la température induite au cœur de la pâte pour cette activation aux microondes est comprise entre 30 0 C et 50 0 C, et, plus préférentiellement encore entre 36 et 42 0 C . Cette phase d'activation aux micro-ondes est avantageusement conduite simultanément à une fermentation traditionnelle dans une enceinte climatisée en température (25 à 50 0 C de préférence 30° à 42°C) et en hygrométrie (60 à 99% HRE, de préférence 70 à 95 %

HRE).

Avantageusement, la phase d'activation de la fermentation par exposition aux micro- ondes, peut permettre de réduire la durée de la phase de fermentation, par exemple, de 25% à 75 %

Par exemple, pour un pâton de masse comprise entre 600 et 700g, la durée Df de cette phase d'activation de la fermentation par exposition aux micro-ondes (exprimée en

minutes) est comprise entre 10 et 50, de préférence entre 10 et 35, et pi us préférentiellement encore entre 15 et 25.

Les exemples qui suivent permettent de mieux comprendre le rôle de l'invention et illustrent des exemples de réalisation du procédé selon l'invention.

EXEMPLES

EXEMPLES 1 à 7 : MODE STATIQUE La pâte utilisée dans les exemples qui suivent, a la composition suivante :

o farine 100 o eau 56 o levure 3,5 o sucre 11 o sel 2 o matière grasse végétale 4 o additifs amélioration moelleux (émulsifîant , hydrocolloïdes 1 o Additifs technologiques (oxydant , alpha amylase , agent réducteur) 0,5 o Additifs de conservation microbiologique 0,5

La préparation de cette pâte comprend les étapes suivantes :

• Pétrissage en pétrin de type "spirale" 4 mn vitesse lente plus 10 mn vitesse rapide, • Façonnage sous forme de quenelle de 30 cm de long et mise en moule.

• Fermentation dans une étuve climatisée (hygrométrie 85 % et température 35°C)

Le matériel mis en œuvre pour la cuisson aux micro-ondes un four micro-ondes de type SAMSUNG M192 DN pour une mise en œuvre en batch (mode statique).

Pour les étapes facultatives de cuisson par voie traditionnelle, on utilise dans les exemples qui suivent, un four à sole électrique BONGARD.

Le moule mis en œuvre est un moule en PCT THERMX de DuPont de forme parallélépipédique et de dimensions : 300 mm de long en haut 285 mm en bas; 85 mm de hauteur, largeur 10 cm en bas et 11 cm en haut.

Selon l'invention, le moule est percé de 55 trous de 3 mm par face. Les arêtes du moule ont été également percé de perforations de 3 mm tous les 2 cm.

La quantité de pâte par moule est de 660g.

Le tableau 1 ci-dessous donne les protocoles de cuisson pour les exemples 1 à 5 et 7 et pour le contrexemple 6 ainsi que les résultats obtenus.

TABLEAU 1

Légende : MO signifie Micro-ondes, P (en watts) correspond à la puissance de consigne du four à MO et Po représente une phase optionnelle de cuisson au four traditionnel, qui est mise œuvre avant ou après la cuisson aux MO dans l'exemple considéré. Les Dl, D2 et D3 en minutes ' secondes ". Par "développement" , on désigne l'augmentation de volume dupâton.

Par "tenue", on désigne la déformation des parois du pain de mie après cuisson.

Les valeurs de fermeté de la mie sont données en Newtons et sont obtenues par mesure à l'aide d'un texturomètre Llyods.

Pendant la cuisson, la vapeur d'eau produite a pu s'échapper par les perforations prévues dans le moule et ne s'est pas accumulée dans l'espace très faible entre les parois du moule et la pâte.

Après la cuisson et dès la sortie du four, on applique sur toutes les faces des moules contenant les produits cuits obtenus un jet d'air comprimé à une pression de 4 bars, d'une durée brève de quelques secondes. L'air comprimé s 'introduisant dans les perforations prévues sur le moule permet de décoller le produit cuit des parois du moule.

Ensuite, l'étape de refroidissement du pain dans le moule consiste en l'application sur l'ensemble des faces des moules d'un jet d'air à une pression de 1 bar, de manière à lécher les faces du moule pour évacuer la vapeur d'eau s'échappant des perforations. Le produit cuit est ainsi refroidi plus rapidement dans le moule et on n'observe aucune formation d'empois d'amidon entre les parois du moule et le produit cuit. Le produit cuit, présentant une température à cœur inférieure à 70 0 C, est alors démoulé très facilement. Comme il est déjà refroidi, il peut également être manipulé sans risque de brûlure.

A titre comparatif, les mêmes essais sont réalisés mais sans utiliser de moule perforé. Dans tous les cas, les produits cuits sont très difficiles à démouler, les produits adhérant aux parois du moule.

EXEMPLE 8 : MODE DYNAMIQUE

La pâte utilisée dans les exemples qui suivent, a la composition suivante :

o farine 100 o eau 56 o levure 5 o sucre 11 o sel 2

o matière grasse végétale 3 o additifs amélioration moelleux (émulsifîant , hydrocolloïdes 1 o Additifs technologiques (oxydant , alpha amylase , agent réducteur) 0,5 o Additifs de conservation microbiologique 0,5

La préparation de cette pâte comprend les étapes suivantes :

• Pétrissage en pétrin de type "spirale" 4 mn vitesse lente plus 10 mn vitesse rapide, • Façonnage sous forme de quenelle de 30 cm de long et mise en moule.

• Fermentation dans une étuve climatisée (hygrométrie 85 % et température 35°C)

Le matériel mis en œuvre pour la cuisson aux micro-ondes : un tunnel équipé de 10 générateurs de micro ondes reparties en 3 zones de cuisson Zone 1 : 2 générateurs de 0.8 Kw

Zone 2 : 2 générateurs de 0.8 Kw + 2 générateurs de 1.2Kw Zone 3 : 4 générateurs de 1.2 Kw

Le moule mis en œuvre est un moule en PCT THERMX de DuPont de forme parallélépipédique et de dimensions : 235 mm de long; 117 mm de hauteur, largeur 125mm.

Selon l'invention, le moule est percé de 450 trous environ de 2 mm Les arêtes du moule ont été également percé de perforations de 2 mm tous les 1.5 cm.

La quantité de pâte par moule est de 570g.

L'étape de décollement est réalisée dans un caisson en inox mis sous pression d'air comprimé

(pression 4 bars), permettant l'introduction d'air par l'ensemble des trous percés sur le moule

Le refroidissement du pain est effectué dans son moule sur un ensemble composé d'un bâti contenant un ventilateur Marque France Air 1400tr/mn puissance 1500W .permettant le refroidissement 4 pains simultanément.

Ce four est un four-tunnel fonctionnant ave chaîne à différentes zones successives correspondant à des puissances nominales Pl, P2, P3 et puissance émises PeI, Pe2, Pe3.

Le tableau 2 ci-dessous donne les protocoles de cuisson ainsi que les résultats obtenus pour le présent exemple 8.

TABLEAU 2

Le procédé selon l'invention est simple et économique à mettre en œuvre en milieu industriel et permet d'obtenir des produits de boulangerie, en particulier des pains de mie sans croûte ou analogues, cuits au moyen de micro-ondes, qui se démoulent facilement, qui présentent un aspect attirant, et qui ont des qualités organoleptiques comparables aux produits de boulangerie cuits de manière traditionnelle.