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Title:
METHOD FOR PRODUCING A DECORATIVE PART OF A MOTOR VEHICLE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/097654
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for producing a motor vehicle part (10) made of a plastic material, said method comprising a step of spraying a product, and the part comprising an area to be protected during the spraying. The method comprises the following steps: applying a fluid material forming a temporary masking layer on the area to be protected, said step being carried out automatically; spraying the product onto the part (10); and removing the temporary masking layer.

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Inventors:
VIDAL SOPHIE (FR)
BRIZIN JÉRÔME (FR)
VIOT FRÉDÉRIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/053649
Publication Date:
June 23, 2016
Filing Date:
December 18, 2015
Export Citation:
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Assignee:
PLASTIC OMNIUM CIE (FR)
VIDAL SOPHIE (FR)
BRIZIN JÉRÔME (FR)
VIOT FRÉDÉRIC (FR)
International Classes:
B05D7/02; B05D1/32
Foreign References:
US4044177A1977-08-23
CA2272195A12000-11-20
EP2319630A12011-05-11
US20070207269A12007-09-06
US4358482A1982-11-09
US20040238985A12004-12-02
JP2004188283A2004-07-08
Other References:
See also references of EP 3233307A1
None
Attorney, Agent or Firm:
REMY, VINCENT (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé de réalisation d'une pièce (10) de véhicule automobile en matière plastique, le procédé comprenant une étape d'aspersion de produit et la pièce présentant une zone (18a, 18b) à protéger au cours de l'aspersion, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes :

- on applique (22) une matière fluide formant une couche (22a, 22b) de masquage temporaire sur la zone à protéger (18a, 18b), cette étape étant réalisée automatiquement,

- on asperge le produit sur la pièce (10), et

- on enlève (26) la couche (22a, 22b) de masquage temporaire.

2. Procédé selon la revendication précédente, au cours duquel la couche (22a, 22b) de masquage temporaire comprend une colle thermofusible ou un vernis pelable. 3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche de masquage temporaire comprenant une colle thermofusible, procédé au cours duquel la pièce (10) est accrochée à une balancelle d'accrochage au cours de l'étape (24) d'aspersion du produit et la couche de masquage temporaire est pressée contre la balancelle de façon à être maintenue par collage sur la balancelle.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche de masquage temporaire comprenant une colle thermofusible, procédé au cours duquel on applique (22) la couche (22a, 22b) de marquage temporaire à une température supérieure à 110°C, de préférence comprise entre 140°C et 220°C, et on enlève la couche de masquage temporaire à une température inférieure à 90°C, de préférence comprise entre 10°C et 40°C.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, au cours duquel l'étape (26) d'enlèvement de la couche de masquage temporaire est suivie d'une étape (28) de réutilisation de la matière ayant formé cette couche de masquage temporaire (22a, 22b).

6. Procédé selon la revendication précédente, la couche de masquage temporaire comprenant une colle thermofusible ayant une température de fusion Te relativement basse par rapport à, une température de fusion Tp du produit aspergé, par exemple la température de fusion Te de la colle est inférieure à 150°C, de préférence inférieure à 130°C, de préférence encore voisine de 100°C ; et/ou la température de fusion Tp du produit aspergé est supérieure à 150°C, de préférence supérieure à 180°C, de préférence encore voisine de 200°C.

7. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel l'étape (28) de réutilisation de la couche de masquage temporaire comprend les étapes suivantes : on récupère la couche de masquage temporaire après l'avoir enlevée, on la broie, on la sèche, on l'introduit dans une extrudeuse à une température T supérieure à la température de fusion de la couche de masquage et inférieure à la température de fusion du produit aspergé, on ajoute éventuellement un additif, par exemple un ou plusieurs stabilisant dans la couche de masquage, on retire le produit par filtration et/ou on récupère la matière pour former une nouvelle couche de masquage.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la colle thermofusible est en polyamide et le produit aspergé est une peinture polymère de type polyuréthane.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, au cours duquel l'étape (26) d'enlèvement de la couche de masquage temporaire est suivie par une étape (30) de dégraissage et/ou de traitement de surface de la zone à protéger.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, le dépôt (22) de la couche (22a, 22b) de masquage temporaire est assuré par un robot paramétrable de façon à prédéfinir la largeur et l'épaisseur de la couche de masquage temporaire. 11 . Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la pièce présente une surface d'aspect revêtue du produit aspergé, et la zone à protéger (18a, 18b) est une zone locale de la surface d'aspect, dépourvue de produit aspergé.

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la pièce (10) est une pièce d'aspect, la zone à protéger (18a, 18b) est une zone de fixation d'une autre pièce de véhicule automobile, dite pièce à fixer (12), et l'étape d'enlèvement (26) de la couche (22a, 22b) de masquage temporaire est suivie d'une étape (32) de fixation de la pièce à fixer sur la zone de fixation de la pièce d'aspect (10). 13. Procédé selon la revendication précédente, au cours duquel on fixe (32) la pièce à fixer par application d'une colle sur la zone de fixation de la pièce d'aspect.

14. Procédé selon l'une quelconque des revendications 11 ou 12, au cours duquel on fixe (32) la pièce à fixer au moyen d'une impression additive ou impression 3D, en appliquant une couche de liaison réalisée par impression. 15. Utilisation du procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes pour fabriquer une pièce extérieure (10) de véhicule automobile, telle qu'une peau de hayon ; une peau de pare-chocs avant ou arrière ; une aile avant ou arrière ; un montant de baie ; un bas de caisse ; une porte latérale ; un capot ; un convergent tel qu'un becquet de toit ou spoiler de toit.

16. Installation pour la réalisation d'une pièce (10) de véhicule automobile en matière plastique, comportant les dispositifs suivants, disposés l'un après l'autre sur une chaîne de réalisation de la pièce (10) :

- un dispositif d'application automatique de matière fluide formant une couche (22a, 22b) de masquage temporaire sur la pièce (10),

- un dispositif d'aspersion de produit sur la pièce (10),

- un dispositif d'enlèvement de la couche (22a, 22b) de masquage temporaire,

- et éventuellement une station de reconditionnement de la couche (22a, 22b) de masquage temporaire en vue de sa réutilisation.

17. Installation selon la revendication précédente, dans laquelle la station de reconditionnement de la couche de masquage temporaire comprend une extrudeuse à une température T, T étant supérieure à la température de fusion de la couche de masquage et inférieure à la température de fusion du produit aspergé, et munie d'un filtre permettant de séparer la couche de masquage du produit.

Description:
Procédé de réalisation d'une pièce d'aspect de véhicule automobile

La présente invention concerne un procédé de réalisation d'une pièce de véhicule automobile en matière plastique. Plus précisément, le procédé vise de préférence à réaliser une pièce d'aspect, subissant une étape d'aspersion d'un produit tel qu'un revêtement de décoration, par exemple de la peinture. Cette pièce est appelée pièce d'aspect car elle présente une partie visible depuis l'extérieur ou l'intérieur du véhicule une fois montée sur le véhicule. La pièce d'aspect peut être par exemple une peau extérieure de hayon assemblée sur une doublure intérieure, un becquet, une porte latérale, un capot, etc.

Il peut arriver que la pièce d'aspect présente une zone à protéger, qui doit rester la plus propre possible et dépourvue de produit aspergé. Selon un premier exemple, la zone à protéger est une zone de fixation permettant de fixer la pièce d'aspect avec une autre pièce de véhicule, éventuellement par collage. Cette zone de fixation doit rester la plus propre possible avant que l'on dépose la colle dessus, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas être polluée ou salie avant la fixation. Or, l'étape d'aspersion de produit sur la pièce d'aspect, habituellement réalisée par une pulvérisation de la pièce antérieurement à sa fixation avec la pièce à fixer, peut générer le dépôt de fines gouttelettes de peinture sur la zone de fixation. En effet, les particules de peinture sont dispersées en brouillard et peuvent passer de l'autre côté de la pièce, se déposant sous forme de voile. Ceci peut affecter la qualité de la fixation qui a lieu par la suite, tout particulièrement l'adhérence de la colle ou d'une autre matière servant notamment à la liaison. Selon un autre exemple, la zone à protéger est une partie de la surface d'aspect destinée à être dépourvue de peinture, généralement dans un objectif de décoration. Dans ce cas également, on ne souhaite pas que de la peinture se dépose sur la zone à protéger.

Une solution pour résoudre cette difficulté consiste à déposer sur la zone à protéger, avant le passage en peinture, un film adhésif permettant de masquer la zone à protéger. Ce film présente l'avantage de ne pas laisser de dépôt néfaste au collage ou à l'aspect une fois qu'il est retiré. Le film est posé manuellement puis retiré à la fin de l'étape de peinture, également manuellement. Ces étapes manuelles sont longues, coûteuses et peuvent manquer de répétabilité. La présente invention a notamment pour but de faciliter le procédé de réalisation d'une pièce de véhicule automobile. A cet effet, la présente invention a pour objet un procédé de réalisation d'une pièce de véhicule automobile en matière plastique, le procédé comprenant une étape d'aspersion de produit et la pièce présentant une zone à protéger au cours de l'aspersion, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes :

- on applique une matière fluide formant une couche de masquage temporaire sur la zone à protéger, cette étape étant réalisée automatiquement,

- on asperge le produit sur la pièce, et

- on enlève la couche de masquage temporaire.

Grâce à la couche de masquage temporaire, on protège la zone à protéger, en évitant qu'elle soit recouverte de résidus issus de l'étape de peinture. Comme la couche est déposée par application de matière fluide, on peut utiliser un procédé automatique pour la déposer, grâce à un robot. Le procédé peut donc être plus rapide, plus précis et répétable facilement.

On notera que l'utilisation d'une couche de masquage temporaire déposée de façon automatique sur la zone à protéger est particulièrement avantageuse, à la différence des films adhésifs de masquage. En effet, de tels films adhésifs ne peuvent pas être appliqués automatiquement sur une pièce en 3D, du fait que le film génère des plis dès qu'il doit suivre des virages.

On notera par ailleurs que l'on aurait pu utiliser une balancelle de masquage (ou de marouflage) pour masquer la zone à protéger. Une telle balancelle est une paroi disposée devant la zone à protéger pendant l'aspersion de produit sur la pièce, formant un écran de protection. Néanmoins la difficulté d'une telle balancelle réside dans le fait qu'elle doit épouser exactement la forme de la pièce pour assurer la fonction d'étanchéité au produit aspergé, ce qui est délicat car les pièces et les balancelles n'ont pas toujours les mêmes dimensions en raison des tolérances de fabrication.

On notera que l'aspersion de produit sur la pièce peut être par exemple une étape d'aspersion de peinture, de vernis, de chromage et/ou de sels en solution. Cette étape d'aspersion de produit peut avoir lieu avec ou sans traitement de surface préalable. Par ailleurs, on entend par pièce en matière plastique une pièce comportant majoritairement de la matière plastique. Elle peut bien sûr intégrer d'autres particules et des matériaux composites. Le procédé peut en outre comporter l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises seules ou en combinaison. - La pièce présente une surface d'aspect revêtue du produit aspergé, et la zone à protéger est une zone locale de la surface d'aspect, dépourvue de produit aspergé. Notamment la zone à protéger est une zone dépourvue de peinture, de façon à conserver sur une pièce d'aspect une partie visible non peinte, pour un effet de style.

- La pièce est une pièce d'aspect, la zone à protéger est une zone de fixation d'une autre pièce de véhicule automobile, dite pièce à fixer, et l'étape d'enlèvement de la couche de masquage temporaire est suivie d'une étape de fixation de la pièce à fixer sur la zone de fixation de la pièce d'aspect. On entend par « pièce à fixer » toute pièce susceptible d'être assemblée avec la pièce d'aspect, notamment tout type d'élément fonctionnel. La zone de fixation est généralement disposée sur la face opposée à la face qui est peinte. Il s'agit par exemple d'une zone de collage. On comprend que le procédé proposé ici est particulièrement intéressant dans le cas d'une fixation de la pièce par une liaison de surface au niveau de la zone de fixation. En effet dans ce cas, il est avantageux de pouvoir présenter une surface extrêmement propre. Par exemple, on fixe la pièce par collage, en appliquant une couche de colle sur la zone de fixation. Selon un autre exemple, on fixe la pièce au moyen d'une impression additive ou impression 3D, en appliquant une couche de liaison réalisée par impression. On notera par ailleurs que l'étape de fixation de la pièce à fixer sur la zone de fixation de la pièce d'aspect peut avoir lieu avec ou sans traitement de surface préalable.

- On fixe la pièce à fixer par application d'une colle sur la zone de fixation de la pièce d'aspect.

- On fixe la pièce au moyen d'une impression additive ou dite impression 3D, en appliquant une couche de liaison déposée par impression. Dans ce cas, la fixation peut se faire par ancrage mécanique ou par adhésion des matériaux.

- La couche de masquage temporaire comprend une colle thermofusible. On notera qu'une colle thermofusible ("hot melt" en anglais) est une colle qui devient fluide sous l'action de la chaleur et peut donc être appliquée facilement à l'état liquide. Une fois appliquée, la colle se re-solidifie en refroidissant, adhérant à la surface sans laisser d'interstice, et peut donc assurer une étanchéité à la peinture et une résistance à des accrochages lors des manipulations, permettant de remplir la fonction de protection de la zone à protéger pendant l'étape d'aspersion de produit tel que de la peinture. En outre, cette colle refroidie peut s'enlever rapidement et facilement de la pièce du fait de sa souplesse résiduelle et de sa bonne cohésion à température ambiante, permettant de retirer la couche, de préférence d'une seule tenant, sans se fragmenter en de nombreux morceaux. Cette colle thermofusible est de préférence non réticulable, c'est-à-dire qu'en la chauffant à nouveau, elle redevient fluide et peut facilement être réutilisée. Des colles thermofusibles comprennent généralement comme constituants de base des polymères thermoplastiques tels que polyéthylène, polypropylène, polyamide ou des copolymères de type EVA, auxquels sont rajoutés des résines tackifiantes et des additifs. En général, les colles thermofusibles sont liquides à partir de 110°C et sont durcies en- dessous de 90°C. Un exemple de colle termofusible est commercialisé par la société Henkel sous le nom de « TEROSON CF 438 ». Une ancienne dénomination de ce type de colle est « MACROPLAST CF 438 ». Un exemple particulièrement intéressant de colle thermofusible utilisable est une colle de type polyamide, telle que celle commercialisée par la société Henkel sous le nom de « TECHNOMELT PA 2420 », ou encore la colle commercialisée par la société Henkel sous la référence « HENKEL 6208 ».

- La couche de masquage temporaire comprend un vernis pelable tel que celui commercialisé par la société Zuelch sous la référence 826-W1272-00 ou par la société

EFTEC sous la référence EFCOAT PO 380. Généralement, un tel vernis pelable est composé de polymère à base de PVC (polychlorure de vinyle). Un autre type de vernis pelable peut-être similaire à des masques de soudure pelables ("soldermask" en anglais), connus sous le nom de "masque bleu de soudure", tels que celui commercialisé par la société Atotech sous la référence "SD 2954". De tels masques peuvent être appliqués par sérigraphie.

- La couche de masquage temporaire comprend une colle thermofusible. La pièce est accrochée à une balancelle d'accrochage au cours de l'étape d'aspersion du produit et la couche de masquage temporaire est pressée contre la balancelle de façon à être maintenue par collage sur la balancelle. Il en résulte un collage temporaire de la pièce contre la balancelle. Ceci permet d'assurer un bon maintien de la pièce d'aspect au cours de l'étape de peinture. On cumule ainsi avantageusement, avec une même couche temporaire, une couche de masquage de la zone à protéger et une couche d'accrochage sur la balancelle. De préférence, la pression de la pièce d'aspect contre la balancelle est effectuée de manière automatique. La couche de masquage temporaire comprend une colle thermofusible. On applique la couche de masquage temporaire à une température supérieure à 110°C, de préférence comprise entre 140°C et 220°C, de préférence encore comprise entre 150 et 200°C et on enlève la couche de masquage temporaire à une température inférieure à 90°C, de préférence comprise entre 10°C et 40°C.

- L'étape d'enlèvement de la couche de masquage temporaire est suivie d'une étape de réutilisation de la matière ayant formé cette couche de masquage temporaire. Par exemple, on peut réutiliser une couche de masquage temporaire comprenant une colle thermofusible non réticulée. La réutilisation peut comprendre une étape de refonte à une température supérieure à 140°C dans un fondoir. On peut prévoir un nettoyage de la matière à réutiliser, par exemple par filtration de la matière selon des propriétés physiques observées, telles que la densité, l'effet mécanique, la taille des particules, etc.

- La couche de masquage temporaire comprend une colle thermofusible ayant une température de fusion Te différente de, de préférence relativement basse par rapport à, une température de fusion Tp du produit aspergé. Ceci est particulièrement avantageux pour faciliter le recyclage, voire la réutilisation, de la colle thermofusible. En effet, avec une température de fusion différente, il est possible de séparer la colle du produit, par exemple en faisant fondre la colle tout en maintenant le produit à l'état non liquide. Un filtre peut donc permettre de retirer le produit. Par exemple, la température de fusion Te de la colle est inférieure à 150°C, de préférence inférieure à 130°C, de préférence encore voisine de 100°C ; et/ou la température de fusion Tp du produit aspergé est supérieure à 150°C, de préférence supérieure à 180°C, de préférence encore voisine de 200°C. Selon un exemple, la colle thermofusible est en polyamide (PA) ayant une température de fusion Te voisine de 100°C, et le produit aspergé est une peinture polymère de type polyuréthane ayant une température de fusion Tp voisine de 200°C.

- L'étape de réutilisation de la couche de masquage temporaire comprend les étapes suivantes : on récupère la couche de masquage temporaire après l'avoir enlevée, on la broie, on la sèche, on l'introduit dans une extrudeuse à une température T supérieure à la température de fusion de la couche de masquage et inférieure à la température de fusion du produit aspergé, on retire le produit par filtration et/ou on récupère la matière pour former une nouvelle couche de masquage. Avantageusement, au cours de l'extrusion, on peut ajouter un additif, par exemple un ou plusieurs stabilisants, dans la couche de masquage afin qu'elle puisse être recyclée plusieurs fois. On notera que les étapes peuvent être intégralement mises en œuvre et dans l'ordre annoncé, ou bien certaines peuvent être omises ou remplacées par d'autres étapes, ou encore l'ordre de mise en œuvre peut changer. La solution proposée ici permet un recyclage opérationnel de la couche de masquage, tout en garantissant une certaine pureté, sans résidus de produit tels que des résidus de peinture. - L'étape d'enlèvement de la couche de masquage temporaire est suivie par une étape de dégraissage et/ou de traitement de surface de la zone à protéger. Le traitement de surface peut être du flammage, du traitement par technologie plasma et/ou par effet corona. Le dégraissage a lieu par exemple à l'aide d'une lingette.

Le dépôt de la couche de masquage temporaire est assuré par un automatisme, tel qu'un robot six axes, paramétrable de façon à prédéfinir la largeur et l'épaisseur de la couche de masquage temporaire. Par exemple, la largeur est comprise entre 10 et 30 mm (millimètres), voisine de 20 mm, et l'épaisseur est comprise entre 1 et 3 mm.

- Une étape de cuisson de la couche de produit aspergé a lieu après l'étape d'application de la couche de masquage temporaire sur la zone à protéger, de préférence à une température supérieure à 80°C. Il s'agit par exemple d'une étape de cuisson de peinture.

L'invention a par ailleurs pour objet l'utilisation d'un procédé tel que décrit précédemment pour fabriquer une pièce extérieure de véhicule automobile, telle qu'une peau de hayon, une peau de pare-chocs avant ou arrière ; une aile avant ou arrière ; un montant de baie ; un bas de caisse ; une porte latérale ; un capot ; un convergent tel qu'un becquet de toit ou spoiler de toit.

L'invention a également pour objet une installation pour la réalisation d'une pièce de véhicule automobile comprenant de la matière plastique, comportant les dispositifs suivants, disposés l'un après l'autre sur une chaîne de réalisation de la pièce :

- un dispositif d'application automatique de matière fluide formant une couche de masquage temporaire sur la pièce,

- un dispositif d'aspersion de produit sur la pièce,

- un dispositif d'enlèvement de la couche de masquage temporaire,

- et éventuellement une station de reconditionnement de la couche de masquage temporaire en vue de sa réutilisation.

Avantageusement, la station de reconditionnement de la couche de masquage temporaire comprend une extrudeuse à une température T, T étant supérieure à la température de fusion de la couche de masquage et inférieure à la température de fusion du produit aspergé, et munie d'un filtre, par exemple rotatif, permettant de séparer la couche de masquage du produit.

L'invention sera mieux comprise à la lecture des figures annexées, qui sont fournies à titre d'exemples et ne présentent aucun caractère limitatif, dans lesquelles :

- la figure 1 est une vue schématique en perspective éclatée d'une peau extérieure de hayon réalisée selon un mode de réalisation du procédé et assemblée sur une doublure intérieure de hayon,

- la figure 2 est une vue intérieure de la peau extérieure de la figure 1 , et

- la figure 3 est un diagramme illustrant un procédé de réalisation de la peau extérieure de la figure 1. On se réfère à la figure 1 . Une pièce d'aspect 10 de véhicule automobile réalisée selon le procédé présenté ci-dessus peut être une peau extérieure de hayon. Cette peau extérieure 10 est destinée à être rapportée sur une doublure de hayon 12, de façon à former un hayon 14. La pièce d'aspect 10 présente dans cet exemple deux parties 10a, 10b : une peau extérieure inférieure 10a, destinée à recouvrir la partie inférieure de la doublure 12, et une peau extérieure supérieure 10b, destinée à recouvrir la partie supérieure de la doublure 12. La pièce d'aspect 10 est généralement réalisée en matière thermoplastique injectée, par exemple en polypropylène. Elle présente une surface d'aspect qui est peinte, visible depuis l'extérieur du véhicule, correspondant aux surfaces extérieures des peaux 10a et 10b, illustrées schématiquement sur la figure 1. Elle présente par ailleurs une surface intérieure, correspondant aux surfaces intérieures des peaux 10a et 10b, illustrées schématiquement sur la figure 2. La surface intérieure des peaux 10a, 10b n'est pas destinée à être visible une fois le hayon assemblé et monté sur le véhicule automobile. Il s'agit d'une surface pouvant être qualifiée de « technique », dans le sens où elle n'est pas destinée à la décoration et peut donc présenter des fonctionnalités techniques, notamment des moyens permettant la fixation de la pièce d'aspect 10 sur la doublure de hayon 12. La doublure de hayon 12 a la forme générale d'un cadre, présentant une ouverture 16 pour recevoir une vitre arrière. Cette doublure de hayon 12 est par exemple réalisée en matériau thermodurcissable renforcé. Dans cet exemple, la pièce d'aspect 10 est fixée sur la doublure de hayon 12 par collage. A cet effet, la pièce d'aspect 10 présente deux zones à protéger 18a et 18b, à savoir des zones de fixation 18a et 18b, disposées respectivement sur la surface intérieure des peaux 10a, 10b. Les zones de fixation 18a et 18b sont représentées en pointillés sur la figure 2. A la fin du procédé de réalisation de la pièce d'aspect 10, ces zones de fixation 18a et 18b seront recouvertes de pistes de colle, puis collées sur la doublure de hayon 12 afin d'assurer une fixation permanente de la pièce d'aspect 10 sur la doublure de hayon 12.

Le procédé de réalisation de la pièce d'aspect 10 va à présent être décrit, en référence à la figure 3. On comprend que lorsque l'on décrit pour simplifier des étapes de réalisation « de la pièce d'aspect 10 », de façon générale, mais que l'on met en œuvre ces étapes d'une part sur la peau inférieure 10a, d'autre part sur la peau supérieure 10b, généralement de façon indépendante.

Le procédé commence par une injection 20 de matière dans un moule, de façon à former par moulage le corps de la pièce d'aspect 10, plus précisément pour former d'une part la peau inférieure 10a, d'autre part la peau supérieure 10b. Avant de passer à la peinture de la pièce d'aspect 10, on procède à une étape 22 au cours de laquelle on applique une couche 22a, 22b de masquage temporaire sur la zone à protéger 18a, 18b. L'étape 22 est réalisée automatiquement, grâce à un robot. La couche 22a, 22b est réalisée au même endroit que la zone à protéger 18a, 18b. Aussi, elle est représentée fictivement sur la figure 2, bien qu'elle ne soit pas présente sur la pièce d'aspect finale 10 représentée sur la figure 2.

La couche 22a, 22b de masquage temporaire comprend, dans cet exemple, une colle thermofusible telle que présentée précédemment. L'étape 22 d'application de la couche 22a, 22b de marquage temporaire est réalisée à une température supérieure à 110°C, de préférence comprise entre 140°C et 220°C, plus précisément comprise entre 150 et 200°C. Par ailleurs, l'étape 22 est assurée par un robot paramétrable de façon à prédéfinir la largeur et l'épaisseur de la couche de masquage temporaire 22a, 22b. Par exemple, la largeur de la couche 22a, 22b est voisine de 20 mm et l'épaisseur est comprise entre 1 et 3 mm. La vitesse de déplacement du robot est ici comprise entre 50 et 200 mm par seconde, avec un débit de colle compris entre 20 et 80 rpm (tours par minute). Par ailleurs, l'application de la couche est mise en œuvre au moyen d'une buse rallongée disposée au plus près de la pièce, selon une distance comprise entre 2 et 8 mm entre la pièce et l'extrémité de la buse. Ainsi, cela permet de gagner en précision pour déposer la colle. En outre, pour que la couche puisse s'étaler sur une piste de colle d'une certaine longueur, par exemple 25mm, il est possible de faire varier la viscosité de la colle, en fonction de la température, du type et de la référence de la colle.

L'étape 22 d'application de la couche 22a, 22b de masquage temporaire sur la zone à protéger 18a, 18b est suivie d'une étape 24 au cours de laquelle on asperge un produit, à savoir de la peinture, sur la pièce d'aspect. Cette étape 24 se fait par pulvérisation de peinture sur la surface d'aspect, correspondant aux surfaces extérieures des peaux 10a et 10b. Dans cet exemple d'aspersion de peinture, l'étape 24 a une étape de cuisson dans un four d'une durée comprise entre 20 et 30 minutes par pièce et est réalisée à une température voisine de 80°C. Les surfaces intérieures des peaux 10a et 10b ne sont pas directement peintes, mais reçoivent indirectement des résidus de peinture se déposant sous forme d'un voile, en raison du brouillard de peinture généré par la pulvérisation. Ainsi, la couche 22a, 22b de masquage temporaire, qui est étanche à cette température, reçoit probablement des gouttelettes de peinture à la place de la zone à protéger 18a, 18b qu'elle recouvre.

Selon un perfectionnement particulièrement avantageux, au cours de l'étape 24 d'application de la peinture, la pièce d'aspect 10a, 10b est accrochée à une balancelle d'accrochage et la couche 22a, 22b de masquage temporaire est pressée contre la balancelle de façon à être maintenue par collage sur la balancelle.

L'étape 24 d'aspersion de produit est suivie d'une étape 26 au cours de laquelle on enlève la couche de masquage temporaire 22a, 22b. Par exemple on soulève un bout de la couche et l'on tire dessus. Cette étape d'enlèvement de la couche 22a, 22b est réalisée à une température inférieure à 90°C, de préférence comprise entre 10°C et 40°C. A cette température, la colle thermofusible formant la couche 22a, 22b est refroidie et souple et peut s'enlever rapidement et facilement sans se fragmenter.

L'étape 26 d'enlèvement de la couche de masquage temporaire est suivie par une étape 30 de dégraissage, et éventuellement de traitement de surface de la zone de fixation. Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, l'étape 26 d'enlèvement de la couche de masquage temporaire est également suivie d'une étape 28 de réutilisation de la matière ayant formé cette couche de masquage temporaire. Selon un exemple, la couche de masquage temporaire comprend une colle thermofusible ayant une température de fusion Te relativement basse par rapport à une température de fusion Tp du produit aspergé. Selon un exemple, la colle thermofusible est en polyamide (PA) ayant une température de fusion Te voisine de 100°C, et le produit aspergé est une peinture polymère de type polyuréthane ayant une température de fusion Tp voisine de 200°C. L'étape 28 de réutilisation de la couche de masquage temporaire comprend les étapes suivantes : on récupère la couche de masquage temporaire après l'avoir enlevée, on la broie, on la sèche, on l'introduit dans une extrudeuse à une température T voisine de 120-130°C, donc supérieure à la température Te de fusion de la couche de masquage et inférieure à la température de fusion du produit aspergé. Ainsi, la couche de masquage fond mais pas le produit aspergé. On retire ensuite le produit en bout d'extrusion par filtration, au moyen d'un filtre rotatif grossier qui permet de séparer la couche de masquage du produit. Ensuite, on récupère la matière pour former une nouvelle couche de masquage. De façon avantageuse, au cours de l'extrusion, on peut ajouter un additif, par exemple des stabilisants et/ou autres additifs, dans la couche de masquage afin qu'elle puisse être recyclée plusieurs fois.

L'étape 30 est ensuite suivie d'une étape 32 au cours de laquelle on fixe la pièce à fixer sur la zone de fixation de la pièce d'aspect, à savoir dans cet exemple une étape au cours de laquelle on fixe la doublure de hayon 12 sur la zone de fixation 18a, 18b de la pièce d'aspect 10. Les zones de fixation 12a, 12b ont été schématisée sur la figure 1.

A l'issue de cette étape 32, on obtient le hayon 14, prêt à être assemblé sur le véhicule. Pour mettre en œuvre un tel procédé de réalisation, on utilise une installation comportant les dispositifs suivants, disposés l'un après l'autre sur une chaîne de réalisation de la pièce 10 :

- un dispositif d'application automatique de matière fluide formant une couche 22a, 22b de masquage temporaire sur la pièce,

- un dispositif d'aspersion de produit sur la pièce 10,

- un dispositif d'enlèvement de la couche 22a, 22b de masquage temporaire.

En outre, l'installation inclut de préférence une station de reconditionnement de la couche de masquage temporaire en vue de sa réutilisation. Avantageusement, cette station comprend une extrudeuse à une température T, T étant supérieure à la température de fusion de la couche de masquage et inférieure à la température de fusion du produit aspergé, et munie d'un filtre, éventuellement rotatif, permettant de séparer la couche de masquage du produit. Le filtre est de préférence grossier, c'est-à-dire avec des mailles de filtre comprises entre 150 et 600 μηη (micromètres).

Selon un autre mode de réalisation, la pièce à réaliser présente une surface d'aspect revêtue du produit aspergé, et la zone à protéger est une zone locale de la surface d'aspect, dépourvue de produit aspergé. Par exemple les surfaces extérieures des peaux 10a et 10b de la pièce d'aspect 10 présentent une zone locale non peinte, dépourvue de peinture et qui est à protéger de façon similaire aux zones à protéger 18a, 18b. On comprend que le procédé décrit précédemment s'applique de façon similaire à de telles zones à protéger et que toute la description peut se lire avec une telle application.

L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation présentés et d'autres modes de réalisation apparaîtront clairement à l'homme du métier. En particulier, le procédé est utilisé pour fabriquer une peau de hayon 10 mais bien d'autres pièces peuvent être réalisées au moyen de ce procédé, notamment une peau de pare-chocs avant ou arrière ; une aile avant ou arrière ; un montant de baie ; un bas de caisse ; une porte latérale ; un capot ; un convergent tel qu'un becquet de toit ou spoiler de toit.

En outre selon un autre exemple, la couche 22a, 22b de masquage temporaire comprend un vernis pelable à la place de la colle thermofusible. On utilise par exemple un vernis pelable tel que celui commercialisé par la société Zuelch sous la référence 826- W1272-00. Ce vernis est déposé de façon automatique, avec un temps de séchage voisin de deux heures à température ambiante. On peut diminuer le temps de séchage en augmentant la température, par exemple 15 minutes de séchage à une température voisine 140°C.

Par ailleurs, la fixation de la pièce d'aspect 10 et de la pièce à fixer 12 est, dans l'exemple présenté ci-dessus, par collage, mais d'autres types de fixation sont possibles, en particulier d'autres types de fixation par liaison de surface requérant une surface à fixer très propre, sans résidus. Notamment, on peut envisager une fixation par accrochage mécanique sur une surface relativement étendue, au cours de laquelle on applique sur la zone de fixation une couche de liaison réalisée par impression additive ou impression 3D, permettant d'accrocher la pièce à fixer sur la pièce d'aspect 10.