ENTRELACES

La présente demande concerne un procédé de réalisation d'une pièce ornementale.

Elle concerne plus particulièrement la réalisation d'une pièce ornementale en trois dimensions.

On connaît par exemple des pièces ornementales embobinées, comme par exemple des embrases de rideaux.

Cependant, pour produire de telles pièces en trois dimensions, des matrices massives sont généralement utilisées ce qui rend les pièces lourdes et limite les possibilités d'agencement de matrices entre elles.

La présente demande a pour objectif de résoudre, au moins en partie, les inconvénients précités, en menant en outre à d'autres avantages.

A cet effet, est proposé selon un premier aspect, un procédé de réalisation d'une pièce ornementale, caractérisé en ce qu'il comporte :

- Une étape de formation d'un premier anneau fermé comportant une étape de découpage d'une première matrice comportant une feuille d'un matériau de support configurée pour être découpée et percée et une étape d'embobinage au moins partiel de la première matrice par un premier ensemble de fils ;

- Une étape de formation d'un deuxième anneau ouvert comportant une étape de découpage d'une deuxième matrice comportant une feuille d'un matériau de support configurée pour être découpée et percée et une étape d'embobinage partiel de la deuxième matrice par un deuxième ensemble de fils ;

- Une étape d'entrelacement du deuxième anneau comportant un embobinage partiel de la deuxième matrice avec le premier anneau comportant un embobinage au moins partiel de la première matrice ; et

- Une étape de fermeture du deuxième anneau. Il est ainsi possible d'obtenir une pièce ornementale légère et en trois dimensions.

Contrairement aux pièces massives qui sont lourdes et rigides, il est alors possible et facile de réaliser des entrelacements, de tordre les matrices, les percer, les coudre et/ou les broder.

Selon un exemple de mise en œuvre, la deuxième matrice comporte une découpe et l'étape de fermeture du deuxième anneau comporte une étape de couture de la découpe et une étape de finition de l'embobinage de la deuxième matrice.

Il est ainsi possible de former un anneau plat par exemple.

Selon un mode de réalisation intéressant, le procédé comporte une étape de broderie d'au moins l'un du premier anneau ou du deuxième anneau dans laquelle au moins l'une de la première matrice ou de la deuxième matrice est percée.

La broderie est par exemple réalisée avec des pierres ou des perles. Ceci permet de donner du relief à la pièce.

Selon un autre mode de réalisation intéressant, le procédé comporte une étape de pliage d'au moins l'une de la première matrice au moins partiellement embobinée ou de la deuxième matrice au moins partiellement embobinée.

Il est alors facile de donner des formes variées, en trois dimensions, à la pièce.

Selon un mode de mise en œuvre particulier, au moins l'une de la première matrice ou de la deuxième matrice comporte en outre une mousse configurée pour donner une épaisseur à la matrice, et au moins l'une de l'étape de découpage de la première matrice ou de l'étape de découpage de la deuxième matrice comporte une étape de découpage d'une première pièce dans la feuille de matériau de support et une étape de découpage d'une deuxième pièce, de même forme que la première pièce, dans la mousse, et le procédé comporte une étape de collage de la première pièce avec la deuxième pièce. Ceci permet de rendre au moins l'un des anneaux plus imposant tout en permettant par ailleurs de le plier et/ou de le broder par exemple.

Par exemple, au moins l'une de l'étape d'embobinage au moins partiel de la première matrice ou de l'étape d'embobinage partiel de la deuxième matrice comporte une étape de collage d'une extrémité initiale d'au moins l'un du premier ensemble de fils ou du deuxième ensemble de fils sur l'une de la première matrice ou de la deuxième matrice au moyen d'une colle à chaud. Ceci facilite l'embobinage des matrices.

Selon un autre exemple, au moins l'une d'une étape de finition d'embobinage de la première matrice ou de l'étape de finition de l'embobinage de la deuxième matrice comporte une étape de collage d'une extrémité terminale d'au moins l'un du premier ensemble de fils ou du deuxième ensemble de fils sur l'une de la première matrice ou de la deuxième matrice au moyen d'une colle liquide. Ceci permet de fixer les fils sur les matrices facilement, sans avoir à recourir à un élément de fixation qui pourrait alourdir inutilement la pièce et possiblement la déséquilibrer.

Selon un mode de réalisation commode, le procédé comporte une étape d'attache d'une accroche à l'une de la première matrice ou de la deuxième matrice, et l'étape d'attache d'une accroche est réalisée préalablement à l'étape d'embobinage au moins partiel de la première matrice ou à l'étape d'embobinage partiel de la deuxième matrice. L'accroche est ainsi dissimulée le plus discrètement possible.

Selon une option intéressante, le procédé comporte une étape de couture du premier anneau et du deuxième anneau l'un à l'autre. Ceci permet de mieux établir leur disposition dans l'espace l'un par rapport à l'autre.

L'invention, selon un exemple de réalisation, sera bien comprise et ses avantages apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée qui suit, donnée à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés dans lesquels :

La figure 1 montre un exemple schématique d'une pièce ornementale, selon un exemple de réalisation de la présente invention, comportant trois anneaux parmi lesquels deux anneaux sont entrelacés, La figure 2 illustre une étape de formation des anneaux de la pièce ornementale de la figure 1 à partir d'un découpage de trois matrices,

La figure 3 illustre une étape d'attache d'un crochet de boucle d'oreille et une étape d'embobinage au moins partiel de chacun des trois anneaux de la pièce ornementale de la figure 1 , vus de dos, un des anneaux étant alors ouvert pour pouvoir être entrelacé avec un autre anneau,

La figure 4 illustre une étape de fermeture de l'anneau précédemment ouvert entrelacé avec un autre anneau et une étape de finition de l'embobinage de cet anneau après sa fermeture, ainsi qu'une étape de fixation des fils d'assemblage sur la matrice correspondante,

La figure 5 illustre une étape de couture de perles sur les anneaux embobinés, et

La figure 6 présente un autre exemple schématique d'une pièce ornementale selon un mode de mise en œuvre de la présente invention.

Les éléments identiques représentés sur les figures précitées sont identifiés par des références numériques identiques.

Dans le cadre de la présente description en référence aux figures 1 à 5, la pièce ornementale 1 considérée est une boucle d'oreille. Cela étant, la pièce ornementale 1 pourrait être tout bijou, voire être de n'importe quelle nature. La figure 6 présente par exemple un collier réalisé selon un exemple de mise en œuvre de la présente invention.

Une pièce ornementale 1 telle que représentée sur les figures 1 à 5 comporte ici trois anneaux 31 , 32, 33 formés chacun par une matrice 41 , 42, 43 embobinée par au moins un ensemble de fils 22, 23, 24.

Chaque matrice peut être pliée, tressée, tordue et enfilée avec une autre matrice.

Ici, la pièce ornementale 1 comporte un crochet 20 fixé à un anneau 31 , dit premier anneau 31 , afin de pouvoir être accrochée à une oreille par exemple.

Le premier anneau 31 est ici replié sur lui-même en s'enfilant et en entourant un deuxième anneau 32. Deux points distincts du premier anneau 31 peuvent ensuite être cousus par exemple afin d'empêcher un détachement du deuxième anneau 32.

La pièce ornementale 1 comporte en outre un troisième anneau 33 qui est entrelacé avec le deuxième anneau 32, selon un mode de mise en œuvre de la présente invention.

Ainsi, le présent exemple de pièce ornementale ne comporte que deux anneaux entrelacés l'un avec l'autre, qui sont le deuxième anneau 32 et le troisième anneau 33. Selon une alternative non représentée, le deuxième anneau 32 pourrait toutefois être également entrelacé avec le premier anneau 31 , voire le troisième anneau 33 pourrait être simultanément entrelacé avec le deuxième anneau 32 et avec le premier anneau 31 .

Pour la réalisation de la pièce ornementale 1 , une étape préliminaire consiste par exemple à concevoir et dessiner un modèle, à choisir des formes d'anneaux, des fils d'embobinage et des pierres ou perles à broder.

Comme le montrent plus précisément les figures 2 et 3, un anneau dans le cadre de la présente description peut présenter différents types de formes.

Une première matrice 41 , servant à former le premier anneau 31 , a ici une forme ovoide. Elle est en outre particulièrement alongée selon une direction, définissant une direction longitudunale, de sorte à faciliter son enfilement dans une deuxième matrice 42, servant à former le deuxième anneau 32, en permettant de la remplier sur elle-même ensuite. Elle comporte un contour externe 41 a et un contour interne 41 b ayant chacun une forme ovoide définissant entre eux une bande de largeur variable du fait que la forme du contour interne 41 b est ici excentrée par rapport à la forme du contour externe 41 a. Il en est de même pour une troisième matrice 43, servant à former le troisième anneau 33, qui comporte un contour interne 43b de forme ovoide excentrée par rapport à la forme ovoide de son contour externe 43a. La deuxième matrice 42 diffère des précédentes en ce qu'elle comporte un contour externe 42a et un contour interne 42b qui sont de forme circulaire. Toutefois, la forme du contour interne 42b est excentrée par rapport au contour externe 42a de sorte que la deuxime matrice est également formée d'une bande de largeur variable.

Ainsi de manière générale, le contour interne et le contour externe des matrices peuvent présenter des formes homothétiques, centrées l'une par rapport à l'autre ou excentrées, ou bien des contours de formes différentes.

Ainsi, pour réaliser chaque matrice, chaque forme, représentant les contours des matrices, est d'abord dessinée, avec par exemple un mince marqueur indélébile, sur une feuille d'un matériau support d'une épaisseur choisie, à l'échelle 1 :1 . Il est par exemple possible d'utiliser, si nécessaire, des pochoirs, équerre et/ou compas. Puis chaque matrice est découpée par exemple avec une coupeuse professionnelle pour être réalisée avec le plus de précision possible.

La feuille de matériau support utilisée pour au moins une matrice est par exemple une feuille de chlorure de polyvinyle ayant une épaisseur comprise entre environ 0,1 mm et environ 0,6 mm. Bien entendu, si la pièce ornementale comporte plusieurs anneaux, chacune des matrices peut être formée à partir d'une feuille de matériau support différente, c'est-à-dire en des matériaux différents et/ou ayant des épaisseurs différentes les unes des autres.

Une fois coupée, une étape optionnelle consiste à limer les bords qui ont été découpés pour les rendre réguliers et légèrement ridées afin de permettre aux fils, qui seront ensuite embobinés, de mieux s'accrocher et de ne pas glisser, notamment pendant le premier tour d'embobinage.

Selon le nombre, les typologies des formes et l'assemblage des matrices du modèle voulu, il est aussi possible de faire varier l'épaisseur de chaque matrice.

Une étape optionnelle peut alors consister à donner une épaisseur à au moins l'une des matrices. Pour cela, la matrice comporte par exemple une mousse. La mousse est par exemple une feuille de mousse de matériau polymère. La feuille de mousse a par exemple une épaisseur comprise entre environ 1 mm et environ 3 mm. A cet effet, il s'agit par exemple de découper dans la mousse une même forme que celle découpée dans la feuille de matériau support et de la coller dessus. La matrice a alors une épaisseur homogène.

Une fois la matrice définie, si le modèle visé nécessite d'être accroché (comme par exemple une boucle d'oreille ou une broche) ou de comporter un fermoir (comme un collier ou un bracelet), une étape consiste à intégrer une accroche. Une accroche est par exemple en chrome, en laiton, en cuivre, en argent ou en or.

Dans le présent exemple, il s'agit de fixer un crochet 20. Ici le crochet 20 est fixé sur la première matrice 41 , comme le montre la figure 2.

Pour cela, la matrice est percée en au moins un trou. Ici, la première matrice 41 comporte trois trous 45, 46, 47. Le crochet 20, qui est ici une tige métallique courbée, est passé à travers les trous comme le montrent la figure 2, en vue de dos, et la figure 3, en vue de face. Optionnellement, une partie du crochet 20 est aplatie en formant un S avec une extrémité inférieure serrée contre la matrice pour en dépasser le moins possible, par exemple grâce à une pince. Ceci permet aussi au crochet d'être solidement attaché à la matrice et d'être ensuite le plus discret possible lorsque les matrices sont embobinées pour former les anneaux.

Optionnellement, de la colle à chaud contribue à une meilleure fixation.

D'une même manière, il est possible d'attacher tout type de breloque à la matrice avant embobinage, comme des pierres, des perles ou autre.

Et bien entendu, ceci se ferait de la même manière pour accrocher une accroche ou une breloque à n'importe quel anneau, notamment un anneau configuré pour être entrelacé avec un autre anneau, comme par exemple le deuxième anneau ou le troisième anneau.

Une colle à chaud mentionnée dans la présente demande est par exemple une colle suffisamment flexible et élastique après son séchage (elle ne vitrifie pas) de sorte à permettre qu'une aiguille à broder puisse la traverser et donc permettre une couture sur la matrice par exemple. Pour cela, une colle particulièrement commode est par exemple une colle à base d'éthylène-acétate de vinyle, de polyoléfine, de polyamide, de polyuréthane ou encore de copolymère.

Pour embobiner chacune des matrices, configurées pour former les anneaux, une étape consiste par exemple à sélectionner des ensembles de fils 22, 23, 24, par exemple un premier ensemble de fils 22 pour le premier anneau 31 , un deuxième ensemble de fils 23 pour le deuxième anneau 32 et une troisième ensemble de fils 24 pour le troisième anneau 33.

Chaque ensemble de fils comporte possiblement un ou plusieurs fils, d'une ou plusieurs couleurs ou matières. Chacun des fils est par exemple un fil de rayonne, de soie, de laine, de coton, de polyester, de polyamide, d'aramide, possiblement mat ou métallisé.

Ici, chaque ensemble de fils comporte plusieurs fils, dont une longueur est choisie en fonction de la matrice à embobiner, c'est-à-dire par exemple 30 cm pour une petite matrice, ou 2 m ou 3 m pour une matrice plus grande. Les fils de chaque ensemble sont ici identiques, mais chaque ensemble est ici différent des autres de sorte que chaque anneau a une couleur différente de celle des autres anneaux.

Les extrémités, dites ici extrémités initiales, de chacun des fils d'un ensemble de fils sont toutes alignées. Pour cela, l'ensemble de fils peut être coupé à l'extrémité initiale par exemple. L'extrémité initiale des fils de l'ensemble de fils est ensuite par exemple collée sur la matrice correspondante avec une goutte de colle à chaud. La goutte de colle à chaud est de préférence aplatie avant de refroidir de sorte à ne former qu'un film de colle sur les fils. Ceci est par exemple réalisé en pressant une lame de métal sur la goutte de colle sur la matrice.

L'embobinage est ensuite réalisé en entourant la matrice, c'est-à-dire en enroulant l'ensemble de fils correspondant autour de la bande délimitée par le contour interne d'une part et le contour externe d'autre part de la matrice correspondante.

En fonction des dimensions du contour interne, l'embobinage peut être réalisé en passant directement l'ensemble de fils au centre de la matrice, ou bien avec l'aide d'un crochet, par exemple ayant une tête de 0,8 mm. Plusieurs tours sont possiblement réalisés afin que la matrice soit masquée. Ceci permet en outre de créer une structure textile consistante et épaisse de sorte à donner aussi une possibilité de broder des perles 21 ou autres éléments sur ces fils ultérieurement.

Selon un autre exemple de réalisation non représenté, l'étape d'embobinage peut aussi comporter une étape d'embobinage alternatif de plusieurs ensembles de fils de sorte à rendre différents effets visuels. Tous les ensembles de fils sont alors possiblement fixés ensemble au début sur la matrice. L'embobinage commence alors avec un des ensembles de fils en faisant en sorte de cacher les autres ensembles de fils lors d'au moins un tour d'enroulement. Par la suite, un autre ensemble de fils sert à réaliser au moins un tour en faisant en sorte de masquer les autres ensembles de fils et ainsi de suite, alternativement. Ceci donne ainsi un rendu rayé, par exemple comme des rayons, avec des rayures pouvant avoir différentes largeurs.

Une fois toute la matrice embobinée, les ensembles de fils créent ainsi une structure tissée tout autour de la matrice correspondante.

Le procédé comporte alors par exemple une étape de blocage des ensembles de fils de sorte à éviter qu'ils ne se débobinent.

Pour cela, par exemple à l'aide d'un crochet, les autres extrémités de chacun des fils des ensembles de fils, dites par exemple extrémités terminales, sont tirées et cachées sous au moins un des tours de fils. Le point où les fils s'introduisent dans la structure tissée, est possiblement imbibé d'une goutte de colle liquide, transparente. Cela immobilise les fils et les empêche de se libérer de la structure.

Une colle liquide, telle que mentionnée dans la présente demande, est de préférence brillante, résistante à l'eau et complètement transparente une fois séchée. A l'état liquide, elle est possiblement absorbée par les fils, qui s'endurcissent et s'immobilisent, en évitant de laisser un excédent de colle autour d'eux, ce qui pourrait arriver avec de la colle épaisse ou en gel par exemple. Une colle liquide particulièrement commode est par exemple du cyanoacrylate d'éthyle. Dans le cas où des matrices sont entrelacées l'une dans l'autre, comme c'est le cas ici pour la deuxième matrice 42 et la troisième matrice 43, il est préférable de procéder d'abord à l'embobinage de la deuxième matrice 42, qui peut être complet, puis de procéder ensuite à l'embobinage de la troisième matrice 43 partiellement, c'est-à-dire en laissant un espace de matrice non recouvert par les fils, comme le montrent les figures 3 et 4.

A ce moment par exemple, la troisième matrice 43 est par exemple sectionnée, c'est-à-dire coupée de sorte à ouvrir l'anneau qu'elle représente.

Pour cela, une découpe 44 est formée, ici dans la troisième matrice 43, allant du contour externe 43a au contour interne 43b et dans toute l'épaisseur de la troisième matrice 43.

Bien entendu, la découpe 44 peut être réalisée avant de commencer les embobinages, voire lorsque les matrices sont dessinées et découpées. Toutefois, il est préférable d'attendre que l'embobinage de la matrice destinée à être sectionnée soit réalisé en partie avant de former la découpe de sorte à rendre son embobinage plus facile.

Une fois sectionnée, la troisième matrice 43 peut alors être entrelacée avec la deuxième matrice 42.

Une étape consiste alors à refermer la découpe 44, par exemple en utilisant une agrafe ou en la cousant, comme le montre la figure 4.

Il est ensuite possible de finir l'embobinage de la troisième matrice 43.

Ainsi, comme le montrent les figures 3 et 4, les embobinages de la première matrice 41 et de la deuxième matrice 42 peuvent être réalisés indépendamment l'un de l'autre et de l'embobinage de la troisième matrice 43.

Toutefois, il est par exemple plus commode de réaliser totalement l'embobinage de la première matrice 41 puis de la replier, puis de réaliser totalement l'embobinage de la deuxième matrice 42, puis enfin de réaliser l'embobinage partiel de la troisième matrice 43, la sectionner pour l'ouvrir et l'entrelacer avec la deuxième matrice 42, puis terminer son embobinage.

Avant ou après l'entrelacement de la deuxième matrice 42 avec la troisième matrice 43, la deuxième matrice 42 peut être suspendue à la première matrice 41 , éventuellement même si l'embobinage de la première matrice 41 n'est pas terminé comme le montre la figure 4.

En effet, dans l'exemple de la figure 4, l'étape d'embobinage de la deuxième matrice 42 est ici terminée lorsque la deuxième matrice est suspendue à la première matrice 41 , tandis que la première matrice 41 et la troisième matrice 43 ne sont encore que partiellement embobinées.

Une fois les matrices créées, embobinées, pliées, éventuellement tordues et assemblées entre elles, une étape optionnelle de fixation est envisageable. Ceci est par exemple intéressant pour éviter que les anneaux ne tournent sur eux-mêmes les uns par rapport aux autres, en particulier si des breloques ou des accroches sont attachées à certains anneaux. Pour cela, un point de couture est par exemple réalisé. Pour rendre la couture le plus invisible possible, la couture peut être réalisée dans la structure tissée formée par les fils d'embobinages et être ainsi cachée dans le tissage des fils.

Comme le montre ici la figure 5, il est ensuite possible de broder les anneaux formés à partir des matrices embobinées.

Par exemple, avec une aiguille et un fil de broderie, des pierres ou perles 21 percées sont brodées sur la structure tissée, par exemple en rendant le fil de broderie le plus invisible possible de la même manière que pour la couture mentionnée précédemment.

Pour cela, les pierres ou perles 21 ont par exemple un trou qui permet leur enfilage et leur couture sur la matrice. Le trou a par exemple une largeur d'environ 0,5 mm. Les perles 21 sont par exemple des perles d'eau douce, des perles précieuses, fines et ornementales, voire éventuellement des perles de synthèse. Les pierres sont également possiblement des pierres précieuses ou des pierres fines, voire éventuellement des pierres de synthèse.

Le fil de couture ou le fil de broderie précédemment mentionné est par exemple un fil, de nylon ou de fluor-carbone, tressés ou simple, transparent, d'un diamètre compris entre environ 0,08 mm et environ 0,25 mm et avec une résistance comprise entre environ 1 kg à 6,5 kg. En effet, le fil utilisé pour les coutures et les broderies est de préférence fin et transparent tout en étant le plus résistant possible pour éviter au mieux que des pierres, des perles ou le bijou ne se détache en raison de la rupture des fils.

La figure 6 présente un autre exemple de réalisation d'une pièce ornementale à partir d'un procédé tel que décrit précédemment. La pièce ornementale de la figure 6 est un collier. Le collier de la figure 6 comporte plusieurs anneaux dont les anneaux identifiés par les références 100 à 106. Dans cet exemple de réalisation, les anneaux 100 et 106 sont des anneaux d'extrémités reliés de part et d'autre d'une chaîne ou d'un fil de perles enfilées 1 10, qui peut comporter un fermoir. Le fermoir est par exemple une perle elle-même, par exemple une perle d'extrémité utilisée comme bouton, qui est entourée par un anneau élastique en élastomère (par exemple en caoutchouc, nitrile, EPDM, silicone, polyuréthane, par exemple en Viton®). L'anneau élastique est possiblement un joint torique embobiné aussi avec des fils colorés comme les matrices. Les anneaux 100 et 106 sont embobinés selon le procédé détaillé précédemment et une perle, d'un diamètre plus grand que le contour interne de chacune des matrices est ensuite brodée en formant masque sur contour interne. Chaque anneau 100 et 106 donne ainsi l'impression de former une auréole autour de la perle brodée en son centre.

Les anneaux 101 à 105 sont agencés de la manière suivante entre les deux anneaux d'extrémités 100 et 106.

Le premier anneau 101 est attaché à l'anneau d'extrémité 100 par l'intermédiaire d'une perle et est par ailleurs entrelacé avec le deuxième anneau 102.

Le deuxième anneau 102 est entrelacé non seulement avec le premier anneau 101 mais également avec le troisième anneau 103 qui est lui- même attaché à l'anneau d'extrémité 106 par l'intermédiaire d'une perle.

En considérant une vue de face du collier, le quatrième anneau 104 est juxtaposé derrière le deuxième anneau 102 et devant troisième anneau 103, en entourant un croisement entre le deuxième anneau 102 et le troisième anneau 103 au niveau duquel le troisième anneau 103 passe au-dessus du deuxième anneau 102. Le quatrième anneau est de plus également entrelacé avec le cinquième anneau 105. Le cinquième anneau 105 est positionné au sein d'un contour interne du deuxième anneau 102 et y est relié par des perles cousues d'une part sur un contour externe du cinquième anneau 105 et d'autre part sur le contour interne du deuxième anneau 102. De plus, le cinquième anneau est ici tangent au premier anneau 101 et est simultanément juxtaposé sur une partie du troisième anneau 103.

Un intérieur du contour interne du cinquième anneau 105 est en outre rempli d'une broderie de perles. Selon une alternative non représenté, un autre anneau entièrement brodé pourrait toutefois être positionné au sein du contour interne du cinquième anneau 105.

Ainsi par exemple ici, les matrices des anneaux 100, 101 , 103, 105 et 106 peuvent être entièrement embobinées. Les anneaux 100, 101 , 103 et 106 sont ensuite positionnés et éventuellement cousus les uns aux autres. La matrice du deuxième anneau 102 est partiellement embobinée et sectionnée pour être entrelacée avec le premier anneau 101 et le troisième anneau 103 puis son embobinage est terminé. Puis, par exemple, la matrice du quatrième anneau 104 est partiellement embobinée et sectionnée pour être entrelacée avec le cinquième anneau 105 en passant sur le troisième anneau 103 et sous le deuxième anneau 102 puis son embobinage est terminé.

L'agencement des différents anneaux peut enfin être ajusté si nécessaire puis au moins certains des anneaux cousus à d'autres pour maintenir l'effet voulu. Par exemple le cinquième anneau 105 est cousu au deuxième anneau 102 par l'intermédiaire de perles, puis au moins au premier anneau 101 , voire éventuellement également au troisième anneau 103.

Une étape, par exemple terminale, consiste ensuite à apporter des broderies supplémentaires.

Bien sûr, la présente invention ne se limite ni à la description précédente ni aux figures annexées, mais s'étend à toute variante à la portée de l'homme du métier.