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Title:
METHOD OF PRODUCING A RELIEF IMAGE ARRANGEMENT USABLE IN PARTICULAR IN THE FIELD OF FLEXOGRAPHY AND ARRANGEMENT PRODUCED ACCORDING TO THIS METHOD.
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/053586
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a method of producing a relief image arrangement, usable especially in the fields of flexography, embossing and heliogravure, and comprising a base layer and a layer of photosensitive material fixed on the base layer. The method is of the type according to which an image is produced on the photosensitive layer by causing selective curing by irradiating the zones that are to be in relief with light of a predetermined wavelength. The method is characterized in that the image is produced in the form of a set of points to which a substantially pyramidal shape is given, widening out in the direction of the base layer (5). The invention is usable for producing relief images, in the field of flexography.

Inventors:
BERTRAND DOMINIQUE (FR)
BOUKAFTANE CHOUAIB (FR)
GRAB CHRISTIAN (CH)
Application Number:
PCT/FR2008/051787
Publication Date:
April 30, 2009
Filing Date:
October 02, 2008
Export Citation:
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Assignee:
MACDERMID PRINTING SOLUTIONS E (FR)
BERTRAND DOMINIQUE (FR)
BOUKAFTANE CHOUAIB (FR)
GRAB CHRISTIAN (CH)
International Classes:
B41C1/02; G03F7/20; B41N1/00
Domestic Patent References:
WO2003058349A22003-07-17
WO1999064929A11999-12-16
Foreign References:
EP1746462A22007-01-24
US5783356A1998-07-21
US20050058948A12005-03-17
Attorney, Agent or Firm:
THINAT, MICHEL (56A rue du Faubourg Saint Honoré, Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de réalisation d'un agencement à image en relief, utilisable dans des domaines notamment de flexographie, de gaufrage et de héliogravure, et comportant une couche de base et une couche de matériau photosensible fixées sur la couche de base, du type selon laquelle on produit une image sur la couche photosensible en provoquant une réticulation sélective par insolation des zones devant être en relief par la lumière d'une longueur d'ondes prédéterminée, caractérisé en ce que l'on réalise l'image sous forme d'un ensemble de points (1) auxquels on donne une forme sensiblement pyramidale, s 'élargissant en direction de la couche de base (5) . 2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on expose seulement la zone du sommet (2) d'un point d'image (1) à l'énergie de lumière totale, nécessaire pour la réticulation complète de la couche photosensible dans cette zone, et les zones autour du sommet à des fractions de cette énergie, qui diminue dans la direction d'éloignement de la zone de sommet pour que la solubilité du matériau de la couche photosensible dans ces zones augmente en cette direction.

3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'un point d'image (1) est réalisé sous forme d'un point de tramé formé par une multitude de pixels .

4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la lumière d ' insolation de la couche de matériau photosensible est un faisceau laser d'une longueur d'onde comprise entre 390 et 410 nm, de préférence de l'ordre de 405 nm.

5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'on utilise des sources lumineuses fonctionnant dans le domaine UV avec une longueur d'ondes de 325 à 375 nm, ces sources pouvant être des lasers.

6. Procédé selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce qu'un point de tramé (1) est formé par exposition successive de zones du point de tailles décroissantes à un niveau d'énergie d'irradiation correspondant à une fraction appropriée de l'énergie nécessaire pour la réticulation totale du matériau photosensible .

7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'un point de tramé est réalisé par plusieurs passages aller-retour d'un faisceau laser.

8. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'un point de tramé est réalisé par différents balayages mis en œuvre en utilisant plusieurs faisceaux laser fonctionnant en parallèle lors d'un même passage. 9. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'un point de tramé est réalisé par l'utilisation d'une tête support d'une rangée d'une pluralité de lasers décalés dans la direction perpendiculaire au balayage, qui avance après chaque balayage dans la direction perpendiculaire au balayage d'un pas correspondant à la largeur d'une zone d'exposition différente dans la direction d'avance.

10. Procédé selon l'une des revendications 3 à 9, caractérisé en ce que la puissance par laser est comprise entre 10 et 300 mW, de préférence entre 10 et 20 mW.

11. Procédé selon l'une des revendications 3 à 10, caractérisé en ce que la taille des pixels utilisés pour balayer la surface à imager est comprise entre 6 à 15 micromètres . 12. Procédé selon l'une des revendications 3 à 11, caractérisé en ce que le nombre de lasers utilisés est avantageusement compris entre 1 et 256.

13. Procédé selon l'une des revendications 3 à 12, caractérisé en ce que la résolution de 1 ' image en relief réalisée est comprise entre 1000 dpi et 8000 dpi.

14. Procédé selon l'une des revendications 3 à 13, caractérisé en ce que les linéatures sont comprises entre 60 lpi à 200 lpi.

15. Procédé selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce qu'on utilise comme support des images en relief des plaques, des manchons et des cylindres.

16. Procédé selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisé en ce qu'on utilise des photopolymères en phase liquide ou semi-liquide ou solide. 17. Procédé selon l'une des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que l'agencement de support comprend une semelle avantageusement compressible.

18. Procédé selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que le support est en un matériau tel que du polyester.

19. Procédé selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que le support est en métal tel que de l'acier ou aluminium.

20. Agencement à image en relief obtenu selon le procédé selon l'une des revendications 1 à 19, caractérisé en ce qu'il comporte une couche d'un matériau photosensible dont la face extérieure est en relief et formée par des points d'image (1) de forme pyramidale.

21. Agencement selon la revendication 20, caractérisé en ce qu'un point d'image (1) est formé par une pluralité de pixels.

22. Agencement selon l'une des revendications 20 ou 21, caractérisé en ce que la couche photosensible est fixée sur un support (5) . 23. Agencement selon la revendication 22, caractérisé en ce que le support est en forme d'une plaque, d'un manchon ou d'un cylindre.

24. Agencement selon la revendication 23, caractérisé en ce que le support est en polyester ou en un métal tel que de l'acier ou de l'aluminium.

25. Agencement selon l'une des revendications 23 ou 24, caractérisé en ce qu'une plaque, manchon ou cylindre a une épaisseur de matériau photosensible comprise entre 0,4 mm et 6,35 mm. 26. Agencement selon la revendication 25, caractérisé en ce que les duretés des plaques, manchon ou cylindre sont comprises entre 25 ShA et 75 ShD.

27. Agencement selon l'une des revendications 20 à 26, caractérisé en ce que la résolution de l'image est comprise entre 1000 dpi et 8000 dpi.

28. Agencement selon l'une des revendications 20 à 27 caractérisé en ce que les linéatures sont comprises entre 50 lpi à 200 lpi .

29. Procédé selon l'une des revendications 7 à 18, caractérisé en ce que les lasers sont modulés en puissance.

30. Procédé selon l'une des revendications 7 à 18, caractérisé en ce que l'on réalise l'image par des balayages multiples lors d'un même passage ou lors de passages successifs avec un pilotage des lasers par des fichiers numériques permettant de moduler l ' énergie totale reçue en chaque point de la plaque en relief à imager pour contrôler les épaulements des zones imprimantes, après gravure, et pour optimiser l'étendue tonale et la tenue des détails

Description:

« Procédé de réalisation d'un agencement à image en relief utilisable notamment dans le domaine de la flexographie et agencement réalisé selon ce procédé ».

L'invention concerne un procédé de réalisation d'un agencement à image en relief utilisable notamment dans le domaine de la flexographie comportant une couche de base et une couche d'un matériau photosensible fixée sur la couche de base, du type selon lequel on produit une image sur la couche photosensible en provoquant une réticulation sélective par insolation dans des zones devant être en relief par la lumière d'une longueur d'onde prédéterminée, et un agencement réalisé selon ce procédé . Un procédé et un agencement de ce type sont déjà connus par le brevet français n° 2 834 802. Or, il s'est avéré que la technologie décrite dans ce brevet présente l'inconvénient que les parties en relief formées par des points de tramé et des lignes positives ont des configurations d'épaulement qui ont pour conséquence que des points de faible diamètre et espacés ou des lignes positives étroites sont fragiles à la gravure des clichés et instables en se déformant sous l'effet de la pression d'impression provoquant un manque d'étendue tonale dans les hautes lumières ou un manque de détail de façon plus générale. En outre, des points obtus, plus larges et plus rapprochés dans les ombres constituent des réserves bouchées, ce qui provoque un engraissement excessif et des ombres limitées en étendue tonale également. L'invention a pour but de pallier cet inconvénient.

Pour atteindre ce but, le procédé selon l'invention est caractérisé en ce que l'on réalise l'image sous forme d'un ensemble de points auxquels on donne une forme sensiblement pyramidale, qui s'élargissent en direction de la couche de base.

Selon une caractéristique de l'invention, on expose seulement la zone du sommet d'un point d'image à la

totalité de l'énergie lumineuse nécessaire pour la réticulation complète de la couche photosensible dans cette zone et les zones autour du sommet a des fractions de cette énergie, qui diminuent dans la direction d ' éloignement de la zone de sommet pour que la solubilité du matériau de la couche photosensible dans ces zones augmente dans cette direction.

Selon une caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce qu'un point d'image est réalisé sous forme d'un point de tramé formé par une multitude de pixels.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que la lumière d'insolation de la couche de matériau photosensible est un faisceau laser d'une longueur d'onde comprise entre 390 et 410 nm, de préférence de l'ordre de 405 nm.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que l'on utilise des sources lumineuses fonctionnant dans le domaine UV avec une longueur d'ondes de 325 à 375 nm, ces sources pouvant être des lasers .

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce qu'un point de tramé est formé par exposition successive de zones du point de tailles décroissantes à un niveau d'énergie d'irradiation correspondant a une fraction appropriée de l'énergie nécessaire pour la réticulation totale du matériau photosensible .

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce qu'un point de tramé est réalisé par plusieurs passages aller-retour d'un faisceau laser.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce qu'un point de tramé est réalisé par différents balayages mis en œuvre en utilisant plusieurs faisceaux laser fonctionnant en parallèle lors d'un même passage.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce qu'un point de tramé est réalisé par l'utilisation d'une tête support d'une rangée d'une pluralité de lasers décalés dans la direction perpendiculaire au balayage, qui avance après chaque balayage dans la direction perpendiculaire au balayage d ' un pas correspondant à la largeur d ' une zone d'exposition différente dans la direction d'avance.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que la puissance par laser est comprise entre 10 et 300 mW, de préférence entre 10 et 20 mW.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que la taille des pixels utilisés pour balayer la surface à imager est comprise entre 6 à 15 micromètres.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que le nombre de lasers utilisés est avantageusement compris entre 1 et 256.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que la résolution de 1 ' image en relief réalisée est comprise entre 1000 dpi et 8000 dpi. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que les linéatures sont comprises entre 60 lpi à 200 lpi .

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce qu'on utilise comme support des images en relief des plaques, des manchons et des cylindres.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce qu'on utilise des photopolymères en phase liquide ou semi- liquide ou solide.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que

l'agencement de support est susceptible d'être avec ou sans semelle, compressible ou non.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que le support est du polyester ou analogue .

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que le support est en métal tel que de l'acier ou aluminium.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce qu'il comporte une couche d'un matériau photosensible dont la face extérieure est en relief et formée par des points d ' image de forme pyramidale .

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé caractérisé en ce qu'un point d'image est formé par une pluralité de pixels.

Selon encore une autre caractéristique de 1 ' invention, le procédé est caractérisé en ce que la couche photosensible est fixée sur un support . Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que le support est en forme d'une plaque, d'un manchon ou d'un cylindre.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que le support est en polyester ou en un métal tel que de l'acier ou de l'aluminium.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce qu'une plaque, manchon ou cylindre a une épaisseur de matériau photosensible comprise entre 0,4 mm et 6,35 mm.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que les duretés des plaques, manchon ou cylindre sont comprises entre 25 ShA et 75 ShD.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que la

résolution de l'image est comprise entre 1000 dpi et 8000 dpi .

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que les linéatures sont comprises entre 50 lpi à 200 lpi .

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que les lasers sont modulés en puissance .

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le procédé est caractérisé en ce que l'on réalise l'image par des balayages multiples lors d'un même passage ou lors de passages successifs avec un pilotage des lasers par des fichiers numériques permettant de moduler l ' énergie totale reçue en chaque point de la plaque en relief à imager pour contrôler les épaulements des zones imprimantes, après gravure, et pour optimiser l'étendue tonale et la tenue des détails

II convient d'insister sur le fait que la modulation de l'énergie en chaque point de la plaque en relief à imager ou de la forme imprimante à réaliser peut se faire par l'effet de plusieurs passages physiques des lasers dans leur ensemble sur la surface de celle-ci avec à chaque fois un balayage au niveau de chaque point.

La dite modulation peut se faire également en un seul passage de l'assemblage des lasers avec un recouvrement à chaque avance, ou révolution dans le cas d'un balayage hélicoïdal sur un tambour, permettant des balayages multiples modulés en puissance individuellement en chaque point .

Un passage caractérise donc l'avance de la tête laser dans son ensemble et un balayage l'action du ou des laser (s) au niveau de chaque point insolë.

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative qui va suivre faite en référence aux dessins

schématiques annexés donnés uniquement à titre d'exemple illustrant un mode de réalisation de l'invention et dans lesquels :

- la figure 1 est une vue schématique montrant le principe d'une image en relief sur une plaque d'impression en relief;

- la figure 2A illustre schëmatiquement un point de trame réalisé sans gradation de la réticulation autour du point et la figure 2B illustre schématiquement un point de tramé réalisé selon l'invention;

- les figures 3A et 3B illustrent schématiquement deux phases de la construction d'un point de tramé, conformément à 1 ' invention ;

- la figure 4 est une vue schématique du relief du point de tramé dont deux phases de construction sont représentées aux figures 3A et 3B ;

- la figure 5 est une vue schématique illustrant la réalisation, selon l'invention, d'une ligne fine selon 1 ' invention ; - la figure 6 est une vue schématique d'un point de tramé de diamètre large et proche d'un autre dans une zone d'ombre, conformément à l'invention ;

- les figures 7 à 9 illustrent des stratégies de la mise en œuvre de trois phases de la construction par des passages multiples de la lumière d'insolation, d'un point de tramé selon l'invention ;

- la figure 10 est une représentation schématique du décalage de l'engraissement numérique du point dans les demi-teintes par rapport à la ligne de référence théorique lors des applications de la construction à passages multiples selon l'invention ;

- les figures 11 à 13 illustrent trois variantes de la construction à passages multiples, d'un point de trame selon l'invention ; - la figure 14 est une vue schématique illustrant la réalisation d'un point de tramé selon l'invention, à l'aide d'une tête à plusieurs faisceaux laser ; et

- les figures 15A à 15F illustrent six balayages et leur résultat, du procédé de construction d'un point de tramé selon la figure 14.

L'invention sera décrite dans son application à un procédé de réalisation d'imagerie d'une plaque ou cliché de flexographie . Bien entendu, l'invention peut être utilisée dans d'autres domaines tels que le gaufrage en relief, de typographie et des applications de type héliogravure . Dans son application à l'imagerie de plaque de flexographie et de manchon on utilise comme source lumineuse d'insolation des zones à réticuler des diodes lasers fonctionnant dans le domaine violet, à la frontière entre la lumière ultraviolette et visible, d'une longueur d'onde de 390 à 410 nm et des photopolymères adaptés et rendus sensibles à cette lumière. On utilise de préférence un ensemble de diodes laser fonctionnant en parallèle à des longueurs d'onde de 405 nm, disposées de façon à diriger des faisceaux parallèles de lumière d'écartement spécifié sur la plaque ou le manchon et sensiblement perpendiculairement à leur surface. Ces diodes présentent l'avantage qu'elles sont utilisées massivement dans des systèmes de stockage de données et d'applications de réalisation de plaques offset impliquant certains types de procédés connus sous les termes "Computer to Plate" (CTP) .

L'invention utilise la technologie connue sous les termes "autotypical halftone process", selon laquelle 1 ' image est en relief et formée par des points de tramé qui sont constitués d'une pluralité de points élémentaires appelés pixels et dont la réalisation implique l'emploi de la technologie numérique. L'invention concerne donc un procédé d'imagerie numérique directement sur une plaque en un matériau photosensible par analogie avec l'imagerie sur un film négatif ou un masque dit "ablatable" ou un format imprimé.

La figure 1 illustre le principe d'une image en relief selon 1 ' invention comportant des zones noires qui ont été exposées à la lumière et qui sont donc réticulées et des zones non exposées, en blanc, dans lesquelles la matière de la couche photosensible a pu être enlevée a l'aide par exemple d'un solvant. On constate que le motif en relief, à savoir la lettre "E" est formée par des pixels juxtaposés, chacun dans une cellule d'une grille de lignes et de colonnes. De façon générale, dans une image en relief selon l'invention, un point de tramé recouvre un certain pourcentage de la surface et c ' est la faculté d'intégration de l'œil de l'observateur qui fait que celui-ci ne s'aperçoit pas que l'image est formée par des points distincts, mais ne voit qu'une zone en relief continue, bien entendu à condition que la résolution soit suffisamment élevée. Sous résolution, on entend la densité du nombre des points reproduits à 1 ' impression par point encré, définie par l'expression dpi (dots per inch, c'est-à-dire point par inch) . Sous le terme "linéature" on entend le nombre de cellules de demi- teinte par inch. La linëature permet d'imprimer les niveaux de gris ou de séparer les couleurs. Elle est aussi appelée trame : ligne par inch lpi (line per inch) ou lignes par centimètres. Lorsqu'on parle plus loin d'un tram de par exemple 1%, il s'agit d'une valeur de recouvrement de surface en pourcent par des points de tramé pour une linéature donnée, par exemple entre 130 ou 175 lpi. 175 lpi correspond à 69 lignes par centimètre

L'invention a pour but la réalisation des points d'image, c'est-à-dire de tramé, (en relief) de façon qu'ils aient une forme stable se déformant peu sous l'effet d'impression notamment lorsqu'il s'agit des points de hautes lumières ou provoquant des réserves bouchées, un engraissement excessif et des ombres limitées en étendue tonale. Les figures 2A et 2B illustrent en A un point de tramé 1 qui présente une forme pyramidale et une surface de sommet 2, c'est-à-dire

de même contact lors de l'impression, qui est plane et qui n'augmente pas essentiellement grâce aux épaulements 3 stables du point, même lorsque ceux-ci se déforment sous l'effet de l'impression. La structure pyramidale selon l'invention des points de tramé chacun formé par une multitude de pixels est obtenue par un contrôle des épaulements 3 des points et des lignes grâce à un dosage de la lumière incidente dans la matière photosensible de la plaque à imager. Comme la lumière avantageusement formée par un faisceau laser est cohérente et sensiblement perpendiculaire à la surface de la plaque, la réticulation induite par la radiation se fait de façon dominante dans la profondeur selon le motif balayé en surface de la plaque. Les conséquences sont que les épaulements 3 des points de haute lumière et des lignes positives dépendent exclusivement de la diffusion de la lumière dans le milieu, c'est-à-dire le matériau photosensible.

L'invention est fondée sur le fait que les sommets des points, pour être totalement réticulés et pouvant résister au lavage ultérieur, doivent avoir reçu une quantité d'énergie prédéterminée, tandis que les zones qui ont reçu moins d'énergie de lumière sont moins réticulées et sont plus solubilisable en conséquence. L'énergie nécessaire pour la réticulation de la matière photosensible peut être dispensée en une exposition, à savoir un seul balayage par faisceau laser ou en plusieurs passages successifs au même point ou pixel . Le fait de répartir l'énergie sur plusieurs balayages séquences permet de moduler la dose de lumière dispensée en chaque point de la future plaque ou chaque Pixel, chaque balayage étant déterminé par des instructions numériques venant de ce qu'on appelle un fichier rippé, programmé de façon à obtenir les effets demandés, à savoir le contrôle des épaulements des points en relief et des zones imprimantes en général après gravure.

Ainsi, la génération d'un point de tramé de 1 % ou d'un point isolé de diamètre faible pourra se faire en balayant une première fois comme si la répartition des pixels qui forment ce point correspondait à un point de tramé grossi à 40 %, conformément à la figure 3A. C'est la zone 40 % en gris clair autour du centre en gris foncé de 1 % formant ultérieurement le sommet 2 qui est irradiée au cours de ce premier passage. Lors d'un second passage on balaye avec une répartition de pixel correspondant à un point de tramé grossi à 6 %, conformément à la figure 3B. Etant donné que, dans la matière, c'est-à-dire les pixels se trouvant dans le cercle de 6 % ont reçu l'énergie de deux passages, ils sont plus réticulés que les pixels entre le cercle de 6 % et le cercle de 40 % et donc moins solubilisable. La création du point de trame de 1 % est ensuite complétée en balayant un nombre de fois supplémentaires appropriées, de façon que seulement la zone correspondant au cercle de 1 % soit entièrement réticulée et donc entièrement insoluble.

En modulant les énergies fournies par le laser à chaque passage, on peut appliquer des valeurs d'énergie différentes .

L'invention permet d'optimiser la construction des points. Le fait d'envoyer de l'énergie lors des deux premiers passages dans le voisinage du point de trame à former permet d' insolubiliser la matière dans cette zone de manière très contrôlée et crée ainsi un épaulement optimal qui reste après gravure par solvant ou par voie thermique, comme l'illustre la figure 4. Or, en l'absence de la manipulation de la taille des points de tramé lors de deux ou plusieurs balayages, tels qu'exposés ci- dessus, le point de tramé aurait des épaulements le rendant instable mécaniquement . On comprend aisément qu'en variant l'apport d'énergie au voisinage du point de haute lumière à imager, on peut contrôler l'ëpaulement et l'ancrage de celui-ci. Plusieurs passages permettent un

dosage par cercles concentriques ou sous tout autre forme géométrique souhaitée.

La génération d'une ligne fine positive en relief de 100 μm (micromètres) par exemple peut de façon similaire être réalisée avec plusieurs passages. Le premier passage pourrait utilement se faire avec une répartition de pixels correspondant à une ligne de 200 μm débordant de chaque côté de la ligne voulue de 50 μm. Le deuxième passage pourrait utilement se faire avec une répartition de pixels correspondant à une ligne de 120 μm débordant de chaque côté de la ligne voulue de 10 μm. Les autres passages se feront avec une répartition de pixels correspondant à la ligne de 100 μm telle que souhaitée. La figure 5 illustre ce qui vient d'être décrit. De manière symétrique, on peut réduire les effets de diffusion de lumière dans les ombres en manipulant en sens inverse les fichiers de pixels avec une imagerie à plusieurs passages. Pour une ombre tramée de 98 %, on pourra faire un premier passage à 50 %, puis un passage à 92 % et ensuite des passages à 98 % pour diminuer les effets de diffusion affectant l'ouverture des réserves, comme on le voit sur la figure 6.

De même pour une réserve de 200 micromètres par exemple, ou pourrait manipuler sa taille numérique en effectuant deux passages avec une taille de 200 micromètres suivi d'un passage avec une taille de 240 micrimètres et finissant avec un passage ou la réserve est portée à une taille de 300 micromètres.

Les figures 7 à 9 illustrent le principe de la manipulation numérique des points de tramé dans lesquels s'inscrivent les applications qui viennent d'être données en se référant aux figures 2 à 6 à titre d'exemple. Ces figures illustrent la correspondance entre les points de tramé indiqués sur l'abscisse en % de recouvrement par le point RP, de la cellule contenant celui-ci et la répartition des pixels RPX, figurant sur l'ordonnée, créés sur la plaque pour chaque passage. La figure 7

montre que tous les points de tramé de dimension inférieure à 50 % théoriques sont grossis numériquement au premier passage à 50 %, ce qui correspond à la zone en gris clair de la figure 2 et la zone indiquée à la figure 4. De façon similaire, la figure 8 donne par le graphe représenté la manipulation effectuée lors du deuxième passage. La partie horizontale du graphe correspond à la répartition des pixels se trouvant dans le cercle en gris clair de la figure 3. La figure 9 présente la correspondance entre les points de tramé et les pixels pour les passages suivants .

Il est à noter qu'on peut superposer un décalage de la ligne de référence théorique pour modifier l'engraissement des points de trame dans les demi-teintes notamment, comme l'illustre à titre d'exemple la figure 10.

Selon l'invention, on peut également combiner la manipulation des points de tramé en hautes lumières avec la manipulation correspondante des points d'ombre, comme on le voit sur la figure 11 et qui montre la correspondance entre les points de tramé et la répartition des pixels pour quatre balayages successifs a, b, c, d. Les figures 12 et 13 montrent deux variations de la stratégie de construction des points de tramé, avec à chaque fois quatre balayages.

Ci-avant, la réalisation des points de tramé a été décrite par accomplissement de plusieurs passages et donc balayages successifs en surface par exemple par des allers-retours d'un faisceau laser dans son ensemble. Conformément à l'invention, les différents balayages peuvent également être mis en œuvre en utilisant plusieurs faisceaux lasers fonctionnant en parallèle, ce qui permet de ne faire qu'un seul passage en superposant les effets des différents lasers en plusieurs balayages simultanés. Ainsi, 48 lasers pourraient être séparés en quatre sections de douze lasers chacune avec la première section qui effectue le travail relatif au premier

passage, la deuxième section qui effectue le travail relatif au deuxième passage et ainsi de suite. En variante, on ne pourrait utiliser que 45 lasers sur 48 en laissant trois lasers au repos et regrouper les lasers en cinq sections de neuf chacune. Ceci permettra d'effectuer un balayage quintuple. Selon une autre variante, on pourrait répartir les lasers en huit sections de six lasers et effectuer huit balayages à une vitesse huit fois plus grande. Ce deuxième mode de mise en œuvre de l'invention sera décrit plus en détail ci-après en se référant à la figure 14. La figure 14 illustre schématiquement la configuration pyramidale d'un point de tramé noté 1 sur une couche de base 5. La figure montre, à partir de la base vers le sommet, quatre zones e à h concentriques (de l'extérieur à l'intérieur) de largeur décroissante, qui pourront être réalisées par quatre expositions à la lumière d'irradiation successives. La figure montre également la zone 7e à 7h qui est chaque fois irradiée. A chaque exposition, la zone correspondante a été irradiée avec un quart de l'énergie. A la première exposition la taille de la zone irradiée du point était de 80 micromètres, à la seconde exposition de 60 micromètres, aux troisième et quatrième expositions respectivement de 40 et 20 micromètres. Les lignes épaisses et inclinées représentent les épaulements 3 du point après sa réalisation. Le dos 5 de la plaque a été réalisé par exposition par en dessous pour durcir le fond du matériau de plaque afin d'assurer le support des points. Les différentes tailles des points peuvent être réalisées selon un logiciel approprié de traitement de grille d'images connu sous le nom de RIP (Raster Image Processor Software) .

Les figures 15A à 15F illustrent de façon schématique, à titre d'exemple simplifié, la réalisation du point de tramé selon la figure 14, impliquant l'utilisation d'une tête 8 mobile portant huit faisceaux

lasers notés 6, le premier faisceau laser étant en bas, le huitième en haut de la rangée inclinée des lasers. La direction de balayage est indiquée par la flèche Fl . La tête laser avance après chaque passage d'un pas de 20 micromètres dans la direction de la flèche F2. Les figures 15A à 15F illustrent les différentes positions de la tête et, par des hachures, l'exposition à la lumière laser effectuée à chacun des six balayages. On constate ainsi que les lignes L4 et L5 (repérées en figure 14) ont reçu quatre fois de la lumière laser dans la zone notée 7H en figure 14, la ligne L3 a été exposée trois fois dans la zone notée 7G en figure 14, la ligne L2 deux fois dans la zone 7f en figure 14 et la ligne Ll une fois dans la zone 7E. Voir également les zones hachurées dans les figures 15 Ceci est valable, de façon symétrique, pour les lignes L6 à L8.

La répartition d'énergie réalisée avec ces quatre balayages et lors d'un passage unique permet, après gravure, de générer un épaulement contrôlé du point de trame.

La description de l'invention qui vient d'être faite n'a été donnée qu'à titre d'exemple et peut être modifiée de multiples manières à condition de respecter les caractéristiques essentielles de l'invention. Celle- ci propose de façon générale la création de formes imprimantes en relief, pour la flexographie , la typographie et tout autre application similaire. L'invention couvre ainsi également des applications de gaufrage en relief et des applications de type héliogravure. Ces reliefs peuvent être réalisés sur des supports en forme de plaque, de manchon et de cylindres. L'invention couvre l'utilisation de photopolymères mises en œuvre en phase liquide ou semi-liquide ou solide. Les plaques peuvent être avec ou sans semelle, compressibles ou non, sur un support polyester, ou similaire, sur un support acier ou aluminium. Les lasers sont de préférence des diodes en technologie semi-conducteurs. Les lasers

sont modulés entre une puissance d'émission lumineuse minimale, le cas échéant zéro, et une puissance maximale nominale. Les passages successifs peuvent se faire à des niveaux de puissance identiques ou différents pour optimiser les résultats. Les plaques peuvent avoir une épaisseur comprise entre 0,4 mm et 6,35 mm environ. Les duretés des plaques manchons ou cylindres réalisées sont typiquement comprises entre environ 25 ShA et 75 ShD. Les plaques peuvent être monocouches ou multicouches . Les densités d'énergie nécessaires pour réticuler les matières photosensibles sont typiquement comprises entre 40 et 1 000 mJ/cm 2 . Elle est de préférence comprise entre 50 et 150 mJ/cm 2 . Les lasers sont de préférence des diodes fonctionnant à une longueur d'onde de 405 nm ou avec des longueurs d'onde comprises entre 390 et 410 nm. On peut également appliquer cette méthode à des lasers fonctionnant dans le domaine UV avec des longueurs d'onde de 325 à 375 nm environ. La puissance utile par laser peut varier entre 10 et 300 mW, de préférence entre 10 et 200 mW. La puissance appliquée à chaque module de laser peut être différente par rapport aux autres. La taille des pixels élémentaires utilisés pour balayer la surface de la forme imprimante en relief est typiquement de 6 à 15 micromètres. Le nombre de lasers utilisé est quelconque et peut varier entre 1 et 256 ou même plus selon leur puissance où l'énergie requise pour réticuler la matière. La résolution de l'image est comprise entre environ 1 000 dpi et 8 000 dpi. Les linéatures concernées par les applications vont d'environ 50 lpi à 200 lpi . Le nombre de balayages ou passes successives est compris entre 2 et 16 typiquement, 3 à 4 de préférence, et le nombre de fichiers rippés différents utilisés lors de ces balayages est typiquement de 2 à 5, de préférence 3 ou 4.