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Title:
METHOD FOR THE PRODUCTION OF THERMOPLASTIC REINFORCED PARTS AND PARTS SO OBTAINED
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1995/020480
Kind Code:
A1
Abstract:
Method for the production of thermoplastic reinforced parts by extrusion-compression or injection-compression. According to the invention, at least one reinforcing sheet and at least one pasty thermoplastic material are deposited in mould having an open positive joint plane; the mould is closed, and, after the thermoplastic material has cooled, is opened to extract the piece. The reinforcing sheet (6) is deposited within the mould (4) leaving it free, the reinforcing sheet (6) being positioned in relation to the thermoplastic material (5, 7) so that when the mould is closed (4), the flow of plastic material is subjected to centrifugal action and does not result in undesirable shifting or deformation of the reinforcing sheet (6).

Inventors:
UYTTERHAEGHE LUC (FR)
GILLE DENIS (FR)
Application Number:
PCT/FR1995/000105
Publication Date:
August 03, 1995
Filing Date:
January 31, 1995
Export Citation:
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Assignee:
PLASTIC OMNIUM CIE (FR)
UYTTERHAEGHE LUC (FR)
GILLE DENIS (FR)
International Classes:
B29C43/34; B29C43/18; B29C70/46; B29K105/06; (IPC1-7): B29C70/48
Foreign References:
FR2628448A11989-09-15
GB2070504A1981-09-09
EP0423676A21991-04-24
FR1528176A1968-06-07
EP0405588A21991-01-02
US2495640A1950-01-24
US2975503A1961-03-21
EP0138294A21985-04-24
EP0333198A21989-09-20
Other References:
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 14, no. 540 (M - 1053) 29 November 1990 (1990-11-29)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé pour réaliser des pièces renforcées en matière thermoplastique en utilisant la technique d'extrusioncompression ou d'injectioncompression, selon lequel on dépose dans un moule à plan de joint positif ouvert, au moins une feuille de renforcement ainsi qu'au moins une masse de matière thermoplastique à l'état pâteux ; on referme le moule ; et on l'ouvre après refroidissement de la matière thermoplastique pour en extraire la pièce, caractérisé par le fait que l'on dépose la feuille de renforcement (6) à l'intérieur du moule (4) en la laissant libre et que les positions relatives de la feuille de renforcement (6) et de la matière thermoplastique (5,7) sont telles que, lors de la fermeture du moule (4), l'écoulement de la matière plastique s'effectue de manière centrifuge et ne provoque pas de déplacement ou de déformation indésirables de la feuille de renforcement (6). Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'une feuille de renforcement est placée dans le moule endessus et/ou endessous de la masse de matière thermoplastique, de telle sorte que chaque feuille se trouve disposée sur l'une des faces de la pièce fabriquée. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'une feuille de renforcement est disposée entre deux masses de matière thermoplastique, ce qui permet de l'enrober complètement dans la matière thermoplastique avec laquelle on réalise la pièce. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'on utilise une feuille de renforcement qui contient des éléments actifs constitués par exemple par des fibres de verre, d'aramide, de carbone ou de produits naturels tels que le lin ou encore par des fils ou fibres métalliques. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'on utilise une feuille de renforcement qui se présente sous la forme d'un tissu, d'un tricot ou d'un mat. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les fibres ou les fils qui constituent les éléments actifs de la feuille de renforcement sont associés à des fibres ou des fils de matière thermoplastique tels que du polypropylene ou du SMA qui, lorsqu'ils sont portés à température convenable se soudent intimement à la matière thermoplastique avec laquelle la pièce est fabriquée. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la feuille de renforcement est constituée par un tricot, un tissu ou un mat contenant à la fois des fibres ou des fils de renforcement et des fils ou des fibres en matière thermoplastique qui par leur fusion entraînent la solidarisation de la feuille de renforcement avec la matière plastique qui constitue la pièce. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'on utilise une feuille de renforcement qui a une structure sensiblement fermée qui ne lui permet pas d'être traversée par le flux de matière plastique. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que l'on utilise une feuille de renforcement qui a une structure ouverte qui comporte uniquement ou essentiellement des fibres ou des fils de renforcement et qui peut être traversée par la matière thermoplastique. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'avant de l'introduire dans le moule, on porte la feuille de renforcement à une température d'environ 80° à 300°C par exemple de 150°C, pour des fibres de polypropylene. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'on place également dans le moule contre au moins une paroi de ce dernier une feuille de revêtement destinée à modifier l'aspect de la pièce obtenue. Pièce en matière plastique renforcée, caractérisée par le fait qu'elle est fabriquée par le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 11.
Description:
Procédé de fabrication de pièces renforcées en matière thermoplastique et pièces obtenues par ce procédé.

La présente invention a pour objet un nouveau procédé pour réaliser des pièces renforcées en matière plastique ainsi que les pièces obtenues par ce procédé.

On sait que le procédé d'injection utilisé couramment pour réaliser des pièces en matière thermoplastique consiste à injecter sous très forte pression la matière plastique à l'état pâteux dans un moule dont la forme correspond à la forme de la pièce qui doit être fabriquée, à refroidir la matière plastique ainsi moulée et à ouvrir le moule pour obtenir la pièce fabriquée.

On connaît également un procédé pour munir au moins une face de la pièce en matière plastique ainsi fabriquée d'un revêtement tel qu'un tissu, un tricot ou un mat, qui consiste à disposer une telle feuille dans le moule avant l'injection de la matière plastique.

De tels revêtements peuvent avoir pour but de modifier l'apparence de la pièce ainsi fabriquée et/ou de renforcer cette pièce lorsque par exemple le revêtement contient des fibres en un matériau particulièrement résistant. Un tel procédé présente l'inconvénient que l'injection de la matière plastique a tendance à déplacer la feuille en lui donnant des plis ou des ondulations qui rendent inacceptable la pièce ainsi obtenue.

Une solution connue pour éviter cet inconvénient consiste à pincer les bords de la feuille dans le plan de joint du moule, ce qui évite dans une certaine mesure l'inconvénient précité mais qui présente 1'inconvénient que la feuille dépasse hors de l'objet au niveau du plai de joint et que dans le cas de formes compliquées, la capacité de déforma-*. * on de la feuille s'en trouve limitée.

Une autre solution connue consiste à préformer la feuille pour qu'elle s'adapte sensiblement à la forme du moule ce qui limite le risque de déformations intempestives de la feuille. Cependant, cette solution est plus coûteuse à mettre en oeuvre. On connaît également un procédé de fabrication de pièces en matière plastique généralement désigné sous le nom d'extrusion-compression ou d'injection-compression qui consiste à

utiliser un moule à plan de joint positif, à séparer les deux parties du moule en disposant le plan de joint en général de manière sensiblement horizontale, à déposer une masse de matière thermoplastique à l'état pâteux sur la partie inférieure du moule, puis à refermer le moule en exerçant une compression de manière à obtenir une répartition régulière de la matière thermoplastique à l'intérieur du moule.

Ce procédé est désigné sous le nom d'extrusion-compression lorsque la masse de matière plastique est déposée à l'aide d'une tête d'extrusion alors qu'on le désigne sous le nom d'injection-compression lorsque cette masse est déposée par une tête d'injection.

La présente invention est relative à une utilisation particulière du procédé d'extrusion-compression ou d'injection compression pour résoudre d'une manière simple et efficace les problèmes posés par la réalisation de pièces renforcées en matière plastique en éliminant les inconvénients résultant des procédés antérieurs.

La présente invention a pour objet un nouveau procédé pour réaliser des pièces renforcées en matière thermoplastique en utilisant la technique d'extrusion-compression ou d'injection-compression, selon lequel on dépose dans un moule à plan de joint positif ouvert, au moins une feuille de renforcement ainsi qu'au moins une masse de la matière thermoplastique à l'état pâteux ; on referme le moule ; et on l'ouvre après refroidissement de la matière thermoplastique pour en extraire la pièce, caractérisé par le fait que l'on dépose la feuille de renforcement à l'intérieur du moule en la laissant libre et que les positions relatives des feuilles de renforcement et de la matière thermoplastique sont telles que lors de la fermeture du moule, l'écoulement de la matière plastique s'effectue de manière centrifuge et ne provoque pas de déplacement ou de déformation indésirables de la feuille de renforcemen .

Selon l'invention, le fait que la feuille de renforcement soit laissée libre dans le moule signifie que la périphérie de cette feuille n'est pas pincée dans le plan de joint du moule, de sorte qu'elle peut se déformer librement.

Bien entendu, si la feuille venait à être pincée localement sans que ce pincement ne gêne la déformation de la feuille, la feuille serait considérée comme libre dans le moule, au sens de l'invention.

Selon un premier mode de mise en oeuvre de l'invention, une feuille de renforcement est placée dans le moule en dessous et/ou en dessus de la masse de matière plastique, de telle sorte que chacune de ces feuilles se trouve disposée sur l'une des faces de la pièce fabriquée.

Selon un second mode de mise en oeuvre de l'invention, une feuille de renforcement est disposée entre deux masses de matière thermoplastique, ce qui permet de l'enrober complètement dans la matière thermoplastique avec laquelle on réalise la pièce.

Ce second mode de mise en oeuvre est avantageux car il permet de réaliser une pièce renforcée intérieurement qui présente le même aspect qu'une pièce non renforcée.

En effet, on constate qu'en étant libre de se déformer, la feuille de renforcement demeure dans l'épaisseur de la pièce et ne vient pas à effleurement des faces de ladite pièce.

En outre, le fait de laisser libre la feuille de renforcement dans le moule, sans la pincer à sa périphérie, permet d'enrober y compris les bords de la feuille de renforcement, et donc de la dissimuler complètement dans la pièce, ce qui évite par ailleurs une opération de reprise qui consisterait à découper la feuille de renforcement à la périphérie de la pièce moulée ainsi obtenue.

Dans une variante, une feuille de renforcement peut être placée également sur au moins une des deux faces du moule.

Il résulte des essais qui ont été effectués par la société demanderesse, que, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, il ne se produit lors de la mise en oeuvre du procédé selon l'invention aucune déformation gênante de la ou des feuilles de renforcement laissées pourtant libres dans le moule, déformations telles que par exemple des plis ou des déplacements inopportuns, comme cela se produit avec les procédés d'injection conventionnels.

En effet, selon l'invention, le positionnement de la masse de matière thermoplastique peut être facilement déterminé de

manière à ce que, lors de la fermeture du moule, la matière plastique subisse un déplacement de type centrifuge qui est sensiblement le même dans toutes les directions et qui a tendance à repousser vers l'extérieur la périphérie des feuilles de renforcement, sans déplacer globalement ces dernières, en évitant ainsi des déformations indésirables, du fait que les feuilles sont ainsi tendues par la matière thermoplastique en déplacement centrifuge, mais libres de s'adapter à la forme de la pièce.

De surcroît, lors de la mise en oeuvre du procédé selon l'invention les flux de matière plastique génèrent des pressions plus faibles qu'avec les procédés classiques d'injection de sorte que ces flux ont beaucoup moins tendance à déformer les feuilles de renforcement de manière intempestive.

Les éléments actifs des feuilles de renforcement peuvent être constitués par exemple par des fibres de verre, d'aramide, de carbone ou de produits naturels tels que le lin ou encore par des fils ou fibres métalliques.

Les feuilles de renforcement peuvent être réalisées sous la forme d'un tissu, d'un tricot ou d'un mat obtenu à partir des fibres continues ou discontinues qui constituent les éléments actifs de la feuille de renforcement.

Le choix est fait entre ces différentes possibilités en fonction de l'importance de la déformation qui doit être imposée aux feuilles de renforcement lors du processus de fabrication ainsi que du cahier des charges de la pièce à réaliser.

Selon un premier mode de réalisation préféré des feuilles de renforcement, les fibres ou les fils qui constituent les éléments actifs de ces feuilles sont associés avec des fibres ou des fils de matières thermoplastiques tels que le polypropylène qui, lorsqu'ils sont portés à une température convenable, se soudent intimement à la matière thermoplastique avec laquelle la pièce est fabriquée.

On obtient de cette manière, une parfaite solidarisation de la feuille de renforcement et de la matière thermoplastique avec laquelle la pièce est réalisée.

Conformément à l'invention, il est avantageux de préchauffer la ou les feuilles de renforcement, par exemple à une

température d'environ 120 à 300°C, par exemple de 150°C avant de la placer dans le moule ouvert, ce qui facilite la fusion des fibres thermoplastiques et leur adhérence à la masse de matière thermoplastique qui constitue la pièce. Dans une première variante de ce mode de mise en oeuvre de l'invention, on utilise des tricots ou des tissus réalisés à l'aide de deux variétés de fils ou de fibres, à savoir d'une part, des fibres ou des fils de renforcement tels que des fils ou des fibres de verre, d'aramide, de carbone ou même métalliques, et d'autre part, des fibres ou des fils en matière thermoplastique, qui par leur fusion, entraînent la solidarisation de la feuille de renforcement avec la matière plastique qui constitue la pièce.

Dans une seconde variante de ce premier mode de mise en oeuvre, on utilise une feuille de renforcement sous la forme d'un mat constitué par un mélange de fibres de renforcement et de fibres de matière thermoplastique qui sont destinées à assurer l'adhérence de la feuille de renforcement avec la matière plastique.

Dans ce premier mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention, la feuille de renforcement a une structure sensiblement fermée et suffisamment dense, de telle sorte que cette feuille n'est dans la pratique pas traversée par le flux de la matière plastique qui se déplace lors de la fermeture du moule.

Il en résulte que la feuille de renforcement se maintient, soit contre une paroi du moule, soit entre deux couches de matière thermoplastique selon que l'on a placé initialement une masse de matière thermoplastique sur un seul côté de la feuille de renforcement ou sur les deux côtés de celle-ci.

Dans un second mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention, on utilise .une feuille de renforcement à structure ouverte qui comporte uniquement ou essentiellement des fibres ou des fils de renforcement tels que ceux qui ont été indiqués au sujet du premier mode de mise en oeuvre.

Dans ce second mode de mise en oeuvre, la solidarisation entre la feuille de renforcement et la matière thermoplastique qui constitue la pièce est obtenue par le fait que la matière thermoplastique pénètre dans la structure ouverte de la feuille de renforcement qui est ainsi totalement imprégnée de matière

thermoplastique et se trouve en conséquence absorbée par cette dernière.

Dans l'un ou l'autre de ces modes de mise en oeuvre, il est souhaitable de préchauffer la feuille de renforcement pour assurer une meilleure adhésion de cette dernière à la matière plastique. Ce préchauffage peut être effectué à environ 80 à 250°C par exemple à 100°C lorsque la feuille de renforcement ne comporte pas de fibres ou de fils thermoplastiques.

Conformément à l'invention, il est également possible de réaliser des pièces en matière plastique renforcée qui présentent sur au moins l'une de leurs faces des aspects particuliers.

Tout d'abord, il est clair que si l'on utilise une feuille de renforcement qui ne peut être traversée par la matière thermoplastique lors de la fermeture du moule, la face de la pièce qui est opposée à la feuille de renforcement présentera un aspect qui dépend uniquement de la surface du moule sur laquelle la masse de matière thermoplastique est appliquée lors de la mise en oeuvre du procédé et de la nature de la matière thermoplastique.

Par ailleurs, il est possible conformément à l'invention, de placer également dans le moule des feuilles de revêtement destinées à modifier l'aspect de la pièce obtenue et/ou à réaliser une isolation phonique et/ou thermique.

Ces feuilles de revêtements peuvent être constituées par exemple par un film, un tissu, un tricot ou une mousse, éventuellement décoré.

Bien entendu, ces revêtements doivent avoir une structure qui leur permet d'adhérer à la pièce lors du processus de fabrication de cette dernière.

La matière thermoplastique peut être de nature variée, par exemple du polypropylène ou du styrène maléique anhydride.

La présente invention a également pour objet les pièces en matière plastique renforcées qui sont obtenues par le procédé décrit ci-dessus.

Dans le but de mieux faire comprendre l'invention, on va en décrire maintenant à titre d'illustration et sans aucun caractère limitatif, quelques exemples de mise en oeuvre, en se référant au dessin annexé dans lequel :

- la figure 1 est une vue en section transversale d'une poutre réalisée par mise en oeuvre du procédé selon l'invention,

- la figure 2 est une vue en coupe de la partie inférieure d'un moule utilisé pour réaliser la poutre de la figure 1, et

- la figure 3 est une vue en coupe selon III-III de la figure 2.

Exemple 1

Pour réaliser une pièce sensiblement plate, constituant la paroi intérieure d'une portière de véhicule, on dépose, à l'aide d'une tête d'injection ou d'extrudeuse, une masse de polypropylene à une température de 235° C dans la partie inférieure du moule qui correspond à la face cachée de la paroi de portière. Le volume de cette masse est de 0,780 litre pour un volume de moule de 0,735 litre.

On place ensuite sur cette masse une feuille de renforcement constituée par un tissu de 100g/M2 à structure ouverte réalisé à l'aide de 40% de fibres ou de fils de verre et 60% de polypropylene ce tissu ayant été préalablement porté à la température de 100°C.

Cette feuille a une forme qui correspond sensiblement à celle du panneau qui doit être réalisé, mais avec des dimensions légèrement inférieures, de sorte que la périphérie de la feuille se situe à l'intérieur du moule. On place ensuite sur la feuille de renforcement un tissu d'aspect en polypropylene, puis on referme le moule que l'on maintient fermé jusqu'au ref oidissement de la pièce et on démoule.

Lors de la fermeture du moule, la masse de matière thermoplastique flue de manière centrifuge dans le moule et tend la feuille de renforcement.

Le fait que la feuille de renforcement ne plisse pas est facilement détectable, le tissu d'aspect étant directement au contact de ladite feuille.

La pièce obtenue comporte sur sa face extérieure le tissu d'aspect, qui est parfaitement lisse, et présente sur sa face intérieure un poli qui correspond à la finition de la surface du

moule. La feuille de renforcement n'est visible ni sur les faces de la pièce, ni sur sa tranche. Exemple 2

On réalise selon l'invention un renfort destiné à être placé à l'intérieur de la caisse métallique des véhicules au droit des sièges. Ce renfort permet aux occupants du véhicule d'être déplacés progressivement vers l'intérieur de l'habitacle de manière à limiter les traumatismes et blessures lors d'un choc latéral.

Cette pièce est constituée par une plaque d'environ 140X240mm, d'épaisseur de 3 à 5mm, dont la surface côté habitacle est totalement lisse. Sur son autre face, cette plaque est rigidifiée par une pluralité de nervures croisées parallèles aux bords extérieurs, de 5mm d'épaisseur, s'étendant sur une hauteur de

6 à 8mm. Pour réaliser cette pièce, on place à l'aide d'une tête d'injection ou d'extrudeuse, une masse de SMA (styrène maléique anhydride) chargé à 30% de fibres de verre, à une température de 250°C dans la partie inférieure d'un moule qui comporte les creux des nervures croisées. On place ensuite dans le moule une feuille de renforcement constituée par un tissu de 660g/M2 à structure ouverte, composée de 75% de fils de verre et de 25% de fils de SMA qui est préalablement portée à la température de 180°C.

Cette feuille a une forme qui correspond sensiblement à celle de la pièce à réaliser, mais qui est de dimensions légèrement inférieures.

A l'aide d'une tête d'extrudeuse, on dépose ensuite sur la feuille de renforcement, une seconde masse de SMA non chargé de fibres de verre, puis l'on referme le moule que l'on maintient ensuite fermé jusqu'au refroidissement de la pièce.

Le volume de la première masse de SMA est de 0,330 litre et celui de la seconde masse de SMA de 0,335 litre pour un volume total de moule fermé de 0,648 litre.

Lorsque l'on ferme le moule, la masse de SMA s'écoule de manière centrifuge et tend la feuille de renforcement, laquelle demeure ainsi en position et ne plisse pas.

La pièce obtenue présente une face d'aspect et de toucher lisse. La feuille de renforcement et les fibres de verre ne sont pas visibles. Exemple 3 On réalise selon l'invention une poutre de 130 cm de long et pesant 2,5 kg, destinée à venir renforcer le bouclier d'un pare-chocs de véhicule.

Les dimensions en section de la poutre sont indiquées en mm sur la figure 1. La section transversale de cette poutre 1 se présente sous la forme d'une succession de deux créneaux 2,3 de tailles différentes, comme représenté sur la figure 1.

Pour réaliser une telle poutre, on utilise du polypropylene chargé à 20 % de fibres de verre et une feuille d'un tissu mixte composé de fibres de verre et de fibres de polypropylene, dans une proportion de 40 % de verre et 60 % de polypropylene.

On utilise un moule dont la partie inférieure 4 est représentée en coupe transversale sur la figure 2 et en vue latérale sur la figure 3. On constate que la poutre est courbe de manière à pouvoir suivre la courbure du pare-chocs dans lequel elle est destinée à être logée.

On peut noter que cette courbure, qui ne pose pas de problème particulier pour la mise en oeuvre de l'invention, rendrait délicate, voire impossible, la réalisation d'une telle poutre par extrusion, ou encore son renforcement par un profilé métallique, lequel est en effet généralement rectiligne.

Sur la partie inférieure du moule ouvert, on dépose d'abord 1,2 kg de polypropylene, sous la forme d'un extrudat 5 en bande de 600 mm de long et 150x15 mm de section, comme représenté à la figure 2.

On place ensuite le tissu 6 sur cet extrudat, sans le maintenir. Les dimensions de la feuille de tissu sont telles que, lors de la fermeture du moule, ladite feuille se déformant alors selon la section transversale en crénaux de la poutre, la périphérie

de la feuille se trouve en retrait par rapport aux bords de la poutre et donc ne dépasse pas des bords du moule.

Par dessus la feuille de tissu, on dépose à nouveau un extrudat 7 de 1,2 kg de polypropylene présentant les mêmes dimensions que précédemment.

On laisse l'empilement en l'état pendant environ 10 secondes pour préchauffer la feuille de tissu et faciliter sa déformation.

On ferme ensuite le moule, ce qui provoque le fluage de la masse de polypropylene de manière centrifuge, c'est-à-dire que la feuille de tissu est entraînée par la matière thermoplastique dans toutes les directions, d'où il résulte un déplacement global pratiquement nul de cette feuille.

La poutre obtenue présente une excellente rigidité et la feuille de renforcement se trouve complètement enrobée dans la masse de polypropylene, sans apparaître en aucun endroit de la surface de la poutre, ni se plisser de manière intempestive.

Il est bien entendu que les exemples qui viennent d'être décrits ne présentent aucun caractère limitatif et qu'ils pourront recevoir toutes modifications désirables sans sortir pour cela du cadre de l'invention.

En particulier, l'invention a été décrite en se référant à des moules à plan de joints sensiblement horizontal qui permettent une mise en oeuvre aisée, mais il est clair que selon l'invention on peut également utiliser des moules dont le plan de joint n'est pas horizontal à condition de prévoir des moyens connus pour maintenir les feuilles de renfort, la matière plastique injectée étant suffisamment viscjueuse pour ne pas se déplacer sensiblement avant la fermeture du moule.