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Title:
METHOD OF RECEIVING A LI-FI MODULATED LIGHT SIGNAL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/207812
Kind Code:
A1
Abstract:
Method of receiving a Li-Fi signal comprising the following steps: identifying the start bit and the data bits for each frame by comparing intensities of samples with a predetermined intensity threshold; associating a starting vector with the start bit and a data vector with each data bit; evaluating a proximity P(x) between the starting vector and a reference starting vector (v3) for a start bit, and between the starting vector and a reference data vector (v^) for a data bit; confirming the identity of the start bit when the starting vector is closer to the reference starting vector than to the reference data vector.

Inventors:
TOPSU SUAT (FR)
PEREZ OLIVAS HUETZIN (FR)
MORALES RENÉ MICHEL (MX)
GARCIA-MARQUEZ JORGE (FR)
Application Number:
PCT/EP2017/063582
Publication Date:
December 07, 2017
Filing Date:
June 02, 2017
Export Citation:
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Assignee:
OLEDCOMM (FR)
International Classes:
H04B10/116
Foreign References:
US20140003823A12014-01-02
US20160028478A12016-01-28
Other References:
LUO PENGFEI ET AL: "Undersampled phase shift ON-OFF keying for camera communication", 2014 SIXTH INTERNATIONAL CONFERENCE ON WIRELESS COMMUNICATIONS AND SIGNAL PROCESSING (WCSP), IEEE, 23 October 2014 (2014-10-23), pages 1 - 6, XP032710660, DOI: 10.1109/WCSP.2014.6992043
Attorney, Agent or Firm:
LAVAUD, Thomas et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de réception d'un signal lumineux mo- dulé de type signal Li-Fi comprenant des trames compor- tant chacune un bit de départ (bs) correspondant à une fréquence de départ (fo) et des bits de donnée correspon- dant à des fréquences de donnée ( f1, f2) , le procédé de réception comprenant les étapes de :

acquérir le signal lumineux modulé et générer un signal temporel échantillonné (7) ;

- identifier le bit de départ et les bits de donnée de chaque trame en comparant des intensités d'échantillons du signal temporel échantillonné avec un seuil d'intensité prédéterminé (10) ;

associer au bit de départ un vecteur de départ con- tenant des paramètres calculés à partir d' intensités d'échantillons du bit de départ, et à chaque bit de don- née un vecteur de donnée contenant des paramètres calcu- lés à partir d'intensités d'échantillons du bit de donnée - évaluer une proximité entre le vecteur de départ et un vecteur de référence de départ (va) contenant des pa- ramètres de référence représentatifs d'un bit de départ, et entre le vecteur de départ et un vecteur de référence de donnée (vd) contenant des paramètres de référence re- présentatifs d'un bit de donnée ;

confirmer l'identification du bit de départ lorsque le vecteur de départ est plus proche du vecteur de réfé- rence de départ que du vecteur de référence de donnée.

2. Procédé de réception selon la revendication 1, dans lequel le signal temporel échantillonné est échantillonné à une fréquence d'échantillonnage infé- rieure au double d'une fréquence maximale du signal lumi- neux modulé de type signal Li-Fi.

3. Procédé de réception selon la revendication 1, dans lequel le bit de départ est identifié à partir de la détection d'un nombre élevé d'échantillons successifs d'une enveloppe (9) du signal temporel échantillonné pré- sentant une intensité inférieure au seuil d' intensité prédéterminé, le nombre élevé étant supérieur ou égal à un seuil d'échantillons prédéterminé.

4 . Procédé de réception selon la revendication

1, dans lequel le seuil d'intensité prédéterminé est égal à une moyenne (ms) des intensités des échantillons du si- gnal temporel échantillonné.

5. Procédé de réception selon la revendication 1, dans lequel chaque fréquence de donnée est supérieure à la fréquence de départ, et dans lequel une durée du bit de départ est supérieure à une durée de chaque bit de donnée .

6. Procédé de réception selon la revendication 1, dans lequel les paramètres calculés comportent une moyenne des intensités des échantillons et/ou un écart type des intensités des échantillons et/ou une moyenne des différences d' intensité entre deux échantillons suc- cessifs .

7. Procédé de réception selon la revendication

1, comportant en outre une étape d'apprentissage (20) consistant à définir le vecteur de référence de départ (va) et le vecteur de référence de donnée (Vd) à partir des vecteurs de départ des bit de départ reçus et à par- tir des vecteurs de donnée des bit de donnée reçus .

8. Procédé de réception selon la revendication 1, dans lequel les paramètres de référence sont des moyennes des paramètres calculés.

9· Procédé de réception selon la revendication 1, dans lequel la proximité est évaluée à partir d'une fonction de proximité P(x)=WTx+W0, le vecteur W étant tel que W=vs-vd et le vecteur W0 étant tel que W0=-l/2 (vsTvs- VdTVd) , le vecteur x étant soit un vecteur de départ soit un vecteur de donnée, va étant le vecteur de référence de départ et vd étant le vecteur de référence de donnée.

10. Procédé de réception selon la revendication

9, dans lequel le vecteur WT et le vecteur Wo sont stockés après avoir été calculés, et dans lequel le vecteur x est calculé en temps réel.

11. Procédé de réception selon la revendication 1, comportant les étapes, suite à l'identification du bit de départ :

- de segmenter le signal temporel échantillonné pour obtenir des bits de données ;

- de déterminer la fréquence de chaque bit de donnée ; - d' attribuer une valeur binaire à chaque bit de don- née ;

- de recomposer les trames du signal lumineux modulé de type signal Li-Fi.

12. Procédé de réception selon la revendication 1, dans lequel les bits de données comprennent des don- nées de géolocalisation.

13. Appareil électronique de type téléphone mo- bile comprenant un capteur de lumière ambiante et dans lequel est mis en œuvre le procédé de réception selon l'une des revendications précédentes, l'acquisition du signal lumineux modulé étant réalisée par le capteur de lumière ambiante de l'appareil électronique (1) .

Description:
Procédé de réception d'un signal lumineux modulé de type signal Li-Fi

L'invention concerne le domaine de la réception de signaux lumineux modulés de type signaux Li-Fi.

ARRIERE PLAN DE L'INVENTION

Aujourd'hui, une immense majorité des appareils électroniques communiquant via une communication sans fil utilise, pour mettre en œuvre cette communication sans fil, le domaine des ondes radioélectriques du spectre électromagnétique.

L'utilisation quasi exclusive du domaine des ondes radioélectriques pose un certain nombre de problèmes bien connus .

Parmi ces problèmes, on trouve notamment des pro- blêmes de saturation. Le nombre d'usagers des communica- tions sans fil dans le domaine des ondes radioélectriques augmente de manière spectaculaire alors que l'étendue du domaine des ondes radioélectriques est limitée, ce qui tend à perturber les communications de ces usagers qui connaissent des ralentissements ou des difficultés de connexion. Par ailleurs, on note fréquemment que, dans certains espaces intérieurs très fréquentés {par exemple, dans des grandes surfaces, des gares ou des salons d' exposition) , la communication sans fil de type Wi-Fi (pour Wireless Fidelity) est difficile à utiliser à cause du grand nombre d'utilisateurs par borne émettrice, mais aussi parce que le nombre élevé de surfaces réfléchis- santes des ondes radioélectriques produit de fortes in- terférences .

Parmi ces problèmes, on trouve aussi des problèmes de santé. Certaines ondes radioélectriques utilisées dans les communications sans fil ont une fréquence proche de la fréquence de résonance de la molécule d'eau, et ont été de ce fait identifiées comme étant un facteur de risque pour certaines maladies.

L'utilisation de la technologie Li-Fi {pour « Light

Fidelity ») permet d'éviter les problèmes qui viennent d'être évoqués.

Grâce au développement de diodes électrolumines- centes (LED) présentant des capacités de commutation très importantes et de photodiodes présentant des temps de ré- ponse très élevés, on peut transmettre et recevoir avec le Li-Fi des données avec un débit nettement plus impor- tant que le débit offert par exemple par la technologie WiFi.

La technologie Li-Fi est ainsi parfaitement adaptée pour transmettre et recevoir de la musique, des vidéos, des données internet, des données de mesure (température, luminosité, etc.), des alarmes (incendie, présence de va- peurs toxiques, etc.), pour connecter en réseau des cap- teurs ou d'autres types d'appareils, pour géolocaliser en intérieur un appareil en exploitant des signaux Li-Fi émis par des lampes à LED, etc.

Or, de nombreux appareils électroniques récents (par exemple, des téléphones mobiles de type smartphone, ou bien des tablettes) sont munis d'un capteur de lumière ambiante. Il semble donc particulièrement intéressant d'utiliser ce capteur de lumière ambiante pour permettre à un appareil électronique de recevoir un signal lumineux de type Li-Fi. Cependant, la fréquence d'échantillonnage des capteurs de lumière ambiante équipant les appareils électroniques récents est relativement basse, ce qui, en application du théorème de Nyquist-Shannon, limite forte- ment la fréquence maximale présente dans le signal lumi- neux de type Li-Fi et utilisée pour coder les données transmises .

OBJET DE L'INVENTION

L' invention a pour but de recevoir efficacement un signal lumineux modulé de type signal Li-Fi avec un cap- teur de lumière ambiante présentant une fréquence d'échantillonnage relativement faible.

RESUME DE L'INVENTION

En vue de la réalisation de ce but, on propose un procédé de réception d'un signal lumineux modulé de type signal Li-Fi comprenant des trames comportant chacune un bit de départ correspondant à une fréquence de départ et des bits de donnée correspondant à des fréquences de don- née, le procédé de réception comprenant les étapes de : acquérir le signal lumineux modulé et générer un signal temporel échantillonné ;

identifier le bit de départ et les bits de donnée de chaque trame en comparant des intensités d' échantillons du signal temporel échantillonné avec un seuil d' intensité prédéterminé ;

associer au bit de départ un vecteur de départ con- tenant des paramètres calculés à partir d'intensités d'échantillons du bit de départ et à chaque bit de donnée un vecteur de donnée contenant des paramètres calculés à partir d'intensités d'échantillons du bit de donnée ;

évaluer une proximité entre le vecteur de départ et un premier vecteur de référence contenant des paramètres de référence représentatifs d'un bit de départ, et entre le vecteur de départ et un deuxième vecteur de référence contenant des paramètres de référence représentatifs d'un bit de donnée ;

confirmer l'identification du bit de départ lorsque le vecteur de départ est plus proche du premier vecteur de référence que du deuxième vecteur de référence.

Le procédé de l'invention permet, même si le signal lumineux modulé de type signal Li-Fi est échantillonné avec une fréquence d'échantillonnage relativement faible, de détecter de manière fiable le bit de départ des trames, et donc de reconstituer efficacement les trames du signal lumineux modulé de type signal Li-Fi.

On propose aussi un appareil électronique de type téléphone mobile comprenant un capteur de lumière am- biante et dans lequel est mis en œuvre le procédé de ré- ception qui vient d'être présenté, l'acquisition du si- gnal lumineux modulé étant réalisée par le capteur de lu- mière ambiante de l'appareil électronique.

D'autres caractéristiques et avantages de l' invention ressortiront à la lecture de la description qui suit d'un mode de mise en œuvre particulier non limi- tatif de l'invention.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

L'invention sera mieux comprise à la lumière de la description qui suit en référence aux dessins annexés parmi lesquels :

la figure 1 représente une lampe à LED utilisée pour émettre un signal lumineux modulé de type signal Li- Fi et un téléphone mobile qui met en œuvre le procédé de réception selon l'invention ;

- la figure 2 représente une trame du signal lu- mineux modulé ; la figure 3 représente un signal temporel échantillonné produit à partir du signal lumineux modulé acquis par le téléphone mobile ;

la figure 4 représente le signal temporel échantillonné après filtrage ;

la figure 5 représente une enveloppe du signal temporel échantillonné ;

la figure 6 représente une première classe cen- trée sur un premier vecteur de référence et une deuxième classe centrée sur un deuxième vecteur de référence ;

la figure 7 représente des portions du signal temporel échantillonné correspondant chacune à un bit de donnée ;

la figure 8 représente des signaux fréquentiels correspondant chacun à une portion du signal temporel échantillonné ;

la figure 9 représente une étape d' apprentissage mise en œuvre dans le procédé de récep- tion selon l'invention.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

En référence à la figure 1, le procédé de réception d'un signal lumineux modulé de type signal Li-Fi selon l'invention est ici mis en œuvre dans un téléphone mobile 1 en possession d'un utilisateur 2 qui se trouve à proxi- mité d'une lampe à LED 3 fixée au plafond d'une pièce. Le téléphone mobile 1 est un téléphone mobile de type smart- phone .

La lampe à LED 3 est bien sûr utilisée pour éclairer la pièce en produisant de la lumière, ladite lumière étant essentiellement concentrée dans un cône lumineux 4 (selon des considérations d'optique géométrique). La lampe à LED 3 est aussi utilisée pour émettre des signaux Li-Fi à destination d'appareils électroniques se trouvant dans le cône lumineux 4 ou à proximité du cône lumineux 4, tels que le téléphone mobile 1.

Les signaux Li-Fi émis par la lampe à LED 3 permet- tent de transmettre un certain nombre de données, parmi lesquelles un identifiant de la lampe à LED 3 (par exemple, un identifiant de type adresse MAC, pour Media Access Control) et des données de position de la lampe à LED 3. Ainsi, lorsque le téléphone mobile 1 reçoit l'identifiant, une communication s'établit entre le télé- phone mobile 1 et la lampe à LED 3. Les données de posi- tion de la lampe à LED 3 permettent notamment au télé- phone mobile 1 de déterminer sa propre position.

Les données transmises par la lampe à LED 3 sont contenues dans des trames qui présentent ici chacune un bit de départ et neuf bits de donnée.

Chacun des neuf bits de donnée est égal à « 0 » ou à « 1 ».

La transmission de chaque bit de la trame consiste à commuter une ou plusieurs LEDs de la lampe à LED 3 à une fréquence associée au bit en question, pendant une durée associée au bit en question.

Ainsi, le bit de départ est associé à une fréquence de départ fo égale ici à fo=198Hz, qui est transmise pen- dant une certaine durée de transmission.

Chaque bit de donnée égal à 0 est associé à une pre- mière fréquence de donnée f 1 égale ici à f 1 =208Hz, et chaque bit de donnée égal à 1 est associé à une deuxième fréquence de donnée f 2 égale ici à f 2 =213Hz. Pour chaque bit de donnée, la première fréquence de donnée f 1 ou la deuxième fréquence de donnée I2 est transmise pendant une durée de transmission égale à la moitié de la durée de transmission de la fréquence de départ fo-

Entre chaque bit de départ ou de donnée à l'intérieur d'une trame, la ou les LEDs sont commandées pour émettre un signal transitoire d'intensité maximale pendant une durée transitoire.

Ainsi, sur la figure 2, le bit de départ de la trame 5 correspond à la fréquence de départ fo, les bits de donnée égaux à 0 correspondent à la première fréquence de donnée f 1 et les bits de donnée égaux à 1 correspondent à la deuxième fréquence de donnée f 2 .

Le procédé de détection selon l'invention est donc utilisé pour permettre au téléphone mobile 1 de recevoir et de reconstituer les trames contenues dans le signal Li-Fi.

La mise en œuvre du procédé de détection utilise un capteur de lumière ambiante du téléphone mobile 1 (ou ALS, pour Ambient Light Sensor) et des moyens de traite- ment du téléphone mobile 1 (qui comprennent notamment un composant de traitement de type microcontrôleur, FPGA, DSP, etc. ) .

Le capteur de lumière ambiante du téléphone mobile 1 acquiert le signal Li-Fi, numérise le signal Li-Fi et gé- nère un signal temporel échantillonné. Le signal temporel échantillonné est alors traité par les moyens de traite- ment du téléphone mobile 1 pour reconstituer les trames contenues dans le signal Li-Fi.

Le capteur de lumière ambiante (tout comme, d'ailleurs, les moyens de traitement) n'est ni dédié ni conçu pour la mise en œuvre de la réception d'un signal Li-Fi. Il présente ainsi une fréquence d'échantillonnage très faible par rapport aux fréquences d'échantillonnage classiquement utilisées pour recevoir des données. La fréquence d'échantillonnage du capteur de lumière est ré- glable, et est ici réglée pour être égale à 100Hz. On constate donc que cette fréquence d'échantillonnage est nettement inférieure au double de la fréquence maximale contenue dans le signal Li-Fi.

Ainsi, en référence à la figure 3, le signal tempo- rel échantillonné 7 subit un effet de repli de spectre. Le signal temporel échantillonné 7 est dégradé du fait de modulations par des harmoniques de la fréquence de départ f 0 , de la première fréquence de donnée f 1 et de la deu- xième fréquence de donnée f 2 . 000 p on l'invention consiste tout d'abord à filtrer le signal temporel échantillonné 6 pour obtenir un signal temporel échantillonné filtré 8, visible sur la figure 4, débarrassé des pics parasites 6.

On distingue sur le signal temporel échantillonné filtré 8 le bit de départ b s de fréquence de départ fo, un bit de donnée égal à 0 correspondant à la première fré- quence de donnée f 1 et un bit de donnée égal à 1 corres- pondant à la deuxième fréquence de donnée f 2 .

En référence à la figure 5, une détection d'enveloppe est ensuite réalisée sur le signal temporel échantillonné filtré 8, pour obtenir une enveloppe 9 du signal temporel échantillonné 7.

Le bit de départ b s et les bits de donnée sont alors identifiés en comparant des intensités d'échantillons de l'enveloppe 9 du signal temporel échantillonné 7 (et donc du signal temporel échantillonné lui-même) avec un seuil d'intensité prédéterminé. Le seuil d'intensité prédéter- miné est ici égal à une moyenne 10 des intensités des échantillons du signal temporel échantillonné 7.

Le bit de départ b s est identifié à partir de la dé- tection d'un nombre élevé d'échantillons successifs de l'enveloppe 9 du signal temporel échantillonné 7 présen- tant une intensité inférieure à la moyenne 10, le nombre élevé étant supérieur ou égal à un seuil d'échantillons prédéterminé. Ainsi, on voit sur la figure 5 que la dis- tance entre l'intersection Ii et l'intersection I 2 de l'enveloppe 9 du signal temporel échantillonné 7 avec la moyenne 10 est nettement plus importante que, par exemple, la distance entre l'intersection I 3 et l'intersection I 4 , ce qui correspond à un nombre élevé d'échantillons successifs de l'enveloppe 9 du signal tem- porel échantillonné 7 présentant une intensité inférieure à la moyenne 10.

Comme la durée du bit de départ est connue, tout comme la durée de chaque bit de donnée, il est possible, suite à la détection du bit de départ, de segmenter le signal temporel échantillonné 7 pour reproduire la trame transmise .

On obtient donc, outre le bit de départ, neuf por- tions du signal temporel échantillonné 7 correspondant chacune à un bit de donnée. On note qu'à ce stade, on n'est pas encore en mesure de distinguer si un bit de donnée est égal à 0 ou à 1.

On perçoit sur la figure 5 que la moyenne des inten- sités des échantillons du bit de départ b s , l'écart type des intensités des échantillons du bit de départ b s et la moyenne des différences d' intensité entre deux échantil- lons successifs du bit de départ b s sont relativement faibles par rapport aux paramètres équivalents des bits de donnée.

On utilise ces paramètres pour déterminer si chaque bit acquis est un bit de départ ou un bit de donnée.

On forme à partir de chaque bit acquis un vecteur x comportant trois composantes : la moyenne des intensités des échantillons du bit acquis, l'écart type des intensi- tés des échantillons du bit acquis et la moyenne des dif- férences d'intensité entre deux échantillons successifs du bit de acquis.

Puis, on évalue une proximité entre le vecteur x et un vecteur de référence de départ v s , et une proximité entre le vecteur x et un vecteur de référence de donnée V d . On détermine ainsi si le vecteur x est associé à un bit de départ {on dit alors que le vecteur x est un vec- teur de départ) ou si le vecteur x est associé à un bit de donnée (on dit alors que le vecteur x est un vecteur de donnée) . Chaque vecteur x est stocké dans une table d'entraînement en mémoire du téléphone mobile 1.

Le vecteur de référence de départ v s et le vecteur de référence de donnée va sont obtenus au cours d' une étape d'initialisation, dans laquelle des mesures de l'intensité lumineuse en différentes orientations et à différentes distances par rapport à la lampe 3 sont réa- lisées par le capteur de lumière ambiante du téléphone mobile 1. Le vecteur de référence de départ v s et le vec- teur de référence de donnée v d sont stockés dans la table d'entraînement, et sont ensuite mis à jour en temps réel à partir de chaque vecteur x. Le vecteur de référence de départ v s comporte trois composantes : une moyenne d'intensités représentative d'un bit de départ, un écart type d'intensités représen- tatif d'un bit de départ, et une moyenne de différences d'intensité entre deux échantillons successifs représen- tative d'un bit de départ.

Le vecteur de référence de donnée v d comporte trois composantes : une moyenne d'intensités représentative d'un bit de donnée, un écart type d'intensités représen- tatif d'un bit de donnée, et une moyenne de différences d'intensité entre deux échantillons successifs représen- tative d'un bit de donnée.

Deux autres vecteurs sont par ailleurs produits et stockés au cours de l'étape d'initialisation : le vecteur W T et le vecteur W 0 ,

avec W=v s -v d et

A chaque acquisition d'un vecteur x, la proximité entre le vecteur x et le vecteur de référence de départ v a , et la proximité entre le vecteur x et le vecteur de référence de donnée v d , sont évaluées en utilisant la fonction de proximité

En effet, en référence à la figure 6, en considérant que les composantes des vecteurs v s et v d forment des coordonnées dans un espace à trois dimensions (tout comme pour le vecteur x) , l'ensemble des vecteurs de départ est regroupé dans une première classe 12 dont la moyenne de- vient la référence pour le bit de départ, et l'ensemble des vecteurs de donnée est regroupé dans une deuxième classe 13 dont la moyenne devient la référence des bits de données. La première classe 12 présente ici la forme d' une sphère centrée sur le vecteur de référence de dé- part v s , alors que la deuxième classe 13 présente ici la forme d'une ellipsoïde centrée sur le vecteur de réfé- rence de donnée v d .

La frontière entre la première classe 12 et la deu- xième classe 13 est la médiatrice 11 du segment [v s V d ] .

Si la fonction de proximité est négative, c'est à dire si P(x)<0, alors x est un vecteur de départ. Si la fonction de proximité est positive, c'est à dire que P(x)>0, alors x est un vecteur de donnée.

On confirme donc que le bit de départ identifié est bien un bit de départ, et donc que les bits de donnée identifiés sont bien des bits de donnée.

Les bits de donnée sont ensuite décodés pour déter- miner, pour chaque bit de donnée, s'il correspond à un bit de donnée ayant une valeur binaire égale à zéro ou bien à un bit de donnée ayant une valeur binaire égale à 1.

Les neuf portions 14 du signal temporel échantillon- né 7 correspondant aux neuf bits de données sont repré- sentées sur la figure 7. Chaque portion 14 comporte ici 50 échantillons.

Le décodage consiste à appliquer une transformée de Fourier à chaque portion 14 du signal temporel échantil- lonné 7. On obtient ainsi, en référence à la figure 8, neuf signaux fréquentiels 15, correspondant chacun à l'une des neuf portions 14 du signal temporel échantil- lonné 7.

Pour chaque signal fréquentiel 15, la détermination de la composante fréquentielle principale 16 permet de définir si un bit de donnée est associé à la première fréquence de donnée f 1 (et donc est égal à 0) ou à la deuxième fréquence de donnée f 2 (et donc est égal à 1) . Bien sûr, à cause de l'effet de repli de spectre, la com- posante fréquentielle principale 16 n'est pas exactement égale à la première fréquence de donnée f 1 ou à la deu- xième fréquence de donnée f 2 , mais les composantes fré- quentielles principales 16 entre un bit de donnée égal à 0 et un bit de donnée égal à 1 sont suffisamment dis- tinctes pour pouvoir aisément déterminer si un bit de donnée est associé à la première fréquence de donnée f 1 ou à la deuxième fréquence de donnée f 2 .

Ainsi, le premier bit de donnée bit1, le troisième bit de donnée bit3, le quatrième bit de donnée bit4 et le sixième bit de donnée bit6 présentent une composante fré- quentielle principale 16 basse qui correspond à la pre- mière fréquence de donnée f 1 (et donc à un bit de donnée égal à 0), alors que le deuxième bit de donnée bit2, le cinquième bit de donnée bit5, le septième bit de donnée bit7, le huitième bit de donnée bit8 et le neuvième bit de donnée bit9 présentent une composante fréquentielle principale 16 haute qui correspond à la deuxième fré- quence de donnée f 2 (et donc à un bit de donnée égal à 1) ·

Les trames comprises dans le signal Li-Fi sont ainsi recomposées par le téléphone mobile 1, et les données contenues dans les trames peuvent être utilisées par le téléphone mobile 1.

Avantageusement et en référence à la figure 9, le procédé de détection met en œuvre une étape d'apprentissage 20 pour définir le vecteur de référence de départ v s , le vecteur de référence de donnée v d et les vecteurs W T et W 0 qui sont utilisés pour estimer la fonc- tion de proximité P(x).

Comme on l'a vu plus tôt, le vecteur de référence de départ v s contient des paramètres de référence représen- tatifs d'un bit de départ, et le vecteur de référence de donnée V d contient des paramètres de référence représen- tatifs d'un bit de donnée.

Les paramètres de référence peuvent bien sûr être des paramètres constants prédéfinis. Dans le cadre de la mise en œuvre de l'étape d'apprentissage 20, cependant, les paramètres de référence ne sont pas constants mais sont définis à partir des signaux Li-Fi émis par la lampe à LEO 3 et reçus par le téléphone mobile 1, le téléphone mobile 1 étant en mouvement pour changer la position de réception du signal et considérer ainsi une diversité d'angles, positions et hauteurs de réception par rapport à la lampe 3.

Les paramètres de référence sont ici égaux aux moyennes de l'ensemble des composantes des vecteurs de départ (pour le vecteur de référence de départ v s ) , et aux moyennes de l'ensemble des composantes des vecteurs de donnée (pour le vecteur de référence de donnée V d ) .

Ainsi, le vecteur de référence de départ est égal à :

v s =(∑ v 8n ) /n,

où les v sn sont les n vecteurs de départ qui ont été stockés dans la table d'entraînement (chaque vecteur de départ v 9n correspondant à un bit de départ acquis) .

De même, le vecteur de référence de donnée est égal à :

v d =(∑ V dm ) /m, où les ν^ sont les m vecteurs de donnée qui ont été stockés dans la table d'entraînement (chaque vec- teur de donnée correspondant à un bit de donnée acquis) .

Ainsi, suite à chaque nouvelle acquisition d'une trame d'un signal Li-Fi (étape 21 sur la figure 9), à l'identification du bit de départ (étape 22) et à la seg- mentation du signal temporel échantillonné 7 (étape 23) , les paramètres du vecteur de départ v Sk du bit de départ et les paramètres du vecteurs de donnée va k sont obtenus (étape 24) et stockés dans la table d'entraînement (étape 25) .

La prise en compte d'une nouvelle série de para- mètres du vecteur de départ ν 8 * et d'une nouvelle série de paramètres du vecteur de données v dk , pour calculer res- pectivement le vecteur de référence de départ v 8 et vec- teur de référence de donnée va (étape 26), va modifier le vecteur de référence de départ v a et le vecteur de réfé- rence de donnée va, jusqu'à ce que le vecteur de réfé- rence de départ v s et le vecteur de référence de donnée v d atteignent une valeur stable.

On évalue donc l'impact de la prise en compte du vecteur de départ v s i t et des vecteurs de donnée V dk sur le calcul du vecteur de référence de départ v s et du vecteur de référence de départ v d (étape 27) .

Si le calcul du vecteur de référence de départ v s et du vecteur de référence de donnée va, suite à la prise en compte du vecteur de départ v s)c et des vecteurs de donnée va k/ modifie de manière importante le vecteur de référence de départ v s et le vecteur de référence de donnée v d par rapport au vecteur de référence de départ v a et au vec- teur de référence de donnée v d obtenus avec v 8k -_ et v dk -i, l'étape d'apprentissage 20 est réinitialisée et reprend par l'acquisition d'un nouveau signal (étape 21). Par contre, si le vecteur de référence de départ v a et le vecteur de référence de donnée V d ne sont que très peu modifiés, on considère que le vecteur de référence de départ v 9 et le vecteur de référence de donnée V d sont stabilisés.

Les vecteurs W T et W 0 peuvent alors être calculés (étape 28). L'étape d'apprentissage prend fin (étape 29).

Bien sûr, tant que le vecteur de référence de départ v s et le vecteur de référence de donnée V d ne sont pas stabilisés, l'identification des bits de départ est réa- lisée en utilisant uniquement la comparaison des intensi- tés d'échantillons du signal temporel échantillonné avec le seuil d'intensité prédéterminé.

L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation particulier qui vient d'être décrit, mais, bien au con- traire, couvre toute variante entrant dans le cadre de l'invention tel que définie par les revendications.

Le procédé de détection selon l'invention peut bien sûr être mis en œuvre avec un appareil électronique autre qu'un téléphone mobile et comportant un capteur de lu- mière : tablette, ordinateur portable, montre connectée (ou autre objet connecté), etc.

Le type de trames reçues peut bien sûr être diffé- rent de celui présenté ici (les fréquences ou le format des bits peuvent par exemple être différents) .

On note par ailleurs que les vecteurs de départ et les vecteurs de donnée pourraient parfaitement comprendre seulement certains des paramètres cités (moyenne, écart type, moyenne des différences), ou bien d'autres para- mètres.