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Title:
METHOD FOR RECOVERING HYDROCARBONS FROM A SLUDGE AND DEVICE IMPLEMENTING SUCH A METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/164554
Kind Code:
A1
Abstract:
1 ABSTRACT The present invention concerns a method and device for recovering hydrocarbons from a sludge. The flow being formed from at least two partial flows, a quantity of salt predetermined by volume of treated sludge is added to these flows continuously or in batches, the two flows are projected onto one another in a closed chamber having a small volume, simultaneously injecting air at a flow rate d, a mixture of foam, water and suspended matter is recovered in the upper portion of the chamber, the mixture is then left to settle to separate, by decantation, the suspended matter and the supernatant foam created in this way, loaded with hydrocarbons, and the foam is recovered by liquefying it with an additive, to obtain a supernatant of concentrated hydrocarbons separated from the liquid and from the solid matter by continuously withdrawing the liquid portion. Figure 1

Inventors:
CAPEAU PATRICE (FR)
LOPEZ MICHEL (FR)
GENDROT PASCAL (FR)
Application Number:
PCT/FR2013/050996
Publication Date:
November 07, 2013
Filing Date:
May 03, 2013
Export Citation:
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Assignee:
OREGE (FR)
CAPEAU PATRICE (FR)
LOPEZ MICHEL (FR)
GENDROT PASCAL (FR)
International Classes:
C10G1/04; B03B1/00; C02F1/40; C02F1/52; C02F11/143
Domestic Patent References:
WO2012056128A12012-05-03
Foreign References:
CA1005775A1977-02-22
US4929341A1990-05-29
US4392941A1983-07-12
Other References:
STASIUK E N ET AL: "The influence of solvent and demulsifier additions on nascent froth formation during flotation recovery of Bitumen from Athabasca oil sands", FUEL PROCESSING TECHNOLOGY 20011025 ELSEVIER NL, vol. 73, no. 2, 25 October 2001 (2001-10-25), pages 95 - 110, XP002691392, DOI: 10.1016/S0378-3820(01)00197-7
Attorney, Agent or Firm:
BENECH, Frederic (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de récupération d'hydrocarbures à partir d'une boue chargée en hydrocarbures alimentée en flux continu à un débit QEB = V/heure, V étant un volume, caractérisé en ce que le flux étant formé d'au moins deux flux partiels, il comporte les étapes suivantes :

a) on ajoute à ces flux en continu ou par batch une quantité de sel prédéterminée par volume de boue traitée,

b) on projette les deux flux l'un sur l'autre dans une enceinte fermée de volume v < V/20 en y injectant simultanément de l'air à un débit d,

c) on récupère en partie haute de l'enceinte un mélange de mousse, d'eau et de matière en suspension, d) on laisse ensuite reposer ledit mélange dans un récipient de récupération pour séparer par décantation de la partie liquide d'un côté les matières en suspension du flux ainsi traité qui tombent en partie basse du récipient pour former un gâteau et de l'autre côté la mousse surnageant ainsi crée chargée en hydrocarbure,

e) on récupère la mousse en la liquéfiant avec un additif, pour obtenir un surnageant d'hydrocarbures concentrés séparés du liquide et des matières solides en soutirant en continu ladite partie liquide,

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce le sel ajouté est du Chlorure de

Sodium.

3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la quantité de sel prédéterminée est comprise entre 0,1 et 5 g par litre de boue.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'additif casseur d'émulsion est un sel d'acide gras sulfonique injecté en continu dans une proportion de 15 à 220 ppm en poids par rapport à ladite émulsion.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que on injecte le flux dans l'enceinte de volume v < V/20 par deux orifices identiques opposés en vis à vis situés dans la moitié inférieure de ladite enceinte, l'air étant injecté en dessous desdits orifices et on évacue en continu ou par intermittence le flux en partie haute par le biais d'une soupape de surpression déclenchant au-dessus d'une valeur seuil déterminée .

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que v < V/100.

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le débit QEB est supérieur ou égal à 15 m3/h, le débit d est supérieur ou égal à 25 m3/h et en ce que la pression relative dans l'enceinte est supérieure ou égale à 0,8 bar .

8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que le débit QEB est supérieur ou égal à 20 m3/h, le débit d est supérieur ou égal à 50 m3/h et la pression relative dans l'enceinte est supérieure à 1,2 bar.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que on ajoute au moins un réactif liquide en continu à un débit q à l'intérieur de l'enceinte.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que après l'étape d) , on renouvelle au moins une fois les étapes a) , b) , c) avant de récupérer la mousse restante et de la casser pour récupérer les hydrocarbures

11. Dispositif de récupération d'hydrocarbure à partir d'une boue chargée en hydrocarbure alimentée en flux continu à un débit QEB = V/h, V étant un volume, caractérisé en ce qu'il comporte

une enceinte fermée de volume v < V/20 comprenant au moins deux orifices identiques opposés en vis à vis situés dans la moitié inférieure de ladite enceinte, des moyens de captation de la boue et d'alimentation dans la dite enceinte du flux de boue ainsi captée en au moins deux flux partiels respectivement injecté chacun par un desdits orifices,

des moyens d'injection d'une quantité déterminée de sel dans les flux,

des moyens d'alimentation de l'enceinte en air à un débit d en dessous desdits orifices,

des moyens d'évacuation du flux quand la pression dans l'enceinte dépasse une valeur seuil déterminée, un récipient de récupération et de décantation des matières en suspension du flux ainsi traité,

des moyens de récupération de la mousse surnageant, des moyens d'alimentation en briseur d'émulsion de la dite mousse et de récupération du surnageant d'hydrocarbures ainsi obtenu, et

des moyens d'évacuation en continu de la partie liquide à l'extérieur dudit récipient.

12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que le flux est évacué en partie haute par le biais d'une soupape de surpression déclenchant au dessus de ladite valeur seuil déterminée.

13. Dispositif selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce que v < V/100.

Description:
PROCEDE DE RECUPERATION D'HYDROCARBURES A PARTIR D'UNE BOUE ET DISPOSITIF METTANT EN ŒUVRE UN TEL

PROCEDE La présente invention concerne un procédé de récupération d'hydrocarbures à partir d'une boue contaminée avec de tels hydrocarbures.

Le procédé permet ainsi de les éliminer quasiment en totalité, en baissant notamment le taux d'hydrocarbures en dessous d'un seuil déterminé, acceptable par l'environnement.

L'invention concerne également un dispositif de traitement de boue mettant en œuvre un tel procédé.

Elle trouve une application particulièrement importante, bien que non exclusive, dans le domaine de la décontamination des nappes de boues ou d'eau usées contenant des effluents pétroliers, très chargés en hydrocarbures, les boues industrielles hydrocarburées pouvant par exemple contenir plus de 5% en poids d'hydrocarbures.

Elle résulte de façon surprenante de l'utilisation d'une très forte énergie dans un milieu liquide et boueux, après augmentation de la polarité du milieu pour faciliter la séparation des hydrocarbures.

On connaît des procédés de récupération d'hydrocarbures mélangés à un effluent liquide ou boueux .

Les techniques de piégeage des hydrocarbures qui existent consistent essentiellement à les fixer par l'ajout de réactifs divers, ou par séparation par centrifugation par exemple.

Tous ces traitements connus de l'art antérieur présentent des inconvénients, soit liés à une consommation de réactifs souvent coûteux, soit dus à des difficultés de traitement et/ou de conditionnement des déchets secondaires obtenus après épuration .

La présente invention vise à fournir un procédé et un dispositif répondant mieux que ceux antérieurement connus aux exigences de la pratique, notamment en ce qu'elle va permettre de récupérer plus d'hydrocarbures qu'avec les dispositifs de l'art antérieur. Avec l'invention on peut séparer l'eau des parties solides des boues traitées en faisant baisser le taux d'hydrocarbure dans les eaux séparées en dessous de 100 mg par litre d'eau, voir 5mg/l et dans les boues séparées en dessous de 2% en volume, et ce de façon très rapide, l'utilisation du procédé selon l'invention ne nécessitant que quelques secondes ou minutes avant l'obtention d'un résultat.

Elle présente par ailleurs une très faible consommation électrique et utilise peu de matière consommable (air comprimé, additif) .

De plus, le procédé met en œuvre un dispositif de faible encombrement, facilement transportable, qui va donc pouvoir être installé sur des sites peu accessibles .

L'invention permet un fonctionnement en continu, et ce avec des contraintes d'exploitation peu exigeantes, tout en ne générant aucune pollution et ce grâce à une technique beaucoup plus économique que celles connues.

Enfin avec l'invention on obtient de façon étonnante d'un côté un gâteau poreux et déshydraté lavé de ses hydrocarbures de type nouveau constituant un résidu utilisable, et de l'autre côté une eau réutilisable dans l'environnement, éventuellement après un traitement simple complémentaire.

Dans ce but, l'invention propose notamment un procédé de récupération des hydrocarbures à partir d'une boue alimentée en flux continu à un débit Q EB = V/heure, ou V est un volume, caractérisé en ce que le flux étant formé d'au moins deux flux partiels de boues, il comporte les étapes suivantes :

a) on ajoute à ces flux en continu ou par batch, une quantité prédéterminée de sel, par volume de boue traitée,

b) on projette les deux flux l'un sur l'autre dans une enceinte fermée de volume v < V/20 en y injectant simultanément de l'air à un débit d,

c) on récupère en partie haute de l'enceinte un mélange de mousse, d'eau et de matière en suspension, d) on laisse reposer ledit mélange dans un récipient de récupération pour séparer par décantation de la partie liquide du flux ainsi traité, d'un côté les matières en suspension qui tombent en partie basse du récipient pour former un gâteau, et de l'autre côté la mousse créée qui se trouve chargée par les hydrocarbures et,

e) on récupère ladite mousse en la liquéfiant par l'ajout d'un additif casseur d'émulsion, tout en soutirant en continu la partie liquide, pour obtenir un surnageant d'hydrocarbures concentrés séparés du liquide et des matières solides.

La quantité prédéterminée de sel dépend de l'effluent et de son débit et sera évaluée par l'homme du métier au cours d'un ajustage préalable du traitement . Par enceinte fermée, on entend une cuve ou un réacteur de volume clos déterminé comprenant cependant et bien entendu les moyens d'entrée du flux continu, et des moyens de sortie (en général une tubulure) dudit flux continu une fois traité.

L'enceinte est donc une enceinte de passage du flux en pression.

Par une valeur v < V/20 on entend une valeur inférieure ou à peu près inférieure, avec une tolérance de l'ordre de +_ 10% à 20%.

Avantageusement v ≤ V/25 ou ≤ V/30.

Par exemple, pour un débit de 5m 3 /h (soit un volume V = 5), il vient v < 250 1.

Dans des modes de réalisation avantageux, on a de plus recours à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :

- le sel ajouté est du chlorure de sodium ;

- la quantité de sel prédéterminée est comprise entre 0,1 g et 5 g par litre de boue (en volume) ;

- l'additif casseur d'émulsion est un sel d'acide gras sulfonique injecté en continu dans une proportion de 15 à 220 ppm en poids par rapport à ladite émulsion ;

- on injecte le flux dans l'enceinte de volume v < V/20 par deux orifices identiques opposés en vis à vis situés dans la moitié inférieure de ladite enceinte, l'air étant injecté en dessous desdits orifices et on évacue en continu ou par intermittence le flux en partie haute, par exemple par le biais d'une soupape de surpression déclenchant au dessus d'une valeur seuil déterminée ; - l'air est injecté avec un débit d > 1,5 Q EB , par exemple supérieur à 5 Q E B, à 10 Q E B OU compris entre 1,5 fois et 15 fois Q EB ;

l'air est injecté à pression moyenne. Par pression moyenne on entend compris entre 1,4 bar et 2,5 bar, avantageusement entre 1,6 bar et 1,9 bar. Une telle pression génère de plus grosses bulles qui vont être à même de mieux pénétrer le milieu en se répartissant de façon aléatoire dans l'enceinte ;

- le récipient de récupération est vidé en permanence par trop plein ;

- v < V/50 ;

- v < V/100 ;

- le débit Q EB est supérieur ou égal à 15 m3/h, le débit d est supérieur ou égal à 25 m3/h et la pression relative dans l'enceinte est supérieure ou égale à 0,8 bar ;

- le débit Q EB est supérieur ou égal à 20 m3/h, le débit d est supérieur ou égal à 50 m3/h et la pression relative dans l'enceinte est supérieure à 1 , 2 bar ;

- on ajoute au moins un réactif liquide en continu à un débit q à l'intérieur de l'enceinte ;

- le réactif liquide est un floculant organique de type cationique ;

- on dégaze les effluents en sortie de l'enceinte et on utilise les gaz obtenus pour alimenter l'injection d'air en partie basse ;

- le gâteau obtenu est récupéré et déshydraté par séchage, pressage ou centrifugeage pour obtenir une galette solidifiée.

L'invention propose également un dispositif mettant en œuvre le procédé tel que décrit ci-dessus. Elle propose par ailleurs un dispositif de récupération d'hydrocarbures à partir d'une boue chargée en hydrocarbures alimentée en flux continu à un débit Q EB = V/h, V étant un volume, caractérisé en ce qu'il comporte

une enceinte fermée de volume v < V/20 comprenant au moins deux orifices identiques opposés en vis à vis situés dans la moitié inférieure de ladite enceinte, des moyens de captation de la boue et d'alimentation dans la dite enceinte du flux de boue ainsi captée en au moins deux flux partiels respectivement injecté chacun par un desdits orifices,

des moyens d'injection d'une quantité déterminée de sel dans les flux,

des moyens d'alimentation de l'enceinte en air à un débit d en dessous desdits orifices,

des moyens d'évacuation du flux quand la pression dans l'enceinte dépasse une valeur seuil déterminée, un récipient de récupération et de décantation des matières en suspension du flux ainsi traité,

des moyens de récupération de la mousse surnageant, des moyens d'alimentation en briseur d'émulsion de la dite mousse et de récupération du surnageant d'hydrocarbures ainsi obtenu, et

des moyens d'évacuation en continu de la partie liquide à l'extérieur dudit récipient.

Avantageusement le dispositif est agencé pour que le flux soit évacué de l'enceinte en partie haute par le biais d'une soupape de surpression déclenchant au dessus de ladite valeur seuil déterminée.

Dans un mode de réalisation avantageux v < V/50. Egalement avantageusement v < V/100. L'invention propose également un dispositif dans lequel les moyens d'alimentation d'un réactif liquide à un débit déterminé directement dans l'enceinte sont prévus .

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit de modes de réalisation donnés ci-après à titre d'exemples non limitatifs. La description se réfère aux dessins qui l'accompagnent dans lesquels :

La figure 1 est un schéma de principe illustrant le procédé de traitement selon l'invention.

La figure 2 est un schéma de fonctionnement d'un mode de réalisation d'un dispositif selon l'invention comprenant deux étapes successives sensiblement identiques.

La figure 3 est un diagramme illustrant schématiquement n+1 étapes de traitement avec un dispositif selon un autre mode de réalisation de 1 ' invention .

La figure 1 montre les principes du procédé de récupération d'hydrocarbures HC à partir d'une boue B injectée, selon un mode de réalisation de 1 ' invention .

Dans un réacteur 1 formé d'une enceinte 2, oblongue, s 'allongeant autour d'un axe 3, de petit volume v par exemple de l'ordre de 50 litres, on injecte la boue (flèches 4) par deux piquages opposés 5, 6, symétriques par rapport à l'axe 3 de 1 ' enceinte .

Les piquages sont situés en partie basse de l'enceinte, par exemple à une distance h du fond 7 de l'enceinte comprise entre le cinquième et le tiers de la hauteur H de l'enceinte. Ces deux piquages situés en vis à vis l'un de l'autre permettent une alimentation en pression du flux de boue très chargé en matériau en suspension (MES), (par exemple τ de MES de 10%/poids total) et en hydrocarbures (par exemple τ d'hydrocarbures de l'ordre de 5%/poids total) . Cette alimentation en vis à vis entraîne un choc important au niveau de la rencontre des deux flux dans la zone 8.

En d'autres termes, le pompage des boues de l'extérieur par la pompe P introduites dans l'enceinte du réacteur 1 de petite taille, par les deux piquages en face à face permet un choc entre les flux dans la zone 8 du fait de la pression de sortie de la ou des pompes d'alimentation P qui dépend de la hauteur d'eau desdites pompes d'alimentation en amont des piquages et des pertes de charges du circuit.

Classiquement, en utilisant des pompes industrielles du commerce et un circuit sans trop d'accidents, une pression de 2 bar en sortie 9 des piquages dans l'enceinte est aisément atteignable.

L'énergie cinétique de pompage est alors transformée en énergie de choc, maximisée en augmentant la vitesse d'introduction dans l'enceinte pour la sortie des piquages par des ajutages en sortie 9, de dimensions réduites mais compatibles avec la granulométrie maximum de la boue.

Par ailleurs, et selon le mode de réalisation de l'invention plus particulièrement décrit ici on introduit une quantité d'air surpressé (flèche 10) en dessous de la zone 8.

Par surpressé on entend une légère surpression qui peut être comprise entre 0,1 bar relatif et 1 bar relatif par rapport à la pression atmosphérique, par exemple 0,8 bar relatif.

Cette introduction d'air se fait par une rampe 11 de répartition de l'air, par exemple une rampe formée par un tuyau circulaire, en serpentin ou longiligne, permettant d'amener des bulles d'air de façon répartie sur la surface de l'enceinte, par des orifices 12, répartis le long dudit tuyau 13.

L'air peut également être amené par un piquage en partie basse.

La rampe est située en dessous de la rencontre des effluents en zone 8, par exemple entre le dixième et le cinquième de la hauteur H de l'enceinte, et génère de grosses bulles B, par exemple des bulles de diamètre compris entre 1 mm et 1 cm.

Cette introduction d'air augmente le niveau énergétique de l'enceinte, en surpression par rapport à sa sortie 14 d'évacuation des effluents après traitement .

On obtient aussi en partie supérieure 15 de l'enceinte une zone 16 fonctionnelle, dans laquelle un mélange extrêmement turbulent animé de mouvements browniens (trait 17 interrompu) est réalisé.

En partie basse 18 du réacteur, de façon connue en elle-même, il est prévu une purge 19 des éléments trop denses qui ne s'échappent pas par le dessus du réacteur et qui est vidée séquentiellement.

Selon l'invention, il est prévu l'ajout d'un sel S, par exemple du Chlorure de Sodium NaCl sur les flux de boues entrant par exemple un peu en aval de la pompe P, par exemple par le biais d'une pompe doseuse (non représentée) alimentée par un réservoir de préparation d'un mélange eau + sel (non représenté) .

A la sortie 14 du réacteur s'échappent l'air et un mélange d'eau, de mousse d'hydrocarbures et de matières en suspension qui, après décantation, vont donner dans le réservoir R de séparation décantation, une eau transparente E physiquement séparée de la matière solide M, avec un taux de matière solide très bas, inférieur notamment à 30 mg/1 voire à 10 mg/1, alors qu'initialement il pouvait avoisiner plus de 500 mg/1 et les hydrocarbures HC, surnageant, issus de la mousse traitée par un casseur d'émulsion C par exemple introduit en ligne sur le mélange.

La matière solide M obtenue à ce niveau est plus poreuse et par la suite aisément compactable. Elle peut même, en fonction de son taux de matière organique initiale, être directement peletable en sortant du réacteur.

L'air est introduit à une pression moyenne, par exemple comprise entre 1,6 bars et 1,9 bars absolu à la pression dans l'enceinte elle-même, afin qu'il puisse y avoir de grosses bulles dans le milieu, qui vont pouvoir le pénétrer et se répartir de façon aléatoire dans le réacteur pour réaliser le mélange attendu.

L'air est par ailleurs introduit à fort débit d, c'est à dire de 1,5 fois à 15 fois celui Q EB de l'eau entrant .

Le gaz extrait du réacteur sort avec l'eau, la mousse et les matières en suspension au débit du surpresseur et peut être récupéré, traité et le cas échéant recyclé pour être réutilisé en partie basse du réacteur. A noter que la présence de matières grossières du type sable, gravier etc, augmente le nombre de chocs et améliore de ce fait le processus.

La pression de l'enceinte est quant à elle agencée et/ou réglée pour optimiser l'énergie interne en générant un flux ascensionnel sortant par le haut.

Une telle pression est donc déterminée en fonction des caractéristiques fonctionnelles du circuit (Hauteur d'eau de pompes) mais aussi du type d'effluents et des débits de traitement recherché.

La dimension finalement choisie du réacteur sera également déterminée par l'homme du métier en fonction des connaissances de base de l'ingénieur du domaine du génie chimique et du diagramme des flux.

La pression et la sortie sont par exemple assurées par le biais d'une vanne soupape qui libère le flux lorsque la pression donnée est dépassée.

Comme le procédé selon l'invention met en œuvre une agitation en trois phases, solide, liquide et gazeuse, il est nécessaire en sortie, de mettre une séparation tenant compte du dégazage, de la phase solide plus dense que l'eau et de l'évacuation de l 'eau .

Dans un mode de réalisation avantageux on additionne de plus un floculant, par exemple un polymère connu en lui-même.

Cette addition complémentaire se fait dans la zone fonctionnelle 16, et dans des proportions qui vont de 0,05 à 0,1% du taux de matière sèche contenue dans la boue, c'est-à-dire dans des proportions bien inférieures aux proportions habituelles en cas de traitement classique de coagulation/floculation. En guise de comparaison, la teneur utilisée dans les traitements usuels est de l'ordre de 1 à 1,5% du taux de matière sèche contenue dans la boue.

Ainsi avec un réacteur de 55 litres le diamètre et des buses d'injection dans ce réacteur de 40 mm de diamètre, on peut traiter jusqu'à 20 m 3 /h de boue.

De façon étonnante, on observe par ailleurs avec le procédé de l'invention que lorsque la pression dans le réacteur est supérieure en pression relative à 0,8 bars, que le débit d'alimentation Q EB des eaux boueuses par exemple formé par des boues d'épandage chargées en MES à 5%, lesdits MES étant issus de la dégradation biologique d'herbe de marais, d'argile, de sable et des résidus pétroliers divers est supérieur à 15 m 3 /h et que le débit d'air d est supérieur à 25 m 3 /h, on obtient une séparation exceptionnelle, avec une vitesse de décantation maximale d'une boue qui présente après séchage un aspect poreux granuleux nouveau.

Avec un réacteur de 55 litres et des buses d'injection de l'effluent à l'intérieur de 40mm, on obtient des valeurs de vitesse de percussion extrêmement rapides et des temps de séjour dans le réacteur qui sont particulièrement courts, par exemple un temps de séjour dans le réacteur de 40s à 5 m 3 /h.

Grâce à l'invention il est donc possible d'obtenir une déshydratation poussée bien supérieure à celle obtenue grâce aux techniques existantes et ce en quelques secondes.

En plus de ce gain de temps considérable dans le traitement, de très faible consommation électrique, d'air comprimé et de sel sont nécessaires. Le faible encombrement de l'enceinte la rend par ailleurs facilement transportable, et permet son installation dans les sites d'accès difficile, le tout en autorisant un fonctionnement en continu d'une grande simplicité.

Le traitement selon l'invention ne génère aucune pollution, et ce avec une installation beaucoup plus économique comparée aux autres systèmes de traitement envisageables pour le seul travail de séparation liquide/solide comme sont les centrifugeuses, les filtres presse, les filtres bandes etc.

On a représenté sur la figure 2 un schéma de fonctionnement d'un dispositif 20 selon un mode de réalisation de l'invention.

Le dispositif 20 permet la séparation entre la partie liquide, la mousse hydrocarburée et la matière en suspension de la boue alimentée en 21 en flux continu à un débit Q EB = V/h, l'alimentation en 21 se séparant ensuite en deux pour alimenter les piquages 22.

Plus précisément le dispositif 20 comporte une première enceinte K en acier inox, fermée, de volume v < V/20, par exemple de 55 litres pour un débit Q = V/h de 1,5 m 3 /h, comprenant au moins deux orifices identiques ou piquages 22, opposés, en vis-à-vis, situés dans la moitié inférieure 23 de l'enceinte, par exemple à une distance égale au tiers de la hauteur de l'enceinte.

L'enceinte K est par exemple constituée par une partie cylindrique 24 terminée en partie haute et en partie basse par deux zones coniques identiques 25 par exemple d'angles au sommet de l'ordre de 120°. Chaque extrémité est elle-même terminée par un tube supérieur 26, et inférieur 27. Le tube inférieur 27 est relié à une canalisation 28 d'évacuation intermittente, munie d'une vanne 29, du matériau en suspension 30 qui aurait été décanté dans le fond 27 de l'enceinte.

Le dispositif 20 comprend de plus des moyens 31 d'alimentation de l'enceinte en air 32 à un débit d en dessous des orifices 22.

Cette alimentation se fait par exemple par l'intermédiaire d'une tuyauterie rectiligne ou tube 33, de petit diamètre, par ex de 5 cm de diamètre, de longueur sensiblement égale au diamètre de l'enceinte cylindrique, comprenant des buses 34 régulièrement répartie, de sortie de l'air comprimé de façon répartie dans l'enceinte, créatrice de bulles importantes qui vont entraîner d'importants brassages (ronds 35 ) .

Des moyens 36 connus en eux-mêmes, d'alimentation d'un réactif liquide 37, par exemple un polymère de floculation, sont prévus. Ils sont par exemple formés d'un bac de stockage 38, alimentant par l'intermédiaire d'une pompe doseuse 39 et d'une vanne télécommandée 40, l'intérieur de l'enceinte au dessus des piquages 22, dans la zone de turbulence.

Selon le mode de réalisation de l'invention plus particulièrement décrit ici, le dispositif 20 comprend des moyens d'alimentation par pompe doseuse (non représentée) en sel S sur la tuyauterie 21.

Le dispositif 20 comprend de plus des moyens 41 d'évacuation en continu de la boue après passage dans l'enceinte par l'intermédiaire d'une vanne ou soupape 42 qui s'ouvre au delà d'une pression déterminée dans l'enceinte, par exemple 1,3 bar.

Il est également possible de ne pas prévoir de vanne, le circuit en aval lui-même constituant la perte de charge nécessaire au maintien en surpression relatif de l'enceinte.

L'effluent 43 est alors évacué en partie haute pour aboutir dans un bac 44 de décantation connu en lui-même .

Par exemple, ce bac 44 de décantation est constitué par une cuve cylindrique 45 dans laquelle aboutit la tuyauterie d'évacuation 46 plongeante pour limiter les turbulences.

On observe alors que le mélange qui arrive par la tuyauterie 46 se sépare en une partie liquide 47, un surnageant mousseux 48 contenant les hydrocarbures et la matière solide 49.

La matière solide décantée 49 est évacuée en partie basse 50 pour pouvoir être traitée ultérieurement.

La partie liquide 47 est soutirée au-dessus d'un niveau déterminé 51 par une pompe 52 dans une tuyauterie 21' d'alimentation d'une deuxième enceinte K' identique à la première enceinte K.

La mousse 48 est quant à elle aspirée par un aspirateur 53 au-dessus d'un second niveau déterminé. Un casseur d'émulsion 54 est introduit en 55 sur le circuit, par exemple au niveau de l'aspirateur, l'émulsion ainsi cassée étant réintroduite par un circuit 56 sur la tuyauterie 21' pour être réintégrée au circuit. Le casseur ou briseur d'émulsion est par exemple un sel d'acide gras sulfonique, par exemple le produit ANTICOR BE 030 de la société SCOMI . Dans un autre mode de réalisation le briseur d'émulsion est introduit directement dans le réacteur K ou K'

Dans la suite de la description on utilisera les mêmes numéros de références que pour la première enceinte, avec un pour désigner les mêmes éléments de la deuxième enceinte.

La boue, qui a donc déjà été traitée une première fois, est à nouveau traitée dans un deuxième réacteur de mélange à forte énergie constituée par l'enceinte K' et ses circuits, engendrant un nouveau lavage, cette fois-ci d'une boue prédécontaminée et pratiquement libérée de ses matières en suspension grâce à la première décantation.

Un ajout complémentaire de sel (Chlorure de

Sodium) est prévu en 57 par pompe doseuse, alimentant le circuit en liquide salé avec un débit continu et/ou par batch selon des quantités déterminées en fonction de l'effluent traité, par exemple compris entre 0,1 g à 5 g de sel pour 1 litre de boue passant dans le tuyau 21'.

Le passage par ce deuxième étage de réacteur complémentaire du premier, permet de baisser encore le taux d'hydrocarbure dans le liquide 47' obtenu, les hydrocarbures HC liquéfiés après cassage complémentaire par ajout en 55' du produit casseur 54' (identique ou non au produit casseur 54) par exemple sur la tuyauterie 46' de sortie de l'enceinte K', surnageant en partie haute du bac 45'.

La partie liquide est soutirée en continue en 51' à un niveau intermédiaire de fonctionnement, les hydrocarbures étant quant à eux évacués en 58 par exemple par trop plein. On a représenté sur la figure 3 un mode de réalisation d'un dispositif comprenant plusieurs étages de lavages successifs et cassage de mousse d'une boue 60 introduits en amont de réacteurs RI, R2,... Rn par exemple identiques à ceux (et /ou aux enceintes) décrits en référence aux figures 1 et 2.

Chaque réacteur est associé à un bac de décantation Bl, B2 , ... Bn qui va permettre de récupérer les galettes solides SI, S2,...Sn en partie basse et les mousses Ml, M2,...Mn, obtenues par ajout fractionné de sel NaCl en amont de chaque réacteur et de plus en plus concentrées en hydrocarbures, avant un cassage définitif en 62, un traitement par un réacteur final Rn + 1, et une décantation finale dans le bac Bn + 1, les hydrocarbures Hc liquides étant récupérés en partie haute 63 et en continu du bac Bn + 1, et le liquide décontaminé en partie basse 64, en continu pour utilisation par exemple dans l'environnement.

On va maintenant décrire en référence à la figure 2 le fonctionnement d'une épuration selon le mode de réalisation de l'invention plus particulièrement décrit ici.

A partir d'un milieu par exemple un réservoir de stockage et/ou un bassin de décantation chargé en boue hydrocarburée, on extrait par pompage cette boue .

Dans un exemple d'application le taux de boue, i.e. le pourcentage en matière massique de matière sèche, est par exemple compris entre 3 et 10% et le Taux en hydrocarbure est de 5% en poids.

Cette boue alimente l'enceinte K par exemple de volume V = 100 1, à un débit compris par exemple entre 5 et 50m 3 /h par exemple 15m 3 /h. Simultanément et en ligne on introduit du Chlorure de Sodium dissout dans de l'eau, avec une pompe doseuse, avec une concentration de lg par litre de boue à traiter.

Comme décrit ci-avant, cette boue alors chargée en sel est injectée dans le réacteur par les deux piquages 22 en vis-à-vis. Simultanément on alimente en air par la rampe inférieure 33 du réacteur avec un débit supérieur par exemple à 25m 3 /h.

La pression à l'intérieur de ce dernier est comprise entre 0,3 et 1,5 bars relatif, par exemple supérieure à 0,8 bars relatif, en fonction de la hauteur d'eau de la pompe et/ou des pompes d'alimentation des effluents, ainsi que de la perte de charge créée par l'enceinte elle-même et par la vanne d'évacuation 42 située en partie haute de ladite enceinte.

La pression à l'intérieur du réacteur peut notamment être régulée par l'intermédiaire de cette vanne supérieure ou soupape.

L'effluent ainsi brassé et alimenté en air, reste dans le réacteur pendant une période correspondant au rapport relatif entre les débits, le volume et la pression .

II est donc conservé par exemple pendant un temps de séjour de quelques secondes, par exemple inférieur à lmn avant d'être évacué.

Ce temps peut même être très inférieur puisqu'avec un débit d'effluent supérieur à 20m 3 /h on peut par exemple rester dans l'enceinte un temps inférieur à

10 secondes.

Le débit d'alimentation en boue a quant à lui une action directe sur la vitesse de percussion, sachant que le temps de contact et de séjour dans le réacteur sous pression joue également sur la vitesse de formation des flocs et de leur décantation.

Le débit d'air et l'influence de la pression dans le réacteur sont par ailleurs des éléments qui, au vue du résultat recherché, vont être adaptés, de façon à la portée de l'homme du métier.

Le mélange mousse, liquide et matière en suspension sort du réacteur à une pression correspondant à la pression d'écoulement du débit du fluide dans le tuyau 43, et alimente le bac de décantation 45, dans lequel la décantation va s'effectuer de façon connue en elle-même.

La mousse 48 chargée en hydrocarbure est recueillie en partie haute du bac pour être cassée en 53 et réinjectée.

L'eau est quant à elle obtenue en surnageant. Elle est déjà d'une grande pureté et elle est évacuée elle-même en continu en 51, pour être traitée à nouveau comme décrit ci-avant par le deuxième réacteur (enceinte K') etc....

La boue obtenue en partie basse du bac de décantation est elle, évacuée soit en continu, soit sous forme discontinue, selon des périodes déterminées, par exemple une fois par jour. On observe qu'elle a un Taux en hydrocarbure dérisoire.

Le fait de réévacuer cette boue très vite augmente sa qualité notamment en ce qui concerne sa bonne porosité .

La mousse reliquéfiée et la phase liquide après traitement de façon identique à ce qui vient d'être décrit, est récupérée dans le bac de décantation 45', l'eau et la boue pratiquement libérées de tout hydrocarbure étant récupérées en partie basse et les hydrocarbures en partie haute.

Comme il va de soi et comme il résulte également de ce qui précède, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation plus particulièrement décrits. Elle en embrasse au contraire toutes les variantes et notamment celles où les orifices peuvent être des ajutages, des tubes pénétrant à l'intérieur de l'enceinte pour minimiser la distance entre les sorties et augmenter la force des chocs, le sel utilisé est un autre sel que le Chlorure de Sodium (Chlorure de Potassium) etc..