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Title:
METHOD FOR REDUCING IRON OXIDES AND SMELTING IRON AND INSTALLATIONS THEREFOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1999/028512
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for reducing iron oxides and smelting iron, characterised in that it comprises at least two consecutive steps, namely: a first conventional step of reduction up to a degree of metallisation of the order of 80 to 94 %, and preferably 85 to 90 % and of heating to a temperature higher than 1000 °C and at most to a temperature close to melting point; and a second step of feeding the metallised iron, lode, fluidizer and excess carbon mixture into a smelting furnace containing a cast iron melting phase, the metal and the slag being then removed, preferably continuously, by overflowing.

Inventors:
MONTEYNE GUIDO (BE)
Application Number:
PCT/EP1998/007550
Publication Date:
June 10, 1999
Filing Date:
November 20, 1998
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Assignee:
SIDMAR NV (BE)
MONTEYNE GUIDO (BE)
International Classes:
C21B11/06; C21B13/08; C21B13/12; C21B13/14; C21C5/56; F27B7/20; F27B7/34; F27D17/00; F27B7/24; F27B7/32; (IPC1-7): C21B13/14
Foreign References:
FR2262114A11975-09-19
GB1213641A1970-11-25
GB1143527A1969-02-26
US5542963A1996-08-06
EP0094707A11983-11-23
FR1297920A1962-07-06
FR1504346A1967-12-01
DE2133860A11972-01-13
Attorney, Agent or Firm:
Kihn, Pierre (Office Ernst T. Freylinger S.A. 234 Route d'Arlon Boite Posatle 48 8001 Strassen, LU)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de réduction d'oxydes de fer, caractérisé en ce qu'il comporte au moins deux étapes consécutives, à savoir : une première étape classique de réduction des oxydes de départ jusqutà un degré de métallisation de l'ordre de 80 à 94%, et de préférence de 85 à 90%, et un chauffage à une température supérieure à 1000 OC et au maximum jusqu'à une température proche du point de fusion; et une deuxième étape d'alimentation gravitaire directe du mélange de fer métallisé, de gangue, de fondants et d'excès de charbon dans un four de fusion contenant une phase fondue de fonte, le métal et le laitier étant ensuite prélevés, de préférence en continu, en particulier par débordement.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par l'absence d'une étape intermédiaire de refroidissement afin que 1'energie residuelle du mélange de fer métallisé soit complètement récupérée.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les gaz de combustion du four de fusion sont alimentés directement vers 1'6tape de réduction des oxydes de fer pour y apporter leur contribution par leur chaleur latente et leur capacite reductive.
4. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte un four (1) de réduction des oxydes de fer pour la première étape et un four de fusion (3) pour la deuxième étape, reliés par un ou plusieurs conduits munis de clapets pour l'alimentation du four de fusion (3) en mélange de fer métallisé provenant de la première étape par transfert gravitaire et un ou des çonduits d'évacuation (4) des gaz de combustion du four de fusion (3) vers le four (1) de réduction des oxydes de fer, ainsi que des unités d'évacuation de la fonte vers une installation d'affinage de la fonte (5) et des unités d'évacuation du laitier vers une installation de traitement du laitier (6).
5. Installation selon la revendication 4, caractérisée en ce que le four de fusion (3) est un four à induction, les courants d'induction provoquant un brassage du bain fondu, sans turbulences exagérées.
6. Installation selon la revendication 4, caractérisée en ce que le four de fusion (3) est un four à arc électrique, en particulier à arc submerge.
7. Installation selon la revendication 4, caractérisée en ce que le four de fusion (3) est constitué essentiellement d'une unité d'alimentation de la matière à traiter débouchant à une extrémité du four tubulaire rotatif dont l'extrémité opposée est ouverte et raccordée d'une part à une unité, de préférence en forme d'entonnoir, d'évacuation du fer fondu et du laitier, et d'autre part à une unité d'évacuation des gaz, un brûleur multiple combustible assurant l'apport thermique nécessaire pour la fusion de la matière à traiter.
8. Installation selon la revendication 7, caractérisée en ce que les éléments constitutifs du four de fusion sont montés sur un châssis commun de manière d'une part à pouvoir incliner le four rotatif et les équipements complémentaires sans interruption de la production et d'autre part à permettre un échange rapide de 1'ensemble ou de certains des éléments constitutifs.
9. Installation selon la revendication 7 ou 8, caractérisée en ce que l'unité d'alimentation est raccordée à un conduit ou goulotte monté sur l'unité DRI et qu'un point de pivotement du châssis en vue de réaliser une inclinaison de l'installation se situe de préférence au niveau de la ligne de raccordement, des compensateurs tels que des soufflets d'expansion assurant un raccordement étanche au gaz à ce niveau.
10. Installation selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisée en ce que l'unité d'évacuation des gaz recueille essentiellement des gaz de combustion chauds, et est de préférence raccordée directement aux équipements en amont qui fournissent la matière à traiter dans l'installation.
11. Installation selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisée en ce que l'unité d'alimentation en amont du four est constituée d'une goulotte d'alimentation ou de tout autre système d'alimentation adéquat tel qu'une vis d'Archimede, qui est monté sur un disque dans lequel débouche également le brûleur.
12. Installation selon la revendication 11, caractérisée en ce que le disque comporte un injecteur de charbon en poudre afin, d'une part, d'éviter une réoxydation de la charge, et d'autre part, de réaliser la réduction finale de l'éponge de fer et d'ajouter au bain le carbone nécessaire à l'obtention d'une fonte de qualité.
13. Installation selon l'une quelconque des revendications 7 à 12, caractérisée en ce qu'elle comporte des clapets qui permettent le passage des matières solides en empchant un reflux gazeux.
14. Wu99/28512 PCT/EP98/07550 26.
15. Installation selon l'une quelconque des revendications 7 à 13, caractérisée en ce que la paroi faisant face à l'ouverture d'évacuation est pourvue d'une lance de désulfurisation de fonte, d'une fentre d'observation et éventuellement du brûleur inversé ou d'un deuxième brûleur.
16. Installation selon l'une quelconque des revendications 7 à 14, caractérisée en ce que, par suite de l'inclinaison du four et de sa forme, il est possible de garder un bain de matière fondue tout en assurant un déplacement progressif de cette matière.
17. Installation selon l'une quelconque des revendications 7 à 15, caractérisée en ce qu'un châssis basculant permet l'interruption de la coulée continue pour permettre le remplacement des dispositifs de transfert remplis de fonte liquide.
Description:
PROCEDE DE REDUCTION D'OXYDES DE FER ET DE FUSION DU FER ET INSTALLATIONS A CET EFFET Objet de l'invention La présente invention concerne un procédé nouveau de réduction d'oxydes de fer avec production d'une phase liquide de fonte, permettant de produire du métal à l'état fondu au départ d'oxydes de fer, tels par exemple que des minerais ou des produits recyclés et de charbon et/ou de gaz. L'invention vise à obtenir un certain nombre d'avantages économiques qui seront décrits ci-après par rapport aux techniques connues.

La présente invention concerne également des installations permettant la mise en oeuvre de ce procédé.

Arriere-plan technologique a la base de l'invention L'accroissement de la production électrique d'acier a augmenté la nécessité de disposer de voies alternatives permettant d'éviter l'utilisation de ferrailles, les ferrailles de qualité adéquate devenant de plus en plus rares.

De mme, la concurrence entre producteurs et la stagnation des prix de vente, ainsi que les pressions écologiques grandissantes poussent les aciéristes à développer des nouveaux procédés de production à des prix de revient plus bas et moins polluants.

Diverses techniques de réduction de l'oxyde de fer dite directe (DRI) ont été développées récemment dans ce but. Les DRI sont notamment obtenus par exemple par réduction gazeuse (procédé HYL, Midrex) ou par réduction à partir de sources carbonées comme dans les procédés SL-RN, Fastmet, Inmetco ou Circofer, Comet ou suivant la demande de brevet européen déposée par la demanderesse le 28/01/1998 sous le numéro 98200242.0. La plupart de ces techniques présentent comme inconvénient majeur le fait que l'on obtient un produit ã l'état réduit, qualifié généralement d'éponges de fer, de très faible densité et à surface spécifique élevée favorisant une ré-oxydation du fer. Ceci provoque des difficultés de stockage et de transport, et dans la plupart des cas, rend nécessaire un compactage onéreux pour permettre la mise en oeuvre ultérieure. A titre d'exemple, les éponges de fer présentent généralement une densité apparente de 1,5 à 2 kg/dm3 et sont compactées jusqu'à une valeur de 5 à 5,5 kg/dm3.

De plus, la chaleur latente importante qui est présente dans le matériau réduit avant refroidissement est perdue.

Certaines des techniques de réduction proposées sont basées sur l'emploi de sources carbonées solides, comme du charbon, qui sont ajoutées en excès pour assurer une réduction suffisante. Cet excès de sources carbonées est ajouté à d'autres produits résiduaires contenant des cendres, dont il faut se débarrasser.

Tous ces inconvénients peuvent tre évités par un processus de réduction/fusion par étapes selon l'invention. La fonte brute produite en phase fondue peut

tre utilisée dans toutes les applications habituelles telles que la coulée en petits lingots ou les opérations d'affinage en aciérie, par exemple en aciérie électrique ou dans des convertisseurs à oxygène.

Buts de l'invention La présente invention vise tout particulièrement à transformer des oxydes de fer r£duits directement après leur production et de manière continue pour obtenir de la fonte à l'état liquide dans des conditions économiquement plus avantageuses et avec des équipements technologiques plus compacts et améliorés par rapport aux équipements existants.

On vise en particulier la production en continu d'une fonte de préférence désulfurée et séparée du laitier, d'une consommation énergétique réduite et économique de par le choix des combustibles et de par une récupération d'énergie par recyclage direct des gaz de combustion dans l'installation en amont.

E16ments caract6risticrues de l'invention Le procédé de l'invention comporte au moins deux étapes consécutives, dont la première est une étape classique de réduction jusqutà un degré de métallisation de l'ordre de 80 a 94%, et de préférence de 85 à 90W avec ajout de fondants pour la mise en nuance du laitier à produire dans la deuxième étape. La deuxième étape est une étape d'élaboration de la fonte qui suit immédiatement la première étape.

Pour la deuxième étape d'élaboration de la fonte, on procède en deux sous-étapes successives. D'abord, on procède à une réduction complémentaire de l'oxyde de fer

jusqu'à quasiment 100-06. Ceci peut tre réalisé à l'aide d'un réacteur compact aveç un noyau permettant le passage de gaz ou avec une lance d'injection, avec alimentation de charbon préchauffé par le haut, on transfère immédiatement le mélange de fer quasiment totalement métallisé, de gangue, de fondants et d'excès de charbon directement dans un four contenant une phase fondue de fonte, le métal et le laitier étant ensuite évacués, de préférence en continu, par exemple par débordement.

Les oxydes de fer réduits de la première étape de réduction peuvent résulter de n'importe quel procédé de réduction, qui peut se réaliser entre autres dans un four à sole tournante, dans un four à cuve, dans un four rotatif ou dans un four à lit fluidisé. La mise en oeuvre de l'invention est d'autant plus intéressante du point de vue économique que le produit réduit se trouve à température plus élevée, c'est-à-dire comporte plus de chaleur latente.

Selon une première variante d'exécution, l'énergie nécessaire pour la fusion peut tre fournie par induction ou éventuellement à l'aide d'un arc électrique, par exemple un arc submergé.

Il est également possible de procéder, selon une deuxième variante d'exécution, à une réduction complémentaire et à une fusion continue dans une installation unique constituée essentiellement par l'unité d'alimentation de la matière à traiter qui provint, de préférence directement, de la première étape à une température aussi haute que possible. Cet élément d'alimentation débouche à une extrémité d'un four tubulaire rotatif dont l'extrémité opposée est ouverte et raccordée d'une part à une unité d'évacuation de la fonte et du

laitier, de préférence en forme d'entonnoir, et d'autre part à une unité d'évacuation des gaz. Un brûleur situé du côté de l'alimentation assure l'apport thermique nécessaire pour la fusion de la matière à traiter tandis qu'une lance à injection, située à l'autre extrémité du four, réalise la désulfurisation du bain. Le brûleur peut tre placé côté vidange ou mme tre dédoublé si le comportement de la fusion l'exige.

Dans ce cas, les éléments constitutifs susmentionnés de l'installation sont de préférence montés sur un châssis commun de manière à pouvoir incliner 1'ensemble. De manière classique, le four est de préférence monté sur des couronnes reposant sur des galets entraînés par des moteurs et transmissions adéquats.

L'inclinaison du châssis qui supporte, entre autres, le four rotatif peut tre commandée de façon à réaliser un mouvement continu de bascule du four qui a pour effet de ramener en intermittence la fonte chaude en provenance de l'extrémité d'évacuation du four vers l'extrémité d'alimentation de celui-ci et par voie de conséquence, de provoquer un mouvement d'écoulement pulsé de la fonte à la sortie non plus continu mais discontinu ou encore mieux pulsé. On assure ainsi une meilleure fusion de la charge, en ramenant depuis la sortie d'évacuation une masse fondue chaude qui se mélange avec le bain liquide plus froid se trouvant à l'extrémité d'alimentation. Ceci provoque simultanément une homogénéisation de la teneur en carbone qui subit un accroissement lors du déplacement depuis l'extrémité d'alimentation vers l'extrémité d'évacuation.

L'homogénéisation accroît la capacité de fusion et la capacité réductrice favorisant ainsi les

propriétés du bain fondu. L'accroissement de la teneur en carbone entraîne un abaissement de la température de solidification de la fonte, ce qui influence également très favorablement le déroulement du processus.

La configuration générale du four constitue également un facteur important pour influencer le processus de fusion de l'éponge de fer. Il est apparu qu'un diamètre intérieur plus important à l'extrémité d'alimentation compare a l'extremite d'evacuation convient particulièrement à cet effet, en particulier en combinaison avec 1'effet de basculement précité, en accroissant le volume de la fonte, de mme quten accroissant 1'effet de pompage et finalement en accroissant la capacité de fusion.

La caractéristique essentielle de l'invention est que tous les transferts depuis l'unité de production du DRI vers l'étape d'élaboration de la fonte s'effectuent par gravité en veillant à réduire les pertes thermiques.

On observera que la technique de l'invention se différentie essentiellement des solutions de l'état de la technique par le fait que tout d'abord, dans les différentes variantes d'exécution, on réalise une réduction quasi complète des oxydes de fer mis en oeuvre et que les matières résultantes circulent directement vers un bain constitué par une phase de fonte liquide, sans interruption et surtout sans refroidissement important entre les étapes.

On veille à ce que la fonte liquide produite présente une teneur précisément dosée en carbone supérieure a 3%, de préférence de l'ordre de 4,5 à 5,5W, ce qui généralement, pour la plupart des minerais de fer mis en oeuvre, permet d'obtenir une fonte fondue présentant des caractéristiques de fluidité favorables.

D'autres détails relatifs au procédé conforme à l'invention seront décri, ts plus en détails ci-après.

Selon la première variante d'exécution précitée, on procède en sorte que le gaz produit dans le four sous-jacent soit alimenté directement via un conduit d'évacuation des gaz vers la première étape pour apporter sa contribution par sa chaleur latente et sa capacité réductive.

Dans le conduit d'alimentation du mélange métallisé provenant de la première étape, un clapet régulateur permet, au fur et à mesure du déchargement du mélange métallisé, de créer une zone tampon d'un poids suffisant pour, lors de son déversement, pénétrer avec force, également par suite de sa hauteur, dans la surface du liquide du four sous-jacent, ce qui accélère considérablement sa fusion.

Ce four de fusion sous-jacent est pourvu d'un équipement de déchargement intermittent de la fonte liquide, de préférence pour la simplicité sous forme d'un siphon dans lequel la fonte et le laitier sont séparés de manière en soi connue. Le laitier est de préférence granulé ou peut coaguler dans des bassins prévus à cet effet. Les deux formes de laitier sont des sous-produits connus commercialisables. La fonte brute à l'état liquide constitue un produit particulièrement utile, par exemple dans les process d'affinage tels que les fours électriques (EAF) ou les convertisseurs à oxygène (BOF).

Bien que le procédé ait été décrit pour la réduction d'oxydes de fer, il peut s'appliquer cependant également pour la réduction d'autres oxydes métalliques ou mélanges de ceux-ci avec des oxydes de fer, en particulier les métaux utilisés conjointement avec le fer pour la

production d'alliages tels que l'acier inox. Il s'applique également pour la récupération des poussières des hauts fourneaux, des convertisseurs et des fours électriques.

Le procédé de l'invention en deux étapes successives avec déplacement gravitaire permet également de traiter des sous-produits recyclables provenant d'installations sidérurgiques.

La fonte produite peut tre utilisée directement à l'état fondu mais également sous forme de lingots.

L'absence quasi totale d'oxydes de fer en fin de la deuxième étape garantit une durée de vie prolongée pour le revtement réfractaire de l'embouchure de déchargement du réacteur et pour le four à induction.

Le procédé de l'invention se caractérise par une productivite tres elevee. dans le processus de production d'acier par suite de la mise en oeuvre de produits de départ à l'état liquide au lieu de matières solides produites notamment dans le procédé DRI.

Le choix du procédé DRI pour réaliser la première étape est guidé par les conditions les plus économiques en fonction des circonstances locales pour tre couplé avec la deuxième étape du procédé.

Le procédé présente également un certain nombre d'avantages du point de vue purement énergétique.

Le couplage continu des deux étapes évite toute perte d'énergie. D'autre part, les gaz utiles libérés par la deuxième étape peuvent tre réutilisés. L'excès de combustible (charbon) provenant de la première étape peut tre utilisé avantageusement dans la deuxième étape. Le charbon en excès participe dans le conduit d'alimentation à la réduction finale des oxydes de fer non réduits; le

charbon en excès dans la seconde étape participe à la mise en nuance de la fonte.

Les conduits d'alimentation reliant la première et la seconde étapes permettent de réaliser une installation de forme particulièrement compacte, ce qui réduit également les investissements. L'unité de fusion de la deuxième étape se présente avec un encombrement très réduit.

Finalement, la technique permet une utilisation optimale des matières de recyclage.

Du point de vue qualitatif, il convient de noter que la fonte constitue une matière première bien plus stable (plus de ré-oxydation) et avantageuse que les ferrailles, qui occasionnent des problèmes qualitatifs énormes par suite des impuretés présentes. La fonte contient une source énergétique complémentaire sous forme du carbone présent. La désulfuration se fait comme pour la fonte d'un haut fourneau.

Ainsi qu'il a été indiqué, on peut, selon une deuxième variante d'exécution de l'invention, également réaliser dans une installation unique les deux sous-étapes constituant la deuxième étape de l'invention.

Avantageusement, dans ce cas, l'unité d'alimentation de cette installation est constituée d'une goulotte d'alimentation ou de tout autre système d'alimentation adéquat tel qu'une vis d'Archimede, qui est monté sur un disque dans lequel débouche également le brûleur universel. Sur ce disque peuvent tre montés simultanément un injecteur de charbon en poudre afin d'une part d'éviter une réoxydation de la charge, et d'autre part de réaliser la réduction finale de l'éponge de fer et

d'ajouter au bain le carbone nécessaire à l'obtention d'une fonte de qualité.

Ce disque est fixe et se raccorde à une extrémité du four rotatif, par exemple par le biais de joints à double étanchéité montés sur un compensateur, la chambre intermédiaire du joint pouvant de préférence tre mise sous pression de gaz inerte, de préférence d'azote, l'ensemble permettant le mouvement relatif entre le disque fixe et le four rotatif et reprenant les dilatations thermiques.

De manière similaire, à l'autre extrémité du four rotatif des dispositifs similaires reprennent la dilatation et permettent la rotation de l'extrémité opposée du four par rapport à l'unité d'évacuation de la fonte et du laitier.

L'unité d'alimentation est elle-mme raccordée à un conduit ou à une goulotte raccordé à l'unité de production de DRI de la première étape. Le point de pivotement du châssis, en vue d'ajuster l'inclinaison de l'axe de rotation du four de fusion, se situe idéalement au niveau du centre de la surface de raccordement du conduit d'alimentation. Ce dispositif permet de régler le débit de fonte à évacuer ou mme d'en interrompre le versement, par exemple pour changer le dispositif d'évacuation de la fonte liquide.

Avantageusement un clapet, de préférence un double clapet, qui permet le passage des matières solides mais empche un reflux gazeux vers le four de production de DRI, peut tre prévu, de préférence en amont du point de rotation susmentionné.

De la mme manière, l'unité d'évacuation des gaz est raccordée par un compensateur du mme type que ci- dessus à un conduit fixe extérieur.

L'ensemble de l'installation est bien entendu pourvu d'un revtement en matière réfractaire.

D'autres détails et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui suit d'une forme d'exécution préférée de l'invention.

La fonte produite peut tre utilisée pour 1'elaboration d'aciers au départ par exemple de fours électriques ou de convertisseurs de type BOF, dans le but de réduire la durée du cycle d'élaboration de ceux-ci par rapport aux cycles à enfournement de DRI.

L'invention réalise une conception constructive qui est simple, compacte et bon marché.

Elle utilise également des sources énergétiques peu coûteuses, telles que du gaz naturel, du gaz de cokerie et/ou du charbon en poudre ainsi que des combustibles provenant de déchets recyclés à haute valeur énergétique tels que des huiles, des matières plastiques, etc. qui ont été conditionnés à cet effet, comparées aux fours classiques électriques, en particulier aux fours à induction ou à arc.

L'installation de l'invention vise encore à obtenir une durée de vie accrue du revtement réfractaire du fait que les phénomènes typiques d'érosion et d'attaque chimique apparaissant au niveau du laitier, par exemple dans un four électrique, sont évités du fait du brassage et tout particulièrement dans la seconde variante d'exécution de l'invention par suite de la rotation continue du four de fusion autour de son axe de rotation horizontal.

On peut également éviter le recours à une installation séparée de dépoussiérage et à obtenir une récupération quasiment totale de la chaleur latente des gaz de combustion dans les installations situées en amont du four de fusion.

Grâce à la conception spécifique des éléments constitutifs de l'installation, on peut réaliser de manière simple un échange d'une unité nécessitant un renouvellement du revtement par une unité de rechange sans interruption significative de la production.

L'équipement de la zone de coulée est particulièrement simple et sûr, aucune machine de bouchage et de forage pour la coulee n'etant necessaire comme dans le cas d'un plancher de coulée de haut fourneau.

L'invention fournit donc un procédé économique de production de fonte, aussi bien pour les investissements que pour les frais d'exploitation, qui reste rentable mme pour des petits modules ne produisant par exemple que 250 kt par an.

De manière générale, on peut envisager d'opérer avec un personnel plus réduit, du fait que l'installation et son utilisation sont à la fois simples et fiables, de mme le degré de risque et par conséquent d'accident est très réduit par rapport aux installations connues.

Le procédé produit un laitier, de caractéristiques proches de celui des hauts fourneaux, pouvant tre facilement valorisé ce qui n'est pas le cas du laitier produit par chargement direct de DRI dans un procédé d'élaboration de l'acier.

Brève description des dessins La figure 1 représente, le schéma général d'une installation pour la mise en oeuvre du procède.

La figure 2 représente une installation avec conduits d'alimentation, conduit d'évacuation des gaz et four à arc submergé selon la première variante de l'invention.

La figure 3 représente une coupe schématique d'une installation selon la seconde variante de l'invention, avec son raccordement à une goulotte d'alimentation du DRI ainsi que son raccordement à l'équipement d'évacuation de la matière traitée et à l'installation d'évacuation des gaz.

La figure 4 représente une vue du disque fixe monté sur l'extrémité d'alimentation du four rotatif.

La figure 5 représente une vue d'un dispositif de séparation de fonte liquide et de laitier, avec joint d'étanchéité permettant la rotation du four par rapport aux éléments non rotatifs de l'invention.

La figure 6 représente une vue schématique d'une première forme avec un rétrécissement conique du four de l'amont vers l'aval.

La figure 7 représente une vue schématique d'une seconde forme avec un rétrécissement en escalier de l'amont vers l'aval.

La figure 8 représente schématiquement certains équipements complémentaires dans un four rotatif qui est représenté en coupe longitudinale.

La figure 9 représente une coupe A-A au niveau de ltextrémité, dalimentation.

Nomenclature Pour la figure 1 1. Four de réduction des oxydes de fer 2. Conduit d'alimentation du four de fusion en fer métallisé 3. Four de fusion 4. Conduit d'évacuation des gaz de combustion du four de fusion 5. Installation d'affinage de la fonte 6. Installation de traitement du laitier Description du schéma d'exécution de l'invention Il est prévu, après une première étape classique de production DRI 1, de transférer le mélange métallisé (DRI) par un conduit d'alimentation 2 du four de fusion 3. Les gaz de combustion du four de fusion sont évacués par un conduit 4 vers le four DRI, tandis que la fonte est évacuée vers une installation d'affinage 5 et le laitier vers une installation de traitement du laitier 6.

Nomenclature pour la figure 2 11. Four électrique à arc submergé 12. Electrodes 13. Laitier 14. Fonte 15. Goulotte d'évacuation du laitier 16. Goulotte d'évacuation de la fonte 17. Conduit d'évacuation des gaz de combustion du four de fusion

18. Four de réduction d'oxydes de fer du type à sole tournante 19. Sole du four de réduction 20. Conduit d'enfournement du mélange métallisé 21. Clapet régulateur de débit a. Sens de l'évacuation de la fonte b. Sens de l'évacuation du laitier c. Sens de l'évacuation des gaz de combustion d. Sens de l'enfournement du mélange métallisé Description d'une forme d'exécution preferee de l'invention selon la premiere execution (fiQure 2) L'installation est formée par le four de réduction des oxydes de fer 18, par les conduits d'alimentation en DRI 20 et par le four éiectrique à arc submergé de fusion 11 dans lesquelles se déroulent successivement la première étape, le chargement en DRI et la fusion de celui-ci, ainsi que par le conduit d'évacuation de gaz 17.

Le DRI, à une température supérieure à 1000 °C, mélangé à un excès de charbon, à de la chaux et à d'autres agents, est évacué de la sole 19 dans l'un des quatre conduits d'évacuation 20. Un clapet régulateur de débit 21 libère de facon intermittente le mélange métallisé qui, au travers du laitier, pénètre dans la fonte en fusion. Les électrodes 12 du four de fusion plongent dans le laitier 13 dans lequel l'arc électrique est formé. La fonte produite est évacuée par la goulotte 16, le laitier par la goulotte 15 et les gaz de combustion sont évacués par la goulotte 17 et réinjectés dans le four de réduction 18.

La fonte liquide peut tre utilisée pour tout usage classique.

Le laitier peut subir une granulation et tre utilisé pour les usages habituels du laitier de haut- fourneau notamment.

Dans les figures 3 à 9, on décrit une seconde variante d'exécution de l'invention. Les repères de référence suivants ont été utilisés.

Nomenclature des figures 3 à 9 101. Four rotatif 102. DRI 103. Unité d'alimentation (disque) 104. Ouverture côté aval 105. Conduit d'alimentation 106. Goulotte d'alimentation 107. Unité d'évacuation de fonte liquide, de laitier et des gaz 109. Conduit d'évacuation des gaz 111. Lance de désulfurisation 112. Brûleur 113. Brûleur 114. Injection de charbon en poudre 115. Châssis 117. Double clapet 119. Joint d'étanchéité 120. Joint d'étanchéité 121. Elément compressible 123. Couronnes 125. Galets.

127. Fentre d'observation 129. Compensateur

131. Tas de DRI 132. Débordement de la charge liquide 133. Gaz 134. Point de pivotement 135. Entonnoir 137. Siphon 139. Fonte 141. Laitier L'installation représentée à la figure 3 est constituée essentiellement d'une part par un four rotatif 101 pourvu à une extrémité (extrémité d'amont compte tenu du sens de déplacement des matières) d'une unité d'alimentation 103 de DRI 102 et à l'autre extrémité (côté aval) d'une ouverture 104 raccordée à une unité d'évacuation 107 de la fonte liquide et du laitier et à une unité d'évacuation des gaz 109.

La figure 4 représente l'unité d'alimentation 103 composée entre autres d'un disque 103, formant tampon, pourvu d'une goulotte inclinée d'alimentation 106. Par ce mme disque, un brûleur 113 débouche dans un four. La longueur de pénétration du brûleur dans le four est réglable afin d'optimaliser la fusion du tas de DRI 131 à l'entrée du four 101. Ce brûleur peut tre monté du côté opposé, il peut également tre dédoublé en disposant un brûleur de chaque côté. Le disque 103 peut tre également pourvu d'un injecteur 114 de charbon en poudre. Un joint d'étanchéité périphérique 119 permet la rotation du four par rapport au disque fixe.

L'autre extrémité du four est ouverte et débouche d'une part vers l'unité 135 et d'autre part vers l'unité 109.

Des joints appropriés 120 sont à nouveau prévus pour permettre la rotation du four.

L'ensemble constitué par le four 101 et les unités 103,107 et 135 (ou 137) est porté par un châssis 115. C'est sur ce châssis que sont montés des galets 125 supportant le four rotatif 101. Ce four est lui-mme pourvu de couronnes 123 reposant sur les galets. Les galets 125 sont entraînés directement ou indirectement par un moteur (non représenté).

Le raccordement des extrémités de la goulotte 106 au conduit 105 est réalisé par un élément comprimable 121.

Le châssis dans son entièreté, avec les équipements rotatifs 101 et fixes 103,107 et 135 (ou 137) qu'il supporte, peut tre incliné par rapport à l'horizontale sur le point de pivotement 134 situé au niveau de ce raccordement.

Deux situations de travail sont prévues. Dans la première situation, le four est en production, son axe de rotation étant légèrement incliné.

Dans ce cas, par suite de la compressibilité du joint 121 de la goulotte 106 et du conduit 105, le mouvement de rotation maintien 1'etancheite de la liaison.

Par suite de la longueur du four rotatif 101, mme une faible inclinaison peut entraîner un déplacement vertical de 1'ordre de 10 à 20 cm de l'extrémité aval du four.

Le raccordement à l'unité d'évacuation des gaz 107 vers un conduit de recyclage 109 vers le four DRI et son étanchéité sont réalisés par un compensateur 129.

Une seconde situation de travail est celle dans laquelle le four doit subir une réfection importante.

Dans ce cas, il suffit de désolidariser la goulotte 106 du conduit 105 pour pouvoir, d6placer le châssis avec l'unité intégrée. L'installation peut également tre démontée en désolidarisant le four 101 de l'unité 103 à une extrémité et des unités 107 et 135 (ou 137) à l'autre extrémité (avec démontage, bien entendu, des différents joints et compensateurs).

I1 est alors possible, par exemple si l'on souhaite une réfection complète du manteau réfractaire du four 101, de le disposer par exemple verticalement, des moyens appropriés de manutention étant prévus à cet effet.

Dans la pratique, l'installation de l'invention est conque de manière à pouvoir tre très rapidement soit démantelée et remplacée par une installation de réserve complète, soit partiellement démantelée et remplacée par un de ses éléments constitutifs.

Il est par exemple possible de déconnecter très rapidement l'installation du four d'alimentation DRI et de procéder à son remplacement par une installation de rechange préchauffée.

Divers équipements peuvent tre prévus dans l'installation.

Aussi bien le four 101 que les unités 103, 107,109 et 135 (ou 137) sont pourvus d'un revtement réfractaire adéquat capable de résister aux températures et à la charge.

L'unité d'évacuation de la fonte liquide qui affecte de préférence la forme d'un entonnoir 135 comme représenté dans la figure 3, peut tre pourvu d'un siphon 137 comme par exemple représenté dans la figure 5.

De mme, il est possible de prévoir dans la paroi faisant face à l'ouverture 104, une fentre d'observation 127 par exemple.

Dans cette paroi, il est également possible de prévoir une lance de désulfurisation 111 ainsi qu'une lance à oxygène située à la partie supérieure du bord de l'ouverture 104 pour assurer un dégarnissage des dépôts de fonte et de laitier qui pourraient se former à ce niveau.

La géométrie du disque 103 ainsi que celle du revtement de four 101 à l'endroit où ils se joignent est choisie de manière opportune pour assurer le meilleur fonctionnement possible de l'installation.

Par suite de l'inclinaison du four et bien entendu de sa forme représentée, il est nécessaire de garder un bain de matière fondue 131 tout en assurant un déplacement progressif de cette matière (de la gauche vers la droite dans la figure 3). La matière à traiter qui est alimentée est en principe plus légère que ce bain et "flotte"partiellement a sa surface.

Il convient de noter que la matière à traiter, en plus de sa fusion, subit une réduction finale dans le four et une carburation jusqu'à une teneur à 4W en carbone grâce à l'injection de charbon en poudre.

La chaleur nécessaire à la fusion est assurée essentiellement par rayonnement de la flamme du brûleur au- dessus de la charge et par celui des parois du four. En plus, le garnissage réfractaire chaud du four rotatif échauffe le bain par contact direct.

Contrairement aux réacteurs de fusion et fours électriques dans lesquels des usures rapides du revtement résultant de l'attaque par le laitier sont généralement observées, se traduisant par une usure locale,

un phénomène d'usure locale n'est pas observé dans l'installation de l'invention, ce qui contribue fortement à sa longévité.

Le brûleur monté sur le disque 103 peut avantageusement tre déplacé longitudinalement par rapport à l'axe de rotation du four pour des réglages qui permettent notamment d'éviter une réoxydation de la matière alimentée. La mme chose s'applique pour le brûleur 112 disposé éventuellement côté vidange.

Avantageusement, on prévoit, de préférence dans le conduit d'alimentation 105, un double clapet anti- retour 117 pour les gaz qui permet cependant le passage des matières solides alimentées dans le four. Ce clapet anti- retour est destiné à empcher un refoulement des gaz de combustion du brûleur.

Dans les figures 6 et 7, on a illustré deux formes d'une installation équivalente à l'installation 101.

Dans le cas de la figure 6, la forme est tronconique vers la sortie. Dans le cas de la figure 7, la forme présente des"escaliers"d'une extrémité à l'autre.

Ainsi qu'on 1'a indique, il est avantageux que le four présente un diamètre à ltextrémité d'alimentation qui est supérieur au diamètre de l'extrémité d'évacuation.

De plus, ainsi que l'illustrent les flèches 160, le four peut effectuer un mouvement de basculement.

L'unité d'alimentation se présentant sous la forme générale d'un disque illustré par le repère 103 peut tre équipée (comme déjà indiqué dans les demandes antérieures) d'un dispositif 114 d'injection de charbon en poudre, d'une lance à injection d'oxygène qui, de préférence, plonge dans la masse fondue et d'un brûleur

113. Il est apparu également avantageux de prévoir, par la goulotte d'alimentation 106 ou par un conduit complémentaire, la possibilité de recycler à l'aide par exemple d'un siphon 162 une partie de la fonte produite.

Dans les dessins, on a illustré un panneau de séparation partielle 163 entraîné par la rotation du four et pourvu d'une ouverture centrale 165 ainsi que d'ouvertures périphériques 164 tel qu'illustre. Ce panneau 163 permet l'évacuation des gaz et le transfert de la fonte vers l'extrémité d'évacuation d'un compartiment d'amont mais retient les scories rejetées et la mousse produite par une activité intense du bain lors de l'injection d'oxygène au moyen de la lance à oxygène 161.

Bien que l'on ait représenté une forme d'exécution préférée de l'invention, il doit tre bien entendu que de nombreuses variantes d'exécution restent possibles dans le cadre de l'invention, en particulier des revendications qui suivent.