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Title:
METHOD FOR REGENERATING PARTICULATE FILTERS BY AMMONIUM NITRATE INJECTION AND DEVICE THEREFOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2003/048534
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention essentially concerns a method for regenerating a device for filtering exhaust gases produced by an engine, said method being of the type whereby the particles, retained on a filtering means of said filtering device, are burnt by the action of a combustion catalyst. Said method is characterized in that it essentially consists in using an ammonium nitrate solution, so as to produce an intimate mixture between the nitrate and the carbon particles and cause said particles to be burnt. The invention also concerns a device for implementing said method, which mainly comprises means for filtering (22) exhaust gases contained in a reaction chamber (18), in the path of the exhaust gas streams produced by an engine (10) and means for injecting the ammonium nitrate solution connected to said reaction chamber (18).

Inventors:
FAYARD JEAN-CLAUDE (FR)
Application Number:
PCT/FR2002/004145
Publication Date:
June 12, 2003
Filing Date:
December 03, 2002
Export Citation:
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Assignee:
CRMT (FR)
FAYARD JEAN-CLAUDE (FR)
International Classes:
F01N3/023; F01N3/029; (IPC1-7): F01N3/023; F01N3/029
Foreign References:
FR2549135A11985-01-18
CA990073A1976-06-01
FR2549135A11985-01-18
FR2787343A12000-06-23
Other References:
L.J.HILLENBRAND AND D.A.TRAYSER: "A Concept for Catalyzed Ignition of Diesel Soot", SAE TECHNICAL PAPERS, no. 811236, 1981, pages 1 - 11, XP008006207
Attorney, Agent or Firm:
Cabinet, Lavoix (LYON Cedex 03, LYON Cedex 03, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de régénération d'un dispositif de filtration des gaz d'échappement produits par un moteur (10), ce procédé étant du type de ceux dans lesquels des particules, retenues sur un moyen de filtration (22) dudit dispositif de filtration, sont brûlées grâce à l'action d'un catalyseur de combustion, caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement à utiliser une solution aqueuse de nitrate d'ammonium afin de provoquer la combustion desdites particules.
2. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : mesurer une température 9m dans le dispositif de filtration, comparer 6m à une température Or correspondant à la température permettant successivement la vaporisation du solvant et la cristallisation du nitrate d'ammonium, la fusion des cristaux formés et la combustion des particules de carbone par décomposition du nitrate d'ammonium, si Or, est supérieure ou égale à Ar, déclencher une injection de la solution aqueuse de nitrate d'ammonium, par l'intermédiaire d'un moyen d'injection approprié, dans le dispositif de filtration, pendant une durée déterminée, afin d'entraîner la combustion complète des particules retenues sur le moyen de filtration (22).
3. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il consiste également à : mesurer une pression Pm à l'intérieur du dispositif de filtration, ladite pression Pm reflétant le degré d'obstruction du moyen de filtration (22) par les particules, mesurer la température 6m, comparer ladite pression Pm à une pression Pr de référence correspondant au degré d'obstruction maximal acceptable, si Pm est supérieure ou égale à la pression Pr, comparer Am à 6r, si 6m est supérieure ou égale à Ar, déclencher l'injection de la solution aqueuse de nitrate d'ammonium.
4. Procédé selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce qu'il comporte une étape préalable, consistant à déclencher une injection de nitrate d'ammonium dans le dispositif de filtration, lorsque la température Qm est inférieure ou égale à Qr, de telle sorte que le nitrate d'ammonium, sous forme aqueuse, vienne imprégner de façon homogène les particules déposées sur le moyen de filtration.
5. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite injection de nitrate d'ammonium est déclenchée si Pm est supérieure ou égale à la pression Pr.
6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à mettre en oeuvre un dispositif de régénération de moyens de filtration exsitu, et comprend les étapes suivantes : relier le moyen de filtration (22) à un dispositif de régénération de tels moyens, injecter à contrecourant une solution aqueuse de nitrate d'ammonium dans ledit moyen de filtration (22), de manière à ce que celuici vienne imprégner les particules retenues sur le moyen de filtration (22), et générer une veine d'air chaud contrecourant dans ledit moyen de filtration (22) de manière à porter la température à l'intérieur dudit moyen de filtration à une température au moins égale à la température de décomposition du nitrate d'ammonium, afin de déclencher la combustion des particules retenues sur le moyen de filtration et le décollement de ces dernières.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comprend une étape supplémentaire consistant à réaliser une ou plusieurs injections successives de la solution aqueuse de nitrate d'ammonium à contrecourant, dans le moyen de filtration (22) maintenu à une température au moins égale à la température de décomposition du nitrate d'ammonium.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la solution aqueuse de nitrate d'ammonium présente une concentration en nitrate d'ammonium, inférieure à 128 g/100 ml, et préférentiellement comprise entre 10 et 100 g/100 ml.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé eh ce que la solution aqueuse de nitrate d'ammonium comporte également des sels solubles d'alcalins, d'alcalinoterreux, de métaux sous forme de nitrates, d'acétates ou autres anions à des concentrations inférieures à 10 grammes par litre.
10. Dispositif de filtration permettant la mise en oeuvre du procédé de régénération selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comporte principalement un moyen de filtration (22) des gaz d'échappement contenu dans une enceinte réactionnelle (18), dans la trajectoire du flux des gaz d'échappement produits par un moteur (10) et un moyen d'injection de la solution de nitrate d'ammonium relié à ladite enceinte réactionnelle (18).
11. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comprend également un dispositif électronique (28) commandant le moyen d'injection de la solution de nitrate d'ammonium.
12. Dispositif selon la revendication 10 ou 11, caractérisé en ce qu'il comporte également au moins une sonde de température (24) placée à l'intérieur de l'enceinte réactionnelle (18), apte à mesurer la température Om, en son sein et relié au dispositif électronique de commande (28).
13. Dispositif selon l'une des revendications 10 à 12, caractérisé en ce qu'il comporte également au moins une sonde de pression (26), placée à l'intérieur de ladite enceinte (18), apte à mesurer la pression Pm en son sein et relié au dispositif électronique de commande (28).
14. Dispositif selon l'une des revendications 10 à 13, caractérisé en ce que le moyen d'injection de la solution de nitrate d'ammonium comprend principalement un réservoir de ladite solution (40), relié à une buse d'injection (38) de ladite solution, à l'intérieur de l'enceinte réactionnelle (18), au niveau du moyen de filtration (22).
15. Dispositif de filtration selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite buse d'injection (38) est alimentée d'une part en solution de nitrate d'ammonium par l'intermédiaire d'un premier conduit (36) reliant le réservoir (40) à ladite buse (38), et d'autre part en air comprimé par l'intermédiaire d'un second conduit (34) reliant ladite buse (38) au moteur (10).
16. Dispositif selon l'une des revendications 14 ou 15, caractérisé en ce que les conduits (36,34) reliant la buse d'injection (38) respectivement au réservoir (40) de la solution de nitrate d'ammonium et au moteur (10) sont équipés chacun d'une électrovanne (32,30) commandée par le dispositif électronique de commande (28).
17. Dispositif selon l'une des revendications 10 à 16, caractérisé en ce qu'il comporte également un moyen de catalyse (20) de la combustion des particules retenues sur le moyen de filtration.
18. Dispositif salon la revendication précédente, caractérisé en ce que le moyen de catalyse (20) est constitué par un support sur lequel est fixé un catalyseur d'oxydation.
19. Dispositif selon l'une des revendications 10 à 18, caractérisé en ce que le moyen de filtration (22) est constitué par au moins un ensemble d'au moins une unité filtrante.
Description:
PROCÉDÉ DE RÉGÉNÉRATION DE FILTRES À PARTICULES PAR INJECTION DE NITRATE D'AMMONIUM ET DISPOSITIF DE MISE EN OEUVRE La présente invention concerne de façon générale le domaine des filtres à particules et de façon plus particulière, un procédé de régénération de filtres à particules.

Plus particulièrement encore, la présente invention concerne un procédé de régénération d'un filtre à particules pour moteur diesel, intégré dans la ligne d'échappement d'un véhicule, basé sur l'utilisation d'une solution aqueuse de nitrate d'ammonium.

En outre, la présente invention vise également un dispositif permettant la mise en oeuvre du présent procédé.

La réduction, des émissions polluantes liées au fonctionnement des moteurs diesel est l'objectif que tous les constructeurs se sont fixés.

Différents systèmes ont déjà été développés afin de réduire le niveau de ces émissions polluantes, en particulier en intégrant sur la ligne d'échappement un filtre à particules. Cependant, un enjeu majeur dans le développement de ces techniques consiste dans la mise au point de solutions pour que les particules de carbone piégées sur le filtre, puissent brûler ou s'oxyder au fur et à mesure qu'elles se déposent et ainsi éviter le colmatage de ce dernier.

Les techniques actuellement utilisées faisant intervenir des filtres à particules sont toutes confrontées au problème majeur de la combustion incomplète des particules une fois retenues sur le filtre. En effet, dans les conditions d'utilisation urbaine, la température des gaz d'échappement atteinte n'est pas suffisamment élevée pour provoquer la combustion complète des particules de carbone et par la-mme, limiter significativement le colmatage du filtre.

Sans une assistance chimique, les particules charbonneuses issues de la combustion du gazole dans les moteurs diesel ne commencent à s'oxyder significativement qu'au-dessus de 500°C. Or, ces températures n'étant pratiquement jamais atteintes dans les conditions de roulage urbain, il est nécessaire de faire appel à un procédé chimique pour les éliminer.

Le document FR-A-2 549 135 décrit un procédé pour éliminer la suie produite par un moteur diesel, contenue dans les gaz d'échappement et déposée sur un moyen de filtration. Ce procédé consiste principalement en l'utilisation de chlorure de cuivre pour éliminer les particules charbonneuses. Ce chlorure de cuivre est associé à du nitrate d'ammonium, afin de réduire la température d'allumage des particules de suie et de ralentir le dépôt de d'oxyde de cuivre sur le moyen de filtration. Le chlorure de cuivre et le

nitrate d'ammonium, tous les deux sous forme de poudre, sont amenés au niveau du moyen de filtration, en mélange ou séparément, repartis dans l'air comprimé.

Un tel procédé est aujourd'hui obsolète dans la mesure où l'utilisation du chlorure de cuivre est désormais interdite, de par sa toxicité.

De plus, l'utilisation de produit solide ne permet pas d'obtenir le mélange homogène nécessaire pour conduire majoritairement à la combustion des matières charbonneuses.

Pour obtenir l'oxydation de ces particules, d'autres procédés sont actuellement utilisés.

Ainsi, certains systèmes proposent de disposer en amont du filtre à particules, un moyen de catalyse d'oxydation permettant la transformation du monoxyde d'azote NO, contenu dans les gaz d'échappement, en dioxyde d'azote NO2 à partir de 250 °C. Cette technique, appelée"Continuous Regenerating Trap" (C. R. T.), allie les effets du filtre à particules et du catalyseur d'oxydation du NO.

Ce moyen est constitué par un support catalytique sur lequel est fixé le catalyseur, qui est généralement un métal précieux tels que le platine ou le rhodium. Le NO2 produit par l'action de ce dernier possède la propriété d'oxyder les particules de carbone à partir de 250 °C. Toutefois le bon fonctionnement du filtre dépend de la température moyenne atteinte et du rapport de particules émises par rapport au NO2 formé.

II existe un moyen similaire constituant une variante de ce dernier, dans lequel le catalyseur est fixé directement sur le filtre à particules. Toutefois, seuls certains matériaux constituant le filtre à particules sont aptes à fixer les catalyseurs métalliques.

C'est le cas notamment de la cordiérite. Or, des matériaux de ce type sont connus pour tre particulièrement sensibles à l'augmentation de température. Il apparaît alors que des augmentations brutales de température qui peuvent se produire dans le filtre à particules lorsqu'il est colmaté, sont susceptibles d'entraîner une détérioration irréversible de ce dernier. II est alors nécessaire de remplacer le filtre à particules et plus généralement le dispositif d'échappement, ce qui représente un coût tout à fait rédhibitoire.

Sur le mme principe que la catalyse par métaux précieux, il a été décrit l'utilisation d'additifs organométalliques, introduits dans le gazole, de manière à ce que la particule de carbone formée lors la combustion de carburant soit imprégnée par ce catalyseur.

Ces additifs sont des alcalins, des alcalinoterreux ou des métaux qui souvent sont utilisés en mélange.

Un premier inconvénient de ces techniques est le coût prohibitif des additifs utilisés.

Un autre inconvénient majeur réside dans le fait qu'il est nécessaire de prévoir un dispositif d'additivation complémentaire.

Un autre inconvénient de ces additifs organométalliques est qu'ils entraînent un risque encore plus important de colmatage du moyen de filtration et donc aux réactions qui en découlent, si les températures atteintes en fonctionnement ne sont pas suffisamment importantes pour le brûler.

Toutefois, aucun ne donne réellement satisfaction, eu égard aux résultats obtenus. De plus, la mise en oeuvre de ces procédés conduit à un surcoût de fonctionnement significatif de par les additifs qu'ils nécessitent ou par la teneur en métaux précieux requise au niveau du support.

II s'est également avéré que la mise en oeuvre de ces différents types de procédés en utilisation urbaine sévère, a été à l'origine d'incidents qui ont conduit à la destruction complète des moyens de filtration. L'expertise a montré qu'avant sa destruction, le moyen de filtration s'est progressivement colmaté modifiant ainsi les conditions motrices en augmentant progressivement les températures d'échappement jusqu'à obtenir la bonne température pour enflammer brutalement toutes les particules déposées, l'augmentation brutale de la température entraînant une destruction de celui-ci soit par choc thermique ou tout simplement à cause du niveau excessif de température atteint.

Dans un tel contexte technique, l'objectif premier de la présente invention est donc de fournir un procédé simple, efficace et peu coûteux de régénération des moyens de filtration contenus dans les lignes d'échappement des véhicules automobiles.

Un autre objectif est de fournir un procédé de régénération évitant tout risque d'accumulation de particules dans le moyen de filtration et donc tout risque de régénération incontrôlée.

Encore un autre objectif de la présente invention est de fournir un procédé n'entraînant pas de surcoût important pour l'utilisateur.

Encore un autre objectif est de fournir un procédé pouvant tre mis en oeuvre directement sur le véhicule, mais également par l'utilisation d'un dispositif de régénération indépendant du véhicule.

Enfin un dernier objectif de l'invention est de fournir un dispositif de filtration permettant de mettre en oeuvre le procédé de régénération selon l'invention.

Pour atteindre ces objectifs, la demanderesse a eu le mérite de mettre en évidence qu'une solution aqueuse de nitrate d'ammonium pure ou quasi-pure pouvait tre utilisée pour régénérer les moyens de filtration de gaz d'échappement.

C'est ainsi que la présente invention satisfait aux susdits objectifs en proposant tout d'abord un procédé de régénération d'un dispositif de filtration des gaz

d'échappement produits par un moteur, ce procédé étant du type de ceux dans lesquels des particules, retenues sur un moyen de filtration dudit dispositif de filtration, sont brûlées grâce à l'action d'un catalyseur de combustion. Ce procédé se caractérise en ce qu'il consiste essentiellement à utiliser une solution aqueuse de nitrate d'ammonium, afin de permettre un mélange intime entre le nitrate et les particules de carbone et provoquer la combustion desdites particules.

Selon une variante, le procédé selon l'invention comprend les étapes suivantes : mesurer une température 6m dans le dispositif de filtration, comparer 0, à une température Or correspondant à la température permettant successivement la vaporisation du solvant et la cristallisation du nitrate d'ammonium"la fusion des cristaux formés et la combustion des particules de carbone par décomposition du nitrate d'ammonium, si 9m est supérieure ou égale à Or, déclencher une injection de la solution aqueuse de nitrate d'ammonium, par l'intermédiaire d'un moyen d'injection approprié, dans le dispositif de filtration, pendant une durée déterminée, afin d'entraîner la combustion complète des particules retenues sur le moyen de filtration.

Selon une autre variante, le procédé selon l'invention consiste en outre à : - mesurer une pression Pm à l'intérieur du dispositif de filtration, ladite pression Pm reflétant le degré d'obstruction du moyen de filtration par les particules, - mesurer la température 6m, - comparer ladite pression Pm à une pression Pr de référence correspondant au degré d'obstruction maximal acceptable, - si Pm est supérieure ou égale à la pression Pr, comparer Om à Or, - si Am est supérieure ou égale à Or, déclencher l'injection de la solution aqueuse de nitrate d'ammonium.

De façon avantageuse, le procédé selon l'invention comporte une étape préalable, consistant à déclencher une injection de nitrate d'ammonium dans le dispositif de filtration, lorsque la température Qm est inférieure ou égale à Or, de telle sorte que le nitrate d'ammonium, sous forme aqueuse, vienne imprégner de façon particulièrement homogène, les particules déposées sur le moyen de filtration.

Ainsi, l'injection de nitrate d'ammonium est préférentiellement déclenchée si Pm est supérieure ou égale à la pression Pr.

Une alternative consiste dans un procédé mettant en oeuvre un dispositif de régénération de moyens de filtration ex-situ, consistant à : - relier le moyen de filtration audit dispositif de régénération, - injecter à contre-courant une solution aqueuse de nitrate d'ammonium dans ledit moyen de filtration, de manière à ce que celui-ci vienne imprégner les particules retenues sur le moyen de filtration, et - générer une veine d'air chaud contre-courant dans ledit moyen de filtration de manière à porter la température à l'intérieur dudit moyen de filtration à une température au moins égale à la température de décomposition du nitrate d'ammonium, afin de déclencher la combustion des particules retenues sur le moyen de filtration et le décollement de ces dernières.

Avantageusement, ce procédé alternatif comprend une étape supplémentaire consistant à réaliser une ou plusieurs injections successives de la solution aqueuse de nitrate d'ammonium à contre-courant, dans le moyen de filtration maintenu à une température au moins égale à la température de décomposition du nitrate d'ammonium.

La solution aqueuse de nitrate d'ammonium utilisée présente une concentration en nitrate d'ammonium, inférieure à 128 g/100 ml, et préférentiellement comprise entre 10 et 100 g/1 00ml.

Elle peut avantageusement comporter également des sels solubles d'alcalins, d'alcalinoterreux, de métaux sous forme de nitrates, d'acétates ou autres anions à des concentrations inférieures à 10 grammes par litre.

Un autre objet de l'invention concerne un dispositif de filtration permettant la mise en oeuvre du procédé de régénération selon l'invention, qui comporte principalement un moyen de filtration des gaz d'échappement contenu dans une enceinte réactionnelle, dans la trajectoire du flux des gaz d'échappement produits par un moteur et un moyen d'injection de la solution de nitrate d'ammonium relié à ladite enceinte réactionnelle.

De façon avantageuse, ce dispositif comprend également un dispositif électronique commandant le moyen d'injection de la solution de la solution de nitrate d'ammonium.

Préférentiellement, le dispositif comporte également au moins une sonde de température placée à l'intérieur de l'enceinte réactionnelle, apte à mesurer la température 6m, en son sein et relié au dispositif électronique de commande.

Selon une variante remarquable, il comporte également au moins une sonde de pression, placée à l'intérieur de ladite enceinte, apte à mesurer la pression Pm en son sein et relié au dispositif électronique de commande.

Avantageusement, le moyen d'injection de la solution de nitrate d'ammonium comprend principalement un réservoir de ladite solution, relié à une buse d'injection de ladite solution à l'intérieur de l'enceinte réactionnelle, au niveau du moyen de filtration.

Ladite buse d'injection est alimentée d'une part en solution de nitrate d'ammonium par l'intermédiaire d'un premier conduit reliant le réservoir à ladite buse, et d'autre part en air comprimé par l'intermédiaire d'un second conduit reliant la dite buse au moteur.

Selon une autre caractéristique remarquable, les conduits reliant la buse d'injection au réservoir de la solution de nitrate d'ammonium et au moteur sont équipés chacun d'une électrovanne commandée par le dispositif électronique de commande.

Selon encore une autre caractéristique remarquable, le dispositif comporte également un moyen de catalyse de la combustion des particules retenues sur le moyen de filtration.

Avantageusement, ce moyen de catalyse est constitué par un support sur lequel est fixé un catalyseur d'oxydation.

De façon préférentielle, le moyen de filtration dudit dispositif est constitué par au moins un ensemble d'au moins une unité filtrante.

La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, faite en référence à la figure unique qui représente, de façon nullement limitative, un exemple de réalisation du dispositif de filtration selon l'invention selon une vue générale schématique, au sein d'un système comprenant un moteur 10 d'un véhicule automobile.

Ce moteur 10 est alimenté en combustible à partir d'un réservoir 12, via un conduit d'alimentation 14. Le moteur 10 produit en fonctionnement des gaz d'échappement. Ces gaz sont récupérés par le biais d'un collecteur (non représenté) à la sortie du moteur et sont évacués par l'intermédiaire d'un conduit d'évacuation 16. Ce conduit rejoint une enceinte 18 du dispositif de filtration. Cette enceinte contient un moyen de catalyse 20 et un moyen de filtration 22.

Le moyen de catalyse 20 est préférentiellement un support métallique, se présentant sous forme d'une cartouche, sur lequel est fixé un catalyseur métallique du type catalyseur d'oxydation, tel que le platine.

Ce moyen de filtration 22 est constitué par un ensemble d'unités filtrantes.

Ces unités filtrantes sont préférentiellement de forme parallélépipédique rectangle. Leur structure est de type nid d'abeille. Elles sont avantageusement en carbure de silicium.

Toutefois, il est possible d'utiliser des unités filtrantes constituées par d'autres métaux ou

des céramiques, tel que la cordiérite. Les unités filtrantes sont séparées par un joint, rendant ces dernières indépendantes thermiquement les unes des autres et permettant également leur dilatation. Ce joint peut n'occuper qu'une partie de l'espace interstitiel des unités filtrantes, permettant ainsi la circulation des gaz d'échappement entre elles.

A l'entrée de l'enceinte 18, sont disposées une sonde de température 24 et une sonde de pression 26. Ces sondes ont pour fonction de mesurer la température et la pression à l'entrée de l'enceinte. Les données relatives à ces mesures sont transmises à un dispositif électronique de commande 28 et sont analysées par ce dernier. Ce dispositif est également relié à deux électrovannes 30 et 32, disposées respectivement sur deux conduits 34 et 36.

Le conduit 34 a pour fonction d'alimenter en air comprimé une buse d'injection 38, fixée contre la paroi de l'enceinte 18 et dont une partie fait saillie à l'intérieur de ladite enceinte.

Le conduit 36 relie ladite buse d'injection 38 à un réservoir 40 contenant une solution aqueuse de nitrate d'ammonium. A la sortie du réservoir 40 est disposée une pompe 42, de toute conception convenable, destinée à prélever le nitrate d'ammonium dans le réservoir et de l'envoyer dans le conduit 36.

La capacité du réservoir 40 est choisie en fonction du type de véhicule sur lequel le dispositif selon l'invention est installé. En effet, il ne doit pas tre trop encombrant pour pouvoir tre installé facilement. Toutefois, il ne doit pas tre trop petit pour éviter des remplissages trop réguliers.

Le procédé selon l'invention et le dispositif permettant de la mettre en oeuvre sont basés sur l'injection d'une solution aqueuse de nitrate d'ammonium dans l'enceinte, au niveau du moyen de filtration, afin de brûler de façon optimale les particules de carbone retenues et ceci au cours de l'utilisation du véhicule.

Pour ce faire, la température à l'entrée de l'enceinte 18 est mesurée, grâce à la sonde 24. La valeur de température (3m mesurée est recueillie par le dispositif électronique 28. Ce dernier va comparer cette valeur Pm à une valeur de référence Or, correspondant à la température à laquelle le nitrate d'ammonium contenu dans la solution aqueuse entraîne la combustion de ces particules.

Si la température Am mesurée est supérieure ou égale à la valeur de référence Or, le dispositif électronique déclenche l'ouverture des électrovannes 30 et 32, afin d'alimenter la buse d'injection 38 en solution de nitrate d'ammonium et en air comprimé. L'air comprimé et la solution de nitrate d'ammonium se mélangent dans la buse d'injection 38. Ce mélange est ensuite pulvérisé sur le moyen de filtration 22.

Lorsque le volume de solution de nitrate d'ammonium, prédéterminé par le dispositif électronique, a été injecté, l'alimentation est coupée par fermeture de l'électrovanne 32.

La solution de nitrate d'ammonium est pulvérisée sous forme d'aérosol sur les unités filtrantes. Etant donnée la température régnant dans l'enceinte, le nitrate d'ammonium cristallise par vaporisation de l'eau utilisée dans la solution comme solvant.

Les cristaux de nitrate d'ammonium formés viennent ensuite se disperser sur toute la surface des unités filtrantes, puis fondre à une température de 173 °C en imprégnant de façon optimale les particules de carbone. Ils se décomposent brutalement au-dessus de 210°C pour provoquer l'inflammation instantanée des particules imprégnées de nitrate d'ammonium. Enfin, l'énergie de combustion libérée propage la combustion de proche en proche aux particules voisines.

Le moyen de filtration se retrouve alors dépourvu de dépôts et récupère sa pleine capacité de filtration.

Une variante de ce procédé consiste à mesurer simultanément la température et la pression à l'entrée de l'enceinte 18, grâce à la sonde de température 24 et à la sonde de pression 26. La valeur de pression Pm mesurée reflète le degré d'obstruction du moyen de filtration 22 par les particules. En effet, si le moyen de filtration 22 est colmaté, les gaz d'échappement passent plus difficilement et exercent alors une contre-pression.

Ainsi, la mesure de la pression Pm correspond au meilleur moyen de contrôler le degré de colmatage du moyen de filtration 22. Le dispositif électronique 28 compare la valeur Pm mesurée à une valeur de référence Pr, correspondant au degré d'obstruction maximal acceptable du moyen de filtration 22. Si Pm est supérieure ou égale à Pr, le dispositif électronique 28 compare Om à Or. Si Om est supérieure ou égale Or, le dispositif 28 déclenche alors la post-injection de gazole qui conduit à la régénération du moyen de filtration 22. Ce mode opérationnel a pour intért de ne déclencher de post-injection que lorsque le moyen de filtration a atteint un degré de colmatage déterminé, ce qui permet de limiter la consommation de solution de nitrate d'ammonium.

Selon un mode de réalisation particulier, le dispositif électronique 28 peut tre programmé afin de déclencher une injection de solution de nitrate d'ammonium à froid à intervalle de temps déterminé. Par exemple, une telle injection peut se produire chaque matin au démarrage du véhicule. Cette réalisation présente un intért tout particulier dans la mesure où le moyen de filtration étant à une température plus ou moins égale à la température extérieure, la solution de nitrate de d'ammonium demeure sous forme liquide. Elle imprègne alors de façon uniforme les particules de carbone. De plus, étant donné le temps nécessaire à l'enceinte pour atteindre la température 9m, la solution de

nitrate d'ammonium peut imprégner les particules en profondeur. De ce fait, lorsque la température 6m est atteinte, la combustion des particules s'en trouve optimisée.

De façon avantageuse, le dispositif électronique peut tre programmé pour ne déclencher cette injection à froid qu'à la condition qu'un degré de colmatage suffisant ait été détecté, à la fin de la précédente période d'utilisation.

Dans le cas de l'utilisation d'un moyen de filtration confectionné dans un matériau plus fragile que le carbure de silicium, par exemple la cordiérite, II peut tre préférable de programmer le dispositif électronique de telle sorte que la fréquence de régénération soit plus grande. En effet, un degré de colmatage trop important du moyen de filtration risque de provoquer une régénération fortement exothermique, qui peut endommager le moyen de filtration.

Un procédé de régénération alternatif à celui décrit ci-dessus consiste, de façon générale, à utiliser un dispositif de régénération de moyen de filtration ex-situ. De façon plus particulière, ce procédé alternatif consiste à : - relier le moyen de filtration au dispositif de régénération, - injecter à contre-courant la solution aqueuse de nitrate d'ammonium dans le moyen de filtration, de manière à ce que celui-ci vienne imprégner les particules retenues sur le moyen de filtration, et - générer une veine d'air chaud contre-courant dans ledit moyen de filtration de manière à porter la température à l'intérieur du moyen de filtration à une température au moins égale à la température de décomposition du nitrate d'ammonium, afin de déclencher la combustion des particules retenues sur le moyen de filtration et le décollement de ces dernières.

Un tel dispositif de régénération est décrit dans le document FR-A-2 787 343.

En référence à la figure unique de ce document, ce dispositif comprend essentiellement : - des moyens de fourniture d'une veine d'air chaud (27,26, 22) raccordés à la ligne d'échappement afin de faire circuler la veine d'air à contre-courant à l'amener à traverser le filtre, - des moyens (29) de recirculation de la veine d'air chaud, - et un régénérateur (35) apte à provoquer la combustion des particules en suspension dans la veine et à filtrer cette dernière et qui est interposé entre les moyens de fourniture de la veine et ceux assurant sa recirculation.

Le moyen d'injection du nitrate d'ammonium peut tre adapté sur le dispositif décrit ci-dessus. En effet, un réservoir, équivalent au réservoir 40 selon l'invention, peut tre avantageusement relié à l'injecteur référencé 49 sur la figure unique du document FR-A-2 787 343, par l'intermédiaire d'un conduit. A la sortie de ce réservoir, peut tre disposée une pompe, équivalente à la pompe 42 selon l'invention. Le nitrate d'ammonium se propage dans la canalisation jusqu'au dispositif de filtration. Il vient alors imprégner les particules qui se détachent du moyen de filtration sous l'action de la veine d'air chaud.

Ces particules rejoignent alors le régénérateur par les moyens de recirculation, dans lequel elles sont brûlées.

Une variante de ce procédé de régénération consiste à récupérer le moyen de filtration après dépôt de la ligne d'échappement du véhicule et à monter le moyen de filtration directement sur le dispositif de régénération. Une telle variante présente comme intért de ne pas prévoir une ligne d'échappement présentant un circuit de recirculation de la veine d'air chaud en direction du dispositif de régénération, après passage dans le moyen de filtration. Un autre intért est lié à la sécurité. En effet, la veine d'air chaud atteignant des températures relativement importantes (de l'ordre de 500°C), par rayonnement, le véhicule étant à l'arrt, l'ensemble du filtre à particules peut chauffer exagérément les pièces moteurs ou carrosserie environnantes.

Une fois le filtre monté sur la machine, la température du moyen de filtration est portée à plus de 210 °C par mise en place de la veine d'air chaud à contre courant, de manière à provoquer la combustion de toutes les particules imprégnées de nitrate d'ammonium. Il peut tre judicieux de suivre particulièrement la température de sortie de la veine, de manière à pouvoir contrôler la régénération et, le cas échéant, pouvoir ralentir le phénomène en augmentant de façon très importante le débit d'air.

Selon cette dernière variante, il peut tre judicieusement prévu une étape préalable d'injection de la solution de nitrate d'ammonium dans le moyen de filtration, avant que celui ne soit monté sur le dispositif de régénération. Une telle étape permet une meilleure imprégnation des particules de carbone par la solution aqueuse de nitrate d'ammonium et donc une meilleure combustion de ces dernières, une fois retenues sur le régénérateur.

Enfin, une ultime évolution de cette variante peut consister à procéder à des ultimes injections successives d'aérosol à une température voisine de 200°C pour finir la régénération du filtre jusqu'à absence de phénomène de combustion.

Dans le cas de la régénération ex-situ, l'intért de l'utilisation de la solution de nitrate d'ammonium réside principalement dans le fait qu'elle permet de réduire fortement le temps nécessaire à la régénération du moyen de filtration.

La solution aqueuse de nitrate d'ammonium utilisée peut tre confectionnée à partir de nitrate d'ammonium de qualité ammonitrate, utilisé comme engrais et disponible à des coûts très intéressants.

Par filtration ou séparation centrifuge, le nitrate d'ammonium est débarrassé des additifs anti-floconnage qu'il contient tel que les carbonates de calcium et de magnésium.

Le nitrate d'ammonium est dissous dans un solvant, qui est préférentiellement de l'eau.

II est préférable que la concentration en nitrate d'ammonium dans la solution soit inférieure au seuil de saturation de l'eau à 0 °C, soit inférieure à 128 g/100 ml.

Préférentiellement, cette concentration sera inférieure à 100 g/100 ml.

La solution peut ne contenir que du nitrate d'ammonium. Toutefois, il peut tre judicieusement rajouté des sels solubles d'alcalins, d'alcalinoterreux, de métaux sous forme de nitrates ou d'acétates ou autres anions sans inconvénient dans cette solution aqueuse.

Par exemple un mélange de nitrate de fer, nitrate de calcium et de nitrate de cérium pourra judicieusement tre ajouté à la solution de nitrate d'ammonium, chacun de ces constituants ayant une concentration en métal de 1 gramme par litre.

Ces sels sont ajoutés en quantités très réduites de manière à ce que leur concentration total dans la solution de nitrate d'ammoniaque reste inférieure à 10 grammes/litre.

La composition de la solution est choisie de façon à présenter la meilleure réactivité vis à vis de la température d'oxydation des matières charbonneuses.

Exemple : Utilisation du procédé selon l'invention sur un bus équipé d'un moteur diesel de 10 litres de cylindré fonctionnant en utilisation urbaine.

La pression de référence Pr, correspondant au degré maximal de colmatage du filtre, auquel la régénération doit s'effectuer, est fixée à 200 mbars.

Pendant la phase démarrage, dès la mise en marche du moteur, une injection de la solution de nitrate d'ammonium a été programmée durant 3 minutes correspondant à une injection de 150 cm3 de la solution de nitrate d'ammonium, qui est une quantité suffisante pour mouiller et imprégner toutes les particules piégées sur le filtre.

La monté en température des gaz d'échappement entraîne d'abord la vaporisation de l'eau contenue dans la solution et une cristallisation du nitrate d'ammonium. Il s'ensuit une dispersion des cristaux de nitrate d'ammonium formés. Ces derniers entrent ensuite en fusion à une température supérieure à 165 °C et se

transforment en un liquide très fluide qui présente une excellente mouillabilité avec les particules de carbone retenues sur le filtre. il se forme alors une pâte homogène de particules de carbone et de nitrate d'ammonium.

Cette pâte homogène s'enflamme d'elle-mme au-dessus de 210 °C, qui correspond à la température de décomposition du nitrate d'ammonium, provoquant la combustion, de proche en proche, d'environ 90 % des particules de carbone retenues sur le filtre.