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Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR RETREADING A TYRE CASING USING DEPRESSION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/097375
Kind Code:
A1
Abstract:
In the method for retreading a tyre casing (2) - an internal volume of a casing carcass (4) is placed under depression, - a closed vulcanized tread (6) in the form of an annulus is supplied, and - the tread is placed on the carcass.

Inventors:
MERINO LOPEZ JOSÉ (FR)
ASTIER CÉDRIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/053416
Publication Date:
July 02, 2015
Filing Date:
December 18, 2014
Export Citation:
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Assignee:
MICHELIN & CIE (FR)
MICHELIN RECH TECH (CH)
MERINO LOPEZ JOSÉ (FR)
ASTIER CÉDRIC (FR)
International Classes:
B29D30/56
Foreign References:
US1707014A1929-03-26
US3970493A1976-07-20
US20070063576A12007-03-22
US3614969A1971-10-26
US2957677A1960-10-25
US3315319A1967-04-25
FR2988644A12013-10-04
US20110056603A12011-03-10
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
POTDEVIN, Emmanuel (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de rechapage d'une enveloppe (2) de pneumatique, caractérisé en ce que :

- on met sous dépression un volume interne d'une carcasse (4) d'enveloppe,

- on apporte une bande de roulement vulcanisée (6) en anneau fermé, et

- on pose la bande de roulement sur la carcasse,

la carcasse et/ou la bande de roulement portant une couche de liaison thermofusible ou thermoplastique (10).

2. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel, préalablement à la mise sous dépression du volume interne de la carcasse, on monte cette dernière sur une jante (16).

3. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel on réalise la dépression en abaissant une pression dans le volume interne de 0,5.105 Pa au moins, et de préférence de 0,8.105 Pa au moins.

4. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel on génère des lobes (12) sur la carcasse.

5. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel on applique une pression en au moins un point d'une face externe de la carcasse.

6. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel on applique la pression au moyen d'un organe et on ôte l'organe avant l'étape de pose.

7. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la bande de roulement présente une rigidité longitudinale supérieure à 1 GPa.

8. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel on chauffe la couche de liaison.

9. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la couche de liaison comprend un élastomère thermoplastique.

10. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, après la pose de la bande de roulement sur la carcasse, on gonfle cette dernière.

Description:
Procédé de rechapage d'une enveloppe de pneumatique par dépression L'invention concerne le rechapage des pneumatiques.

L'opération de rechapage consiste classiquement à éliminer la bande de roulement usée d'une enveloppe de pneumatique pour la remplacer par une bande de roulement neuve. A cette fin, il est connu de doter le pneumatique d'une couche de liaison en matériau thermofusible liant la bande de roulement à la carcasse. En vue du rechapage, on chauffe la couche de liaison qui se ramollit, ce qui permet d'ôter facilement la bande de roulement. On pose ensuite une bande de roulement compatible avec une utilisation sur une roue. On chauffe ensuite cette couche jusqu'à une température prédéterminée caractéristique du matériau de façon à la ramollir, puis on laisse refroidir. En refroidissant, la couche assure l'adhérence de la bande à la carcasse.

Dans le cas où la bande de roulement est fermée en anneau, il est nécessaire de déformer la bande de roulement ou la carcasse avant de pouvoir poser la bande sur la carcasse, étant donné que ces deux pièces présentent des rayons quasiment égaux.

A cette fin, il est connu d'étirer une telle bande de roulement afin d'augmenter son rayon. Cependant, une telle méthode n'est pas envisageable si la bande de roulement comprend des armatures de renfort qui la rendent pratiquement inextensible.

Il est aussi connu de collapser la carcasse avec l'aide de bras mécaniques qui s'appuient sur la surface externe de celle-ci et exercent une force radiale vers le centre du pneumatique. Dans le cas de l'utilisation d'une couche thermofusible, cette action peut endommager la couche, en particulier lors de l'extraction des bras une fois la bande de roulement posée sur la carcasse.

L'invention a pour but d'améliorer la pose de la bande de roulement.

A cet effet, on prévoit selon l'invention un procédé de rechapage d'une enveloppe de pneumatique, dans lequel :

- on met sous dépression un volume interne d'une carcasse d'enveloppe,

- on apporte une bande de roulement vulcanisée en anneau fermé, et

- on pose la bande de roulement sur la carcasse,

la carcasse et/ou la bande de roulement portant une couche de liaison thermofusible ou thermoplastique.

Ainsi, on réduit de rayon de la carcasse au lieu d'augmenter celui de la bande de roulement, ce qui permet de s'affranchir de l'inextensibilité de cette dernière, même si la carcasse comprend des armatures de renfort.

Dans un mode de réalisation, préalablement à la mise sous dépression du volume interne de la carcasse, on monte cette dernière sur une jante. Une telle installation permet ainsi de faciliter la mise sous dépression du volume interne de la carcasse.

Avantageusement, on réalise la dépression en abaissant une pression dans le volume interne de 0,5.10 5 Pa au moins, et de préférence de 0,8.10 5 Pa au moins.

Selon un mode de réalisation, on génère des lobes sur la carcasse.

Ainsi, de tels lobes permettent de réduire considérablement le rayon de la carcasse et de faciliter davantage la pose de la bande de roulement.

Avantageusement, on applique une pression en au moins un point d'une face externe de la carcasse.

De préférence, on applique la pression au moyen d'un organe et on ôte l'organe avant l'étape de pose.

On évite ainsi d'endommager l'enveloppe lorsqu'on retire l'organe.

Selon la nature du matériau qui constitue la carcasse, la formation des lobes peut se faire naturellement lors de la mise sous dépression du volume interne de la carcasse, sans action extérieure. Dans d'autres cas, il est nécessaire pour cela d'appliquer une pression extérieure en un ou plusieurs points de la carcasse.

Selon un mode de réalisation, la bande de roulement présente une rigidité longitudinale supérieure à 1 Gpa.

La bande de roulement a ainsi un rôle de frettage mécanique lors du roulage.

Avantageusement, on chauffe la couche de liaison.

Ainsi, en effectuant le chauffage avant de poser la bande de roulement, la couche de liaison se trouve à l'état pâteux au moment de la pose.

De préférence, la couche de liaison comprend un élastomère thermoplastique.

Selon un mode de réalisation, après la pose de la bande de roulement sur la carcasse, on gonfle cette dernière.

La carcasse reprend alors sa forme d'origine et vient se plaquer contre la bande de roulement. La couche de liaison est à ce moment là fermement plaquée et mise en pression entre ces deux pièces. En refroidissant à une température inférieure à sa température de fusion, elle crée l'adhésion de la bande de roulement à la carcasse. L'enveloppe de pneumatique est alors prête à être montée sur une roue.

On prévoit également une enveloppe de pneumatique qui a fait l'objet d'un procédé de rechapage selon l'invention.

Nous allons maintenant présenter un mode de réalisation de l'invention à l'appui des dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue en coupe radiale d'une enveloppe de pneumatique faisant l'objet d'un procédé selon un mode de réalisation de l'invention ;

- les figures 2 et 3 sont respectivement des vues en coupe radiale et longitudinale du positionnement la bande de roulement par rapport à la carcasse alors que cette dernière est sous dépression ; et

- la figure 4 est une vue en coupe axiale de l'enveloppe de la figure 1 et d'un dispositif de mise sous dépression.

Nous allons décrire un mode de mise en œuvre de l'invention, qui consiste à rechaper une enveloppe de pneumatique de roue.

Préalablement à cette mise en œuvre, on dispose d'une enveloppe de pneumatique comprenant une carcasse et une bande de roulement. Lorsque cette dernière est usagée, il est nécessaire de l'ôter avant d'installer une bande de roulement neuve. Dans le cas où l'enveloppe est dotée d'une couche de liaison comprenant un matériau thermofusible ou thermoplastique, on chauffe la couche jusqu'à son ramolissement, qui perd ainsi son pouvoir d'adhérence. On peut alors agripper la bande et la séparer intégralement du reste de l'enveloppe par pelage.

La carcasse nue fait ensuite l'objet du procédé de rechapage.

Pour cela, en référence à la figure 1 , on monte la carcasse 4 de l'enveloppe 2 de pneumatique sur une jante 16. Une surface externe de la carcasse suit alors un contour circulaire torique 20.

On utilise ensuite un dispositif 18 illustré en figure 4, par exemple une pompe à vide venturi, pour créer une dépression dans un volume interne de la carcasse. Selon la composition de cette dernière, en particulier le nombre et la nature des renforts éventuels qu'elle comprend et son épaisseur, des lobes 12 peuvent se former naturellement sur la carcasse. Le nombre de lobes ainsi formés varie en fonction des paramètres géométriques de la carcasse et de sa composition. Cependant, s'ils n'apparaissent pas naturellement, on applique manuellement une pression localement en au moins un point de la carcasse afin de forcer leur formation. On peut observer la présence de cinq lobes sur la figure 1. A titre d'exemple, avec une carcasse formée par les nappes suivantes :

- une nappe carcasse munie de renforts à 90° en textile, en particulier du nylon, de la rayonne, du polyester ou du polyéthylène téréphtalate (PET),

- une nappe munie de renforts en acier avec un angle compris entre 20 et 50°, et

- une nappe munie de renforts à 0° en nylon, rayonne, PET, métal ou aramide, et de dimensions 115/85 R12, on obtient la formation naturelle de six lobes. Il n'y a ainsi pas besoin d'appliquer une pression externe sur la carcasse pour induire leur formation. En revanche, avec une carcasse comprenant non pas une mais deux nappes munies de renforts en acier à angle en plus des deux autres nappes décrites ci-dessus, les lobes 12 ne se forment pas naturellement et l'application d'une pression externe vers le centre de la carcasse est nécessaire. Une fois que les lobes sont formés, la surface externe de la carcasse suit un nouveau contour 22 ayant une forme générale en étoile.

On apporte alors une bande de roulement vulcanisée 6, en anneau fermé, dotée d'une couche de liaison 10 sur une face interne et qui peut avoir un rayon légèrement inférieur à celui de la carcasse. En l'espèce, il s'agit d'une couche réalisée dans un matériau thermofusible connu en lui-même.

Par matériau thermofusible, on comprend un matériau apte à se ramollir lorsqu'il est chauffé pour le porter à une température prédéterminée caractéristique du matériau, dite température de ramollissement. Par exemple, un tel matériau peut être choisi parmi les élastomères thermoplastiques tels que le SBS (styrène-butadiène-styrène) ou le SIS (styrène-isoprène-styrène). Pour les besoins de l'invention, on se réfère à un matériau thermofusible capable de ramollir à une température comprise entre 140°C et 200°C.

On chauffe cette couche de liaison à une température suffisante de manière à ce qu'elle se trouve dans un état pâteux. Le chauffage peut par exemple se faire par rayonnement infrarouge.

On pose alors la bande de roulement sur la carcasse en la saisissant par sa face externe. On comprend bien que la mise sous dépression de la carcasse et les lobes formés réduisent considérablement la taille de la carcasse, comme l'indiquent les contours 20 et 22, et donc qu'on a pas besoin de trop étirer la bande de roulement, qui peut ainsi comporter des renforts ayant une rigidité supérieure à 70 MPa.

En revanche, du fait de la forme de la carcasse sous dépression, la bande de roulement subit des déformations lorsqu'elle est placée sur celle-ci. En référence à la figure 2 montrant l'enveloppe de côté, on remarque que la bande se déforme vers l'intérieur de l'enveloppe, sa surface externe suivant un contour 24 différent du contour 26 qu'elle adopterait si la carcasse avait sa forme initiale. En référence à la figure 3 qui montre une section axiale partielle de l'enveloppe, on observe que les flancs de la bande de roulement se déforment vers l'extérieur de l'enveloppe mais uniquement au niveau des zones épaules, sa surface externe suivant un contour 28 différent du contour 30 qu'elle adopterait si la carcasse avait sa forme initiale.

Suite au positionnement de la bande de roulement sur la carcasse, on gonfle cette dernière pour réaliser l'assemblage de l'enveloppe. La couche de la liaison, toujours à l'état pâteux, est alors fermement plaquée et pressée entre la carcasse et la bande de roulement. On la laisse alors refroidir à une température inférieure à sa température de fusion, ce qui crée l'adhérence de l'ensemble. On retire ensuite l'enveloppe de la jante.

L'enveloppe peut alors être montée sur une roue.

Bien entendu, on pourra apporter à l'invention de nombreuses modifications sans sortir du cadre de celle-ci.

La couche de liaison peut comporter un matériau thermofusible autre qu'un élastomère thermoplastique.

La carcasse peut être dotée d'une couche de liaison thermofusible, à la place ou en supplément de celle que porte la bande de roulement.

La carcasse peut présenter une toute autre architecture et d'autres dimensions.

On peut former un autre nombre de lobes sur la carcasse lorsqu'elle est mise sous dépression.