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Title:
METHOD FOR SCREENING INTERFERING MOLECULES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/046508
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for screening interfering nucleic acids enhancing the expression or the activity of expressed gene sequences, said method comprising a step of introducing, into a cell, a hybrid nucleic acid molecule comprising: a first non-coding sequence intended to initiate translation; a second sequence complementary to the interfering nucleic acids to be screened; and, optionally, a third nucleotide sequence encoding at least one pre-determined peptide, said first sequence being modified such that the translation level of the at least one peptide is reduced by at least 10%.

Inventors:
BIENVENU FRÉDÉRIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/052572
Publication Date:
March 31, 2016
Filing Date:
September 28, 2015
Export Citation:
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Assignee:
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
UNIV MONTPELLIER (FR)
International Classes:
C12N15/63; C12N15/67; C12Q1/68
Domestic Patent References:
WO2006113246A22006-10-26
WO2005038054A12005-04-28
WO2006113246A22006-10-26
Foreign References:
US8252535B22012-08-28
Other References:
JON VOUTILA ET AL: "Gene Expression Profile Changes After Short-activating RNA-mediated Induction of Endogenous Pluripotency Factors in Human Mesenchymal Stem Cells", MOLECULAR THERAPY - NUCLEIC ACIDS, vol. 1, no. 8, 1 August 2012 (2012-08-01), pages e35, XP055128516, ISSN: 2162-2531, DOI: 10.1038/mtna.2012.20
LI LONG-CHENG ET AL: "Small dsRNAs induce transcriptional activation in human cells", PROCEEDINGS OF THE NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES, NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES, US, vol. 103, no. 46, 14 November 2006 (2006-11-14), pages 17337 - 17342, XP002589998, ISSN: 0027-8424, [retrieved on 20061103], DOI: 10.1073/PNAS.0607015103
JANOWSKI B A ET AL: "Activating gene expression in mammalian cells with promoter-targeted duplex RNAs", NATURE CHEMICAL BIOLOGY, NATURE PUB. GROUP, vol. 3, no. 3, 28 January 2007 (2007-01-28), pages 166 - 173, XP003026584, ISSN: 1552-4450, DOI: 10.1038/NCHEMBIO860
YANG BICHENG ET AL: "Induction of TRPV5 expression by small activating RNA targeting gene promoter as a novel approach to regulate cellular calcium transportation", LIFE SCIENCES, PERGAMON PRESS, OXFORD, GB, vol. 114, no. 2, 17 August 2014 (2014-08-17), pages 70 - 76, XP029063571, ISSN: 0024-3205, DOI: 10.1016/J.LFS.2014.08.007
YANG KAI ET AL: "Promoter-targeted double-stranded small RNAs activate PAWR gene expression in human cancer cells", INTERNATIONAL JOURNAL OF BIOCHEMISTRY AND CELL BIOLOGY, PERGAMON, GB, vol. 45, no. 7, 10 April 2013 (2013-04-10), pages 1338 - 1346, XP028562110, ISSN: 1357-2725, DOI: 10.1016/J.BIOCEL.2013.03.022
ROBERT F PLACE ET AL: "Formulation of Small Activating RNA Into Lipidoid Nanoparticles Inhibits Xenograft Prostate Tumor Growth by Inducing p21 Expression", MOLECULAR THERAPY - NUCLEIC ACIDS, vol. 1, no. 3, 1 March 2012 (2012-03-01), pages e15, XP055202856, ISSN: 2162-2531, DOI: 10.1038/mtna.2012.5
VOUTILA ET AL., MOLECULAR THERAPY, 1 August 2012 (2012-08-01)
Attorney, Agent or Firm:
MONNI, Richard (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de criblage d'acides nucléiques interférents augmentant :

- l'expression de gènes et/ou

- l'activité de gènes et/ou d'acides ribonucléiques transcrits desdits gènes, lesdits acides nucléiques interférents présentant au moins en partie une complémentarité de séquence avec ledit gène ou ledit ARN, et

ledit procédé comprenant une étape d'introduction, dans une cellule eucaryote, notamment apte à réaliser de l'interférence à ARN, d'une molécule d'acides nucléiques hybride comprenant :

- une première séquence non codante destinée à initier la traduction

- une seconde séquence au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents à cribler,

- une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ladite troisième séquence étant sous contrôle traductionnel en cis de la première séquence,

ladite première séquence étant modifiée, par substitution, délétion ou addition d'au moins un nucléotide, de sorte que le niveau de traduction dudit au moins un peptide est diminué d'au moins 10% par rapport au niveau de traduction dudit au moins un peptide sous contrôle de ladite première séquence dans sa version non modifiée, notamment optimale.

2. Procédé selon la revendication 1 , dans lequel la molécule d'acides nucléiques hybride comprend ladite première séquence positionnée amont de ladite troisième séquence.

3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la dite molécule d'acide nucléique est une molécule d'acides désoxyribonucléiques, notamment double brin, éventuellement contenu dans un vecteur, ou une molécule acides ribonucléiques, notamment simple brin.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak représentée, dans sa version non modifiée, par la séquence suivante :

5'- ssmRccA(T/U)GG -3' (SEQ ID NO : 1 )

où R représente un purine, s représente G ou C et m représente A/U ou C.

5. Procédé selon l'un quelconque des revendications 1 , 2 ou 3, dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak comprenant ou consistant en, dans sa version modifiée, l'une des séquences suivantes : SEQ ID NO : 4 ou SEQ ID NO : 5 6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ladite deuxième séquence comprend de 18 à 10000 nucléotides au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents.

7. Molécule d'acides nucléiques hybride comprenant :

- une première séquence non codante destinée à initier la traduction,

- une seconde séquence au moins en partie complémentaire d'au moins un acide nucléique interfèrent, et

- une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ladite troisième séquence étant sous contrôle traductionnel en cis de la première séquence,

ladite première séquence étant modifiée, par substitution, délétion ou addition d'au moins un nucléotide, de sorte que le niveau de traduction dudit au moins un peptide est diminuée d'au moins 10% par rapport au niveau de traduction dudit au moins un peptide sous contrôle de ladite première séquence dans sa version non modifiée, notamment optimale.

8. Molécule d'acides nucléiques hybride selon la revendication 7, ladite molécule d'acide nucléique étant choisie parmi les molécules de séquence suivante : SEQ ID NO : 116, SEQ ID NO : 117, SEQ ID NO : 118, SEQ ID NO : 119, SEQ ID NO : 120, SEQ ID NO : 121 , SEQ ID NO : 122, SEQ ID NO : 123, SEQ ID NO : 124, SEQ ID NO : 125, SEQ ID NO : 126, SEQ ID NO : 127 et SEQ ID NO : 128.

9. Cellule eucaryote comprenant au moins une molécule d'acides nucléiques hybride telle que définie à la revendication 7 ou la revendication 8.

10. Kit, comprenant :

- au moins une molécule d'acides nucléiques selon la revendication 7 ou la revendication 8, et

- au moins une cellule eucaryote et/ou des moyens de transformation d'une cellule eucaryote par ladite molécule d'acides nucléiques hybride.

11. Molécule d'acides nucléiques hybride intermédiaire comprenant : - une première séquence non codante destinée à initier la traduction, telle que définie dans la revendication 1 ,

- une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ladite troisième séquence étant sous contrôle traductionnel en cis de la première séquence, telle que définie dans la revendication 1 ,

et au moins un site de coupure par une enzyme de restriction, permettant l'insertion molécule d'acide nucléique ayant une séquence complémentaire d'un acide nucléique interfèrent,

ladite première séquence étant modifiée, par substitution, délétion ou addition d'au moins un nucléotide, de sorte que le niveau de traduction dudit au moins un peptide est diminuée d'au moins 10% par rapport au niveau de traduction dudit au moins un peptide sous contrôle de ladite première séquence dans sa version non modifiée, notamment optimale. 12. Utilisation d'au moins une molécule d'acide nucléique selon la revendication 7 ou la revendication 8, ou la revendication 11 , pour le criblage d'acides nucléiques interférents augmentant l'expression de gènes et/ou l'activité de gènes et/ou d'acides ribonucléiques transcrits desdits gènes.

Description:
Procédé de criblage de molécules interférentes

La présente invention concerne un procédé de criblage de molécules interférentes.

Le phénomène connu d'interférence à ARN (RNAi) est basé sur le fait que de petites molécules d'acides ribonucléiques peuvent interagir avec les ARN messagers. Un mécanisme complexe, contrôlé par de nombreuses enzymes, conduit à la dégradation des ARN messagers, inhibant ainsi l'expression des gènes codant lesdits ARN messagers et inhibant, par voie de conséquence, l'expression des protéines qui en découlent.

Parmi les petits ARN interférents, plusieurs espèces d'ARN ont été identifiées, notamment les micro-ARN, les ARN en épingle à cheveux, et sont capable d'inhiber l'expression de gènes, et donc des protéines qui en découle, par des mécanismes similaires.

Il est actuellement très largement admis de tester pour chacun des gènes d'intérêt pour lesquels une inhibition par interférence à ARN est recherchée, de tester individuellement chaque ARN interfèrent pour chacun des gènes envisagés. Un tel procédé est long et coûteux, puisqu'il est nécessaire de vérifier que chaque ARN interfèrent envisagé exerce bien son effet inhibiteur sur l'expression du gène cible. De plus, il est nécessaire de vérifier que chacun des ARN interférents considérés comme exerçant un effet inhibiteur approprié n'exerce pas par ailleurs un effet inhibiteur « parasite » en bloquant également l'expression d'un ou plusieurs autres gènes que celui qui est ciblé initialement.

Le brevet US8 252 535 décrit l'utilisation d'une séquence artificielle comprenant une séquence à cibler complémentaire de la séquence d'un ARN interfèrent connu. Ce procédé permet par ailleurs d'inhiber simultanément des ARN codant des gènes cibles différents. Toutefois un tel procédé demeure imparfait, et ne permet pas notamment de cribler efficacement des ARN interférents spécifiques d'une cible naturelle.

On connaît en outre de l'état de la technique des molécules d'acides nucléiques ayant un effet positif sur l'expression de gènes.

Par exemple Voutila et al, Molecular Therapy, 2012-08-01 décrit des siRNA utilisés pour activer les gènes impliqués dans la pluripotence cellulaire. La demande WO2006113246A2 décrit des sRNA activateurs de l'expression de gènes, notamment en se fixant sur des régions promotrices, Toutefois, ces molécules ont pour effet de cibler des séquences régulatrices mais ne ciblent pas spécifiquement les séquences codantes de gènes.

Aussi, l'invention a pour but de palier à ces inconvénients. Un des objets de l'invention est de fournir un procédé de criblage de molécules interférentes présentant une meilleures sensibilité.

Un autre objet de l'invention concerne un acide nucléique hybride permettant de mettre en œuvre un procédé de criblage de molécules interférentes, ce procédé étant plus sensible que ceux connus de l'état de la technique.

Encore un autre but de l'invention est de fournir les moyens permettant de mettre en œuvre facilement et efficacement le procédé susmentionné.

Aussi, l'invention concerne un procédé de criblage, notamment in vitro, d'acides nucléiques interférents augmentant :

- l'expression de gènes et/ou

- l'activité de gènes et/ou d'acides ribonucléiques ou ARN transcrits desdits gènes, lesdits acides nucléiques interférents présentant au moins en partie une complémentarité de séquence avec lesdits gènes ou lesdits ARN, et

ledit procédé comprenant une étape d'introduction, dans une cellule eucaryote, notamment apte à réaliser de l'interférence à ARN, d'une molécule d'acides nucléiques hybride comprenant :

- une première séquence non codante destinée à initier la traduction,

- une seconde séquence au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents à cribler, et

- une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ladite troisième séquence étant sous contrôle traductionnel en cis de la première séquence,

ladite première séquence étant modifiée, notamment par substitution ou délétion ou addition d'au moins un nucléotide, de sorte que le niveau de traduction dudit au moins un peptide est diminué d'au moins 10% par rapport au niveau de traduction dudit au moins un peptide sous contrôle de ladite première séquence dans sa version non modifiée, notamment optimale.

L'invention repose sur la constatation surprenante faite par les inventeurs qu'il est possible de cribler des molécules interférentes permettant d'augmenter l'expression des gènes lorsque ces dernières sont sélectionnées au moyen d'une molécule d'acides nucléiques possédant une séquence d'initiation de la traduction modifiée (non- optimale).

Aussi, les inventeurs ont identifié pour la première fois des ARN interférents possédant des propriétés opposées à celles largement décrites et admises dans l'état de a technique, à savoir les propriétés d'inhibition de l'expression connues des mécanismes d'interférence à ARN.

Dans l'invention, il est primordial de disposer d'une molécule d'acide nucléique qui comprend une première séquence d'initiation de la traduction qui ne soit pas naturelle, et qui diffère de ladite séquence telle qu'elle peut être retrouvée chez les eucaryotes sauvages (c'est-à-dire ne présentant pas de mutation au niveau de ladite séquence d'initiation de la traduction).

Dans l'invention, on entend par séquence d'initiation de la traduction la séquence d'acides nucléiques présente dans les gènes et dans les ARN messagers qui en découle, et qui entoure le codon d'initiation ATG. Cette séquence est plus communément appelée séquence Kozak.

Dans l'invention on entend par « optimale », le niveau de traduction maximum opérant pour un gène déterminé dans un type cellulaire donné et dans une condition de culture donnée. Le niveau optimal de traduction est le niveau maximum de production d'une protéine par un ARN sous la dépendance dudit site d'initiation de la traduction où a lieu le chargement du premier acide aminé importé par l'ARN de transfert initiateur Methionine. La cellule s'entend comme n'étant pas capable, à l'état naturel physiologique, de produire plus de protéine pour un ARN donné que son niveau optimal.

Dans l'invention, on entend par « augmentant l'expression de gènes » toutes modifications qui a pour conséquence d'obtenir une quantité de protéine, codée par ledit gène, plus élevée que la quantité de protéine obtenu sans modification. Aussi, en présence d'un acide nucléique interfèrent selon l'invention, le produit protéique d'un gène (ciblé par ledit acide nucléique interfèrent) sera plus abondant que le produit protéique du même gène en l'absence d'un acide nucléique interfèrent ciblant ledit gène, ou en présence d'un acide nucléique interfèrent ciblant un autre gène. Cette définition d'« augmentant l'expression de gènes » est une définition classique utilisée par l'homme du métier.

Aussi, même si le mécanisme moléculaire qui implique cette augmentation protéique est post transcriptionnelle (stabilisation de l'ARN, augmentation de la transcription), on parlera toujours d'augmentation d'expression génique.

Dans l'invention « augmentation de l'activité de gènes et/ou d'acides ribonucléiques ou ARN transcrits desdits gènes » correspond, comme indiqué ci-dessus, à l'un des mécanismes conduisant à l'augmentation de l'expression des gènes, c'est-à-dire à l'augmentation du produit protéique codé par ledit gène.

Dans l'invention on entend par molécules interférentes des molécules d'acide nucléique capables de réguler l'expression de gènes par interférence à ARN. Un des exemples de molécules interférentes couvertes par l'invention sont donc les petits ARN interférents (siRNA pour Small interfering RNA), les micros ARN (miRNA pour « micro RNA »), ou les petits ARN en épingle à cheveux (shRNA pour « short hairpin RNA »). Les siRNA sont de petits ARN double brin de 21 à 24 nucléotides. Les petits ARN interférents à l'état de double brin sont reconnus dans le cytoplasme de la cellule par un complexe protéique nommé complexe RISC (pour RNA induce silencing complex). Celui-ci s'active en libérant le brin complémentaire de l'ARN ou brin sens. Ce complexe activé va reconnaître son transcrit cible, un ARN messager, par complémentarité des bases nucléiques. Ce système de reconnaissance assure la haute spécificité de ce mécanisme. Une fois la cible liée, la protéine Argonaute, faisant partie du complexe RISC, peut couper le transcrit au niveau du site de reconnaissance. Ago peut donc agir comme une endonucléase. Les deux morceaux du transcrit clivé par Ago vont être rapidement dégradés via leurs extrémités par des exonucléases.

Les miRNA sont des ARN simple brins capable de former par appariement de base des structures double brins. Au cours de la formation du RISC il y a passage d'un miRNA double brin à un miRNA simple brin. Seul le brin spécifique de l'ARN messager cible du miRNA est conservé au sein du complexe. L'ARNm cible est alors chargé au sein du complexe RISC. Deux voies d'inhibition sont alors possibles, soit la dégradation de l'ARNm cible si le complexe contient la protéine Ago2, soit la répression de la traduction de ce dernier si le complexe contient la protéine Ago1 .

Les shRNA sont des ARN adoptant une structure en tige et boucle pouvant être impliqués dans le phénomène d'interférence par ARN. Après la prise en charge par le complexe RISC, le brin sens est dégradé. Le brin anti-sens dirige le complexe RISC vers les ARNm possédant une séquence complémentaire. Le mécanisme de dégradation est alors similaire à celui opéré par les siRNA.

Dans le cadre de l'invention, le mécanisme selon lequel certaines molécules interférentes sont capables d'augmenter l'expression de gènes n'est pas encore élucidé. Toutefois, les inventeurs ont montré, au moyen du procédé selon l'invention, que certaines molécules qui sont généralement réputée dans l'état de la technique comme inhibant la traduction d'ARN messagers, ou déstabilisant les ARN messagers sont en fait capables d'augmenter l'expression ou la stabilité desdits ARN messagers. Dans l'invention « lesdits acides nucléiques interférents présentant au moins en partie une complémentarité de séquence avec ledit gène ou ledit ARN » signifie que les acides nucléiques interférents à cribler sont préalablement sélectionnés d'une part pour être au moins en partie complémentaire de la séquence d'un gène, ou de l'ARN messager qu'il code, de sorte que le criblage soit spécifique. Par ailleurs, l'homme du métier comprendra que les acides nucléiques interférents ne peuvent être complètement complémentaires de la séquence du gène qu'ils ciblent, dans la mesure où ils ont une taille, en nombre de nucléotides, inférieure à celle du gène ciblé.

Dans l'invention, on entend par molécule d'acide nucléique hybride, une molécule d'acides nucléiques hybride qui est composée d'au moins deux fragments d'acides nucléiques qui ne sont pas adjacents dans la nature. Cette molécule hydride n'existe donc pas à l'état naturel.

Ladite molécule d'acide nucléique hybride, comme mentionné ci-dessus, comprend au moins trois séquences :

- une première séquence non codante destinée à initier la traduction, ou plus communément appelée séquence d'initiation de la traduction. Cette séquence est modifiée, c'est-à-dire qu'elle présente au moins un nucléotide différent par rapport à la même séquence observée dans la population générale,

- une deuxième séquence au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents à cribler, qui correspond à la séquence cible de l'acide ou des acides nucléiques interférents, et

- une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ce peptide pouvant correspondre à une étiquette immunogène, ou tag, ou encore à une protéine fonctionnelle présentant une activité enzymatique ou à une protéine présentant des propriétés luminescentes ou fluorescentes.

Dans l'invention, il est possible que la deuxième séquence soit contenue dans la troisième séquence. Cela signifie que la troisième séquence qui code ledit au moins un peptide déterminé comporte une partie de sa séquence qui est au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents à cribler. Cela peut signifier d'une part que la deuxième séquence correspond à une partie de la troisième séquence toutes deux codant une partie du peptide déterminé, ou d'autre part que le peptide déterminé est « hybride », c'est-à-dire qu'il est codé par une séquence dans laquelle une séquence exogène (la deuxième séquence) a été introduite. Dans ce second cas, le peptide déterminé comportera une partie de sa séquence d'acide nucléique qui n'est pas naturellement comprise dans la séquence dudit peptide déterminé.

Dans l'invention, il est également possible que la deuxième et la troisième séquence soient identiques. C'est le cas notamment lorsque la séquence codant le peptide déterminé est également intégralement en partie complémentaire, ou complètement complémentaire, des acides nucléiques interférents à cribler. C'est le cas notamment de la séquence codant l'étiquette FLAG. S'il est recherché une molécule interférente augmentant l'expression de l'étiquette, la séquence d'acides nucléiques codant l'étiquette FLAG est placée en aval de la première séquence et la molécule d'acide nucléique hybride est alors composée de trois séquences (qui en fait n'en représentent que deux), la deuxième et la troisième étant complètement confondues, ou identiques. Dans la molécule d'acides nucléiques hybride, il existe un contrôle fonctionnel de la troisième séquence par la première séquence, ce contrôle étant exercé en cis ce qui signifie que le contrôle se fait lorsque les deux séquences sont portées par la même molécule.

La première séquence de la molécule hybride est modifiée de sorte que la traduction dudit au moins un peptide est diminuée d'au moins 10% par rapport au niveau de traduction dudit au moins un peptide sous contrôle de ladite première séquence dans sa version non modifiée, notamment optimale. En d'autres termes, en l'absence d'acides nucléiques interférents, une cellule eucaryote comprenant une molécule d'acides nucléiques hybride ne présentant pas de première séquence modifiée exprimera au moins 10% plus de peptide déterminé (codé par la troisième séquence) que la même cellule eucaryote comprenant une molécule d'acides nucléiques hybride présentant ladite première séquence modifiée.

Afin de permettre une interaction entre la molécule d'acides nucléiques hybrides et les acides nucléiques interférents à cribler, il est nécessaire que les séquences des acides nucléiques interférents et la seconde séquence de la molécule d'acide nucléique hydride soient au moins en partie complémentaire, selon la complémentarité des bases A-T/A-U et G-C, bien connue de l'homme du métier.

Dans l'invention on entend par « au moins en partie complémentaire » le fait que la grande majorité de nucléotides qui composent les acides nucléiques interférents à cribler soient complémentaires des nucléotides qui définissent la deuxième séquence de la molécule d'acides nucléiques hybride. En particulier, il est avantageux que les nucléotides des acides nucléiques interférents à cribler et ceux qui composent la deuxième séquence de la molécule d'acides nucléique hybride soient complémentaires à plus de 90%, avantageusement plus de 95%, notamment plus de 99% en particulier 100%, ou en d'autres termes que les deux molécules présentent moins de 10%, avantageusement moins de 5%, notamment moins de 1 %, en particulier 0% de mésappariements. Lorsque la deuxième séquence de la molécule d'acides nucléique interférents est composée d'environ 20 nucléotides, il est particulièrement avantageux que la complémentarité soit totale.

L'invention repose en effet sur cette constatation surprenante faite par les inventeurs selon laquelle une modification de la séquence d'initiation de la traduction permet une expression plus faible du peptide déterminé, qui sert de marqueur, et donc permet de visualiser de manière plus précise la variation d'expression, notamment l'augmentation d'expression, lorsque l'efficacité d'un acide nucléique interfèrent est testée.

Le procédé selon l'invention comprend avantageusement les étapes suivantes :

- Une première étape qui consiste en la transformation de cellules eucaryotes aptes à réaliser de l'interférence à ARN, par des techniques bien connues de l'état de la technique de transfection, d'une molécule d'acides nucléiques hybride. Il peut s'agir notamment d'électroporation, de transformation au phosphate de calcium, de lipofection, d'infection virale, ou encore de nucléofection. Ces exemples de transformation de cellules eucaryotes sont donnés à titre indicatif, et ne sauraient limiter la portée de l'invention.

Une fois transformées, transitoirement ou de manière stable, les cellules susmentionnées sont prêtes à être utilisées pour le criblage des acides nucléiques interférents. Il peut être avantageux de disposer de cellules transformées de manière stable (c'est-à-dire de cellules ayant intégré dans leur génome ladite molécule d'acides nucléiques hybride) afin de pouvoir, par simple culture cellulaire, utiliser toujours la même cellule transformée.

- Dans une seconde étape, la cellule ou les cellules transformées à l'étape précédente sont une nouvelle fois transformées par des moyens conventionnels bien connus de l'homme du métier, afin d'introduire dans lesdites cellules lesdits acides nucléiques interférents à cribler.

- Les cellules ainsi transformées avec d'une part la molécule d'acides nucléiques hybride et une population d'un acide nucléique interfèrent à cribler sont mises en culture, dans une troisième étape, afin de permettre la mise en œuvre du processus d'interférence à ARN, pendant un temps déterminé que l'homme du métier, avec ses connaissances générales de l'interférence à ARN peut facilement déterminer selon le type de cellule utilisé.

- A l'issue dudit temps déterminé, les cellules sont alors, dans une quatrième étape, analysées afin de mesurer le taux d'expression, c'est-à-dire la présence, l'absence ou la quantité dudit peptide déterminé codé par ladite molécule d'acides nucléiques hybrides. Cette présence, absence ou quantité de peptide déterminé est évaluée en comparaison avec la quantité dudit même peptide déterminé exprimé par lesdites cellules transformées avec ladite molécule d'acide nucléiques hybride, mais qui n'a pas été transformée avec des acides nucléiques interférents à cribler, ou qui a été transfectée avec des acides nucléiques interférents qui n'ont pas de cible (c'est-à-dire de séquences complémentaires) dans la molécule d'acides nucléiques hybrides.

Si la quantité de peptide déterminé dans les cellules transformées avec un acide nucléique interfèrent est inférieure ou égale ou supérieure à moins de 10% à la quantité du peptide dans les cellules qui n'ont été transformées avec aucun acide nucléique interfèrent, ou qui ont été transfectées avec des acides nucléiques interférents qui n'ont pas de cible (c'est-à-dire de séquences complémentaires) dans la molécule d'acides nucléiques hybrides, ledit acide nucléique interfèrent ne sera pas retenu. Si par contre la quantité de peptide déterminé dans les cellules transformées avec un acide nucléique interfèrent est supérieure d'au moins 10 % à la quantité du peptide dans les cellules qui n'ont été transformées avec aucun acide nucléique interfèrent, ou qui a été transfectée avec des acides nucléiques interférents qui n'ont pas de cible (c'est-à-dire de séquences complémentaires) dans la molécule d'acides nucléiques hybrides, alors ledit acide nucléique interfèrent sera retenu, car il exerce un effet activateur de l'expression ou de l'activité du gène qu'il cible.

Afin de mesurer la différence du niveau d'expression d'au moins 10%, il est possible d'utiliser des techniques conventionnelles d'immunodétection capables de détecter de manière quantitative les rayonnements lumineux émis par une détection par chimioluminescence ou par fluorescence.

Par exemple, il est possible de réaliser soit un immunomarquage du peptide d'intérêt par la technique de western blot, et de mesurer sa quantité par chimioluminescence. De la même manière si l'anticorps dirigé contre le peptide est couplé à un marqueur fluorescent, il est possible de mesurer sa quantité en mesurant le rayonnement fluorescent émis après excitation à la longueur d'onde appropriée.

Lorsque le peptide est lui-même doté de propriétés autofluorescentes, il est possible de mesurer sa quantité directement à partir des cellules vivantes, notamment par cytométrie de flux.

II peut également être avantageux que la molécule d'acide nucléique hybride, par l'intermédiaire de la troisième séquence code au moins deux peptides qui sont susceptibles de réaliser un transfert d'énergie entre molécules fluorescentes ou FRET. Dans ce cas particulier où la troisième séquence code au moins deux peptides susceptibles de réaliser du FRET, il est possible de mesurer la quantité de peptide exprimé, et donc l'effet de l'acide nucléique interfèrent, directement sur les cellules vivantes transformées avec la molécule d'acides nucléiques hybride transformée ou non par un acide nucléique interfèrent en mesurant l'émission de fluorescence résultat du transfert d'énergie.

En résumé, le procédé selon l'invention est un procédé de criblage d'acides nucléiques interférents augmentant :

- l'expression de gènes et/ou

- l'activité de gènes et/ou d'acides ribonucléiques transcrits desdits gènes, lesdits acides nucléiques interférents présentant au moins en partie une complémentarité de séquence avec ledit gène ou ledit ARN,

ledit procédé comprenant

1 - une étape d'introduction, dans une cellule eucaryote, notamment apte à réaliser de l'interférence à ARN, d'une molécule d'acides nucléiques hybride comprenant : - une première séquence non codante destinée à initier la traduction,

- une seconde séquence au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents à cribler, et

- une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ladite troisième séquence étant sous contrôle traductionnel en cis de la première séquence,

ladite première séquence étant modifiée, par substitution, délétion ou addition d'au moins un nucléotide, de sorte que le niveau de traduction dudit au moins un peptide est diminué d'au moins 10% par rapport au niveau de traduction dudit au moins un peptide sous contrôle de ladite première séquence dans sa version non modifiée, notamment optimale,

2- une étape d'introduction dans la cellule eucaryote obtenue à l'étape précédente d'un acide nucléique interfèrent, et

3- une étape de mesure de l'expression dudit au moins un peptide.

Ce procédé permet de conclure que si le niveau d'expression dudit au moins un peptide est supérieur de 10% au niveau d'expression dudit peptide exprimé par une cellule eucaryote obtenue à l'étape 1 , mais qui n'est transformé avec aucun acide nucléique interfèrent, ou un acide nucléique interfèrent ne présentant aucune complémentarité de séquence avec la deuxième séquence de ladite molécule d'acides nucléiques hybride, l'acide nucléique interfèrent qui a permis cette augmentation d'expression de plus de 10% est un acide nucléique interfèrent d'intérêt selon l'invention.

Dans le cas contraire, l'acide nucléique interférant testé n'est pas conservé car il ne présente pas les propriétés d'augmentation de l'expression ou de l'activité du gène ciblé.

Il est à noter que dans l'invention, la molécule d'acides nucléiques hybride peut être soit un acide ribonucléique (ARN), soit un acide désoxyribonucléique simple ou double brin (ADN simple brin ou ADN double brin). Avantageusement, la molécule d'acides nucléiques hybride est une molécule d'acide désoxyribonucléique.

Avantageusement, l'invention concerne le procédé susmentionné, dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak d'initiation de la traduction en aval soit d'un site d'entrée interne des ribosomes ou 1RES, ou soit d'une coiffe ARN (5'CAP). L'initiation de la traduction a lieu grâce à la présence d'une séquence Kozak. Toutefois, afin de permettre l'initiation de la traduction, il est nécessaire que les ribosomes et toute la machinerie de traduction soient « chargés » sur l'ARN messager. Un tel « chargement » est opéré à l'aide soit d'une coiffe ARN (5'CAP) soit à l'aide d'une séquence interne d'entrée des ribosomes ou 1RES. Ces séquences (5'CAP/IRES) ont également la capacité de stabiliser les ARN messagers sur lesquels ils sont chargés, voire même d'exporter les ARN messagers vers leurs sites de traduction.

La coiffe ARN (5'CAP) est un nucléotide modifié que l'on trouve à l'extrémité 5' des ARN messagers dans les cellules eucaryotes. C'est une modification post- transcriptionnelle qui est introduite par l'action successive de plusieurs enzymes localisées dans le noyau. La coiffe se compose d'une guanosine méthylée en position N7, reliée au premier nucléotide de l'ARN messager transcrit par une liaison 5'-5' triphosphate.

Les 1RES permettent le recrutement direct des ribosomes au niveau du codon initiateur, indépendamment de la présence de la coiffe et du mécanisme de balayage. Les 1RES sont des régions structurées de l'ARNm qui interagissent directement avec le ribosome ou avec les facteurs d'initiation de la traduction.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne le procédé défini ci- dessus, dans lequel la molécule d'acide nucléique comprend ladite première séquence positionnée en amont, ou en position 5', de ladite troisième séquence.

Afin de coordonner la régulation en cis de la troisième séquence, il est avantageux que la première séquence de la molécule d'acides nucléiques hybride soit positionnée en amont de la troisième séquence codant le peptide déterminé. Les premières et troisièmes séquences peuvent être ainsi liées directement, ou adjacentes, mais peuvent également être séparées par une autre séquence qu'il s'agisse de la deuxième séquence ou de tout autre séquence.

Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'invention concerne le procédé susmentionné, dans lequel ladite deuxième séquence est positionnée,

- soit en 5' de ladite première séquence,

- soit en 3' de ladite première séquence et en 5' de ladite troisième séquence,

- soit en 3' de ladite troisième séquence,

- soit comprise dans la troisième séquence.

Les différentes possibilités d'ordonnancement des séquences de la molécule d'acides nucléiques hybrides sont illustrées par la Figure 1 .

Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'invention concerne le procédé tel que défini ci-dessus, dans laquelle la dite molécule d'acide nucléique est une molécule d'acides désoxyribonucléiques, notamment double brin, éventuellement contenu dans un vecteur, ou une molécule d'acides ribonucléiques, notamment simple brin.

Comme cela a été mentionné précédemment, la molécule d'acides nucléiques hybride est introduite dans une cellule eucaryote. Cette molécule d'acides nucléiques hybride peut être introduite sous différentes formes dans la dite cellule eucaryote, à savoir :

- sous la forme d'un acide ribonucléique ou ARN simple brin, qui sera pris en charge par la machinerie de traduction de la cellule eucaryote pour traduire ledit au moins un peptide déterminé codé par ladite troisième séquence,

- sous la forme d'un acide désoxyribonucléique ou ADN, en particulier double brin, qui devra alors être transcrit en ARN par la machinerie cellulaire de la cellule eucaryote, puis traduit, dans ce cas il sera important que la molécule d'acides nucléique hybride comprenne, outre les trois séquences susmentionnées, une séquence permettant la transcription d'un ARN,

- sous la forme d'un vecteur ADN comprenant ladite séquence d'acides nucléiques hybride, ce vecteur comprenant des moyens permettant la transcription de la molécule d'acides nucléiques hybride, notamment un promoteur et accessoirement une séquence augmentant la transcription (enhancer). Le vecteur peut alors être un vecteur circulaire, et pouvant comprendre une origine de réplication eucaryote ou virale afin qu'il puisse se répliquer de manière autonome, ou un vecteur linéarisé afin de stimuler son intégration dans la cellule eucaryote. Il est par ailleurs avantageux que ledit vecteur comprenne une ou plusieurs séquences codant des protéines permettant de sélectionner les cellules qui ont intégré dans leur génome ledit vecteur, par exemple, et sans être limitatif,

des séquences codant des peptides permettant la résistance à certains antibiotique, comme la puromycine, la néomycine/G148, la blasticidine, ou encore la zéocine,

des séquences codants des protéines auto fluorescentes comme la protéine fluorescente verte et ses dérivés, ou

des séquences codant des protéines exerçant une sélection négative sur les cellules qui l'expriment, comme par exemple la thymidine kinase.

Encore plus avantageusement, l'invention concerne le procédé susmentionné, dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak représentée, dans sa version non modifiée, par la séquence suivante :

5'- ssmRccA(T/U)GG -3' (SEQ ID NO : 1 )

où R représente un purine, s représente G ou C et m représente A/U ou C.

Il s'agit de cette séquence SEQ ID NO : 1 qui correspond à la première séquence de la molécule d'acides nucléiques hybride qui doit être modifiée par suppression, ou délétion ou insertion d'au moins un nucléotide.

Dans encore un autre mode de réalisation, l'invention concerne un procédé tel que défini ci-dessus, dans lequel

- lorsque la molécule d'acides nucléiques hybride est une molécule d'acides désoxyribonucléiques, notamment double brin, ladite première séquence dans sa version non modifiée, est représentée par la séquence suivante : 5'- ssmRccATGG -3' (SEQ ID NO : 2), ou

- lorsque la molécule d'acides nucléiques hybride est une molécule d'acides ribonucléiques, notamment simple brin, ladite première séquence dans sa version non modifiée, est représentée par la séquence suivante : 5'- ssmRccAUGG -3' (SEQ ID NO : 3).

Aussi, la séquence SEQ ID NO : 2 couvre les différentes séquences suivantes :

5'-GGCGCCATGG-3' (SEQ ID NO: 4),

5'-GGCACCATGG-3' (SEQ ID NO: 5),

5'-GGAGCCATGG-3' (SEQ ID NO: 6),

5'-GGAACCATGG-3' (SEQ ID NO: 7),

5'-GCCGCCATGG-3' (SEQ ID NO: 8),

5'-GCCACCATGG-3' (SEQ ID NO: 9),

5'-GCAGCCATGG-3' (SEQ ID NO: 10),

5'-GCAACCATGG-3' (SEQ ID NO: 11 ),

5'-CGCGCCATGG-3' (SEQ ID NO: 12),

5'-CGCACCATGG-3' (SEQ ID NO: 13),

5'-CGAGCCATGG-3' (SEQ ID NO: 14),

5'-CGAACCATGG-3' (SEQ ID NO: 15),

5'-CCCGCCATGG-3' (SEQ ID NO: 16),

5'-CCCACCATGG-3' (SEQ ID NO: 17),

5'-CCAGCCATGG-3' (SEQ ID NO: 18), et

5'-CCAACCATGG-3' (SEQ ID NO: 19).

De la même manière, la séquence SEQ ID NO : 3 couvre les différentes séquences suivantes :

5'-GGCGCCAUGG-3' (SEQ ID NO: 20),

5'-GGCACCAUGG-3' (SEQ ID NO: 21 ),

5'-GGAGCCAUGG-3' (SEQ ID NO: 22),

5'-GGAACCAUGG-3' (SEQ ID NO: 23),

5'-GCCGCCAUGG-3' (SEQ ID NO: 24),

5'-GCCACCAUGG-3' (SEQ ID NO: 25),

5'-GCAGCCAUGG-3' (SEQ ID NO: 26),

5'-GCAACCAUGG-3' (SEQ ID NO: 27),

5'-CGCGCCAUGG-3' (SEQ ID NO: 28),

5'-CGCACCAUGG-3' (SEQ ID NO: 29),

5'-CGAGCCAUGG-3' (SEQ ID NO: 30), 5'-CGAACCAUGG-3' (SEQ ID NO: 31 ),

5'-CCCGCCAUGG-3' (SEQ ID NO: 32),

5'-CCCACCAUGG-3' (SEQ ID NO: 33),

5'-CCAGCCAUGG-3' (SEQ ID NO: 34), et

5'-CCAACCAUGG-3' (SEQ ID NO: 35).

Avantageusement, l'invention concerne le procédé susmentionné, dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak comprenant ou consistant en, dans sa version modifiée, l'une des séquences suivantes :

5'- SSMRCCA(T/U)Gt -3' (SEQ ID NO : 36), ou

5'- SSMRCCa(t/u)A(T/U)GG -3' (SEQ ID NO : 37).

Les inventeurs ont constaté de manière surprenante que l'insertion du doublet A(T/U) avant le codon initiateur de la traduction de la séquence Kozak, ou la substitution G->T, après le codon initiateur de la traduction de la séquence Kozak avait un effet sur l'efficacité de traduction de toute séquence sous contrôle de de ces séquences Kozak mutées.

Encore plus avantageusement, l'invention concerne le procédé susmentionné, dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak comprenant ou consistant en, dans sa version modifiée :

- lorsque la molécule d'acides nucléiques hybride est une molécule d'acides

désoxyribonucléiques, notamment double brin, l'une quelconque des séquences suivantes :

5'-GGCGCCATGt-3' (SEQ ID NO: 38),

5'-GGCACCATGt-3' (SEQ ID NO: 39),

5'-GGAGCCATGt-3' (SEQ ID NO: 40),

5'-GGAACCATGt-3' (SEQ ID NO: 41 ),

5'-GCCGCCATGt-3' (SEQ ID NO: 42),

5'-GCCACCATGt-3' (SEQ ID NO: 43),

5'-GCAGCCATGt-3' (SEQ ID NO: 44),

5'-GCAACCATGt-3' (SEQ ID NO: 45),

5'-CGCGCCATGt-3' (SEQ ID NO: 46),

5'-CGCACCATGt-3' (SEQ ID NO: 47),

5'-CGAGCCATGt-3' (SEQ ID NO: 48),

5'-CGAACCATGt-3' (SEQ ID NO: 49),

5'-CCCGCCATGt-3' (SEQ ID NO: 50),

5'-CCCACCATGt-3' (SEQ ID NO: 51 ),

5'-CCAGCCATGt-3' (SEQ ID NO: 52),

5'-CCAACCATGt-3' (SEQ ID NO: 53), 5'-GGCGCCATATGG-3' (SEQ ID NO: 54),

5'-GGCACCATATGG-3' (SEQ ID NO: 55),

5'-GGAGCCATATGG-3' (SEQ ID NO: 56),

5'-GGAACCATATGG-3' (SEQ ID NO: 57),

5'-GCCGCCATATGG-3' (SEQ ID NO: 58),

5'-GCCACCATATGG-3' (SEQ ID NO: 59),

5'-GCAGCCATATGG-3' (SEQ ID NO: 60),

5'-GCAACCATATGG-3' (SEQ ID NO: 61 ),

5'-CGCGCCATATGG-3' (SEQ ID NO: 62),

5'-CGCACCATATGG-3' (SEQ ID NO: 63),

5'-CGAGCCATATGG-3' (SEQ ID NO: 64),

5'-CGAACCATATGG-3' (SEQ ID NO: 65),

5'-CCCGCCATATGG-3' (SEQ ID NO: 66),

5'-CCCACCATATGG-3' (SEQ ID NO: 67),

5'-CCAGCCATATGG-3' (SEQ ID NO: 68), et

5'-CCAACCATATGG-3' (SEQ ID NO: 69),

et

lorsque la molécule d'acides nucléiques hybride est une molécule d'acides ribonucléiques, notamment simple brin, l'une quelconque des séquences

5'-GGCGCCAUGU-3' (SEQ ID NO: 70),

5'-GGCACCAUGU-3' (SEQ ID NO: 71 ),

5'-GGAGCCAUGU-3' (SEQ ID NO: 72),

5'-GGAACCAUGU-3' (SEQ ID NO: 73),

5'-GCCGCCAUGU-3' (SEQ ID NO: 74),

5'-GCCACCAUGU-3' (SEQ ID NO: 75),

5'-GCAGCCAUGU-3' (SEQ ID NO: 76),

5'-GCAACCAUGU-3' (SEQ ID NO: 77),

5'-CGCGCCAUGU-3' (SEQ ID NO: 78),

5'-CGCACCAUGU-3' (SEQ ID NO: 79),

5'-CGAGCCAUGU-3' (SEQ ID NO: 80),

5'-CGAACCAUGU-3' (SEQ ID NO: 81 ),

5'-CCCGCCAUGU-3' (SEQ ID NO: 82),

5'-CCCACCAUGU-3' (SEQ ID NO: 83),

5'-CCAGCCAUGU-3' (SEQ ID NO: 84),

5'-CCAACCAUGU-3' (SEQ ID NO: 85),

5'-GGCGCCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 86),

5'-GGCACCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 87), 5'-GGAGCCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 88),

5'-GGAACCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 89),

5'-GCCGCCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 90),

5'-GCCACCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 91 ),

5'-GCAGCCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 92),

5'-GCAACCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 93),

5'-CGCGCCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 94),

5'-CGCACCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 95),

5'-CGAGCCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 96),

5'-CGAACCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 97),

5'-CCCGCCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 98),

5'-CCCACCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 99),

5'-CCAGCCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 100), et

5'-CCAACCAUAUGG-3' (SEQ ID NO: 101 ).

Encore plus avantageusement, l'invention concerne le procédé susmentionné, dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak comprenant ou consistant en, dans sa version modifiée en l'une quelconque des séquences SEQ ID NO : 38 à 101 . Toujours plus avantageusement, l'invention concerne le procédé susmentionné, dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak comprenant ou consistant en, dans sa version modifiée en l'une quelconque des séquences : SEQ ID NO : 43, SEQ ID NO : 46, SEQ ID NO : 52, SEQ ID NO : 59, SEQ ID NO : 62, SEQ ID NO : 68, SEQ ID NO : 75, SEQ ID NO : 78, SEQ ID NO : 84, SEQ ID NO : 91 , SEQ ID NO : 94 et SEQ ID NO : 100.

L'invention concerne ainsi avantageusement un procédé de criblage d'acides nucléiques interférents augmentant :

- l'expression de gènes et/ou

- l'activité de gènes et/ou d'acides ribonucléiques transcrits desdits gènes, lesdits acides nucléiques interférents présentant au moins en partie une complémentarité de séquence avec ledit gène ou ledit ARN, et

ledit procédé comprenant une étape d'introduction, dans une cellule eucaryote, notamment apte à réaliser de l'interférence à ARN, d'une molécule d'acides nucléiques hybride comprenant :

- une première séquence non codante destinée à initier la traduction, ladite première séquence comprenant ou consistant en la séquence SEQ ID NO : 1 , ladite première séquence étant modifiée,

- une seconde séquence au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents à cribler, et - une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ladite troisième séquence étant sous contrôle traductionnel en cis de la première séquence,

ladite première séquence modifiée comprenant ou consistant en l'une quelconque des séquences SEQ ID NO : 38 à 101 , et notamment SEQ ID NO : 43, SEQ ID NO : 46, SEQ ID NO : 52, SEQ ID NO : 59, SEQ ID NO : 62, SEQ ID NO : 68, SEQ ID NO : 75, SEQ ID NO : 78, SEQ ID NO : 84, SEQ ID NO : 91 , SEQ ID NO : 94 et SEQ ID NO : 100.

Les définitions précédentes s'appliquent mutatis mutandis.

Ainsi, avantageusement l'invention concerne un procédé de criblage d'acides nucléiques interférents augmentant :

- l'expression de gènes et/ou

- l'activité de gènes et/ou d'acides ribonucléiques transcrits desdits gènes, lesdits acides nucléiques interférents présentant au moins en partie une complémentarité de séquence avec ledit gène ou ledit ARN, et

ledit procédé comprenant une étape d'introduction, dans une cellule eucaryote, notamment apte à réaliser de l'interférence à ARN, d'une molécule d'acides nucléiques hybride comprenant :

- une première séquence non codante destinée à initier la traduction,

- une seconde séquence au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents à cribler, et

- une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ladite troisième séquence étant sous contrôle traductionnel en cis de la première séquence,

ladite première séquence modifiée comprenant ou consistant en l'une quelconque des séquences SEQ ID NO : 38 à 101 , et notamment SEQ ID NO : 43, SEQ ID NO : 46, SEQ ID NO : 52, SEQ ID NO : 59, SEQ ID NO : 62, SEQ ID NO : 68, SEQ ID NO : 75, SEQ ID NO : 78, SEQ ID NO : 84, SEQ ID NO : 91 , SEQ ID NO : 94 et SEQ ID NO : 100.

L'invention concerne encore plus avantageusement le procédé susmentionné, dans lequel ladite deuxième séquence comprend de 18 à 10000 nucléotides au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents à cribler, notamment de 18 à 1000, en particulier de 18 à 500, plus particulièrement de 18 à 100 nucléotides consécutifs au moins en partie complémentaire de la séquence desdits acides nucléiques interférents à cribler.

Il est souhaitable pour multiplier les chances de cribler des acides nucléiques interférents selon l'invention de disposer d'une molécule d'acides nucléiques hybride qui présente une troisième séquence d'une grande taille, qui ne sera jamais inférieure à 18 nucléotides, taille minimale d'un petit ARN interfèrent.

Une taille avantageuse de la troisième séquence est de 18 à 500 nucléotides, ce qui signifie que la séquence peut comprendre 18, 19, 20, 21 , 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31 , 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41 , 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51 , 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61 , 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71 , 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81 , 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91 , 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101 , 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111 , 112, 113, 114, 115, 116,

Avantageusement, l'invention concerne un procédé tel que défini précédemment, dans lequel ledit au moins un peptide est une protéine naturelle ou recombinante, étiquetée ou non, notamment une protéine autofluorescente.

La troisième séquence code donc un ou plusieurs peptides, et notamment une ou plusieurs protéines qui peuvent être étiquetés à l'aide de peptides immunogènes tels que les étiquettes (ou tags) FLAG, HA, V5, MYC, HIS, ou étiqueté avec des protéines fluorescentes telles que la GFP, la CFP, la RFP, la mCherry... Cette liste n'est pas limitative et ne saurait restreindre la portée de l'invention.

De manière plus avantageuse les peptides utilisés sont l'eGFP codée par la séquence SEQ ID NO : 102, la cycline D1 (CD1 ) murine codée par la séquence SEQ ID NO : 103, la protéine Hras murine codée par la séquence SEQ ID NO : 104 ou l'exportine 1 (XPO) codée par la séquence SEQ ID NO : 105. Les étiquettes avantageuses sont les suivantes : l'étiquette Flag codée par la séquence SEQ ID NO : 106, l'étiquette HA codée par la séquence SEQ ID NO : 107, l'étiquette Ntag codée par la séquence SEQ ID NO : 108, l'étiquette V5 codée par la séquence SEQ ID NO : 109, l'étiquette Myc codée par la séquence SEQ Dl NO : 110 ou encore l'étiquette Ctag codée par la séquence SEQ ID NO : 111 .

Aussi, les peptides étiquetés pouvant être utilisés dans le cadre de l'invention sont notamment : Myc-XPO codé par la séquence SEQ ID NO : 112, XPO-V5 codée par la séquence SEQ ID NO : 113, Myc-XPO-V5 codée par la séquence SEQ Dl NO : 114, Ha-CD1 codée par la séquence SEQ ID NO : 115

L'invention concerne en outre une molécule d'acides nucléiques hybride comprenant :

- une première séquence non codante destinée à initier la traduction,

- une seconde séquence au moins en partie complémentaire d'au moins un acide nucléique interfèrent, et

- une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ladite troisième séquence étant sous contrôle traductionnel en cis de la première séquence,

ladite première séquence étant modifiée, par substitution, délétion ou addition d'au moins un nucléotide, de sorte que le niveau de traduction dudit au moins un peptide est diminuée d'au moins 10% par rapport au niveau de traduction dudit au moins un peptide sous contrôle de ladite première séquence dans sa version non modifiée, notamment optimale.

De telles molécules d'acides nucléiques hybrides sont nouvelles et n'existent pas à l'état naturel puisqu'il s'agit de molécules artificielles constituées de fragments de molécules issus d'origines et de localisations génomiques différentes.

Avantageusement, l'invention concerne une molécule d'acides nucléiques hybride telle que définie ci-dessus, dans laquelle ladite première séquence est une séquence d'initiation de la transcription de type Kozak, en aval d'un site d'entrée interne des ribosomes ou 1RES, ou d'une coiffe (5'cap).

Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une molécule d'acides nucléiques hybride susmentionnée, dans laquelle ladite première séquence est une séquence Kozak représentée, dans sa version non modifiée, par la séquence suivante :

5'- ssmRccA(T/U)GG -3' (SEQ ID NO : 1 )

où R représente un purine, s représente G ou C et m représente A/U ou C.

Avantageusement, l'invention concerne une molécule d'acides nucléiques hybride susmentionnée, dans laquelle ladite première séquence est une séquence Kozak comprenant ou consistant en, dans sa version non modifiée, l'une des séquences suivantes : SEQ ID NO : 4 à SEQ ID NO : 35.

Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une molécule d'acides nucléiques hybride telle que définie précédemment, dans laquelle ladite première séquence modifiée est choisie parmi :

- lorsque la molécule d'acides nucléiques hybride une molécule d'acides désoxyribonucléiques, notamment double brin, l'une quelconque des séquences SEQ ID NO : 38 à 69, et

- lorsque la molécule d'acides nucléiques hybride une molécule d'acides ribonucléiques, notamment simple brin, l'une quelconque des séquences SEQ ID NO :

70 à 101 .

Encore plus avantageusement, l'invention concerne une molécule d'acides nucléiques hybride définie ci-dessus, ladite molécule d'acide nucléique étant choisie parmi les molécules de séquence suivante : SEQ ID NO : 116, SEQ ID NO : 117, SEQ ID NO : 118, SEQ ID NO : 119, SEQ ID NO : 120, SEQ ID NO : 121 , SEQ ID NO : 122, SEQ ID NO : 123, SEQ ID NO : 124, SEQ ID NO : 125, SEQ ID NO : 126, SEQ ID NO : 127 et SEQ ID NO : 128.

SEQ ID GCCACCATGTACCCCTACGACGTGCCCGACTACGCCACAGAA

116 : TACAAGCTTGTGGTGGTGGGCGCTGGAGGCGTGGGAAAGAGT

KOZopt-HA GCCCTGACCATCCAGCTGATCCAGAACCACTTTGTGGACGAGT ras-Flag ATGATCCCACTATAGAGGACTCCTACCGGAAACAGGTGGTCAT

TGATGGGGAGACATGTCTACTGGACATCTTAGACACAGCAGGT

CAAGAAGAGTATAGTGCCATGCGGGACCAGTACATGCGCACAG

GGGAGGGCTTCCTCTGTGTATTTGCCATCAACAACACCAAGTC

CTTCGAGGACATCCATCAGTACAGGGAGCAGATCAAGCGGGT

GAAAGATTCAGATGATGTGCCAATGGTGCTGGTGGGCAACAAG

TGTGACCTGGCTGCTCGCACTGTTGAGTCTCGGCAGGCCCAG

GACCTTGCTCGCAGCTATGGCATCCCCTACATTGAAACATCAG

CCAAGACCCGGCAGGGCGTGGAGGATGCCTTCTATACACTAG

TCCGTGAGATTCGGCAGCATAAATTGCGGAAACTGAACCCACC

CGATGAGAGTGGTCCTGGCTGCATGAGCTGCAAATGTGTGCT GTCCGACTACAAGGACGACGATGACAAG

SEQ ID NO GCCACCATGTACCCCTACGACGTGCCCGACTACGCCACAGAA

117 TACAAGCTTGTGGTGGTGGGCGCTGtAGGCGTGGGAAAGAGT

KOZopt-HA- GCCCTGACCATCCAGCTGATCCAGAACCACTTTGTGGACGAGT ras G 2V -Flag ATGATCCCACTATAGAGGACTCCTACCGGAAACAGGTGGTCAT

TGATGGGGAGACATGTCTACTGGACATCTTAGACACAGCAGGT

CAAGAAGAGTATAGTGCCATGCGGGACCAGTACATGCGCACAG

GGGAGGGCTTCCTCTGTGTA I I I GCCATCAACAACACCAAGTC

CTTCGAGGACATCCATCAGTACAGGGAGCAGATCAAGCGGGT

GAAAGATTCAGATGATGTGCCAATGGTGCTGGTGGGCAACAAG

TGTGACCTGGCTGCTCGCACTGTTGAGTCTCGGCAGGCCCAG

GACCTTGCTCGCAGCTATGGCATCCCCTACATTGAAACATCAG

CCAAGACCCGGCAGGGCGTGGAGGATGCCTTCTATACACTAG

TCCGTGAGATTCGGCAGCATAAATTGCGGAAACTGAACCCACC

CGATGAGAGTGGTCCTGGCTGCATGAGCTGCAAATGTGTGCT

GTCCGACTACAAGGACGACGATGACAAG

SEQ ID NO CGCGCCATatgGAACACCAGCTCCTGTGCTGCGAAGTGGAGAC 118 CATCCGCCGCGCGTACCCTGACACCAATCTCCTCAACGACCG mKoz-AT- GGTGCTGCGAGCCATGCTCAAGACGGAGGAGACCTGTGCGC mCD1 -Ctag CCTCCGTATCTTACTTCAAGTGCGTGCAGAAGGAGATTGTGCC

ATCCATGCGGAAAATCGTGGCCACCTGGATGCTGGAGGTCTGT

GAGGAGCAGAAGTGCGAAGAGGAGGTCTTCCCGCTGGCCAT

GAACTACCTGGACCGCTTCCTGTCCCTGGAGCCCTTGAAGAA

GAGCCGCCTGCAGCTGCTGGGGGCCACCTGCATGTTCGTGG

CCTCTAAGATGAAGGAGACCATTCCCTTGACTGCCGAGAAGTT

GTGCATCTACACTGACAACTCTATCCGGCCCGAGGAGCTGCTG

CAAATGGAACTGCTTCTGGTGAACAAGCTCAAGTGGAACCTGG

CCGCCATGACTCCCCACGAI I I CATCGAACACTTCCTCTCCAA

AATGCCAGAGGCGGATGAGAACAAGCAGACCATCCGCAAGCA

TGCACAGACC I I I GTGGCCCTCTGTGCCACAGATGTGAAGTTC

Al I I CCAACCCACCCTCCATGGTAGCTGCTGGGAGCGTGGTG

GCTGCGATGCAAGGCCTGAACCTGGGCAGCCCCAACAACTTC

CTCTCCTGCTACCGCACAACGCACTTTCTTTCCAGAGTCATCA

AGTGTGACCCGGACTGCCTCCGTGCCTGCCAGGAACAGATTG

AAGCCCTTCTGGAGTCAAGCCTGCGCCAGGCCCAGCAGAACG

TCGACCCCAAGGCCACTGAGGAGGAGGGGGAAGTGGAGGAA GAGGCTGGTCTGGCCTGCACGCCCACCGACGTGCGAGATGT GGACATCgcggccgctggaggagactacaaggacgacgatgacaagtcggccgct g g agg atacccctacg acg tg cccg actacg cc

SEQ ID |CGCGCCATatgG|AACACCAGCTCCTGTGCTGCGAAGTGGAGAC 119 CATCCGCCGCGCGTACCCTGACACCAATCTCCTCAACGACCG mKoz-AT- GGTGCTGCGAGCCATGCTCAAGACGGAGGAGACCTGTGCGC mCD1 CCTCCGTATCTTACTTCAAGTGCGTGCAGAAGGAGATTGTGCC

ATCCATGCGGAAAATCGTGGCCACCTGGATGCTGGAGGTCTGT

GAGGAGCAGAAGTGCGAAGAGGAGGTCTTCCCGCTGGCCAT

GAACTACCTGGACCGCTTCCTGTCCCTGGAGCCCTTGAAGAA

GAGCCGCCTGCAGCTGCTGGGGGCCACCTGCATGTTCGTGG

CCTCTAAGATGAAGGAGACCATTCCCTTGACTGCCGAGAAGTT

GTGCATCTACACTGACAACTCTATCCGGCCCGAGGAGCTGCTG

CAAATGGAACTGCTTCTGGTGAACAAGCTCAAGTGGAACCTGG

CCGCCATGACTCCCCACGATTTCATCGAACACTTCCTCTCCAA

AATGCCAGAGGCGGATGAGAACAAGCAGACCATCCGCAAGCA

TGCACAGACCTTTGTGGCCCTCTGTGCCACAGATGTGAAGTTC

ATTTCCAACCCACCCTCCATGGTAGCTGCTGGGAGCGTGGTG

GCTGCGATGCAAGGCCTGAACCTGGGCAGCCCCAACAACTTC

CTCTCCTGCTACCGCACAACGCACTTTCTTTCCAGAGTCATCA

AGTGTGACCCGGACTGCCTCCGTGCCTGCCAGGAACAGATTG

AAGCCCTTCTGGAGTCAAGCCTGCGCCAGGCCCAGCAGAACG

TCGACCCCAAGGCCACTGAGGAGGAGGGGGAAGTGGAGGAA

GAGGCTGGTCTGGCCTGCACGCCCACCGACGTGCGAGATGT

GGACATC

SEQ ID NO |CGCGCCATatgg|actacaaggacg acg atg acaag ctcg atg g agg ataccccta 120 cgacgtgcccgactacgccggaggactcgagGAACACCAGCTCCTGTGCTG mKoz-AT- CGAAGTGGAGACCATCCGCCGCGCGTACCCTGACACCAATCT Ntag-mCD1 CCTCAACGACCGGGTGCTGCGAGCCATGCTCAAGACGGAGGA

GACCTGTGCGCCCTCCGTATCTTACTTCAAGTGCGTGCAGAAG

GAGATTGTGCCATCCATGCGGAAAATCGTGGCCACCTGGATGC

TGGAGGTCTGTGAGGAGCAGAAGTGCGAAGAGGAGGTCTTCC

CGCTGGCCATGAACTACCTGGACCGCTTCCTGTCCCTGGAGC

CCTTGAAGAAGAGCCGCCTGCAGCTGCTGGGGGCCACCTGCA

TGTTCGTGGCCTCTAAGATGAAGGAGACCATTCCCTTGACTGC

CGAGAAGTTGTGCATCTACACTGACAACTCTATCCGGCCCGAG GAGCTGCTGCAAATGGAACTGCTTCTGGTGAACAAGCTCAAGT

GGAACCTGGCCGCCATGACTCCCCACGATTTCATCGAACACTT

CCTCTCCAAAATGCCAGAGGCGGATGAGAACAAGCAGACCAT

CCGCAAGCATGCACAGACC I I I GTGGCCCTCTGTGCCACAGA

TGTGAAGTTCA I I I CCAACCCACCCTCCATGGTAGCTGCTGGG

AGCGTGGTGGCTGCGATGCAAGGCCTGAACCTGGGCAGCCC

CAACAACTTCCTCTCCTGCTACCGCACAACGCACTTTCTTTCC

AGAGTCATCAAGTGTGACCCGGACTGCCTCCGTGCCTGCCAG

GAACAGATTGAAGCCCTTCTGGAGTCAAGCCTGCGCCAGGCC

CAGCAGAACGTCGACCCCAAGGCCACTGAGGAGGAGGGGGA

AGTGGAGGAAGAGGCTGGTCTGGCCTGCACGCCCACCGACG

TGCGAGATGTGGACATC

SEQ ID NO CCAGCCATGt acccctacg acg tg cccg actacg ccctcg atg g agg ag actacaa 121 ggacgacgatgacaagggaggactcgagGAACACCAGCTCCTGTGCTGC hKOZ-HA- GAAGTGGAAACCATCCGCCGCGCGTACCCCGATGCCAACCTC FLAG-hCD1 CTCAACGACCGGGTGCTGCGGGCCATGCTGAAGGCGGAGGA

GACCTGCGCGCCCTCGGTGTCCTACTTCAAATGTGTGCAGAA

GGAGGTCCTGCCGTCCATGCGGAAGATCGTCGCCACCTGGAT

GCTGGAGGTCTGCGAGGAACAGAAGTGCGAGGAGGAGGTCT

TCCCGCTGGCCATGAACTACCTGGACCGCTTCCTGTCGCTGG

AGCCCGTGAAAAAGAGCCGCCTGCAGCTGCTGGGGGCCACT

TGCATGTTCGTGGCCTCTAAGATGAAGGAGACCATCCCCCTGA

CGGCCGAGAAGCTGTGCATCTACACCGACAACTCCATCCGGC

CCGAGGAGCTGCTGCAAATGGAGCTGCTCCTGGTGAACAAGC

TCAAGTGGAACCTGGCCGCAATGACCCCGCACGAI I I CATTGA

ACACTTCCTCTCCAAAATGCCAGAGGCGGAGGAGAACAAACA

GATCATCCGCAAACACGCGCAGACCTTCGTTGCCCTCTGTGC

CACAGATGTG AAGTTC A I I I CCAATCCGCCCTCCATGGTGGCA

GCGGGGAGCGTGGTGGCCGCAGTGCAAGGCCTGAACCTGAG

GAGCCCCAACAACTTCCTGTCCTACTACCGCCTCACACGCTTC

CTCTCCAGAGTGATCAAGTGTGACCCGGACTGCCTCCGGGCC

TGCCAGGAGCAGATCGAAGCCCTGCTGGAGTCAAGCCTGCGC

CAGGCCCAGCAGAACATGGACCCCAAGGCCGCCGAGGAGGA

GGAAGAGGAGGAGGAGGAGGTGGACCTGGCTTGCACACCCA

CCGACGTGCGGGACGTGGACATC

SEQ ID NO CCAGCCATatggactacaaggacgacgatgacaagGAACACCAGCTCCT 122 GTGCTGCGAAGTGGAAACCATCCGCCGCGCGTACCCCGATGC hKoz-AT- CAACCTCCTCAACGACCGGGTGCTGCGGGCCATGCTGAAGGC

FLAG-hCD1 - GGAGGAGACCTGCGCGCCCTCGGTGTCCTACTTCAAATGTGT

HA GCAGAAGGAGGTCCTGCCGTCCATGCGGAAGATCGTCGCCAC

CTGGATGCTGGAGGTCTGCGAGGAACAGAAGTGCGAGGAGG

AGGTCTTCCCGCTGGCCATGAACTACCTGGACCGCTTCCTGTC

GCTGGAGCCCGTGAAAAAGAGCCGCCTGCAGCTGCTGGGGG

CCACTTGCATGTTCGTGGCCTCTAAGATGAAGGAGACCATCCC

CCTGACGGCCGAGAAGCTGTGCATCTACACCGACAACTCCAT

CCGGCCCGAGGAGCTGCTGCAAATGGAGCTGCTCCTGGTGAA

CAAGCTCAAGTGGAACCTGGCCGCAATGACCCCGCACGAI I I

CATTGAACACTTCCTCTCCAAAATGCCAGAGGCGGAGGAGAAC

AAACAGATCATCCGCAAACACGCGCAGACCTTCGTTGCCCTCT

GTGCCACAG ATGTG AAGTTCA I I I CCAATCCGCCCTCCATGGT

GGCAGCGGGGAGCGTGGTGGCCGCAGTGCAAGGCCTGAACC

TGAGGAGCCCCAACAACTTCCTGTCCTACTACCGCCTCACACG

CTTCCTCTCCAGAGTGATCAAGTGTGACCCGGACTGCCTCCG

GGCCTGCCAGGAGCAGATCGAAGCCCTGCTGGAGTCAAGCCT

GCGCCAGGCCCAGCAGAACATGGACCCCAAGGCCGCCGAGG

AGGAGGAAGAGGAGGAGGAGGAGGTGGACCTGGCTTGCACA

CCCACCGACGTGCGGGACGTGGACATCtacccctacgacgtgcccgact acgcc

SEQ ID NO CCAGCCATatggactacaaggacgacgatgacaagctcgatggaggatacccctac 123 gacgtgcccgactacgccggaggactcgagGAACACCAGCTCCTGTGCTG hKoz-AT-Ntag- CGAAGTGGAAACCATCCGCCGCGCGTACCCCGATGCCAACCT hCD1 CCTCAACGACCGGGTGCTGCGGGCCATGCTGAAGGCGGAGG

AGACCTGCGCGCCCTCGGTGTCCTACTTCAAATGTGTGCAGAA

GGAGGTCCTGCCGTCCATGCGGAAGATCGTCGCCACCTGGAT

GCTGGAGGTCTGCGAGGAACAGAAGTGCGAGGAGGAGGTCT

TCCCGCTGGCCATGAACTACCTGGACCGCTTCCTGTCGCTGG

AGCCCGTGAAAAAGAGCCGCCTGCAGCTGCTGGGGGCCACT

TGCATGTTCGTGGCCTCTAAGATGAAGGAGACCATCCCCCTGA

CGGCCGAGAAGCTGTGCATCTACACCGACAACTCCATCCGGC

CCGAGGAGCTGCTGCAAATGGAGCTGCTCCTGGTGAACAAGC

TCAAGTGGAACCTGGCCGCAATGACCCCGCACGAI I I CATTGA ACACTTCCTCTCCAAAATGCCAGAGGCGGAGGAGAACAAACA

GATCATCCGCAAACACGCGCAGACCTTCGTTGCCCTCTGTGC

CACAGATGTG AAGTTC A I I I CCAATCCGCCCTCCATGGTGGCA

GCGGGGAGCGTGGTGGCCGCAGTGCAAGGCCTGAACCTGAG

GAGCCCCAACAACTTCCTGTCCTACTACCGCCTCACACGCTTC

CTCTCCAGAGTGATCAAGTGTGACCCGGACTGCCTCCGGGCC

TGCCAGGAGCAGATCGAAGCCCTGCTGGAGTCAAGCCTGCGC

CAGGCCCAGCAGAACATGGACCCCAAGGCCGCCGAGGAGGA

GGAAGAGGAGGAGGAGGAGGTGGACCTGGCTTGCACACCCA

CCGACGTGCGGGACGTGGACATC

SEQ ID NO : gactacaaggacgacgatgacaagGCCACCatATGGAACACCAGCTCCT 124 GTGCTGCGAAGTGGAGACCATCCGCCGCGCGTACCCTGACAC

FLAG-KOZopt- CAATCTCCTCAACGACCGGGTGCTGCGAGCCATGCTCAAGAC AT-mCD1 -HA GGAGGAGACCTGTGCGCCCTCCGTATCTTACTTCAAGTGCGT

GCAGAAGGAGATTGTGCCATCCATGCGGAAAATCGTGGCCAC

CTGGATGCTGGAGGTCTGTGAGGAGCAGAAGTGCGAAGAGGA

GGTCTTCCCGCTGGCCATGAACTACCTGGACCGCTTCCTGTC

CCTGGAGCCCTTGAAGAAGAGCCGCCTGCAGCTGCTGGGGG

CCACCTGCATGTTCGTGGCCTCTAAGATGAAGGAGACCATTCC

CTTGACTGCCGAGAAGTTGTGCATCTACACTGACAACTCTATC

CGGCCCGAGGAGCTGCTGCAAATGGAACTGCTTCTGGTGAAC

AAGCTCAAGTGGAACCTGGCCGCCATGACTCCCCACGAI I I CA

TCGAACACTTCCTCTCCAAAATGCCAGAGGCGGATGAGAACAA

GCAGACCATCCGCAAGCATGCACAGACC I I I GTGGCCCTCTG

TGCCACAGATGTGAAGTTCA I I I CCAACCCACCCTCCATGGTA

GCTGCTGGGAGCGTGGTGGCTGCGATGCAAGGCCTGAACCT

GGGCAGCCCCAACAACTTCCTCTCCTGCTACCGCACAACGCA

CTTTCTTTCCAGAGTCATCAAGTGTGACCCGGACTGCCTCCGT

GCCTGCCAGGAACAGATTGAAGCCCTTCTGGAGTCAAGCCTG

CGCCAGGCCCAGCAGAACGTCGACCCCAAGGCCACTGAGGA

GGAGGGGGAAGTGGAGGAAGAGGCTGGTCTGGCCTGCACGC

CCACCGACGTGCGAGATGTGGACATCTACCCCTACGACGTGC

CCGACTACGCC

SEQ ID NO : GCCACCatATGGAACACCAGCTCCTGTGCTGCGAAGTGGAGA 125 CCATCCGCCGCGCGTACCCTGACACCAATCTCCTCAACGACC

KOZopt-AT- GGGTGCTGCGAGCCATGCTCAAGACGGAGGAGACCTGTGCG mCD1 -HA- CCCTCCGTATCTTACTTCAAGTGCGTGCAGAAGGAGATTGTGC STOP-FLAG CATCCATGCGGAAAATCGTGGCCACCTGGATGCTGGAGGTCT

GTGAGGAGCAGAAGTGCGAAGAGGAGGTCTTCCCGCTGGCC

ATGAACTACCTGGACCGCTTCCTGTCCCTGGAGCCCTTGAAGA

AGAGCCGCCTGCAGCTGCTGGGGGCCACCTGCATGTTCGTG

GCCTCTAAGATGAAGGAGACCATTCCCTTGACTGCCGAGAAGT

TGTGCATCTACACTGACAACTCTATCCGGCCCGAGGAGCTGCT

GCAAATGGAACTGCTTCTGGTGAACAAGCTCAAGTGGAACCTG

GCCGCCATGACTCCCCACGAI I I CATCGAACACTTCCTCTCCA

AAATGCCAGAGGCGGATGAGAACAAGCAGACCATCCGCAAGC

ATGCACAGACC I I I GTGGCCCTCTGTGCCACAGATGTGAAGTT

CAI I I CCAACCCACCCTCCATGGTAGCTGCTGGGAGCGTGGT

GGCTGCGATGCAAGGCCTGAACCTGGGCAGCCCCAACAACTT

CCTCTCCTGCTACCGCACAACGCACTTTCTTTCCAGAGTCATC

AAGTGTGACCCGGACTGCCTCCGTGCCTGCCAGGAACAGATT

GAAGCCCTTCTGGAGTCAAGCCTGCGCCAGGCCCAGCAGAAC

GTCGACCCCAAGGCCACTGAGGAGGAGGGGGAAGTGGAGGA

AGAGGCTGGTCTGGCCTGCACGCCCACCGACGTGCGAGATGT

GGACATCTACCCACGACGTGCCCGACTACGCCTGAgactacaagg acgacgatgacaag

SEQ ID NO: gactacaaggacgacgatgacaagGGAAGAGCGCCAGCCatATGGAAC 126 ACCAGCTCCTGTGCTGCGAAGTGGAAACCATCCGCCGCGCGT

FLAG-hKoz- ACCCCGATGCCAACCTCCTCAACGACCGGGTGCTGCGGGCCA

AT-hCD1 - TGCTGAAGGCGGAGGAGACCTGCGCGCCCTCGGTGTCCTACT

STOP-HA TCAAATGTGTGCAGAAGGAGGTCCTGCCGTCCATGCGGAAGA

TCGTCGCCACCTGGATGCTGGAGGTCTGCGAGGAACAGAAGT

GCGAGGAGGAGGTCTTCCCGCTGGCCATGAACTACCTGGACC

GCTTCCTGTCGCTGGAGCCCGTGAAAAAGAGCCGCCTGCAGC

TGCTGGGGGCCACTTGCATGTTCGTGGCCTCTAAGATGAAGG

AGACCATCCCCCTGACGGCCGAGAAGCTGTGCATCTACACCG

ACAACTCCATCCGGCCCGAGGAGCTGCTGCAAATGGAGCTGC

TCCTGGTGAACAAGCTCAAGTGGAACCTGGCCGCAATGACCC

CGCACGA I I I CATTGAACACTTCCTCTCCAAAATGCCAGAGGC

GGAGGAGAACAAACAGATCATCCGCAAACACGCGCAGACCTT

CGTTGCCCTCTGTGCCACAGATGTGAAGTTCAI I I CCAATCCG

CCCTCCATGGTGGCAGCGGGGAGCGTGGTGGCCGCAGTGCA AGGCCTGAACCTGAGGAGCCCCAACAACTTCCTGTCCTACTAC

CGCCTCACACGCTTCCTCTCCAGAGTGATCAAGTGTGACCCG

GACTGCCTCCGGGCCTGCCAGGAGCAGATCGAAGCCCTGCT

GGAGTCAAGCCTGCGCCAGGCCCAGCAGAACATGGACCCCAA

GGCCGCCGAGGAGGAGGAAGAGGAGGAGGAGGAGGTGGAC

CTGGCTTGCACACCCACCGACGTGCGGGACGTGGACATCTGA

tacccctacgacgtgcccgactacgcc

SEQ ID NO : gccaccATATGGAACAGAAACTGATTAGCGAAGAGGATCTGGCT 127 GCCACTCGATATGAACCCGTGGCTGAAATTGGTGTCGGTGCCT

KOZopt-AT- ATGGGACGGTGTACAAAGCCCGAGATCCCCACAGTGGCCACT Myc-CDK4-V5 TTGTGGCCCTCAAGAGTGTGAGAGTTCCTAATGGAGGAGCAG

CTGGAGGGGGCCTTCCCGTCAGCACAGTTCGTGAGGTGGCC

TTGTTAAGGAGGCTGGAGGCC I I I GAACATCCCAATGTTGTAC

GGCTGATGGATGTCTGTGCTACTTCCCGAACTGATCGGGACAT

CAAGGTCACCCTAGTG I I I GAGCATATAGACCAGGACCTGAGG

ACATACCTGGACAAAGCACCTCCACCGGGCCTGCCGGTTGAG

ACCATTAAGGATCTAATGCGTCAGTTTCTAAGCGGCCTGGATTT

TCTTCATGCAAACTGCATTGTTCACCGGGACCTGAAGCCAGAG

AACATTCTAGTGACAAGTAATGGGACCGTCAAGCTGGCTGACT

TTGGCCTAGCTAGAATCTACAGCTACCAGATGGCCCTCACGCC

TGTGGTGGTTACGCTCTGGTACCGAGCTCCTGAAGTTCTTCTG

CAGTCTACATACGCAACACCCGTGGACATGTGGAGCGTTGGCT

GTATC I I I GCAGAGATGTTCCGTCGGAAGCCTCTCTTCTGTGG

AAACTCTGAAGCCGACCAGTTGGGGAAAATC I I I GATCTCATT

GGATTGCCTCCAGAAGACGACTGGCCTCGAGAGGTATCTCTAC

CTCGAGGAGCC I I I GCCCCCAGAGGGCCTCGGCCAGTGCAG

TCAGTGGTGCCAGAGATGGAGGAGTCTGGAGCGCAGCTGCTA

CTGGAAATGCTGACC I I I AACCCACATAAGCGAATCTCTGCCTT

CCGAGCCCTGCAGCACTCCTACCTGCACAAGGAGGAAAGCGA

CGCAGAGGGCAAACCGATTCCGAACCCGCTGCTGGGCCTGGA

TAGCACC

SEQ ID NO : gactacaaggacgacgatgacaagGCCACCatATGGgaACAGAATACAAG 128 CTTGTGGTGGTGGGCGCTGGAGGCGTGGGAAAGAGTGCCCT

FLAG-KOZopt- GACCATCCAGCTGATCCAGAACCAC I I I GTGGACGAGTATGAT

AT-Gly-Ras- CCCACTATAGAGGACTCCTACCGGAAACAGGTGGTCATTGATG

HA GGGAGACATGTCTACTGGACATCTTAGACACAGCAGGTCAAGA AGAGTATAGTGCCATGCGGGACCAGTACATGCGCACAGGGGA

GGGCTTCCTCTGTGTATTTGCCATCAACAACACCAAGTCCTTC

GAGGACATCCATCAGTACAGGGAGCAGATCAAGCGGGTGAAA

GATTCAGATGATGTGCCAATGGTGCTGGTGGGCAACAAGTGTG

ACCTGGCTGCTCGCACTGTTGAGTCTCGGCAGGCCCAGGACC

TTGCTCGCAGCTATGGCATCCCCTACATTGAAACATCAGCCAA

GACCCGGCAGGGCGTGGAGGATGCCTTCTATACACTAGTCCG

TGAGATTCGGCAGCATAAATTGCGGAAACTGAACCCACCCGAT

GAGAGTGGTCCTGGCTGCATGAGCTGCAAATGTGTGCTGTCC

TACCCCTACGACGTGCCCGACTACGCC

Dans le tableau ci-dessus, la première séquence, dans sa version mutée, est indiquée par un cadre.

Ces exemples de molécule d'acides nucléiques hybrides illustrent, de manière non limitative les différentes possibilités couvertes par l'invention, et par exemple :

- dans la séquence SEQ ID NO ; 128, la première séquence est encadrée, la deuxième séquence est en 3' de la première séquence, et la troisième séquence est en 5' de la première séquence. Cette molécule d'acide nucléique hybride permet idéalement de sélectionner des acides nucléiques augmentant l'expression du peptide FLAG.

- dans la séquence SEQ ID NO : 126 ou 125, la première séquence est encadrée, la deuxième séquence est en 3' de la première séquence, et la troisième séquence est en 3' de la deuxième séquence. Cette molécule d'acide nucléique hybride permet idéalement de sélectionner des acides nucléiques augmentant l'expression du peptide HA ou FLAG, respectivement.

Bien évidemment, comme mentionné ci-dessus, la deuxième et la troisième séquence peuvent être superposées, c'est-à-dire qu'une partie de la deuxième séquence correspond à la troisième séquence. Aussi, les molécules d'acides nucléiques hybrides telles qu'illustrées par les séquences SEQ ID NO : 116 à 128 permettent donc aussi de sélectionner des acides nucléiques interférents contre la protéine cycline D1 , murine ou humaine, ou encore la protéine Ras.

Chacune des séquences susmentionnées, lorsqu'il n'est pas mentionné STOP (codon souligné dans les séquences SEQ ID NO : 125 et 126) dans sa dénomination (sous le numéro de séquence) est terminée par un codon terminateur TAG, TAA ou TGA.

Du fait de la complémentarité des bases, l'homme du métier est capable de déterminer les correspondances des séquences susmentionnées en ARN.

De manière avantageuse, la molécule d'acides nucléiques hybride susmentionnée est contenue dans un vecteur, notamment un vecteur eucaryote. Plus avantageusement les vecteurs sont constitués essentiellement des séquences suivantes : pBABE, notamment représenté par l'une des séquences SEQ ID NO : 129 ou 130 ou MSCV, notamment représenté par la séquence SEQ ID NO : 131 .

En outre, l'invention concerne une cellule eucaryote comprenant au moins une molécule d'acides nucléiques hybride telle que définie ci-dessus. L'invention concerne également un animal, notamment un mammifère, en particulier un rongeur comprenant au moins une molécule d'acides nucléiques hybride telle que définie ci-dessus.

L'invention embrasse tout type de cellule eucaryote capable d'interférence à ARN. L'homme du métier, avec ses connaissances générales des cellules eucaryotes cultivées in vitro est capable d'identifier aisément les cellules appropriées et de déterminer les méthodes de transformation ou transfection pour y introduire la molécule d'acides nucléiques définie ci-dessus.

L'invention concerne de plus une molécule d'acides nucléiques hybride intermédiaire comprenant :

- une première séquence non codante destinée à initier la traduction, telle que définie précédemment,

- une troisième séquence nucléotidique codant au moins un peptide déterminé, ladite troisième séquence étant sous contrôle traductionnel en cis de la première séquence, telle que définie précédemment,

et au moins un site de coupure par une enzyme de restriction, permettant l'insertion d'une molécule d'acide nucléique ayant une séquence complémentaire d'un acide nucléique interfèrent,

ladite première séquence étant modifiée, par substitution, délétion ou addition d'au moins un nucléotide, de sorte que le niveau de traduction dudit au moins un peptide est diminuée d'au moins 10% par rapport au niveau de traduction dudit au moins un peptide sous contrôle de ladite première séquence dans sa version non modifiée, notamment optimale.

Avantageusement, l'invention concerne la molécule susmentionnée dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak représentée, dans sa version non modifiée, par la séquence suivante :

5'- ssmRccA(T/U)GG -3' (SEQ ID NO : 1 )

où R représente un purine, s représente G ou C et m représente A/U ou C, et notamment dans lequel ladite première séquence est une séquence Kozak comprenant ou consistant en, dans sa version modifiée, l'une des séquences suivantes : SEQ ID NO : 4 ou SEQ ID NO : 5. Cette molécule d'acides nucléiques hybride intermédiaire est en fait la structure de base de la molécule d'acides nucléiques hybride susmentionnée, ledit au moins un site de coupure par une enzyme de restriction permettant le clonage de ladite deuxième séquence selon le gène pour lequel il est souhaitable de cribler des acides nucléiques interférents augmentant l'expression dudit gène et/ou l'activité dudit gène et/ou d'acides ribonucléiques transcrits dudit gène.

L'invention concerne également l'utilisation d'au moins une molécule d'acide nucléique telle que définie précédemment, pour le criblage, notamment in vitro, d'acides nucléiques interférents augmentant l'expression de gènes et/ou l'activité de gènes et/ou d'acides ribonucléiques transcrits desdits gènes.

L'invention concerne par ailleurs un kit, ou une trousse, comprenant :

- au moins une molécule d'acides nucléiques hybride telle que décrite précédemment, et

- au moins une cellule eucaryote.

Une trousse ou un kit selon l'invention peut également comprendre :

- au moins une molécule d'acides nucléiques hybride telle que décrite précédemment, et

- des moyens de transformation d'une cellule eucaryote par ladite molécule d'acides nucléiques hybride.

Une trousse ou un kit selon l'invention peut également comprendre :

- au moins une molécule d'acides nucléiques hybride telle que décrite précédemment, et

o des moyens de transformation d'une cellule eucaryote par ladite molécule d'acides nucléiques hybride, et/ou

o au moins une cellule eucaryote, capable d'interférence à ARN.

Les moyens de transformation utilisés peuvent être des moyens de transformation des cellules eucaryotes tels que des moyens de transformation des cellules au phosphate de calcium, des moyens de transformation avec des liposomes, des moyens de transformation avec des agents poly cationiques ou encore de moyens de transformation par électrolocation ou nucléofection.

L'invention concerne également un kit ou une trousse comprenant :

- au moins une molécule d'acides nucléiques hydride telle que définie ci-dessus, ladite molécule étant contenue dans une cellule eucaryote, et

- des moyens de transformation de ladite cellule par des acides nucléiques interférents.

On notera que dans tout ce qui précède, il est utilisé le terme « transformation » de cellule au sens d'introduction de molécule(s) d'acides nucléiques exogène(s) dans la cellule eucaryote considérée. L'homme du métier comprendra ainsi que cette notion de transformation correspond à la notion de « transfection » communément utilisée dans l'état de la technique. L'invention sera mieux comprise à la lumière des figures et des exemples décrits ci- après.

Brève description des figures

La figure 1 décrit de manière schématique les différents types de molécules d'acides nucléiques hybrides décrites dans l'invention. 1 représente schématiquement la première séquence, 2 représente schématiquement la deuxième séquence et 3 représente schématiquement la troisième séquence. 3 * représente la troisième séquence dans laquelle a été insérée la seconde séquence, n représente une séquence qui n'est ni la première ni la deuxième ni la troisième séquence.

La figure 2 représente les diagrammes issus du séquençage de la première séquence de la molécule d'acide nucléique hybride présentant une première séquence non mutée (diagramme du haut) et de la première séquence de la molécule d'acide nucléique hybride présentant une première séquence mutée pat une insertion d'un dinucléotide AT, indiqué par l'éclipsé (diagramme du haut).

La figure 3 représente l'alignement de la molécule d'acide nucléique hybride SEQ ID NO : 120 avec les séquences de molécules d'acides nucléiques interférents testés. Les numéros de séquence (SEQ ID) sont indiqués.

La figure 4 représente un western blot réalisé à partir de cellules possédant la molécule d'acides nucléiques hybride SEQ ID NO : 120 et transfectées avec les siRNA SEQ ID NO : 138 (1 ), SEQ ID NO : 140(3), SEQ ID NO : 142 (5), SEQ ID NO : 144 (7), témoin SEQ ID NO : 161 /162 (T.), SEQ ID NO : 150 (F3), SEQ ID NO : 152 (F5), SEQ ID NO : 153 (F6) ou SEQ ID NO : 154 (F-M). Les protéines sont révélées avec un anticorps anti HA (B.). En contrôle, la charge de protéine est révélée avec un anticorps anti actine (A.).

La figure 5 représente un western blot réalisé à partir de cellules possédant la molécule d'acides nucléiques hybride SEQ ID NO : 120 non transfectées (-) ou transfectées avec les siRNA témoin SEQ ID NO : 161 /162 (T.), SEQ ID NO : 146 (F-N),

SEQ ID NO : 149 (F2), SEQ ID NO : 148 (F), SEQ ID NO : 142 (5) ou SEQ ID NO : 145

(CT). Les protéines sont révélées avec un anticorps anti HA (B.). En contrôle, la charge de protéine est révélée avec un anticorps anti actine (A.).

Les figures 6A et 6B représentent la comparaison de l'effet de la mutation de la première séquence de la molécule d'acides nucléiques hybride.

La figure 6A représente un western blot réalisé à partir de cellules possédant la molécule d'acides nucléiques hybride SEQ ID NO : 136 transfectées avec les siRNA témoin SEQ ID NO : 161/162 (T.), SEQ ID NO : 150 (F3) ou SEQ ID NO : 154 (F-M). Les protéines sont révélées avec un anticorps anti HA (B.). En contrôle, la charge de protéine est révélée avec un anticorps anti actine (A.).

La figure 6A représente un western blot réalisé à partir de cellules possédant la molécule d'acides nucléiques hybride SEQ ID NO : 120 transfectées avec les siRNA témoin SEQ ID NO : 161/162 (T.), SEQ ID NO : 150 (F3) ou SEQ ID NO : 154 (F-M). Les protéines sont révélées avec un anticorps anti HA (B.). En contrôle, la charge de protéine est révélée avec un anticorps anti actine (A.).

La figure 7 représente un histogramme de résultats de FRET représentant la quantité d'expression de CD1 dans des cellules possédant la séquence SEQ ID NO : 1 transfectées avec l'un des siRNA suivant : SEQ ID NO : 146 (B), SEQ ID NO : 147 (C), SEQ ID NO : 148 (D), SEQ ID NO : 149 (E), SEQ ID NO : 150 (F), SEQ ID NO : 151 (G), SEQ ID NO : 152 (H), SEQ ID NO : 153 (I), SEQ ID NO : 155 (J), SEQ ID NO : 156 (K), SEQ ID NO : 154 (L), SEQ ID NO : 137 (M), SEQ IDNO : 138 (N), SEQ ID NO : 139 (O), SEQ ID NO : 140 (P), SEQ ID NO : 141 (Q), SEQ ID NO : 142 (R), SEQ ID NO : 143 (S), SEQ ID NO : 144 (T) ou SEQ ID NO : 145 (U), par rapport à des cellules possédant la séquence SEQ ID NO : 120 et transfectées avec les siRNA témoin (SEQ ID NO : 161/162). Les résultats sont exprimés en pourcentage. En contrôle sont présentés les résultats obtenus pour des cellules non transfectées (U).

Les siRNA augmentant l'expression sont indiquées par une flèche.

La figure 8 représente un western blot réalisé à partir de cellules possédant la molécule d'acides nucléiques hybride SEQ ID NO : 121 et transfectées avec les siRNA SEQ ID NO : 139 (2), SEQ ID NO : 140 (3), SEQ ID NO : 142 (5), SEQ ID NO : 144 (7), témoin SEQ ID NO : 161 /162 (T.), SEQ ID NO : 150 (F3), SEQ ID NO : 152 (F5), SEQ ID NO : 153 (F6) ou SEQ ID NO : 154 (F-M). Les protéines sont révélées avec un anticorps anti HA (B.). En contrôle, la charge de protéine est révélée avec un anticorps anti actine (A.).

La figure 9 représente un western blot réalisé à partir de cellules possédant la molécule d'acides nucléiques hybride SEQ ID NO : 121 et transfectées avec les siRNA SEQ ID NO : 139 (2), SEQ ID NO : 140 (3), SEQ ID NO : 142 (5), SEQ ID NO : 144 (7), témoin SEQ ID NO : 161 /162 (T.), SEQ ID NO : 150 (F3), SEQ ID NO : 152 (F5), SEQ ID NO : 153 (F6) ou SEQ ID NO : 154 (F-M). Les protéines sont révélées avec un anticorps anti HA (B.). En contrôle, la charge de protéine est révélée avec un anticorps anti actine (A.).

La figure 10 représente un histogramme de résultats de FRET représentant la quantité d'expression de CD1 (en unité arbitraire) dans des cellules possédant une construction avec la séquence Kozak murine (A), la séquence Kozak murine mutée par insertion AT (B), ou la séquence Kozak optimisée (C). Les barres d'erreurs indiquent l'écart type obtenu pour trois expériences indépendantes.

La figure 11 représente un western blot réalisé à partir de cellules possédant une construction avec la séquence Kozak murine (A), la séquence Kozak murine mutée par insertion AT (B), ou la séquence Kozak optimisée (C). Le niveau de cycline D1 est révélé avec un anticorps anti-cycline D1 (1 . RB-010-PABX (AB3), Fisher scientific). En contrôle, la charge de protéine est révélée avec un anticorps anti actine (2. ab6276, Abcam).

La figure 12 représente un histogramme montrant l'abondance des ARN messagers cyclines D1 dans des cellules possédant une construction avec la séquence Kozak murine (A), la séquence Kozak murine mutée par insertion AT (B), ou la séquence Kozak optimisée (C).

La figure 13 représente un histogramme de résultats de FRET représentant la quantité d'expression de CD1 (en unité arbitraire) dans des cellules possédant l'une des constructions suivantes :

- Cycline D1 étiquetée en N-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 ayant une insertion AT (Ntag-mKozAT) ; barres noires,

- Cycline D1 étiquetée en N-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 (Ntag-mKoz); barres blanches,

- Cycline D1 étiquetée en C-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 AT (Ctag-mKozAT) ; barres grises,

- Cycline D1 étiquetée en C-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 ayant une insertion AT (Ctag-mKozAT) ; barres avec des hachures penchées, et

- Cycline D1 étiquetée en N-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 optimisée pour augmenter l'expression (Ntag-KozOPT) ; barres avec des hachures horizontales,

traitées avec différents siRNA : contrôle non relevant (A) ; siRNA SEQ ID NO : 149/150 (B), siRNA SEQ ID NO : 155 (C), siRNA SEQ ID NO : 154 (D) et siRNA SEQ ID NO : 142 (C).

EXEMPLES

Exemple 1 : Exemple d'une construction d'une molécule d'acides nucléiques hybride comprenant la première séquence SEQ ID NO : 37 (insertion AT).

Pour obtenir une construction comprenant une première séquence mutée représentée par la séquence SEQ ID NO : 36, les inventeurs ont utilisé une stratégie de mutagenèse dirigée en introduisant dans la séquence Kozak SEQ ID NO : 9 un di- nucléotide AT, par PCR, en utilisant le kit GeneArt® (Life technology), selon les instructions du fournisseur.

Brièvement, l'insertion se fait au moyen du vecteur matrice comprenant la séquence SEQ ID NO : 9 et des oligonucléotides sens et antisens contenant la mutation/insertion AT :

sens : 5'-TGGTACGGCgccaccATatggactacaaggac-3' (SEQ ID NO : 132),

antisens : 5'-gtccttgtagtccatATggtggcGCCGTACCA-3' (SEQ ID NO : 133).

La réaction de polymérisation en chaîne (PCR) se fait dans les conditions suivantes : Étape 1 -méthylation du plasmide matrice: 20 minutes à 37 < Ό

Etape 2: PCR/mutagénèse

a- 1 cycle de 2 minutes à 95 °C

b- 1 cycle de 30 secondes à 95 °C

1 cycle de 30 secondes à 60 °C

1 cycle de 4 minutes à 68 °C

c- Retour à b 35 fois

d- 1 cycle de 5 minutes à 68 °C

e- 1 un cycle à durée indéterminée à 4 < Ό pour conserver le produit de réaction Les produits de PCR ainsi obtenu sont alors séquencés et les vecteurs comprenant la séquence SEQ ID NO : 59 sont sélectionnés.

La figure 2 montre les résultats du séquençage.

Exemple 2: Exemple de construction d'une molécule d'acides nucléiques hybride comprenant la première séquence SEQ ID NO : 36 (substitution G->T).

Pour obtenir une molécule d'acides nucléiques hybride comprenant une première séquence mutée par substitution du G situé juste après l'ATG par un T, il suffit :

1 -soit de remplacer le tag en ammenant un tag qui débute par T à la place d'un G (HA à la place de Flag par exemple),

2-soit on réalise une insertion d'un triplet (1 codon) afin d'ajouter un acide aminé codé par un codon commençant par un T. Il faut ajouter 3 bases (ou un multiple de 3) pour garder le cadre de lecture de la traduction du peptide rapporteur qui suit.

Dans le cas ou la modification de la séquence codante n'a pas d'importance, il est aussi possible de réaliser une mutagenèse dirigée comme indiquée à l'exemple 1 , en utilisant les oligonucléotides suivants :

sens : 5'-TGGTACGGCgccaccatgTTRactacaaggac-3' (SEQ ID NO : 157), R étant une purine

antisens : 5'-gtccttgtagtYAAcatggtggcGCCGTACCA-3' (SEQ ID NO : 158), Y étant une pyrimidine.

Exemple 3 : Exemple de transformation de cellules eucaryote par la molécule d'acides nucléiques hybride

Selon les expériences à mener plusieurs techniques de transfection peuvent être utilisées :

a- Transfection à Lipofectamine ®3000 (Invitrogen) :

Cette méthode permet de transfecter de manière rapide les cellules de manière transitoire avec les constructions d'acides nucléiques hybrides. La transfection est réalisée selon les instructions du fournisseur.

b- Infection virale après production de virus contenant les constructions d'intérêt : Afin d'obtenir des cellules qui expriment de manière stable une molécule d'acides nucléiques hybride selon l'invention, les inventeurs ont tiré avantage de l'infection virale.

Le protocole utilisé est le suivant :

Jour 1 : 3x10 6 cellules 293T en croissance exponentielle sont ensemencées dans des boites de 100 mm avec 10 mL de milieu complet (DMEM, 10% sérum de veau fœtal, pénicilline, streptomycine et L-glutamine) et incubée à 37 < Ό toute la nuit.

Jour 2 : 2 à 3 heures avant la transfection, le milieu de culture est changé afin de limiter les variations de pH.

Dans un tube, les plasmides suivants sont ajoutés dans l'ordre :

- 12 μg de vecteur MSCV ou de vecteur rétroviral comprenant la molécule d'acides nucléiques hybrides,

- 6 μg de plasmide Gag-pol, et

- 2 μg de plasmide Eco, (protéine de reconnaissance virale spécifique de cellules murines, utilisée pour des raisons de sécurité liées aux manipulations d'OGM). Ensuite, 500 μΐ d'eau stérile sont ajoutés aux vecteurs. Puis 500 μΐ de tampon 2x HBS sont ajoutés, et l'ensemble est agité sans toutefois être soumis à une agitation au vortex. Enfin 50 μΐ d'une solution de CaCI 2 ph 5,5 est ajoutée, et le mélangé est agité sans toutefois être soumis à une agitation au vortex. Le milieu HSB 2x est préparé de la manière suivante : dissoudre 0,8 g de NaCI, 0,027 g de Na2HP04 « 2H20, et 1 .2 g d'HEPES dans un volume de 90 ml d'eau distillée. Ajuster le pH à 7.05 avec du NaOH 0,5 N, et ajuster le volume à 100 mL avec de l'eau distillée. Stériliser la solution en la filtrant au travers d'un filtre possédant des pores de 0,22 μηι, et aliquoter la solution par 5 mL avant congélation à -20^ pour une durée maximum d'un an.

Le mélange est laissé à température ambiante 20 à 30 min avec agitation douce occasionnelle. Le mélange est alors ajouté au milieu de culture et les cellules sont incubées à 37 < Ό toute la nuit.

Jour 3 : le matin du troisième jour, environ la moitié du milieu est changé. Le milieu est alors conservé à 4 < Ό. L'opération est renouvelée toutes les 6-heures et le surnageant conservé à 4°C. Le soir, les surnageant sont mélangés et éventuellement centrifugés à l OOOOrpm toute la nuit.

Jour 4 : Les virus sont récupérés, et le milieu est changé trois fois dans la journée pour maintenir les virus infectieux.

Jour 5 : les virus sont filtrés sur un filtre 0,45 μηι et utilisés pour infecter des cellules NIH3T3 pendant 1 à 2 heures dans un volume de 1 ,5 à 2 mL comprenant 8 μg/mL de polybrene. Puis 1 0 mL de milieu sont ajoutés et les cellules ont incubées toute la nuit. Jour 6 : le milieu est changé avec 10 mL de milieu frais.

Jours 8 et 9 : les cellules sont alors analysées par cytométrie de flux pour tester l'expression de protéines fluorescentes.

Les cellules sont alors infectées avec la molécule.

Exemple 4 : Exemple de criblage de molécules d'acides nucléiques interfèrent augmentant l'expression de gènes et/ou l'activité de gènes et/ou d'acides ribonucléiques transcrits desdits gènes.

1 -Protocole

- culture de cellules,

o les cellules stables exprimant la construction d'acides nucléiques hybride sont maintenues en culture sous-confluentes à 37°C, 5%C02 dans un incubateur.

- mises en plaque,

Le matin de la transfection des siRNA à cribler, les cellules stock exprimant la construction hybride sont traitées à la trypsine pour être décollées du support de culture et ensemencées en plaques 24 puits afin d'atteindre une confluence de cellules adhérentes de 40 à 80% le soir.

- préparation des siRNA et transfection

Les siRNA à tester sont préparés selon le protocole Lipofectamine® RNAiMAX Reagent (Life technologies). Brièvement, 1 ,5 μΐ de Lipofectamine® est diluée dans 25 μΐ de milieu OPTI-MEM®. En parallèle, 5 pmol de siRNA dans Ο,δμΙ d'eau stérile sont dilués dans 25 μΐ de milieu OPTI-MEM®. Les deux solutions d'OPTI-MEM® sont alors mélangées et incubées pendant 5 minutes à température ambiante.

Le mélange précédent de 50 μΐ est alors ajouté dans chaque puits. Les cellules sont incubées à 37 < Ό jusqu'au lendemain.

- Analyse des résultats

Le lendemain, les cellules sont lavées au PBS puis lysées au moyen d'un tampon de lyse (TRIS 10mM pH=8, EDTA 1 m M, NP-40 0,05%, +/- inhibiteurs de protéase-ROCHE-cOmplete) et d'une étape de sonication à raison de 5 cycles de sonication au bioruptor (Diagenode), composés de 15' de sonication active (puissance maximum de l'appareil) suivies de 15' de pause, afin de récupérer les protéines intra-cellulaires, notamment la protéine de fusion produite par la séquence hybride. Les lysats protéiques des différentes conditions testées sont ensuite normalisés au moyen d'une quantification d'ADN ou de protéines, afin de comparer une quantité totale équivalente de matériel issu des différentes conditions de traitement. Les lysats normalisés sont ensuite analysés en western blot à l'aide d'un anticorps spécifique du produit de traduction de la construction hybride, ou en mesure de FRET, ou de fluorescence si le produit de traduction de la construction hybride le permet.

2-Résultats

a-Mutation par insertion AT

Dans une première série d'expériences, les inventeurs ont réalisé un criblage de molécules interférentes selon l'invention en utilisant la molécule d'acides nucléiques hybride SEQ ID NO : 220. Dans cette molécule la première séquence est CGCGCCATatgg (SEQ ID NO : 62),

la seconde séquence est :

ACTACAAGGACGACGATGACAAGCTCGATGGAGGATACCCCTACGACGTGCCCGA CTACGCCGGAGGACTCGAGG (SEQ ID NO : 134), et correspond à un enchaînement FLAG-intercalaire-HA-intercalaire

et la troisième séquence est :

AACACCAGCTCCTGTGCTGCGAAGTGGAGACCATCCGCCGCGCGTACCCTGACAC CAATCTCCTCAACGACCGGGTGCTGCGAGCCATGCTCAAGACGGAGGAGACCTGT GCGCCCTCCGTATCTTACTTCAAGTGCGTGCAGAAGGAGATTGTGCCATCCATGCG GAAAATCGTGGCCACCTGGATGCTGGAGGTCTGTGAGGAGCAGAAGTGCGAAGA GGAGGTCTTCCCGCTGGCCATGAACTACCTGGACCGCTTCCTGTCCCTGGAGCCC TTGAAGAAGAGCCGCCTGCAGCTGCTGGGGGCCACCTGCATGTTCGTGGCCTCTA AGATGAAGGAGACCATTCCCTTGACTGCCGAGAAGTTGTGCATCTACACTGACAAC TCTATCCGGCCCGAGGAGCTGCTGCAAATGGAACTGCTTCTGGTGAACAAGCTCA AGTGGAACCTGGCCGCCATGACTCCCCACGATTTCATCGAACACTTCCTCTCCAAA ATGCCAGAGGCGGATGAGAACAAGCAGACCATCCGCAAGCATGCACAGACCTTTG TGGCCCTCTGTGCCACAGATGTGAAGTTCATTTCCAACCCACCCTCCATGGTAGCT GCTGGGAGCGTGGTGGCTGCGATGCAAGGCCTGAACCTGGGCAGCCCCAACAAC TTCCTCTCCTGCTACCGCACAACGCACTTTCTTTCCAGAGTCATCAAGTGTGACCC GGACTGCCTCCGTGCCTGCCAGGAACAGATTGAAGCCCTTCTGGAGTCAAGCCTG CGCCAGGCCCAGCAGAACGTCGACCCCAAGGCCACTGAGGAGGAGGGGGAAGT GGAGGAAGAGGCTGGTCTGGCCTGCACGCCCACCGACGTGCGAGATGTGGACAT

C (SEQ ID NO : 135)

Dans les conditions expérimentales telles que décrites ci-dessus, les inventeurs ont testés les différents acides nucléiques interférents (siRNA) suivant :

HA linker Nter : GAGCUACCUCCUAUGGGGAUG (SEQ ID NO : 137),

HA : AUGCUGCACGGGCUGAUGCGG (SEQ ID NO : 138),

HA 2 : GGGAUGCUGCACGGGCUGAUG (SEQ ID NO : 139),

HA 3 : AUGGGGAUGCUGCACGGGCUG (SEQ ID NO : 140),

HA 4 : UGGGGAUGCUGCACGGGCUGA (SEQ ID NO : 141 ),

HA 5 : GGGGAUGCUGCACGGGCUGAU (SEQ ID NO : 142),

HA 6 : GGAUGCUGCACGGGCUGAUGC (SEQ ID NO : 143),

HA 7 : GAUGCUGCACGGGCUGAUGCG (SEQ ID NO : 144),

HA Linker Cter : AGCCGGCGACCUCCUAUGGGG (SEQ ID NO : 145),

FLAG N : CUGCUGCUACUGUUCGAGCUA (SEQ ID NO : 146),

FLAG N2 : UUCCUGCUGCUACUGUUCGAG (SEQ ID NO : 147),

FLAG : AUGUUCCUGCUGCUACUGUUC (SEQ ID NO : 148),

FLAG V2 : CUGAUGUUCCUGCUGCUACUG (SEQ ID NO : 149),

Flag 3 : CUGAUGUUCCUGCUGCUACUG (SEQ ID NO : 150),

FLAG 4 : UGAUGUUCCUGCUGCUACUGU (SEQ ID NO : 151 ),

FLAG 5 : GAUGUUCCUGCUGCUACUGUU (SEQ ID NO : 152),

FLAG 6 : ACCUGAUGUUCCUGCUGCUAC (SEQ ID NO : 153),

FLAG M : AUGUUCCUGCUGCUGCUAUUC (SEQ ID NO : 154),

FLAG+linker Cter : CUGCUGCUACUGUUCAGCCGG (SEQ ID NO : 155), et

FLAG Cter2 ha et : UUCCUGCUGCUACUGUUCAGC (SEQ ID NO : 156).

Afin de faciliter la lecture, la figure 3 représente l'alignement les différents acides nucléiques interférents (siRNA) testés sont sur la séquence de la molécule SEQ ID

NO : 120.

En contrôle de tranfection de siRNA, les siRNA témoins négatifs (« scramble » ; T.) sont également transfectés. Ces siRNA ont la séquence sens suivante : 5'- UUCUCCGAACGUGUCACGUtt-3' (SEQ ID NO : 161 ) et le brin complémentaire possède la séquence suivante : 5'-ACGUGACACA UUCGGAGAAtt -3' (SEQ ID NO : 162).

Les résultats obtenus par Western Blot sont représentés à la Figure 4. De cette figure on constate que parmi les différents siRNA testés, le siRNA Flag M (SEQ ID NO : 154) permet de détecter un niveau d'expression du peptide marqueur CD1 plus élevé que le niveau observé avec un témoin non relevant.

Afin de confirmer que la position de la troisième séquence n'avait pas d'effet sur le criblage d'acides nucléiques interférents augmentant l'expression, les inventeurs ont utilisé la molécule d'acides nucléiques hybrides SEQ ID NO 118.

Les résultats obtenus par Western Blot sont représentés à la Figure 5.

De cette figure on constate que parmi les différents siRNA testés, le siRNA Flag N (SEQ ID NO : 146) et le siRNA HA-CT (SEQ ID NO : 145) permet de détecter un niveau d'expression du peptide marqueur CD1 plus élevé que le niveau observé avec un témoin non relevant.

Enfin, les inventeurs ont confirmé que seule une molécule d'acides nucléiques hybride présentant une première séquence mutée permettait de cribler des molécules d'acides nucléiques interférents en comparant l'effet d'un acide nucléique interférant en présente d'une molécule d'acide nucléiques hybride présentant une première séquence non mutée (SEQ ID NO : 136).

Les résultats obtenus par Western Blot sont représentés aux Figure 6A et 6B.

On constate de cette expérience que le siRNA FLAG M (SEQ ID NO : 154) permet de détecter une augmentation du niveau d'expression de CD1 uniquement lorsque la molécule d'acides nucléiques hybride comporte une mutation dans sa première séquence (Figure 6A), mais pas lorsque la première séquence n'est pas mutée (Figure 6B).

b- Mutation par substitution G->T

Dans une seconde série d'expériences, les inventeurs ont réalisé un criblage de molécules interférentes selon l'invention en utilisant la molécule d'acides nucléiques hybride SEQ ID NO : 121 . Dans cette la première séquence est CCAGCCATGt (SEQ ID NO : 52).

En contrôle de transfection de siRNA, les siRNA témoins négatifs (« scramble » ; T.) sont également transfectés. Ces siRNA ont la séquence sens suivante : 5'- UUCUCCGAACGUGUCACGUtt-3' (SEQ ID NO : 161 ) et le brin complémentaire possède la séquence suivante : 5'-ACGUGACACA UUCGGAGAAtt -3' (SEQ ID NO : 162).

Les résultats obtenus par Western Blot sont représentés à la Figure 8.

De cette figure on constate que parmi les différents siRNA testés, le siRNA Flag M (SEQ ID NO : 154) permet de détecter un niveau d'expression du peptide marqueur CD1 plus élevé que le niveau observé avec un témoin non relevant. On observe donc les mêmes résultats que ceux obtenus pour la molécule d'acides nucléiques hybride SEQ ID NO : 120.

Les inventeurs ont confirmé que seule une molécule d'acides nucléiques hybride présentant une première séquence mutée permettait de cribler des molécules d'acides nucléiques interférents en comparant l'effet d'un acide nucléique interférant en présence d'une molécule d'acide nucléiques hybride présentant une première séquence non mutée (SEQ ID NO : 136).

Les résultats obtenus par Western Blot sont représentés à la Figure 9.

On constate de cette expérience que le siRNA FLAG M (SEQ ID NO : 154) permet de détecter une augmentation du niveau d'expression de CD1 uniquement lorsque la molécule d'acides nucléiques hybride comporte une mutation dans sa première séquence.

En conclusion, seules des molécules d'acides nucléiques hybrides comprenant une première séquence mutée, notamment par une substitution G->T ou une insertion d'un dinucléotide AT, permet de cribler des molécules d'acides nucléiques interférents qui augmentent l'expression.

Exemple 5 : Exemple de criblage utilisant le FRET comme moyen de détection

Les cellules exprimant de manière stable la construction SEQ ID NO : 120, ont été ensemencées en plaques 24 puits le matin afin d'atteindre une confluence de 60% le soir de la transfection avec les siRNA. Le soir, les cellules ont été transfectées à la lipofectamine (RNAimax-procédure du fournisseur) à raison de 10 nM de siRNA par puits. Différents siRNA (voir exemple 4) ont été testés afin d'évaluer leur impact respectifs sur l'expression du transgène d'intérêt. Le lendemain matin, les cellules ont été lavées au PBS 1 x, lysées dans 100 microlitres du tampon (TRIS 10 mM pH=8, EDTA 1 mM, 0,05% NP-40, + inhibiteurs de protéases), collectées dans des tubes eppendorf, puis soumises à sonication à raison de 5 cycles composés de 15 secondes de sonication active (puissance maximum) suivies de 15 secondes de pause, dans un sonicateur à bain de la marque Diagénode. Les lysats cellulaires sont ensuite centrifugés pour 5 minutes à 15000 rcf à 4°C.

Le surnagent est récupéré et après ajustement à concentration similaire en ADN (et/ou protéine) de chacun des échantillons (après mesure de la concentration en ADN par quantification au nanodrop, ou concentration protéique par la méthode de Bradford) à raison de 100 microgrammes d'ADN par litre, 5 microlitres par puits sont déposés en triplicats en boite 384 puits (Greiner-#784076). Un mélange de 5 microlitres d'anticorps donneur (CISBIO-#610HATAB) et accepteur (CISBIO-#61 FG2XLB) selon les instructions du fournisseur (CISBIO), est ajouté à chacun des puits et suivi d'une incubation à l'abri de la lumière et à température ambiante pour 1 heure. La lecture de fluorescence provenant du FRET entre le donneur et l'accepteur dirigés contre les TAGs produits par le transgène d'intérêt (Flag et HA) est réalisée au moyen d'un appareil d'HTRF (PHERAstar FS-BMG LABTECH) selon les instructions du fournisseur. Après normalisation des données par rapport au contrôle ne présentant pas de FRET (lysat ne contenant pas de TAGs capable de produire un signal de FRET), une augmentation de 10% du signal par rapport au siRNA contrôle (T.) est considérée significative pour l'augmentation de l'expression du transgène d'intérêt.

Les résultats sont indiqués à la figure 7.

Les résultats quantitatifs de FRET montrent que les molécules d'acides nucléiques interférents F-N (SEQ ID NO : 146 ; B), Flag (SEQ ID NO : 148 et 149; D et E), FLAG Cter (SEQ ID NO : 156 ; J), F-M (SEQ ID NO : 154 ; L) et H A3 (SEQ ID NO : 140 ; P) augmentent l'expression. L'ensemble de ces données montre que le procédé selon l'invention permet de cribler des molécules d'acides nucléiques interférents qui augmentent l'expression de gènes.

Exemple 6 : détermination du mécanisme sous-iacent

Comme mentionné ci-dessus, on constate que le criblage de molécules d'acides nucléiques interférents augmentant l'expression génique nécessite l'utilisation d'une séquence Kozak présentant une mutation déterminée. Une telle séquence Kozak a pour effet de réduire l'expression du gène qu'elle contrôle, c'est à dire réduire la traduction de la protéine.

Dans un premier temps les inventeurs ont donc comparé les niveaux d'expression protéique de la protéine cycline D1 dont l'expression protéique est contrôlée par

- la séquence Kozak murine de la cycline D1 (mKoz), notamment représentée par la séquence SEQ ID NO : 12

- la séquence Kozak murine de la cycline D1 présentant une insertion AT selon l'invention (mKozAT), représentée par la séquence SEQ ID NO : 9, et

- la séquence Kozak de la cycline D1 optimisée (KozOPT), de séquence SEQ ID NO : 62.

Les lignées cellulaires de fibroblastes murins dépourvues du gène endogène de la Cycline D1 (Ccndl-/-) et exprimant de façon stable la construction mKoz-Ntag-CycD1 ou mKozAT-Ntag-CycD1 (SEQ ID NO : 120) ou KozOPT-Ntag-CycD1 , ont été ensemencées le matin du premier jour et cultivées dans un incubateur à 37°C avec un taux stable de C02 à 5%, afin d'être d'atteindre une confluence cellulaire de l'ordre de 80% le lendemain. A ce stade, les lignées ont été collectées afin d'en extraire soit les protéines (tampon de lyse = Tris 10 m M, EDTA 1 mM et NP-40 0,05%), soit les ARN totaux avec du Trizol.

Les lysats protéiques ont ensuite été normalisées à une concentration équivalente de protéines totales par la méthode de Bradford, puis analysées en western blot contre l'actine ou la Cycline D1 . Ces échantillons ont aussi été analysés par la méthode de Tandem-HTRF décrite à l'exemple 5.

Les résultats obtenus sont présentés à la figure 10 et à la figure 11 .

Les résultats illustrent une diminution de l'expression issue de mKozAT comparée à la séquence mKoz sauvage ou comparé à une séquence artificielle KozOPT. Cela signifie donc que la séquence Kozak mutée a pour effet de diminuer l'expression protéique.

Les ARN messager ont été utilisées pour générer de l'ADN complémentaire (ADNc) par Transcription Reverse, puis ces ADNc ont été analysées en PCR quantitative (qPCR). Le taux d'ARN messager issu des constructions mKoz-Ntag- CycD1 ou mKozAT-Ntag-CycD1 ou KozOPT-Ntag-CycD1 à été évalué d'après la qPCR après normalisation en utilisant les gènes de ménage (Hprt, B2M, Trfrl , Tubb et Gapdh).

Les résultats sont présentés à la figure 12.

II apparaît un taux d'ARN messager pour Ntag-CycD1 comparable (écart non significatif entre les groupes par un test de Student) entre les lignées mKoz-Ntag- CycD1 ou mKozAT-Ntag-CycD1 ou KozOPT-Ntag-CycD1 .

Aussi, le niveau d'expression est donc modulé à un niveau traductionnel. Exemple 7 : Comparaison des séquences Kozak dans le cadre du criblage des siRNA de l'invention

Afin de confirmer l'importance des séquences Kozak mutées, les inventeurs ont enfin testé l'effet de différents siRNA (augmentation ou diminution de l'expression) à partir de différentes constructions :

- Cycline D1 étiquetée en N-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 ayant une insertion AT (Ntag-mKozAT),

- Cycline D1 étiquetée en N-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 (Ntag-mKoz),

- Cycline D1 étiquetée en C-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 AT (Ctag-mKozAT),

- Cycline D1 étiquetée en C-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 ayant une insertion AT (Ctag-mKozAT), et - Cycline D1 étiquetée en N-terminal sous contrôle de la Kozak murine de la cycline D1 optimisée pour augmenter l'expression (Ntag-KozOPT).

Plusieurs siRNA testés à la figure 7 ont été utilisés : SQE ID NO : 149/150 ; SEQ ID NO : 155, SEQID NO : 154 et SEQ ID NO : 142.

Les tests comparatifs sont présentés à la figure 13.

Ces données montrent que quel que soit la séquence Kozak, un siRNA diminuant l'expression sera toujours identifié comme tel. Par contre, les siRNA augmentant l'expression sont systématiquement identifié lors que le rapporteur est mis sous contrôle d'une séquence Kozak mutée (présentant ici une insertion AT).

L'ensemble de ces résultats confirment l'importance de la région régulant la traduction du rapporteur dans le criblage des siRNA qui augmentent l'expression de gènes selon l'invention.

L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation présentés et d'autres modes de réalisation apparaîtront clairement à l'homme du métier