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Title:
METHOD OF SYNCHRONIZING OPTRONIC SYSTEMS AND SET OF OPTRONIC SYSTEMS SYNCHRONIZED ACCORDING TO THIS METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/089682
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method of synchronizing optronic systems, of the type operating simultaneously on one and the same scene, each optronic system being intended to emit and/or receive light of a target of the scene and each optronic system comprising an internal precision clock (36) and a module suitable for synchronizing the internal clock (36) with a reference time signal, the method being characterized in that it comprises the following steps: reception and generation of a reference time signal by each synchronization module, the reference time signal being independent of the optronic systems and emanating from an item of equipment different from the optronic systems, and synchronization of the internal clock of each optronic system with the reference time signal by the synchronization module.

Inventors:
MIDAVAINE THIERRY (FR)
Application Number:
PCT/EP2011/073996
Publication Date:
July 05, 2012
Filing Date:
December 23, 2011
Export Citation:
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Assignee:
THALES SA (FR)
MIDAVAINE THIERRY (FR)
International Classes:
G01S7/497; H04J3/06
Domestic Patent References:
WO2010084245A12010-07-29
Foreign References:
US20020073228A12002-06-13
US20080287153A12008-11-20
GB2426164A2006-11-15
Other References:
See also references of EP 2659283A1
Attorney, Agent or Firm:
BLOT, Philippe et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 .- Procédé (100) de synchronisation d'une pluralité de systèmes optroniques (20, 22, 24) fonctionnant simultanément sur une même scène, chaque système optronique (20, 22, 24) étant destiné à émettre et/ou recevoir de la lumière d'une cible (28) de la scène et chaque système optronique comportant une horloge interne de précision (36) et un module propre de synchronisation (38) de l'horloge interne (36) avec un signal horaire de référence, le procédé étant caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

- réception (102) et génération d'un signal horaire de référence par chaque module de synchronisation (38), le signal horaire de référence étant indépendant des systèmes optroniques et issu d'un équipement différent des systèmes optroniques, et

- synchronisation de l'horloge interne de chaque système optronique avec le signal horaire de référence par le module de synchronisation. 2.- Procédé de synchronisation selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'il comprend une étape d'addition d'un même déphasage ( <pA ) au signal horaire interne de chaque système optronique d'un même parc, les systèmes optroniques étant synchronisés en phase. 3.- Procédé de synchronisation selon la revendication 2, caractérisé en ce que le déphasage ( φΑ ) est généré de façon pseudo aléatoire.

4. - Procédé de synchronisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le signal horaire de référence est un signal représentant le temps atomique international ou le temps universel coordonné diffusé par un réseau de communication.

5. - Procédé de synchronisation selon la revendication 4, caractérisé en ce que le réseau de communication est un système GPS ou un réseau hertzien.

6. - Procédé de synchronisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend pour chaque système optronique une étape de compensation d'un déphasage ( <pc ) induit par le temps de propagation de la lumière entre la cible illuminée et le système optronique fonctionnant sur la scène.

7. - Procédé de synchronisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il comprend pour chaque système optronique une étape de compensation d'un déphasage ( <pB ) induit par le temps de propagation du signal horaire de référence entre l'émetteur du signal horaire de référence et le système optronique fonctionnant sur la scène.

8. - Ensemble (10) de systèmes optroniques (20, 22, 24) fonctionnant simultanément sur une même scène de façon synchrone, chaque système optronique étant destiné à émettre et/ou recevoir de la lumière d'une cible (28) de la scène et chaque système optronique (20, 22, 24) comportant une horloge interne de précision (36) et un module propre de synchronisation (38) de l'horloge interne (36) avec un signal horaire de référence, l'ensemble de systèmes optroniques étant caractérisé en ce qu'il comprend un récepteur (40 ; 52) d'un signal horaire de référence transmettant ce signal horaire de référence à chaque horloge interne d'un module de synchronisation des systèmes optroniques, le signal horaire de référence étant indépendant des systèmes optroniques et issu d'un équipement différent des systèmes optroniques, et en ce qu'il est adapté pour mettre en œuvre un procédé de synchronisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 7. 9.- Ensemble (10) de systèmes optroniques (20, 22, 24) selon la revendication 8, caractérisé en ce que chaque module de synchronisation (38) comprend un récepteur (40) du signal horaire de référence.

10.- Ensemble (10) de systèmes optroniques (20, 22, 24) selon la revendication 8, caractérisé en ce que le récepteur (52) du signal horaire de référence est intégré dans un module externe de synchronisation (50) différent de chaque module de synchronisation (38) des systèmes optroniques.

Description:
Procédé de synchronisation de systèmes optroniques et ensemble de systèmes optroniques synchronisés selon ce procédé

La présente invention concerne un procédé de synchronisation de systèmes optroniques, du type fonctionnant simultanément sur une même scène, chaque système optronique étant destiné à émettre et/ou recevoir de la lumière d'une cible de la scène et chaque système optronique comportant une horloge interne de précision et un module propre de synchronisation de l'horloge interne avec un signal horaire de référence.

L'invention concerne également un ensemble de systèmes optroniques synchronisés selon ce procédé de synchronisation.

Plus particulièrement, l'invention se rapporte au domaine des systèmes optroniques, tels que des systèmes d'armes et des systèmes d'observation ou de surveillance, amenés à fonctionner simultanément sur un même théâtre ou une même scène.

Certains systèmes optroniques émettent des trains d'impulsions électromagnétiques en direction d'une cible de la scène pour la désigner ou pour l'identifier. Ces impulsions électromagnétiques sont de préférence des impulsions lumineuses, par exemple émises à partir de lampes flash ou de lasers.

D'autres systèmes optroniques réalisent des acquisitions d'images ou de séquences d'images de la scène avec des temps d'expositions variables. Certains effectuent des balayages d'une ligne de visée dans la scène ou déclenchent des dispositifs d'obturation. D'autres encore réalisent des mesures de localisation de la cible ou des mesures d'écartements angulaires et de positions entre la direction d'une cible de la scène (tel qu'un char, un avion) et la direction d'un engin (tel qu'un missile) par exemple, ou encore par des mesures d'orientation de la ligne de visée et de distance entre la cible et le système optronique.

Certains composants de ces systèmes optroniques sont ainsi commandés par une loi de comportement temporelle nécessitant des précisions par exemple, de l'ordre de la nanoseconde pour des impulsions laser jusqu'à la milliseconde pour des caméras.

La difficulté est de synchroniser toutes ces opérations sans dévoiler les systèmes optroniques en fonctionnement sur la scène.

En particulier, afin d'améliorer leur mode de fonctionnement, leur portée ou leur précision, il est utile que ces systèmes optroniques indépendants fonctionnent de manière synchrone.

C'est le cas par exemple de systèmes optroniques semi-actifs laser avec d'une part un système d'émission laser fonctionnant à une certaine cadence et d'autre part des systèmes d'acquisition tels qu'un écartomètre ou un imageur cherchant à acquérir l'image du spot/tache d'illumination laser désignant ou identifiant la cible dans la scène.

Un autre exemple est le cas de caméras mobiles indépendantes cherchant à se synchroniser pour améliorer par exemple la restitution 3D d'une même scène comprenant des mobiles, par exemple des objets ou cibles se déplaçant dans la scène, ces caméras pouvant en outre être montées sur des plateformes indépendantes elles même mobiles.

C'est également le cas pour un imageur que l'on désire protéger d'un brouilleur laser impulsionnel ami en effectuant le contrôle du temps d'exposition pour les acquisitions d'images entre l'émission des impulsions successives émises par le brouilleur.

Il est connu que la synchronisation de ces opérations est réalisée en délivrant un signal par une liaison filaire ou une liaison hertzienne de synchronisation de l'un des systèmes optroniques aux autres systèmes optroniques à synchroniser si cela est possible. Néanmoins, la solution filaire impose la colocalisation des systèmes optroniques devant fonctionner ensemble et se distribuant le signal de synchronisation.

En effet, si les systèmes optroniques ne sont pas colocalisés, ils doivent se transmettre par faisceau hertzien les signaux de synchronisation. Dans ce cas, une tolérance de synchronisation est nécessaire, compte tenu du temps de propagation de la liaison hertzienne. Par exemple, pour une distance de 300 m, il y a un retard de 1 με compte tenu de la propagation à la vitesse de la lumière. Pour réduire cette tolérance, il est nécessaire d'employer une méthode pour déterminer ce temps de propagation pour le compenser.

Une autre possibilité est d'incorporer un détecteur, dans les systèmes optroniques à synchroniser, apte à acquérir un signal optique, par exemple un train d'impulsions laser, émis par un des systèmes optroniques pour réaliser la synchronisation sur au moins une de ces impulsions laser. Néanmoins, cela nécessite l'émission d'un signal optique par un des systèmes optroniques détectable par des systèmes optroniques ennemis.

En outre, les systèmes optroniques devant détecter les impulsions laser d'illumination doivent avoir un temps d'exposition continu long pour réaliser la détection avec l'inconvénient de réduire le contraste entre la tache de l'impulsion laser et la scène et ainsi la portée des systèmes optroniques.

Ainsi, il n'est pas possible de synchroniser des équipements indépendants passifs sans transmettre, entre les différents systèmes optroniques fonctionnant sur une même scène, un signal hertzien émis par un des systèmes optroniques, ni de synchroniser des équipements indépendants actifs ou semi-actifs dès la première impulsion laser émise par un des systèmes optroniques. Le but de l'invention est de fournir un procédé et un dispositif de synchronisation de plusieurs systèmes optroniques fonctionnant sur une même scène sans l'émission d'un signal depuis un des systèmes optroniques détectable par un ennemi.

A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de synchronisation du type précité, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

- réception et génération d'un signal horaire de référence par chaque module de synchronisation, le signal horaire de référence étant indépendant des systèmes optroniques et issu d'un équipement différent des systèmes optroniques, et

- synchronisation de l'horloge interne de chaque système optronique avec le signal horaire de référence par le module de synchronisation.

Suivant des modes particuliers de réalisation, le procédé de synchronisation comporte l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- le procédé comprend une étape d'addition d'un même déphasage au signal horaire interne de chaque système optronique d'un même parc, les systèmes optroniques étant synchronisés en phase,

- le déphasage est généré de façon pseudo aléatoire,

- le signal horaire de référence est un signal représentant le temps atomique international ou le temps universel coordonné diffusé par un réseau de communication,

- le réseau de communication est un système GPS ou un réseau hertzien,

- le procédé comprend pour chaque système optronique une étape de compensation d'un déphasage induit par le temps de propagation de la lumière entre la cible illuminée et le système optronique fonctionnant sur la scène,

- le procédé comprend pour chaque système optronique une étape de compensation d'un déphasage induit par le temps de propagation du signal horaire de référence entre l'émetteur du signal horaire de référence et le système optronique fonctionnant sur la scène.

L'invention a également pour objet un ensemble de systèmes optroniques synchronisés du type fonctionnant simultanément sur une même scène de façon synchrone, chaque système optronique étant destiné à émettre et/ou recevoir de la lumière d'une cible de la scène et chaque système optronique comportant une horloge interne de précision et un module propre de synchronisation de l'horloge interne avec un signal horaire de référence, l'ensemble de systèmes optroniques étant caractérisé en ce qu'il comprend un récepteur d'un signal horaire de référence transmettant ce signal horaire de référence à chaque horloge interne d'un module de synchronisation des systèmes optroniques, le signal horaire de référence étant indépendant des systèmes optroniques et issu d'un équipement différent des systèmes optroniques, et en ce qu'il est adapté pour mettre en œuvre un procédé de synchronisation selon l'invention.

Suivant des modes particuliers de réalisation, l'ensemble de systèmes optroniques synchronisés comporte l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- chaque module de synchronisation comprend un récepteur du signal horaire de référence,

- le récepteur du signal horaire de référence est intégré dans un module externe de synchronisation différent de chaque module de synchronisation des systèmes optroniques.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple, et faite en se référant aux dessins, sur lesquels :

- la figure 1 est un schéma synoptique illustrant un premier mode de réalisation d'un ensemble de systèmes optroniques synchronisés selon l'invention,

- les figures 2 et 3 sont des schémas synoptiques détaillés de deux modes de réalisation d'un module de synchronisation d'un des systèmes optroniques synchronisés de la figure 1 ,

- la figure 4 est un schéma bloc illustrant le procédé de synchronisation mis en œuvre par l'ensemble des systèmes optroniques synchronisés de la figure 1 , et

- la figure 5 est un schéma synoptique illustrant un autre mode de réalisation d'un ensemble de systèmes optroniques synchronisés selon l'invention.

L'invention concerne un procédé de synchronisation de plusieurs systèmes optroniques fonctionnant simultanément sur une même scène et un ensemble des systèmes optroniques synchronisés selon ce procédé.

La figure 1 illustre un premier mode de réalisation d'un ensemble 10 ou parc de systèmes optroniques 20, 22, 24 fonctionnant sur une même scène et destinés à être synchronisés ensemble selon l'invention.

De façon connue, au moins un système optronique 20 du parc 10 est apte à émettre un train d'impulsions lumineuses en direction d'une cible 28 de la scène afin de la désigner ou de l'identifier optiquement pour les autres systèmes optroniques du parc 10, tandis qu'au moins un système 22, 24 des systèmes optroniques du parc 10 est apte à détecter au moins ce train d'impulsions lumineuses désignant ou identifiant cette cible 28.

Pour cela, le système optronique 20 comporte des moyens d'émission 30 de trains d'impulsions électromagnétiques, de préférence d'impulsions laser, en direction de la cible pour former une tache 32 ou spot d'illumination sur la cible 28.

Par exemple, le système optronique 20 est un fantassin équipé d'un moyen de visée ou de jumelles comportant ou étant connecté à de tels moyens d'émission 30. En outre, les systèmes optroniques 22, 24 aptes à détecter ce train d'impulsions lumineuses comprennent chacun des moyens de détection 34 du spot d'illumination 32.

Par exemple, les systèmes optroniques 22 et 24 sont des plateformes aériennes (avion) ou terrestres (blindé) ou encore d'autres soldats, destinées à soutenir le fantassin dans sa mission, qui comprennent de tels moyens de détection 34. De plus, les plateformes sont par exemple équipées de munitions à guidage laser, qui à partir de la détection des impulsions électromagnétiques sont guidées vers la cible 28 afin de la neutraliser.

Selon un autre exemple, le système optronique 20 est une plateforme aérienne comportant des moyens de désignation laser, c'est-à-dire des moyens comprenant des moyens d'émission laser servant à illuminer une cible afin de guider une arme ou de faciliter la visée d'une arme légère. Les systèmes optroniques 22 et 24 sont des fantassins validant la bonne désignation laser de la cible pour engager la réaction ou sont d'autres plateformes aériennes équipées d'engins se guidant sur la désignation laser, par exemple un missile, une bombe...

Chaque système optronique 20, 22, 24 comprend un module 38 de génération d'un signal de synchronisation connecté à des moyens de commandes de composants intégrés dans les systèmes optroniques 20, 22, 24. Le module 38 de génération d'un signal de synchronisation est adapté pour transmettre le signal de synchronisation généré aux moyens de commandes des composants devant être synchronisés.

Par exemple, le signal de synchronisation généré est utilisé pour commander les moyens d'émission 30 et/ou les moyens de détection 34 des trains d'impulsions électromagnétiques.

Un module 38 de génération d'un signal de synchronisation d'un système optronique 20, 22, 24 est détaillé en regard de la figure 2.

Le module 38 comporte une horloge interne de précision 36 et un module propre de synchronisation 45 connecté à l'horloge interne 36.

Le module propre de synchronisation 45 est adapté pour transmettre à l'horloge interne un signal horaire de référence, noté H ref , pour que celle-ci se synchronise dessus.

L'horloge interne est synchronisée en permanence ou périodiquement sur le signal horaire de référence H ref .

Par exemple, l'horloge interne de précision 36 est un oscillateur à quartz ou un autre oscillateur à haute fréquence tel qu'une horloge atomique secondaire.

En outre, chaque module 45 propre de synchronisation comporte un récepteur 40 d'au moins un signal comportant un code horaire de référence H tra transmis par un réseau. Le module 45 est adapté pour délivrer le signal de référence H ref à l'horloge interne de précision 36 à partir du signal comportant le code horaire de référence H tra .

De préférence, le signal horaire de référence H tra est un signal représentant le temps atomique international (TAI) ou le Temps Universel Coordonné (UTC) diffusé par un réseau de communication.

Le TAI est généré par un réseau d'horloges atomiques primaires 1 sur Terre, chacune connectée à une antenne 41 d'un réseau terrestre adaptée pour transmettre ce signal TAI au réseau de communication.

Le Temps Universel Coordonné est un système de datation piloté par le TAI et décalé d'un nombre entier de secondes (déterminé chaque année ou bi-annuellement) afin de distribuer un système de datation terrestre ayant moins de 0,9 s d'écart avec la rotation de la Terre.

De façon préférentielle, le réseau de communication est constitué par des antennes 41 de transmission électromagnétiques qui existent dans de nombreux pays comme l'émetteur l'Allouis pour la France ou l'émetteur DCF77 situé prés de Francfort pour l'Allemagne.

En outre, le module 45 propre de synchronisation comprend des moyens de compensation 42 connectés au récepteur 40 et adaptés pour générer le signal horaire de référence H ref à partir du signal horaire de référence H tra .

Le signal de référence H ref est calculé à partir du signal horaire de référence transmis H tra afin de prendre en compte un retard variable engendré par le temps de transmission de ce signal au sein du réseau.

L'horloge interne est adaptée pour délivrer un premier signal de synchronisation, par exemple, un signal TTL (pour « Transistor-Transistor Logic », en anglais) à la fréquence ou aux fréquences employées par l'équipement optronique.

En outre, l'horloge interne de précision 36 est adaptée pour conserver avec une précision suffisante le temps entre deux périodes de rafraîchissement du signal horaire de référence H ref transmis par le module propre de synchronisation 45.

Par exemple, la stabilité de l'horloge interne de précision est de 1 ppm (pour une partie par million) soit 1 με pour 1 s.

Chaque module de génération d'un signal de synchronisation 38 comprend des moyens propres de déphasage 43 de ce premier signal de synchronisation délivré par l'horloge interne de chaque système optronique 20, 22, 24.

Les moyens de déphasage 43 sont adaptés pour introduire/ajouter un premier déphasage φ Α au signal horloge interne délivré par l'horloge interne et synchronisé sur le TAI. Les moyens de déphasage 43 sont propres à générer un signal de synchronisation déphasé par rapport au signal de synchronisation délivré par l'horloge interne 36.

En outre, les moyens de déphasage 43 comportent des moyens de stockage du premier déphasage φ Α .

De préférence, ce premier déphasage φ Α est prédéterminé (par l'industriel fabricant, le pays, ou encore l'utilisateur). Par exemple, ce premier déphasage φ Α est fixé à 48 με pour tout un parc de systèmes optroniques pour un pays, ou pour un client ou encore pour une opération par exemple.

Selon une variante, les moyens de déphasage 43 comportent des moyens de génération 48 du premier déphasage φ Α par un code pseudo aléatoire prédéterminé enregistré ou construit par un algorithme dans les moyens de stockage et de calcul des moyens de déphasage 43.

En outre, chaque module propre de synchronisation 45 comporte des moyens de compensation ou d'ajustement 42 de la phase du signal horaire de référence en fonction de la localisation du système optronique dans la scène ou de sa position relative par rapport à la cible visée.

Ces moyens de compensation 42 sont connectés aux moyens de déphasage 43. Dans cet exemple de réalisation, ils sont également connectés à un récepteur GPS intégré au système optronique qui leur transmet les coordonnées spatiales du système optronique dans la scène.

Ces moyens de compensation 42 comportent des premiers moyens de compensation 44 du déphasage φ Β induit par le temps de propagation du signal horaire de référence entre l'émetteur du signal horaire de référence et le système optronique fonctionnant sur la scène. Ce déphasage φ Β dépend ainsi des coordonnées spatiales du système optronique dans la scène par rapport aux coordonnées spatiales connues de l'émetteur employé.

Si tous les équipements optroniques d'une même scène sont synchronisés sur un même émetteur et s'ils sont proches les uns des autres, et si leur tolérance de synchronisation le permet, par exemple 300m pour une tolérance de Ι με, ou par exemple 3 km pour une tolérance de 10με il n'est pas nécessaire de compenser le déphasage φ Β du signal de référence H tra reçu par le récepteur 40 en générant le signal de référence H ref délivré à l'horloge interne 36.

Les moyens de compensation 42 sont adaptés pour soustraire le deuxième déphasage φ Β à la phase du signal horaire de référence reçu et traité par le récepteur et synchronisé sur le TAI, afin de compenser ce deuxième déphasage φ Β induit par le temps de propagation du signal horaire de référence.

Les moyens de compensation 44 comportent des moyens de calcul de ce deuxième déphasage φ Β à partir des coordonnées spatiales du système optronique pour prendre en compte le temps de propagation du signal horaire de référence de l'émetteur 41 au système optronique afin que tous les systèmes optroniques d'un même parc 10 soient synchronisés en phase.

En outre, les moyens de compensation 42 comportent des seconds moyens de compensation 46 d'un troisième déphasage ç c induit par le temps de propagation des impulsions électromagnétiques entre la cible illuminée et le système optronique fonctionnant sur la scène.

Ce troisième déphasage ç c dépend ainsi de la distance relative du système optronique à la cible.

Pour cela, le système optronique comporte des moyens de mesure de la distance relative du système optronique à la cible adaptés à transmettre cette distance aux seconds moyens de compensation 46.

Par exemple, les moyens de mesure de la distance relative du système optronique à la cible sont des télémètres laser.

Les seconds moyens de compensation 46 comportent des moyens de calcul de ce troisième déphasage ç c à partir de la distance relative du système optronique à la cible pour prendre en compte le temps de propagation de la lumière entre la cible 28 illuminée et le système optronique afin que tous les systèmes optroniques d'un même parc visant la même cible 10 soient synchronisés sur la cible compte tenu du temps de propagation.

Les moyens de déphasage 43 sont adaptés pour soustraire le troisième déphasage ç c au signal horloge interne délivré par l'horloge interne et synchronisé sur le

TAI, afin de compenser ce troisième déphasage ç c induit par le temps de propagation de la lumière entre la cible et le système optronique.

Selon un second mode de réalisation illustré sur la figure 3, le réseau de communication est un système GPS (pour "global positioning System" en anglais) comportant des satellites GPS 47 adaptés à recevoir le signal TAI. De façon connue, les satellites GPS 47 comportent une horloge atomique secondaire synchronisée sur le TAI.

En outre, les satellites GPS 47 sont aptes à générer chacun le signal horaire de référence H tra et à le transmettre au récepteur 40 du module de synchronisation 45. Le signal horaire de référence H tra est ainsi indépendant des systèmes optroniques et issu d'un équipement différent des systèmes optroniques.

De préférence, le récepteur 40 du signal horaire de référence est un récepteur GPS recevant les signaux horaires de référence, transmis par plusieurs satellites, représentatif du temps atomique international (TAI) et adapté, de façon connue, pour générer et transmettre un signal d'une impulsion par seconde (PPS pour "puise per seconde", en anglais) calée très précisément sur le TAI avec une précision de la classe de la microseconde pour des récepteurs grand public.

Selon une variante, la précision est de l'ordre de la nanoseconde.

La stabilité de l'horloge interne de précision est de 1 ppm pour une précision de

1 με et un rafraîchissement donné par le signal PPS.

Parallèlement, il est connu que le récepteur GPS est adapté pour générer et transmettre un signal série, appelé code NMEA, pour "National Marine Electronics Association" en anglais, délivrant un certain nombre d'informations dont la date et le temps absolu UTC de la seconde courante. Il est connu que ce code ou norme est une spécification pour la communication entre équipements marins dont les équipements GPS. Le code NMEA permet de dater en absolu le signal PPS sur chaque récepteur.

En outre, le récepteur GPS 40 comprend les moyens de compensation 44, 46 adaptés pour générer le signal horaire de référence H ref à partir du signal horaire de référence H tra délivrés par plusieurs satellites. Ces moyens 44, 46 ont déjà été décrits précédemment.

Chaque module 38 de génération d'un signal de synchronisation d'un système optronique 20, 22, 24 du parc d'équipements 26 met en œuvre un procédé 100 de synchronisation selon l'invention qui va maintenant être décrit en regard de la figure 4. Néanmoins, il ne sera décrit que pour un seul système optronique et donc un seul module de synchronisation.

Le procédé de synchronisation 100 débute par une étape 102 de réception du signal horaire transmis Htra par le récepteur 40 du module de synchronisation 38.

Au cours d'une étape 104, le module propre de synchronisation 45 génère un signal comportant le code horaire de référence H ref à partir du signal comportant le code horaire de référence H tra et le transmet à l'horloge interne de précision 36 du module 38 de génération d'un signal de synchronisation.

Pour générer ce signal de référence H ref , le récepteur 40 transmet le signal horaire de référence Htra, aux moyens de compensation 42, afin de prendre en compte un éventuel retard variable engendré par le temps de transmission de ce signal au sein du réseau. Cette étape 104 comporte une sous-étape 1 10 de réception des coordonnées spatiales du système optronique par le récepteur GPS, par exemple, et de transmission de celles-ci aux premiers moyens de compensation 44 du deuxième déphasage φ Β induit par le temps de propagation du signal horaire de référence entre l'émetteur du signal horaire de référence et le système optronique.

Cette sous-étape 1 10 est suivie d'une étape 1 12 de calcul de ce deuxième déphasage φ Β à partir des coordonnées spatiales du système optronique pour prendre en compte le temps de propagation du signal horaire de référence au système optronique. Ce calcul 1 12 est réalisé, si nécessaire, en continu afin de mettre à jour ce deuxième déphasage en fonction du déplacement du système optronique dans la scène.

Parallèlement, une sous-étape 1 14 de mesure de la distance relative du système optronique à la cible est réalisée par les moyens de mesure de la distance du système optronique, tels qu'un télémètre laser.

Les moyens de mesure transmettent cette distance calculée aux moyens de calcul des seconds moyens de compensation 46 afin qu'ils calculent, au cours d'une sous-étape 1 16, un troisième déphasage ç c induit par le temps de propagation des impulsions électromagnétiques entre la cible illuminée et le système optronique fonctionnant sur la scène.

Ce troisième déphasage ç c est ainsi calculé à partir de la distance relative du système optronique à la cible pour prendre en compte ce temps de propagation de la lumière entre la cible 28 illuminée et le système optronique.

Ce calcul 1 16 est réalisé, si nécessaire, en continu afin de mettre à jour ce troisième déphasage en fonction du déplacement du système optronique ou de la cible dans la scène.

Le signal de référence H ref est généré à partir du signal de référence H tra et de ces deuxième et troisième déphasages calculés.

Dans le cas d'un émetteur tel que le DCF77 (situé prés de Francfort) ou celui de l'émetteur d'Allouis (situé dans le Cher en France), la connaissance de la distance de cet émetteur permet d'estimer le temps de propagation et ainsi le retard dans la réception du signal H tra .

Dans les cas d'un récepteur GPS, si un nombre suffisant de satellites 47 du système GPS, de préférence supérieur à 3, sont détectés, le récepteur 40 reçoit des signaux horaires codés de chacun de ces satellites. Ces derniers ont une orbite connue dans un référentiel x, y, z porté par le centre de gravité de la Terre. L'analyse des retards relatifs de ces signaux horaires reçus par le récepteur GPS 40, permettent de contraindre sa position x, y, z dans le trièdre de référence. Il est connu qu'avec au moins la réception des signaux de quatre satellites, il est possible ainsi de positionner en absolu le récepteur avec une précision de quelques mètres. En connaissant sa position relative par rapport aux satellites le retard de transmission des signaux respectifs de chaque satellites est déterminé.

Selon une variante, si le récepteur 40 est un récepteur GPS, celui-ci génère en outre un signal PPS calé avec une très bonne précision sur le TAI ou l'UTC. Cette étape est connue par l'homme du métier et ne sera donc pas détaillée ici. L'ensemble de ce principe est applicable pour tout autre système de positionnement par satellite GNSS (pour « Global Navigation Satellite System >> en anglais) dont l'exemple le plus connu est le GPS, mais il en existe au moins un autre, le Glonass russe et dans le futur le système Galileo.

Le procédé se poursuit par une étape 106 de génération d'un signal de synchronisation du type signal TTL par l'horloge interne de type oscillateur stable à haute fréquence (un quartz, une horloge atomique par exemple) à partir du signal horaire de référence H ref .

Ce signal de synchronisation est construit à partir du prélèvement des fréquences sous harmoniques des fréquences utiles desorganes à contrôler du système optronique. Par exemple, une caméra vidéo nécessite un signal de synchronisation ayant une fréquence de 25Hz ou 50Hz.

Ce signal est ensuite délivré aux moyens de déphasage 43 du module 38 de génération d'un signal de synchronisation afin qu'ils lui ajoutent un premier déphasage φ Α prédéterminé au cours d'une étape 108.

Ce déphasage φ Α a été préalablement stocké dans les moyens de stockage des moyens de déphasage 43 avant une mission impliquant les systèmes optroniques fonctionnant sur la scène.

Selon une variante, le premier déphasage φ Α est généré par les moyens de génération 48 des moyens de déphasage 43 par un code pseudo aléatoire prédéterminé enregistré dans les moyens de stockage ou calculé par un algorithme des moyens de génération 48.

Après calcul, le premier déphasage φ Α est enregistré dans ces moyens de stockage.

Ainsi le module 38 permet de générer un signal de synchronisation calé sur le temps atomique international (TAI) qui par la suite est utilisé pour commander les moyens d'émission 30 et/ou les moyens de détection 34 des trains d'impulsions électromagnétiques.

Par exemple, une caméra reçoit un signal de commande synchronisé sur le signal généré par le module 38 afin qu'elle fonctionne à une fréquence ou cadence d'acquisition de 50 images par seconde ou bien un laser afin qu'il émette 10 impulsions par seconde.

Selon un troisième mode de réalisation de l'invention illustré sur la figure 5, l'ensemble des systèmes optroniques est synchronisé par un module externe de synchronisation 50. Ce module est dit externe, car il n'est pas intégré dans un des systèmes optroniques devant fonctionner de façon synchrone dans la scène.

Chaque système optronique 20, 22, 24 comprend une horloge interne de précision

36 et un module de synchronisation 38 de l'horloge interne 36 avec un signal horaire de référence, identiques à ceux décrits dans le premier mode de réalisation.

Le module externe 50 de synchronisation comprend un récepteur 52 d'un signal horaire de référence H ref connecté à un émetteur 54 intégré au module externe de synchronisation 50. Cet émetteur 54 est adapté à transmettre ce signal horaire de référence H ref à chaque module 38 de génération d'un signal de synchronisation des systèmes optroniques, en particulier au récepteur 40 du module de synchronisation.

Ce récepteur 52 d'un signal horaire de référence H ref est identique à ceux décrit précédemment dans les modules de synchronisation 38 des systèmes optroniques et ne sera donc pas détaillé ici.

Un avantage du procédé de synchronisation selon l'invention est que tous les systèmes optroniques d'un même parc destinés à fonctionner simultanément selon un mode collaboratif entre eux sont ainsi synchronisés sans avoir à rechercher une synchronisation.

C'est en particulier le cas pour des systèmes optroniques réalisant des missions de type collaboratif, par exemple des systèmes de guidage laser et des munitions guidées par ces systèmes.

En effet, au cours de ce type d'application qui porte sur la détection de tâche laser impulsionnelle pour guider les munitions, le procédé selon l'invention permet de réduire considérablement le temps d'intégration de la caméra du système de guidage laser utilisée pour la détection de la tache laser et ainsi d'augmenter ses performances avec de plus une capacité à fonctionner dès la première impulsion laser émise et observée.

En outre, deux parcs de systèmes optroniques ayant des déphasages φΑ différents ne sont pas compatibles entre eux ou peuvent fonctionner dans des conditions ou des performances très dégradées comparées à des équipements d'un même parc synchronisés. L'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits et représentés, en particulier elle peut être étendue à tout type de systèmes optroniques par exemple : des caméras cherchant à visualiser une tache de désignation laser, des brouilleurs laser sans effet collatéral, des moyens d'observation 3D, stéréoscopiques, ou multi-caméras mobiles de scènes, des systèmes d'imagerie semi actives.