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Title:
METHOD AND SYSTEM FOR THE REMOTE INSPECTION OF A STRUCTURE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2010/130962
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for the remote inspection of a structure, comprising the following operations: producing a 3D image of an area of the structure to be inspected; superimposing said 3D image with a previously stored digital model of the structure; geographically locating the area of the structure to be inspected on the structure model; and inspecting the area of the structure to be inspected on the 3D image superimposed with the digital model. The invention also relates to a system for implementing the method, comprising an imaging device (10) that can be installed in the vicinity of the area of the structure to be inspected (2), and an image-processing device (6) located remotely from the imaging device (10) in order to generate a 3D image from the images captured by the camera (11), and a computer (4, 5) remote from the structure and capable of superimposing the 3D image with the digital model of the area of the structure.

Inventors:
BURGUNDER SAMUEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2010/050935
Publication Date:
November 18, 2010
Filing Date:
May 12, 2010
Export Citation:
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Assignee:
AIRBUS OPERATIONS SAS (FR)
BURGUNDER SAMUEL (FR)
ROUYRE FRANCOIS (FR)
International Classes:
G01B11/16; G01B11/24; G01C11/02; G01N21/88; G06T7/00
Foreign References:
EP0644501A11995-03-22
US20080267487A12008-10-30
US20090002364A12009-01-01
GB2270155A1994-03-02
US20070176927A12007-08-02
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
SCHMIT CHRETIEN (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé d'inspection à distance d'une structure, caractérisé en ce qu'il comporte les opérations suivantes : a) réalisation d'une image 3D d'une zone de la structure à inspecter, b) superposition de cette image 3D avec une maquette numérique de la structure préalablement mémorisée, c) localisation géographique, sur la maquette de la structure, de la zone de la structure à inspecter, et d) inspection, sur la superposition de l'image 3D et de la maquette numérique, de la zone de structure à inspecter.

2. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que l'image

3D est réalisée par stéréo-photométrie.

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'opération a) de réalisation d'une image 3D comporte : - un éclairage successif et intermittent de la zone de structure à inspecter, par des sources lumineuses (12) placées chacune à un emplacement différent, - une prise d'image, à chaque éclairage, de la zone de structure à inspecter, et - un traitement de différentes images ainsi obtenues pour réaliser l'image 3D.

4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'opération a) comporte quatre prises d'images de la zone de structure à inspecter (imagel , image2, image3, image4), sous quatre éclairages différents.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'étape c) de localisation géographique comporte une opération de pointage télécommandé d'une pièce de la zone de structure.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comporte une étape préliminaire de prélocalisation de la zone à inspecter par détection et lecture de données contenues dans des puces fixées chacune sur une pièce de la structure.

7. Système de mise en œuvre du procédé d'inspection à distance d'une structure selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il comporte :

- un dispositif de prise d'images (10) apte à être installé à proximité de la zone de structure à inspecter (2) et comportant une pluralité de sources lumineuses (12) réparties autour d'une caméra (1 1 ), et

- un dispositif de traitement d'images (6) relié au dispositif de prise d'images (10) et apte à générer une image 3D de la zone de structure à inspecter à partir d'images réalisées par la caméra (11 ), et - un ordinateur (4, 5) éloigné de la structure, ledit ordinateur ou le dispositif de traitement d'images étant apte à superposer l'image 3D avec une maquette numérique de la zone de la structure.

8. Système selon la revendication 7, caractérisé en ce que les sources lumineuses (12) sont constituées de quatre LEDs réparties à chaque coin d'une façade du dispositif de prise d'images (10).

9. Système selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce qu'il comporte un ordinateur (4, 5) relié par une liaison sans fil au dispositif de traitement d'images (6).

10. Système selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que le dispositif de prise d'images (10) comporte un dispositif d'émission d'un faisceau laser (14) télécommandé.

Description:
PROCEDE ET SYSTEME D'INSPECTION A DISTANCE D'UNE STRUCTURE

Domaine de l'invention

L'invention concerne un procédé d'inspection à distance d'une structure telle qu'une structure d'aéronef. Ce procédé d'inspection permet de vérifier, à distance, l'état d'une structure, par exemple lors d'une opération de maintenance. L'invention concerne également un système mettant en œuvre ce procédé.

L'invention trouve des applications dans le domaine du contrôle et de l'inspection de structures assistés par ordinateur. Elle trouve, en particulier, des applications dans le domaine de l'aéronautique pour la maintenance des aéronefs ou pour l'assemblage de structures d'aéronefs.

État de la technique

Compte-tenu du niveau de sécurité requis pour qu'un aéronef soit autorisé à voler, la phase de maintenance est une phase primordiale dans la vie d'un aéronef. Cette phase de maintenance nécessite une inspection détaillée de la structure de l'aéronef, avec réparation ou remplacement des pièces défectueuses.

Actuellement, la maintenance d'un aéronef est effectuée manuellement. Lorsque l'aéronef est au sol, un opérateur de maintenance monte à bord pour inspecter les différentes zones de la structure de l'aéronef. Pour cette inspection, l'opérateur de maintenance a, à sa disposition, un manuel dans lequel sont répertoriées les différentes pièces de la structure de l'aéronef. Ce manuel se présente généralement sous une forme papier ou, quelques fois, sous une forme électronique. L'opérateur de maintenance vérifie si les pièces qu'il voit sont conformes à celles répertoriées dans le manuel. Ainsi, l'inspection de la structure de l'aéronef est faite visuellement par l'opérateur de maintenance.

Lorsque l'opérateur de maintenance repère une pièce défectueuse, il note les références de cette pièce afin de pouvoir, ultérieurement, l'échanger contre une neuve ou la réparer. Avec une telle inspection visuelle, l'opérateur de maintenance est seul, à bord de l'aéronef, à inspecter l'état de la structure. Il est donc le seul à décider des pièces de structure à remplacer ou à réparer. Le manuel est certes d'une aide précieuse, mais la décision repose sur la seule compétence de l'opérateur de maintenance. Il est bien sûr envisageable que plusieurs opérateurs de maintenance inspectent ensemble l'aéronef, mais cela entraine un surcoût de la maintenance. Comme la maintenance est généralement effectuée par les compagnies aériennes, le surcoût est effectif pour chaque compagnie aérienne. Par ailleurs, dans une structure d'aéronef, certaines pièces sont superposées, ou partiellement superposées, les unes sur les autres de sorte qu'une partie, ou la totalité, d'une pièce peut être difficile à visualiser. Il est alors délicat, pour l'opérateur de maintenance, de prendre une décision quant au remplacement ou à la réparation de cette pièce. De plus, chaque pièce de la structure est référencée. La référence est inscrite sur la pièce elle-même. Aussi, pour que l'opérateur sache quelle pièce doit être remplacée ou réparée, il doit pouvoir lire sa référence. Or, dans le cas où les pièces sont superposées, totalement ou partiellement, il peut être difficile, visuellement, de lire la référence de la pièce concernée.

Exposé de l'invention

L'invention a justement pour but de remédier aux inconvénients des techniques exposées précédemment. A cette fin, l'invention propose un procédé d'inspection d'une structure d'aéronef, assisté par ordinateur. Ce procédé permet à l'opérateur de maintenance d'être assisté, à distance, par un expert. Selon ce procédé, l'opérateur de maintenance, à bord de l'aéronef, réalise une image en trois dimensions de la zone de la structure à inspecter ; cette image 3D est superposée à une maquette numérique de la structure pour permettre la géolocalisation des pièces. Cette image 3D superposée à la maquette numérique est visualisable sur un ordinateur, à distance de l'aéronef. Un expert peut alors visualiser, sur l'ordinateur, la superposition d'images pour aider l'opérateur.

De façon plus précise, l'invention concerne un procédé d'inspection à distance d'une structure, caractérisé en ce qu'il comporte les opérations suivantes : a) réalisation d'une image 3D d'une zone de la structure à inspecter, b) superposition de cette image 3D avec une maquette numérique de la structure préalablement mémorisée, c) localisation géographique, sur la maquette de la structure, de la zone de la structure à inspecter, et d) inspection, sur la superposition de l'image 3D et de la maquette numérique, de la zone de structure à inspecter.

Le procédé de l'invention peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- l'image 3D est réalisée par stéréo-photométrie.

- l'opération a) de réalisation d'une image 3D comporte un éclairage successif et intermittent de la zone de structure à inspecter, par des sources lumineuses placées chacune à un emplacement différent, une prise d'image, à chaque éclairage, de la zone de structure à inspecter, et un traitement de différentes images ainsi obtenues pour réaliser l'image 3D.

- l'opération a) comporte quatre prises d'images de la zone de structure à inspecter, sous quatre éclairages différents.

- l'étape c) de localisation géographique comporte une opération de pointage télécommandé d'une pièce de la zone de structure.

- il comporte une étape préliminaire de prélocalisation de la zone à inspecter par détection et lecture de données contenues dans des puces fixées chacune sur une pièce de la structure.

L'invention concerne également un système de mise en œuvre du procédé d'inspection à distance d'une structure, caractérisé en ce qu'il comporte :

- un dispositif de prise d'images (10) apte à être installé à proximité de la zone de structure à inspecter (2) et comportant une pluralité de sources lumineuses (12) réparties autour d'une caméra (1 1 ), et - un dispositif de traitement d'images (6) relié au dispositif de prise d'images (10) et apte à générer une image 3D de la zone de structure à inspecter à partir d'images réalisées par la caméra (11 ), et

- un ordinateur (4, 5) éloigné de la structure, ledit ordinateur ou le dispositif de traitement d'images étant apte à superposer l'image 3D avec une maquette numérique de la zone de la structure. Ce système d'inspection à distance d'une structure peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- les sources lumineuses sont constituées de quatre LEDs réparties à chaque coin d'une façade du dispositif de prise d'images. - il comporte un ordinateur relié par une liaison sans fil au dispositif de traitement d'images.

- le dispositif de prise d'images comporte un dispositif d'émission d'un faisceau laser télécommandé.

Brève description des dessins

La figure 1 représente schématiquement le système de l'invention, avec les emplacements des différents éléments du système.

La figure 2 représente schématiquement le dispositif de prise d'images du système de l'invention. La figure 3 représente une série d'images réalisées par le dispositif de la figure 2.

Les figures 4A, 4B, 4C, et 4D représentent des agrandissements des images de la série d'images de la figure 3.

La figure 5 représente l'image 3D obtenue à partir des images des figures 4A, 4B, 4C, et 4D.

La figure 6 représente un exemple de maquette numérique d'une structure d'aéronef.

La figure 7 montre la superposition de l'image 3D avec la maquette numérique de la figure de la structure d'aéronef. La figure 8 représente le dispositif de prise d'images équipé d'un dispositif d'émission de faisceau laser.

Description détaillée de modes de réalisation de l'invention

L'invention concerne un procédé d'inspection d'une structure assisté par ordinateur. Dans ce procédé, la structure à inspecter est située à un premier emplacement tandis que l'ordinateur est situé à un deuxième emplacement distant du premier emplacement. Les deux emplacements peuvent être éloignés de quelques mètres jusqu'à plusieurs kilomètres ou centaines de kilomètres l'un de l'autre. Sur la figure 1 , on a représenté schématiquement un exemple d'installation dans laquelle le procédé de l'invention peut être mis en œuvre.

Dans cet exemple, la structure à inspecter est une structure d'aéronef, inspectée à des fins de maintenance. On appelle structure d'aéronef un élément ou un ensemble d'éléments mécaniques, électriques, électroniques, hydrauliques, etc., participant à la construction d'un aéronef. Une structure d'aéronef peut donc être une partie seulement, de petite ou de grande dimension, d'un aéronef ou un aéronef complet.

Sur cette figure 1 , on a représenté un opérateur de maintenance 1 étudiant la structure 2 d'un aéronef. Cet opérateur de maintenance 1 est équipé d'un dispositif de prise d'images 10. Ce dispositif de prise d'images 10 est relié à un dispositif de traitement d'images 6 placé sur le premier emplacement, dans l'aéronef ou à proximité de l'aéronef. Ce dispositif de traitement d'images 10 peut être un ordinateur, par exemple, de type portable. Cette association d'un dispositif de prise d'images 10 et d'un dispositif de traitement d'images 6, utilisable sur place par l'opérateur permet à celui-ci d'inspecter la structure de l'aéronef de façon autonome.

Le dispositif de prise d'images 10 peut aussi être relié à un ordinateur 5 placé dans un deuxième emplacement, distant du premier emplacement. Ce deuxième emplacement peut être, par exemple, les bureaux de la compagnie aérienne propriétaire de l'aéronef, le premier emplacement pouvant être l'atelier de maintenance de ladite compagnie aérienne ou un parking d'aéroport.

Le dispositif de prise d'images 10 est relié par des moyens de liaison classiques au dispositif de traitement d'images 6. Dans l'exemple de la figure 1 , le dispositif de prise d'images 10 est relié par une liaison sans fil au dispositif de traitement d'images 6, lui-même relié par une liaison sans fil à l'ordinateur 5.

La figure 1 montre également un troisième emplacement, distant du premier et du deuxième emplacements. Ce troisième emplacement peut être, par exemple, les locaux du constructeur aéronautique. Sur ce troisième emplacement est installé un expert ou un groupe d'experts 3 équipé d'un ordinateur 4, par exemple un ordinateur portable.

L'ordinateur 4 de ce troisième emplacement est relié, par une liaison sans fil, au dispositif de traitement d'images 6 et à l'ordinateur 5. L'expert de la compagnie aérienne et l'expert du constructeur aéronautique peuvent recevoir chacun, respectivement sur l'ordinateur 5 et sur l'ordinateur 4, l'image obtenue après traitement par le dispositif de traitement d'images 6. Comme on le verra de façon plus détaillée par la suite, cette image est soit une image superposée de la structure d'aéronef en trois dimensions et de la maquette numérique correspondant à la structure d'aéronef, soit une image 3D de la structure à inspecter (qui sera superposée, dans l'ordinateur, à la maquette numérique).

Ainsi, l'opérateur peut inspecter de façon autonome la structure d'aéronef et décider, seul, des pièces défectueuses à changer. En cas d'incertitude, il peut solliciter l'avis d'un expert de la compagnie aérienne situé sur le deuxième emplacement et/ou l'avis d'un expert du constructeur aéronautique situé sur le troisième emplacement.

Selon le procédé de l'invention, l'inspection de la structure est effectuée en comparant la zone de structure réelle avec la zone de structure correspondante, numérisée. L'expert, de la compagnie ou du constructeur aéronautique, et l'opérateur de maintenance peuvent communiquer ensemble, par des moyens de communication qui seront cités ultérieurement, afin d'échanger leurs avis et décider, ensemble, des pièces à réparer ou à échanger, sans que l'expert ait besoin de se déplacer sur le site où est stationné l'aéronef.

Le système pour mettre en œuvre ce procédé d'inspection de l'invention comporte un dispositif de prise d'images 10 portable, apte à être déplacé facilement par l'opérateur de maintenance. Il comporte en outre un dispositif de traitement d'images 6 ainsi qu'un ordinateur 4 et/ou 5. Le dispositif de traitement d'images 6 peut être un ordinateur classique, un ordinateur portable, une tablette PC ou tout autre moyen de traitement d'images. Il est placé à proximité de la structure à inspecter. Il peut être installé dans l'aéronef ou dans un local situé à proximité de la structure. Il est relié au dispositif de prise d'images 10, soit par une liaison filaire soit par une liaison sans fil.

L'opérateur peut visualiser l'image superposée de la structure directement sur le dispositif de traitement d'images 10. L'expert peut visualiser la même image superposée de la structure sur un ordinateur 4 et/ou 5 éloigné de la structure. L'opérateur peut alors être assisté, à distance, par un expert. Par exemple, lorsqu'un aéronef stationne sur un aéroport d'un pays étranger, l'expert de la compagnie aérienne ou l'expert du constructeur aéronautique, installé dans les locaux de la compagnie aérienne ou du constructeur aéronautique, peut assister l'opérateur en charge de la maintenance de l'aéronef dans le pays étranger.

Le dispositif de prise d'images 10 est un dispositif apte à réaliser des images en trois dimensions. Un exemple d'un dispositif de prise d'images 3D est représenté sur la figure 2. Dans cet exemple, le dispositif de prise d'images 10 comporte un câble d'alimentation 13. Ce câble 13 assure une alimentation électrique au dispositif ; il peut assurer aussi la transmission des informations vers le dispositif de traitement d'images 6. Il est à noter, toutefois, que l'alimentation électrique du dispositif de prise d'images peut être réalisée au moyen d'une batterie montée dans le dispositif et que la transmission des données vers le dispositif de traitement d'images 6 peut être effectuée par une liaison sans fil.

Le dispositif de prise d'images 10 comporte une caméra 3D symbolisée, sur la figure 2, par son objectif 1 1. Il comporte également des sources lumineuses 12 installées autour de l'objectif 1 1 de la caméra. Les sources lumineuses 12 sont réparties régulièrement autour de l'objectif 1 1. Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, les sources lumineuses 12 sont au nombre de quatre, réparties à chaque coin de la face avant du dispositif de prise d'images. Chaque source lumineuse est réalisée au moyen d'une diode électroluminescente, ou LED, ou au moyen d'un ensemble de plusieurs LEDs. Chaque LED ou ensemble de LEDs a une puissance suffisamment élevée pour permettre d'éclairer la zone de structure à inspecter. Des lentilles peuvent être placées devant les LEDs pour amplifier ou modifier l'éclairage.

Dans l'exemple de la figure 2, quatre LEDs ont été représentée installées sur la même façade du dispositif de prise d'images. Il est toutefois possible de les installer sur le côté du dispositif, de façon à faire des ombres portées.

Ces quatre sources lumineuses 12 sont destinées à éclairer la zone de structure à inspecter en intermittence, c'est-à-dire que chacune des sources lumineuses éclaire successivement la même zone de structure à inspecter. A chaque éclairage par une de sources lumineuses, une image de la zone de structure éclairée est réalisée par la caméra. L'éclairage de la zone de structure est effectué sous forme de flash, à intervalle de temps très bref. En effet, l'œil ne voit que 25 images par seconde, mais les caméras peuvent aller beaucoup plus loin dans la capture d'image. Si les LEDs clignotent à 1/1 OO eme de seconde toutes les 1/25 θmθ de seconde, à chaque clignotement d'une LED, une image est réalisée. Ainsi, avec une caméra à 100 images par secondes, une séquence de 4 images peut être réalisée en 1/25 èmθ de seconde.

Une image de la zone de structure est réalisée à chacun des flashs. Plusieurs images de la même zone de structure, par exemple quatre lorsqu'il y a quatre sources lumineuses, sont ainsi réalisées successivement avec, pour chacune, un éclairage différent. Ces images, par exemple quatre dans l'exemple de la figure 2, sont traitées afin de fournir une image en trois dimensions, c'est-à-dire une image 3D, de la zone de structure à inspecter. Ce procédé de réalisation de l'image 3D utilise une technologie dite de stéréo-photométrie. Cette technologie consiste à réaliser plusieurs images d'un même objet, sous plusieurs éclairages, de façon à ce que chaque image contienne des ombres différentes du même objet. Un traitement d'images analyse les effets d'ombre sur chaque image et reconstruit une image en 3D de l'objet, avec tous ses détails. On comprendra que plus il y a de sources de lumière, plus il y a d'images et plus l'image 3D obtenue est précise. Une image stéréo-photométrique possède environ 12 niveaux de gris et permet, non seulement de comprendre les distances mais aussi de les ordonner. Cette technologie, utilisée jusqu'à maintenant pour permettre la réalisation d'images 3D d'individus, est appliquée, dans l'invention, à une structure mécanique du type structure d'aéronef. Dans le cadre de l'invention, elle peut aussi être appliquée à des structures autres que celles d'un aéronef, par exemple à des structures automobiles, à des structures de bâtiment ou de travaux publics, etc. Sur la figure 3, on a représenté deux exemples de prise d'images stéréo-photométrique. La partie A de la figure 3 montre un exemple classique d'utilisation de la technologie de stéréo-photométrie ; la partie B de la figure 3 montre un exemple d'utilisation de cette technologie de stéréo-photométrie dans le cadre de l'invention. Dans la première série d'images, partie A de la figure 3, un individu est éclairé par quatre sources lumineuses et une image est réalisée à chaque éclairage. Sur ces images, l'emplacement de la source lumineuse utilisée pour l'image concernée est représenté par une ampoule. On voit que, sur chaque image, la source lumineuse éclaire le personnage différemment, créant des ombres différentes. Le traitement de ces ombres permet d'obtenir l'image 3D du visage.

Sur la seconde série d'images, partie B de la figure 3, on a représenté le procédé de stéréo-photométrie dans le cas d'une zone de structure d'aéronef. La zone de structure à inspecter est éclairée sous quatre angles différents, ce qui crée, pour chaque image, des ombres différentes avec des niveaux de gris différents. La dernière image montre l'image 3D obtenue après traitement des quatre images précédentes.

Sur la figure 4A, on a représenté de façon plus détaillée l'image 1 de la figure 3 avec l'emplacement de la source lumineuse. De même, les figures 4B, 4C et 4D montrent respectivement les images 2, 3 et 4 de la figure 3, avec l'emplacement de la source lumineuse utilisée pour réaliser chacune de ces images.

La figure 5 montre l'image 3D obtenue par traitement des images 1 , 2, 3 et 4. Ce traitement d'images utilise les différents niveaux de gris des quatre images réalisées pour déterminer les différentes hauteurs formant le relief de l'image 3D. Dans le procédé de l'invention, les images 1 , 2, 3 et 4 réalisées par le dispositif de prise d'images 10 sont transmises au dispositif de traitement d'images 6 qui les traite pour réaliser l'image 3D. Sur la figure 5, on a représenté par un rond, référencé 10, l'emplacement où se situe le dispositif de prise d'images pour réaliser l'image 3D obtenue. Comme on le comprend de ce qui précède, l'image 3D ainsi obtenue est une image réelle de la zone de structure à inspecter. Cette image correspond à ce que pourrait visualiser l'opérateur de maintenance si ses yeux étaient positionnés à l'emplacement 10 du dispositif de prise d'images.

Dans le procédé de l'invention, l'image réelle de la zone de structure à inspecter, c'est-à-dire l'image 3D, est superposée à une image numérique de la même zone de structure. Cette image numérique est une image théorique de la zone de structure à inspecter. Elle constitue la maquette numérique de la structure. En effet, actuellement, la plupart des structures, et notamment les structures d'aéronef, sont conçues sous forme informatique avant d'être fabriquées. Il existe donc une forme numérique de la structure avant même que la structure elle-même n'existe. Cette forme numérique de la structure est une maquette virtuelle de la structure.

La figure 6 représente un exemple de la maquette numérique de la zone de structure d'aéronef correspondant à la zone de structure de l'image 3D de la figure 5.

L'invention propose d'utiliser cette maquette numérique comme image théorique de la structure. Ainsi, selon l'invention, l'image 3D de la zone de structure à inspecter est superposée à la maquette numérique de cette même structure. Cette superposition de l'image 3D sur la maquette numérique permet une géolocalisation de la zone à inspecter, c'est-à-dire une localisation géographique de la zone dans l'ensemble de la structure. Cette superposition de l'image 3D et de la maquette peut être réalisée dans le dispositif de traitement d'images 6 ou bien dans l'ordinateur de l'expert. Lorsqu'elle est effectuée par le dispositif de traitement d'images 6, l'image superposée est transmise à l'ordinateur 4 et/ou l'ordinateur 5. Lorsqu'elle est effectuée par l'ordinateur, c'est l'image 3D qui est transmise à l'ordinateur 4 ou 5, la maquette numérique étant stockée ou importée dans ledit ordinateur.

Ainsi, le procédé de l'invention consiste à réaliser une image 3D de la zone de structure à inspecter, à partir des images réalisées par la caméra 11 et à superposer cette image 3D avec la maquette numérique préalablement mémorisée. L'expert peut alors localiser géographiquement, sur la maquette de la structure, la zone de structure à inspecter, et inspecter, sur cette superposition de l'image 3D et de la maquette numérique, ladite zone à inspecter.

Sur la figure 7, on a représenté l'image 3D de la figure 5 et la maquette de la figure 6. On a représenté, en outre, l'image superposée de l'image 3D de la zone à inspecter avec la maquette de cette même zone. A partir de cette image superposée, l'expert peut affiner et valider la géolocalisation. L'expert sait alors où se situe, dans la structure, la zone à inspecter. Autrement dit, il sait où se situe la zone photographiée par le dispositif de prise d'images. Lorsque la zone à inspecter à été localisée géographiquement, il est possible d'étudier l'état des pièces dans cette zone. L'expert peut alors étudier, à partir de l'image 3D, une pièce réelle, c'est-à- dire une pièce de la structure susceptible d'être endommagée et la comparer avec la pièce virtuelle correspondante. De cette comparaison, il peut déterminer si la pièce réelle est défectueuse ou si elle est dans un état convenable.

Cette superposition de l'image 3D avec la maquette virtuelle de la structure permet de visualiser les empilages de pièces, c'est-à-dire les pièces situées les unes sous les autres, ainsi que les pièces situés sous les habillages la structure, une visualisation à l'œil nu ne permettant de voir que l'habillage lui-même. Elle permet, en outre, à l'expert, de visualiser le volume entre les différents empilages de pièces. Elle permet également à l'expert de superposer, via la maquette virtuelle, les réparations déjà enregistrées dans la zone. Pendant l'inspection de la zone de structure, l'expert peut communiquer avec l'opérateur de maintenance par l'intermédiaire d'un moyen de communication classique. Il peut communiquer soit par l'intermédiaire de l'ordinateur, par exemple par une liaison internet ou intranet, soit par téléphone, soit par tout moyen de communication connu. Par cette communication, il peut demander des images d'une autre zone de la structure, il peut demander de refaire une mesure ou bien échanger des avis avec l'opérateur ou encore indiquer à l'opérateur de maintenance un échange ou une réparation de pièce.

Pour communiquer avec l'opérateur, par exemple pour lui indiquer une pièce endommagée, l'expert peut utiliser un faisceau laser comme pointeur. Ce faisceau laser est généré par un dispositif d'émission laser télécommandé, représenté sur la figure 2 par la référence 14. Ce faisceau laser 14 constitue un pointeur permettant de désigner un élément précis dans la zone de structure à inspecter. Ce pointeur laser peut se présenter sous la forme d'une croix, d'un cercle, d'un carré ou de toute autre forme permettant de désigner un élément dans la zone à inspecter.

La figure 8 représente un exemple de dispositif de prise d'images de l'invention, équipé d'un dispositif d'émission d'un faisceau laser 14. Ce dispositif d'émission 14 comporte un générateur laser 15 émettant un faisceau laser 20. Il comporte aussi un prisme 16 constituant la forme du pointeur. Ce prisme peut avoir une forme de croix de sorte que le pointeur laser est en forme de croix. Ce prisme peut être interchangeable afin de permettre l'obtention de différentes formes de pointeur.

Le faisceau laser obtenu en sortie du prisme 16 peut être orienté horizontalement et/ou verticalement. Cette orientation est obtenue par réflexion du faisceau laser sur des miroirs ou des prismes déplacés au moyen d'un moteur horizontal 17 et d'un moteur vertical 19. Le faisceau laser

20, une fois orienté, est émis à travers une fenêtre de sortie 18.

L'orientation du faisceau laser 20 est commandée à distance, depuis l'ordinateur 4 ou 5. Autrement dit, le faisceau laser est télécommandé par l'expert. Il peut être télécommandé à partir de la souris connectée à l'ordinateur sur lequel l'expert visualise la zone de structure. De cette façon, l'expert peut indiquer à l'opérateur l'élément précis qui doit être réparé ou interchangé. Ce pilotage à distance du pointeur laser permet de réduire le risque d'erreur dû à une mauvaise compréhension entre l'opérateur et l'expert.

Le pointeur laser peut aussi constituer une cible fixée à une pièce de la maquette virtuelle, supprimant ainsi tout mouvement parasite du dispositif de prise d'images. Ce procédé de fixation du pointeur laser permet de figer un point virtuel sur avion correspondant à un point virtuel de la maquette. Une fois le pointeur laser fixé, il est possible de faire tourner la caméra autour d'une pièce liée à la zone d'observation. Par exemple, il est possible de tourner visuellement autour d'une vis pour trouver l'écrou qui correspond à cette vis en passant de l'autre coté d'une paroi ou d'une pièce. Par ailleurs, on sait qu'il est de plus en plus fréquent d'installer des puces sur chaque pièce d'une structure afin de connaître rapidement les caractéristiques et spécificités de cette pièce. Ces puces, de type RFID, contiennent des informations quant à leur forme, leur localisation, etc. Le procédé de l'invention peut comporter une étape préliminaire prélocalisation de la zone de structure à inspecter. Pour cela, le dispositif de prise d'images du système de l'invention comporte un lecteur de puce apte à lire les données enregistrées dans la puce de la pièce dont il va réaliser des images. Cette prélocalisation a l'avantage d'alléger le traitement informatique effectué par l'ordinateur pour localiser géographiquement la zone dans la structure à inspecter. Avec un tel procédé, la localisation de la pièce est déterminée directement dès que le dispositif de prise d'images s'approche de l'emplacement où se trouve la puce. Le traitement de géolocalisation est réalisé directement sur la zone dont l'emplacement a été fourni par la puce.

L'invention vient d'être décrite dans un cas de maintenance d'un aéronef. Elle peut aussi être appliquée à l'assemblage des pièces formant une structure d'avion, par exemple, pour vérifier après montage la qualité de l'assemblage et voir si la structure ainsi assemblée correspond bien à la maquette.

Elle peut aussi constituer une aide pour analyser ou prévisualiser une gamme de montage avant application sur avion par incrustation d'image virtuelle sur image réelle.

L'invention peut également être utilisée en vol, par l'équipage, en cas d'avarie sur l'appareil ou les systèmes embarqués. Elle peut aussi être utilisée en vol pour filmer en direct un événement particulier qui se produit dans l'aéronef, les images réalisées pouvant être utilisées comme preuves du déroulement des faits.

Le système de l'invention qui vient d'être décrit offre une aide à la maintenance et à la prise de décision à distance. Il peut aussi servir de lien entre un opérateur de maintenance à bord de l'aéronef et le bureau de maintenance de la compagnie aérienne.

Le système de l'invention peut aussi permettre une identification automatique de la structure ; par exemple, lorsque la connexion est établie, une série de bits peut identifier la structure considérée et l'aéronef pour lequel elle a été affectée. Ce système peut ainsi constituer un support technique et de maintenance livré avec l'aéronef.

Le procédé qui vient d'être décrit utilise une caméra vidéo. Une caméra thermique pourrait être ajoutée dans le dispositif de prise d'images pour permettre une inspection des ailerons ; une caméra de photogrammétrie pourrait aussi être ajoutée pour permettre des relevés de dimensionnement.