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Title:
METHOD FOR TOTALLY RESETTING THE PIXELS IN A MATRIX IMAGE SENSOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/097125
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to active-pixel matrix image sensors comprising a photodiode and transistors in each pixel, having at least one transistor for controlling the reset of a (photodiode or floating diffusion) load storage area. To avoid resetting potential value errors in the large matrices, when the total reset for the entire matrix is desired, the falling edge of the reset command signal (GR/RST) is shifted in time before gradually applying shifted signals to the reset command lines. Thus-shifted individual command signals are applied to groups of X lines (X>=1). The command signals mutually overlap one another, however, in order to minimize the time needed to completely reset the entire matrix. Time delays or shift registers are used to produce individual signals having shifted falling edges.

Inventors:
CHENEBAUX GRÉGOIRE (FR)
Application Number:
PCT/EP2014/078949
Publication Date:
July 02, 2015
Filing Date:
December 22, 2014
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Assignee:
PYXALIS (FR)
International Classes:
H04N5/357; H04N5/363
Foreign References:
US5572257A1996-11-05
US20090268083A12009-10-29
US20130100328A12013-04-25
US20120314111A12012-12-13
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
PRIORI, Enrico (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé de réinitialisation globale des zones de stockage de charges générées par la lumière dans les pixels d'un capteur d'image matriciel comportant des lignes et des colonnes de pixels, avant une lecture ligne par ligne des charges engendrées par la lumière, caractérisé en ce que

- on établit un signal général de commande de réinitialisation globale (GR, RST) ayant un front de montée et un front de descente,

- on produit à partir de ce signal général de commande M>1 signaux individuels (RES,) de commande de réinitialisation se recouvrant mutuellement et ayant des fronts de descente légèrement décalés dans le temps les uns par rapport aux autres et par rapport au signal général de commande, au moyen d'éléments de circuit autres qu'un simple conducteur,

- et on applique chaque signal individuel de commande de réinitialisation à un groupe respectif de X lignes de pixels, X entier supérieur ou égal à 1 .

2. Procédé de réinitialisation selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'on produit les M signaux de commande individuels à partir du signal général de commande de réinitialisation globale et de M éléments à retard en cascade, dont le premier reçoit le signal général de commande, les sorties des M éléments à retard fournissant les M signaux ayant des fronts de descente décalés.

3. Procédé de réinitialisation selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'on produit les M signaux de commande individuels à partir d'un registre à décalage à entrée série et sorties parallèles dont le décalage est commandé par un signal d'horloge de période dT, le signal général de commande étant un signal logique comprenant une série de bits successifs de même niveau logique appliqué sur une entrée du registre, les M signaux de commande étant obtenus à partir des sorties du registre.

4. Procédé de réinitialisation selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'on produit les M signaux de commande individuels à partir des sorties d'un registre à décalage de M bascules ayant une entrée série, des sorties parallèles et des moyens de mise à l'état logique haut simultanément pour toutes les bascules, dans lequel on met initialement les M bascules à l'état haut, puis on introduit un niveau logique bas sur l'entrée série et on actionne le décalage du registre avec une période dT pendant que l'état de l'entrée reste au niveau logique bas.

5. Procédé de réinitialisation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les pixels sont des pixels à au moins quatre transistors et une photodiode, ayant un transistor de transfert de charges de la photodiode vers un nœud de stockage de charges, et un transistor de réinitialisation du nœud de stockage de charges, et la réinitialisation globale est une réinitialisation du nœud de stockage avant un transfert de charges en vue d'une lecture différentielle d'un niveau de charges utiles après ce transfert et d'un niveau de réinitialisation avant ce transfert.

6. Procédé de réinitialisation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les pixels sont des pixels à trois transistors et une photodiode et la réinitialisation globale est une réinitialisation de la photodiode au moyen d'un des transistors pour tous les pixels de la matrice.

7. Capteur d'image comportant une matrice de lignes et colonnes de pixels à au moins quatre transistors et une photodiode avec une zone de stockage de charges et un transistor de transfert de charges entre la photodiode et la zone de stockage de charges, le capteur comportant des moyens de réinitialisation globale de la zone de stockage de tous les pixels avant un transfert global de charges des photodiodes de tous les pixels vers les zones de stockage respectives et avant une lecture ligne par ligne des charges générées par la lumière, caractérisé en ce qu'il comprend en outre :

- des moyens pour établir un signal général de commande de réinitialisation globale (GR, RST) ayant un front de montée et un front de descente,

- des moyens pour produire, à partir de ce signal, M>1 signaux individuels (RES,) de commande de réinitialisation se recouvrant mutuellement et ayant des fronts de descente légèrement décalés dans le temps les uns par rapport aux autres, au moyen d'éléments de circuit autres qu'un simple conducteur,

- et des moyens pour appliquer chaque signal individuel de commande de réinitialisation à un groupe respectif de X lignes de pixels, X entier supérieur ou égal à 1 .

8. Capteur d'image selon la revendication 7, caractérisé en ce les moyens pour produire M signaux individuels comportent une série de M éléments de retard en cascade.

9. Capteur d'image selon la revendication 7, caractérisé en ce que les moyens pour produire M signaux individuels comportent un registre à décalage de M bascules, les sorties des bascules commandant chacune un groupe de X lignes de pixels.

10. Capteur d'image comportant une matrice de lignes et colonnes de pixels à trois transistors et une photodiode, aptes à recueillir dans la photodiode respective de chaque pixel des charges générées par la lumière, le capteur comportant des moyens de réinitialisation globale des photodiodes de tous les pixels avant une lecture ligne par ligne des charges générées par la lumière pendant une durée d'intégration commune à tous les pixels et définie pour tous les pixels à partir de la fin d'un signal général de commande de réinitialisation globale (GR) ayant un front de montée et un front de descente, caractérisé en ce qu'il comprend en outre :

- des moyens pour produire, à partir de ce signal général, M>1 signaux individuels (RES,) de commande de réinitialisation se recouvrant mutuellement et ayant des fronts de descente légèrement décalés dans le temps les uns par rapport aux autres, au moyen d'éléments de circuit autres qu'un simple conducteur,

- et des moyens pour appliquer chaque signal individuel de commande de réinitialisation à un groupe respectif de X lignes de pixels, X entier supérieur ou égal à 1 .

1 1 . Système d'imagerie sans obturateur mécanique à défilement vertical, comprenant un capteur d'image comportant une matrice de lignes et colonnes de pixels aptes à recueillir dans une zone de stockage de charges respective de chaque pixel des charges générées par la lumière, l'orientation desdites colonnes définissant une direction dite verticale, le capteur comportant des moyens de réinitialisation de la zone de stockage de chaque pixel une lecture ligne par ligne des charges générées par la lumière, caractérisé en ce qu'il comprend en outre :

- des moyens pour établir un signal général de commande de réinitialisation globale (GR, RST) ayant un front de montée et un front de descente,

- des moyens pour produire, à partir de ce signal, M>1 signaux individuels (RES,) de commande de réinitialisation se recouvrant mutuellement et ayant des fronts de descente légèrement décalés dans le temps les uns par rapport aux autres, au moyen d'éléments de circuit autres qu'un simple conducteur,

- et des moyens pour appliquer chaque signal individuel de commande de réinitialisation à un groupe respectif de X lignes de pixels, X entier supérieur ou égal à 1 .

Description:
PROCEDE DE REINITIALISATION GLOBALE DES PIXELS

DANS UN CAPTEUR D'IMAGE MATRICIEL

L'invention concerne les capteurs d'image matriciels à pixels actifs comportant une photodiode et des transistors dans chaque pixel, avec une électronique de commande des lignes et colonnes de pixels pour intégrer des charges générées par la lumière pendant une durée déterminée renouvelée périodiquement.

Il est nécessaire dans ces capteurs d'image de réinitialiser les pixels à chaque cycle d'intégration, pour pouvoir lire les charges générées par une mesure de la différence entre un niveau de potentiel d'initialisation (ne résultant pas de l'éclairement du pixel) et un niveau de potentiel utile résultant des charges générées par la lumière.

Parmi les problèmes identifiés dans les capteurs d'image à pixels actifs, il y a la question des différents bruits qui viennent perturber l'image : bruit photonique en faible éclairement, bruits temporels de lecture, bruit spatial (en anglais : FPN pour "Fixed Pattern Noise") dû à la dispersion des caractéristiques des pixels, ou encore bruit spatio-temporel dû à la fois à la dispersion des caractéristiques et à des phénomènes transitoires au moment des réinitialisations.

Dans les capteurs qui fonctionnent avec une réinitialisation globale des pixels, que ce soit une réinitialisation globale de toutes les photodiodes ou une réinitialisation globale de tous les nœuds de stockage temporaire de charges pour les pixels qui comportent un nœud de stockage temporaire, on a constaté un phénomène de bruit spatial ou spatio-temporel qu'on va maintenant expliquer.

La réinitialisation globale applique un signal de mise en conduction d'un transistor de réinitialisation contenu dans le pixel puis interrompt la conduction ; ce transistor relie la zone de stockage de charges (photodiode ou nœud de stockage temporaire) à un potentiel de référence qui peut être le potentiel d'alimentation générale de la matrice ; cette commande qui s'adresse à tous les pixels de la matrice en vue d'une réinitialisation simultanée de tous les pixels crée des couplages capacitifs très importants pour les grandes matrices, aussi bien au début de la commande qu'à la fin de la commande. Il en résulte des perturbations du potentiel de référence. Ce potentiel de référence subit des fluctuations transitoires fortes à ces instants de début et de fin de la commande de réinitialisation globale. Or ce potentiel sert à définir le niveau de réinitialisation du pixel, que ce soit le niveau de réinitialisation d'une photodiode dans un pixel à trois transistors ou le niveau de réinitialisation d'un nœud de stockage de charges dans un pixel à quatre ou cinq transistors (ou plus de cinq transistors). Si ce niveau subit des perturbations, la mesure de la quantité de charges résultant de l'illumination du pixel sera affectée d'une erreur. En effet, la mesure est faite en observant le niveau de potentiel de la photodiode ou du nœud de stockage après illumination, et ce potentiel ne sera pas le même selon le niveau de réinitialisation qui aura été appliqué.

De plus, bien qu'il y ait un seul signal de réinitialisation global pour toute la matrice de pixels, l'instant précis de réinitialisation, c'est-à-dire l'instant de blocage de la conduction d'un transistor de réinitialisation, peut varier d'un pixel à l'autre dans les grandes matrices en raison des retards variables de propagation du signal global vers les différents pixels ; comme le niveau du potentiel de référence est en cours de fluctuation en raison des couplages capacitifs, les niveaux de potentiel de réinitialisation peuvent varier d'un pixel à l'autre, ce qui engendre un bruit spatial dans l'image recueillie. Ce bruit principalement fixé dans une trame, peut varier d'une trame à la suivante.

Ce défaut concerne les pixels dits 3T comportant une photodiode et trois transistors, à savoir : un transistor de sélection de ligne, un transistor de lecture du potentiel de la photodiode, et un transistor de réinitialisation du potentiel de la photodiode. Il concerne aussi les pixels à quatre transistors (4T) qui comportent une photodiode et quatre transistors : un transistor de transfert des charges de la photodiode vers un nœud de stockage temporaire de charges, un transistor de réinitialisation du potentiel du nœud de stockage de charges, un transistor de lecture du potentiel du nœud de stockage, et un transistor de sélection de ligne. Dans le cas de pixels à quatre transistors, c'est la réinitialisation du potentiel du nœud de stockage de charges qui peut poser un problème si elle est globale pour toute la matrice ; dans le cas de pixels à cinq transistors (5T) ayant en outre un transistor de réinitialisation de la photodiode, c'est encore la réinitialisation du nœud de stockage de charges qui pose un problème. Dans ce qui suit, on considérera la réinitialisation d'une zone de stockage de charges, qui sera la réinitialisation du nœud de stockage temporaire de charges lorsqu'il existe (pixels 4T, pixels 5T), ou la réinitialisation de la photodiode, qui est une zone de stockage de charges, lorsqu'il n'y a pas de stockage de charges ailleurs que dans la photodiode elle-même (pixels 3T).

Dans tout ce qui suit, on appellera :

réinitialisation globale : une étape de réinitialisation qui du point de vue du séquencement des opérations dans la matrice devrait idéalement être faite simultanément dans toutes les lignes,

et étapes de réinitialisation successives les étapes de réinitialisation qui sont par principe faites ligne par ligne avec un décalage temporel de ligne à ligne imposé par les conditions d'intégration de charges photogénérées et de lecture de ces charges.

Ainsi, n'est pas considérée dans cette description comme une réinitialisation globale mais comme une réinitialisation individuelle une réinitialisation faite ligne par ligne avec un décalage temporel progressif rendu nécessaire pour obtenir une même durée d'intégration dans toutes les lignes. Ne sont donc pas concernés les systèmes d'imagerie qui comportent un obturateur mécanique à défilement vertical (défilement dans le sens des colonnes de la matrice de pixels) et qui comportent des moyens électroniques de compensation de la lenteur de fermeture de l'obturateur. En effet dans ces systèmes, on réalise électroniquement un décalage temporel volontaire, progressif d'une ligne à la suivante, de l'instant de début du temps d'intégration, et par conséquent, c'est par principe que la réinitialisation des pixels au début du temps d'intégration n'est pas faite globalement, d'où il résulte que le problème mentionné ci-dessus n'existe pas.

Ainsi, l'invention s'applique principalement (bien que non exclusivement) à des systèmes d'imagerie ne comportant pas d'obturateur mécanique, ou à tout le moins ne comportant pas d'obturateur mécanique à défilement vertical, la direction verticale correspondant à celle des colonnes de pixels. N'est pas considérée non plus comme une réinitialisation globale mais comme une réinitialisation individuelle une réinitialisation faite ligne par ligne au cours d'une opération de lecture ligne par ligne comprenant dans l'ordre la lecture d'un niveau de signal utile des pixels de la ligne suivie d'une réinitialisation des pixels de la ligne et suivie d'une lecture d'un niveau de réinitialisation des pixels de la ligne. Là encore, c'est le principe de lecture différentielle ligne par ligne qui exige que la réinitialisation soit faite successivement ligne par ligne.

Par contre, une réinitialisation peut être considérée globale dès lors que les décalages entre signaux de réinitialisation sont au moins 10 ou 100 fois plus faibles que les durées desdits signaux de réinitialisation.

Dans le cas des pixels 4T ou 5T, seule la réinitialisation globale des nœuds de stockage de charges précédant un transfert de charges utiles générées par la lumière, en vue d'une lecture du niveau de signal engendré par ces charges utiles, est concernée par l'invention car c'est cette réinitialisation qui pose le problème mentionné plus haut.

Dans le cas des pixels 3T, seule est concernée la réinitialisation globale de toutes les photodiodes avant une intégration de charges générées par la lumière.

On pourrait résoudre la difficulté mentionnée ci-dessus en renonçant à une réinitialisation globale et en adressant la matrice ligne par ligne à l'aide du décodeur de ligne qui existe de toute façon pour la lecture de la matrice ; la réinitialisation d'une seule ligne ne provoque pas de perturbation significative du potentiel de référence. Mais cela prendrait beaucoup de temps et cela reviendrait à une réinitialisation individuelle des lignes.

C'est pourquoi on propose selon l'invention un procédé de réinitialisation globale des zones de stockage de charges générées par la lumière dans les pixels d'un capteur d'image matriciel comportant des lignes et des colonnes de pixels, avant une lecture ligne par ligne des charges engendrées par la lumière, caractérisé en ce que

- on établit un signal général de commande de réinitialisation globale ayant un front de montée et un front de descente, - on produit à partir de ce signal général M signaux (M>1 ) individuels de commande de réinitialisation se recouvrant mutuellement et ayant des fronts de descente légèrement décalés dans le temps les uns par rapport aux autres et par rapport au front de descente du signal général, au moyen d'éléments de circuits autres qu'un simple conducteur,

- et on applique chaque signal individuel de commande de réinitialisation à un groupe respectif de X lignes de pixels, X entier supérieur ou égal à 1 .

Le recouvrement mutuel des signaux individuels de commande de réinitialisation est partiel ou, mieux, total. Par "recouvrement partiel" on entend le fait que chaque signal individuel est en recouvrement avec au moins un autre signal individuel. Par "recouvrement total", on entend le fait que tous les signaux individuels sont simultanément actifs à au moins un moment. Le recouvrement permet de minimiser le temps nécessaire à la réinitialisation globale de toute la matrice.

La durée de décalage dT entre les fronts de descente successifs est très inférieure (environ cent à mille fois plus faible lorsqu'il y a un élément dT par ligne) que la durée qui serait nécessaire pour la réinitialisation d'un pixel. Par exemple, s'il faut environ 5 microsecondes pour assurer la réinitialisation d'une photodiode ou d'un nœud de stockage temporaire de charges, la durée dT du décalage sera de préférence inférieure à 5 voire 1 nanoseconde. Si les groupes de lignes comprennent plus d'une ligne la durée dT peut être augmentée. Cette durée dT n'est pas forcément identique d'un groupe de lignes à l'autre.

Par convention, on considérera dans la suite que les signaux sont actifs au niveau haut, et par conséquent que le front de montée active la phase de réinitialisation (en rendant conducteur le transistor de réinitialisation), alors que le front de descente interrompt la réinitialisation (en bloquant le transistor de réinitialisation). On comprendra qu'on aurait pu adopter une convention contraire sans changer le principe de l'invention.

Les fronts de montée peuvent être simultanés ou décalés dans le temps mais les fronts de descente sont obligatoirement décalés. En effet, c'est sur le front de descente que se fige la valeur du potentiel de réinitialisation prise par la zone de stockage de charges qui est la photodiode pour un pixel 3T ou le nœud de stockage temporaire pour un pixel 4T ou 5T, et c'est à ce moment qu'il faut le plus possible éviter des fluctuations de potentiel d'alimentation.

Les M signaux de commande individuels produits à partir du signal général de commande peuvent être produits à partir de M éléments à retard en cascade, dont le premier reçoit le signal général de commande , les sorties des M éléments à retard fournissant M signaux ayant des fronts de descente décalés les uns par rapport aux autres. La durée du signal général de commande est alors supérieure à la somme des retards lorsqu'on veut un recouvrement total entre tous les signaux individuels de réinitialisation. Par élément à retard, on entend un élément de circuit introduisant un retard volontaire, excluant bien entendu un simple conducteur qui présente du fait de sa résistance et sa capacité non nulle un retard parasite très faible mais inévitable.

Les retards dT ne sont pas forcément identiques d'un groupe de lignes au suivant.

Dans une réalisation préférée, les M signaux de commande individuels sont produits à partir d'un registre à décalage à entrée série et à M sorties parallèles, registre dont le décalage est commandé par un signal d'horloge de période dT ; un signal logique d'entrée comprenant une série de bits successifs de même niveau logique (par convention : niveau 1 ) est appliquée sur l'entrée série du registre, les M signaux de commande individuels étant produits à partir des sorties du registre au cours du décalage de ce dernier. La durée du signal de commande de réinitialisation est définie par le nombre de bits de niveau 1 de la série appliquée à l'entrée.

Les M signaux de commande individuels peuvent également être produits à partir d'un registre à décalage de M bascules, le registre ayant une entrée série, des sorties parallèles et des moyens de mise à l'état logique haut simultanément pour toutes les bascules ; on met alors initialement les bascules à l'état haut, puis on applique un niveau logique bas sur l'entrée série du registre et on actionne le décalage du registre avec une période dT pendant que l'état de l'entrée reste au niveau logique bas. Les sorties des M bascules du registre produisent les M signaux individuels qui ont tous le même front de montée mais des fronts de descente décalés.

Ainsi, selon l'invention, bien qu'on opère une réinitialisation globale de tous les pixels à un instant donné qui doit être par principe le même pour tous les pixels, on introduit un très léger décalage entre les lignes de pixels pour atténuer notamment l'incertitude sur les niveaux de réinitialisation pris par les différents pixels au cours de cette réinitialisation globale.

L'invention s'applique notamment à tous les systèmes d'imagerie dépourvus d'obturateur mécanique à défilement vertical.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit et qui est faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 représente le schéma électrique classique d'un pixel à trois transistors ;

- la figure 2 représente le schéma électrique classique d'un pixel à quatre ou cinq transistors ;

- la figure 3 représente un mode de réalisation d'un capteur permettant la mise en œuvre de l'invention ;

- la figure 4 représente un chronogramme de fonctionnement du capteur pour une matrice à pixels 3T ;

- la figure 5 représente un chronogramme de fonctionnement pour une matrice à pixels 5T ;

- la figure 6 représente un autre mode de réalisation d'un capteur permettant la mise en œuvre de l'invention ;

- la figure 7 représente un troisième mode de réalisation.

Le pixel de la figure 1 est un pixel classique de technologie MOS à trois transistors (pixel 3T), utilisable dans une matrice de ligne et colonnes de pixels. Il comprend une photodiode PH, un transistor T1 de réinitialisation du potentiel de la photodiode, un transistor de lecture T2, et un transistor de sélection de ligne T3.

Le transistor de réinitialisation T1 est connecté entre la cathode de la photodiode PH et une tension d'alimentation Vref. Il est rendu conducteur par un signal de réinitialisation globale GR. La mise en conduction du transistor T1 vide la photodiode de ses charges en vue d'une nouvelle période d'intégration. La période d'intégration de charges engendrées par la lumière commence à la fin du signal de réinitialisation. Le transistor de lecture T2 est un transistor monté en suiveur de tension, dont la grille est reliée à la cathode de la photodiode, le drain est connecté à l'alimentation. Il recopie sur sa source, à la tension grille-source près, le potentiel présent sur sa grille ; ce dernier est représentatif de la quantité de charges accumulée dans la photodiode.

Le transistor de sélection de ligne T3 est connecté entre la source du transistor T2 et un conducteur de colonne commun à tous les pixels d'une même colonne de la matrice de pixels. Sa grille est commandée par un conducteur SEL de sélection de ligne commun à tous les pixels d'une même ligne de pixels.

Ce pixel est illuminé pendant une durée limitée. La durée d'intégration de charges résultant de la lumière commence lorsque le signal de réinitialisation globale s'interrompt (ou lorsque l'illumination commence si l'illumination commence après). La durée d'intégration se termine à la fin de la durée d'illumination de la scène observée, c'est-à-dire au moment de la fermeture (considérée comme instantanée) d'un obturateur de lumière ou au moment de la fin d'une impulsion de lumière éclairant la scène.

Le fonctionnement du pixel 3T dans une matrice classique de pixels selon la figure 1 est le suivant : réinitialisation globale de tous les pixels, intégration de charges dans la photodiode jusqu'à la fin de l'éclairement, et lecture ligne par ligne, sur les conducteurs de colonne, des charges accumulées dans les photodiodes. Cette lecture se fait par des circuits de lecture non représentés situés en pied de colonne, et les potentiels présents sur les conducteurs de colonne dans une étape de lecture sont les potentiels appliqués par les transistors T2, T3 d'une ligne de pixels sélectionnée par le conducteur de sélection de ligne SEL. Ils représentent la quantité de charges accumulée dans la photodiode PH.

Un autre type de pixel (pixel 4T ou 5T) est représenté à la figure 2. Il comporte quatre ou cinq transistors ou plus et il possède un nœud de stockage temporaire ND et un transistor T4 de transfert de charges qui sert à transférer dans le nœud de stockage ND les charges accumulées par la photodiode pendant son éclairement. Le transistor T4 est rendu conducteur par un signal de commande de transfert TRA. Le nœud de stockage de charges ND peut être réinitialisé, à chaque période d'intégration de charges, par un transistor T5 qui le relie à un potentiel de référence qui peut être le potentiel d'alimentation Vref de la matrice de pixels. Le transistor T5 est à cet effet commandé par un signal de réinitialisation RST. Le transistor T1 qui permet de réinitialiser le potentiel de la photodiode sous la commande du signal GR est facultatif (pixel 5T).

Le fonctionnement du pixel de la figure 2 ne nécessite pas d'obturateur de lumière et l'éclairement peut être continu. La durée d'intégration est celle qui sépare deux signaux de commande de transfert TRA successifs (pixel 4T ou 5T) ou celle qui sépare le signal GR du signal TRA (pixel 5T).

Les opérations périodiques sont les suivantes : intégration de charges dans la photodiode sous l'effet de la lumière depuis la réinitialisation de la photodiode par un signal GR ou, en l'absence de signal GR, depuis le précédent transfert de charges de la photodiode vers le nœud de stockage ; réinitialisation globale de tous les nœuds de stockage ND par mise en conduction des transistors T5 ; mise en conduction des transistors de transfert T4 par le signal de transfert TRA pour transférer dans le nœud de stockage temporaire ND toutes les charges accumulées par la photodiode ; puis lecture ligne par ligne, sur les conducteurs de colonne, des charges présentes dans les nœuds de stockage. Cette lecture se fait par des circuits de lecture non représentés situés en pied de colonne. Les potentiels lus sur les conducteurs de colonne sont ceux qui sont appliqués par les transistors T2 et T3 d'une ligne de pixels sélectionnée par le conducteur de sélection de ligne SEL. Ils représentent la quantité de charges accumulée dans les nœuds de stockage temporaires ND.

Dans le cas du pixel 3T de la figure 1 la réinitialisation globale de la photodiode, considérée ici comme une zone de stockage de charges, est classiquement faite par un signal général de réinitialisation unique GR appliqué simultanément à tous les pixels. Dans le cas du pixel de la figure 2, la réinitialisation globale du nœud de stockage temporaire de charges est classiquement faite par un signal général de réinitialisation RST unique appliqué simultanément à tous les pixels.

Dans les deux cas, comme indiqué précédemment, ce signal général unique GR ou RST appliqué à tous les pixels de la matrice engendre, par couplage capacitif, des fluctuations du potentiel d'alimentation Vref, ce dernier provenant d'une source de tension à impédance interne finie. Les noeuds de stockage des pixels sont réinitialisés à un potentiel qui est la valeur du potentiel d'alimentation à l'instant où se bloque le transistor T1 ou T5 de réinitialisation, c'est-à-dire sur le front de descente du signal de commande de réinitialisation. Mais ce blocage intervient justement au moment où se produit une fluctuation de potentiel, ce qui rend imprécise la valeur de réinitialisation. Ceci est d'autant plus vrai que le blocage des transistors n'intervient pas exactement au même moment pour tous les pixels, ne serait-ce qu'en raison des temps de propagation variables du signal de commande GR ou RST vers les différents pixels.

Pour réduire les erreurs de mesure de lumière dues à ces fluctuations, l'invention propose de distribuer temporellement le signal général de réinitialisation globale vers des groupes de lignes de pixels à des instants légèrement décalés et maîtrisés les uns par rapport aux autres au lieu d'appliquer un même signal à toutes les lignes par connectivité directe. Plus précisément, on décale les fronts de descente de signaux individuels de commande de réinitialisation, tout en conservant un recouvrement mutuel de ces signaux individuels. Cette distribution temporelle répartie sur l'ensemble de la matrice réduit considérablement les fluctuations de potentiel qui existeraient si les fronts de descente des signaux de commande de réinitialisation étaient simultanés. Il n'est pas nécessaire que chaque ligne reçoive un front de descente différent de celui de toutes les autres lignes. Un front de descente commun peut-être appliqué à un groupe de X lignes, et la matrice comporte au moins M groupes de lignes qui reçoivent des fronts de descente différents d'un groupe à l'autre. M est supérieur à 2. X est supérieur ou égal à 1 et de préférence X est supérieur à 10.

Le temps de décalage est très faible et de préférence au moins 100 fois plus faible que la durée de chaque signal individuel de réinitialisation. Typiquement, le décalage entre deux signaux individuels de réinitialisation successifs ne dépasse pas 10 ns/ligne (autrement dit, 10-X ns), et de préférence 1 ns/ligne.

La figure 3 représente la matrice de pixels MP, avec le circuit permettant d'établir M signaux individuels de commande de réinitialisation à partir d'un signal général de commande de réinitialisation globale. Le signal de réinitialisation général GR (matrice de pixels 3T) ou RST (matrice de pixels 4T ou 5T) est appliqué à un ensemble en série de M éléments à retard qui retardent ce signal logique d'une durée dT qui est de préférence mais pas obligatoirement identique d'un élément à retard au suivant. Les sorties des éléments à retard sont appliquées à des amplificateurs tampons ("buffers") respectifs BF-ι à BF M ; la sortie de l'amplificateur BF, de rang i est appliquée à un groupe de X conducteurs de ligne qui commandent les transistors de réinitialisation T1 (figure 1 ) ou T5 (figure 2) d'un groupe de X lignes de pixels. Cette sortie d'amplificateur tampon BF, délivre un signal de réinitialisation individuel RES, de rang i, destiné seulement à ce groupe.

Le signal général de réinitialisation globale est suffisamment long pour assurer la réinitialisation des pixels. Les différents signaux RES, ont un recouvrement mutuel partiel ou total les uns par rapport aux autres ; de préférence, le recouvrement est total et tous les signaux de réinitialisation individuels se recouvrent pendant une durée commune à tous, c'est-à-dire que le front de montée du dernier signal RES M est produit avant le front de descente du premier signal RES-i .

Le retard élémentaire dT peut être réalisé à l'aide de deux inverseurs logiques en série et la valeur du retard peut alors être de 200 à 500 picosecondes. La durée du signal RST ou GR peut être de l'ordre d'une microseconde à 10 microsecondes. Les groupes de lignes peuvent comprendre par exemple de 1 ligne à 100 lignes.

La figure 4 représente le signal commun de commande de réinitialisation GR dans le cas d'un pixel 3T, et les signaux individuels de commande de réinitialisation RES, correspondant aux différents groupes de lignes. L'éclairement LUM est fourni périodiquement. Il commence avant ou après la réinitialisation. La durée d'intégration Ti commence après la réinitialisation, soit à la fin de la réinitialisation si l'éclairement a déjà commencé, soit au début de l'éclairement) ; la durée d'intégration dure jusqu'à l'arrêt de l'éclairement, arrêt résultant du fonctionnement d'un obturateur (l'obturateur est ici considéré comme interrompant instantanément la lumière sur toute la matrice) ou de l'interruption d'un flash de lumière. La lecture des charges accumulées dans la photodiode se fait ligne par ligne après la fin de la durée d'intégration et elle dure un temps T L . L'éclairement est interrompu pendant la lecture. Les échelles de temps ne sont pas respectées sur les figures pour la lisibilité des chronogrammes. Le détail des opérations de lecture n'est pas représenté.

Le signal général de commande de réinitialisation globale a un front de montée à un instant t 0 . Les signaux individuels de commande de réinitialisation ont des fronts de montée qui s'échelonnent entre les instants t 0 et t-i , et des fronts de descente qui s'échelonnent par incréments de dT entre des durées t 2 et t 3 . Dans le cas de la figure 4, les signaux sont tous en recouvrement mutuel pendant l'intervalle de temps trt 2 , mais ce n'est pas obligatoire : on pourrait avoir un recouvrement progressif entre les signaux, les derniers signaux (RES M par exemple) n'ayant pas de recouvrement avec les premiers (RESi par exemple). On notera que le décalage temporel dT des fronts de descente n'est pas obligatoirement égal au décalage temporel des fronts de montée lorsque ces décalages sont très faibles ; en effet, les décalages dépendent des temps de réaction des composants utilisés, par exemple de transistors bipolaires ou PMOS ou NMOS, ou de résistances..

La figure 5 représente, dans le cas d'un pixel 5T, le signal commun de commande de réinitialisation globale RST, et les signaux individuels de commande de réinitialisation correspondant aux différents groupes de lignes.

Pour un pixel 5T, le signal global RST qui sert à réinitialiser les nœuds de stockage est émis après un signal de réinitialisation GR de la photodiode et avant un signal de transfert global TRA appliqué à tous les pixels de la matrice. La lecture des charges accumulées dans le nœud de stockage se fait ligne par ligne après le signal TRA, pendant que les photodiodes accumulent à nouveau des charges résultant de l'éclairement. L'éclairement peut être continu ou puisé. La durée d'intégration T, va de la fin du signal GR à la fin du signal TRA qui le suit. Dans le cas d'un pixel 4T, il n'y a pas de signal GR. La durée d'intégration s'étend alors d'un signal de transfert TRA au suivant. Dans les deux cas, c'est la réinitialisation des nœuds de stockage intermédiaire qui est concernée et qui, à partir d'un signal général de commande de réinitialisation globale RST, va produire des signaux individuels RES, à destination des transistors T5 de la figure 2. Par conséquent, il s'agit d'une manière particulière d'obtenir une réinitialisation globale des nœuds de stockage de tous les pixels, cette réinitialisation étant simultanée dans son principe pour que tous les nœuds de stockage soient réinitialisés presque au même moment, mais très légèrement décalée en pratique pour réduire le bruit de réinitialisation. Le décalage entre les fronts de descente de deux signaux de commande individuels successifs est de préférence inférieur à un centième et de préférence inférieure à un millième de la durée du signal général de commande RST.

La production des signaux individuels de commande de réinitialisation RES, à partir d'un signal global RST peut être faite par des éléments à retard comme expliqué en référence à la figure 3.

La figure 6 représente une variante de réalisation de l'invention. Au lieu d'utiliser M éléments à retard de durée dT qui décalent progressivement le front de montée et le front de descente d'un signal général de commande de réinitialisation globale GR ou RST, on utilise un registre à décalage REG de M bascules FF en série, actionné par une horloge clk dont la période est égale au retard dT désiré (qui est dans ce cas plutôt d'une valeur de 5 à 10ns). L'entrée du registre reçoit une succession de plusieurs bits 1 à la cadence de l'horloge clk et le registre propage cette succession de bits 1 de bascule en bascule ; le nombre de bits 1 successifs définit la durée du signal général de commande de réinitialisation globale GR ou RST, après quoi des bits 0 sont introduits sur l'entrée série et propagés sur les sorties des bascules ; les bascules actionnées à la cadence clk fournissent donc chacune la série de bits 1 , qui se traduit sur la sortie des bascules par un signal image du signal GR ou GRST mais décalé au maximum d'un coup d'horloge pour la première bascule, de i coups d'horloge clk pour la i eme bascule, et de M coups d'horloge pour la dernière bascule. Les sorties des bascules sont reliées par des amplificateurs tampons respectifs BF-ι à BF M qui fournissent les signaux de commande individuels RESi à RES M . Chaque signal est appliqué à un groupe de X conducteurs de ligne de la matrice. Ces conducteurs de ligne commandent les grilles des transistors de réinitialisation T1 (pixels 3T) ou T5 (pixels 4T ou 5T). Si le nombre de bits 1 introduits sur l'entrée du registre REG à la cadence de l'horloge est supérieur à M, les signaux de sortie des bascules ont un temps de recouvrement commun à tous.

Sur la figure 6, on a représenté une liaison directe entre la sortie d'une bascule de rang i et l'entrée d'une bascule suivante de rang i-1 . Toutefois, on pourrait prévoir que l'entrée de la bascule de rang i+1 reçoit l'entrée ou la sortie de l'amplificateur de rang i.

La figure 7 représente une autre réalisation encore, applicable aux matrices de pixels 3T ou 4T ou 5T, dans laquelle on utilise encore un registre à décalage de M bascules ayant une entrée série, mais ces bascules sont pourvues en outre d'entrées de commande de forçage de leur sortie à l'état logique 1 . Le signal de commande de forçage est le signal de commande global GR ou RST. Toutes les bascules sont initialement portées à la valeur logique 1 pendant la durée du signal général de commande de réinitialisation globale, ce qui se traduit par un niveau de commande de réinitialisation appliqué dès le début du signal global GR ou RST à tous les transistors T1 (pixels 3T) ou T5 (pixels 4T, 5T) de la matrice. La durée du signal général de commande de réinitialisation globale est la durée minimale nécessaire pour la réinitialisation du premier groupe de X lignes.

Par ailleurs, les bascules du registre reçoivent une horloge clk de la même manière que dans le circuit de la figure 6. L'horloge fait avancer pas à pas le contenu du registre, en transférant à chaque coup d'horloge l'état de sortie d'une bascule vers la sortie de la bascule suivante. Un niveau logique fixe zéro est établi à l'entrée série du registre, c'est-à-dire à l'entrée de la première bascule, à la fin de la durée du signal général de commande de réinitialisation globale GR ou RST. Ce niveau zéro interrompt, lorsqu'il apparaît à la sortie d'une bascule, le signal de commande individuel produit par cette bascule. Il détermine donc le front de descente de ce signal. Cette interruption se fait progressivement, avec un décalage d'une période d'horloge, d'une bascule à la suivante.

Il en résulte des signaux de commande individuels RES, qui ont tous le même front de montée mais qui ont des fronts de descente décalés d'une période d'horloge d'une bascule à la suivante. La durée du signal de commande global est égale à MxdT si dT est la période d'horloge. Les durées des signaux individuels ne sont pas identiques mais s'échelonnent par incréments dT à partir de la durée du signal GR ou RST. Les signaux individuels de commande de réinitialisation sont en recouvrement total pendant la durée du signal GR ou RST.

Dans ce qui précède, on a considéré une organisation simple avec M groupes de lignes et un retard entre deux groupes de lignes successifs. On pourrait prévoir une organisation avec une hiérarchie plus complexe dans laquelle un groupe de lignes est décomposé en plusieurs sous-groupes avec des retards entre sous-groupes différents des retards entre groupes. Il y a alors une distribution temporelle de signaux de réinitialisation, avec recouvrement mutuel, non seulement entre groupes mais aussi à l'intérieur d'un groupe.

On notera que la distribution temporelle des retards peut ne concerner qu'une partie de la matrice et non la totalité.