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Title:
METHOD FOR THE TREATMENT OF A TRANSPARENT LENS FOR A MOTOR VEHICLE LIGHTING AND/OR SIGNALLING DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/148914
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method (MTH) for the treatment of a transparent lens (G) for a lighting and/or signalling device (P) for a motor vehicle (V), in order to perform a de-icing function (Ft1) and/or an anti-condensation function (Ft2) on the lens (G). The treatment method (MTH) comprises: the deposition of an electrically conductive coating (R) on at least one internal face (s1) of the lens (G), said coating comprising an electrically conductive organic material; and the polymerisation of the coating (R). The invention also relates to a lighting and/or signalling device (P) for a motor vehicle (V), comprising a lens treated using the method of the invention.

Inventors:
FAOUCHER ERWAN (FR)
GRATECAP FRANÇOIS (FR)
JUTON MICHEL (FR)
Application Number:
PCT/EP2017/054595
Publication Date:
September 08, 2017
Filing Date:
February 28, 2017
Export Citation:
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Assignee:
VALEO VISION (FR)
International Classes:
H05B3/84
Domestic Patent References:
WO2006091955A12006-08-31
Foreign References:
DE102014109030A12015-01-15
DE4019703A11991-07-25
US4920254A1990-04-24
EP2148337A12010-01-27
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
SCHAFFNER, Jean (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé (MTH) de traitement d'une glace transparente (G) pour un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation (P) pour véhicule automobile (V) pour réaliser une fonction de dégivrage (Ft1 ) et/ ou une fonction de d'anti-condensation (Ft2) sur ladite glace (G), selon lequel le procédé de traitement (MTH) comprend :

- le dépôt d'un revêtement (R) sur au moins une face intérieure (s1 ) de ladite glace (G), ledit revêtement étant à base de matière organique électriquement conductrice ; et

- la polymérisation dudit revêtement (R).

2. Procédé (MTH) selon la revendication 1 , selon lequel la glace transparente (G) est en polymère synthétique.

3. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, selon lequel le procédé comporte en outre l'application d'un surfactant (S) sur ladite glace (G) préalablement au dépôt dudit revêtement (R).

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 3, selon lequel le revêtement (R) comporte en outre un solvant alcoolique (So).

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 4, selon lequel la polymérisation dudit revêtement s'effectue par cuisson thermique.

6. Procédé (MTH) selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 5, selon lequel le dépôt dudit revêtement (R) sur la glace (G) se fait par arrosage ou par pulvérisation.

7. Procédé (MTH) selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 6, selon lequel la matière organique est composée de polymères électriquement conducteurs transparents (Po).

8. Procédé (MTH) selon la revendication précédentes 7, selon lequel polymères électriquement conducteurs transparents (Po) sont :

- du polysulfure de phénylène (PPS) ; ou

- du Pedot-Pss.

9. Procédé (MTH) selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 8, selon lequel le dépôt du revêtement (R) sur la glace (G) est effectué de manière à obtenir une épaisseur (e) de revêtement comprise entre 0,3 μηι et 10 μηι.

10. Dispositif d'éclairage et/ou de signalisation (P) pour véhicule automobile (V) comprenant un boîtier (21 ) et une glace transparente (G) assemblée audit boîtier (21 ), selon lequel ladite glace (G) comprend un revêtement (R) sur au moins une face intérieure (s1 ), ledit revêtement étant à base de matière organique électriquement conductrice.

1 1 . Dispositif d'éclairage et/ou de signalisation (P) selon la revendication précédente, selon lequel selon lequel la matière organique est composée de polymères électriquement conducteurs transparents (Po).

12. Dispositif d'éclairage et/ou de signalisation (P) selon la revendication précédente, selon lequel selon lequel les polymères électriquement conducteurs transparents (Po) sont :

- du polysulfure de phénylène (PPS) ; ou

- du Pedot-Pss.

13. Dispositif d'éclairage et/ou de signalisation (P) selon l'une quelconque des revendications précédentes 10 à 12, selon lequel le revêtement (R) comprend une épaisseur (e) comprise entre 0,3 μηι et 10 μΓΤΙ.

14. Dispositif d'éclairage et/ou de signalisation (P) selon l'une quelconque des revendications précédentes 10 à 13, selon lequel ledit dispositif d'éclairage et/ou de signalisation (P) est un projecteur.

Description:
PROCEDE DE TRAITEMENT D'UNE GLACE TRANSPARENTE POUR UN DISPOSITIF D'ECLAIRAGE ET/OU DE SIGNALISATION POUR

VEHICULE AUTOMOBILE

DOMAI N E TECH N I Q U E D E L' I NVE NTI ON

La présente invention concerne un procédé de traitement d'une glace transparente pour un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation pour véhicule automobile. Elle concerne également un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation pour véhicule automobile associé.

Elle trouve une application particulière mais non limitative pour les projecteurs de véhicules automobiles.

AR R I È R E- P LAN TECH NOLOG I Q U E D E L' I NV E NTI ON Un procédé de traitement d'une glace transparente pour véhicule automobile comprend de manière connue de l'homme du métier l'application d'un élément résistif composé de fils métalliques sur la glace transparente. Lorsqu'il est alimenté par un courant, l'élément résistif dissipe une puissance qui permet de chauffer ladite glace transparente. Cela permet donc de dégivrer la glace. Ce procédé de traitement est notamment utilisé pour un pare-brise arrière en verre de véhicule automobile.

Un inconvénient de cet état de la technique est qu'un tel élément résistif ne peut être utilisé pour un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation. En effet, les fils métalliques de l'élément résistif qui sont visibles à l'œil nu ne peuvent pas être appliqués sur un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation tel qu'un projecteur par exemple car ils risquent de modifier fortement les propriétés optiques de la glace transparente du projecteur. Dans ce contexte, la présente invention vise à résoudre l'inconvénient précédemment mentionné.

D ESC R I PTI ON G E N E RALE D E L' I NV E NTI ON

A cette fin l'invention propose un procédé de traitement d'une glace transparente pour un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation pour véhicule automobile pour réaliser une fonction de dégivrage et/ ou une fonction d'anti-condensation sur ladite glace, selon lequel le procédé de traitement comprend :

le dépôt d'un revêtement électriquement conducteur sur au moins une face intérieure de ladite glace, ledit revêtement étant à base de matière organique électriquement conductrice ; et

la polymérisation dudit revêtement.

Ainsi, comme on va le voir en détail ci-après, en appliquant une tension électrique au revêtement, ce dernier va émettre une énergie thermique qui va chauffer la glace transparente et ainsi empêcher l'air de condenser et également dégivrer ladite glace.

Selon des modes de réalisation non limitatifs, le procédé de traitement d'une glace transparente d'un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation pour véhicule automobile, peut comporter en outre une ou plusieurs caractéristiques supplémentaires prises seules ou en combinaison parmi les suivantes :

- la glace transparente est en polymère synthétique ;

- le procédé comporte en outre l'application d'un surfactant sur ladite glace préalablement au dépôt dudit revêtement ;

- le revêtement comporte en outre un solvant alcoolique ;

- la polymérisation dudit revêtement s'effectue par cuisson thermique. - le dépôt dudit revêtement sur la glace se fait par arrosage ou par pulvérisation ;

- la matière organique est composée de polymères électriquement conducteurs transparents ;

- lesdits polymères électriquement conducteurs transparents sont :

- du polysulfure de phénylène (PPS) ; ou

- du Pedot-Pss.

- le dépôt du revêtement sur la glace est effectué de manière à obtenir une épaisseur e de revêtement comprise entre 0,3 μηι et Ι Ο μΓΤΙ.

Il est également proposé un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation pour véhicule automobile comprenant un boîtier et une glace transparente assemblée audit boîtier, selon lequel ladite glace comprend un revêtement électriquement conducteur sur au moins une face intérieure de ladite glace, ledit revêtement étant à base de matière organique électriquement conductrice.

Selon des modes de réalisation non limitatifs, le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation pour véhicule automobile, peut comporter en outre une ou plusieurs caractéristiques supplémentaires prise(s) seule(s) ou en combinaison parmi les suivantes :

- la matière organique est composée de polymères électriquement conducteurs transparents ;

- les polymères électriquement conducteurs transparents sont : du polysulfure de phénylène (PPS) ; ou du Pedot-Pss.

- le revêtement comprend une épaisseur e comprise entre 0,3 μηι et 10 μΓΤΙ .

- ledit dispositif d'éclairage et/ou de signalisation est un projecteur. BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

L'invention et ses différentes applications seront mieux comprises à la lecture de la description qui suit et à l'examen des figures qui l'accompagnent, sur lesquelles :

- la figure 1 représente un organigramme du procédé de traitement d'une glace transparente d'un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation selon un mode de réalisation non limitatif de l'invention ;

- la figure 2 est une vue schématique de profil du dispositif d'éclairage et/ou de signalisation comprenant une glace transparente traitée par le procédé de traitement de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue schématique agrandie d'une partie de glace transparente de la figure 2.

DESCRIPTION DE MODES DE REALISATION DE L'INVENTION

Les éléments identiques, par structure ou par fonction, apparaissant sur différentes figures conservent, sauf précision contraire, les mêmes références.

Le procédé MTH de traitement d'une glace transparente G pour un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation P pour véhicule automobile V est illustré sur la figure 1 dans un mode de réalisation non limitatif.

Comme on va le voir ci-après, le procédé de traitement MTH permet de réaliser une fonction de dégivrage Ft1 et/ou d'anti-condensation Ft2 (ou désembuage) sur la glace transparente G.

On notera que le givre peut se former sur la face extérieure s2 ainsi que sur la face intérieure s1 de la glace transparente G lorsqu'elle est intégrée à un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation P pour véhicule automobile V. Par ailleurs la condensation ou la buée se forme majoritairement sur la face intérieure s1 de la glace transparente G. Dans un exemple non limitatif, le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation P est un projecteur.

Un projecteur P de véhicule est un élément qui respire durant son utilisation, au travers de ventilations aménagées dans son boîtier. Il y a ainsi un échange d'air plus ou moins humide entre le milieu extérieur et l'intérieur du projecteur P. De fait, de la condensation peut se créer en raison d'une différence de température entre la face intérieure s1 de la glace G et la face extérieure s2 de la glace G qui est plus froide. En fonction de la température, cette buée peut même geler et former une couche de givre.

Par ailleurs, un projecteur P intègre de plus en plus souvent des sources lumineuses qui sont des puces émettrices semi-conductrices telles que des diodes électroluminescentes LED. Ces LED dégagent moins d'énergie thermique que des sources lumineuses classiques telles que des lampes halogènes à filament et ne permettent donc pas de chauffer le coté intérieur de la glace G. Aussi, avec l'utilisation desdites LED, il y a plus de risque de condensation sur la face intérieure s1 de ladite glace transparente G. Ce phénomène de condensation est d'autant plus gênant qu'il est visible par un observateur car la glace G est transparente, contrairement à des feux arrières de véhicule automobile dont la glace est teintée. On notera que les feux arrières sont moins exposés à ce phénomène de condensation voire de givre que les projecteurs P car :

- ils ne sont pas confrontés au flux d'air frontal ; et

- les sources lumineuses des feux arrière sont nettement moins puissantes que celles des projecteurs. Il y a donc moins de différences thermiques entre l'extérieur et l'intérieur de la glace transparente G.

Un projecteur P est illustré sur la figure 2. Comme on peut le voir, un tel projecteur P comporte dans un mode de réalisation non limitatif :

- un réflecteur 20 ;

- un boîtier extérieur 21 dans lequel sont placés le réflecteur 20, un guide de lumière 22 et au moins une source lumineuse 23 ;

- un écran de protection 24 ;

- la glace transparente G pour fermer ledit boîtier extérieur 21 . Le procédé de traitement MTH est mis en œuvre sur la glace transparente G avant la mise en place de ladite glace G sur le boîtier extérieur 21 pour le fermer. La glace G est par la suite rapportée sur le boîtier 21 et en général collée.

Ce procédé de traitement MTH s'intègre ainsi facilement dans un procédé de fabrication déjà existant d'un projecteur P, comme il est lié à la glace. On peut ainsi proposer des versions standards de projecteur sans la fonction de dégivrage ou de désembuage et des versions spéciales de ces projecteurs avec ces fonctions, en ayant alors une glace sur laquelle le revêtement R a été appliqué ainsi que des aménagements du boîtier permettant l'alimentation électrique dudit revêtement.

Comme on va le voir ci-après, le procédé MTH permet d'obtenir une couche électriquement conductrice qui est le revêtement R sur la surface de la glace G et, en chauffant la glace transparente G, permet de réaliser une fonction de dégivrage Ft1 sur ladite glace transparente G et une fonction d'anti-condensation Ft2 sur ladite glace G.

Le revêtement R est ainsi conducteur afin de véhiculer le courant fourni par une source d'alimentation, et est également résistif pour dégager de la chaleur de manière à chauffer la glace transparente. Comme illustré sur la figure 1 , le procédé MTH comprend :

- le dépôt d'un revêtement R sur au moins une face intérieure s1 de ladite glace G (fonction illustrée APP(R, s1 , G)), ledit revêtement R étant à base de matière organique électriquement conductrice ; et

- la polymérisation dudit revêtement R (fonction illustrée POLYM(R)).

Dans la suite de la description, le revêtement R est également appelé film ou vernis.

Dans un mode de réalisation non limitatif, la glace transparente G est en polymère synthétique. En effet, la glace transparente d'un projecteur P est de manière classique en matière plastique. Dans un exemple non limitatif, ladite glace transparente G est en polycarbonate.

Les étapes du procédé MTH sont décrites ci-après.

• P.épôt

Le revêtement R est déposé sur la face intérieure s1 de la glace G. Cela permet de réaliser les fonctions de dégivrage Ft1 et d'anti-condensation Ft2 recherchées. En effet, la condensation apparaît majoritairement sur la face intérieure s1 de la glace transparente G. Par ailleurs, le fait d'appliquer une tension électrique sur la glace G, cette dernière, grâce au revêtement résistif R, va chauffer et faire fondre le givre qui recouvre la face extérieure s2 ou la face intérieure s1 de la glace G. De plus, l'énergie thermique dégagée par le revêtement résistif R va permettre d'empêcher l'air de se condenser sur la face intérieure s1 de la glace G.

On notera que le revêtement R est déposé de préférence sur toute l'étendue de la face intérieure de la glace transparente G.

On pourra également le déposer sur une partie seulement de cette surface :

- si la forme de la glace empêche de réaliser le dépôt dans certaines zones, en fonction des techniques de dépôt retenues ;

- si l'on souhaite restreindre le dépôt aux zones de la glace dans lesquelles le phénomène de condensation se produit en situation de fonctionnement réel du dispositif d'éclairage et/ou signalisation auquel est destinée ladite glace, zones pouvant être déterminées par simulation thermique ou par observation lors des phases de mise au point du dispositif d'éclairage et du véhicule dans lequel il est intégré.

Dans un premier mode de réalisation non limitatif, le dépôt du revêtement R sur la glace transparente G se fait par un arrosage (appelé en anglais « flow- coating »).

L'arrosage permet de déposer le revêtement R au moyen d'un jet qui s'écoule sur la glace G. Le surplus de revêtement est récupéré dans une cuve collectrice par gravité ou par rotation de la glace G. On notera que la glace G peut être placée dans une position inclinée de sorte à faciliter l'accès à des zones difficiles d'accès sur la face intérieure s1 par la machine d'arrosage. Ces zones difficiles d'accès sont des zones dites hors zones éclairées ou zones masquées qui correspondent à des zones de la glace G non éclairées par les sources lumineuses du projecteur P lorsqu'elles sont allumées. Ces zones sont celles sur lesquelles la condensation est la plus importante puisque ce sont les zones les plus froides de la glace G car non chauffées par les sources lumineuses. Dans un deuxième mode de réalisation non limitatif, le dépôt du revêtement R sur la glace transparente G se fait par pulvérisation (appelé en anglais « spray-coating »). Le revêtement est mélangé avec de l'air comprimé pour produire un jet qui est pulvérisé au moyen d'un pistolet sur la face intérieure s1 de la glace G.

On notera que ces deux modes de réalisation permettent une bonne application du revêtement R sur une surface courbée, qui est au moins la face intérieure s1 de la glace G.

On notera que lorsqu'uniquement une partie de la glace G est traitée, on utilisera alors avantageusement des masques pour masquer les zones de la glace G à ne pas traiter avec les procédés de dépôt décrits ci-dessus.

On notera que le dépôt du revêtement R par trempage (appelé en anglais dip-coating) n'est pas utilisé si l'on veut recouvrir uniquement la face intérieure s1 de la glace G, car dans ce cas l'ensemble de la glace G est immergé dans un bain de revêtement R. La face extérieure s2 ainsi que la face intérieure s1 sont recouvertes du revêtement R.

On notera que l'on peut réutiliser des lignes déjà existantes de dépôt de vernis de traitement des glaces de projecteur automobile, par exemple pour le dépôt de vernis hyd roph i le anti-condensation sur la face intérieure de la glace ou le dépôt de vernis de protection extérieure tels que des vernis antirayures. Il n'est ainsi pas nécessaire de fabriquer une ligne de dépôt mécanique dédiée à l'application du vernis électriquement conducteur antigivre et anti-condensation R.

Dans un mode de réalisation non limitatif, le dépôt du revêtement R sur la glace G est effectué de manière à obtenir une épaisseur e de revêtement R comprise, bornes incluses, entre 0,3μηι et 10μηι (après séchage), de préférence entre 0,5 et 1 μηπ, bornes incluses. On notera que le paramétrage des lignes de dépôt classiquement utilisées permet d'obtenir une épaisseur déterminée e.

Ainsi, par exemple, pour le dépôt par « flow-coating », l'épaisseur e du revêtement R est fonction de l'inclinaison de la glace G, de la viscosité du revêtement R, de la quantité de solvant So utilisé (décrit plus loin) et de son évapo ration.

Dans un mode de réalisation non limitatif, le procédé de traitement MTH comprend le dépôt d'une ou plusieurs couches de revêtement R sur la glace transparente G. On aura ainsi, une faible épaisseur e comprise entre 0,3 μηι ΘΠ Ο μηι.

Cette faible épaisseur e de revêtement R permet de conserver les propriétés optiques de la glace transparente G. On évite ainsi de rajouter une couche de réfraction supplémentaire. Le cheminement du faisceau lumineux formé par les rayons lumineux des sources lumineuses n'est ainsi pas perturbé. De plus, on n'altère pas l'effet de transparence de la glace G.

Par ailleurs, cette fine épaisseur e permet un séchage quasi instantané du revêtement R sur la glace G.

Enfin, cette faible épaisseur e permet d'obtenir un dégivrage en 20 minutes maximum en mode statique simulant un véhicule à l'arrêt et moteur froid, lorsque la glace G est alimentée avec une tension électrique, de 12V dans un exemple non limitatif.

Afin d'améliorer le dépôt du revêtement R sur la glace transparente G, dans un mode de réalisation non limitatif, le procédé de traitement MTH comporte en outre l'application d'un surfactant S sur ladite glace G préalablement au dépôt dudit revêtement R (fonction illustrée en pointillés sur la figure 1 APP(S, G)).

Le surfactant S est un primaire qui modifie la tension de surface de la glace transparente G pour obtenir un effet de mouillabilité et ainsi créer une adhérence supérieure sur ladite glace G. Cela permet de déposer le revêtement R de façon homogène et continue et ainsi de mieux contrôler l'épaisseur e déposée sur l'ensemble de la surface de la glace G.

Sans dépose de surfactant S au préalable, le revêtement R risque de former des gouttelettes qui entraînent une rupture dudit revêtement. Du fait de cette rupture, la conductivité électrique du revêtement R peut perdre en efficacité. Dans un exemple non limitatif, le surfactant S est de l'eau savonneuse.

• Séchage et/pu J.yménsation

Le séchage et/ou la polymérisation du revêtement R permet de modifier la matière organique du revêtement R de sorte que cette matière organique subisse un phénomène de transformation (ici thermique) et entre ainsi dans une phase rigide, solide, thermodurcissable et non fusible.

Ainsi, le séchage et/ou la polymérisation du revêtement R entraîne une augmentation de la viscosité du revêtement R et ainsi une solidification dudit revêtement R.

Dans un mode de réalisation non limitatif, le séchage et/ou la polymérisation du revêtement R s'effectue par cuisson thermique (fonction illustrée en pointillés sur la figure 1 CK(R)).

La cuisson thermique permet de désolvater le vernis R, à savoir d'enlever le solvant So (décrit plus loin) qui est utilisé le cas échéant. Le solvant So n'est ainsi pas piégé dans le couche de vernis R et ne risque pas de créer de bulles qui perturberaient l'effet du vernis.

D'autre part, la cuisson thermique permet de polymériser le vernis R de sorte qu'il devienne solide. On observe ainsi une réticulation dudit vernis R, à savoir lors d'un apport de chaleur ultérieur, le vernis R ne fondra pas ni ne se déformera.

La viscosité augmentant avec la chaleur, on obtient ainsi une couche durcie à la face intérieure s1 de la glace G.

Le revêtement R est détaillé ci-après en référence à la figure 3.

Dans un mode de réalisation non limitatif, le revêtement R comporte en outre un solvant alcoolique So. Cela permet d'obtenir un effet de tension de surface. Dans un exemple non limitatif, le solvant alcoolique est de l'eau combinée avec de l'alcool. Cela permet de solubiliser la matière organique. On obtient ainsi un revêtement R aqueux ou hydro-alcoolique avec une viscosité assez faible, notamment inférieure à 0,9 m 2 s "1 à 25°C, pour faciliter l'application du revêtement sur la glace G.

Dans un mode de réalisation non limitatif, la matière organique est composée de polymères électriquement conducteurs transparents Po comme illustré sur la figure 3 qui est un agrandissement d'une partie de la glace G du dispositif d'éclairage et/ou de signalisation P.

Dans un mode de réalisation non limitatif, la conductivité des polymères électriquement conducteurs transparents Po est d'au moins 10 3 S.m "1 (Siemens par mètre), par exemple comprise entre 10 3 et 10 6 S.m "1 . Ainsi, dans des variantes de réalisation non limitatives, les polymères électriquement conducteurs transparents Po sont :

- du polysulfure de phénylène ; ou

- du Pedot:Pss.

On rappelle que le Pedot:Pss est un mélange de deux polymères qui sont :

- le poly(3,4-éthylènedioxythiophène) (PEDOT) ; et

- le poly(styrène sulfonate) de sodium (PSS).

On rappelle que la conductivité électrique est l'aptitude à laisser les charges électriques se déplacer librement, à savoir permettre le passage du courant électrique. La conductivité électrique dépend ainsi de la densité des porteurs de charges dans la matière organique. Les porteurs de charges sont les électrons (porteur de charge négative) mais également les trous d'électrons (porteurs de charge positive).

La conductivité des polymères est expliquée selon la théorie de l'orbitale moléculaire. Selon cette théorie, les électrons d'une structure moléculaire sont traités comme se déplaçant sous l'influence des noyaux de la molécule dans son ensemble. Les électrons ne sont pas assignés à des liaisons chimiques entre les atomes comme dans le cas des orbitales atomiques. Chaque molécule est ainsi dotée d'un ensemble d'orbitales moléculaires (appelées également orbitales atomiques hybrides), une orbitale moléculaire étant une combinaison linéaire d'orbitales atomiques appartenant à la même couche électronique.

Certaines orbitales moléculaires sont des orbitales frontières Les orbitales frontières sont :

- l'orbitale HOMO (« Highest Occupied Molecular Orbital ») qui est l'orbitale moléculaire la plus haute en énergie occupée par au moins un électron. Cette orbitale est également appelée bande de valence; - l'orbitale LUMO ("Lowest Unoccupied Molecular Orbital") qui est l'orbitale moléculaire la plus basse en énergie non occupée par un électron. Cette orbitale est également appelée bande de conduction.

L'orbitale HOMO comprend des électrons mobiles partagés par les atomes de la molécule. On les nomme les électrons π.

Ces électrons peuvent passer de l'orbitale HOMO à l'orbitale LUMO. C'est ce qu'on appelle la transition π-π * . L'énergie requise pour cette transition détermine la longueur d'onde maximale qui peut être convertie en énergie électrique par le polymère.

La conductivité électrique des polymères résulte en particulier : d'un dopage par l'ajout d'un réactif chimique qui oxyde ou réduit le polymère. Le dopage fait transiter des électrons de l'orbitale HOMO à l'orbitale LUMO, rendant le polymère électriquement conducteur.

Dans un mode de réalisation non limitatif, le dopage est chimique. Il expose le polymère à un oxydant (dans un exemple non limitatif de l'iode, du brome, des halogènes) ou à un réducteur (dans un exemple non limitatif des métaux alcalins). Le dopage par oxydation est appelé également dopage de type P, et le dopage par réduction est appelé dopage de type N. On introduit ainsi des charges positives ou négatives sur le polymère.

Dans un deuxième mode de réalisation non limitatif, le dopage est électrochimique. Deux électrodes sont immergées dans une solution. L'une d'elle est recouverte du polymère que l'on veut doper. En appliquant une tension entre les électrodes, cela provoque un mouvement des ions de la solution et des électrons qui :

- se fixent sur le polymère. On obtient un excès d'électrons au niveau de la bande de conduction du polymère (dopage N) ; ou

- s'en échappent. On obtient un défaut d'électrons au niveau de la bande de conduction du polymère (dopage P). Ainsi, avec le traitement de la glace transparente G avec ledit revêtement conducteur R, lorsqu'on applique une tension d'alimentation à ladite glace G, tel que dans un exemple non limitatif, une tension de 12V délivrée par la batterie du véhicule, grâce au courant correspondant fourni, le revêtement R résistif dégage une énergie thermique qui est propagée vers la glace grâce à une conductivité thermique adaptée. La glace G ainsi chauffée ne gèle plus et il n'y a également plus de condensation sur la face intérieure s1 de ladite glace G. On notera que grâce à ce revêtement R conducteur et résistif, les tests réalisés ont permis de montrer que le dégivrage de la glace G est inférieur à dix minutes.

On notera que dans le cadre de l'application véhicule automobile, dans un mode de réalisation non limitatif, la source d'alimentation correspond à la batterie du véhicule qui alimente le réseau électrique de bord dudit véhicule.

Ainsi, grâce au procédé de traitement MTH décrit ci-dessus, on obtient un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation P pour véhicule automobile V comprenant un boîtier 21 et une glace transparente G assemblée audit boîtier 21 , selon lequel ladite glace G comprend un revêtement R électriquement conducteur sur au moins une face intérieure s1 , ledit revêtement étant à base de matière organique électriquement conductrice. Comme indiqué précédemment, dans un mode de réalisation non limitatif, le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation est un projecteur P, tel qu'illustré sur la figure 2 ou sur la figure 3.

Bien entendu, dans un mode de réalisation non limitatif, le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation P comporte en outre une source d'alimentation (non illustrée) pour alimenter en tension la glace G et fournir ainsi un courant d'alimentation au revêtement R.

De plus, le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation P comportera des moyens de connexion électrique pour relier la source d'alimentation au revêtement résistif R. Ces moyens de connexion comporteront notamment des électrodes dédiées pour relier le boîtier à la glace G lors ou après la mise en place de ladite glace G sur le boîtier du dispositif d'éclairage et/ou de signalisation P. De telles électrodes pourront selon un premier mode de réalisation être des électrodes souples en métal, de préférence du cuivre, avantageusement adhésives. Selon un second mode de réalisation, elles pourront être transparentes et réalisées à base de Pedot :Pss.

Bien entendu la description de l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus.

Ainsi, dans un mode de réalisation non limitatif, le revêtement R est appliqué sur la face extérieure s2 de la glace transparente G.

Ainsi, le procédé de traitement a été décrit dans le cadre d'un véhicule automobile. Cependant, le procédé de traitement peut s'appliquer à tout type de véhicule, qu'il soit terrestre ou aérien, motorisé ou non.

Ainsi, l'invention décrite présente notamment les avantages suivants :

- c'est une solution simple à mettre en œuvre et peu coûteuse ;

- elle résout en même temps le problème de dégivrage et le problème de condensation ;

- elle apporte une solution simple de dégivrage et d'anti-condensation sur une glace de forme concave ;

- elle apporte une solution simple de dégivrage et d'anti-condensation sur une glace en matière plastique ;

- elle apporte une solution qui a une bonne tenue dans le temps : le revêtement R se dégrade très peu dans le temps, notamment lorsqu'il est appliqué sur la surface interne de la glace ;

- elle répond à une problématique concernant la présence de givre sur un projecteur à très faible température, ledit projecteur comprenant des diodes électroluminescentes ;

- elle ne perturbe pas le faisceau lumineux émis par le projecteur P contrairement à la solution de l'état de l'art antérieur comprenant une résistance sérigraphiée, ladite résistance étant composée de fils métalliques visibles ;

elle ne modifie pas les propriétés optiques de la glace G contrairement à une solution qui comprend un élément résistif sérigraphié sur une glace telle qu'un pare-brise arrière ;

elle ne modifie pas l'esthétique de la glace G puisqu'elle n'utilise pas de résistance composée de fils métalliques visibles comme dans l'art antérieur décrit ;

elle évite d'ajouter des pièces supplémentaires dans le projecteur contrairement à une solution qui comprend une résistance chauffante et un système de convection à l'intérieur du projecteur P ;

elle permet de dégivrer rapidement la glace G contrairement à une solution qui comprend une résistance chauffante et un système de convection à l'intérieur du projecteur P, cette solution ne permettant de dégivrer la glace qu'au bout d'une heure environ ;

elle n'est pas encombrante contrairement à une solution qui comprend une résistance chauffante et un système de convection à l'intérieur du projecteur P, le système de convection comprenant un ventilateur et un support et occupant ainsi une place importante dans le projecteur P ; elle n'est pas consommatrice d'énergie contrairement à une solution qui comprend une résistance chauffante et un système de convection à l'intérieur du projecteur P, ladite résistance chauffante consommant une puissance supérieure à 40Watts ;

elle évite de gérer l'agencement entre une résistance et un système de convection comme dans une solution qui comprend une résistance chauffante et un système de convection à l'intérieur du projecteur P ; elle est beaucoup plus efficace qu'une solution qui comprend le traitement de la surface intérieure de la glace par un vernis hydrophile, ledit vernis hydrophile évitant uniquement de voir les gouttelettes de condensation sur la glace mais n'évitant pas la formation de la condensation ni la formation de gel sur une glace G. Dans cette solution avec le vernis hydrophile, l'eau n'est pas évacuée et une fois le vernis saturé en eau, il perd en efficacité.