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Title:
METHOD OF WEAVING TEXTILE ARTICLES, AND DEVICE FOR CARRYING OUT SAID METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/141271
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates generally to the field of weaving. More particularly, the present invention relates to a method of manufacturing a textile article from a continuous thread-type element, a device for manufacturing said textile article, and a textile article obtained by said method.

Inventors:
VICERIAL JEANNE (FR)
MOSSE AURÉLIE (FR)
BASSEREAU JEAN-FRANÇOIS (FR)
FAUL PHILIPPE (FR)
GAIGNEBET YVON (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/053218
Publication Date:
July 09, 2020
Filing Date:
December 19, 2019
Export Citation:
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Assignee:
PARIS SCIENCES LETTRES QUARTIER LATIN (FR)
ECOLE NAT SUPERIEURE DES ARTS DECORATIFS (FR)
ECOLE NAT SUPERIEURE DES MINES DE PARIS (FR)
International Classes:
D03D25/00; D03D41/00
Foreign References:
DE3003666A11981-08-06
DE202017103295U12017-07-05
EP0591822A11994-04-13
Attorney, Agent or Firm:
GROSSET-FOURNIER, Chantal et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif de tissage pour la fabrication d’un pan d’un article textile à partir d’un élément filaire continu, ledit dispositif comprenant :

-un support (1)

-des segments d’enroulage (2)

-un moyen (3) apte à positionner ou retirer des segments d’enroulage sur le support selon le contour d’une forme à fabriquer correspondant au patron de l’article textile,

-un moyen (4) apte à délivrer et enrouler l’élément filaire autour des segments d’enroulage -une alimentation en élément filaire

-des moyens méca-électroniques (5) pour déplacer les moyens (3) et (4) dans trois dimensions le long des axes « X », « Y » et « Z » dans un système de coordonnées rectangulaires ainsi que sur 2 axes de rotations alpha et beta dans un système angulaire selon une séquence et un motif prédéterminés,

-optionnellement un socle pour une ou plusieurs bobine(s) d’un élément filaire (9)

-un système de commande comprenant un logiciel commandant le déplacement de la ou les tête(s) amovible(s) permettant de disposer les segments d’enroulage sur le support.

2. Dispositif pour la fabrication d’un pan d’un article textile selon la revendication 1, caractérisé en ce que

le moyen (3) est une tête de plantage/préhension des segments d’enroulage amovible ou escamotable pourvue d’une pince de plantage/préhension des segments d’enroulage, et le moyen (4) est une tête de distribution (4) amovible ou escamotable réglable en hauteur pourvue d’une sortie de l’élément filaire.

3. Dispositif pour la fabrication d’un pan d’un article textile selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le dispositif comprend en outre

-des moyens de régulation de tension (8) de l’élément filaire,

4. Dispositif pour la fabrication d’un pan d’un article textile selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le support est apte à recevoir les segments d’enroulage.

5. Dispositif pour la fabrication d’un pan d’un article textile selon la revendication 4, caractérisé en ce que les segments d’enroulage sont choisis dans le groupe constitué par des épingles, des pions, des tiges pleines ou creuses.

6. Dispositif pour la fabrication d’un pan d’un article textile selon la revendication 5, caractérisé en ce que les segments d’enroulage sont lisses ou pourvus d’aspérités et sont optionnellement recouverts d’un manchon en caoutchouc ou en une autre matière rugueuse ou/et déformable à la pression pour éviter à l’élément fïlaire de glisser hors du segment d’enroulage.

7. Dispositif pour la fabrication d’un pan d’un article textile selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le support :

est plan, ou

est plan et comprend une ou plusieurs zone(s) non-plane(s), de préférence convexe(s), ou est constitué d’une ou plusieurs zone(s) non-plane(s), de préférence convexe(s).

8. Procédé de fabrication d’un pan d’un article textile à partir d’un élément fïlaire continu comprenant:

a) une étape consistant à positionner des segments d’enroulage dans une position initiale sur un support afin de définir le contour d’une forme à fabriquer correspondant au patron dudit pan d’un article textile,

b) une étape d’enroulage de l’élément fïlaire autour d’un premier segment d’enroulage,

c) une étape d’étirement de l’élément fïlaire de façon à enrouler l’élément fïlaire autour d’un second segment d’enroulage, et former ainsi un premier segment d’élément fïlaire,

d) une étape d’étirement de l’élément fïlaire enroulé autour du second segment d’enroulage suivant soit un trajet de retour vers le premier segment d’enroulage soit un trajet d’aller vers un autre segment d’enroulage et former un second segment d’élément fïlaire,

e) une répétition des étapes d’étirement et d’enroulage de l’élément fïlaire autour de tous les segments d’enroulage du contour de la forme à fabriquer de façon à former un troisième, un quatrième, jusqu’au nième segment d’élément fïlaire de façon à obtenir ledit pan d’article textile,

f) une étape de retrait dudit pan d’un article textile fabriqué dudit support en déplaçant les segments d’enroulage de leur position initiale, par tout moyen de translation verticale, vers le bas ou vers le haut,

ledit procédé étant mis en œuvre à l’aide du dispositif de tissage selon l’une des revendications 1 à 7.

9. Procédé de fabrication d’un pan d’un article textile selon la revendication 8, caractérisé en ce que l’enroulage de l’élément fïlaire autour de tous les segments d’enroulage est choisi dans le groupe constitué par un enroulage partiel, un enroulage total du type boucle ouverte réversible ou irréversible, et un enroulage complet du type boucle fermée bloquée.

10. Procédé de fabrication d’un pan d’un article textile selon la revendication 9, comprenant en outre une étape de blocage de chaque boucle formée sur chaque segment d’enroulage après l’étape d’enroulage.

11. Procédé de fabrication d’un pan d’un article textile selon la revendication 10, caractérisé en ce que chaque segment d’élément fïlaire, positionné entre deux segments d’enroulage, est fixé de façon irréversible après validation du tracé des parcours de l’élément fïlaire sur chacun des segments d’enroulage.

12. Procédé de fabrication d’un pan d’un article textile selon la revendication 10, caractérisé en ce que le blocage de chaque boucle sur un segment d’enroulage est réalisé par un moyen mécanique, chimique ou thermique.

13. Procédé de fabrication d’un pan d’un article textile selon la revendication 6, caractérisé en ce qu’une direction de l’élément fïlaire pour former un segment d’élément fïlaire, positionné entre deux segments d’enroulage, est choisie de façon aléatoire ou prévue, manuelle, semi- automatique ou programmée, ladite direction impliquant

soit un trajet d’aller-retour de l’élément fïlaire entre deux segments d’enroulage de façon à obtenir une superposition de deux segments entre deux susdits segments d’enroulage, soit un trajet de l’élément fïlaire vers un autre segment d’enroulage que celui provenant du dernier trajet de l’élément fïlaire de façon à obtenir un enroulage partiel ou en boucle entre le nouveau segment d’élément fïlaire avec un ou plusieurs segment(s) existant(s). 14. Vêtement sur-mesure comprenant plusieurs pans d’article textile pouvant être obtenus par un procédé selon l’une quelconque des revendications 8 à 13, caractérisé en ce que lesdits pans d’article textile sont assemblés au moyen d’un ou plusieurs points de boutonnière ou tout autre point de couture permettant d’assembler les pans d’article textile bord à bord sans superposition.

15. Pan d’article textile pouvant être obtenu par un procédé selon l’une quelconque des revendications 8 à 13 caractérisé en ce qu’il comprend ou est constitué d’un seul tenant de forme arrondie ou convexe, formant un article tridimensionnel.

Description:
PROCEDE DE TISSAGE DARTICLES TEXTILES ET DISPOSITIF POUR LA MISE EN OEUVRE

L'invention concerne de manière générale le domaine du tissage. Plus particulièrement, la présente invention concerne un dispositif pour la fabrication d’un article textile à partir d’un élément fïlaire continu, un procédé pour la fabrication dudit article textile et un article textile obtenu par ledit procédé.

L’industrie textile conventionnelle est basée sur la production de masse d’articles qui sont tissés, coupés puis rassemblés selon des méthodes connues.

Dans ce processus de fabrication, la conception du textile ne tient généralement pas compte de la silhouette (tridimensionnelle) du vêtement ou de l’intention du vêtement ou l'attente des clients.

En tant que tels, le design textile et le design de mode sont actuellement séparés l'un de l'autre.

Bien sûr l’artisanat du sur-mesure existe toujours. Les étapes traditionnelles de confection d’un vêtement sur-mesure sont: le patronage qui consiste à réaliser les dessins d’un vêtement, la coupe du tissu qui consiste à découper toutes les pièces du patron et le montage qui consiste à assembler les différentes pièces de tissu que l’on coud.

Cependant, la réalisation d’un vêtement sur-mesure est généralement associée à des matières premières chères et un coût de production élevé en raison du temps passé à la confection et également aux nombreuses chutes de tissu.

La présente invention vise à pallier les inconvénients des procédés et dispositifs traditionnels de confection d’un vêtement sur-mesure en proposant un nouveau procédé semi-automatique ou automatique de confection d’un vêtement sur-mesure sans chute de tissu.

La présente invention vise notamment à simplifier la fabrication d’un vêtement sur-mesure et à réduire ainsi son coût en proposant un procédé de fabrication mécatronique d’un textile ou tissu à structure ajourée à partir d’un fil continu. Ledit procédé de fabrication est mis en œuvre à l’aide d’un nouveau dispositif de tissage.

Au sens de la présente invention, le procédé de tissage correspond à une technique utilisant l’entrecroisement d’un fil continu. Au sens de la présente invention, on entend par «élément fïlaire» un fil choisi dans le groupe constitué par un fil de polyester, de laine, de coton, de coton perlé, de coton à broder, d’Écosse, de nylon, en raphia naturel ou synthétique, de la ficelle, plus généralement tout fil de toute nature qui accepte une mise en tension, par exemple tout fil utilisé dans le tricot et le tissage textile, y compris les fils techniques utilisés dans les composants à haute performance mécanique, y compris le géo textile.

Au sens de la présente invention, on entend par «segment d’élément fïlaire» la partie de l’élément fïlaire entre deux segments d’enroulage.

Au sens de la présente invention, on entend par «segment d’enroulage» tout moyen positionné à la verticale d’un support permettant l’enroulage d’un élément fïlaire. Les segments d’enroulage sont choisis dans le groupe constitué par des épingles, des pions, des tiges pleines ou creuses.

La présente invention a donc pour premier objet un dispositif de tissage pour la fabrication d’un pan d’un article textile à partir d’un élément fïlaire continu, ledit dispositif comprenant :

-un support (1),

-des segments d’enroulage (2),

-un moyen (3) apte à positionner ou retirer des segments d’enroulage sur le support selon le contour d’une forme à fabriquer correspondant au patron de l’article textile,

-un moyen (4) apte à délivrer et enrouler l’élément fïlaire autour des segments d’enroulage,

-une alimentation en élément fïlaire,

-des moyens méca-électroniques (5) pour déplacer les moyens (3) et (4) dans trois dimensions le long des axes « X », « Y » et « Z » dans un système de coordonnées rectangulaires ainsi que sur 2 axes de rotations alpha et beta dans un système angulaire selon une séquence et un motif prédéterminé,

-optionnellement un socle pour une ou plusieurs bobine(s) d’un élément fïlaire

(9),

-un système de commande comprenant un logiciel commandant le déplacement du ou des moyen(s) (3) et (4) permettant de disposer les segments d’enroulage sur le support, et d’effectuer l’enroulage de l’élément fïlaire autour desdits segments d’enroulage. Selon un mode particulier de l’invention, le moyen apte à positionner ou retirer des segments d’enroulage sur le support est une tête de plantage/préhension des segments d’enroulage amovible ou escamotable (3) pourvue d’une pince de plantage/préhension des segments d’enroulage. Le moyen (3) comprend également un actionneur linéaire pourvu d’un mécanisme avec 3 degrés de liberté pour déplacer la tête de plantage/préhension dans trois dimensions le long des axes « X », « Y » et « Z » dans un système de coordonnées rectangulaires et également selon 2 axes angulaires alpha et beta pour orienter et positionner les segments d’enroulage.

Selon un mode particulier de l’invention, le moyen (4) apte à délivrer et enrouler l’élément fïlaire autour des segments d’enroulage est une tête de distribution (4) amovible ou escamotable réglable en hauteur pourvue d’une sortie de l’élément fïlaire.

Selon un mode particulier de l’invention, la sortie de l’élément fïlaire se présente sous la forme d’un tube.

Le dispositif selon la présente invention comprend en outre

-des moyens de régulation de tension (8) de l’élément fïlaire (9),

Selon un mode particulier de l’invention, l’élément fïlaire est bloqué sur un premier segment d’enroulage puis la tension de l’élément fïlaire est assurée par un bloc de tension en amont de la tête de distribution (4) de l’élément fïlaire.

Selon un mode particulier de l’invention, la tension de l’élément fïlaire est maintenue grâce au système de tension durant le déplacement de tête de distribution (4) de l’élément fïlaire. La tension de l’élément fïlaire est constante entre le dernier point de passage jusqu’au bloc de tension.

Le dispositif de variation de longueur et/ou de tension de l’élément fïlaire de la présente invention comprend un capteur permettant une mesure de tension, un bloc de commande et un bloc de variation de longueur et/ou de tension permettant un déroulement sous tension de l’élément fïlaire. Le capteur de tension est placé entre le bloc de tension et l’embout situé l’extrémité du tube de l’élément fïlaire de la tête de distribution de l’élément fïlaire pour mesurer et/ou ajuster à l’aide du bloc de commande la tension de l’élément fïlaire en fonction de la zone à tisser défini par l’homme de l’art.

Le dispositif selon la présente invention comprend un support apte à recevoir les segments d’enroulage. De manière générale, le support se présente sous la forme d’un cadre (13) dont l’orientation est réglable sur 90° pour fournir une surface de travail à la verticale ou à l’horizontale ou incliné par rapport au sol.

Selon un mode particulier de l’invention, le support se présente sous la forme d’un cadre d’une longueur de 200 à 100 cm et d’une largeur de 150 à 80 cm, de préférence un cadre de 120 x 90 cm, 150 x 90 cm ou de 180 x 90 cm.

Selon un mode particulier de l’invention, le support se présente sous la forme d’une table dont le support à l’horizontale se trouve à une hauteur du sol de 75 à 95 cm, ou dont le support à la verticale, présente une base à une hauteur du sol de 60 à 80 cm.

Selon un mode particulier de l’invention, le support comprend ou est constitué d’une ou plusieurs couche(s), d’un ou plusieurs matériau(x). Plus particulièrement, le support comprend ou est constituée d’une partie en liège ou à mémoire de forme ou en mousse.

Selon un mode particulier de l’invention, le support comprend en outre une grille ou un quadrillage pourvu de repères ou de trous utiles pour le repérage et le positionnement des segments d’enroulage sur ledit support.

Selon un mode particulier de l’invention, le support comprend optionnellement des ouvertures/orifices placés dans la partie supérieure dudit support pour permettre le passage ou le placement des segments d’enroulage.

Selon un autre mode particulier de l’invention, le support comprend ou est constitué d’une surface plane ou comprend des surfaces convexes produites par des séries de profils s’entrecroisant. Ces profils possèdent des découpes. En faisant varier en orientation et en distance les profils, il est ainsi possible de reproduire un grand nombre de surfaces toujours convexes, satisfaisant l’objectif de mettre en tension et en forme le fil, autrement que lors d’un parcours du fil sur la surface plane du support initial. La surface convexe est obtenue par ce réseau de profils se croisant, de préférence à 90°, qui se fixent à leurs bases sur la surface plane du support initial.

Le terme « profil » peut faire référence au vocabulaire d’un élément aérodynamique, comprenant un bord d'attaque arrondi, une épaisseur maximale placée vers le tiers avant, et un bord de fuite fin sur l'arrière. La distance du bord d'attaque au bord de fuite s'appelle la corde. Un profil selon l’invention fait référence par exemple aux formes suivantes : une aile d’avion, une voile d’un navire, une pale d’un boomerang, une dérive, une quille, un safran d’un voilier, une hélice d’un avion, un rotor d’un hélicoptère. Chaque profil peut varier en découpe. Il rencontre, perpendiculairement, tous les 5 à 10 cm un autre profil. La hauteur peut varier tout au long du profil mais reste similaire au croisement entre deux profils. Il est ainsi avantageux de disposer d’un jeu de profils permettant la construction d’une grande diversité de formes de surfaces totalement ou partiellement convexes.

Par exemple, une répétition d’entrecroisements de profils symétriques peut constituer une aile comme représentée à la figure 5. Les profils peuvent également être plats, creux, à plusieurs courbures et asymétriques.

Au sommet de la surface convexe constituée du réseau de profils, de préférence maillé, on parlera d’arrondi comme transition douce, remplaçant une simple arête entre deux surfaces (deux plans) et ayant une section en arc-de-cercle ou sensiblement en arc- de-cercle. A la base de la forme tout ou partie convexe, on privilégiera une section concave pour le congé, pour prévenir tout choc et contact avec la bobine de l’élément filaire.

Le terme « congé » fait référence au motif marquant la terminaison d'un tracé de moulure en arc de cercle utilisé pour adoucir les contours d’une pièce d’ébénisterie. Selon la présente invention le terme « congé » est utilisé pour caractériser la forme d’une base d’un profil.

Selon la présente invention, l’homme de l’art peut également utiliser le terme «chanfrein », qui est un congé particulier, constituant une petite surface oblique, plane et régulière, que l'on obtient en abattant une arête vive. Sa valeur peut être chiffrée en donnant son inclinaison et sa largeur : on dit par exemple « abattre les arêtes avec un chanfrein de 3 mm à 45°.

Selon un autre mode particulier de l’invention, le support comprend ou est constitué d’au moins une zone tridimensionnelle, de préférence une zone convexe. L’homme du métier comprend que le support du dispositif de l’invention est adaptable et

est plan pour permettre la réalisation de pans bidimensionnels, ou

est plan et comprend une ou plusieurs zone(s) non-planes, de préférence convexe(s)

ou est constitué d’une ou plusieurs zone(s) non-planes, de préférence convexe(s) pour permettre la réalisation d’un ou plusieurs pan(s) d’article textile formant un article tridimensionnel. Selon un autre mode particulier de l’invention, le support comprend un cadre (13) reposant sur le support. Le cadre est de préférence constitué de glissières linéaires pouvant inclure des unités de guidages linéaires composées d'un système rail-chariot, d'un système d'arbres-douilles à billes, ou d’un système rail-rail avec cages linéaires intermédiaires à rouleaux ou à billes. Les unités de guidages linéaires avec entraînement sont des systèmes complets à un ou à plusieurs axes avec système de guidage mécanique, moteur électrique et avec une commande adaptée au système.

Selon un autre mode particulier de l’invention, les unités de guidage sont choisies parmi le groupe constitué par les guidages à billes, sur rails profilés, par galets, avec patins à recirculation de billes, et des rails de guidage de précision.

Selon un autre mode particulier de l’invention, les unités de guidage permettent de combiner un mouvement linéaire et un mouvement rotatif.

Selon un autre mode particulier de l’invention, le support comprend un bol vibrant (14) permettant le stockage, la distribution, et l'orientation des segments d’enroulage, en particulier des épingles.

Plus particulièrement, le bol vibrant selon l’invention permet d’alimenter le dispositif en épingles de façon automatique. Ce système de distribution amène et oriente les épingles, stockées en vrac dans un réservoir, vers un plateau tournant motorisé pourvu d’emplacements de stockage verticaux pour les épingles, de préférence de 5 à 30 emplacements de stockage verticaux pour les segments d’enroulage, par exemple des épingles qui sont prélevées par une pince de plantage/préhension. Le bol vibrant est muni d’une goulotte ou de tout autre moyen, par exemple un tuyau, qui canalise la chute des épingles au point d’arrivée du plateau tournant, vers les emplacements de stockage verticaux. Lorsque le plateau tournant est plein, le bol vibrant s’arrête; le plateau est vidé au moyen de la pince de préhension. Un détecteur d’arrivée des épingles permet de déclencher la rotation du plateau tournant.

Selon un autre mode particulier de l’invention, les segments d’enroulage (2) consistent ou comprennent des éléments de forme allongée susceptibles de maintenir en position fixe l’article de textile en cours de fabrication sur le support. Les segments d’enroulage sont constitués ou comprennent un métal, un alliage, du bois, du plastique, une céramique.

Selon un mode particulier de l’invention, les segments d’enroulage sont choisis dans le groupe constitué par des épingles, des pions, des tiges pleines ou creuses. Dans ce dernier cas, de la colle peut être appliquée sur les enroulages internes de fil en contact avec le corps du segment d’enroulage.

Selon un mode particulier de l’invention, les segments d’enroulage sont lisses ou sont pourvus d’aspérités. Les segments d’enroulage sont pourvus ou non d’une tête.

Selon un mode particulier de l’invention, les segments d’enroulage sont recouverts d’un manchon en caoutchouc ou en une autre matière rugueuse ou/et déformable à la pression pour éviter à l’élément fïlaire de glisser hors du segment d’enroulage.

Selon un mode particulier de l’invention, les segments d’enroulage sont disposés selon un angle de 90 à 120° par rapport à la surface du support.

Il est avantageux de privilégier un angle compris de 100° à 125°, de préférence de 110° à 120°, encore plus de préférence de 115° pour chaque segment d’enroulage, afin d’aider au piégeage du fil et de son glissement à la base du segment d’enroulage. Le fil enroulé est ainsi, par sa mise en tension autour du segment d’enroulage, plaqué et mis en contact avec la surface plane du support ou la surface convexe obtenue par le réseau de profils.

La hauteur des segments d’enroulage est dictée en fonction de la taille et la complexité de l’article textile à réaliser. La hauteur des segments d’enroulage sera d’autant plus grande que le nombre de passages (d’enroulages) sur chaque segment d’enroulage est important. Généralement la hauteur d’un segment d’enroulage, par exemple une épingle, est comprise de 0,5 cm à 5 cm. Le diamètre d’un segment d’enroulage est généralement compris de 1 à 5 mm, de préférence de 2, 3, ou 4 mm.

Selon un mode particulier de l’invention, la distance entre deux segments d’enroulage contigus, implantés sur le support est comprise de 2 mm à 1 cm, de préférence cette distance est de 5 mm.

Selon un mode particulier de l’invention, les segments d’enroulage sont disposés sur une partie du support muni d’un vérin ou tout autre système d’élévation ou mécanisme de débrayage.

Selon un mode particulier de l’invention, les segments d’enroulage sont disposés manuellement sur le support.

Selon un mode particulier de l’invention, les segments d’enroulage sont placés sur le support à l’aide d’un moyen (3) pourvue d’une pince (11) permettant de positionner ou retirer des segments d’enroulage sur le support selon le contour d’une forme à fabriquer correspondant au patron d’un article textile. Ledit moyen (3), en particulier une tête de plantage/préhension des segments d’enroulage est fixée optionnellement sur un bras articulé commandé par un système informatique.

Des moyens méca-électroniques (5), par exemples des moteurs pas-à-pas sont utilisés pour déplacer la tête de plantage/préhension dans trois dimensions le long des axes « X », « Y » et « Z » dans un système de coordonnées rectangulaires ainsi qu’un système de 2 axes angulaires alpha et beta selon une séquence et un motif prédéterminés.

Le dispositif selon la présente invention comprend des parties indépendantes facilement remplaçables, en cas d’usure notamment.

Dans une première configuration d’utilisation, le dispositif de la présente invention comprend une tête de plantage/préhension (3) pour disposer les segments d’enroulage sur le support.

Le moyen (3), en particulier la tête de plantage/préhension est mobile dans un plan qui correspond généralement à un plan X-Y orthogonal. Le dispositif de la présente invention comprend en outre une unité de commande configurée pour coordonner en continu les mouvements de la tête de plantage/préhension (3) dans le plan X-Y par rapport au support. Dans la présente invention, on entend par «unité de commande» le logiciel intégré ou connecté au dispositif de tissage. L’unité de commande est également configurée pour contrôler le mouvement de la tête de plantage/préhension (3) dans la direction Z et sur les rotations alpha et beta. L’unité de commande comporte une entrée numérique permettant de charger une image (le patron) de l’article textile à fabriquer.

L’image (le patron) de l’article textile à fabriquer peut-être scanné avec un scan de type LECTRA ou directement avec une caméra incorporé à la machine. Le traitement de l’image peut ensuite être réalisé à l’aide de logiciels du commerce tel que MATLAB® (« matrix laboratory ») développé par la société The MathWorks. MATLAB® permet de manipuler des matrices, d'afficher des courbes et des données, de mettre en œuvre des algorithmes, de créer des interfaces utilisateurs. Le système de commande informatisée comprend également des interfaces d’acquisition d’entrées et de pilotage de sortie de puissance, par exemple une carte Arduino® (Mega), associé à des étages de puissance, une carte électronique Twincat® (Beckhoff) ou Arduino® (Mega) pour commander le dispositif de tissage selon l’invention.

La tête de plantage/préhension (3) du dispositif de la présente invention comprend en outre une caméra optique connectée à l’unité de commande permettant de scanner un patron via l’unité de commande. La caméra permet également de suivre la qualité et les défauts de fabrication en temps réels et enregistrer les directions des segments d’élément fïlaire lors de la fabrication d’un pan de textile selon l’invention.

Le dispositif de la présente invention comprend également une tête de distribution de l’élément fïlaire (4) pourvue d’une sortie en élément fïlaire. Le dispositif de la présente invention est conçu de façon à pouvoir substituer ladite tête de distribution (4) à ladite tête de plantage/préhension (3).

Dans une seconde configuration d’utilisation, le dispositif de la présente invention comprend ladite tête de distribution (4) pour enrouler l’élément fïlaire autour des segments d’enroulage disposés sur le support.

En particulier, la tête de distribution (4) est mobile dans un plan qui correspond généralement à un plan X-Y orthogonal. Le dispositif de la présente invention comprend en outre une unité de commande configurée pour coordonner en continu les mouvements de la tête de distribution (4) dans le plan X-Y par rapport au support. Dans la présente invention, on entend par « unité de commande » le logiciel intégré ou connecté au dispositif de tissage. L’unité de commande est également configurée pour contrôler le mouvement de la tête de distribution (4) dans la direction Z et peut éventuellement contrôler la rotation de la tête de distribution (4) autour de l’axe Z. L’unité de commande comporte une entrée numérique permettant de charger une image (le patron) de l’article textile à fabriquer.

La tête de distribution est surélevée de manière contrôlable le long d'un axe "Z" afin de disposer les segments d’enroulage, par exemple sur un support tridimensionnel et optionnellement afin de former séquentiellement des étirements et des enroulages du fil autour des segments d’enroulage disposés sur le support.

Afin de former mécaniquement ou semi-automatiquement (avec une aide manuelle pour l’enroulage du fil) chaque direction d’enroulage autour des segments d’enroulage disposés sur le support, des moteurs d’entraînement sont fournis pour déplacer sélectivement la tête de distribution (4) selon un motif prédéterminé le long des axes "X" et "Y" lors de la distribution de l’élément fïlaire. Un mouvement vertical relatif le long d'un axe "Z" peut également être effectué pendant la formation de chaque enroulage, pour permettre l’enroulage et la mise en tension des segments d’élément fïlaire atour des segments d’enroulage.

En particulier, le nombre d’enroulages autour des segments d’enroulage et d’entrecroisements des segments filaires, et surtout leurs directions peuvent-être programmés. Ces mouvements mécaniques sont de préférence réalisés par le biais de signaux de commande entrés dans les moteurs de commande et la tête de distribution à partir d'un système de CAO / FAO. Dans un tel système, la conception d'un article textile à fabriquer est initialement créée à partir d’un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO) connu de l’homme du métier; ce logiciel étant utilisé pour convertir la forme du patron en données informatiques restituables sous la forme de segments d’élément fïlaire et du placement des aiguilles sous forme de signaux de commande via une machine assistée par ordinateur aux moteurs d’entraînement susmentionnés.

L’opérateur peut débrayer le système automatique du dispositif de la présente invention afin de corriger ou réorienter la fabrication d’un article textile pour créer, par exemple des zones à structures ajourées complexes en modifiant le nombre d’enroulages autour de certains segments d’enroulage et d’entrecroisements des segments fïlaires, tel que programmé.

L’élément fïlaire à la base de l’article textile à fabriquer est de préférence fourni à la tête de distribution (4) par une source d’alimentation, telle qu’une bobine d’élément fïlaire.

Un moyen d’entraînement mécanique séparé est prévu pour le mouvement vertical ascendant et descendant de la tête de distribution (4). Un moteur d’entraînement fournit une puissance d’entraînement rotative à une vis d’entraînement. L’actionnement choisi du moteur fait tourner la vis pour fournir un mouvement vertical de haut en bas de la tête de distribution (4) sur le palier lisse. A cette fin, le moteur est de préférence un moteur pas à pas, optionnellement à haute résolution. Il convient toutefois de noter que différents types de moteurs pourraient être utilisés pour les moteurs d'entraînement, y compris les moteurs pas à pas, les moteurs linéaires, les servomoteurs, les moteurs synchrones, les moteurs à courant continu et les moteurs à fluide.

En se reportant à la Figure 1, on peut observer les différents moteurs (5a, 5b, 5c) servant à déplacer les moyens (3-4), en particulier la tête de plantage/préhension des segments d’enroulage (3) et la tête de distribution (4).

En particulier, le moteur (5a) permet le déplacement d’au moins un moyen (3) et/ou (4) selon l’axe « X », le moteur (5b) permet le déplacement d’au moins un moyen (3) et/ou (4) selon l’axe « Y », le moteur (5c) permet le déplacement d’au moins un moyen (3) et/ou (4) selon l’axe « Y ».

La fabrication d’un article textile est réalisée par la formation successive de segments d’élément fïlaire autour des segments d’enroulage formant le patron de l’article textile à réaliser. L'alimentation en élément fïlaire est contrôlée par rapport au mouvement "X", "Y" et "Z" de la tête de distribution de manière à ce que la tension du fil soit contrôlée

Selon un mode particulier de l’invention, la bobine de l’élément fïlaire et son socle sont disposés en liaison avec la tête de distribution. Selon un autre mode particulier de l’invention, la bobine de l’élément fïlaire repose sur un socle qui n’est pas solidaire du dispositif. La bobine de l’élément fïlaire peut également reposer sur le sol.

On comprend que le dispositif de tissage selon l’invention peut être utilisé selon un mode automatique, semi-automatique ou bien manuel.

La présente invention a également pour autre objet un procédé de fabrication d’un pan d’un article textile à partir d’un élément fïlaire continu comprenant:

a) une étape consistant à positionner des segments d’enroulage dans une position initiale sur un support afin de définir le contour d’une forme à fabriquer correspondant au patron dudit pan d’un article textile,

b) une étape d’enroulage de l’élément fïlaire autour d’un premier segment d’enroulage,

c) une étape d’étirement de l’élément fïlaire de façon à enrouler l’élément fïlaire autour d’un second segment d’enroulage, et former ainsi un premier segment d’élément fïlaire,

d) une étape d’étirement de l’élément fïlaire enroulé autour du second segment d’enroulage suivant soit un trajet de retour vers le premier segment d’enroulage soit un trajet d’aller vers un autre segment d’enroulage et former un second segment d’élément fïlaire,

e) une répétition des étapes d’étirement et d’enroulage de l’élément fïlaire autour de tous les segments d’enroulage du contour de la forme à fabriquer de façon à former un troisième, un quatrième, jusqu’au nième segment d’élément fïlaire de façon à obtenir ledit pan d’article textile,

f) une étape de retrait dudit pan d’un article textile fabriqué dudit support en déplaçant les segments d’enroulage de leur position initiale, par tout moyen de translation verticale, vers le bas ou vers le haut.

Chaque segment d’élément fïlaire est par nature réversible de façon à rendre possible la modification du dessin formé par le tracé des parcours de l’élément fïlaire. Une fois cette forme validée, l’enroulage de l’élément fïlaire entre deux segments d’enroulage est rendu irréversible soit par fixation (blocage) soit par une boucle fermée (demi clé). Selon la présente invention, le type d’enroulage est choisi dans le groupe constitué par un enroulage partiel, un enroulage total du type boucle ouverte (réversible), un enroulage total du type boucle ouverte (rendue irréversible par fixation (blocage) d’un segment de collage), un enroulage complet du type boucle fermée bloquée (demi clé). Par exemple, on peut citer les segments de couture du type segment boutonnière, segment de chausson, segment sellier (avec les deux bouts d’un fil, ou deux fils).

Selon la présente invention, chaque segment d’élément filaire, positionné entre deux segments d’enroulage, est fixé de façon irréversible après validation du tracé des parcours de l’élément filaire sur chacun des segments d’enroulage, et de sorte que la rupture d’un segment d’élément filaire n’a pas d’impact sur les autres segments d’élément filaire.

Dans un mode de réalisation de la présente invention ledit procédé comprend en outre le positionnement de segments d’enroulage formant un contour, à l’intérieur de la forme du pan d’un article textile à fabriquer à l’intérieur de la forme à fabriquer.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, l’étape d’étirement de l’élément filaire provoque une tension sur le segment d’enroulage pouvant modifier l’angle du segment d’enroulage avec le support.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, dans l’étape a) du procédé, le positionnement des segments d’enroulage est réalisé soit manuellement soit exécuté par tout moyen électro-magnétique ou mécatronique tel qu’un un bras robotisé commandé à partir d’un système en automatique ou semi-automatique.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, dans l’étape a) du procédé le positionnement des segments d’enroulage est défini par des coordonnées dans un repère orthonormé. Les segments d’enroulage peuvent être implantés sur un plan, ou être contenus et en réserve dans ce plan ne faisant sailli hors du support qu’à la demande (manuellement, semi ou de manière complètement automatique) ou se déplacer latéralement sur un segment de type rail comprenant les segments d’enroulage déplaçable en translation.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, ledit procédé comprend une étape de blocage de chaque boucle formée sur chaque segment d’enroulage après l’étape d’enroulage.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, ledit procédé comprend en outre une étape de blocage de chaque segment filaire effectuée après l’étape d’enroulage de l’élément filaire autour d’un segment d’enroulage. L’étape d’enroulage comprend la formation d’au moins un enroulage partiel de l’élément fïlaire autour d’un segment d’enroulage.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, ledit blocage d’au moins une boucle est formé sur chaque segment d’enroulage après l’étape d’enroulage.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, ledit blocage est formé sur toutes les boucles du pan d’un article textile à fabriquer.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, ledit blocage d’au moins une boucle sur un segment d’enroulage est réalisé par un moyen mécanique, chimique ou thermique, par exemple le blocage est effectué au moyen d’un nœud, d’un segment de couture ou tissage, d’une agrafe, de fil, de colle, de résine, d’une soudure, par pliage d’un fil métallique en cavalier une fois chacune des deux pattes de celui-ci passées dans chacune des deux enroulages partiels ou total de l’élément filaire.

Le blocage peut se faire par l’emprisonnement d’un fil autre que l’élément filaire continu unique utilisé pour la fabrication d’un pan de textile selon le procédé de la présente invention, en formant un segment dit de «boutonnière».

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, ledit blocage est formé sur toutes les boucles du pan d’un article textile à fabriquer à l’aide d’un ou plusieurs moyen(s) mécanique, chimique ou thermique. Par exemple, il est bien évident, que la soudure ne peut convenir qu’aux natures de fil du type thermoplastique. La soudure peut se faire avec ou sans apport de matière. Elle consiste à chauffer ponctuellement les parties à « coller » entre elles en changeant leur état de solide à visqueux, par la chaleur, puis de presser mécaniquement et d’attendre le retour à l’état solide par abaissement de la température.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, ledit procédé comprend une étape d’enroulage du fil sur deux points de blocage voisins. Cet enroulage du fil à deux points de blocage voisins comprend de préférence une étape de blocage par boucle formée sur l’un ou les deux points d’enroulage, après l’étape d’enroulage.

Selon la présente invention, la direction de l’élément filaire pour former un segment d’élément filaire, positionné entre deux segments d’enroulage, est choisie de façon aléatoire ou prévue (conçue et représentée en dessin), manuelle, semi-automatique ou programmée, dans ce cas au moyen d’un logiciel), ladite direction impliquant soit un trajet d’aller-retour de l’élément fïlaire entre deux segments d’enroulage de façon à obtenir une superposition de deux segments entre deux susdits segments d’enroulage,

soit un trajet de l’élément fïlaire vers un autre segment d’enroulage que celui provenant du dernier trajet de l’élément fïlaire de façon à obtenir un enroulage partiel ou en boucle entre le nouveau segment d’élément fïlaire avec un ou plusieurs segment(s) existant(s).

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, l’unité de commande comporte une entrée numérique permettant de charger une image (le patron) de l’article textile à fabriquer, ladite image numérisée comportant des informations de couleur, de forme, de taille et de densité de recouvrement des segments d’élément fïlaire.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, le chargement de l’image numérisée dans l’unité de commande est réalisé au moyen d’un outil de numérisation tel qu’un scanner. Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, l’image numérisée est représentée sous la forme d’un réseau représentant les segments de l’élément fïlaire.

On comprend donc que pour fabriquer un pan d’un article textile selon le procédé de la présente invention, le dispositif de tissage comprend un ordinateur sur lequel est installé un logiciel connu dans l’état de l’art pour piloter ledit dispositif, en particulier les différents moteurs actionnant les moyens (3-4) du dispositif. Par ailleurs, l’ordinateur peut comprendre un module de traitement et de commande relié au dispositif de tissage. Le dispositif peut également comprendre un ensemble de périphériques d’entrée connecté (avec ou sans fïl) à l’ordinateur, manipulable par un opérateur afin de réaliser le pan de textile en interagissant avec le logiciel.

On comprend que l’ordinateur, le logiciel connu ainsi que les périphériques d’entrée constituent les moyens pour créer le pan de textile, et que l’unité de traitement et de commande de l’ordinateur ainsi que le dispositif de la présente invention constituent les moyens de tissage.

L’élément fïlaire peut-être positionné manuellement ou automatiquement, autour de chaque segment d’enroulage, comme un tissage simple. L’élément fïlaire réalise des trajets d’aller-retour entre les segments d’enroulage du pan d’un article textile à fabriquer; chaque segment d’enroulage accepte jusqu’à 50 passages de l’élément fïlaire, de préférence plus de 20 passages ou de 20 à 30 passages.

L’élément fïlaire nécessaire au tissage peut varier en qualité et en épaisseur. Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, l’élément fïlaire est mis sous tension avant son enroulage autour d’un segment d’enroulage. La tension de l’élément fïlaire est contrôlée par un dévidement d’au moins une bobine associée à un moteur pour l’entrainement (en rotation) de ladite bobine, lequel moteur est associé à un mécanisme de frein.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, l’unité de commande contient toutes les caractéristiques du pan du textile à fabriquer; lesdites caractéristiques correspondent

- au nombre de passages de l’élément fïlaire sur chaque segment d’enroulage,

- au nombre total de segments d’élément fïlaire du pan du textile à fabriquer

-aux directions des segments d’élément fïlaire sur un axe orthonormé par exemple,

-au nombre de superpositions ou de croisements de segments d’élément fïlaire.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, le nombre de superpositions de segments d’élément fïlaire au sein de l’article textile en cours de fabrication est suivi par un système de capture optique, par exemple une caméra.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, le procédé permet d’obtenir un pan d’article textile dont les zones non couvertes par un segment d’élément fïlaire ont une surface moyenne comprise de 0,01 à 1 cm 2 .

Lorsque la pièce réalisée par le procédé de la présente demande est un vêtement, l’approche artistique est une composante majeure de ladite réalisation. L’opérateur peut alors utiliser le dispositif selon l’invention selon un mode manuel ou semi-automatique pour exécuter selon ses choix

-le nombre de passages de l’élément fïlaire sur chaque segment d’enroulage,

-les directions des segments d’élément fïlaire sur un axe orthonormé par exemple,

-le nombre de superpositions ou de croisements de segments d’élément fïlaire.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, le pan d’article textile pouvant être obtenu par ledit procédé, comprend ou est constitué d’un seul tenant ayant une forme complexe dont le périmètre comprend à la fois au moins une courbe et une droite.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, le pan d’article textile pouvant être obtenu par ledit procédé, comprend ou est constitué d’un seul tenant ayant une forme complexe dont le périmètre comprend à la fois au moins une courbe et une droite. Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, le pan d’article textile pouvant être obtenu par ledit procédé, comprend ou est constitué d’un seul tenant de forme arrondie ou convexe, formant un article tridimensionnel.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, le pan d’article textile pouvant être obtenu par ledit procédé comprend ou est constitué d’au moins une épaisseur, c’est-à-dire d’une seule superposition d’élément fïlaire.

Selon la présente invention, les boucles formant le pourtour de chaque pan d’article textile pouvant être obtenu par ledit procédé sont liées entre-elles par des points de boutonnière ou tout autre point de couture connu de l’homme du métier.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, le pan d’article textile pouvant être obtenu par ledit procédé est assemblé en un vêtement, un tissu de revêtement ou de recouvrement d’un objet, un mobilier industriel tel qu’un siège d’automobile, un accessoire de vestiaire, une chaussure, un composant d’un équipement technique tel qu’un réservoir anti-déflagration, une pale d’hélice d’une éolienne par exemple.

Dans un autre mode de réalisation de la présente invention, plusieurs pans d’article textile pouvant être obtenus par un procédé selon l’invention, sont assemblés en un vêtement, un tissu de revêtement ou de recouvrement d’un objet, un mobilier industriel, un accessoire de vestiaire, une chaussure, ou un composant d’un équipement technique. Ledit assemblage de plusieurs pans d’article textile peut-être réalisé au moyen d’un ou plusieurs points de boutonnière ou tout autre point de couture permettant d’assembler les pans d’article textile bord à bord sans superposition.

La présente invention concerne également un assemblage de plusieurs pans d’article textile pouvant être obtenus par un procédé selon l’invention, caractérisé en ce que ledit assemblage est réalisé au moyen d’un ou plusieurs points de boutonnière ou tout autre point de couture permettant d’assembler les pans d’article textile bord à bord sans superposition, tel que représenté sur la figure 7.

La présente invention concerne également un vêtement sur-mesure comprenant plusieurs pans d’article textile pouvant être obtenus par un procédé selon l’invention, caractérisé en ce que lesdits pans d’article textile sont assemblés au moyen d’un ou plusieurs points de boutonnière ou tout autre point de couture permettant d’assembler les pans d’article textile bord à bord sans superposition. Un vêtement sur-mesure correspond à un vêtement dont les mesures corporelles ont été préalablement numérisées afin d’être traitées par un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO) connu de l’homme du métier.

Des exemples de réalisation de l’invention sont décrits dans ce qui suit, à titre non limitatif en relation avec les figures jointes qui visent avant tout à illustrer les principes de l’invention.

La figure 1 est une vue en perspective montrant le dispositif pour le placement des segments d’enroulage sur le support.

La figure 2 est une vue générale de la tête de plantage/préhension (3) des segments d’enroulage.

La figure 3 est une vue générale de la tête de distribution (4).

La figure 4 est un schéma montrant la disposition de segments d’enroulage et de multiples segments filaires enroulés x fois (18 fois sur la figure 4a) sur un même segment d’enroulage; la figure 4b montre le textile en cours de fabrication. La figure 4c représente un pan d’article textile obtenu ou en cours d’obtention par le procédé.

La figure 5 représente un profil plan (en coupe) (5a), une forme 3D réalisée à partir d’un profil (5b) et une répétition de profils formant une aile (5c).

La figure 6A représente une photographie d’un bol vibrant ; la figure 6B représente un schéma du principe de fonctionnement du déclassement des segments d’enroulage (épingles) ; l’étape 1 représente le point de sortie une par une des épingles, orientées tête en haut ; l’étape 2 représente la descente des épingles par gravité ; l’étape 3 représente la détection d’arrivée des épingles; l’étape 4 représente la rotation ou l’arrêt du plateau tournant en fonction de son état de chargement en épingles ; l’étape 5 représente le déchargement du plateau par la pince de préhension du dispositif de l’invention.

En référence à la figure 4c, on a représenté de manière schématique la fabrication d’un pan d’article textile selon le procédé de la présente invention.

La figure 7 A montre la finition de deux pans de textile obtenus selon l’invention à l’aide d’un point de boutonnière. La figure 7B représente l’assemblage de deux pans de textile obtenus selon l’invention. L’assemblage montre 3 points de boutonnière côte à côte.

La figure 7C représente une photographie en gros plan de la finition d’un pan d’article textile selon l’invention. Ledit pan d’article textile est formé d’entrecroisements d’un élément fïlaire continu, ledit élément fïlaire continu formant des segments d’élément fïlaire autour des segments d’enroulage disposé sur un support. Les segments d’enroulage sont disposés sur le support de manière à former le contour de la forme à tisser. Le nuançage du croisement des segments d’élément fïlaire est défini soit par l’opérateur soit par un programme informatique. Le modèle de tissage est réalisé par la définition de caractéristiques de tissage relatives

- au nombre de passages de l’élément fïlaire sur chaque segment d’enroulage,

- au nombre total de segments d’élément fïlaire du pan du textile à fabriquer

-aux directions des segments d’élément fïlaire sur un axe orthonormé par exemple,

-au nombre de superpositions ou de croisements de segments d’élément fïlaire.

De façon préférentielle, les directions de tissage, c’est-à-dire les orientations des segments d’élément fïlaire autour des segments d’enroulage peuvent être prédéfinies dans une image générée du pan de textile à tisser grâce à une application spécifique du logiciel connu de type MATLAB®.

Dans d’autres exemples, les positions des segments d’élément fïlaire sont enregistrées par le système de commande via une caméra de type (5MP OmniVision® OV5640 sans distorsion). Ce mode opératoire est particulièrement avantageux lorsque l’opérateur souhaite créer plusieurs pièces de textile identiques ou sensiblement identiques c’est-à-dire comprenant les mêmes directions de tissage.

Les caractéristiques de tissage précédemment définies peuvent être converties en données informatiques. Des modifications peuvent être prévues afin de définir des variations dans l’orientation des segments d’élément fïlaire afin d’obtenir un pan de textile ayant la même forme ou une forme sensiblement identique mais dont l’aspect esthétique et/ou les caractéristiques de tissage et/sont différent(s).

Dans l’exemple de réalisation de la figure 4, on a illustré le principe de la formation des segments d’élément fïlaire qui est utilisé dans le procédé de tissage de la présente invention.

Une surface du support a été représentée sur la figure 4; ladite surface présente 7 segments d’enroulage sur un premier axe gauche vertical, 7 autres segments d’enroulage sur un second axe droit vertical et 10 segments d’enroulage sur un axe horizontal « inférieur». La figure 4 ne représente pas les segments d’enroulage sur un axe horizontal « supérieur ». Dans la présente demande, les expressions « inférieur », «supérieur », seront comprises comme se référant à un déplacement selon l’axe « X ». De même, les termes «gauche » et « droite » seront compris comme se référant à un déplacement selon l’axe « Y ».

En se reportant à la figure 4, on comprend qu’une succession d’étapes d’enroulage de l’élément fïlaire est réalisé autour d’un premier segment d’enroulage, sur la position d’origine à l’intersection de l’axe gauche vertical et de l’axe horizontal « inférieur ». Cette figure représente la formation de 18 segments d’élément fïlaire (12a- 12r), tous enroulés sur un seul segment d’enroulage. Ces 18 segments d’élément fïlaire sont formés suivant un trajet de retour vers le premier segment d’enroulage. La figure

4b représente une étape du tissage dans laquelle une répétition des étapes d’étirement et d’enroulage de l’élément fïlaire sont effectués autour de tous les segments d’enroulage de la forme à fabriquer de façon à former des segments d’élément fïlaire qui se croisent. L’épaisseur du pan de textile à fabriquer est fonction du nombre de passages effectués sur chaque segment d’enroulage et de l’épaisseur de l’élément fïlaire.

La figure 4c représente un pan d’article textile en cours de fabrication. Les boucles sont toujours fixées sur les segments d’enroulage du dispositif de tissage selon l’invention.