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Title:
MOBILE HORIZONTAL PLATFORM FOR PREFABRICATION ON BUILDING SITE AND FOR SUCCESSIVELY PLACING MASONRY PARTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2000/001904
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a mobile device consisting of a carrier (1) supporting a horizontal platform (5) constituting the casting mould for a wall portion (14), said carrier (1) comprising a set of lifting jacks (23) which, supported thereon, ensure that the resulting prefabricated reinforced concrete wall (43) is vertically erected, and a set of lifting jacks (26) located at said platform (5) lower surface and controlling, after it has been erected, its vertical sliding such that the prefabricated wall (43) portion is set on the previously prepared foundation (32).

Inventors:
SARREMEJEANNE GUY-ROBERT (FR)
Application Number:
PCT/FR1999/001579
Publication Date:
January 13, 2000
Filing Date:
July 01, 1999
Export Citation:
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Assignee:
SARREMEJEANNE GUY ROBERT (FR)
International Classes:
E04G11/32; E04G21/16; (IPC1-7): E04G11/32; E04G21/16
Foreign References:
FR2181623A11973-12-07
US3129481A1964-04-21
FR2395373A11979-01-19
FR980940A1951-05-21
US5199524A1993-04-06
US3020858A1962-02-13
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Claims:
REVENDICATIONS
1. 1 °) Plateforme horizontale mobile pour la préfabrication sur le chantier et la pose successive en position de parties d'ouvrages de maçonnerie, comportant un châssis (1) rendu mobile par des moyens moteurs autonomes qui permettent son déplacement sur le chantier sur chacun des sites où doit être successivement posée une portion de mur préfabriqué sur une plateforme horizontale (5) portée par ledit châssis, et comportant un ensemble de moyens autonomes de redressement dans le plan vertical de la portion de mur coulée sur ladite plateforme, ledit ensemble de moyens de redressement à la verticale constitué par un ou plusieurs vérins (23), étant associé à un autre ensemble de moyens de pose à la verticale de ladite portion de mur sur des fondations (32) préalablement préparées, ladite plateforme (5) en forme de parallélogramme comportant des plinthes latérales traversées par les fils de la nappe de ferraillage, et comportant des goujons (31) proéminents implantés orthogonalement sur la surface supérieure de ladite plateforme en vue de s'opposer au glissement sur cette dernière d'un mur préfabriqué (43) au cours de son relevage caractérisé en ce que l'ensemble des moyens pour la pose sur les fondations de portions de mur précédemment placée en position verticale est un jeu de vérins (26) se développant à la surface inférieure de ladite plateforme (5), parallèlement à elle, ie long de chacun des longerons transversaux (25) sur lesquels le fût desdits vérins (26) prend appui, un bras (27) de chacun d'eux prenant luimême appui sur un coulisseau (7) qui présente en coupe droite transversale une forme de T, et qui peut se déplacer librement dans une glissière complémentaire (38) solidaire de la plateforme (5) qui peut ainsi être déplacée en translation dans son propre plan sur la longueur de ladite glissière (38) sous l'effet desdits vérins (26). 2') Plateforme horizontale mobile pour la préfabrication sur le chantier et la pose successive en position de parties d'ouvrages de maçonnerie, selon la revendication 1, caractérisée en ce que chacun des coulisseaux (7) porte une articulation (6) autour de laquelle s'élève en rotation la plateforme (5) sous I'impuision des vérins (23), chacune de ces articulations (6) étant ellemême située à l'extrémité de chacun des bras horizontaux (28) qui sont également répartis sur la longueur du châssis, à sa partie supérieure, au droit de chaque longeron transversal (25) et qui, mus chacun par un vérin à double effet, peuvent circuler vers l'extérieur du châssis (1) dans le sens transversal de ce dernier. 3') Plateforme horizontale mobile pour la préfabrication sur le chantier et la pose successive en position de parties d'ouvrages de maçonnerie, selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'un sabot (34) situé dans un plan parallèle à la piateforme (5), I'arrire de celleci, à sa base et parcourant toute sa longueur, est mobile dans ce plan étant solidaire des bras de deux ou plusieurs vérins parallèles entre eux et orthogonaux audit sabot (34), et dont le fût est solidaire de deux ou plusieurs longerons (25), iedit sabot (34) coincidant, au repos, avec la base de la plateforme (5), et, déployé, coincidant avec la base du mur (43) posé sur la fondation (32). 4*) Plateforme horizontale mobile pour la préfabrication sur le chantier et la pose successive en position de parties d'ouvrages de maçonnerie, selon la revendication 1, caractérisée en ce que les goujons proéminents (31) sont revêtus d'une matière plastique ou élastomère permettant d'éviter leur adhérence au béton du mur (43). 5*) Plateforme horizontale mobile pour la préfabrication sur le chantier et la pose successive en position de parties d'ouvrages de maçonnerie, selon la revendication 1, caractérisée en ce que la plinthe de tête (10) de la plateforme (5) est munie de douilles (12) uniformément réparties sur sa longueur, traversées par le fil horizontal de tête (13) du ferraillage et rendues solidaires de ladite plinthe (10). 6') Platefome horizontale mobile pour la préfabrication sur le chantier et la pose successive en position de parties d'ouvrages de maçonnerie, selon l'une quelconque des revendications 3 ou 4, caractérisée en ce que la plateforme (5) est formée d'un panneau médian (44) occupant la largeur du châssis (1) et de deux panneaux latéraux (21) et (22) articulés de part et d'autre dudit panneau médian et capables d'être rabattus sur celuici ou d'être déployés de part et d'autre de lui, dans le même plan, et verrouillés dans cette position par des clavettes situées sur les portions de longerons (25) solidaires desdits panneaux. 7°) Plateforme horizontale mobile pour la préfabrication sur le chantier et la pose successive en position de parties d'ouvrages de maçonnerie, selon l'ensemble des revendications précédentes, caractérisée en ce que le fonctionnement de l'ensemble du dispositif est rendu automatique, par tout moyen connu, informatique ou autre, de manière à assurer le parfait enchaînement de ses différentes phases, dont l'exécution coordonnée s'opère ainsi aussi bien de façon séquentielle que de façon continue.
Description:
PLATE-FORME HORIZONTALE ET MOBILE POUR LA PREFABRICATION SUR LE CHANTIER ET LA POSE SUCCESSIVE EN POSITION DE PARTIES D'OUVRAGES DE MACONNERIE.

En matière de construction d'ouvrages de maçonnerie, bâtiments privés, industriels, ou de réservoirs, la recherche constante d'une diminution du prix de revient a conduit à mettre en oeuvre de nouveaux matériaux et principalement différents procédés de préfabrication, leur point commun étant la recherche de la réduction de la main d'oeuvre nécessaire qui, dans l'économie du système, est le poste le plus important.

C'est ainsi que les différents modes de constructions économiques actuellement appliqués, que ce soit en agglomérés de béton creux hourdés au mortier de ciment, ou en béton armé coulé dans des coffrages verticaux ou horizontaux préfabriqués ou non et mis en place par manutention, tous, y compris leur transport, impliquent un apport de moyens et de main d'oeuvre qui conduisent à des frais qui ne peuvent être comprimés que par l'amélioration du rendement, ce qui a des limites, ou par un accroissement de la quantité de main d'oeuvre, le coût dans ce dernier cas restant pratiquement inchangé, si ce n'est accru.

La préfabrication des éléments de la construction peut paraître le procédé le mieux adapté pour réduire le temps unitaire, celle-ci pouvant s'effectuer en usine ou sur le chantier.

Toutefois, dans les deux cas, la préfabrication nécessite le calepinage des éléments associés de façon parfois complexe. Mais, en outre, la préfabrication en usine impose des moyens de transports adaptés à l'objet préfabriqué, ainsi que des appareils de chargement et de déchargement, et du matériel de manutention sur le chantier, tel qu'une grue immobilisée durant toute sa durée pour la mise en place de chaque élément.

La préfabrication sur le chantier peut être effectuée soit au moyen d'un coffrage qui peut être vertical ou horizontal. Bien que la constitution du coffrage soit simplifiée dans le cas de coffrage horizontal du fait qu'il ne nécessite pas l'élévation de deux parois parallèles, et du fait aussi qu'il facilite la mise en place des nappes de ferraillage ainsi que le coulage du béton, il n'en impose pas moins, comme dans le cas de préfabrication en usine, une grue immobilisée

pour la mise en place successive de chaque élément ainsi préfabriqué, dont la manutention à l'aide de grue s'avère délicate vu l'absence de rigidité du coffrage en bois, et l'imprécision du déplacement pendulaire.

Outre ces difficultés de manutention inhérentes aux charges mises en oeuvre, la mise en position précise sur les fondations de telles charges manoeuvrées par une grue exige aussi une main d'oeuvre spécialisée, en même temps que cela absorbe un temps important improductif.

Plusieurs dispositifs ont été prévus pour éviter l'immobilisation d'une grue sur le chantier pour la manutention des portions de murs ainsi préfabriquées. Chacun proposant des moyens différents, présentent, pour tous ceux qui nous sont connus, divers moyens permettant de redresser à la verticale la portion de mur préfabriqué dans un moule horizontal. Aucun d'eux ne paraît avoir été adopté par la profession, parce que chacun nécessite la préparation au sol, au droit de chaque emplacement où doit être dressée la portion de mur ainsi préfabriqué, d'une sole parfaitement plane pour recevoir les infrastructures du dispositif, qui en outre ne possède aucun moyen autonome de déplacement sur chacun des sites où il doit être amené pour poser successivement chacune des portions de mur nécessaire à la construction d'un bâtiment. Enfin ils ne comporte aucun moyen permettant de placer chacune de ces portions de mur, de façon précise sue les fondations.

La présente invention a donc pour but de supprimer ces inconvénients, en assurant la mobilité autonome du dispositif portant la plate-forme horizontale recevant la coulée de béton, évitant ainsi toute préparation du terrain, et assurant la précision de pose sur les fondations, évitant donc l'emploi de tout organe complémentaire de manutention et de main-d'oeuvre pour l'alignement de chaque portion de mur.

On obtient ainsi une réduction des temps unitaires dans une proportion qui apparaît pouvoir atteindre le quart du temps unitaire calculé pour le procédé de construction en maçonnerie en agglomérés de béton creux, procédé pris pour base de comparaison, étant considéré comme le procédé nécessitant le moins d'apport de matériel lourd avec comparativement autant de main d'oeuvre que dans les autres procédés de construction.

Pour cela l'objet de l'invention est caractérisé en ce que, comportant un châssis rendu mobile par des moyens moteurs autonomes, qui permettent son déplacement autonome sur le chantier sur chacun des sites où doit être successivement posée une portion de mur préfabriqué, il comporte un ensemble de moyens autonomes de redressement dans le plan vertical de la portion de mur coulé sur une plate-forme horizontale rigide, associé à un ensemble de moyens de pose verticale de ladite portion de mur, de façon précise, sur les fondations préalablement préparées, lesdits moyens autonomes étant un premier jeu de vérins prenant en charge le redressement à la verticale de la plate-forme, en combinaison avec un jeu de vérins secondaires assurant le glissement dans le plan vertical dudit mur à l'emplacement exact de la fondation qui doit recevoir la portion de mur de béton armé, finie dans sa hauteur, dans sa longueur et dans sa composition architecturale.

De tels moyens sont réalisés par l'organisation, sur un châssis capable d'être déplacé par des moyens autonomes, d'une plate-forme horizontale, capable de recevoir et d'immobiliser sur sa surface des nappes de ferraillage ainsi que des mannequins pour intégrer les divers types d'ouvertures tels que : linteau, cintre, jambages et seuil, aussi bien que des coffrages adjoints pour la tête de mur tels que : corniche, acrotère, bandeau, ou simplement support de planelle, ladite plate-forme ainsi garnie pouvant recevoir en position horizontale le béton coulé retenu par des plinthes de hauteur convenable formant gabarit. Ladite plate-forme est reliée à son châssis par un ensemble de moyens capables de la relever jusqu' la verticale, après la prise suffisante du béton, plaçant ainsi la portion de mur fini ainsi préfabriquée à la verticale des fondations devant la recevoir et l'y posant de façon précise dans la réservation préalablement préparée.

Puis la plate-forme peut, après avoir été libérée dans la position verticale de la portion de mur fini ainsi préfabriquée, être ramenée dans sa position horizontale initiale pour recevoir les éléments et matériaux nécessaires pour la préfabrication d'une autre portion de mur fini qui sera de même posée à un nouvel emplacement convenable grâce aux moteurs autonomes que comporte le châssis qui porte ladite plate-forme qui sera ainsi conduite au nouvel emplacement où se continuera la construction de l'ouvrage selon le plan établi. Le garnissage de ladite plate-forme et ses mouvements, jusqu'à la pose

successive sur les fondations des portions de mur fini, ainsi que la conduite du châssis qui la porte vers ses différents emplacements ne nécessitent qu'un seul ouvrier.

L'invention est aussi caractérisée par les différents éléments qui ressortiront de la description qui va suivre, dans laquelle : la figure 1 est une vue schématique en élévation, de profil, de la plate-forme horizontale montée sur un châssis mobile automoteur ; la figure 2 est une vue schématique, en plan, de ladite plate-forme, vue de dessous ; la figure 3 est une vue schématique en élévation, en bout, de ladite plate-forme montrant les éléments articulés permettant le repliement de son plan de travail pour sa mise en conformité avec les conditions de transport sur route ; la figure 4 est une vue schématique en élévation, en bout, du châssis mobile portant ladite plate-forme et stabilisé par des bras développés à l'horizontale portant chacun un vérin prenant appui sur le sol à la limite extérieure de la fondation à garnir ; la figure 5 est une vue schématique en élévation montrant l'action des vérins qui assurent le mouvement d'élévation par rotation dans le plan vertical de ladite plate-forme portant l'élément de construction ferraillé et coulé ; la figure 6 est une vue schématique montrant le mouvement de translation vers le bas, parallèle au plan de l'élément de construction, d'un sabot venant prendre appui sur le sol pour libérer le châssis du poids de cet ouvrage situé hors du gabarit dudit châssis ; la figure 7 est une vue schématique montrant le mouvement de translation horizontale des bras portant les axes horizontaux de rotation de la plate-forme permettant à l'élément de construction coulé de se situer en position verticale à l'aplomb de la réservation pratiquée dans la fondation pour recevoir ses fers de scellement ; la figure 8 est une vue schématique montrant la descente du mur au contact de la fondation et sa prise en charge provisoire par un étai tirant-poussant de contreventement ; la figure 9 est une vue schématique montrant le retrait du bras horizontal portant l'articulation de la plate-forme et faisant apparaître les goujons de retenue verticale du mur sur la plate-forme ; la figure 10 est une vue schématique montrant le mouvement de retour de la plate-forme en position horizontale sur le châssis ;

la figure 11 est une vue schématique montrant en perspective isométrique une portion de mur fini ainsi préfabriquée comportant une ouverture et faisant apparaître les fers de liaison avec les éléments adjacents ; la figure 12 est une vue schématique montrant une vue en plan partiellement déchirée de la plate-forme et du ferraillage qu'elle porte, avec ses éléments d'ancrage ; la figure 13 est une vue schématique partielle de détail du ferraillage montrant l'organisation des plinthes de la plate-forme ; la figure 14 est une vue schématique partielle de détail montrant le système d'ancrage du ferraillage sur la plinthe de tête de la plate-forme ; la figure 15 est une vue schématique, partielle, éclatée, du dispositif particulier assurant simultanément le redressement de la plate-forme dans le plan vertical et sa translation dans son propre plan par coulissement.

Selon la figure 1, le châssis 1, monté sur les paires de roues 2 et 3 et portant à chacun de ses angles les vérins stabilisateurs 4, porte à sa surface supérieure, qui peut être calée à l'horizontale, la plate-forme rigide 5 capable d'être déplacée par rotation dans le plan vertical autour de l'axe horizontal des articulations 6, depuis sa position initiale horizontale où elle reçoit les éléments et matériaux devant constituer la portion de mur jusqu'à la position verticale où elle dépose avec précision le mur ainsi préfabriqué sur les fondations préalablement préparées dans lesquelles il se trouve automatiquement scellé.

Ladite plate-forme rigide 5 (fig. 12) est constituée par un plateau en forme de parallélogramme bordé sur ses quatre côtés par des plinthes de hauteur déterminée constituant le gabarit : les plinthes latérales 8, la plinthe de base 9 et la plinthe de tête 10 qui, quant à elle, est traversée (fig. 14) de façon uniformément répartie sur sa longueur par les boulons 11 immobilisant contre la face intérieure de ladite plinthe 10 les douilles dites"VEMO "12 qUi sont elles-mêmes traversées par le fil de tête horizontal 13 des mailles de la nappe de ferraillage 14.

La plinthe de tête 10 peut porter en ces mêmes points une pièce de renfort, telle que l'arc-boutant 35, orthogonale à sa surface extérieure.

La plate-forme 5 peut porter sur toute sa surface la peau de coffrage en bois ou toute autre matière s'opposant à l'adhérence du béton. Elle peut aussi porter toute matière dont on désire revêtir la face extérieure du mur en préfabrication, tel qu'un parement simulant les briques pleines, ou des pavés vernissés, de la mosaïque, ou des lames de pierre organisées en opus incertum, sur lesquels sera coulé et adhérera le béton.

Le châssis 1 qui porte ainsi la plate-forme 5 comporte les deux essieux 15 qui portent les roues 16. Chaque paire 2 et 3 de roues, qui comporte un différentiel 17, est individuellement animée par un élément moteur 18. Les roues 16, ainsi rendues motrices, sont aussi directrices à travers le joint homocinétique 19 qui équipe chacune d'elles, cet ensemble moteur permettant le déplacement autonome du dispositif sur le chantier.

Cependant leur fonction directrice peut être bloquée pour permettre le déplacement sur route, le châssis 1 étant alors attelé à un tracteur routier par l'intermédiaire du timon 20, monté alors comme l'est un timon de remorque routière La plate-forme 5, constituée comme il vient d'être dit, et présentant la possibilité d'assurer la préfabrication d'un mur d'une hauteur standard de 4 mètres par exemple, sur une longueur égale à la longueur du châssis mobile 1, ne devant pas dépasser la largeur du gabarit autorisée sur route, est formée (fig. 3) d'un panneau médian 44 occupant la largeur du châssis 1 et de deux panneaux latéraux 21 et 22 articulés de part et d'autre dudit panneau médian, pour leur permettre d'être rabattus sur celui-ci afin de ne pas dépasser le gabarit autorisé, tout en leur permettant d'être déployés de part et d'autre du panneau médian, dans son même plan, pour assurer la hauteur standard de 4 mètres du panneau préfabriqué. Des clavettes (non représentées) situées sur les longerons 25, qui supportent chacun de ces panneaux, les verrouillent en position déployée.

Plusieurs vérins hydrauliques 23 (fig. 2 et 3) sont répartis sur la longueur de la plate-forme dans le plan vertical de chacun des longerons transversaux 25 situés à la surface inférieure de ladite plate-forme. Leur fût prend appui sur le châssis 1, et leur bras télescopique 24 prend appui de façon articulée (fig. 3) sur chacun des longerons transversaux 25 qui portent, fixé à eux, le panneau central de la plate-forme 5. Lesdits vérins 23 assurent ainsi, lors de leur

déploiement, le redressement de ladite plate-forme 5 mise rotation dans le plan vertical autour des axes horizontaux de ses articulations 6.

Des vérins secondaires 26 (fig 3) se développent à la surface inférieure de ladite plate-forme, parallèlement à elle, le long de chacun desdits longerons 25 sur lesquels le fût desdits vérins 26 prend appui.

Leur bras 27 prend lui-même appui sur un coulisseau 7, qui présente en coupe droite transversale une forme de T, et qui peut se déplacer librement dans une glissière complémentaire 38 (fig. 16) solidaire de la plate-forme 5 qui peut ainsi se déplacer par translation dans son même plan sur la longueur de la glissière 38 sous l'effet desdits vérins 26.

Ce sont ces mêmes coulisseaux 7 qui portent les articulations 6 autour desquelles s'élève en rotation la plate-forme 5 sous l'impulsion des vérins 23. Ces articulations 6 sont elles-mêmes situées à l'extrémité de chacun des bras horizontaux 28 qui sont également répartis sur la longueur du châssis, à sa partie supérieure, au droit de chaque longeron 25 et qui, mus chacun par un vérin à double effet, peuvent coulisser vers l'extérieur dudit châssis 1, dans le sens transversal de ce dernier.

Deux bras 29 sont situés à la base du châssis 1 à chacune de ses extrémités avant et arrière, de part et d'autre de la plate-forme 5 qu'ils encadrent (fig 2). Chacun de ces bras 29, étant aussi mû par un vérin, peut coulisser vers l'extérieur dudit châssis, dans son sens transversal, portant chacun un vérin stabilisateur 30 (fig. 4) qui peut ainsi être amené à prendre appui sur le sol au delà de la fondation où le mur 43 doit être implanté, pour assurer la stabilité du dispositif au cours du transfert des charges opéré lors du relevage de la plate-forme.

A noter que dans chacune des figures 4 à 9 le châssis 1 étant vu par son arrière, seul est montré le bras 29 situé à son extrémité arrière.

Des goujons 31 proéminents (fig. 9 et 10) sont implantés orthogonalement à la surface de la plate-forme 5 de façon à être noyés dans le béton coulé pour s'opposer au glissement du mur préfabriqué 43 sur ladite plate-forme au cours de son relevage, jusqu'à ce que la plate-forme soit désolidarisée dudit mur après que celui-ci ait été posé sur la fondation 32 dans laquelle une réservation 33 a été prévue pour recevoir et sceller les fers en attente 36 situés à la base du mur

préfabriqué 43. Lesdits goujons sont revêtus d'une matière plastique ou élastomère évitant l'adhérence du béton.

Enfin un sabot 34 (fig 6), situé dans un plan parallèle à la plate-forme 5, à l'arrière de celle-ci, proche de sa base et parcourant toute sa longueur, est mobile dans ce plan, étant solidaire des bras de deux ou plusieurs vérins parallèles entre eux et orthogonaux audit sabot 34, et dont le fût est solidaire de deux ou plusieurs longerons 25. Au repos la position de ce sabot 34 coïncide avec la base de la plate-forme 5. La mise en pression des vérins qui le portent permet de l'amener au contact du sol, à l'extrémité inférieure du mur 43 en vue de participer à la stabilité de ce dernier à l'instant où, au cours de son redressement, son centre de gravité sort du parallélogramme de sustentation du châssis 1.

Dans les figures 12 et 13 (détails de la précédente) on voit que les fils verticaux 36 du ferraillage traversent la plinthe de base 9 pour être scellés dans la fondation, et les fils horizontaux 39 du même ferraillage traversent les plinthes latérales 8 pour être noyés dans les poteaux de liaison de deux portions de mur 43 contiguës. En outre les plinthes latérales comportent sur leur face intérieure une fourrure 40 destinée à pratiquer dans le béton, sur ses tranches verticales, une réservation 41 (fig 11) qui contribue au blocage latéral du mur sur ledit poteau de liaison.

Les plinthes son rendues mutuellement solidaires au moyen de une ou plusieurs clavettes 42 (fig 13) situées aux quatre angles, ce qui rend aisée leur désolidarisation pour libérer le mur au cours de sa pose.

Le dispositif étant ainsi constitué et étant amené sur le chantier et calé horizontalement au moyen des vérins 4, les panneaux 21 et 22 sont déployés, la surface supérieure de la plate-forme 5 est garnie de la peau de coffrage ou des éléments de parement dont on désire garnir la face extérieure du mur, les plinthes sont installées ainsi que la ou les nappes de ferraillage selon les figures 12 et 13, le fil de tête dudit ferraillage étant amené à traverser les douiltes dite"VEMO "12 fixées sur la plinthe de tête par les boulons 11. Puis le béton est coulé et arasé au niveau des plinthes qui déterminent l'épaisseur du mur.

S'il y a lieu, le mannequin de l'huisserie prévue est installé. Et même l'huisserie elle-même peut l'être.

Après vibration de la masse et éventuellement étuvage au moyen d'organes adéquats intégrés, le béton ayant effectué sa prise, l'opération de mise en place commence.

Pour cela, les deux bras 29 étant sortis, leur vérin 30 est réglé pour prendre appui sur le sol au delà de la fondation 32. La plinthe de base 9 et les plinthes latérales 8 sont démontées. Les vérins 23 sont alors mis en action, élevant la plate-forme en rotation autour de ses articulations 6 (fig 5) jusqu'à ce qu'elle se trouve dans la position (fig 6) où le centre de gravité du mur préfabriqué se trouve situé extérieurement au parallélogramme de sustentation du châssis 1. Les vérins liés au sabot 34 sont alors mis en action pour amener ce dernier au contact du sol où il se trouvera tangenter la réservation 33 garnie de mortier de scellement en attente de recevoir les fers 36 de la base du mur 43.

A cet instant le bras horizontal supérieur 28, qui porte l'articulation 6 est déplacé horizontalement vers l'extérieur du châssis 1, en même temps que les vérins 23 continuent leurs poussées pour placer la plate-forme 5 dans sa position verticale (fig 7). La conjugaison de ces deux mouvements simultanés provoque la rotation de la plate-forme autour de la surface de contact des sabots 34 qui, au cours de cette phase de l'opération, restent en position constante.

Les vérins 26 sont alors mis en action provoquant la descente de la plate-forme 5 par glissement dans son propre plan grâce aux coulisseaux 7 se déplaçant dans les glissières 38, ce qui amène le mur préfabriqué verticalement au contact de la fondation 32, les fers en attente 36 pénétrant alors dans la réservation 33 garnie de mortier de scellement (fig 8).

L'étai de contreventement tirant-poussant 45 est alors placé et arrimé au sol et au mur 43, en vue d'assurer la stabilité de la position verticale de ce dernier.

Les boulons 11, qui retenaient jusque là la tête du mur 43 solidaire de la plinthe de tête 10, sont alors enlevés, ce qui désolidarise le mur 43 de la plate-forme 5.

Le sabot 34 est alors remonté. Et les bras 28 sont rentrés à l'intérieur du châssis, en même temps que les vérins 23 exécutent un retrait simultané de manière que le décollement de la plate-forme, qui quitte le mur 43 dont elle a été ainsi libérée, s'effectue parallèlement à celui-ci, de manière à extraire dudit mur les goujons 31 qui

contribuaient, avec les boulons 11 de tête, à empêcher le glissement du mur sur la plate-forme au cours de son redressement (fig 9).

Ce retrait parallèle de la plate-forme, quittant le mur 43 ainsi déposé, permet créer entre ladite plate-forme et le mur l'espace suffisant pour permettre le libre basculement de la plate-forme 5 vers sa position horizontale, sans que sa base ne vienne heurter le mur.

Les vérins 26 sont alors mis en dépression pour remonter la plate-forme 5 dans sa position initiale, en même temps que les vérins 23 achèvent son basculement pour la ramener dans sa position horizontale sur le châssis 1, où elle est prête à l'exécution d'une nouvelle opération après que le châssis 1 ait été déplacé au moyen de ses propres organes moteurs et directeurs sur le nouvel emplacement où une autre portion de mur doit être dressée.

Il suffit alors d'organiser entre chaque élément du mur ainsi mis en place un coffrage léger pour couler un poteau de liaison ou un poteau d'angle pour obtenir la continuité du mur d'un bâtiment qui peut aussitôt recevoir sa charpente de toiture et sa structure intérieure, le mur ainsi constitué pouvant déjà comporter les huisseries et éventuellement la corniche, et le parement extérieur.

De la même manière, l'isolation et la paroi intérieure peuvent avoir été mis en place sur le béton frais avant que la plate-forme n'ait été dressée, ce qui permet alors d'obtenir un mur de bâtiment fini extérieurement et intérieurement, sans que ce parement intérieur n'ait été détérioré, comme il l'aurait été au cours du transport nécessaire lors de la préfabrication faite en usine.

Ainsi organisé l'objet de l'invention permet donc la préfabrication de portions de murs finis, pouvant comporter le parement extérieur, le parement intérieur, les huisseries et la corniche, l'ensemble des opérations pouvant être menée par un seul ouvrier, et sans qu'il soit nécessaire d'immobiliser sur le chantier un matériel lourd de manutention durant toute la construction, le dispositif objet de l'invention satisfaisant à lui seul, comme il vient d'être vu, à toutes les opérations. Et, selon une variante, le fonctionnement de l'ensemble de ses mouvements est prévu automatique, au moyen de tout procédé connu, informatique ou autre, de manière à assurer le parfait enchaînement des différentes phases décrites, dont l'exécution coordonnée s'opère ainsi aussi bien de façon séquentielle que de façon continue.

La construction des portions successives de mur peut être effectuée en continu, sans temps morts, par le jeu de deux châssis conformes à l'invention, approvisionnés alternativement pendant la prise du béton du précédent.

L'objet de l'invention assure donc un maximum d'économie, tant sur le matériel que sur la main d'oeuvre et sur le temps de réalisation de l'ouvrage.

La description qui a été faite du dispositif et de son procédé d'exploitation l'a été pour la construction de bâtiments. Les mêmes organes pourraient être utilisés pour la construction de bassins et éventuellement d'autres ouvrages.