L' invention concerne le domaine des récepteurs de contenus, par exemple sonores ou visuels, pour lesquels on souhaite décupler les interactions avec un ou plusieurs utilisateurs.

Elle concerne plus particulièrement les récepteurs de contenus multimédias conformes à la norme de télévision numérique DVB (Digital Video Broadcasting selon une terminologie anglo-saxonne) .

Pour interagir avec un tel récepteur de contenus, un utilisateur utilise en premier lieu une interface homme- machine proposée par ledit récepteur : boutons, menus. L'utilisateur a généralement en outre recours à une télécommande communiquant avec ledit récepteur par diodes infrarouges. Un tel dispositif de contrôle ou de pilotage est de courte portée. Il requiert également de minimiser les obstacles susceptibles d'obérer la qualité de la liaison infrarouge. Ces deux premiers modes d'interaction permettent à l'utilisateur d'un récepteur d'exploiter les principales fonctions proposées par ce dernier : mises en service, en veille ou à l'arrêt du récepteur, choix d'un contenus, réglage du volume sonore, de la brillance de l'écran, etc. Selon les contenus réceptionnés, notamment si ceux-ci sont conformes à la norme DVB, des méta- informations sont associés auxdits contenus. Ces méta- informations sont ainsi reçues par le récepteur (via une antenne hertzienne, satellite ou fibre) conjointement avec les contenus multimédias via un flux de transport. Au moyen de sa télécommande, un utilisateur peut ainsi déclencher une consultation d'une grille des programmes, d'un résumé d'un programme (film, émission, débat, concert, etc.), connaître le niveau moral requis pour visionner ledit programme, etc. Ces méta-informations peuvent être affichées à l'écran au sein d'un encadré superposé à la vue principale du programme.

La relative fragilité des télécommandes infrarouges mais aussi et surtout la multiplicité de télécommandes pour piloter un téléviseur, un lecteur de supports numériques de salon, un home-cinéma, ont conduit certains fabricants de télécommandes à concevoir des télécommandes dites universelles : c' est-dire apte à piloter une pluralité d'équipements ou de récepteurs distincts.

Ces dispositifs sont toutefois généralement onéreux. Leur généricité conduit parfois à une grande complexité des boutons. Pout éviter cet inconvénient, certains ont opté pour des télécommandes comportant un écran tactile - réduisant le nombre de boutons au détriment du coût et de la fragilité du dispositif.

La démocratisation des Smartphones (téléphones mobiles intelligents) ou des tablettes interactives a suggéré à certains acteurs de développer des applications téléchargeables sur de tels dispositifs, qui lors de leur exécution, transforme ledit smartphone ou la tablette en une télécommande universelle, profitant ainsi de l'écran tactile d'ores et déjà disponible sur de tels équipements. Ces dispositifs ne disposant pas d'un protocole de communication infrarouge, cette solution requiert l'ajout d'un boîtier intermédiaire de pilotage du récepteur, constituant ainsi une passerelle entre le téléphone ou la tablette et module infrarouge du récepteur. Les deux premiers communiquent via un protocole de courte portée - de type « Bluetooth » et le boîtier communique avec le récepteur au moyen d'une liaison infrarouge. Toutefois, le niveau d'interaction entre le récepteur et son utilisateur reste équivalent à celle procurée par une télécommande classique. En outre, ce boîtier nécessite une alimentation électrique dédiée, un positionnement correct au regard du récepteur, ce qui dégrade l'esthétisme de la solution (enchevêtrement de câbles) mais aussi augmente les manipulations lors de l'installation ou de la modification de la solution.

II existe par ailleurs des boîtiers que l'on peut connecter à un récepteur, par exemple une connexion d'entrée vidéo de type HDMI (High-Definition Multimedia Interface selon une terminologie anglo-saxonne) pour un téléviseur récent. Leur principale fonction consiste à pouvoir s'affranchir d'une connexion physique par câbles. Un téléphone mobile ou une tablette voire un ordinateur portable peuvent ainsi communiquer via une liaison sans fil, par exemple en utilisant les protocoles « Bluetooth » ou Wi-Fi, avec ledit boîtier et lui transmettre des contenus, tels que des films, diaporamas, etc. Le récepteur, par exemple un téléviseur, restitue ledit contenu comme un simple écran d'ordinateur additionnel lorsque l'entrée vidéo idoine de ce dernier est sélectionnée via une télécommande par exemple. De la même manière, une alimentation électrique dédiée au module est requise, un câble (par exemple selon la norme HDMI) est également nécessaire pour relier le récepteur au module. Très souvent, l'utilisateur doit ajouter une télécommande supplémentaire pour paramétrer le module additionnel. Contrairement aux solutions précédentes, l'utilisateur ne peut pas « prendre la main » et piloter le récepteur en tant que tel.

Les postes de télévisions récents disposent d'une ou de plusieurs interfaces communes pour accueillir respectivement des modules additionnels, généralement des décodeurs de contenu encodés, tels que des chaînes de télévision payantes par exemple. De tels modules s'apparentent à une carte de faible épaisseur qui se glisse dans un logement aménagé sur la face arrière du téléviseur et communique avec celui-ci via un bus filaire (par exemple selon les protocole et format PCMCIA (Personal Computer Memory Card International Association) . Cette technologie a été initialement prévue pour notamment connecter à un ordinateur des cartes ou modules additionnels au moyen d'un connecteur normalisé. La connexion peut se faire à chaud, c'est-à-dire sans nécessiter la mise hors tension de l'équipement hôte. Cette solution a été transposée au monde de la télévision numérique. Une telle solution permet de s'affranchir d'une alimentation et d'une connectique dédiées à un tel module. En outre, ce dernier est piloté « de manière transparente » par la télécommande native du récepteur. En effet, son rôle ne se limite qu'à la mise en œuvre d'une fonction de décodage d'un contenu préalablement réceptionné par le récepteur de manière encodé et transmis au module pour décodage en temps réel.

Néanmoins de tels modules ne permettent pas d'offrir une interaction accrue du récepteur avec l'utilisateur. La présente invention se propose de remédier à au moins une partie des inconvénients précités et propose une solution permettant conjointement de démultiplier les interactions possibles entre l'utilisateur et un récepteur, de protéger certains utilisateurs, par exemple de jeunes enfants, au regard de certains contenus réceptionnés par ledit récepteur ou encore d' interagir avec d'autres utilisateurs distants.

A cet effet, l'invention concerne un module de pilotage d'un récepteur de contenus multimédias préalablement et respectivement associés à des méta- informations , ledit récepteur comportant des moyens pour décoder un tel contenu multimédia, interpréter une méta- information qui lui est associée et délivrer en réponse à une commande déterminée une information exploitable par un périphérique de sortie, ledit module de commande comportant des moyens de traitement pour décoder un contenu multimédia, interpréter une méta-information préalablement associée audit contenu multimédia et, en mettant en œuvre un procédé d'élaboration déterminé, élaborer un deuxième contenu multimédia et une deuxième méta-information associée audit deuxième contenu, les moyens de traitement élaborant en outre une commande interprétable par les moyens pour décoder du récepteur, les moyens de traitement du module de pilotage coopérant avec les moyens pour décoder du récepteur via une interface de communication. Pour décupler l'interactivité avec le récepteur, le module de pilotage comporte des moyens pour communiquer avec un objet électronique distant selon une communication sans fil, lesdits moyens pour communiquer coopérant avec les moyens de traitement dudit module de pilotage pour transmettre un message sortant élaboré par lesdits moyens de traitement à destination dudit objet électronique distant, ledit message comportant ou étant élaboré à partir de la méta- information associée au contenu multimédia décodé par les moyens de traitement dudit module de pilotage.

Pour permettre à un tiers d' influer sur une restitution, les moyens pour communiquer peuvent être adaptés pour recevoir et transmettre aux moyens de traitement un message entrant émis depuis l'objet communicant et interprétable par lesdits moyens de traitement. En outre, en réponse à la réception dudit message, ces derniers peuvent élaborer le deuxième contenu multimédia selon la teneur dudit message entrant.

En variante et/ou en complément, lesdits moyens de traitement peuvent élaborer la commande interprétable selon la teneur dudit message entrant.

Pour permettre à un module de pilotage d'élaborer le deuxième contenu ou méta-information voire la commande interprétable, ledit module de pilotage peut comporter des moyens de mémorisation coopérant avec les moyens de traitement pour enregistrer un programme d'ordinateur dont la ou les instructions de programmes déclenchent, lorsqu'elles sont interprétées ou exécutées par lesdits moyens de traitement, la mise en œuvre d'un procédé d'élaboration de contenu conforme à l'invention.

Un tel procédé d'élaboration d'un contenu multimédia et d'une méta-information associée audit contenu, mis en œuvre par des moyens de traitement d'un module de pilotage d'un récepteur selon l'invention, comporte une étape pour décoder un premier contenu multimédia associé à une première méta-information, une étape pour élaborer un deuxième contenu multimédia et une deuxième méta- information à partir du premier contenu multimédia et de la première méta-information, une étape pour élaborer une commande interprétable par des moyens pour décoder du récepteur. Il comprend en outre une étape pour élaborer un message sortant selon ladite première méta-information ou comportant celle-ci à destination d'un objet distant en communication avec ledit module de commande et une étape pour émettre ledit message sortant via des moyens pour communiquer dudit module.

Pour interpréter un message entrant émis depuis un objet communiquant avec un module de pilotage, un tel procédé comporte une étape pour interpréter la teneur d'un message entrant réceptionné par les moyens pour communiquer du module, ledit message entrant étant préalablement émis depuis un objet en communication distante avec ledit module et pour lequel l'étape pour élaborer le deuxième contenu multimédia et la deuxième méta-information consiste à combiner le premier contenu multimédia décodé ou la première méta-information associée audit premier contenu avec une donnée contenue dans ledit message entrant. En variante, un tel procédé peut comporter une étape pour élaborer la commande interprétable en fonction d'une donnée contenue dans le message entrant.

Dans le cas où le premier contenu multimédia serait associé à une pluralité de premières méta-informations , un procédé selon l'invention peut avantageusement comporter une étape préalable à l'étape pour élaborer un message sortant à destination d'un objet distant en communication avec ledit module de commande pour sélectionner une méta-information parmi ladite pluralité pour élaborer ledit message sortant selon une donnée transmise préalablement dans un message entrant.

L'invention concerne en outre un objet électronique comportant des moyens de communication aptes à établir une communication sans fil avec un module de pilotage d'un récepteur de contenus multimédia selon l'invention. Un tel objet comporte des moyens de traitement adaptés pour interpréter un message entrant transmis par ledit module et déclencher en réponse audit message un traitement déterminé.

Pour que l'objet puisse adresser un message traduisant une volonté d' interagir d'un tiers, les moyens de traitement dudit objet peuvent être avantageusement adaptés pour élaborer et transmettre un message sortant à destination du module de pilotage, ledit message étant interprétable par les moyens de traitement dudit module pour élaborer un contenu multimédia et/ou une méta- information associée audit contenu voire une commande interprétable par un récepteur coopérant avec ledit module de pilotage.

Pour mettre en œuvre un service collaboratif, un objet selon l'invention peut comporter des moyens pour établir une communication avec un serveur distant, pour lequel les moyens de traitement sont aptes à émettre un message à destination dudit serveur et/ou recevoir un message émis par ledit serveur.

Pour adapter ou configurer un objet communicant au sens de l'invention, l'invention prévoit que des moyens de mémorisation, coopérant avec les moyens de traitement de l'objet, enregistrent un programme d'ordinateur dont la ou les instructions de programmes déclenchent, lorsqu'elles sont interprétées ou exécutées par lesdits moyens de traitement de l'objet, la mise en œuvre d'un procédé pour communiquer avec un module de pilotage d'un récepteur de contenus multimédia selon l'invention.

Un tel procédé pour communiquer avec un module de pilotage d'un récepteur de contenus multimédias préalablement et respectivement associés à des méta- informations , ledit procédé peut être mis en œuvre par des moyens de traitement d'un objet électronique conforme à l'invention situé à portée de communication sans fil avec un module de pilotage d'un récepteur également conforme à l'invention. Il comporte en outre une étape pour interpréter un message entrant émis depuis ledit module et déterminer une méta-information associée à un contenu multimédia décodé par ledit module, une étape pour mettre en œuvre un traitement selon la teneur de ladite méta-information .

Selon un mode de réalisation avantageux, le traitement peut consister à élaborer un message sortant interprétable par les moyens de traitement du module de pilotage pour élaborer un contenu multimédia, une méta- information et/ou une commande interprétable par un récepteur coopérant avec le module de pilotage.

L' invention concerne en outre un serveur de service collaboratif, comportant des moyens de traitement, des moyens pour communiquer avec un ou plusieurs objets électroniques adaptés conformément à l'invention, des moyens de mémorisation, lesdits moyens pour communiquer et lesdits moyens pour mémoriser coopérant avec lesdits moyens de traitement. Pour mettre en œuvre un tel service, les moyens de mémorisation enregistrent préalablement des identificateurs d'un premier et d'un deuxième objets pour matérialiser un groupe déterminé d'objets détenus respectivement par des utilisateurs d'une communauté déterminée. Les moyens de traitement sont en outre adaptés pour interpréter un message entrant émis depuis le premier objet et préparer un message sortant à destination du deuxième objet, la teneur dudit message sortant étant fonction de celle du message entrant . L'invention concerne en outre un système comportant un récepteur de contenus multimédia associés respectivement à des méta-informations , un module de pilotage coopérant avec ledit récepteur, un objet électronique à portée de communication sans fil dudit module, lesdits objet et module étant conformes à 1 ' invention .

A titre d'exemple d'application préférée, l'objet peut consister en un téléphone mobile intelligent ou une tablette communiquant avec le module de pilotage suivant le protocole de communication Wi-Fi. Le récepteur peut être un poste de télévision comportant un connecteur de type « interface commune » pour accueillir ledit module de pilotage, les moyens de traitement du module de pilotage et les moyens pour décoder du récepteur communiquent via une interface de communication de type PCMCIA. Les contenus multimédia peuvent être conformes à la norme « Digital Video Broadcasting ». Les méta- informations correspondent dans ce cas, aux tables d'attributs associés auxdits contenus numériques dont la table « Event Information Table ». Lorsqu'un système selon l'invention comporte un serveur de service collaboratif, l'objet électronique et ledit serveur peuvent communiquer avantageusement au travers du réseau Internet.

D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit se rapportant à un exemple de réalisation donné à titre indicatif et non limitatif et à l'examen des figures qui l'accompagnent parmi lesquelles :

- la figure 1 décrit un système conforme à l'invention comportant un récepteur sous la forme d'un téléviseur coopérant avec un module de pilotage en communication avec un objet électronique de type smartphone ou tablette interactive ;

- les figures 2 et 3 illustrent respectivement deux exemples d'application d'un système conforme à 1 ' invention .

La figure 1 présente un exemple non limitatif d'application mettant en scène un récepteur de contenus multimédias 10 sous la forme d'un poste de télévision ou téléviseur. Ce récepteur 10 reçoit via une antenne A, par exemple une parabole satellite, des programmes multimédias sous la forme de contenus Cl accompagnés respectivement d'une ou de plusieurs méta-informations II caractérisant lesdits contenus. Les contenus Cl et méta- informations Il sont véhiculés par un réseau de transport R3.

Dans le cas de la diffusion de contenus multimédias conforme à la norme européenne de diffusion numérique de vidéo DVB (Digital Video Broadcasting) , un contenu ou programme Cl se compose de flux élémentaires : flux de la composante vidéo, flux de la composante audio, flux de sous-titres dans différents langues, etc. Le réseau de transport exploité peut véhiculer un contenu unique, comme par exemple dans le cas du réseau SPTS (Single Program Transport Stream selon une terminologie anglo- saxonne) ou une pluralité de contenus, comme par exemple dans le cas du MPTS (Multiple Program Transport Stream selon une terminologie anglo-saxonne) . Les méta- informations II associées aux contenus Cl sont avantageusement assemblées sous forme de tables définissant les différents flux élémentaires.

L'invention ne saurait être limitée par cet exemple de diffusion numérique. On pourrait tout aussi bien décrire l'invention au travers de normes concurrentes, par exemple les normes ATSC (Advanced Télévision Systems Committee) exploitées en Amérique du Nord ou encore les normes ISDB (Integrated Services Digital Broadcasting) mises en œuvre en Asie ou en Amérique du Sud.

Le récepteur 10 se compose traditionnellement d'un ou de plusieurs périphériques de sortie 12, comme par exemple un écran, des haut-parleurs, aptes à restituer à un utilisateur un signal ou plus généralement une information C3 délivré par un décodeur (ou tuner) 11 apte à décoder un contenu multimédias Cl, correspondant par exemple à un programme ou événement télévisuel, accompagné de méta-informations II réceptionnés conjointement depuis l'antenne A. Dans le cas d'un réseau de transport pluri-programmes , la sélection d'un contenu à décoder parmi une pluralité se fait au moyen de commandes Cmdl4 délivrées par une interface 14 de type homme-machine, par exemple des boutons, et/ou par un module infrarouge communiquant avec une télécommande (non représentée sur la figure 1) . On considère par la suite, que le décodeur 11 est à même de décoder un contenu déterminé Cl, d'élaborer l'information C3 pouvant éventuellement comporter un encart pour visualiser une méta-information, telle que par exemple un résumé du contenu décodé. Pour décupler les interactions entre un récepteur 10 et un ou des utilisateurs U, l'invention prévoit la conception d'un module de pilotage du récepteur 20 dont les fonctions principales consistent à :

piloter le décodeur 11 du récepteur pour maîtriser la restitution de programmes par le ou les périphériques de sortie 12, principalement en élaborant et délivrant au décodeur 11 d'un récepteur 10 un contenu C2 associé à une ou plusieurs méta-informations 12 élaborés respectivement à partir d'un premier contenu multimédias Cl et/ou d'une première méta-information II et en élaborant et délivrant audit décodeur 11 des commandes Cmd20 interprétables par ledit décodeur 11 ; établir une communication RI - de préférence sans fil - avec un objet électronique distant, par exemple un Smartphone, une tablette, un ordinateur portable, exploité par un utilisateur U du récepteur 10.

Une grande majorité d'utilisateurs, respectivement référencés U et Ub en figure 1, dispose chacun d'un objet électronique 30 ou 30b permettant de constituer un environnement de loisir et/ou de travail personnels. De tels objets supportent généralement un ou plusieurs modes ou protocoles de communication de proximité sans fil 32, tels que des protocoles de type Bluetooth ou bien Wi-Fi par exemple. De tels objets comportent en outre des interfaces homme-machine 34 très sophistiquées, comme par exemple un écran généralement tactile, des écran et clavier dissociés, sans commune mesure avec ce que peut offrir la meilleure télécommande universelle disponible. En outre, un tel objet comporte des moyens de traitement internes 31 coopérant avec les moyens pour communiquer 32, les moyens pour interfacer 34 mais aussi avec des moyens pour mémoriser des applications et un profil ou plusieurs profils d'utilisateur. Un tel objet « connaît » en effet les principales « caractéristiques, centres d'intérêts ou préférences » de son utilisateur. Il connaît en outre les contacts privilégiés dudit utilisateur. En créant une liaison entre le module de pilotage 20 et un tel objet, l'invention permet ainsi de créer une passerelle ou un prolongement de l'utilisateur U d'un objet 30 vis à vis du récepteur 10.

Pour faciliter l'installation d'un module de pilotage

20 et supporter les échanges avec le récepteur 10 et assurer de bonnes performances, un module de pilotage 20 du décodeur 11 d'un récepteur 10 conforme à l'invention coopère avec ce dernier, de préférence via une interface de communication 13 par exemple de type « interface commune » (Common interface CI selon une terminologie anglo-saxonne) par un bus PCMCIA. Un tel module pourrait en variante être intégré au récepteur 10 ou encore communiquer avec ce dernier par tous autres protocoles et liaisons.

Le module 20 comporte en outre principalement des moyens de traitement 21 pour décoder un contenu multimédia Cl, par exemple pour mettre en œuvre un algorithme de décryptage propre à un schéma de protection de contenus payants ou CAS (Conditional Access Systems selon une terminologie anglo-saxonne) , interpréter une méta-information II préalablement associée audit contenu multimédia Cl et élaborer un deuxième contenu multimédia C2 et/ou une deuxième méta-information 12 associée audit deuxième contenu. Pour cela, lesdits moyens de traitement mettent en œuvre un procédé d'élaboration de contenu et de méta-information déterminé. Les moyens de traitement

21 sont également prévus pour élaborer en outre une ou plusieurs commandes Cmd20 interprétables par les moyens pour décoder 11 du récepteur 10. De telles commandes permettent par exemple de déclencher automatiquement la mise en service ou en veille du récepteur. Elles permettent en outre de donner la priorité au décodage du contenu élaboré par le module de pilotage 20 en lieu et place d'un contenu reçu depuis l'antenne A.

Ainsi, les moyens pour décoder 11 du récepteur délivrent en réponse à une commande déterminée Cmd20 ou Cmdl4 une information C3 exploitable par un périphérique de sortie 12, sur la base d'un contenu multimédia Cl réceptionné directement depuis l'antenne A ou un contenu C2 élaboré par le module de pilotage 20.

Un contenu C2 et/ou une méta-information 12 peuvent être élaborés par les moyens de traitement 21 du module de pilotage 20 à partir de rien ou bien d'un ou de modèles préétablis respectivement enregistrés dans des moyens de mémorisation 23 du module 20 coopérant avec lesdits moyens de traitement 21. L'élaboration peut en outre être réalisée à partir d'un premier contenu Cl et/ou de méta-information II réceptionnés par l'antenne A et le récepteur 10. Pour cela, le module 20 recueille via l'interface de communication 13, les contenu Cl et méta- information II. Un procédé d'élaboration peut comporter une étape pour décoder le contenu Cl et/ou la méta- information II. Il peut en outre comporter une étape pour combiner lesdits contenus Cl et/ou ladite information II décodés avec des données et/ou contenus préalablement enregistrés par les moyens 23. Le contenu C2 ainsi élaboré, accompagné éventuellement d'une méta-information 12, est délivré via l'interface 13 au décodeur 11 du récepteur 10.

L'étape d'élaboration délivrant en outre une commande

Cmd20 interprétable par le décodeur 11 du récepteur 10, le contenu C2 peut ainsi être décodé par le décodeur 11 puis restitué par le périphérique de sortie 12. Il est donc possible d'enrichir ou d'édulcorer la teneur d'un programme originel, initialement le contenu Cl, lors de sa restitution via le signal ou l'information C3. Pour permettre à l'utilisateur U d' interagir sur l'élaboration du contenu C2 mise en œuvre par les moyens de traitement 21, le module de pilotage 20 selon l'invention comporte des moyens pour communiquer 22 avec un objet électronique distant 30 selon une communication sans fil RI. Lesdits moyens pour communiquer 22 coopèrent avec les moyens de traitement 21 dudit module de pilotage. Les moyens de communication 22 ont pour fonction de transmettre un message sortant Mo élaboré par les moyens de traitement 21 à destination dudit objet électronique distant 30. Un tel message Mo comporte avantageusement ou est élaboré à partir de la méta- information II associée au contenu multimédia Cl décodé par les moyens de traitement 21 dudit module de pilotage.

L'objet électronique 30 peut ainsi être avisé d' informations caractérisant le contenu multimédia correspondant au programme que le récepteur s'apprête à restituer à l'utilisateur U.

Dans le cas d'un contenu multimédia conforme à la norme DVB, un message sortant peut comporter une méta- information tirée d'une table telle la table PMT (Program Map Table) qui identifie et indique les flux composant un contenu ou programme) , la table EIT (Event Information Table) qui décrit les événements de chaque service par exemple, le nom de l'événement, l'heure de début, la durée, le niveau de moralité requis ou encore l'âge minimum conseillé) pour bénéficier de la restitution du programme, etc.

L'objet communicant 30 peut éventuellement être en communication avec une pluralité de modules de pilotage 20. En effet, plusieurs récepteurs distincts peuvent respectivement coopérer avec plusieurs modules de pilotage selon l'invention et être disposés dans un même espace ou habitation. Il est donc possible de mettre en relation, au travers d'un réseau Wi-Fi, représenté schématiquement par RI, ces différents éléments. Pour que l'objet 30 puisse identifier le module de pilotage 20 ayant émis un message sortant Mo, ledit module de pilotage comporte avantageusement un identificateur ID20 unique et dédié, par exemple enregistré dans les moyens de mémorisation 23 propres audit module.

Lors de l'élaboration du message Mo, ce dernier peut comporter conjointement la valeur de l'identificateur ID20 et une méta-information II ou toute autre donnée additionnelle .

Dans le cas avantageux où ledit identificateur ID20 consiste en un couple d'une clé publique et d'une clé privée, l'invention prévoit que le message Mo puisse être signé avec la clé privée du module 20. En variante, l'identificateur ID20 peut consister en une seule clé privée de chiffrement/déchiffrement . Le message Mo peut alors être chiffré à l'aide de cette clé privée préalablement à son émission. Ainsi, si l'objet 30 connaît, après une phase éventuelle de découverte que nous décrirons plus loin, l'identificateur ID20, qui peut être par exemple la valeur de la clé privée de chiffrement ou la valeur de la clé publique du module 20), l'objet peut identifier l'auteur, i.e. le module de pilotage 20, du message Mo. Dans le cas d'un schéma - dit à clé publique - l'objet peut vérifier la signature du message Mo en utilisant la clé publique du module de pilotage concerné. Si l'objet ne dispose pas de l'identificateur ID20, il ignore ledit message Mo.

Comme nous le verrons plus loin lors de la description d'exemples d'application en liaison avec les figure 2 et 3, l'invention prévoit qu'un module de pilotage 20 puisse réciproquement recevoir des messages entrants Mi émis depuis un objet 30. Ainsi, au même titre que les messages sortants Mo, les messages Mi ceux-ci sont véhiculés via le réseau RI, par exemple un réseau Wi-Fi. Les moyens de communication 22 d'un module le pilotage 20 sont alors adaptés pour recevoir et transmettre aux moyens de traitement 21 un message entrant Mi émis depuis un objet communicant, par exemple l'objet 30. Un tel message Mi est interprétable par lesdits moyens de traitement 21. Un tel message Mi comporte avantageusement une donnée, qui peut être sous la forme d'un contenu textuel, graphique, vidéo ou d'une commande, interprétable par les moyens de traitement 21 qui en réponse à la réception dudit message Mi déclenchent la mise en œuvre d'un procédé d'élaboration de contenu C2, voire d'information 12 et de commande Cmd20, déterminé. Ainsi, le contenu multimédia C2 peut être élaboré selon la teneur dudit message entrant Mi.

On peut ainsi, comme nous le verrons plus loin, enrichir le contenu originel Cl par ladite donnée transmise depuis l'objet 30. Ce contenu C2 sera ainsi restitué in fine par le périphérique de sortie 12 en tenant compte de ladite donnée transmise dans un message Mi .

La réception et l'interprétation d'un message Mo émis depuis un module de pilotage 20 et/ou l'élaboration et l'émission d'un message Mi à destination d'un tel module 20 nécessitent d'adapter l'objet communicant 30. Pour cela, l'invention prévoit qu'une application puisse être téléchargée par exemple dans les moyens de mémorisation 33 de l'objet 30. Avantageusement l'application peut se présenter sous la forme d'un programme d'ordinateur comportant une pluralité d'instructions de programme qui, lorsqu'elles sont exécutées ou interprétées par les moyens de traitement 31 de l'objet, déclenchent la mise en œuvre d'un procédé de traitement desdits messages. Il en est de même pour le procédé d'élaboration de contenus, de méta-informations et/ou de commandes mis en œuvre par les moyens de traitement 21 du module de pilotage 20. Les moyens de mémorisation 23 dudit module peuvent ainsi comporter un ou plusieurs programmes d'ordinateur dont les instructions de programme, lorsqu'elles sont interprétées ou exécutées par les moyens de traitement 21, déclenchent la mise en œuvre d'un procédé d'élaboration déterminé.

Au même titre que le module de pilotage 20, un objet

30 peut avantageusement comporter un identificateur unique ID30 permettant de l'identifier ou d'identifier son utilisateur auprès du module de pilotage. Un tel identificateur ID30 peut avantageusement consister en un couple de clés privée et publique. Les messages Mi peuvent ainsi être signés préalablement à leur émission avec la clé privée de l'objet 30. Le module 20 peut dès lors, s'il connaît la clé publique dudit objet, vérifier la signature du message, identifier et authentifier l'auteur du message Mi. Ce denier message peut en outre comporter l'identificateur ID20 ou de manière préférée être chiffré par la clé publique du module de pilotage 20. Ce dernier pourra être la seule entité à pouvoir le prendre en considération le message Mi. Toute autre schéma de sécurité et d' authentification pourrait en variante être mis en œuvre pour maîtriser les échanges de messages entrants et sortants entre les deux éléments 20 et 30.

Pour accroître davantage les interactions entre un utilisateur et un récepteur mais aussi entre deux utilisateurs d'un même récepteur voire de deux récepteurs distincts, l'invention prévoit un serveur dédié 40 pour relayer ou créer des échanges entre deux objets 30 et 30b adaptés selon l'invention. Un premier objet 30 peut ainsi être informé via la méta-information II, la méta- information II étant transmise par le module 20 via un message Mo du programme correspondant au contenu Cl visualisé par l'utilisateur U. Si ledit utilisateur a souscrit un service de collaboratif, un procédé de traitement d'un message entrant Mo mis en œuvre par l'objet 30 peut consister à élaborer un message sortant MSo à destination du serveur 40. Le serveur est avantageusement garant d'un tel service collaboratif. Sur la base de la teneur du message MSo émis par l'objet 30, le message MSo étant réceptionné par des moyens de communication 42 qui transmettent à des moyens de traitement 41 du serveur, ces derniers se chargent de mettre en œuvre un procédé pour élaborer et transmettre - éventuellement si des conditions prédéterminées sont satisfaites - un deuxième message MSi émis à destination d'un deuxième objet 30b utilisé par un deuxième utilisateur Ub . Ce deuxième objet 30b comporte, à l'instar du l'objet 30, des moyens de traitement 31 adaptés pour interpréter un tel message et déclencher à leur tour un message Mi à destination d'un module de pilotage d'un récepteur de l'utilisateur Ub . Alors que l'utilisateur Ub bénéfice de la restitution d'un contenu C4 via son récepteur (non représenté en figure 1), le module de pilotage, coopérant avec ledit récepteur, peut enrichir le contenu C4 en cours de décodage pour y adjoindre des éléments en lien avec le programme visionné par l'utilisateur U. L'utilisateur Ub peut ainsi être informé par un encadré, généré dynamiquement par le module de pilotage et restitué par le périphérique de sortie du récepteur, que l'utilisateur U visionne le programme Cl voire même, percevoir un message personnel saisi par l'utilisateur U via l'objet 30. En effet, un tel message personnel peut être intégré au message MSo élaboré par ledit objet 30 à destination du serveur 40, message personnel relayé ou propagé par le serveur 40 via un message MSi à destination de l'objet 30b.

Le serveur 40 comporte des moyens pour mémoriser 43 coopérant avec les moyens de traitement 41, enregistrant par exemple respectivement les identificateurs ID30 et ID30b des premier et deuxième objets 30 et 30b, matérialisant ainsi un groupe déterminé d'objets détenus respectivement par des utilisateurs distincts d'une communauté déterminée.

Un tel serveur peut également enregistrer dans les moyens de mémorisation 43, les programmes d'ordinateur correspondant respectivement à des applications prévues pour être téléchargées dans les moyens de mémorisation 33 des objets communicants, dont la mise en œuvre permet d'adapter lesdits objets communicants selon l'invention, c'est à dire devenir capables d'élaborer, émettre, recevoir, interpréter des messages échangés avec un module de pilotage et/ou un serveur selon l'invention.

Pour illustrer l'étendue des nouvelles possibilités offertes par un système conforme à l'invention, notamment en matière d'interactivité, décrivons la mise en œuvre de celui-ci au travers de trois cas d'application préférés, sans intention aucune de limiter l'invention à ces seuls trois exemples. Un tel système, à l'instar du système décrit en liaison avec la figure 1, comporte principalement un récepteur 10 sous la forme par exemple d'un poste de télévision et au moins un objet 30 tel qu'un Smartphone en communication RI sans fil, par exemple un réseau de type Wi-Fi, avec un module de pilotage 20 coopérant avec ledit récepteur via une interface commune, avantageusement de type PCMCIA, du récepteur 10. Ce dernier pourrait être récepteur radio, un diffuseur d'ambiance, etc.

Un premier exemple d'application consiste en un contrôle parental particulièrement efficace et innovant.

Supposons qu'un utilisateur parent Ub souhaite prévenir toute restitution d'un programme télévisuel violent ou explicite à un utilisateur enfant U par exemple de moins de douze ans. Supposons en outre que ledit utilisateur enfant U soit en possession d'un objet communicant 30 tel qu'un smartphone voire un baladeur ou une console apte à mettre en œuvre d'un procédé d'élaboration de contenu l'invention.

Le récepteur du foyer familial est équipé d'un module de pilotage 20 conforme à l'invention. Depuis un serveur 40, une application de contrôle parental peut être chargé dans les moyens de mémorisation 33 de l'objet communicant 30 pour que ce dernier puisse échanger avec ledit module de pilotage 20. Lesdits moyens de mémorisation 33 dudit objet 30 comportent en outre un profil utilisateur décrivant l'enfant, notamment son âge. Ils peuvent en outre comporter des paramètres complémentaires définis par le parent. On peut ainsi prévoir de limiter la durée de visionnage autorisée quotidiennement ou de manière hebdomadaire, d'enregistrer dans lesdits moyens 33 un historique des programmes ou contenus visionnés par l'enfant, etc.

La figure 2 permet de décrire les échanges et étapes mis en œuvre par un système selon l'invention.

A l'instant tO, est mise en œuvre une étape de découverte entre le module de pilotage 20 et l'objet 30 de l'enfant U. Ainsi, le module de pilotage 20, plus précisément les moyens de traitement 21 via des moyens de communication 22 dudit module 20, transmet un message sortant Mo comportant l'identificateur ID20, par exemple un numéro de série et une clé publique, du module de pilotage. L'objet 30, plus précisément les moyens de traitement 31 via des moyens de communication 32 dudit objet 30, interprète ledit message Mo et enregistre dans les moyens de mémorisation 33 de l'objet, ledit identificateur de module ID20. En réponse, l'objet 30 élabore et transmet un message Mi à destination dudit module de pilotage 20 comportant à son tour son identificateur d'objet ID30. Le module 20 enregistre dans ses moyens de mémorisation 23 ledit identificateur d'objet ID30, comme par exemple, un numéro de série et une clé publique d'objet. Cette étape de découverte peut être réalisée une seule fois ou régulièrement - à l'initiative du module de pilotage pour connaître et/ou mettre à jour les objets, et par conséquent les utilisateurs, susceptibles de bénéficier d'une restitution de contenus.

A l'instant tl, l'antenne A du récepteur 10 réceptionne un programme télévisuel sous la forme d'un contenu multimédia encodé Cl associé à une méta- information II. Via l'interface de communication commune de son récepteur 10, ledit contenu Cl et ladite méta- information II sont transmis du récepteur 10 vers le module de pilotage 20.

A l'instant t2, le module de pilotage, plus précisément les moyens de traitement 21, déclenche la mise en œuvre d'un procédé d'élaboration 101 d'un deuxième contenu C2 et/ou de méta-information ( s ) 12 visant principalement à décoder le contenu Cl. Le procédé 101 élabore en outre un message de sortie Mo comportant la méta-information II associée au contenu Cl, comme par exemple, le nom du programme et le niveau de moralité conseillé. Le message Mo peut être avantageusement signé avec la clé privée du module de pilotage et chiffré avec la clé publique de l'objet 30.

A l'instant t3, l'objet 30 réceptionne le message Mo. A l'instant t4, les moyens de traitement 31 de l'objet 30 mettent en œuvre un procédé de traitement 102 dudit message Mo. Ce procédé peut comporter éventuellement une étape de déchiffrement du message avec la clé privée de l'objet ID30 et/ou de vérification de la signature du module de pilotage 20 avec la clé publique ID20 de celui- ci. Le procédé de traitement 102 dudit message Mo comporte une étape pour comparer l'âge de l'utilisateur U mémorisé dans les moyens de mémorisation 33, de l'objet, qui peut correspondre ici au profil de l'utilisateur U, avec la méta-information II, qui peut être avantageusement la valeur du niveau moral conseillé par le diffuseur du programme. Si l'âge de l'enfant est en adéquation avec ledit niveau moral, le procédé 102 s'achève. A cet instant, le module de pilotage 20 poursuit son fonctionnement de manière traditionnelle. Le contenu C2 est délivré au décodeur 11 du récepteur qui transmet au périphérique de sortie du récepteur, avantageusement un écran, pour restitution. Si optionnellement , il est prévu qu'un historique doit être enregistré dans l'objet 30, le procédé 102 peut enregistrer et horodater la visualisation du programme par l'utilisateur enfant : dans ce cas, la méta- information II comporte le nom du programme et le niveau moral conseillé.

En revanche, si l'enfant est trop jeune pour bénéficier de la restitution dudit programme, le procédé 102 comporte une étape pour élaborer un message sortant Mi destiné au module de pilotage 20. Ce message comporte une donnée D dont la teneur est de nature à influer sur le procédé d'élaboration mis en œuvre par le module de pilotage 20. Une telle donnée D peut consister en un ordre de non restitution du programme, un ordre d' incrustation de contenu voire une requête de mise en veille du récepteur 10. Le procédé 102 peut avantageusement comporter une étape pour signer le message Mi à l'aide de la clé publique ID30 de l'objet et pour chiffrer ledit message Mi à l'aide de la clé publique du module ID20.

A l'instant t5, le message Mi est transmis par l'objet 30 et est réceptionné par le module de pilotage 20. En réponse à ce message, ledit module met en œuvre un procédé d'élaboration qui interprète le message Mi, notamment la donnée D. Ce procédé peut comporter une étape de déchiffrement du message à l'aide de la clé privée du module ID20 voire d'une vérification de la signature du message à l'aide de la clé publique de l'objet 30. Le procédé comporte une étape 103 pour élaborer un contenu C2, à partir du contenu Cl ou à partir d'un contenu neutre en lui adjoignant une bannière en lien avec la donnée D. A titre d'exemple non limitatif, cela peut être : « Vous n'avez pas l'âge requis pour visionner ce service ». En variante, l'étape 103 peut élaborer un contenu C2 dénué de son ou d'images voire en lieu et place ou en complément élaborer une commande Cmd20, qui lorsqu'elle sera interprétée par le décodeur du récepteur 10 en 104, à l'instant t6, commandera la non-restitution du contenu ou la mise en veille du récepteur.

La figure 3 illustre une variante de réalisation de l'application précédente intégrant un rapport transmis à destination d'un tiers, de manière avantageuse mais non limitative le parent, ainsi qu'une délégation quant à la décision de bénéficier ou non de la restitution d'un programme. Pour cela, le système comporte le serveur d'application 40 paramétré pour échanger avec l'objet 30 de l'utilisateur enfant U et l'objet 30b de l'utilisateur parent Ub .

Les étapes des procédés 101, 103 et 104 mises en œuvre respectivement par le module de pilotage 20 et l'objet 30 décrites en liaison avec la figure 2 demeurent inchangés. En revanche, l'étape 102 mise en œuvre par l'objet 30 en réponse à la réception du message Mo comportant la méta-information II est différente. En lieu et place d'élaborer un message sortant Mi à destination du module de pilotage 20 comme décrit en liaison avec la figure 2, le traitement 102 consiste à élaborer puis transmettre un message sortant MSo à destination du serveur 40, ledit message comportant la méta-information II, qui peut être éventuellement l'âge de l'enfant, l'âge étant tiré du profil utilisateur U de l'objet 30. En effet, le parent Ub a souscrit un service collaboratif précisant que toute demande de restitution de programme en présence de son enfant U soit soumise à son approbation. Le serveur 40 est apte à mettre en œuvre un procédé de traitement 105, à l'instant t4, du message Mso émanant de l'objet 30. Ce traitement 105 consiste à relayer l'information II - via un message MSi - à l'objet communicant 30b du parent. Ce dernier est préalablement initialisé, c'est à dire qu'il est apte à mettre en œuvre l'application de contrôle de parental selon l'invention, consistant à déclencher l'exécution d'un procédé de traitement 106 dudit message et produire à l'instant t6 un message sortant MSo comportant une donnée D. Ladite donnée D est similaire à celle produite par l'objet 30 dans le cadre de l'application précédente décrite en relation avec la figure 2 à l'étape 102, traduisant la décision parentale d'autoriser ou non la restitution du programme télévisuel. Le traitement 106 comporte une étape pour comparer l'âge de l'enfant avec la méta- information II, qui peut correspondre à la valeur du niveau moral conseillé par le diffuseur. Si l'âge de l'enfant est en adéquation avec le niveau moral conseillé pour restituer le programme, le traitement 106 produit une donnée traduisant une autorisation. Si optionnellement , il est prévu qu'un historique doit être enregistré dans l'objet 30b, le procédé 106 peut comporter une étape pour enregistrer et horodater la restitution du programme à l'enfant : dans ce cas, la méta-information II comporte en outre avantageusement le nom du programme .

En revanche, si l'enfant est trop jeune pour bénéficier de la restitution dudit programme, le procédé 106 comporte une étape pour élaborer un message sortant MSo comportant la donnée D. Une telle donnée D peut consister en un ordre de non restitution du programme, d' incrustation de contenu voire de mise en veille du récepteur 10. Le message MSo est réceptionné par le serveur 40 qui élabore 107, à l'instant t6, un message MSi destiné à l'objet 30 de l'enfant U, ledit message comportant la donnée D traduisant la décision du parent. A l'instant t7 et en réponse à la réception du message MSi émanant du serveur 40, l'objet 30 met en œuvre un procédé d'élaboration 108 d'un message Mi destiné au module de pilotage 20 comportant la donnée D. La réception dudit message Mi par le module de pilotage entraînera par les moyens de traitement de celui-ci, l'élaboration 103, à l'instant t8, du contenu C2 et/ou de la méta-information 12 voire de la commande Cmd20, de manière équivalente à celle mise en œuvre par le procédé 103 décrit en liaison avec la figure 2. Le programme est restitué ou n'est pas restitué à l'enfant en 104, à l'instant t9 par le récepteur 10.

Selon une deuxième variante de réalisation d'une application de contrôle parental conforme à l'invention, l'étape visant à comparer le niveau moral requis pour la restitution d'un programme eu regard de l'âge d'un utilisateur est mis en œuvre par les moyens de traitement du module de pilotage. Cette étape était partie du procédé mis en œuvre par l'objet 30 décrit en relation avec la figure 2 ou par l'objet 30b décrit en relation avec la figure 3.

Selon cette variante, en réponse à un message Mo comportant la méta-information II, ledit message Mo étant adressé par le module 20 à l'objet 30, les moyens de traitement dudit objet mettent en œuvre un procédé pour élaborer et transmettre un message Mi comportant l'âge de l'enfant, l'âge de l'enfant étant enregistré dans le - ou déduit du - profil utilisateur stocké dans l'objet 30. Les moyens de traitement du module de pilotage 20 interprètent ledit message Mi et mettent en œuvre l'étape pour comparer l'âge de l'utilisateur avec la méta- information II, qui peut correspondre au niveau moral conseillé par le diffuseur. Si l'âge est compatible avec la diffusion du programme, le contenu C2 est élaboré à partir du contenu Cl puis restitué à l'enfant. Dans la négative, le contenu C2, la méta-information 12 voire la commande Cmd20 sont élaborés par le procédé d'élaboration mis en œuvre par le module de pilotage à l'instar des étape 103 décrites en liaison avec les figures 2 ou 3. Un contrôle parental selon l'invention permet à un parent, par exemple via son smartphone, d'être informé des programmes visualisés par l'un ou ses différents enfants. Le parent peut simplement être informé de ce qui est restitué en présence de ceux-ci, dans le cas où chaque enfant détient un objet communicant conforme à l'invention. Il peut en outre être à même de mettre un terme à la restitution d'un programme, à distance, depuis par exemple son smartphone. L'invention prévoit un large choix de paramétrages des procédés mis en œuvre par un module de pilotage, un objet communicant ou un serveur. Ainsi, le parent peut autoriser un nombre d'heures maximum de restitution de programme. Un historique des programmes restitués peut être enregistré dans l'objet de l'enfant, du parent voire dans le module de pilotage. Les durées et horaires de visualisations peuvent être conservés également.

Dans le cas de la télévision numérique selon les normes DVB, la ou les méta-informations II exploitées pour mettre en œuvre l'invention peuvent être tirées de la table PAT qui donne des indications de toutes les chaînes disponibles, de la table PMT, qui comporte des informations sur le service ou programme courant, ou de la table EIT, qui donne des indications sur la durée des programmes et sur la valeur du niveau moral de chaque programme diffusé, etc. Examinons à présent l'exploitation d'un système tel que celui-ci décrit en liaison avec la figure 1, dans le cadre d'une application dite de « Social TV » ou télévision collaborative.

Deux utilisateurs U et Ub s'abonnent à un service collaboratif permettant - en temps réel - d'échanger des commentaires durant la diffusion d'un programme télévisé, une rencontre sportive par exemple.

Le serveur 40 est initialement configuré pour héberger l'application que les utilisateurs U et Ub pourront télécharger sur leur smartphones ou tablettes pour bénéficier du service. Le serveur est en outre initialisé pour connaître les identificateurs ID30 et ID30b des objets électroniques - ainsi adaptés - afin de relayer des messages entre ces derniers.

Le premier utilisateur U s'installe confortablement devant son récepteur 10 qui coopère avec un module de pilotage 20 conforme à l'invention. U est muni de son objet communicant 30, par exemple un smartphone . A des centaines de kilomètres, l'utilisateur Ub s'installe à son tour devant son récepteur 10b coopérant avec un module de pilotage 20b. Il dispose également de son objet communicant 30b, par exemple une tablette tactile.

La diffusion du programme débute via le réseau de transport R3. Les récepteurs 10 et 10b puis les modules de pilotage 20 et 20b réceptionnent le contenu Cl associé à la méta-information II. Les modules de pilotage mettent en œuvre un procédé d'élaboration de contenu C2 voire de méta-information 12, afin que les récepteurs 10 et 10b restituent le programme. Les modules de pilotages 20 et 20b élaborent en outre des messages Mo adressés respectivement aux objets 30 et 30b comportant la méta- information Il pour indiquer que le programme idoine est en cours de diffusion. L'utilisateur U décide de commenter une action de jeu particulièrement intéressante. Sur son objet 30, par le biais de l'application de service collaboratif - il compose un commentaire. Les moyens de traitement de l'objet 30 interprètent cette commande et élaborent un message MSo adressé à la communauté d'abonnés ayant souscrit au service collaboratif en lien avec ce programme. Le commentaire de l'utilisateur U est traduit sous la forme d'une donnée D intégrée au message MSo. Ce dernier est transmis au serveur 40 par le réseau R2 avantageusement mais non limitativement Internet. Le serveur 40 examine ledit message et élabore en réponse un message sortant MSi - comportant la donnée D, éventuellement amendée - à destination des abonnés concernés - en l'espèce l'abonné Ub . L'objet 30d de l'abonné Ub reçoit alors le message MSi et l'interprète. Les moyens de traitement dudit objet mettent en œuvre un procédé d'élaboration de message sortant Mi à destination du module de pilotage 20b. A réception de celui-ci, les moyens de traitement dudit module de pilotage 20d déclenchent un procédé d'élaboration d'un contenu C2 tenant compte de la teneur du message Mi reçu. En l'espèce, le procédé consiste à combiner le contenu Cl et la donnée D, c'est-à-dire le commentaire de l'abonné U. Le récepteur 10b de l'utilisateur Ub restitue à ce dernier, par exemple sous la forme d'un encart, le commentaire de l'abonné U.

Dans le cadre de cet exemple, par souci de concision, nous avons volontairement omis de décrire des étapes avantageuses d' authentification et de sécurité assurant des échanges sécurisés entre les éléments du système. Au même titre que pour les échanges décrits en liaison avec les figures 2 et 3, les messages Mo, Mi, MSi, MSo échangés dans le cadre de cette application peuvent ainsi avantageusement être signés voire chiffrés. Un troisième exemple d'exploitation d'un système conforme à l'invention, tel que le système décrit en liaison avec la figure 1, peut consister en une gestion personnalisée de publicité.

Pour mettre en œuvre cette application, le serveur 40 est adapté pour suggérer un ou plusieurs messages publicitaires à destination d'un abonné selon le programme en cours de restitution. Pour cela, les moyens de traitement du module de pilotage transmettent, via un message Mo, l'identification pouvant correspondre à la méta-information II, du programme, dans notre exemple le contenu Cl, vers l'objet 30 de l'utilisateur U. L'application installée dans ledit objet, permet aux moyens de traitement de ce dernier de déclencher un procédé comportant une étape pour élaborer et transmettre, à destination du serveur 40, un message MSo comportant l'identificateur ID30 de l'objet, donc de l'utilisateur U, et la méta-information II identifiant le programme restitué. Le serveur 40 met en œuvre un procédé de sélection de messages publicitaires parmi une pluralité selon la teneur de la méta-information II. A titre d'exemple non limitatif, si l'utilisateur visionne un reportage animalier, un message publicitaire en lien avec des accessoires pour animaux domestiques sera sélectionné. Ce message est constitué sous la forme d'une donnée D et intégré sous la forme d'un message MSi, transmis par le serveur à destination de l'objet 30 de l'utilisateur U. L'objet décode ledit message et élaborer à son tour un message sortant Mi à destination du module de pilotage. A l'instar des applications précédentes, ce dernier interprète le message de l'objet 30 et intègre le message publicitaire sous la forme de la donnée D durant la restitution du programme, par exemple sous la forme d'un QR code, ou autre format adapté au profil de l'utilisateur ainsi qu'au programme en cours de restitution .