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Title:
MOLDED INSOLE, FOOTWEAR ITEM, AND MANUFACTURING METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/160761
Kind Code:
A1
Abstract:
Molded insole (1), comprising a base (10), an internal lateral arch (20) that is provided to accommodate the arch of the foot and that is raised up relative to the base (10), and at least one hard region (30) that is integrated into the base, having a hardness equal to or greater than that of the base (10), characterized in that the base (10) and the internal lateral arch (20) of the insole (1) constitute a single, one-material part (2).

Inventors:
CHAIGNEAU CYRIL (FR)
MARGAINE NICOLAS (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/053382
Publication Date:
August 19, 2021
Filing Date:
February 11, 2021
Export Citation:
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Assignee:
SIGVARIS AG (CH)
International Classes:
A43B7/14; A43B17/00
Domestic Patent References:
WO2011135278A12011-11-03
WO2011017174A12011-02-10
Foreign References:
US20140173945A12014-06-26
US20180020772A12018-01-25
EP2438827A12012-04-11
US5014706A1991-05-14
EP0971606A12000-01-19
Attorney, Agent or Firm:
DENJEAN, Eric et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Semelle (1) morphologique, comprenant une base (10), une arche latérale interne (20) prévue pour recevoir la voûte plantaire du pied, surélevée par rapport à la base (10), et au moins une zone dure (30) intégrée dans la base, ayant une dureté égale ou supérieure à celle de la base (10), caractérisée en ce que la base (10) et l’arche latérale interne (20) de la semelle (1) constituent une même pièce (2) mono-matière.

2. Semelle (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que l’arche latérale interne (20) a un volume adapté au volume de la voûte plantaire du patient, notamment en cas de dysmorphie.

3. Semelle (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’arche latérale interne (20) a un volume et une position déterminés selon trois paramètres :

- le genre du patient ;

- la pointure du patient ; et

- la morphologie du pied du patient.

4. Semelle (1) selon la revendication 3, caractérisée en ce que le paramètre de morphologie du pied du patient définit trois possibilités : pied plat, creux ou physiologique.

5. Semelle (1) selon l’une la revendication 4, caractérisée en ce que l’épaisseur maximale de la semelle est de 5.6 ± 0.2 mm pour pied plat, de 8.4 ± 0.4 mm pour pied creux et de 8.8 ± 0.2 mm pour pied physiologique.

6. Semelle (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’arche latérale interne (20) a une surface inférieure incurvée (21) formant un creux par rapport au plan inférieur (Pl i) de la base (10) et une surface supérieure incurvée (22) formant une saillie par rapport au plan supérieur (P12) de la base (10).

7. Semelle (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la surface inférieure de l’arche latérale interne a une pente supérieure à sa surface supérieure.

8. Semelle (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que sa surface supérieure est lisse.

9. Semelle (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les zones dures (30) sont intégrées dans des logements en creux formés dans l’épaisseur de la base, lesdites zones dures débouchant sur la face inférieure de ladite base (10).

10. Semelle (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend une couche supérieure (40) recouvrant la pièce (2) mono-matière.

11. Semelle selon la revendication 10, caractérisée en ce que : la dureté de la semelle dans les parties de la base dépourvues de zones dures mesurée sur la face supérieure et sur toute son épaisseur est comprise entre 30 et 56 sur l’échelle Shore A en fonction de l’épaisseur, la dureté de la semelle dans les parties de la base intégrant des zones dures mesurée sur la face supérieure et sur toute son épaisseur est comprise entre 65 et 77 sur l’échelle Shore A en fonction de l’épaisseur.

12. Article chaussant, par exemple bas, collants, chaussettes ou chaussures incluant tongs, claquettes et sandales, caractérisé en ce qu’il comprend une semelle (1) selon l’une des revendications précédentes 1 à 11.

13. Procédé de fabrication d’une semelle (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 11, comprenant les étapes suivantes : a) une étape de formation d’au moins une zone dure ayant une dureté égale ou supérieure à celle de la base ; b) une étape de découpe dans une bande mono-matière avec ou sans couche supérieure contrecollée sur sa surface, d’une préforme aux dimensions du moule correspondant à la semelle; c) une étape de moulage de la préforme en une pièce comprenant la base et l’arche latérale interne formée en saillie par rapport à la base à la taille souhaitée de la semelle ; d) une étape d’assemblage de la pièce comprenant la base et l’arche latérale interne une fois démoulée et des zones dures ; et e) une étape de finition permettant d’obtenir la semelle.

14. Procédé selon la revendication 13, caractérisé en que l’étape c) de moulage de la préforme est effectuée par compression dans un moule d’une pièce mono matière d’épaisseur, de dureté et de densité constantes, le moule présentant des formes destinées à configurer la base de sorte à ce que sa surface supérieure ne subisse pas de déformations au contact des zones dures.

15. Procédé selon l’une des revendications 13 à 14, caractérisé en ce que l’étape b) comprend comme étape préalable, le contrecollage sur toute la surface de la bande mono matière d’une bande correspondant à la couche supérieure (40).

Description:
SEMELLE MORPHOLOGIQUE. ARTICLE CHAUSSANT. ET PROCEDE DE

FABRICATION

Domaine technique

La présente invention concerne une semelle morphologique, destinée à lutter contre la stase veineuse induite par l’insuffisance veineuse d’un patient, et ainsi améliorer le retour veineux.

La semelle est spécifiquement adaptée à la morphologie du pied d’un patient, notamment un patient senior, souffrant d’insuffisance veineuse. Elle est conçue pour l’amélioration uniforme du retour veineux, quelle que soit la morphologie plantaire du patient. Elle peut être insérée ou directement intégrée à tout type d’article chaussant, tel qu’un bas, collants, chaussettes ou chaussures incluant tongs, claquettes et sandales.

Etat de la technique

L’insuffisance veineuse se caractérise par une dilatation des veines ou détérioration des valvules anti-reflux. Cette pathologie est fréquente chez les patients seniors. Un reflux s'installe et provoque une augmentation de la pression du sang dans les veines. Le ralentissement de la vitesse de circulation du sang entraîne ainsi les premiers signes de la maladie. Le sang qui stagne dans une veine peut alors provoquer une dégradation de la paroi veineuse, provoquant une déformation et l'apparition de varices. Parmi les facteurs de risque liés à cette pathologie, on peut citer à titre d’exemple l’hérédité, le sexe, l’âge, l’obésité, la position au travail, la grossesse, la ménopause, et les dysmorphies plantaires. De manière connue, le retour veineux peut être amélioré par le port de semelles présentant des variations de densité.

Le document EP 0 971 606 décrit une semelle comprenant plusieurs couches en forme de coussins configurés pour améliorer le retour veineux. Ces couches sont chacune séparées en plusieurs champs en forme de plateaux juxtaposés dans le sens transversal par rapport à l’axe de la semelle. La couche formant une bosse au niveau de l’arche latérale interne repose sur la base de la semelle et est optionnelle. Le document WO 2011/135278 décrit une semelle en plastique présentant des zones pour réduire la pression, qui comportent des orifices ayant une rigidité moindre. Cette semelle permet aussi d’augmenter le flux et la circulation sanguine dans le pied.

Le document WO 2011/017174 Al décrit une semelle pour améliorer le confort en particulier pendant la course et la marche. La semelle comprend trois portions rapportées sur une base centrale, à savoir, une arche latérale externe, une arche latérale interne et une portion en regard du talon. La portion en regard du talon a une dureté supérieure à celle de la base et de l’arche latérale externe, qui elles-mêmes ont une dureté supérieure à celle de l’arche latérale interne. Chacun des éléments est fabriqué séparément pour ensuite être associé à la base centrale par des techniques classiques de collage par exemple.

Exposé de l’invention

Le but de l’invention est de proposer une nouvelle semelle pour lutter contre la stase veineuse induite par l’insuffisance veineuse.

A cet effet, l’invention a pour objet une semelle morphologique, comprenant une base, une arche latérale interne prévue pour recevoir la voûte plantaire du pied, surélevée par rapport à la base, et au moins une zone dure intégrée dans la base, ayant une dureté égale ou supérieure à celle de la base. Cette semelle est caractérisée en ce que la base et l’arche latérale interne constituent une même pièce mono-matière. La base s’étend en pratique sur toute la surface du pied à l’exception de la portion occupée par l’arche latérale interne.

En outre et selon une autre caractéristique avantageuse, la base est configurée de sorte à ce que sa surface supérieure ne subisse pas de déformations au contact des zones dures au moment de leur intégration après moulage. En d’autres termes, la surface supérieure de la semelle est lisse en ce sens qu’elle ne présente pas de bossages au droit des zones dures.

En pratique et comme il sera expliqué par la suite, les zones dures sont intégrées dans des logements en creux formés dans l’épaisseur de la base et débouchant sur la face inférieure de ladite base. En d’autres termes, l’arche latérale ne contient pas de zone dure intégrée au sens de l’invention. Ainsi, la semelle est plus simple et économique à fabriquer, en raison de rutilisation d’une seule matière pour réaliser la base et l’arche latérale interne de la semelle et du fait que la base et l’arche latérale interne constituent une seule pièce, par rapport aux semelles bi- matière et/ou intégrant une arche rapportée comme c’est le cas par exemple dans le document WO 2011/017174 Al. De plus, la semelle selon l’invention est conçue pour s’adapter facilement à chaque type de pied, plat, creux ou physiologique.

L’arche latérale interne est prévue pour recevoir la voûte plantaire du patient. Cette configuration favorise le retour veineux par une action de compression du réservoir veineux plantaire lors de la marche, grâce notamment à la position relevée de l’arche latérale interne formée en saillie par rapport à la base.

De préférence, l’arche latérale interne a un volume adapté au volume de la voûte plantaire du patient, notamment en cas de dysmorphie.

Selon l’invention, l’épaisseur de l’arche latérale interne correspond à l’épaisseur de mono matière constituant ladite arche. En pratique, cette épaisseur diminue en direction de l’intérieur de la semelle, depuis le centre de la semelle. En d’autres termes, elle diminue depuis sensiblement le centre de la semelle vers la périphérie de celle-ci, coté interne au pied.

Le volume de la voûte plantaire correspond quant à lui au volume entre la face supérieure de la semelle et le plan prolongeant la surface inférieure de la base sous l’arche latérale interne.

Le bon positionnement du volume de l’arche latérale interne sur la semelle est garanti en faisant correspondre, depuis le point le plus arrière de la semelle, la localisation géographique d’un repère anatomique pris sur la voûte plantaire par rapport à l’arrière du pied. Ce repère anatomique est en pratique le point d’altitude le plus élevé de la voûte plantaire, c’est-à-dire correspondant au creux maximal formé dans la voûte plantaire entre la face inférieure de la base et la face inférieure de l’arche. L’arche latérale interne est délimitée par une ligne virtuelle correspondant à l’épaisseur maximale de la semelle pour chacune des coupes verticales de la semelle dans le sens de la largeur de la semelle.

L’épaisseur de la semelle augmente depuis le côté externe de la semelle vers le côté interne de l’arche pour atteindre son épaisseur maximale le long de cette ligne virtuelle. A partir de cette épaisseur maximale l’épaisseur de la semelle diminue à nouveau depuis le côté externe de la semelle vers le côté interne de l’arche.

L’épaisseur de la semelle augmente suivant cette ligne virtuelle depuis ses 2 extrémités pour atteindre une valeur maximale à proximité de son centre. En d’autres termes, la semelle atteint une épaisseur maximale à mi-distance environ des 2 extrémités de la ligne virtuelle.

De préférence, l’arche latérale interne a un volume et une position déterminés selon trois paramètres : le genre du patient ; la pointure du patient ; et la morphologie du pied du patient.

Sur cette base, le paramètre de morphologie du pied du patient définit trois possibilités : pied plat, creux ou physiologique.

Les semelles diffèrent l’une de l’autre pour ces 3 types de morphologie, de par leur épaisseur maximale à mi-distance environ des 2 extrémités de la ligne virtuelle délimitant l’arche latérale interne.

Comme mentionné précédemment, cette épaisseur diminue ensuite :

- vers l’intérieur de la semelle, en fonction du volume de la voûte plantaire, pour atteindre en pratique une valeur inférieure à 2 mm, par exemple de l’ordre de 1.5 ± 0.3 mm,

- vers l’extérieur de la semelle pour atteindre une valeur en pratique d’au minimum 3 mm, de préférence de l’ordre de 3.5 ± 0.3 mm.

Selon l’invention, l’épaisseur maximale de la semelle est de 5.6 ± 0.2 mm pour un pied plat, de 8.4 ± 0.4 mm pour un pied creux et de 8.8 ± 0.2 mm pour un pied physiologique. De préférence, l’arche latérale interne a une surface inférieure incurvée formant un creux par rapport au plan inférieur de la base et une surface supérieure incurvée formant une saillie par rapport au plan supérieur de la base.

De même et en pratique, la surface inférieure de l’arche latérale interne a une pente supérieure à celle de la surface supérieure de l’arche.

Dans le mode de réalisation selon lequel la dureté des zones dures est supérieure à celle de la base, la base peut avoir une dureté comprise entre 22 et 50 sur l’échelle Shore A en fonction de son épaisseur. La dureté des élastomères peut être mesurée suivant les normes ISO 868 / DIN 53505 / ASTM 2240. La base peut avoir une densité comprise entre 120 et 465 kg/m 3 en fonction de son épaisseur.

En pratique et toujours dans ce mode de réalisation, les zones dures peuvent avoir une dureté comprise entre 53 et 58 sur l’échelle Shore A, de préférence 55 sur l’échelle Shore A. Les zones dures peuvent avoir une densité comprise entre 494 et 690 kg/m 3 , préférentiellement entre 570 et 610 kg/m 3 , par exemple 590 kg/m 3 .

Par exemple, les zones dures peuvent être réalisées en mousse 95% polyuréthane et 5% carbone, tandis que la pièce formée par la base et l’arche latérale interne peut être réalisée en mousse 100% polyuréthane.

Plus généralement, la semelle peut être réalisée en tous types de polymères ou matériaux naturels, pur ou en mélange, contenant ou non des charges ou additifs procurant des propriétés additionnelles de type anti-odeur.

La semelle peut comprendre une couche supérieure recouvrant la base et l’arche latérale interne. Cette couche supérieure constitue une surface d’accueil du pied reposant sur la semelle ainsi qu’un élément de protection. Elle permet ainsi d’éviter le contact direct entre la semelle et la voûte plantaire du patient et d’améliorer le confort et l’hygiène lors du port de la semelle. Cette couche est réalisée en matière souple, par exemple de composition 90% polyamide microfibre et 10% polyuréthanne. Le Demandeur a constaté qu’on obtenait des résultats particulièrement avantageux en terme de retour veineux lorsque la dureté de la semelle dans les parties de la base dépourvues de zone dure mesurée sur la face supérieure de la semelle et sur toute son épaisseur était, en fonction de l’épaisseur de la semelle, comprise entre 30 et 56 sur l’échelle Shore A, et que la dureté de la semelle dans les parties de la base intégrant les zones dures, mesurée dans les mêmes conditions était comprise entre 65 et 77 sur l’échelle Shore A en fonction de l’épaisseur de la semelle.

L’invention a ainsi également pour objet une semelle morphologique, comprenant une base, une arche latérale interne prévue pour recevoir la voûte plantaire du pied, surélevée par rapport à la base, la base intégrant des zones dures. Cette semelle se caractérise en ce que la base et l’arche latérale interne de la semelle constituent une même pièce mono-matière, avantageusement recouverte d’une couche supérieure sur toute sa surface et en ce que : la dureté de la semelle dans les parties de la base dépourvues de zones dures mesurée sur la face supérieure et sur toute son épaisseur est comprise entre 30 et 56 sur l’échelle Shore A en fonction de l’épaisseur, la dureté de la semelle dans les parties de la base intégrant des zones dures mesurée sur la face supérieure et sur toute son épaisseur est comprise entre 65 et 77 sur l’échelle Shore A en fonction de l’épaisseur.

La dureté des élastomères peut être mesurée suivant les normes ISO 868 / DIN 53505 / ASTM 2240.

Selon l’invention, la dureté peut varier d’un point à un autre de la surface de la semelle dans les fourchettes mentionnées ci-dessus.

Dans la présente demande, les bornes de chaque plage de valeur de densité ou dureté sont incluses dans la plage.

Selon l’invention, les zones dures sont formées par des empiècements intégrés à la base. En pratique, la base présente des logements dans lesquels sont insérées les zones dures. La semelle présente ainsi une surface lisse, c’est-à-dire une surface supérieure ne contenant pas de surépaisseur ponctuelle au droit des zones dures. Cela permet de ne pas modifier les sensations proprioception du pied.

De préférence, les zones dures sont disposées à l’air libre sous la base En d’autres termes, les zones dures ne sont pas recouvertes par une couche de matériau supplémentaire. Cela permet de réduire le temps et le coût de fabrication de la semelle. De même et toujours selon l’invention, les zones dures affleurent la surface inférieure de la base et ne sont donc pas en saillie par rapport à la surface inférieure de la base.

Comme mentionné ci-dessus, les résultats sur le retour veineux sont encore plus probants dans les fourchettes de dureté mentionnées ci avant et mesurées sur la face supérieure de la semelle.

L’homme de métier sera à même de déterminer la nature des matériaux de la base et des zones dures à mettre en œuvre de même que la force de compression à appliquer à la base au moment du moulage, pour obtenir des duretés dans les fourchettes décrites.

La présente invention a également pour objet un article chaussant, par exemple bas, collants, chaussettes ou chaussures incluant tongs, claquettes et sandales, comprenant une semelle telle que définie ci-dessus.

La semelle peut constituer un élément distinct de l’article chaussant, c’est-à-dire que la semelle sera déposée au fond de l’article chaussant pour la porter. En alternative, la semelle peut être directement intégrée à l’article chaussant. Cela permet ainsi des utilisations relativement variées de la semelle.

La semelle peut être adaptée pour un pied plat, creux ou physiologique. Au sens de l’invention :

- un pied plat correspond à un ICS strictement supérieur à 0.4 ;

- un pied creux correspond à un ICS strictement inférieur à 0.3 ;

- un pied physiologique correspond à un ICS compris entre 0.3 et 0.4. L’ICS est l’Index Chippaux Smirak, représentant le rapport entre la largeur minimale de l’empreinte du pied au niveau de la voûte plantaire (Longueur DC) et la largeur maximale de l’empreinte au niveau des métatarsiens (Longueur AB), comme montré à la figure 10.

L’index est défini par la formule : ICS = (DC) / (AB) x 100.

L’invention a également pour objet un procédé de fabrication d’une semelle telle que mentionnée ci-dessus. Le procédé comprend les étapes suivantes : a) une étape de formation d’au moins une zone dure ayant une dureté égale ou supérieure à celle de la base ; b) une étape de découpe dans une bande mono matière avec ou sans couche supérieure contrecollée sur sa surface d’une préforme aux dimensions du moule correspondant à la semelle ; c) une étape de moulage de la préforme en pièce comprenant la base et l’arche latérale interne formée en saillie par rapport à la base à la taille souhaitée de la semelle ; d) une étape d’assemblage de la pièce comprenant la base et l’arche latérale une fois démoulée ; et des zones dures ; et e) une étape de finition permettant d’obtenir la semelle.

Avantageusement, l’étape c) de moulage de la préforme est effectuée par compression dans un moule d’une pièce mono matière d’épaisseur, de dureté et de densité constantes, le moule présentant des formes destinées à configurer la base de sorte à ce que sa surface supérieure ne subisse pas de déformations au contact des zones dures.

Selon un mode de réalisation particulier, l’étape c) peut comprendre au préalable une étape de contrecollage sur toute la surface de la bande mono matière, d’une bande correspondant à la couche supérieure.

Selon un mode de réalisation particulier, l’étape de finition e) peut consister à découper le contour de la pré-semelle pour obtenir la semelle dans son état final.

En alternative, la semelle peut être fabriquée par d’autre techniques, par exemple par impression 3D. La semelle peut recevoir des éléments de design par sérigraphie, tampographie, transfert, ou toute autre technique (pour ajout d’un logo, marquage des zones, divers effets de style).

Les semelles peuvent être fabriquées en séries, avec différentes pointures et différentes morphologies (pied plat, pied creux ou pied physiologique), en fonction du genre du patient. En alternative, les semelles peuvent être fabriquées sur mesure, en fonction de la morphologie du pied du patient.

Description des figures

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple non limitatif et faite en référence aux dessins annexés sur lesquels :

La figure 1 est une vue schématique de dessus d’une semelle morphologique conforme à l’invention selon la flèche I de la figure 3.

La figure 2 est une vue schématique de dessous de la semelle de la figure 1 selon la flèche II de la figure 3.

La figure 3 est une vue de côté de la semelle des figures 1 et 2 depuis la périphérie de l’arche latérale interne, coté intérieur du pied.

La figure 4 est une vue avant de la semelle, selon la flèche IV à la figure 1.

La figure 5 est une vue arrière de la semelle, selon la flèche V à la figure 1.

Les figures 6, 7 et 8 sont des coupes de la semelle vue de dessous de la figure 2 selon les axes respectivement VI, VII et VIII.

La figure 9 est une vue en perspective par l’avant et le dessus d’une paire de semelles conformes à l’invention, avec la semelle de droite en vue réelle, et la semelle de gauche en vue conceptuelle avec des lignes d’altitude représentées sur l’arche et des zones dures représentées en pointillés sur la base.

La figure 10 est une représentation schématique du dessous d’un pied droit, illustrant l’Index Chippaux Smirak (ICS). Description détaillée

Sur les figures 1 à 10 est représentée une semelle (1) morphologique conçue pour lutter contre la stase veineuse induite par l’insuffisance veineuse d’un patient.

La semelle (1) comprend une base (10), une arche latérale interne (20) surélevée par rapport à la base (10), quatre zones dures (30 (31, 32, 33, 34)) ayant une dureté supérieure à celle de la base (10), et une couche supérieure (40).

Selon l’invention, la base (10) et l’arche latérale interne (20) de la semelle constituent une même pièce (2) mono-matière. Ainsi, la semelle (1) est simple et économique à fabriquer, en raison de l’utilisation d’une seule matière pour réaliser la base (10) et l’arche latérale interne (20) de la semelle (1).

La base (10) est sensiblement plane.

L’arche latérale interne (20) constitue une portion de la semelle (1), prévue pour recevoir la voûte plantaire du patient. Cette configuration favorise le retour veineux, grâce notamment à la position relevée de l’arche latérale interne (20), formée en saillie par rapport à la face supérieure de la base (10). L’arche latérale interne (20) présente une forme incurvée, de manière à épouser la forme de la voûte plantaire du patient.

Comme le montre la figure 1 notamment, l’arche latérale interne (20) est délimitée par une ligne virtuelle reliant la périphérie de la semelle, coté interne du pied, en avant du talon à la périphérie de la semelle, coté interne du pied, à proximité de la base du métatarse dans le sens longitudinal, cette ligne virtuelle passant à proximité du centre de la semelle dans le sens transversal.

Selon l’invention, la semelle atteint une épaisseur maximale à mi-distance environ des 2 extrémités de la ligne virtuelle délimitant l’arche latérale désignée « MAX » sur la figure 1 L’épaisseur de la semelle augmente depuis le côté externe de la semelle vers le côté interne de l’arche pour atteindre son épaisseur maximale le long de la ligne virtuelle. A partir de cette épaisseur maximale, l’épaisseur de la semelle diminue à nouveau.

L’arche latérale interne est délimitée par cette ligne virtuelle correspondant à l’épaisseur maximale de la semelle pour chacune des coupes verticales de la semelle dans le sens de la largeur de la semelle. Ces valeurs sont désignées MAX1, MAX1’, MAX2, MAX2’ etc et augmente progressivement jusqu’à la valeur MAX.

L’arche (20) a une surface inférieure incurvée (21) formant un creux par rapport au plan inférieur (Pl i) de la base (10). L’arche (20) a une surface supérieure incurvée (22) formant une saillie par rapport au plan supérieur (P12) de la base (10). La surface inférieure (21) a une pente plus prononcée que la surface supérieure (22) de l’arche (20). Ceci permet à la semelle de correspondre à la morphologie de la voûte plantaire.

En pratique, le réservoir veineux plantaire se trouve dans les veines plantaires latérales situées en profondeur au niveau de la voûte plantaire.

En épousant la forme de la voûte plantaire, l’arche latérale interne (20) agit comme une « pompe » pour l’activation en profondeur des veines plantaires latérales.

Cette action est particulièrement utile en cas de dysmorphie du patient, caractérisée par une déformation de la voûte plantaire entraînant un mauvais fonctionnement de la pompe plantaire lié aux modifications anatomiques. La semelle (1) permet alors de corriger ce problème.

Les zones dures (30) sont espacées suivant une direction longitudinale de la semelle (1). Ces zones dures (30) correspondent à des points d’appui du pied : plante des pieds (zone centrale du pied), métatarse (avant-pied), talon et tarse (arrière-pied). L’emplacement spécifique des zones dures (30) permet de répartir le poids du corps en position debout depuis ces points sujets à de fortes sollicitations sur toute la surface située sous le pied, de manière homogène. De plus, les zones dures (30) constituent une protection renforcée de ces points sensibles. Les zones dures (30) constituent des activateurs auxiliaires d’amélioration du retour veineux. De par leur localisation, et leur dureté égale ou supérieure à celle de la base (10), les zones dures (30) agissent au niveau de la surface de la plante des pieds pour créer un effet de « 2ème pompe », en complément de l’arche latérale interne (20) créant un effet de « 1ère pompe » agissant en profondeur au niveau de l’activation des veines plantaires latérales.

Cet effet est renforcé du fait que la base est configurée de sorte à ce que sa surface supérieure ne subisse pas de déformations au contact des zones dures au moment de la fabrication de la semelle comme il sera vu par la suite. La surface de la semelle est donc lisse.

Plus particulièrement, les zones dures (30) peuvent être formées par des empiècements (31, 32, 33, 34) intégrés dans des logements prévus dans la base (10). Cette intégration peut se faire, par exemple par contrecollage des empiècements (31-34) sur la base (10).

Les empiècements (31-34) font office de renforts, disposés sur la face du dessous de la semelle (1) et correspondant aux points d’appui du pied patient sur la semelle.

Les empiècements (31-34) présentent différentes formes géométriques, correspondant à la surface des points d’appui du patient :

- l’empiècement (31) est situé au niveau de l’avant-pied, en-dessous des phalanges,

- l’empiècement (32) est situé dans la zone centrale du pied,

- l’empiècement (33) est situé dans une zone proche du talon, entre la zone centrale et le talon,

- l’empiècement (34) est situé sous le talon.

Comme le montre les figures 6 et 8 notamment, la base (10) comprend des cavités ou logements de réception des empiècements (31-34). L’épaisseur de la base (10) est plus réduite dans ces cavités. Cette épaisseur est telle que la surface supérieure de la base ne subit pas de déformations au contact des zones dures au moment de la fabrication, ce qui contribue à l’amélioration du retour veineux. En pratique, les zones dures (30) affleurent la surface inférieure de la base (10). Cela permet d’avoir un contact en tout point entre le dessous de la semelle et la chaussure.

L’arche latérale interne (20) de chaque semelle (1) est conçue en fonction du genre, de la pointure et de la morphologie du pied du patient (pied plat, pied creux ou pied physiologique).

Avantageusement, l’arche latérale interne (20) est conçue avec un volume spécifiquement adapté au volume de la voûte plantaire du patient, notamment en cas de dysmorphie. Ce volume peut être déterminé par une acquisition par scan 3D. Le volume de l’arche latérale interne (20) est alors la forme 3D de la voûte plantaire. Le bon positionnement du volume de l’arche latérale interne (20) sur la semelle (1) est garanti en faisant correspondre, depuis le point le plus arrière de la semelle (1), la localisation géographique d’un repère anatomique pris sur la voûte plantaire par rapport à l’arrière du pied. De préférence, ce repère anatomique est le point d’altitude la plus élevée de la voûte plantaire, c’est-à-dire correspondant au creux maximal formé dans la voûte plantaire.

Sur les figures 6, 7 et 8, on a représenté une coupe de la semelle à différents niveaux :

- La coupe VI est effectuée à proximité du talon,

- La coupe VII est effectuée dans la partie médiane arrière de la semelle,

- La coupe VIII est effectuée dans la partie médiane avant de la semelle.

Comme le montre la coupe VI, la semelle (1) au niveau du talon présente une épaisseur constante, en pratique de l’ordre de 3,5 mm puis augmente progressivement à proximité de la ligne virtuelle figurant en trait plein pour atteindre celle-ci à la valeur MAX1 supérieure à 3.5 mm. L’épaisseur de l’arche latérale diminue ensuite en direction l’intérieur de la semelle.

La coupe VII correspond à la section de la semelle où son épaisseur est maximale. Elle est désignée MAX.

La coupe VIII correspond à une section de la semelle où son épaisseur est constante sur toute sa largeur, ce qui signifie que cette section ne contient pas l’arche latérale interne. L’épaisseur de la semelle est ici constante, en pratique de l’ordre de 3,5 mm sur toute sa largeur.

Comme déjà dit, les semelles sont différentes en fonction de la morphologie du pied du patient. Ce qui change d’une semelle à l’autre est essentiellement l’épaisseur maximale MAX que peut atteindre ladite semelle, en pratique de 5.6 ± 0.2 mm pour pied plat, de 8.4 ± 0.4 mm pour pied creux et de 8.8 ± 0.2 mm pour pied physiologique.

La semelle (1) comprend de préférence une couche supérieure (40) recouvrant la pièce (2) mono-matière, pour améliorer le confort et l’hygiène de la semelle (1). La couche supérieure (40) constitue une surface d’accueil du pied reposant sur la semelle (1).

Pour fabriquer une gamme de semelles (1) en séries, on dispose d’un moule par genre et par pointure (par exemple 36 à 41 pour la femme; 39 à 45 pour l’homme), et par type d’arche (plat, creux ou physiologique).

Des essais cliniques ont été réalisés pour tester l’efficacité d’une semelle (1) conforme à l’invention sur l’amélioration du retour veineux.

Les semelles (1) testées comprennent une base (10) en mousse 100% Polyuréthanne, avec une dureté de 22-50 sur l’échelle Shore A en fonction de son épaisseur ainsi que des zones dures (30) composées d’une mousse constituée de 95% de Polyuréthanne et 5% de Carbone, avec une dureté de 56 sur l’échelle Shore A.

Dans les parties dépourvues de zones dures mesurée sur la face supérieure et sur toute son épaisseur, les semelles ont une dureté comprise entre 30 et 56 sur l’échelle Shore A en fonction de l’épaisseur.

Dans les parties intégrant des zones dures mesurée sur la face supérieure et sur toute son épaisseur, les semelles ont une dureté de la base comprise entre 65 et 77 sur l’échelle Shore A en fonction de l’épaisseur. La dureté des élastomères a été mesurée suivant les normes ISO 868 / DIN 53505 / ASTM 2240.

Sur la face supérieure, au contact du pied, la semelle est recouverte d’une couche supérieure (40) de composition 90% Polyamide microfibre et 10% Polyuréthanne.

En premier lieu, l’effet du port d’une paire de semelles (1) morphologiques sur la vitesse du retour veineux a été comparé à l’effet obtenu en l’absence de port de ces semelles (1). Egalement, l’effet du port d’une paire de semelles (1) sur la stabilité posturale en position debout (yeux fermés et yeux ouverts) a été comparé à l’effet obtenu en l’absence de port de ces semelles.

Une population de 75 sujets a été répartie en 3 groupes de 25, selon le type de pied : creux, plat ou physiologique).

Les tests ont été réalisés pour étudier quatre critères :

1- Evaluation et comparaison de l’évolution de la vitesse maximale du flux veineux au niveau de la veine poplitée (appelée PV : Peak Velocitÿ) entre le matin et le soir, après une journée de port des semelles (1) et une journée sans port de semelles (1).

2- Evaluation et comparaison de l’évolution de la vitesse maximale du flux veineux au niveau de la veine poplitée, moyenné sur une fenêtre de temps (appelée TAPV : Time Average Peak Velocitÿ) entre le matin et le soir, après une journée de port des semelles (1) et une journée sans port de semelles (1).

3 - Evaluation et comparaison de l’évolution de la vitesse moyenne du flux veineux sur toute la section de la veine poplitée, moyennée sur une fenêtre de temps (appelée TAMV : Time Average Mean Velocitÿ) entre le matin et le soir, après une journée de port des semelles (1) et une journée sans port de semelles (1).

4 - Evaluation et comparaison de l’évolution de la stabilité posturale entre le matin et le soir, en position debout (yeux fermés et yeux ouverts) après une journée de port des semelles (1) et une journée sans port de semelles (1), via l’analyse :

- De la longueur parcourue par le centre de pression (COP) sur 30 secondes d’enregistrement,

- De la surface de l’ellipse en mm 2 . Pour les trois premiers critères présentés plus haut, il ressort de l’étude que le port d’une semelle (1) amène une nette amélioration du retour veineux avec le port d'une semelle (1) entre matin et soir, et une nette amélioration du retour veineux à t fixe (par ex soir). Dans les tableaux ci-après, les résultats obtenus sont exprimés en pourcentages et montrent une amélioration moyenne de 49.9% pour les 75 sujets, répartie en 55.95% pour le groupe pied plat, 44.96% pour le groupe pied creux ; 48.76% pour le groupe pied normal.

Le tableau 1 ci-dessous correspond au test de contrôle (sans semelle). Les sujets 1 à 25 ont des pieds plats, les sujets 26 à 50 ont des pieds creux, et les sujets 51 à 75 ont des pieds physiologiques.

[Tableau 1]

Le tableau 2 ci-dessous correspond au test avec semelle selon l’invention : Les sujets sont les mêmes que pour le tableau 1. Les sujets 1 à 25 ont des pieds plats, les sujets 26 à 50 ont des pieds creux, et les sujets 51 à 75 ont des pieds physiologiques. [Tableau 2]

Ainsi, quel que soit le type de pied analysé (creux/plat/physiologique), l’étude démontre une amélioration de l’hémodynamique obtenue par le port d’une semelle (1) selon l’invention.