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Title:
MOTION CAPTURE DEVICE AND ASSOCIATED METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2007/093641
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a motion capture device for a structure with N jointed segments, characterised by comprising: first means (ML), providing at least one piece of information which gives an absolute acceleration vector (formula I) for a point of the segment of level 1 in a reference frame at successive times tk, k being a whole number greater than or equal to 1 and second measuring means (MD1, MDn) arranged on the other segments and providing a measure (M1, Mn) for each segment from level 1 to N, at each time tk, representing an orientation vector (formula II) for the segment in the reference frame. The invention is of application to biomechanical analysis, telemanipulation, character animation etc.

Inventors:
CARITU YANIS (FR)
DAVID DOMINIQUE (FR)
GODIN CHRISTELLE (FR)
Application Number:
PCT/EP2007/051522
Publication Date:
August 23, 2007
Filing Date:
February 16, 2007
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
CARITU YANIS (FR)
DAVID DOMINIQUE (FR)
GODIN CHRISTELLE (FR)
International Classes:
G01C21/16; A61B5/103; G06F3/00
Domestic Patent References:
WO2005016143A12005-02-24
Foreign References:
US6820025B22004-11-16
EP1593931A12005-11-09
FR2860700A12005-04-15
FR2838185A12003-10-10
Attorney, Agent or Firm:
POULIN, Gérard (3 rue du docteur Lancereaux, Paris, FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1. Dispositif de capture de mouvement d'une structure constituée de N segments solides successifs articulés les uns par rapport aux autres à partir d'un segment de rang 1 jusqu'à un segment de rang N, N étant un nombre entier supérieur ou égal à 2, le segment de rang n (n = 2, ..., N) étant articulé avec le segment de rang n-1 au niveau d'un point d'articulation p n , caractérisé en ce qu'il comprend : des premiers moyens (ML) qui délivrent une information apte à restituer un vecteur d'accélération absolue a λ d'un point du segment de rang 1 dans un repère de référence, à des instants successifs t k , k étant un nombre entier supérieur ou égal à 1,

- des seconds moyens de mesure (MDi) fixés sur le segment de rang 1 et qui délivrent, à chaque instant t k , une mesure (Mi) représentative d'un vecteur orientation G) 1 du segment de rang 1 dans le repère de référence, et

- des moyens de mesure supplémentaires (MD n ) fixés sur chaque segment de rang n (n = 2, ..., N) et qui délivrent, à chaque instant t k , une mesure représentative d'un vecteur orientation θ B du segment de rang n.

2. Dispositif de capture de mouvement selon la revendication 1, dans lequel les seconds moyens de mesure (MDi) et les moyens de mesure supplémentaires (MD n ) sont constitués d'un accéléromètre et d'un

capteur qui délivre une mesure d'un champ physique uniforme présent dans l'espace où se meut la structure et de direction connue dans le repère de référence.

3. Dispositif de capture de mouvement selon la revendication 2, dans lequel les seconds moyens de mesure (MDi) et les moyens de mesure supplémentaires (MD n ) comprennent, en outre, au moins un axe gyrométrique .

4. Dispositif de capture de mouvement selon l'une quelconque des revendication 2 ou 3, dans lequel le capteur qui délivre une mesure d'un champ physique uniforme de direction connue dans le repère de référence est un magnétomètre .

5. Dispositif de capture de mouvement selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, dans lequel le capteur qui délivre une mesure d'un champ physique uniforme de direction connue dans le repère de référence est une cellule photoélectrique.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les premiers moyens (ML) sont des moyens de mesure constitués d'un mesureur de vitesse de sorte que la donnée apte à restituer un vecteur d' accélération absolue du segment de rang 1 est la vitesse du point.

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel les premiers moyens

(ML) sont des moyens de mesure constitués d'un mesureur de position de sorte que la donnée apte à restituer un vecteur d'accélération absolue d'un point du segment de rang 1 est la position du point.

8. Dispositif de reproduction de mouvement d'une structure constituée de N segments solides successifs articulés les uns par rapport aux autres à partir d'un segment de rang 1 jusqu'à un segment de rang N, N étant un nombre entier supérieur ou égal à 2, le segment de rang n (n = 2, ..., N) étant articulé avec le segment de rang n-1 au niveau d'un point d'articulation p n , caractérisé en ce qu'il comprend : un dispositif de capture de mouvement selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 dans lequel les moyens de mesure supplémentaires (MD n ) d'un segment de rang n sont positionnés à proximité du point d'articulation p n de telle sorte que la distance qui sépare les moyens de mesure supplémentaire (MD n ) d'un segment de rang n du point d'articulation p n est considérée comme nulle, et

- des moyens de calcul (3) qui calculent, à chaque instant t k : a) le vecteur d'accélération absolue a γ dans le repère de référence, à partir de l'information délivrée par les premiers moyens, b) le vecteur d'orientation Q 1 du segment de rang 1 dans le repère de référence, à partir du vecteur d' accélération absolue a λ et de la mesure représentative (Mi) du vecteur orientation (Q 1 ) du segment de rang 1 ;

c) un vecteur d'accélération a n (n ≥ 2) du point d'articulation p n dans le repère de référence, à partir de l'équation :

où ώ n = d(θ B )/dt et L n étant un vecteur orienté du point d'articulation p n _i vers le point d'articulation Pn et dont le module a pour valeur la distance qui sépare le point d' articulation p n du point d'articulation p n -i; et d) le vecteur d'orientation θ B (n ≥ 2) du segment de rang n à partir du vecteur d' accélération a n et de la mesure représentative (M n ) de l'orientation du segment de rang n.

9. Dispositif de reproduction de mouvement d'une structure constituée de N segments solides successifs articulés les uns par rapport aux autres à partir d'un segment de rang 1 jusqu'à un segment de rang N, N étant un nombre entier supérieur ou égal à 2, le segment de rang n (n = 2, ..., N) étant articulé avec le segment de rang n-1 au niveau d'un point d'articulation p n , caractérisé en ce qu'il comprend : un dispositif de capture de mouvement selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 dans lequel les moyens de mesure supplémentaires (MD n ) d'un segment de rang n sont distants du point d'articulation Pn, et

- des moyens de calcul (3) qui calculent, à chaque instant t k :

a) le vecteur d' accélération absolue a x dans le repère de référence, à partir de l'information délivrée par les premiers moyens, b) le vecteur d'orientation G) 1 du segment de rang 1 dans le repère de référence, à partir du vecteur d' accélération absolue a x et de la mesure représentative (Mi) du vecteur orientation (G) 1 ) du segment de rang 1 ; c) un vecteur d'accélération a n (n ≥ 2) du point d'articulation p n dans le repère de référence, à partir de l'équation :

4-1 + ώ n-λ ( û >»-l λ 4-l) où ώ n = d(θ B )/dt, L n étant un vecteur orienté du point d' articulation p n _i vers le point d' articulation p n et dont le module a pour valeur la distance qui sépare le point d' articulation p n du point d' articulation p n _i ; et d) le vecteur d'orientation θ B (n ≥ 2) et un vecteur d' accélération b n du point de mesure des moyens de mesure supplémentaire fixés sur le segment de rang n à partir du vecteur d'accélération a n , de la mesure représentative (M n ) de l'orientation du segment de rang n, et des vecteurs d'orientation du segment de rang n à au moins deux instants qui précèdent l'instant t k , avec b n tel que :

où D n est un vecteur orienté du point d' articulation p n vers les moyens de mesure

supplémentaires du segment de rang n et dont le module est sensiblement égal à la distance qui sépare le point d' articulation p n des moyens de mesure supplémentaires du segment de rang n.

10. Dispositif de reproduction de mouvement selon l'une quelconque des revendications 8 ou 9, dans lequel des moyens de transmission radioélectrique transmettent des signaux électriques élémentaires (RD n , RL m ) représentatifs des mesures délivrées par les premiers moyens de mesure (ML) et les seconds moyens de mesure (MD n ) vers les moyens de calcul (3) .

11. Dispositif de reproduction de mouvement selon la revendication 10, dans lequel les moyens de transmission comprennent une unité intermédiaire (DEM) qui reçoit les signaux électriques élémentaires (RDi,

..., RD x , RLi, ..., RLy) et qui réémet un signal électrique

(RF) représentatif des signaux électriques élémentaires vers les moyens de calcul (3) .

12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel des moyens de mémorisation mémorisent les mesures délivrées par les premiers moyens de mesure (ML) et les seconds moyens de mesure (MD n ) .

13. Dispositif selon la revendication 12, dans lequel les moyens de mémorisation sont placés sur la structure.

14. Procédé de capture de mouvement d'une structure constituée de N segments solides successifs articulés les uns par rapport aux autres à partir d'un segment de rang 1 jusqu'à un segment de rang N, N étant un nombre entier supérieur ou égal à 2, le segment de rang n (n = 2, ..., N) étant articulé avec le segment de rang n-1 au niveau d'un point d'articulation p n , caractérisé en ce qu' il comprend : au moins une détermination d'une information apte à restituer un vecteur d'accélération absolue a λ d'un point du segment de rang 1 dans un repère de référence, à des instants successifs t k , k étant un nombre entier supérieur ou égal à 1, au moins une mesure représentative d'un vecteur orientation Q 1 du segment de rang 1 dans le repère de référence, à chacun des instant successifs t k , et

- pour chaque segment de rang n, au moins une mesure supplémentaire d'un vecteur orientation θ B du segment de rang n dans le repère de référence, à chacun des instant successifs t k .

15. Procédé de capture de mouvement selon la revendication 14, dans lequel la mesure représentative du vecteur orientation G) 1 du segment de rang 1 dans le repère de référence et la mesure représentative du vecteur orientation θ B du segment de rang n sont, chacune, une mesure d'un champ uniforme présent dans l'espace où se meut la structure et de direction connue dans le repère de référence.

16. Procédé de capture de mouvement selon la revendication 14 ou 15, dans lequel l'information apte à restituer un vecteur d' accélération absolue a x d'un point du segment de rang 1 dans un repère de référence est la vitesse du point dans le repère de référence .

17. Procédé de capture de mouvement selon la revendication 14 ou 15, dans lequel l'information apte à restituer un vecteur d' accélération absolue a x d'un point du segment de rang 1 dans un repère de référence est la position du point dans le repère de référence .

18. Procédé de reproduction de mouvement d'une structure constituée de N segments solides successifs articulés les uns par rapport aux autres à partir d'un segment de rang 1 jusqu'à un segment de rang N, N étant un nombre entier supérieur ou égal à 2, le segment de rang n (n = 2, ..., N) étant articulé avec le segment de rang n-1 au niveau d'un point d'articulation p n , caractérisé en ce qu'il met en œuvre : - un procédé de capture de mouvement selon l'une quelconque des revendications 14 à 17, et - un calcul, à chaque instant t k : a) du vecteur d' accélération absolue a x dans le repère de référence, à partir de la mesure apte à restituer un vecteur d'accélération absolue a x ,

b) du vecteur d'orientation Q 1 du segment de rang 1 dans le repère de référence, à partir du vecteur d' accélération absolue a x et de la mesure représentative (Mi) du vecteur orientation (G) 1 ) du segment de rang 1 ; c) d'un vecteur d'accélération a n (n ≥ 2) du point d'articulation p n dans le repère de référence, à partir de l'équation :

«„=«„-!+ I ^ |λ4-I+® B -Iλ( û > B -Iλ4-I) dt où ώ n = d(θ B )/dt, L n étant un vecteur orienté du point d' articulation p n _i vers le point d' articulation p n et dont le module a pour valeur la distance qui sépare le point d'articulation p n du point d'articulation p n -i, la mesure supplémentaire représentative du vecteur orientation θ B étant délivrée par des moyens de mesure fixés, sur le segment de rang n, sensiblement au niveau du point d'articulation p n ; et d) d'un vecteur d'orientation θ B (n ≥ 2) du segment de rang n à partir du vecteur d' accélération a n et de la mesure représentative (M n ) de l'orientation du segment de rang n.

19. Procédé de reproduction de mouvement d'une structure constituée de N segments solides successifs articulés les uns par rapport aux autres à partir d'un segment de rang 1 jusqu'à un segment de rang N, N étant un nombre entier supérieur ou égal à 2, le segment de rang n (n = 2, ..., N) étant articulé avec

le segment de rang n-1 au niveau d'un point d'articulation p n , caractérisé en ce qu'il comprend :

- un procédé de capture de mouvement selon l'une quelconque des revendications 14 à 17 ; et - un calcul, à chaque instant t k : a) du vecteur d' accélération absolue a x dans le repère de référence, à partir de l'information délivrée par les premiers moyens, b) du vecteur d'orientation θ x du segment de rang 1 dans le repère de référence, à partir du vecteur d' accélération absolue a x et de la mesure représentative (Mi) du vecteur orientation (G) 1 ) du segment de rang 1 ; c) un vecteur d'accélération a n (n ≥ 2) du point d'articulation p n dans le repère de référence, à partir de l'équation :

où ώ n = d(θ B )/dt, L n étant un vecteur orienté du point d' articulation p n _i vers le point d' articulation p n et dont le module a pour valeur la distance qui sépare le point d' articulation p n du point d' articulation p n _i ; et d) le vecteur d'orientation θ B (n ≥ 2) et un vecteur d' accélération b n du point de mesure des moyens de mesure supplémentaire fixés sur le segment de rang n à partir du vecteur d'accélération a n , de la mesure représentative (M n ) de l'orientation du segment de rang n, et des vecteurs d'orientation du segment de

rang n à au moins deux instants qui précèdent l'instant t k , avec b n tel que :

où D n est un vecteur orienté du point d' articulation p n vers les moyens de mesure supplémentaires du segment de rang n et dont le module est sensiblement égal à la distance qui sépare le point d' articulation p n des moyens de mesure supplémentaires du segment de rang n.

Description:

DISPOSITIF DE CAPTURE DE MOUVEMENT ET PROCEDE ASSOCIE

Domaine technique et art antérieur L' invention concerne un dispositif de capture de mouvement et le procédé de capture de mouvement associé. L'invention concerne également un dispositif de reproduction de mouvement et le procédé de reproduction de mouvement associé. Un dispositif de capture de mouvement d'une structure est un dispositif qui mesure des grandeurs aptes à décrire, par traitement, le mouvement de la structure. La structure peut être, par exemple, une personne ou un robot en déplacement ou non. La capture du mouvement humain est une technique très utilisée dans de nombreuses applications: analyse biomécanique, télémanipulation, animation de personnage, ergonomie, etc.

Une première catégorie de dispositifs de capture de mouvement est constituée de dispositifs qui comprennent deux parties distinctes : une première partie est placée sur l'objet en mouvement et une deuxième partie est fixe par rapport au mouvement de l'objet. Dans cette première catégorie, on distingue principalement les systèmes optiques, les systèmes électromagnétiques et les systèmes à ultrasons. Ces dispositifs sont performants en termes de précision. Ils présentent toutefois un certain nombre d'inconvénients. Il est ainsi nécessaire d'installer du matériel à la fois sur l'objet et dans l'environnement de l'objet. Dans tous les cas, ces systèmes ont une

portée réduite (en rapport à la portée de la source physique) et une phase d'installation et de calibration assez longue. Leur coût est également très élevé.

La technologie probablement la plus utilisée à l'heure actuelle est basée sur l'optique, comme cela est décrit, par exemple, dans les demandes de brevet US 2003/0215130 Al et US 2005/00883333 Al. Ces systèmes permettent de reconstruire les mouvements du corps à partir d' images vues par des caméras placées tout autour de la scène où se déroule l'action. Sur l'objet en mouvement sont disposées des marqueurs très visibles pour les caméras. Un traitement permet de fournir la position 3D (3D pour « à trois dimensions ») de chaque marqueur par le principe de stéréoscopie . Malgré cela, les problèmes d'occlusion optique sont nombreux, ce qui rend important le nombre minimal de caméras utilisé. Certains auteurs proposent de réduire ce type de désavantages, comme cela apparaît, par exemple dans le document intitulé « Skeleton-Based Motion Capture for Robust Reconstruction of Human Motion » (L.Herda ; P.Fua ; R.Pl " ankers ; R.Boulic ; D.Thalmann, Computer Graph Lab (LIG), EPFL - web 01/2000). D'autres auteurs proposent des méthodes de traitement basées sur la silhouette extraite à partir d'une seule caméra en lui associant le modèle de l'objet en mouvement (cf. « Marker-free Kinematic Skeleton Estimation from Séquences of Volume Data » C.Theobalt ; E.Aguiar ; M.Magnor ; H.Theisel ; H- P.Seidel ; MPI Informatik) .

Les systèmes basés sur l' électromagnétisme reconstruisent les angles et les positions des capteurs disposés sur l'objet.

Les systèmes à ultrasons, de même que les systèmes optiques, retrouvent les positions des émetteurs. Ces deux technologies souffrent de la même limitation dans l'espace que la technologie à base de caméra .

Une seconde catégorie de dispositifs concerne des dispositifs en un seul bloc disposé sur le mobile. C'est le cas des dispositifs exosquelette . Ces dispositifs permettent de s'affranchir de la limitation du volume de capture mais sont contraignants puisqu' ils sont constitués de bras articulés mécaniques disposés sur la structure ou la personne. La reconstruction du mouvement utilise des mesures d'angle et non de position entre les segments des membres articulés.

Plus récemment, des systèmes basés sur un principe assez ancien (le principe des centrales inertielles) ont vu le jour à des échelles plus petites que les échelles traditionnelles, typiquement de quelques centimètres de côté (cf. le brevet US 6 162 191) . Ces dispositifs constitués de capteurs de vitesse angulaire (gyromètres) sont placés sur le mobile ou la personne en mouvement. Les capteurs de vitesse angulaire fournissent les angles des segments en rotation à condition d'intégrer une fois la mesure, ce qui occasionne une dérive. Aux gyromètres sont parfois associés des accéléromètres, voire des magnétomètres, de sorte que, dès que le mouvement est plus lent, la mesure de ces derniers, s' appuyant sur

les champs magnétiques et gravitationnels terrestres recalent l'estimation de l'orientation, annulant ainsi la dérive. La capture de mouvements rapides reste néanmoins un problème si les accélérations demeurent, car le recalage n'intervient plus. En outre, les gyromètres sont des capteurs encore difficiles à mettre en oeuvre, assez chers et présentant également une certaine sensibilité aux accélérations.

Une autre approche (cf. le brevet US 6 820 025) consiste à juxtaposer aux segments articulés des capteurs d' angle comportant des gyromètres pour reconstruire le mouvement.

La demande de brevet français FR 2 838 185 décrit un dispositif de capture de l'orientation d'un solide qui se meut dans un repère de référence. Le dispositif de capture de mouvement fournit, à partir de mesures issues de capteurs axiaux ou vectoriels placés sur le solide, au moins un angle d'orientation θ que fait le repère mobile du solide dans le repère de référence. Les capteurs utilisés sont préférentiellement un magnétomètre et un accéléromètre . Il existe alors une équation (1) entre les mesures M, le champ de gravitation G exprimé dans le repère de référence, le champ magnétique H exprimé dans le repère de référence et l'angle d'orientation θ :

M = F(θ, G, H) (1)

Les mesures M des grandeurs physiques qui sont effectuées respectivement par l' accéléromètre et par le magnétomètre sont ainsi modélisées comme une fonction F qui traduit la rotation θ du repère attaché

au solide par rapport au repère fixe dans lequel évolue le solide.

L'angle d'orientation θ est déduit de l'équation (1) par l'équation (2) suivante : G = F "1 (M, G, H) (2) .

Si le mouvement est accéléré, une nouvelle équation (3) décrit le système, à savoir :

M = F(θ, a, G, H) (3) .

Les inconnues θ et a forment alors un espace de dimension élevée qui interdit, de façon pratique, une inversion de la fonction F. Il n'est alors pas possible d'extraire les inconnues θ et a de l'équation (3). Sans information supplémentaire, le dispositif ne permet donc pas la mesure des angles d'orientation dès lors que le mobile est accéléré ou, du moins, dès lors que l'accélération du mobile ne peut pas être négligée. Ceci représente un inconvénient.

L' invention ne présente pas les inconvénients des dispositifs mentionnés ci-dessus.

Exposé de l'invention

En effet, l'invention concerne un dispositif de capture de mouvement d'une structure constituée de N segments solides successifs articulés les uns par rapport aux autres à partir d'un segment de rang 1 jusqu'à un segment de rang N, N étant un nombre entier supérieur ou égal à 2, le segment de rang n

(n = 2, ..., N) étant articulé avec le segment de rang n-

1 au niveau d'un point d'articulation p n , caractérisé en ce qu'il comprend :

des premiers moyens qui délivrent une information apte à restituer un vecteur d' accélération absolue a x d'un point du segment de rang 1 dans un repère de référence, à des instants successifs t k , k étant un nombre entier supérieur ou égal à 1,

- des seconds moyens de mesure fixés sur le segment de rang 1 et qui délivrent, à chaque instant t k , une mesure représentative d'un vecteur orientation

θ j du segment de rang 1 dans le repère de référence, et - des moyens de mesure supplémentaires fixés sur chaque segment de rang n (n = 2, ..., N) et qui délivrent, à chaque instant t k , une mesure représentative d'un vecteur orientation θ B du segment de rang n. Selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, les seconds moyens de mesure et les moyens de mesure supplémentaires sont constitués d'un accéléromètre et d'un capteur qui délivre une mesure d'un champ physique uniforme présent dans l'espace où se meut la structure et de direction connue dans le repère de référence.

Selon une autre caractéristique supplémentaire de l'invention, les seconds moyens de mesure et les moyens de mesure supplémentaires comprennent, en outre, au moins un axe gyrométrique .

Selon encore une autre caractéristique supplémentaire de l'invention, le capteur qui délivre une mesure d'un champ physique uniforme de direction connue dans le repère de référence est un magnétomètre . Selon encore une autre caractéristique supplémentaire de l'invention, le capteur qui délivre

une mesure d'un champ physique uniforme de direction connue dans le repère de référence est une cellule photoélectrique .

Selon encore une autre caractéristique supplémentaire de l'invention, les premiers moyens sont constitués d'un mesureur de vitesse de sorte que l'information apte à restituer un vecteur d'accélération absolue d'un point du segment de rang 1 est la vitesse du point. Selon encore une autre caractéristique supplémentaire de l'invention, les premiers moyens sont constitués d'un mesureur de position de sorte que l'information apte à restituer un vecteur d'accélération absolue d'un point du segment de rang 1 est la position du point.

L'invention concerne également un dispositif de reproduction de mouvement d'une structure constituée de N segments solides successifs articulés les uns par rapport aux autres à partir d'un segment de rang 1 jusqu'à un segment de rang N, N étant un nombre entier supérieur ou égal à 2, le segment de rang n (n = 2, ..., N) étant articulé avec le segment de rang n- 1 au niveau d'un point d'articulation p n , caractérisé en ce qu' il comprend : - un dispositif de capture de mouvement selon l'invention dans lequel les moyens de mesure supplémentaires d'un segment de rang n sont positionnés à proximité du point d'articulation p n de telle sorte que la distance qui sépare les moyens de mesure supplémentaire d'un segment de rang n du point d'articulation p n est considérée comme nulle, et

des moyens de calcul qui calculent, à chaque instant t k : a) le vecteur d'accélération absolue B 1 dans le repère de référence, à partir de l'information délivrée par les premiers moyens, b) le vecteur d'orientation G) 1 du segment de rang 1 dans le repère de référence, à partir du vecteur d' accélération absolue a λ et de la mesure représentative du vecteur orientation G) 1 du segment de rang 1 ; c) un vecteur d'accélération a n (n ≥ 2) du point d'articulation p n dans le repère de référence, à partir de l'équation :

où ώ n = d(θ B )/dt et L n étant un vecteur orienté du point d'articulation p n _i vers le point d'articulation Pn et dont le module a pour valeur la distance qui sépare le point d' articulation p n du point d'articulation p n -i; et d) le vecteur d'orientation θ B (n ≥ 2) du segment de rang n à partir du vecteur d' accélération a n et de la mesure représentative de l'orientation du segment de rang n.

L'invention concerne également un dispositif de reproduction de mouvement d'une structure constituée de N segments solides successifs articulés les uns par rapport aux autres à partir d'un segment de rang 1 jusqu'à un segment de rang N, N étant un nombre

entier supérieur ou égal à 2, le segment de rang n (n = 2, ..., N) étant articulé avec le segment de rang n- 1 au niveau d'un point d'articulation p n , caractérisé en ce qu' il comprend : - un dispositif de capture de mouvement selon l'invention dans lequel les moyens de mesure supplémentaires d'un segment de rang n sont distants du point d' articulation p n , et des moyens de calcul qui calculent, à chaque instant t k : a) le vecteur d'accélération absolue U 1 dans le repère de référence, à partir de l'information délivrée par les premiers moyens, b) le vecteur d'orientation G) 1 du segment de rang 1 dans le repère de référence, à partir du vecteur d' accélération absolue U 1 et de la mesure représentative du vecteur orientation G) 1 du segment de rang 1 ; c) un vecteur d'accélération a n (n ≥ 2) du point d'articulation p n dans le repère de référence, à partir de l'équation :

où ώ n = d(θ B )/dt, L n étant un vecteur orienté du point d' articulation p n _χ vers le point d' articulation p n et dont le module a pour valeur la distance qui sépare le point d'articulation p n du point d'articulation p n _i; et d) le vecteur d'orientation θ n (n ≥ 2) et un vecteur d' accélération b n du point de mesure des

moyens de mesure supplémentaire fixés sur le segment de rang n à partir du vecteur d' accélération a n , de la mesure représentative (M n ) de l'orientation du segment de rang n, et des vecteurs d'orientation du segment de rang n à au moins deux instants qui précèdent l'instant t k , avec b n tel que :

K -<+[^] ^ D n+ W n ^w n ^ D n )

où D n est un vecteur orienté du point d' articulation p n vers les moyens de mesure supplémentaires du segment de rang n et dont le module est sensiblement égal à la distance qui sépare le point d' articulation p n des moyens de mesure supplémentaires du segment de rang n.

Selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, des moyens de transmission radioélectrique transmettent des signaux électriques élémentaires représentatifs des mesures délivrées par les premiers moyens de mesure et les seconds moyens de mesure vers les moyens de calcul. Selon encore une caractéristique supplémentaire de l'invention, les moyens de transmission radioélectrique comprennent une unité intermédiaire qui reçoit les signaux électriques élémentaires et qui réémet un signal électrique représentatif des signaux électriques élémentaires vers les moyens de calcul.

Selon encore une caractéristique supplémentaire de l'invention, des moyens de mémorisation mémorisent les mesures délivrées par les

premiers moyens de mesure et les seconds moyens de mesure .

Selon encore une caractéristique supplémentaire de l'invention, les moyens de mémorisation sont placés sur la structure.

L' invention concerne également : un procédé de capture de mouvement conforme à la revendication indépendante 14,

- un procédé de reproduction de mouvement conforme à la revendication indépendante 18, et

- un procédé de reproduction de mouvement conforme à la revendication indépendante 19.

Un dispositif élémentaire de mesures selon l'invention est constitué de deux types de capteurs dont au moins un est un accéléromètre .

Préférentiellement, un dispositif élémentaire de mesures est réalisé à l'aide d'un dispositif de capture de mouvement de rotation de solide tel que celui décrit dans la demande de brevet français publiée sous la référence FR 2 838 185 et déposée, au nom de la Demanderesse, en date du 5 avril 2002. Un dispositif élémentaire de mesures est ainsi constitué d'un couple (accéléromètre, capteur X).

Par capteur X, il faut entendre n' importe quel capteur qui fournit une mesure d'un champ physique uniforme présent dans l'espace où évolue le mobile, champ physique dont la direction est connue dans le repère de référence ou qui est mesuré dans une position de référence. Les seules contraintes concernant le capteur X sont, d'une part, que le capteur ne doit pas être sensible aux accélérations et, d'autre part, que

la direction du champ physique mesuré soit différente de la verticale. Le capteur X peut ainsi être un magnétomètre qui mesure la direction du champ magnétique terrestre. Le capteur X peut également être une cellule photoélectrique dont la mesure est celle de l'intensité lumineuse qui arrive sur la cellule. Si, par exemple, la source d' éclairement est le soleil et que l'on connaît la date, l'heure, la longitude et la latitude lors de la mesure de l'intensité lumineuse, on sait prédire l'angle d'incidence du rayon solaire dans un repère absolu et, en conséquence, la mesure est modulée en fonction de l'angle que fait le dispositif par rapport à la direction du rayon solaire. C'est donc également une autre façon de mesurer un angle. Le capteur X peut encore être constitué de un ou de plusieurs axes gyrométriques qui viennent compléter la mesure de l' accéléromètre .

Les premiers moyens qui délivrent une information apte à restituer un vecteur d' accélération absolue a x d'un point du segment de rang 1 peuvent être réalisés par un système de mesures locales. Un simple accéléromètre ne convient pas si on ne dispose pas de moyens pour compenser l'accélération de la pesanteur. Dans le cas concret de la mesure du mouvement d'une personne, le système de mesure locale peut être avantageusement placé au centre de masse ou à proximité du centre de masse du corps de la personne (à la ceinture, par exemple) .

Le système de mesures locales peut être, par exemple, un dispositif de type GPS (GPS pour « Global Positioning System ») associé à un dérivateur.

Le dispositif GPS permet de connaître à tout instant la position de l'élément qui le porte et un dérivateur, en dérivant deux fois la donnée de position, détermine l'accélération absolue dans le repère géographique. Le système de mesures locales peut également être réalisé à l'aide d'un dispositif de radio localisation associé à un dérivateur. Les dispositifs de radio localisation nécessitent l'utilisation de balises (radar ULB (ULB pour « Ultra Large Bande », balise optique, etc.). Les dispositifs de radio localisation font donc perdre le caractère autonome du système de mesures locales. Ils se révèlent toutefois d'utilisation très avantageuse lors de suivis de mouvements dans une enceinte où des balises sont préalablement positionnées. L'utilisation de systèmes radio présente également le double avantage de la transmission des données et de la mesure de position

(c'est particulièrement le cas des dispositifs ULB). De même que dans le cas du dispositif GPS, la mesure de position délivrée par le dispositif de radio localisation est dérivée deux fois pour obtenir la mesure d'accélération.

Une mesure de pression orientée (tube) est directement corrélée à la vitesse d'un corps dans l'air. Il est ainsi possible de déterminer, selon trois axes, le vecteur vitesse d'un segment sur lequel est fixé un mesureur de pression. En dérivant une fois la mesure de vitesse, on obtient l'accélération.

Le dispositif de capture de mouvement peut avantageusement être « dynamique » au niveau de la structure hiérarchique de la structure en mouvement.

Dans le cas, par exemple, d'une structure humanoïde

(personne ou robot) , cela signifie que le (les) système (s) de mesure locale ML peut (peuvent) être placé (s) indifféremment au niveau du pied, de la main, de la taille, etc., ou de tout autre partie du corps assimilable à un élément rigide.

Dans d'autres modes de réalisation de l'invention, les premiers moyens qui délivrent une information apte à restituer un vecteur d' accélération absolue a x d'un point du segment de rang 1 ne sont pas des moyens de mesures. Dans le cas où il est connu qu'un point d'un segment est fixe dans le repère de référence, il est en effet inutile d'effectuer une mesure d'accélération sur ce segment. Ce segment peut alors avantageusement être choisi comme étant le segment de rang 1. Les premiers moyens qui délivrent l'information apte à restituer un vecteur d'accélération absolue a x d'un point du segment de rang 1 peuvent alors être, par exemple, des moyens de stockage qui ont la connaissance de la position fixe occupée par un point du segment de rang 1 dans le repère de référence.

A titre d'exemple non limitatif, dans la suite de la description, les premiers moyens qui délivrent une information apte à restituer un vecteur d' accélération absolue a x sont des moyens de mesure ML fixés sur le segment de rang 1. Les moyens de mesure ML seront considérés comme superposés aux seconds moyens de mesure MDi qui sont également fixés sur le segment de rang 1. Dans un cas plus général, les moyens de mesure ML et MDi sont distants les uns des autres, la

position des moyens de mesure ML étant alors assimilable à un point d'articulation virtuel entre le segment de rang 1 et un segment virtuel de rang zéro.

Un dispositif de mesure MD peut caractériser un état de repos. La variance des signaux délivrés par le dispositif MD est alors inférieure à un seuil. Dès lors qu'un état de repos est détecté en un point, il existe une très forte probabilité pour que ce point soit au repos dans le repère fixe de référence (en effet, bien qu'un mouvement rectiligne uniforme donne le même résultat qu'un état de repos, un tel mouvement est peu probable et difficile à maintenir) . Dans le cas d'un repos détecté, l'accélération de la structure est nulle et l'état de repos peut être détecté.

Toutefois, il y a des cas où une articulation est au repos dans un mouvement particulier. C'est le cas, par exemple, de la marche où chaque pied se trouve être momentanément au repos de façon alternée. Dans ce cas, le procédé de l'invention s'applique de façon que le segment de rang 1 soit, alternativement, le pied droit ou le pied gauche.

Dans la suite de la description, l'invention sera décrite pour la capture et la reproduction du mouvement d'une structure articulée constituée d'une succession de segments. Cependant, il est clair que l'invention s'applique également à tout corps solide non articulé et de forme quelconque (celui-ci peut alors être identifié au segment de rang 1 de la structure articulée décrite) ou encore à une

structure articulée complexe constituée de plusieurs ensembles de segments articulés.

Brève description des dessins D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture d'un mode de réalisation préférentiel fait en référence aux figures jointes parmi lesquelles : la figure 1 représente, de manière symbolique, un exemple de structure articulée concernée par le dispositif de capture de mouvement de 1' invention ; la figure 2 représente un exemple de dispositif de capture de mouvement selon l'invention dans le cas d'une structure à quatre segments articulés ; la figure 3 représente deux segments articulés successifs munis d'un dispositif de capture de mouvement selon l'invention ; - la figure 4A représente des étapes essentielles d'un cas particulier du procédé de traitement de mesures mis en œuvre dans le cadre de 1' invention ; la figure 4B représente, dans le cas général, des étapes essentielles du procédé de traitement de mesures mis en œuvre dans le cadre de 1' invention ; la figure 5A représente un organigramme détaillé d'une étape essentielle du procédé de traitement de mesures représenté en figure 4A ;

la figure 5B représente un organigramme détaillé d'une étape essentielle du procédé de traitement de mesures représenté en figure 4B ; la figure 6A illustre, de façon symbolique, dans le cas particulier mentionné ci- dessus, l'évolution au cours du temps des données d' accélération et d' orientation obtenues pour les différents segments d'une structure à cinq segments articulés ; - la figure 6B illustre, dans le cas général, les résultats de calcul, de proche en proche, des données d' accélération et d' orientation obtenues pour les différents segments d'une structure à segments articulés ; - les figures 7A et 7B représentent deux modes de réalisation d'un dispositif de reproduction de mouvement selon l'invention.

Sur toutes les figures, les mêmes références représentent les mêmes éléments.

Description détaillée de modes de mise en œuvre de 1' invention

La figure 1 représente un exemple de structure articulée concernée par le dispositif de capture de mouvement de l'invention.

La structure, par exemple un corps humain ou un robot humanoïde, est décomposée en un ensemble de segments qui sont autant d'éléments solides articulés les uns par rapport aux autres. L'ensemble des segments se décompose ainsi en un segment de tête TE, un segment de cou C, un ensemble de segments de tronc Tl, T2, T3,

un ensemble de segments de bras gauche BGl, BG2, BG3, BG4, un ensemble de segments de bras droit BDl, BD2, BD3, BD4, un ensemble de segments de jambe gauche JGl, JG2, JG3, JG4, JG5 et un ensemble de segments de jambe droite JDl, JD2, JD3, JD4, JD5.

La figure 2 représente une structure articulée munie d'un dispositif de capture de mouvement selon l'invention. La structure est, par exemple, un bras de robot constitué de quatre segments articulés Bi, B 2 , B 3 , B 4 allant de l'épaule jusqu'à la main.

Le segment Bi est muni d'un système de mesures locales ML et d'un dispositif élémentaire de mesures d'orientation MDi . Le dispositif élémentaire de mesures d'orientation MDi est distant du système de mesures locales ML. Le point de fixation du système de mesures locales ML et le point de fixation du dispositif élémentaire de mesures d'orientation MDi définissent un vecteur D x de module Di et orienté de ML vers MDl. Comme cela a été mentionné précédemment, lorsqu'un point du segment de rang 1 est fixe, le système de mesure locale ML est inutile puisqu' il est alors connu que l'accélération de ce point est nulle dans le repère de référence.

Chaque segment B n (n = 2, 3, 4) est muni d'un point d'articulation p n où s'articule le segment voisin B n _i. Un dispositif élémentaire de mesures d'orientation MD n est placé sur chaque segment B n . Le point de fixation du dispositif élémentaire de mesures d'orientation MD n est distant du point d'articulation p n , le point de fixation du dispositif élémentaire de mesures d' orientation MD n et le point d' articulation p n

définissant un vecteur D n de module D n et orienté de p n vers MD n .

Le dispositif de reproduction de mouvement de l'invention a pour fonction d'estimer, de proche en proche, à partir de la connaissance de l'accélération et de l'orientation du premier segment Bi, l'accélération des points d'articulation successifs des différents segments ainsi que les angles que font les différents segments entre eux. Dans les schémas et discussions ci-dessous, n est l'indice générique, ou rang, d'un segment, k est un indice générique d'incrémentation du temps, a n est l'accélération du point d'articulation p n du segment de rang n dans un repère fixe de référence et θ n est l'orientation en trois dimensions (orientation 3D) du segment de rang n dans le repère fixe. Pour des raisons de commodité, les accélérations a n et orientations θ n sont le plus souvent notées sous forme scalaire dans la demande de brevet. Il faut cependant noter que toutes ces grandeurs sont des vecteurs de dimension trois dans le repère de référence.

La figure 3 représente une vue de détail d'une structure en mouvement équipée d'un dispositif de capture de mouvement de l'invention. Un segment S n est articulé avec un segment S n -I en un point d'articulation p n . La longueur du segment S n est assimilée à la distance L n qui sépare le point d'articulation p n+ i du point d'articulation p n . De même, la longueur du segment S n _i est assimilée à la distance L n _i qui sépare le point d'articulation p n du point d'articulation p n _i . Les points d'articulation p n _i et p n définissent un

vecteur L n orienté de p n _i vers p n et dont le module est égal à la distance qui sépare les points d'articulation p n et P n -i. Le point d'articulation p n a une accélération a n et le point d' articulation p n _χ a une accélération a n _ i. Les points de mesure des dispositifs MD n et MD n _χ sur les segments respectifs de rang n et n-1 ont les accélération respectives b n et b n _i .

Dans la suite de la description, l'invention sera présentée, d'une part, dans le cas particulier où les vecteurs D n sont négligeables (les vecteurs D n sont alors considérés comme des vecteurs nuls) et, d'autre part, dans le cas général où les vecteurs D n ne sont pas considérés comme négligeables.

La figure 4A représente le principe général de détermination des grandeurs a n et θ B selon l'invention dans le cas particulier où les vecteurs D n sont nuls. L'accélération a n du point d'articulation p n est calculée à partir de l'accélération a n _ x du point d'articulation p n -i, du vecteur L qui représente le segment de rang n-1 et du vecteur θ n l qui représente le vecteur orientation 3D du segment de rang n-1. Il vient, conformément à la loi de composition des mouvements :

dans laquelle : le symbole « λ » représente l'opérateur « produit vectoriel », et

- ώ n _ x = cK θ^ /dt

L' accélération a n étant une grandeur connue, il est alors possible de calculer l'orientation

θ B sur la base de l'équation (5) : θ B = F "1 (M n , a n , G, H) (5) dans laquelle :

- M n représente les mesures délivrées par le dispositif élémentaire de mesures MD n placé sur le segment de rang n, et - G et H sont respectivement le champ de gravitation et le champ magnétique mesurés dans le repère de référence, au niveau du segment de rang n.

L'équation (5) est une équation connue en soi qui correspond à l'équation (2) rappelée ci-dessus. La figure 4B représente, dans le cas général, les étapes essentielles du procédé de traitement de mesures mis en œuvre dans le cadre de l'invention. Dans le cas général, l'équation qui relie l'accélération b n du point de mesure du dispositif MD n et ©„ s'écrit :

K = S n -, + D n + ώ n λ (ώ n λ D n ) ou encore :

I I est alors pos s ible d' écrire la grandeur b n ( t k ) sous la forme suivante : b n (t k ) = K (â n (t k ), θ n (t ι<k ), θ n (t k ))

Le vecteur a n est alors calculé à l'aide de l'équation (4) comme il l'était précédemment, dans le cas particulier décrit ci-dessus. Ensuite, les vecteurs

B n et θ B sont calculés, à un instant t k , à l'aide de l'équation (6) telle que : L "1 (M n (t k ), a(t k ), G, H, θ n (t ι<k )) (6) où la fonction L est une fonction qui combine les fonction F et K de telle sorte que :

M n (t k ) = F(b n (t k ),G,H,θ n (t k ))

-F[K(a n (t k ),θn(t I<k ),θn(t k )),G,H,θ n (t k )] -L(a n (t k ),G,H,θn(t k ),θ n (t I<k )) La figure 5A représente un organigramme détaillé d'une étape essentielle du procédé de traitement de mesures représenté en figure 4A.

Le bloc de traitement représenté en figure 5A détaille le calcul des grandeurs a n (t k ) et θ n (t k ) qui sont associées, à un instant t k , au segment de rang n. Les grandeurs a n (t k ) et θ n (t k ) du segment de rang n sont déterminées à partir des données mesurées ou calculées suivantes : les accélérations a n -i (t k ) , a n -i(t k -i) et a n -i (tk-2) relatives au segment de rang n-1, calculées pour trois instants différents t k , t k _i, t k - 2 , et les mesures M n _i (tk-i) et M n _i (tk-2) délivrées, par le dispositif élémentaire de mesures MD n -I, aux deux instants différents tk-i et tk-2 / - l'orientation θ n -i (t k ) du segment de rang n-1 calculée à l'instant t k , et les mesures M n (t k ) délivrées par le dispositif élémentaire de mesures MD n à l'instant t k .

Les grandeurs a n -i (t k -2) et M n -1 (t k -2) sont appliquées à un opérateur 2 qui met en œuvre l'équation (5) et délivre l'orientation θ n -i (tk-2) • De même, les grandeurs a n -i (t k -i) et M n _i (tk-i) sont appliquées à un opérateur 2 qui met en œuvre l'équation (5) et délivre l'orientation θ n -i (tk-i) .

Les grandeurs θ n -i (tk-2) et θ n -i (tk-i) et l'information d'intervalle de temps δt2i telle que :

δt21 = tk-2 ~ tk-l sont ensuite appliquées à un opérateur différentiateur DIFF qui calcule la grandeur ω n _i (t k -i) telle que : ω n _i(t k _i) = (θ n _i(t k _ 2 )- θ n _i(t k _i) )/ δt 2 i.

Les grandeurs ω n _i (t k ) et d (ω n _i (t k ) ) /dt sont ensuite calculées : - la grandeur ω n _i (t k ) est calculée à l'aide d'un opérateur différentiateur DIFF de sorte que : ω n -l(t k ) = (θn-l(t k -i) - θn-l(t k )) / δtio, Où θ n -l(t k -i) θSt la grandeur calculée ci-dessus, θ n -i (t k ) est connu (calculé précédemment) , et δtio = tk-i - t k , et - la grandeur d (ω n -i (t k ) ) /dt est calculée à l'aide d'un opérateur différentiateur DIFF de sorte que : d (ω n -i (t k ) ) / dt = (ω n _i (t k -i) - ω n _i (t k ) ) / δtio, où ω n -i (tk-i) et ω n -i (t k ) sont les grandeurs calculées ci- dessus, et δtio = tk-i - tk. Les grandeurs a n -i (t k ) , ω n -i (t k ) et d (cûn-i (tk) ) /dt sont alors appliquées à un opérateur 1 qui met en œuvre l'équation (4) et délivre la grandeur a n (tk) • La grandeur calculée a n (t k ) et la mesure connue prélevée M n (tk) sont ensuite appliquées à un opérateur 2 qui met en œuvre l'équation (5) et délivre la grandeur d'orientation θ n (t k ).

Le traitement des mesures acquises par le dispositif de capture de mouvement articulé de l'invention conduit à la détermination, pour chaque segment de la structure en mouvement, de son accélération au point d' articulation et de son orientation dans un repère de référence. Il est alors possible de décrire le mouvement de la structure, par exemple sur un écran.

Comme cela apparaît clairement en référence à la figure 5A, la détermination du couple [a n (t k ), θ n (t k )] d'un segment de rang n à l'instant t k est déduite, entre autres, d'informations relatives au segment de rang n-1 aux instants antérieurs t k _i et t k _ 2 . En conséquence, il est clair que l'ensemble des données d'accélération et d'orientation relatives à l'ensemble des segments de la structure ne peut pas être connu dès la première mesure. Il est ainsi nécessaire d'acquérir un certain nombre de mesures avant que le mouvement articulé ne puisse être reproduit dans sa totalité. La figure 5B représente un organigramme détaillé d'une étape essentielle du procédé de traitement de mesures représenté en figure 4B.

En plus des données mentionnées en référence à la figure 5A, les grandeurs a n {t k ) et θ n (t k ) relatives au segment de rang n sont ici également déterminées à partir des orientations θ n (t k -i) et θ n (t k -2) calculées, pour le segment n, aux instants t k -i et t k -2. Les grandeurs a n -i (t k _ 2 ) , θ n -i (t k _ 3 ) , θ n -i (t k _ 4 ) et M n _i (t k _ 2 ) sont alors appliquées à un opérateur 2 qui met en œuvre l'équation (6) et délivre l'orientation θ n _ i (t k -2) • De même, les grandeurs a n -i (t k -i) , θ n -i (t k -2) , θ n -

i (t k -3) et M n -i (t k -i) sont appliquées à un opérateur 2 qui met en œuvre l'équation (6) et délivre l'orientation θ n - l (t k - l ) .

Les grandeurs a n -i (t k ) , ω n -i (t k ) et d (cùn-i (t k ) ) /dt sont alors appliquées à un opérateur 1 qui met en œuvre l'équation (4) et délivre la grandeur a n (t k ). Les orientations θ n (t k -i) et θ n (t k -2) estimées aux deux instants précédents l'instant t k , la grandeur calculée a n (t k ) et la mesure connue prélevée M n (tk) sont ensuite appliquées à un opérateur 2 qui met en œuvre l'équation (6), où ω n (t k ) et dω(t k ) sont données comme précédemment par l'opérateur DIFF : ω n (t k ) = (θ n (tk-i) -θ n (t k ) ) /δtlO d (W n (t k ) ) /dt= (W n (t k -i) -W (t k ) ) /δtlO où

W n (tk-l) = (θ n (t k - 2 ) -θ n (tk-l) ) /δt21

L'opérateur 2 délivre alors la grandeur d'orientation θ n (t k ).

Le traitement des mesures acquises par le dispositif de capture de mouvement articulé de l'invention conduit à la détermination, pour chaque segment de la structure en mouvement, de son accélération au point d' articulation et de son orientation dans un repère de référence. Il est alors possible de décrire le mouvement de la structure, par exemple sur un écran.

Comme cela apparaît clairement, par exemple en référence à la figure 5A, la détermination du couple [a n (t k ), θn(tk)] d'un segment de rang n à l'instant t k est déduite, entre autres, d'informations relatives au segment de rang n-1 aux instants antérieurs t k -i et t k -2 •

En conséquence, il est clair que l'ensemble des données d'accélération et d'orientation relatives à l'ensemble des segments de la structure ne peut pas être connu dès la première mesure. Il est ainsi nécessaire d'acquérir un certain nombre de mesures avant que le mouvement articulé ne puisse être reproduit dans sa totalité.

De même, dans le cas général où les vecteurs D n ne sont pas considérés comme nuls, il faut connaître deux orientations successives précédentes du segment de rang n pour initialiser le procédé. Ces orientations peuvent être obtenues par exemple lorsque le segment est immobile en utilisant le procédé décrit dans la demande de brevet FR 2838185. Par contre, comme cela a été montré ci-dessus, dans le cas où les moyens de mesures représentatifs de l'orientation du segment de rang n sont suffisamment proches du point d'articulation pn, il n'est pas nécessaire de connaître les deux orientations successives précédentes et le procédé est simplifié. La figure 6A illustre, de façon symbolique, dans le cas particulier où les vecteurs D n sont considérés comme nuls, l'évolution au cours du temps des données d'accélération et d'orientation obtenues pour les différents segments d'une structure à cinq segments articulés

Sur la figure 6A, l'axe horizontal représente le rang n des segments qui composent la structure et l'axe vertical représente des instants de mesure successifs t k . A l'intersection d'un rang n et d'un instant t k sont indiquées les grandeurs (accélération et orientation) qui sont connues à

l'instant t k , pour le segment de rang n. Ces grandeurs sont constituées de données de mesure et/ou de données déduites de données de mesure.

Afin de ne pas alourdir la figure 6A, la grandeur dθ n /dt est représentée par le symbole G n et la grandeur d 2 θ n /dt 2 est représentée par le symbole G n . Par ailleurs, il vient :

- dθ n (t k ) = θ n (t k ) - θ n (t k _i),

- dt (t k ) = t k - t k _i, - d 2 θ n (t k ) = dθn(t k ) - dθn(t k -i),

- dt 2 (t k ) = t k - t k _i.

A l'instant ti, les seules grandeurs connues relatives aux segments sont les suivantes : ai(ti) , θi(ti) . Ces données sont bien sûr insuffisantes pour décrire le mouvement de la structure.

A l'instant t 2 , les grandeurs connues relatives aux segments de rangs 1 à 5 sont les suivantes : ai(t 2 ) , θi(t 2 ) , dθi/dt (t 2 ) •

Ces données sont toujours insuffisantes pour décrire le mouvement de la structure.

A l'instant t 3 , les grandeurs connues relatives aux segments sont les suivantes : - ai (t 3 ), θi (t 3 ) , dθi/dt (t 3 ) , d 2 θi/dt 2 (t 3 ) ,

- a 2 (t 3 ) , θ 2 (t 3 ) .

Ces données sont toujours insuffisantes pour décrire le mouvement de la structure.

A l'instant t 4 , les grandeurs connues sont les suivantes :

- ai(t 4 ), θi(t 4 ), dθi/dt(t 4 ), d 2 θi/dt 2 (t 4 ) ,

- a 2 ( t 4 ) , θ 2 ( t 4 ) , dθ 2 /dt ( t 4 ) ,

Ces données sont toujours insuffisantes pour décrire le mouvement de la structure.

A l'instant t 5 , les grandeurs connues sont les suivantes :

- ai(t 5 ), θi(t 5 ), dθi/dt(t 5 ), d 2 θi/dt 2 (t 5 ) ,

- a 2 (t 5 ), θ 2 (t 5 ), dθ 2 /dt(t 5 ), d 2 θ 2 /dt 2 (t 5 ),

- a 3 (t 5 ) , θ 3 (t 5 ) •

Ces données sont toujours insuffisantes pour décrire le mouvement de la structure.

A l'instant t 6 , les grandeurs connues relatives aux segments de rangs 1 à 5 sont respectivement les suivantes :

- ai(t 6 ), θi(t 6 ), dθi/dt(t 6 ), d 2 θi/dt 2 (t 6 ), - a 2 (t 6 ), θ 2 (t 6 ), dθ 2 /dt(t 6 ), d 2 θ 2 /dt 2 (t 6 ),

- a 3 (t 6 ) , θ3 (t 6 ) , dθ 3 /dt (t 6 ) .

Ces données sont toujours insuffisantes pour décrire le mouvement de la structure.

A l'instant t 7 , les grandeurs connues relatives aux segments de rangs 1 à 5 sont respectivement les suivantes :

- ai(t 7 ), θi(t 7 ), dθi/dt(t 7 ), d 2 θi/dt 2 (t 7 ),

- a 2 (t 7 ), θ 2 (t 7 ), dθ 2 /dt(t 7 ), d 2 θ 2 /dt 2 (t 7 ),

- a 3 (t 7 ), θ3(t 7 ), dθ 3 /dt(t 7 ), d 2 θ 3 /dt 2 (t 7 ), - a 4 (t 7 ) , θ 4 (t 7 ) .

Ces données sont toujours insuffisantes pour décrire le mouvement de la structure.

A l'instant t 8 , les grandeurs connues sont les suivantes : - ai(t 8 ), θi(t 8 ), dθi/dt(t 8 ), d 2 θi/dt 2 (t 8 ),

- a 2 (t 8 ), θ 2 (t 8 ), dθ 2 /dt(t 8 ), d 2 θ 2 /dt 2 (t 8 ),

- a 3 (t 8 ), θ3(t 8 ), dθ 3 /dt(t 8 ), d 2 θ 3 /dt 2 (t 8 ),

- a 4 (t 8 ) , θ 4 (t 8 ) , dθ 4 /dt (t 8 ) .

A l'instant tg, les grandeurs connues sont les suivantes : - ai(t 9 ), θi(tg), dθi/dt(t 9 ), d 2 θi/dt 2 (t 9 ) ,

- a 2 (t 9 ), θ 2 (t 9 ), dθ 2 /dt(t 9 ), d 2 θ 2 /dt 2 ( tg) ,

- a 3 (t 9 ), θ3(t 9 ), dθ 3 /dt(t 9 ), d 2 θ 3 /dt 2 (1 9 ) ,

- a 4 (t 9 ), θ 4 (t 9 ), dθ 4 /dt(t 9 ), d 2 θ 4 /dt 2 ( tg) ,

- a 5 (tg) , θ 5 (tg) . Ces données permettent maintenant de décrire complètement le mouvement de la structure. Si l'on continue la représentation pour les instants ultérieurs ti 0 et tu, il vient : à l'instant ti 0 , les grandeurs connues relatives aux segments de rangs 1 à 5 sont respectivement les suivantes :

- ai(tio), θi(tio), dθi/dt(tio), d 2 θi/dt 2 (tio) ,

- a 2 (ti 0 ), θ 2 (tio), dθ 2 /dt(ti 0 ), d 2 θ 2 /dt 2 (ti 0 ),

- a 3 (ti 0 ) , θ3 (ti θ ) , dθ 3 /dt (ti 0 ) , d 2 θ 3 /dt 2 (tio) , - a 4 (tio) , θ 4 (ti θ ) , dθ 4 /dt (ti 0 ) , d 2 θ 4 /dt 2 (tio) ,

- a 5 (ti 0 ) , θ 5 (tio) , dθ 5 /dt (tio) ; et à l'instant tu, les grandeurs connues relatives aux segments de rangs 1 à 5 sont respectivement les suivantes : - ai(tu), θi(tu), dθi/dt(tn), d 2 θi/dt 2 (tu) ,

- a 2 (tn), θ 2 (tn), dθ 2 /dt(tn), d 2 θ 2 /dt 2 (tn),

- a 3 (tn), θ3(tn), dθ 3 /dt(tn), d 2 θ 3 /dt 2 (tu) ,

- a 4 (tn), θ 4 (tn), dθ 4 /dt(tn), d 2 θ 4 /dt 2 (tn),

- a 5 (tn), θ 5 (tn), dθ 5 /dt(tn), d 2 θ 5 /dt 2 (tu) . Le mouvement articulé de la structure à cinq segments est totalement défini dès lors que les

accélérations et les orientations des cinq segments

(n=5) sont connues, c'est-à-dire à partir de l'instant tg (k=9) . De même, on constate, par exemple, que pour une structure à trois segments (n=3) , les accélérations et les orientations des trois segments sont connues à partir de l'instant t 5 (k=5) .

Il est ainsi possible d'établir, entre le nombre entier n et le nombre entier k, une relation qui traduit le fait que le dispositif de capture de mouvement fonctionne correctement, c'est-à-dire délivre toutes les informations d' accélération et d' orientation nécessaires pour tous les segments de la structure. Cette relation s'écrit : k > 2n - 2. La figure 6B illustre, dans le cas général, les résultats de calculs des données d'accélération et d'orientation obtenues, de proche en proche, pour les différents segments d'une structure à segments articulés. Le calcul des données d'accélération et d'orientation est décrit ci-dessous pour les trois premiers segments. Cas du premier segment

Dans une première étape, on utilise les mesures ai (t k ) et Mi (t k ) qui correspondent respectivement à l'accélération mesurée (ou calculée) sur le segment 1 (grâce aux premiers moyens de mesure ML) et aux mesures délivrées par les seconds moyens de mesure (MDl). On utilise également les orientations θi(t k _i)et θi (t k _ 2 ) du premier segment données (ou calculées) pour les instants précédents (t k _i et t k _2) .

Grâce à ces quatre informations on peut calculer l'orientation du segment 1 à l'instant tk :

Dans une deuxième étape, on utilise ai (t k ) l'accélération mesurée (ou calculée) sur le segment 1 (grâce aux premiers moyens de mesure ML) , ainsi que les orientations du premier segment θi (t k ) calculée à l'étape précédente et θi (t k -i) et θi (t k _ 2 ) celles données (ou calculées) pour les instants précédent (t k _i et t k _ 2 ) • On calcule avec ces grandeurs l'accélération a 2 (t k ) au niveau de l'articulation p2. Cas du deuxième segment

Dans une première étape, on utilise l'accélération a 2 (t k ) calculée à l'étape précédente, les mesures M 2 (t k ) des moyens de mesures MD 2 du deuxième segment à l'instant t k . On utilise également les orientations θ 2 (t k _i) et θ 2 (t k _ 2 ) du deuxième segment données (ou calculées) pour les instants précédents (t k _ 1 et t k _ 2 ) . Grâce à ces quatre informations on peut calculer l'orientation du segment 1 à l'instant t k :

Dans une deuxième étape, on utilise a 2 (t k ) l'accélération calculée à la deuxième étape du premier segment, ainsi que les orientations du deuxième segment θ 2 (t k ) calculée à l'étape précédente et θ 2 (t k _i) et θ 2 (t k _ 2 ) données (ou calculées) pour les instants précédent t k _i et t k _ 2 . On calcule avec ces grandeurs l'accélération a 3 (t k ) au niveau de l'articulation p3.

Cas du troisième segment

On réalise les mêmes deux étapes que pour le deuxième segment en substituant l'indice 4 à l'indice 3, l'indice 3 à l'indice 2, et l'indice 2 à 1' indice 1.

Il en va ainsi de suite jusqu'au Nième segment : on réalise les mêmes deux étapes que pour le deuxième segment en substituant l'indice N+l à l'indice 3, l'indice N à l'indice 2 et l'indice N-I à l'indice 1.

Lorsque tous les segments ont été considérés, on attend l'instant t k suivant et on recommence .

Dans le cas général, on note que, pour connaître l'orientation estimée d'un segment à l'instant t k , il est nécessaire de connaître les orientations estimées de ce même segment aux deux instants précédents t k -i et t k -2 • En conséquence, pour le premier instant du calcul, il est nécessaire d' initialiser les valeurs des orientations aux instants précédents. Pour cela on pourra, par exemple, faire des mesures statiques pour lesquelles les accélérations sont faibles et peuvent en conséquence être négligées; les angles pourront alors être calculés de la manière décrite dans la demande de brevet FR 2 838 185. On peut également utiliser d'autres moyens pour initialiser les angles (codeurs angulaires, mise à une position initiale contrainte, etc.).

Les figures 7A et 7B représentent deux modes de réalisation d'un dispositif de reproduction de mouvement selon l'invention. La structure S constituée

de n segments articulés est représentée de façon symbolique par un rectangle. La structure S, par exemple un homme ou un robot, est munie d'un ensemble de dispositifs MD 1 (i=l, 2, ..., n) et d'un ensemble de systèmes de mesures locales ML 3 (j=l, 2, ..., m) . Les dispositifs MD 1 et les systèmes ML 3 sont distribués sur la structure comme cela a été décrit précédemment. Comme décrit précédemment également, bien que m systèmes de mesures locales soient représentés sur les figures 7A et 7B, un seul système de mesures locales suffit pour mettre en œuvre l'invention.

Dans le premier mode de réalisation (figure 7A) , les mesures délivrées par les dispositifs MD 1 et les mesures délivrées par les systèmes de mesures locales ML 3 sont transmises, par les signaux radioélectriques respectifs RD 1 et RL 3 , vers un système de calcul 3, par exemple un ordinateur. Le dispositif de reproduction de mouvement comprend alors des moyens de transmission radioélectrique . Le système de calcul 3 est muni d'une antenne de réception R qui reçoit les signaux RD 1 et RL 3 . Le système de calcul 3 reçoit, par ailleurs, comme paramètres d'entrée, la valeur G du champ de gravitation local dans le repère de référence, la valeur H du champ magnétique local dans le repère de référence, et les coordonnées des différents vecteurs

L 1 (i=l, 2, ..., n) qui représentent les différents segments .

Le système de calcul 3 met alors en œuvre un traitement des données conforme à ce qui a été décrit ci-dessus en référence aux figures 5 et 6. Un dispositif d'affichage E, par exemple un écran, permet

alors de visualiser le mouvement de la structure articulée .

La figure 7B diffère de la figure 7A en ce que les signaux radioélectriques RD 1 et RL 3 ne sont pas ici directement transmis au système de calcul 3 mais sont transmis à une unité intermédiaire DEM fixée sur la structure S. L'unité DEM transmet alors les données qu'elle reçoit sous la forme d'un signal radioélectrique RF au système de calcul 3. La présence d'une unité intermédiaire DEM sur la structure S permet avantageusement de mettre en œuvre un autre mode de réalisation de l'invention. En effet, dans le cas où la structure S se meut à une grande distance du système de calcul 3, il est possible que la portée du signal RF se détériore. Une carte mémoire placée dans l'unité intermédiaire DEM peut alors enregistrer les signaux RD 1 et RL 3 . Le traitement des données peut alors être effectué postérieurement à la capture des mesures, une fois le mouvement exécuté, à partir de la lecture des données enregistrées sur la carte mémoire.