DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

[0001] L’invention concerne un véhicule automobile de type gyropode comportant un châssis motorisé.

ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE

[0002] Actuellement, les véhicules automobiles de type gyropode, tels que ceux de la société Segway, comprennent une redondance de leur systèmes de pilotage et de contrôle pour faire face à d’éventuelles pannes. Ainsi, les éléments critiques sont en double de sorte que lorsque l’un de la paire d’éléments tombe en panne, l’autre prend le relai. Cela augmente considérablement le coût du véhicule ainsi conçu.

[0003] D’autres réalisations de véhicules automobiles de type gyropode, comme celui décrit dans le document EP2058216, comportent un dispositif limitant le basculement comportant un patin rigidement fixé au véhicule et qui s’étend en regard et à une certaine distance du sol de sorte que lorsque le véhicule bascule au-delà d’un certain seuil par rapport à la verticale, le patin vient en appui sur le sol au niveau de l’une de ses extrémités. Toutefois, en cas de panne, en particulier du système de pilotage et de contrôle, un tel patin rigidement fixé ne permet pas de sécuriser de manière rapide et sûre le véhicule dans une position compatible avec un utilisateur à mobilité réduite.

EXPOSE DE L’INVENTION

[0004] Un but de l’invention est de fournir un véhicule automobile de type gyropode comportant un dispositif de sécurité d’urgence qui soit simple et robuste tout en étant économique et confortable pour un utilisateur à mobilité réduite.

[0005]A cette fin, il est prévu, selon l’invention, un véhicule automobile, de type gyropode, comportant un châssis motorisé agencé de sorte à déplacer le véhicule par rapport au sol, le châssis comprenant deux roues latérales et une plateforme centrale intercalée entre les deux roues, un siège occupable par un passager monté sur la plateforme et un patin de stabilisation monté sous la plateforme, le patin de stabilisation étant monté mobile sous la plateforme, au moins à translation verticale entre des positions armée et activée, et le véhicule comportant en outre des moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence du patin de stabilisation depuis sa position armée vers sa position activée.

[0006] Avantageusement, mais facultativement, le véhicule automobile selon l’invention présente au moins l’une des caractéristiques techniques suivantes :

- les moyens de mise en œuvre d’un déplacement du patin de stabilisation comprennent une source de gaz sous pression ;

- la source de gaz sous pression comprend une cartouche de gaz comprimé ;

- la source de gaz sous pression comporte un générateur de gaz, notamment un actionneur pyrotechnique ;

- le véhicule comporte un vérin fluidiquement connecté à la source de gaz sous pression ;

- les moyens de mise en œuvre d’un déplacement du patin de stabilisation comprennent au moins un ressort ;

- le patin de stabilisation est monté sous la plateforme via un croisillon déformable ;

- le véhicule comporte en outre un système de retenue du patin de stabilisation en position armée ;

- le véhicule comprend des moyens de réarmement du patin de stabilisation en position armée ; et,

- les moyens de réarmement comportent un treuil et un câble associé.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0007] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront à la lecture de la description qui suit d’un mode de réalisation de l’invention. Aux dessins annexés : - la figure 1 est une vue schématique de côté d’un premier mode de réalisation d’un véhicule automobile selon l’invention ;

- la figure 2 est une vue schématique de côté d’un second mode de réalisation d’un véhicule automobile selon l’invention, dont le dispositif de sécurité d’urgence est en position armée ;

- la figure 3 est une vue schématique de côté du véhicule de la figure 2, le dispositif de sécurité d’urgence en position activée ;

- la figure 4 est une vue schématique de détail du dispositif de sécurité d’urgence du véhicule des figures 2 et 3 ;

- la figure 5 est une vue schématique de détail d’une variante de réalisation du dispositif de sécurité d’urgence de la figure 4 ; et,

- la figure 6 est une vue schématique de détail du dispositif de sécurité d’urgence d’un troisième mode de réalisation d’un véhicule automobile selon l’invention.

[0008] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes de référence identiques sur l’ensemble des figures.

DESCRIPTION DETAILLEE D’UN MODE DE REALISATION

[0009] En référence à la figure 1 , nous allons décrire un premier mode de réalisation d’un véhicule automobile 1 selon l’invention. Le véhicule automobile 1 selon l’invention est de type gyropode et comporte un châssis motorisé 3, 4, 5, 6, ainsi qu’un siège 2 pouvant être occupé par un passager, utilisateur du véhicule automobile 1 selon l’invention. Le châssis motorisé comprend deux roues latérales 5 montées sur un axe 6 autour duquel elles peuvent avoir un mouvement de rotation. Le châssis motorisé comporte en outre une plateforme centrale 4 intercalée entre les deux roues latérales 5 et à travers laquelle passe l’axe 6. La plateforme centrale 4 comprend un système de motorisation du véhicule automobile agencé de sorte à entraîner une rotation des roues latérales 5 de sorte à engendrer un déplacement du véhicule automobile 1 selon l’invention par rapport au sol S, ainsi qu’une unité de contrôle et de pilotage du système de motorisation. Le châssis motorisé comprend aussi un support 3 surmontant la plateforme centrale 4 et fixé sur celle-ci. Le support 3 sert ici d’interface de montage du siège 2 sur la plateforme centrale 4 du châssis motorisé du véhicule automobile 1 selon l’invention.

[0010] D’autre part, le véhicule automobile 1 selon l’invention comporte un patin de stabilisation 10 qui est ici monté sous la plateforme centrale 4 de sorte que, lors d’une utilisation du véhicule automobile 1 selon l’invention, le patin de stabilisation 10 est positionné entre le sol S et ladite plateforme centrale 4. Le patin de stabilisation 10 est monté sous la plateforme 4 mobile au moins à translation verticale selon une direction V entre une position de repos dite « armée », illustrée à la figure 1 , et une position de stabilisation dite « activée ». En position armée ou de repos, le patin de stabilisation 10 est relevé de sorte à être à distance du sol S pour ne pas perturber de manière accidentelle un déplacement sur le sol S du véhicule automobile 1 selon l’invention. En position activée ou de stabilisation, le patin de stabilisation 10 est en appui sur le sol S, le véhicule automobile 1 selon l’invention étant immobilisé et étant alors ainsi maintenu en position verticale et empêché par le patin de stabilisation 10 de basculer.

[0011] Le patin de stabilisation 10 est, ici illustré, monté sous la plateforme via un croisillon déformable 20. Le croisillon déformable 20 comporte ici des première 26 et deuxième 27 barres montée l’une à l’autre libre à rotation autour d’un axe 25. L’axe 25 est situé, ici, au niveau d’un barycentre des barres 26,27. La première barre 26 comporte une première extrémité 24 montée sur la plateforme centrale 4, au moins libre à rotation, et une deuxième extrémité 23 montée sur le patin de stabilisation 10, au moins libre à rotation. De manière similaire, la deuxième barre 27 comprend une première extrémité 21 montée sur la plateforme centrale 4, au moins libre à rotation, et une deuxième extrémité 22 montée sur le patin de stabilisation 10, au moins libre à rotation. Pour permettre une déformation du croisillon déformable 20, au moins l’une des premières extrémités 21 ,24 et au moins l’une des deuxièmes extrémités 22,23 sont montées, en plus, libres à translation, respectivement sur la plateforme centrale 4 et sur le patin de stabilisation 10, selon une direction perpendiculaire à la direction V du mouvement de translation du patin de stabilisation 10. [0012] Le véhicule automobile 1 selon l’invention comprend au surplus des moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence 40,41 ,43 du patin de stabilisation 10 depuis sa position armée vers sa position activée en appui sur le sol S. Les moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence sont pilotés par l’unité de contrôle et de pilotage du véhicule automobile 1 selon l’invention. L’unité de contrôle et de pilotage déclenche les moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence lorsqu’elle détecte un disfonctionnement ou une panne sur le véhicule automobile 1 selon l’invention mettant en péril la stabilité dudit véhicule automobile 1 selon l’invention.

[0013] Les moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence comportent, selon un mode de réalisation, une source de gaz sous pression 41 localisée dans la plateforme centrale 4. La source de gaz sous pression est par exemple une cartouche de gaz comprimé. En variante, la source de gaz sous pression est un générateur de gaz comme, par exemple, un actionneur pyrotechnique tel qu’utilisé dans les coussins gonflables de sécurité. A cette source de gaz sous pression 41 est associé un vérin 43 fluidiquement connecté à cette source de gaz sous pression. Par exemple, ici illustré, le vérin 43 est positionné entre la plateforme centrale 4 et le patin de stabilisation 10 : il agit directement sur le patin de stabilisation 10. En variante de réalisation, le vérin 43 agit directement sur l’axe 25 du croisillon déformable 20.

[0014] D’autre part, les moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence comportent un système de retenue 40 en position armée du patin de stabilisation 10. Par exemple, de manière connue en soi, le système de retenue 40 est de type crochet ou gâche, de préférence magnétique ou électrique mettant en œuvre toute méthode de déclenchement électrique instantanée.

[0015]Afin d’assurer une alimentation des moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence 40,41 ,43 et de l’unité de pilotage et de contrôle du véhicule automobile 1 selon l’invention, il est prévu une batterie de secours 42, ici située dans la plateforme centrale 4.

[0016] En référence aux figures 2 à 4, nous allons décrire un deuxième mode de réalisation d’un véhicule automobile 1 selon l’invention. Dans les illustrations de ce deuxième mode de réalisation, le véhicule automobile 1 selon l’invention est représenté de manière simplifiée par son siège 2, ses roues 5 et ses plateforme centrale 4 et support 3 (sous la forme d’une colonne verticale). Sur une face en regard du siège, le patin de stabilisation comporte des première 11 et seconde 12 glissières s’étendant parallèlement au patin de stabilisation 10 et recevant à coulissement les extrémités 23 et 22 respectivement du croisillon déformable 20. Dans ce mode de réalisation, l’axe 25 du croisillon 20 est fixe par rapport au support/plateforme centrale 3,4. Les moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence comportent, ici, une série de ressorts de traction 28,29. Un premier ressort de traction 28 relie l’extrémité 22 de la barre 27 du croisillon déformable 20 à un point d’accroche 13 du patin de stabilisation 10. Un deuxième ressort de traction 28 relie, de manière symétrique au premier ressort de traction, l’extrémité 23 de la barre 26 du croisillon déformable 20 au point d’accroche 13 du patin de stabilisation 10. D’autre part, un troisième ressort de traction 29 relie l’extrémité 21 de la barre 27 du croisillon déformable 20 au support 3 ou à la plateforme centrale 4, et de manière symétrique de nouveau, un quatrième ressort de traction 29 relie l’extrémité 24 de la barre 26 du croisillon déformable 20 au support 3 ou à la plateforme centrale 4. Ainsi, en position armée illustrée en figure 2, la série de ressorts de traction 28,29 sont en tension. Une fois que le système de retenue 40 a libéré le patin de stabilisation 10 de sa position armée, sous l’action de la série de ressorts de traction 28,29 qui reviennent vers leur configuration de repos, le croisillon déformable 20 se déforme de sorte à ce que le patin de stabilisation 10 descende et vienne au contact avec le sol S comme cela est illustré en figure 3. Le patin de stabilisation 10 est alors en position activée. Cette position est maintenue par la tension résiduelle exercée par la série de ressorts de traction 28,29 qui sont agencés de sorte à ne pas atteindre alors leur configuration de repos. Ainsi une force d’appui du patin de stabilisation 10 sur le sol S est assurée en position activée.

[0017] Selon une variante de réalisation, illustrée à la figure 4, le patin de stabilisation 10 comporte un corps de base 14 en dessous duquel est agencée une semelle 15 en gomme épousant une forme du corps de base 14. De préférence, le patin de stabilisation 10 présente une forme de ski avec des extrémités relevées.

[0018] De sorte à pouvoir remettre le patin de stabilisation 10 en position armée, le véhicule automobile 1 selon l’invention comporte des moyens de réarmement 30,31 dont un mode de réalisation est illustré en figure 5. Ici, les moyens de réarmement comprenne un treuil 30 situé dans un logement de la plateforme centrale 4 ou dans le support 3 et d’un câble entraîné par le treuil 30 dont une extrémité libre est fixé sur le patin de stabilisation 10, par exemple au niveau du point d’accroche 13. En position armée du patin de stabilisation 10, le câble 31 est enroulé de manière lâche de sorte que lors d’un déclenchement de la mise en œuvre d’un déplacement d’urgence l’inertie du treuil ne vienne pas s’opposer au déplacement du patin de stabilisation 10 vers sa position activée. Pour cela, une fois le patin de stabilisation 10 en position armée, le système de retenue 40 enclenché, le treuil 30 déroule quelque peu le câble 31 qui reste lâche au sein du logement du treuil 30. Un système de trancannage est prévu pour le bon enroulement du câble 31 sur le treuil 30.

[0019] En référence à la figure 6, nous allons maintenant décrire brièvement un troisième mode de réalisation d’un véhicule automobile 100 selon l’invention. Le véhicule automobile 100 selon l’invention se différencie du véhicule automobile 1 selon l’invention par le fait que les moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence comportent, en lieu et place du croisillon déformable 20, une paire au moins de biellettes 126,127 situées, ici de part et d’autre de la plateforme centrale 4. Une première biellette 126 est fixée libre à rotation sur la plateforme centrale 4 au niveau d’une extrémité supérieure 124 alors qu’une extrémité inférieure 123 est reçue à coulissement dans la glissière 11 du patin de stabilisation 10. D’autre part, l’extrémité inférieure 123 est reliée à la plateforme centrale 4 par l’intermédiaire d’un premier ressort de traction 129. De manière symétrique, une deuxième biellette 127 est fixée libre à rotation sur la plateforme centrale 4 au niveau d’une extrémité supérieure 121 alors qu’une extrémité inférieure 122 est reçue à coulissement dans la glissière 12 du patin de stabilisation 10. D’autre part, l’extrémité inférieure 122 est reliée à la plateforme centrale 4 par l’intermédiaire d’un deuxième ressort de traction 129. En fonctionnement, les ressorts de traction 129 fonctionnent de la même manière que les ressorts de traction 28 précédemment décrits. Selon une variante de réalisation, les biellettes 126,127 sont de longueur fixe. Selon une autre variante de réalisation, les biellettes 126,127 sont des vérins à gaz associés fluidiquement à une source de gaz sous pression telle qu’une cartouche de gaz comprimé. En variante, la source de gaz sous pression est un générateur de gaz comme, par exemple, un actionneur pyrotechnique tel qu’utilisé dans les coussins gonflables de sécurité. Selon une autre variante encore, les biellettes 126,127 sont télescopiques et comprennent chacune un ressort de compression permettant leur déploiement. [0020] Dans d’autres variantes de réalisation du véhicule automobile selon l’invention, ce dernier comporte en outre des moyens supplémentaires et indépendants de mise en parking dudit véhicule automobile selon l’invention. Ces moyens de mise en parking permettent au passager de déplacer le patin de stabilisation entre ses positions de repos et de stabilisation indépendamment des moyens de mise en œuvre d’un déplacement d’urgence précédemment cités.

[0021] Bien entendu, il est possible d’apporter à l’invention de nombreuses modifications sans pour autant sortir du cadre de celle-ci.