TITRE : PROJECTEUR AUTOMOBILE MODULABLE ENTRE CONDUITE A GAUCHE ET CONDUITE A DROITE

Domaine technique

L’invention a trait au domaine de l’éclairage, en particulier de l’éclairage pour véhicule automobile.

Technique antérieure

La fonction d’éclairage automobile de nuit avec une circulation en sens inverse, couramment appelée « code » (« low beam » en anglais), présente une coupure supérieure, conformément aux réglementations en vigueur. La réglementation européenne prévoit cependant une coupure supérieure horizontale avec une portion oblique au centre du faisceau, de manière à ce qu’une moitié gauche ou droite du faisceau lumineux présente une coupure horizontale inférieure à l’autre moitié. Plus particulièrement, pour les pays à conduite à droite, c’est-à-dire où le poste de conduite est à gauche du véhicule, la moitié gauche du faisceau lumineux est inférieure à la moitié droite. Inversement, dans les pays à conduite à droite, c’est-à- dire où le poste de conduite est à droite du véhicule, la moitié gauche du faisceau lumineux est supérieure à la moitié droite. La réglementation américaine prévoit quant à elle, notamment, une coupure horizontale supérieure plate, c’est-à-dire sans portion oblique. Cela signifie que les projecteurs automobiles doivent être configurés différemment en fonction de ces territoires.

Le document de brevet publié US 2018180246 A1 divulgue un projecteur automobile comprenant un écran disposé dans le chemin optique des rayons lumineux formant un faisceau lumineux à coupure, dont la transmittance est variable localement, comme par exemple un écran à cristaux liquides, couramment désigné par l’acronyme LCD (« Liquid Crystal Display »). Plus particulièrement, les pixels de cet écran peuvent être commandés spécifiquement pour réaliser les coupures horizontales supérieures susmentionnées pour conduite à gauche et conduite à droite, respectivement, c’est-à-dire avec des portions obliques centrales opposées. En d’autres termes, cet enseignement prévoit une configuration par commande électrique du projecteur pour différentes réglementations, en particulier conduite à gauche et conduite à droite. Cependant la présence de l’écran dont la transmittance est variable localement est coûteuse et présente aussi l’inconvénient de générer des pertes de lumière importantes, dues à la transmittance maximale limitée.

Exposé de l'invention

L’invention a pour objet un module d’éclairage, notamment pour véhicule automobile, comprenant : un système optique principal apte à former un faisceau lumineux principal suivant un axe optique du module d’éclairage, avec une coupure horizontale supérieure ; un premier système optique complémentaire apte à former un premier faisceau lumineux complémentaire suivant l’axe optique, plus étroit que le faisceau lumineux principal et avec une coupure latérale oblique ; remarquable en ce que le module d’éclairage comprend, en outre, un deuxième système optique complémentaire apte à former un deuxième faisceau lumineux complémentaire alternatif suivant l’axe optique, plus étroit que le faisceau lumineux principal et avec une coupure latérale oblique opposée à la coupure latérale oblique du premier faisceau lumineux.

Le faisceau lumineux principal combiné au premier faisceau lumineux complémentaire correspond à une fonction d’éclairage à coupure avec ressaut pour conduite à droite. Le faisceau lumineux principal combiné au deuxième faisceau lumineux complémentaire correspond à une fonction d’éclairage à coupure avec ressaut pour conduite à gauche.

Selon un mode avantageux de l’invention, les coupures latérales obliques des premier et deuxième faisceaux complémentaires sont adjacentes à l’axe optique, le premier faisceau complémentaire s’étendant exclusivement à droite dudit axe optique et le deuxième faisceau complémentaire s’étendant exclusivement à gauche dudit axe optique.

Selon un mode avantageux de l’invention, le module d’éclairage est configuré pour que les premier et deuxième systèmes optiques ne soient actifs que de manière alternative.

Selon un mode avantageux de l’invention, chacun des premier et deuxième faisceaux lumineux complémentaires présente, en outre, une coupure horizontale supérieure et/ou une coupure horizontale inférieure. Selon un mode avantageux de l’invention, chacun des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires comprend une source lumineuse et une pièce optique avec une surface apte à être éclairée par ladite source lumineuse, et le module d’éclairage comprend un dispositif de projection des premier et deuxième faisceaux lumineux complémentaires, configuré pour former une image de la surface éclairée de la pièce optique de chacun des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires.

Selon un mode avantageux de l’invention, les surfaces aptes à être éclairées des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires sont disposées latéralement de part et d’autre de l’axe optique.

Selon un mode avantageux de l’invention, les surfaces aptes à être éclairées des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires sont disposées sous l’axe optique.

Selon un mode avantageux de l’invention, chacune des surfaces aptes à être éclairées des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires présente une hauteur moyenne H et une largeur moyenne L supérieure à 5 fois ladite hauteur moyenne H.

Selon un mode avantageux de l’invention, chacune des surfaces aptes à être éclairées des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires comprend un bord latéral incliné apte à former la coupure latérale oblique du faisceau lumineux complémentaire correspondant.

Selon un mode avantageux de l’invention, les bords latéraux inclinés des surfaces aptes à être éclairées des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires sont adjacents à l’axe optique et disposés latéralement de part et d’autre dudit axe optique.

Selon un mode avantageux de l’invention, la pièce optique de chacun des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires est un dioptre avec une face d’entrée de lumière émise par la source lumineuse correspondante, une face de réflexion de ladite lumière et une face de sortie de ladite lumière, formant la surface apte à être éclairée. Selon un mode avantageux de l’invention, la pièce optique de chacun des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires comprend une surface réfléchissante formant la surface apte à être éclairée.

Selon un mode avantageux de l’invention, le système optique principal comprend une source lumineuse avec une direction principale d’émission de rayons lumineux dirigée vers le haut et un collecteur avec une surface réfléchissante en forme de calotte apte à recevoir les rayons lumineux et avec un bord arrière inférieur adjacent à l’axe optique.

Selon un mode avantageux de l’invention, les surfaces aptes à être éclairées des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires sont, à l’axe optique, adjacentes au bord arrière et inférieur de la surface réfléchissante du collecteur.

Selon un mode avantageux de l’invention, le dispositif de projection comprend un foyer situé sur l’axe optique au niveau du bord arrière inférieur de la surface réfléchissante du collecteur ou à l’avant dudit bord.

Les mesures de l’invention sont intéressantes en ce qu’elles permettent de rendre le module d’éclairage avec fonction d’éclairage à coupure horizontale supérieure du type « code » (« low-beam » en anglais) compatible avec différentes réglementations et côtés de conduite (conduite à gauche et conduite à droite), et ce de manière simple, économique et compacte.

Brève description des dessins

[Fig 1] est une vue en perspective d’un module d’éclairage selon un premier mode de réalisation de l’invention ;

[Fig 2] est une vue de face de la pièce optique des systèmes optiques complémentaires du module d’éclairage de la figure 1 ;

[Fig 3] est une vue arrière de la pièce optique de la figure 2 ;

[Fig 4] est une vue schématique en coupe du module d’éclairage de la figure 1 ;

[Fig 5] est une vue arrière et une vue de face via le dispositif de projection du collecteur du module d’éclairage de la figure 1 ;

[Fig 6] est une représentation schématique des images lumineuses des faisceaux lumineux du module d’éclairage de la figure 1 ; [Fig 7] est une vue en perspective d’un module d’éclairage selon un deuxième mode de réalisation de l’invention ;

[Fig 8] est une vue en perspective du collecteur du système optique principal et de la pièce optique des systèmes optiques complémentaires du module d’éclairage de la figure 7.

Description détaillée

Dans la description qui va suivre, les notions « avant » et « arrière » sont à comprendre suivant l’axe optique du module d’éclairage, dans le sens normal de propagation des rayons lumineux. Aussi les notions « haut », « bas »,

« horizontal(e) » et « vertical(e) » sont à comprendre lorsque le module d’éclairage est en position opérationnelle, telle qu’illustrée notamment aux figures 1 et 7.

La figure 1 est une vue en perspective d’un module d’éclairage suivant un premier mode de réalisation. Par module d’éclairage on entend un ensemble unitaire, c’est- à-dire où toutes les pièces optiques sont assemblées et positionnées les unes aux autres de manière à pouvoir assurer une ou plusieurs fonctions d’éclairage ou de signalisation lumineuses. Un tel module est destiné à être monté dans un boîtier refermé par une glace, éventuellement avec un ou plusieurs autres modules lumineux ou d’éclairage, en vue de former un projecteur.

Le module d’éclairage 2 comprend plusieurs systèmes optiques aptes à former différents faisceaux d’éclairage d’une ou plusieurs fonctions d’éclairage, en l’occurrence une fonction d’éclairage à coupure horizontale supérieure, couramment désignée « code » (ou « low-beam » en anglais) et une fonction d’éclairage sans coupure horizontale, couramment désignée « route » (ou « high-beam » en anglais). Le module d’éclairage 2 comprend un système optique principal 4 apte à former un faisceau lumineux principal à coupure horizontale supérieure, destiné à réaliser une fonction d’éclairage désignée « code ». Le système optique principal 4 comprend essentiellement une source lumineuse 6 et un collecteur 8 avec une surface réfléchissante en forme de calotte et configurée pour recevoir et réfléchir suivant l’axe optique 10 les rayons lumineux émis par ladite source lumineuse. Le module d’éclairage 2 comprend également deux systèmes optiques complémentaires 12 et 14, disposés sous l’axe optique 10 et configurés pour former des faisceaux lumineux complémentaires au faisceau lumineux principal formé par le système optique principal 4, et ce de manière alternative. Chacun des systèmes optiques complémentaires 12 et 14 comprend essentiellement une source lumineuse 16 ou 18, respectivement, et une pièce optique 20.1 ou 20.2, respectivement. En l’occurrence les pièces optiques 20.1 et 20.2 sont unitaires et forment une pièce optique commune 20. Chacun des faisceaux lumineux complémentaires formés par les systèmes optiques complémentaires 12 et 14 complète le faisceau lumineux principal de manière à former un ressaut au niveau de la coupure horizontale, conformément à la réglementation en vigueur notamment en Europe. En pratique, le premier système optique complémentaire 12 forme un faisceau lumineux complémentaire situé à droite de l’axe optique avec une coupure latérale oblique adjacente à l’axe optique, de manière à former un ressaut vers le haut à droite de l’axe optique, conformément à la réglementation pour la conduite à droite. Similairement, le deuxième système optique complémentaire 14 forme un faisceau lumineux complémentaire situé à gauche de l’axe optique avec une coupure latérale oblique adjacente à l’axe optique, de manière à former un ressaut vers le haut à gauche de l’axe optique, conformément à la réglementation pour la conduite à gauche.

Toujours en référence à la figure 1, le module d’éclairage 2 comprend un dispositif de projection 22, en l’occurrence une lentille, apte à imager et projeter la surface réfléchissante éclairée du collecteur 8 du système optique principal 4, ainsi qu’une surface éclairée de la pièce optique 20.1 ou 20.2 du premier ou deuxième systèmes optiques complémentaires 12 et 14.

Encore en référence à la figure 1 , le module d’éclairage 2 peut comprendre un ou plusieurs systèmes optiques additionnels 24 configurés pour former des faisceaux lumineux à coupure horizontale supérieure complétant le faisceau lumineux principal produit par le système optique principal 4.

Les figures 2 et 3 sont deux vues en perspective des pièces optiques 20.1 et 20.2 des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires 12 et 14 (figure 1). Ces deux pièces optiques sont en matériaux transparent ou translucide et forment des dioptres avec, chacun, une face d’entrée, une face de réflexion et une face de sortie de la lumière émise par la source lumineuse associée. Les faces d’entrées 20.1.1 et 20.2.1 présentent dans un plan vertical un profil courbe convexe disposé en face des sources lumineuses 16 et 18 respectivement. Les faces de réflexion

20.1.2 et 20.2.2 sont des faces arrière des pièces optiques 20.1 et 20.2 et présentent dans un plan vertical un profil légèrement courbe et convexe. Les faces de sortie 20.1.3 et 20.2.3 sont des faces avant des pièces optiques 20.1 et 20.2, adjacentes à la surface réfléchissante du collecteur 8 du système optique principal 4 (figure 1). Elles présentent dans un plan horizontal un profil courbe concave correspondant au profil du bord arrière et inférieur adjacent de la surface réfléchissante du collecteur 8 du système optique principal 4 (figure 1).

En référence plus spécifiquement à la figure 2 montrant les faces de sortie 20.1.3 et 20.2.3, on peut observer que chacune de ces faces présente une largeur moyenne L qui est supérieure à un multiple de la hauteur moyenne H, par exemple supérieure à 5 fois la hauteur moyenne H. Le faisceau lumineux complémentaire imageant une telle face éclairée va ainsi présenter une forme correspondante, c’est-à-dire mince verticalement. Cette image va être inversée au passage du dispositif de projection 22 (figure 1). A cet effet, le bord latéral intérieur par rapport à l’axe optique (passant entre les deux pièces optiques 20.1 et 20.2, c’est-à-dire au centre la pièce optique commune 20) désigné par les signes de référence 20.1.3.1 et 20.2.3.1 est incliné par rapport à la verticale, par exemple d’un angle compris entre 45° et 75° (correspondant à une inclinaison comprise entre 45° et 15° par rapport à l’horizontale), de manière à former la coupure latérale oblique du faisceau lumineux complémentaire correspondant.

La figure 4 est une vue schématique en coupe longitudinale verticale du module d’éclairage de la figure 1. Pour le système optique principal 4 et le dispositif de projection, la coupe passe par l’axe optique 10 alors que pour les dispositifs optiques complémentaires 12 et 14 la coupe est décalée perpendiculairement au plan de coupe du système optique principal 4 et passe au choix par l’un desdits systèmes optiques complémentaires et la source lumineuse correspondante.

Au système optique principal 4, on peut observer que la source lumineuse 6 éclaire la surface réfléchissante du collecteur 8, du bord arrière inférieur 8.1 jusqu’au bord avant 8.2 de ladite surface réfléchissante. Le dispositif de projection 22 comprend un foyer 22.1 situé sur l’axe optique 10, au niveau du bord arrière inférieur 8.1 ou à une position plus en avant, cependant toujours au niveau du collecteur 8, idéalement sur une premier moitié de la longueur du collecteur suivant l’axe optique. Moyennant une certaine profondeur de champ, cela permet au dispositif de projection 22 d’imager la surface réfléchissante du collecteur 8 alors qu’elle est éclairée, où la zone de la surface réfléchissante située le long du bord arrière et inférieur 8.1 est imagée avec netteté afin de réaliser une coupure horizontale supérieure nette. Pour imager la surface réfléchissante éclairée, le système optique principal 4 incluant le dispositif de projection 22 doit être stigmatique. Un stigmatisme rigoureux est présent lorsque pour deux points l'ensemble des rayons lumineux issus d'un des points et traversant le système forment d'autres rayons lumineux dont les supports passent par le second point. En pratique, il s’agira plutôt d’un stigmatisme dit approché, obtenu notamment en se plaçant dans les conditions de Gauss. Celles-ci prévoient que les angles d'incidence des rayons par rapport à l'axe optique de l'élément sont faibles, typiquement inférieurs ou égaux à 20°, et/ou que le point d'incidence est proche de l'axe optique. A cet effet, le dispositif optique 22 présente avantageusement une distance focale importante, plus avantageusement encore une ouverture géométrique importante. A titre d’exemple, la distance focale est supérieure à 40mm, préférentiellement supérieure à 50mm, plus préférentiellement encore supérieure à 60mm. La distance focale est avantageusement inférieure à 100m.

Au système optique complémentaire 12 ou 14, on peut observer le parcours des rayons émis par la source lumineuse correspondante 16 ou 18. Ceux-ci sont potentiellement réfractés au dioptre formé par la face d’entrée 20.1.1 ou 20.2.1 , ensuite ils sont réfléchis par la face de réflexion 20.1.2 ou 20.2.2, avantageusement par le principe de réflexion totale lorsque l’ange d’incidence est supérieur à l’angle limite de réfraction, et ensuite potentiellement réfractés au passage du dioptre formé par la face de sortie 20.1.3 ou 20.2.3 formant alors une surface éclairée. Cette surface éclairée est avantageusement adjacente à l’axe optique 10 et au bord arrière inférieur 8.1 de la surface réfléchissant du collecteur 8. De ce fait, la surface éclairée 20.1.3 ou 20.2.3 est adjacente au foyer 22.1 du dispositif de projection 22, ou du moins proche de celui-ci. Cette surface éclairée est alors imagée avec netteté, ce qui permet de réaliser un faisceau lumineux complémentaire avec des coupures nettes.

La figure 5 illustre le collecteur 8 du système optique principal 4 (figures 1 et 4). La vue de gauche est une vue en perspective montrant la forme de calotte du collecteur, avantageusement avec un profil elliptique ou parabolique, avantageusement de révolution, du moins en première approximation, autour d’un axe correspondant à l’axe optique 10. La vue de droite montre la surface réfléchissante lorsqu’elle est éclairée par la source lumineuse, vue depuis l’avant du dispositif de projection 22 (figures 1 et 4). Celui-ci provoque en effet une inversion de l’image, expliquant que l’image du bord arrière inférieur 8.1 de la surface réfléchissante forme en fait le bord horizontal supérieur de l’image projetée. Similairement, le bord avant 8.2 de la surface réfléchissante forme le bord inférieur de l’image projetée. On peut observer que la lumière se concentre au milieu de la surface, à proximité du bord arrière inférieur. En référence avec la figure 4, le fait que le foyer 22.1 du dispositif de projection soit sur l’axe optique et proche du, ou adjacent au bord arrière inférieur 8.1 de la surface réfléchissante du collecteur 8 fait que la partie centrale de la surface réfléchissante, proche dudit bord, sera imagée avec davantage de netteté. Dans ces conditions, la coupure horizontale supérieure du faisceau lumineux principal sera plus nette au centre que sur les côtés.

La figure 6 illustre de manière schématique les images des faisceaux lumineux principaux et complémentaires. L’axe H correspond à la direction horizontale passant par l’axe optique et l’axe V correspond à la direction verticale passant également par l’axe optique.

L’image du faisceau lumineux principal 26 comprend une coupure horizontale supérieure 26.1 généralement plate ou droite. Elle est formée par l’image du bord arrière et inférieur 8.1 de la surface réfléchissante du collecteur 8 du système optique principal 4 (figures 4 et 5). Il est toutefois à noter que cette coupure horizontale supérieure 26.1 pourrait présenter un profil non-plat dès lors que le bord arrière inférieur 8.1 de la surface réfléchissante du collecteur 8 n’est pas plan. L’image du faisceau lumineux principal 26 comprend une coupure inférieure 26.2 en forme de U, moins nette que la coupure horizontale supérieure 26.1 , formée par le bord avant 8.2 de la surface réfléchissante du collecteur 8 (figures 4 et 5). L’image du premier faisceau lumineux complémentaire 28, située à droite de l’axe optique 10 (au croisement des axes H et V), est produite par le premier système optique complémentaire 12 (figure 1) situé à gauche de l’axe optique. On peut observer la coupure latérale oblique 28.1 adjacente à l’axe optique 10, la coupure latérale extérieure 28.2 et les coupures horizontales supérieure 28.3 et inférieure 28.4. Ces quatre coupures sont formées par les bords latéraux, supérieur et inférieur de la surface éclairée formée par la face de sortie 20.1.3 du dioptre correspondant

20.1 (figure 2) étant entendu qu’il y a une inversion de l’image, correspondant à une rotation de 180° autour de l’axe optique 10. Similairement, l’image du deuxième faisceau lumineux complémentaire 30, située à gauche de l’axe optique 10, est produite par le deuxième système optique complémentaire 14 (figure 1) situé à droite de l’axe optique. Elle comprend similairement une coupure latérale oblique

30.1 adjacente à l’axe optique 10, une coupure latérale extérieure 30.2 et des coupures horizontales supérieure 30.3 et inférieure 30.4.

La combinaison du faisceau lumineux principal 28 avec le premier faisceau lumineux complémentaire 28 correspond à une fonction d’éclairage à coupure dite « code »

(« low-beam » en anglais) pour conduite à droite suivant la réglementation en vigueur notamment en Europe. Similairement, la combinaison du faisceau lumineux principal 26 avec le deuxième faisceau lumineux complémentaire 30 correspond à une fonction d’éclairage à coupure dite « code » (« low-beam » en anglais) pour conduite à gauche suivant la même réglementation. Le faisceau lumineux principal 26 seul peut correspondre à une fonction d’éclairage à coupure dite « code » (« low- beam » en anglais) suivant la réglementation en vigueur aux Etats-Unis d’Amérique.

Les figures 7 et 8 illustrent un module d’éclairage selon un deuxième mode de réalisation de l’invention. Les numéros de référence du premier mode de réalisation sont utilisés pour désigner les éléments identiques ou correspondants, ces numéros étant toutefois majorés de 100. Il est par ailleurs fait référence à la description de ces éléments en relation avec le premier mode de réalisation. Des numéros spécifiques compris entre 100 et 200 sont utilisés pour désigner les éléments spécifiques.

La figure 7 illustre en perspective et de manière schématique un module d’éclairage 102 similaire à celui du premier mode de réalisation. Il s’en distingue essentiellement par la construction des systèmes optiques complémentaires 112 et 114 dont les pièces optiques 120.1 et 120.2 ne sont plus des pièces dioptriques mais bien des réflecteurs. Similairement au premier mode de réalisation, le système optique principal 104 produit un faisceau lumineux principal avec une coupure horizontale supérieure, préférentiellement plate, et les systèmes optiques complémentaires 112 et 114 produisent des faisceaux lumineux complémentaires situés à droite et à gauche de l’axe optique, respectivement, avec une coupure latérale oblique adjacente à l’axe optique.

La figure 8 est une vue en perspective du système optique principal 104 et des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires 112 et 114 respectivement.

Le collecteur 108 du système optique principal 104 comprend une surface réfléchissante en forme de calotte avec un bord arrière inférieur 108.1 adjacent à l’axe optique 110 et un bord avant 108.2 qui correspond en l’occurrence à une troncature de la calotte par un plan supérieur proche d’une orientation horizontale.

La source lumineuse 106 est configurée pour éclairer cette surface réfléchissante, celle-ci étant imagée par le dispositif de projection 122 (figure 1) pour former le faisceau principal avec une coupure horizontale supérieure formée par l’image essentiellement nette du bord arrière inférieur 108.1 de la surface réfléchissante en question. L’image plus ou moins nette du bord avant 108.2 forme alors la limite inférieure du faisceau lumineux principal. Les réflecteurs 120.1 et 120.2 formant les pièces optiques des premier et deuxième systèmes optiques complémentaires 112 et 114 sont adjacents au bord arrière inférieur 108.1 de la surface réfléchissante du collecteur 108 du système optique principal 104. Chacun des réflecteurs 120.1 et 120.2 comprend une première surface réfléchissante 120.1.1 ou 120.2.1 s’étendant essentiellement horizontalement depuis le bord arrière inférieur 108.1 de la surface réfléchissante du collecteur 108 du système optique principal 104, et une deuxième surface réfléchissante 120.1.2 ou 120.2.2 s’étendant essentiellement verticalement depuis la première surface réfléchissante 120.1.1 ou 120.2.1. Chacune des deuxièmes surfaces réfléchissantes 120.1.2 ou 120.2.2 présente dans un plan horizontal un profil courbe concave de plus grand rayon moyen que le bord arrière et inférieur 108.1 de la surface réfléchissante du collecteur 108 du système optique principal 104. Les réflecteurs 120.1 et 120.2 sont configurés pour collecter la lumière émise par les sources lumineuses 116 et 118 respectivement de manière à éclairer les deuxième surfaces réfléchissantes 120.1.2 et 120.2.2 respectivement. Celles-ci sont comparables aux surfaces éclairées des dioptres 20.1 et 20.2 du premier mode de réalisation formées par les faces de sorties 20.1.3 et 20.2.3 desdits dioptres (voir figure 2). Chacune des deuxièmes surfaces réfléchissantes 120.1.2 ou 120.2.2 s’étend horizontalement avec une largeur moyenne L supérieure à un multiple, par exemple 5 ou 10, à la hauteur moyenne H. Chacune de ces surfaces présente un bord latéral incliné 120.1.2.1 ou 120.2.2.1 adjacent à l’axe optique 110, de manière à former un bord de coupure latéral oblique du faisceau lumineux complémentaire correspondant. Similairement au premier mode de réalisation, le dispositif de projection 122 image ces surfaces réfléchissantes éclairées pour former les faisceaux lumineux complémentaires similaires aux faisceaux lumineux complémentaires 28 et 30 du premier mode de réalisation (figure 6).

De manière générale, c’est-à-dire notamment pour les deux modes de réalisation, la source lumineuse du système optique principal et les sources lumineuses des systèmes optiques complémentaires peuvent être disposées sur un support commun, en raison de leur proximité et du fait qu’elles éclairent toutes dans la même direction.

A la lumière de ce qui précède, on comprend que les systèmes optiques complémentaires peuvent prendre diverses formes, dès lors qu’ils sont configurés pour former des faisceaux complémentaires alternatifs avec coupures latérales obliques opposées aptes à former avec le faisceau lumineux principal à coupure horizontale supérieure, avantageusement de profil plat, une coupure horizontale supérieure avec un ressaut au centre, conformément à la réglementation en vigueur notamment en Europe.

A la lumière de ce qui précède, on comprend également que le système optique principal peut également prendre diverses formes, pour autant qu’il produise un faisceau lumineux à coupure horizontale supérieure, avantageusement plate.

L’invention qui vient d’être décrite est avantageuse en ce qu’elle permet de réaliser un seul module d’éclairage pour une fonction d’éclairage à coupure du type « code » (ou « low-beam » en anglais) compatible pour différentes réglementations, comme la réglementation européenne avec ressaut spécifique pour conduite à gauche et conduite à droite, et la réglementation américaine sans ressaut. La mise en conformité avec la réglementation à respecter se fait alors par activation spécifique d’un ou d’aucun des systèmes optiques complémentaires.