L’invention concerne un panneau de garnissage intérieur de véhicule automobile et une architecture de montage d’un tel panneau.

Il est connu, notamment du document US2013257100-A1 , de réaliser un panneau de garnissage intérieur de véhicule automobile, ledit panneau comprenant :

• un corps en forme générale de plaque présentant une face d’endroit de réception d’une charge et une face d’envers,

• et au moins un profilé métallique allongé de rigidification dudit corps en flexion, ledit profilé s’étendant sensiblement d’une bordure à une autre bordure opposée dudit corps, lesdites bordures étant destinées à prendre appui sur deux bases de réception solidaires de la caisse du véhicule, ledit profilé étant formé par une bande plane de tôle en acier pliée selon sa longueur selon au moins une ligne de pliage de manière à maximiser son moment d’inertie selon sa longueur, l’acier de ladite tôle présentant une limite d’élasticité supérieure à 400 MPa.

Un tel profilé permet d’assurer une très bonne rigidification, mais au prix d’un poids important.

On connaît par ailleurs, de l’état de la technique, divers types de profilés :

• en acier plié par laminage, au moyen de trains de galets ; cependant, avec un tel mode de fabrication, il est impossible d’utiliser des aciers à haute limite d’élasticité, en particulier supérieure à 250-300 MPa ; il en résulte la nécessité d’avoir un profilé de section importante, présentant donc un poids élevé, pour que ledit profilé remplisse correctement sa fonction de rigidification,

• en aluminium extrudé ; l’avantage est la légèreté d’un tel profilé ; cependant, son module de Young est faible, ce qui entraîne une forte déformation sous charge ; sa limite d’élasticité est également faible, ce qui interdit le dépôt de charges importantes sous peine de déformation permanente du profilé,

• en pultrusion ; l’avantage est là encore la légèreté du profilé ; cependant, son module de Young est faible, ce qui entraîne une forte déformation sous charge.

Face à tous ces inconvénients, l’invention a pour but de proposer un panneau pourvu d’un profilé de faible poids, non déformable de façon permanente et de grande rigidité.

A cet effet, et selon un premier aspect, l’invention propose un panneau de garnissage intérieur de véhicule automobile, ledit panneau comprenant :

• un corps en forme générale de plaque présentant une face d’endroit de réception d’une charge et une face d’envers,

• et au moins un profilé métallique allongé de rigidification dudit corps en flexion, ledit profilé s’étendant sensiblement d’une bordure à une autre bordure opposée dudit corps, ledit profilé étant formé par une bande plane de tôle en acier pliée selon sa longueur selon au moins une ligne de pliage de manière à maximiser son moment d’inertie selon sa longueur, l’acier de ladite tôle présentant une limite d’élasticité supérieure à 400 MPa, ladite bande étant pliée dans un même sens à angle droit selon deux lignes de pliage, de sorte que ledit profilé présente:

• deux pans parallèles s’étendant en vis-à-vis l’un de l’autre respectivement selon chacune des faces du corps,

• et un pan de jonction desdits pans parallèles, ledit pan de jonction s’étendant selon l’épaisseur dudit corps.

Avec un tel agencement, on dispose d’un profilé très léger, pouvant recevoir une charge importante, et ceci sans déformation permanente.

Selon un deuxième aspect, l’invention propose une architecture de montage d’un tel panneau. D’autres particularités et avantages de l’invention apparaîtront dans la description qui suit, faite en référence aux figures jointes dans lesquelles :

• les figures 1 a et 1 b sont des vues en perspective partielle d’un profilé selon une première (figure 1a) et une deuxième (figure 1 b) réalisation,

• la figure 2 est une vue schématique en perspective en semi transparence d’un panneau selon une réalisation pourvu du profilé représenté en figure 1a, ledit panneau étant monté dans un véhicule.

En référence aux figures, on décrit un panneau 1 de garnissage intérieur de véhicule automobile - par exemple un faux plancher de compartiment à bagages ou d’habitacle, ou encore une tablette de recouvrement dudit compartiment - ledit panneau comprenant :

• un corps 2 en forme générale de plaque présentant une face d’endroit 3 de réception d’une charge et une face d’envers 4,

• et au moins un profilé 5 métallique allongé de rigidification dudit corps en flexion, ledit profilé s’étendant sensiblement d’une bordure 6a à une autre bordure 6b opposée dudit corps, ledit profilé étant formé par une bande plane de tôle en acier pliée selon sa longueur selon au moins une ligne de pliage 7a, 7b de manière à maximiser son moment d’inertie selon sa longueur, l’acier de ladite tôle présentant une limite d’élasticité supérieure à 400 MPa,

ladite bande étant pliée dans un même sens à angle droit selon deux lignes de pliage 7a, 7b, de sorte que ledit profilé présente:

• deux pans parallèles 8a, 8b s’étendant en vis-à-vis l’un de l’autre respectivement selon chacune des faces 3,4 du corps 2,

• et un pan de jonction 9 desdits pans parallèles, ledit pan de jonction s’étendant selon l’épaisseur dudit corps.

Le pliage d’une bande de tôle présentant une telle limite d’élasticité requiert notamment un procédé d’estampage, c'est à dire un formage par pressage entre un poinçon et une matrice, pouvant se faire en une ou plusieurs étapes. Selon une réalisation, la bande de tôle présente une épaisseur comprise entre 0,3 et 2 mm, le choix d’une épaisseur minimale contribuant à l’allègement du panneau 1 .

Selon les réalisations représentées en figures 1 a et 1 b, le pan de jonction 9 - qui est celui contribuant le moins au moment d’inertie du profilé 5 selon sa longueur - est pourvu de perforations 10 d’allègement.

En pratique, il est souhaitable d’ajourer au maximum le pan de jonction 9, ceci moyennant une étape d’estampage avec poinçonnement réalisant les perforations 10.

Selon une réalisation, afin de faciliter la réalisation du profilé 5, le poinçonnement peut être réalisé avant le pliage de la tôle.

Selon une réalisation, la surface occupée par les perforations 10 est supérieure à 85% de la surface totale du pan de jonction 9.

Selon la réalisation de la figure 1 a, les perforations 10 définissent des rectangles contigus séparés deux à deux par une bande de pan de jonction 9 définissant une nervure perpendiculaire aux pans parallèles 8a, 8b.

Selon la réalisation de la figure 1 b, permettant d’optimiser la résistance en flexion du profilé 5, les perforations 10 définissent des triangles contigus séparés deux à deux par une bande de pan de jonction 9 définissant une nervure oblique - inclinée par exemple de l’ordre de 45° - par rapport aux pans parallèles 8a, 8b.

Selon la réalisation représentée en figure 2, le corps 2 est à base de mousse - notamment de polyuréthanne - rigide - c'est à dire non élastiquement compressible-, le profilé 5 étant intégré dans le volume dudit corps qui le surmoule. On notera que, dans ce cas, les perforations 10 décrites avant permettent de faciliter la répartition de la mousse dans le moule.

Selon une réalisation non représentée, le corps 2 est à base de feutre thermo- comprimé, le profilé 10 étant fixé audit corps.

Selon une autre réalisation non représentée, le corps 2 est à base d’une structure formant un réseau régulier d’alvéoles - par exemple en nid d'abeille -, le profilé 5 étant fixé à ladite structure.

On peut notamment prévoir que les faces d’endroit et d’envers d’une structure en nid d'abeille soient recouvertes de deux couches respectives de fibres de renfort, notamment en verre, chacune desdites couches étant imprégnée de mousse, notamment de polyuréthanne.

Dans ce cas, on peut prévoir que le profilé 5 soit inséré entre la structure et une des couches de fibres.

On décrit enfin, en référence à la figure 2, une architecture de montage dans un véhicule automobile d’un panneau 1 tel que décrit ci-dessus, ladite architecture comprenant :

• deux bases de réception 11 solidaires de la caisse dudit véhicule, de deux bordures opposées 6a, 6b du corps 2 dudit panneau,

• ledit panneau dont le profilé 5 de rigidification s’étend sensiblement d’une desdites bordures à l’autre.