Domaine technique

La présente invention se rapporte au domaine technique général des véhicules, par exemple des véhicules routiers du genre remorques, semi-remorques classiques ou spécifiques par exemple de type porte-voitures, ou par exemple des véhicules ferroviaires du genre wagons ou voitures ferroviaires.

L'invention se rapporte également au domaine technique des véhicules comportant un essieu associé à une motorisation électrique, hydraulique ou pneumatique pour assurer son entraînement au moins par intermittence.

La présente invention concerne une mécanique centrale pour essieu, en particulier pour essieu de remorque, dans laquelle l'essieu est associé à un moteur électrique, hydraulique ou pneumatique pour assurer un entraînement en rotation dudit essieu et/ou d'un équipement auxiliaire de tels véhicules routiers.

Etat de la technique

Il est connu d'équiper une remorque ou semi-remorque d'un moteur électrique, lequel délivre un couple à un essieu, notamment lors de phases d'accélération dudit véhicule.

Un tel essieu, associé à un moteur électrique, présente souvent des inconvénients liés à un encombrement et à une masse importants, ainsi qu'à la nécessité d'installer le moteur sur le châssis du véhicule.

Cette disposition impose des adaptations importantes du châssis et le rajout d'une transmission entre le moteur et l'essieu.

De plus les essieux moteurs classiques intègrent généralement un réducteur à train épicycloïdal au niveau de la roue les rendant difficilement compatibles avec toutes les montes de pneumatique.

Ces solutions sont mécaniquement complexes, comportant habituellement deux réducteurs dans les roues et un couple conique à l'entrée.

Ces dispositions rendent difficiles l'intégration de ces essieux sur des véhicules routiers existants sans modification majeurs du châssis.

Ces solutions ont des masses en rotations importantes induisant des pertes de rendement préjudiciables vis-à-vis de l'efficacité de la motorisation. Il est généralement impossible de débrayer le moteur électrique de la roue ce qui pour des applications d'hybridation électrique peut poser des problèmes de sécurité avec des moteurs électriques à aimants permanents.

Ces essieux ne sont en général pas conçus pour alimenter des équipements auxiliaires, par exemple une pompe hydraulique ou pneumatique, nécessaire au fonctionnement de certains véhicules, ou par exemple un alternateur ou un compresseur pour réfrigération.

On connaît également, par l'intermédiaire du document WO 2017/081377, un groupe motopropulseur d'un véhicule automobile dans lequel des premier et second accessoires sont intégrés dans le carter du système de motoréducteur et reliés l'un à l'autre en série par l'intermédiaire d'un dispositif de transmission mécanique. Les accessoires sont disposés à l'intérieur du carter et sont entraînés en permanence. Une telle conception présente de nombreux inconvénients et notamment un manque d'accessibilité et une absence manifeste d'adaptabilité dans l'utilisation et dans le fonctionnement desdits accessoires.

Exposé de l'invention

L'objet de la présente invention vise à pallier les inconvénients de l'art antérieur en proposant un nouvel essieu motorisé pour véhicule routier ou ferroviaire.

Un autre objet de la présente invention vise à proposer un nouvel essieu motorisé comportant une mécanique centrale optimisée.

Un autre objet de la présente invention vise à proposer un nouvel essieu motorisé permettant de garantir, dans toutes les configurations de fonctionnement, l'intégrité du moteur électrique, dans le cas d'utilisation d'un moteur à aimants permanents.

Un autre objet de la présente invention vise à proposer un nouvel essieu motorisé destiné à être monté sur un véhicule neuf ou sur un véhicule d'occasion en remplacement d'un ancien essieu et ce de façon simple et fiable.

Un autre objet de la présente invention vise à proposer un nouvel essieu motorisé dont la mécanique centrale présente un encombrement et une masse réduits.

Un objet supplémentaire de la présente invention vise à proposer un nouvel essieu motorisé dont la mécanique centrale présente une architecture simplifiée de transmission et dans laquelle les masses en rotation sont réduites.

Les objets assignés à la présente invention sont atteints à l'aide d'un essieu motorisé pour véhicule routier ou ferroviaire comprenant au moins un moteur électrique, pneumatique ou hydraulique comportant un arbre rotatif, au moins un système d'alimentation en énergie pour ledit moteur et au moins un équipement auxiliaire comportant au moins un organe rotatif ou entraîné par un organe rotatif accessible de l'extérieur du carter, ledit essieu motorisé étant caractérisé en ce qu'il comprend une mécanique centrale comportant :

un carter ;

deux bouts d'essieu situés en regard du carter dont au moins un renferme un arbre relié à une roue ;

- une première interface mécanique prévue de chaque côté du carter pour le fixer à un des bouts d'essieu ;

une seconde interface mécanique prévue pour fixer l'au moins un moteur sur le carter ;

une interface mécanique supplémentaire pour fixer l'équipement auxiliaire sur le carter ;

une transmission de mouvement de rotation située dans le carter et prévue pour pouvoir être reliée à un arbre ou aux deux arbres afin de transmettre un mouvement de rotation et notamment d'entraîner en rotation lesdits arbres ;

- une liaison cinématique d'entraînement logée dans le carter et prévue pour relier cinématiquement de manière débrayable, l'arbre rotatif à la transmission de mouvement de rotation et à l'organe rotatif, la transmission de mouvement de rotation et l'organe rotatif étant entraînés simultanément ou non lorsque ladite liaison cinématique d'entraînement est dans un état non débrayé.

Selon un exemple de réalisation, la transmission de mouvement de rotation comprend un différentiel.

Selon un exemple de réalisation, l'organe rotatif est une prise de force.

Selon un exemple de réalisation, la liaison cinématique d'entraînement comprend au moins un dispositif d'embrayage.

Selon un exemple de réalisation, la liaison cinématique d'entraînement comprend au moins un dispositif de crabotage agencé sur l'arbre rotatif.

Selon un premier exemple de réalisation avantageux, la liaison cinématique d'entraînement comprend deux dispositifs de crabotage agencés en série sur l'arbre rotatif.

Selon un autre exemple de réalisation avantageux, la liaison cinématique d'entraînement comprend trois dispositifs de crabotage agencés en série sur l'arbre rotatif.

Selon un mode de réalisation de l'essieu motorisé, un réducteur est disposé dans le carter entre la transmission de mouvement de rotation et le moteur et/ou entre au moins un équipement auxiliaire et le moteur. Selon un mode de réalisation de l'essieu motorisé, un réducteur additionnel est disposé dans le carter entre le moteur et l'équipement auxiliaire.

Selon un exemple de réalisation de l'essieu motorisé, chaque bout d'essieu est boulonné sur le carter.

Selon un exemple de réalisation de l'essieu motorisé, le moteur électrique, pneumatique ou hydraulique est avantageusement rapporté et fixé sur le carter.

Selon un exemple de réalisation de l'essieu motorisé, l'arbre des bouts d'essieu est parallèle à l'arbre rotatif du moteur.

Selon un exemple de réalisation de l'essieu motorisé, le moteur électrique, hydraulique ou pneumatique est configuré pour fonctionner de manière réversible, de manière à pouvoir recharger le système d'alimentation en énergie.

Les objets assignés à l'invention sont également atteints à l'aide d'une remorque pour véhicule routier équipée d'au moins un essieu motorisé tel que présenté ci-dessus.

Les objets assignés à l'invention sont également atteints à l'aide d'un véhicule routier ou ferroviaire équipé d'au moins un essieu motorisé tel que présenté ci-dessus.

La mécanique centrale conforme à l'invention présente l'énorme avantage de pouvoir fournir de l'énergie électrique, hydraulique ou pneumatique par exemple à une remorque équipée d'un tel essieu lors des phases d'accélération. Un autre avantage de la présente invention réside dans la possibilité d'entraîner en rotation un équipement auxiliaire par exemple hydraulique ou pneumatique par l'intermédiaire du moteur électrique, hydraulique ou pneumatique monté sur ledit essieu, le véhicule équipé de l'invention pouvant être soit à l'arrêt, soit en marche.

Un autre avantage de l'invention est de pouvoir être montée, sans modifications majeures, sur tous les véhicules de type remorque ou semi-remorque.

Un avantage supplémentaire de l'invention est de garantir la sécurité en fonctionnement, en permettant notamment de débrayer le moteur électrique, hydraulique ou pneumatique des roues. Le moteur ne sera alors plus entraîné par la rotation des roues de l'essieu motorisé. Lorsque le moteur est un moteur électrique à aimants permanents, il est difficile de couper le flux généré en cas de problème. Ainsi, avec ce débrayage ou décrabotage, le moteur est isolé cinématiquement et ne tourne plus et par conséquent ne génère plus de courant électrique.

Un autre avantage est de pouvoir diminuer les masses en rotation. La diminution des inerties permet alors de réduire la traînée. Ainsi, lorsque le moteur électrique est générateur de courant et que la batterie est chargée, le moteur et la servitude sont isolés par débrayage ou décrabotage, réduisant ainsi la traînée.

Un autre avantage de la présente invention réside dans la possibilité de pouvoir intégrer une source d'énergie électrique, hydraulique ou pneumatique du genre batterie ou accumulateur d'énergie hydraulique ou pneumatique à une remorque ou semi-remorque et rendre cette dernière indépendante en énergie, par exemple pour assurer le fonctionnement d'équipements auxiliaires entraînés par le moteur hydraulique ou pneumatique monté sur l'essieu. Ceci est particulièrement intéressant pour effectuer des opérations de chargement/déchargement, par exemple d'un véhicule porte-voitures, lorsqu'une remorque ou semi-remorque n'est plus attelée à son véhicule tracteur. L'invention permet également, à titre d'exemple, d'alimenter un vérin d'une benne ou d'entraîner une toupie d'un malaxeur.

Un autre avantage de l'invention réside dans la possibilité, en roulage, d'entraîner une charge comme une pompe, un alternateur, un ralentisseur ou tout autre dispositif similaire sans créer de déséquilibre droite gauche grâce au différentiel et avec le rapport de réduction souhaité. Dans une telle hypothèse, le moteur, par exemple électrique, est dé-craboté ou débrayé, et ce sont uniquement les roues qui entraînent la charge correspondante.

Brève description des figures

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre, description faite en référence aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples illustratifs non limitatifs, dans lesquels :

• la figure 1 est une illustration d'une semi-remorque comportant un essieu équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention ;

• la figure 2 est une vue en perspective d'un exemple de réalisation d'un essieu équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention ;

« les figures 3, 4 et 5 sont des représentations cinématiques dans différents états de fonctionnement d'un premier exemple de réalisation d'un essieu équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention ;

• les figures 6, 7, 8 et 9 sont des représentations cinématiques dans différents états de fonctionnement d'un second exemple de réalisation d'un essieu équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention ; et

• les figures 10, 11, 12, 13 et 14 sont des représentations cinématiques dans différents états de fonctionnement d'un troisième exemple de réalisation additionnelle d'un essieu équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention.

Exposé détaillé de l'invention

Dans la suite, un élément structurellement et fonctionnellement identique, représenté sur différentes figures, est affecté d'une seule et même référence numérique ou alphanumérique.

Dans la suite, l'utilisation des termes « débrayable » ou « dans un état débrayé » devra être comprise au sens large, c'est-à-dire « n'assurant pas de transmission de mouvement ». Ces termes peuvent donc concerner également des dispositifs de crabotage et pas uniquement des dispositifs d'embrayage.

La figure 1 illustre un véhicule 1 de type semi-remorque montrée partiellement en transparence pour visualiser un essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention associé à un essieu conventionnel 3 et un système d'alimentation en énergie 4 intégré en partie basse de ladite semi-remorque. L'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention peut alternativement aussi équiper une remorque non représentée sur les figures, ou tout autre véhicule routier ou ferroviaire.

En effet, le véhicule 1 peut être de n'importe quel type de véhicule routier ou ferroviaire. Il s'agit préférentiellement d'une remorque ou d'une semi- remorque, par exemple d'une remorque ou d'une semi-remorque d'un porte- voitures.

La figure 2 représente en vue externe et en perspective un exemple de réalisation de l'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention. Ce dernier comporte un carter 5 central intégrant une transmission de mouvement de rotation 19. La transmission de mouvement de rotation 19 peut être de type mécanique, comportant par exemple au moins des pignons, une courroie et/ou une chaîne. La transmission de mouvement de rotation 19 peut être de type hydraulique, pneumatique ou de tout autre type connu.

L'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention comporte également deux bouts d'essieux 6 creux reliés au carter 5 avec l'une de leurs extrémités, par exemple par boutonnage ou par soudage. L'autre extrémité des bouts d'essieux 6 comporte un moyeu 7 sur lequel est montée une roue 8. Cette dernière peut être réalisée sous forme de roue simple ou double. Les bouts d'essieux 6 peuvent être d'une seule pièce avec le carter 5.

L'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention comporte également un moteur 9 électrique, hydraulique ou pneumatique monté sur le carter 5 et présentant un arbre rotatif 9a parallèle à l'axe de l'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention. Le moteur 9 est susceptible d'entraîner les roues 8 et/ou un ou plusieurs équipements auxiliaires 10 du véhicule 1. Un équipement auxiliaire 10 est par exemple un système hydraulique, pneumatique.

L'organe rotatif 10a constitue avantageusement l'arbre de rotation de l'équipement auxiliaire 10. Selon un autre mode de réalisation, l'arbre rotatif 10a constitue une prise de force accessible de l'extérieur du carter 5 et susceptible d'être accouplée à l'équipement auxiliaire 10.

À titre d'exemple, le système hydraulique est une pompe hydraulique 10' montée sur le carter 5, par exemple dans le prolongement du moteur 9 électrique, hydraulique ou pneumatique. Chaque équipement auxiliaire 10 comprend préférentiellement au moins organe rotatif 10a, par exemple prévu pour être entraîné à rotation par le moteur 9 ou par la rotation des roues 8.

Avantageusement, le moteur 9 électrique, hydraulique ou pneumatique peut fonctionner de manière réversible, de manière à pouvoir recharger le système d'alimentation en énergie 4, par exemple lors des phases de freinage.

L'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention comporte au moins une roue 8 montée sur chaque bout d'essieu 6. Avantageusement, il comporte également un système de freinage, un système de suspension 11 et un système d'amortissement 12. Ces systèmes sont connus en tant que tels et ne sont par conséquent pas décrits davantage.

Le système d'alimentation en énergie 4 est rechargeable et embarqué dans le véhicule 1. Il est prévu pour alimenter le moteur 9 en énergie électrique, pneumatique ou hydraulique. Le système d'alimentation en énergie 4 comprend avantageusement au moins une réserve d'énergie de type batterie électrique ou super-capacité, ou au moins un accumulateur hydraulique ou pneumatique.

Selon une première variante de l'invention, les bouts d'essieux 6 fixés sur le carter 5 comportent chacun un arbre 6a établissant la liaison cinématique entre le moyeu 7 et la transmission de mouvement de rotation 19 du carter 5.

Selon un mode de réalisation, les bouts d'essieux 6 fixés et le carter 5 peuvent être réalisés d'une seule pièce, par exemple en fonderie ou plusieurs pièces de fonderie reliées par soudure, intégrant les bouts d'essieux 6 et le carter 5 sans fixation boulonnée. De même, le carter 5 peut être réalisé en deux parties, par exemple pour permettre le montage des éléments de transmission.

Le moteur 9 électrique, hydraulique ou pneumatique est relié à la transmission de mouvement de rotation 19 par l'intermédiaire d'une liaison cinématique au moins partiellement débrayable, comprenant par exemple un dispositif de débrayage ou de crabotage. Il est en effet important d'avoir un dispositif de débrayage ou de crabotage prévu entre le moteur 9 et le différentiel de manière à entraîner la charge ou un équipement auxiliaire 10, à l'arrêt, sans entraîner les roues 8. De fait, ledit dispositif de débrayage ou de crabotage peut être prévu en plusieurs endroits.

La liaison cinématique au moins partiellement débrayable est prévue pour permettre d'activer et de désactiver la liaison cinématique entre le moteur 9 et la transmission de mouvement de rotation 19 et/ou entre ledit moteur 9 et l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10.

Elle permet d'accoupler ou non l'arbre arbre rotatif 9a du moteur 9 à un arbre 6a relié à une roue 8 et l'arbre arbre rotatif 9a du moteur 9 à et l'organe rotatif 10a de l'au moins un équipement auxiliaire 10.

Selon un exemple de réalisation, la transmission de mouvement de rotation 19 peut présenter plusieurs rapports de réduction, comme une boite de vitesse. Le dispositif de débrayage ou de crabotage, ainsi qu'un éventuel dispositif de synchronisme ne sont pas forcément nécessaires si on change de rapport à l'arrêt ou sans charge.

Selon un exemple de réalisation de l'invention, la transmission de mouvement de rotation 19 intègre une transmission et un différentiel.

Avantageusement, la transmission de mouvement de rotation 19 intègre une réduction entre l'arbre rotatif 9a du moteur 9 et l'arbre 6a des bouts d'essieux 6. Elle peut par exemple être réalisée en un, deux ou trois étages pour adapter la vitesse du moteur 9 à la vitesse des roues 8 en fonction des caractéristiques propres au moteur 9. Il est aussi possible d'avoir une réduction entre l'arbre du moteur 9 et l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10.

La liaison cinématique au moins partiellement débrayable entre la transmission de mouvement de rotation 19 et le moteur 9 comprend avantageusement un dispositif de débrayage ou de crabotage intégré au carter 5. Un tel dispositif de débrayage ou de crabotage permet d'activer et de désactiver la liaison cinématique entre le moteur 9 et la transmission de mouvement de rotation 19 et par conséquent les roues 8. Avantageusement, le dispositif de débrayage ou de crabotage permet également d'activer et de désactiver la liaison cinématique entre le moteur 9 et un équipement auxiliaire 10, par exemple la pompe hydraulique 10'.

Selon un exemple de réalisation de l'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention, chaque moyeu 7 peut également intégrer un réducteur, ceci pour permettre une amplification plus importante.

La liaison cinématique au moins partiellement débrayable de l'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale comporte avantageusement au moins un dispositif de crabotage. Avantageusement selon un exemple de réalisation, le dispositif de crabotage est associé d'une part à un premier réducteur pour établir la liaison cinématique entre le moteur 9 électrique, hydraulique ou pneumatique et la transmission de mouvement de rotation 19 et d'autre part un second réducteur pour établir la liaison cinématique entre le moteur 9 électrique, hydraulique ou pneumatique et l'au moins un équipement auxiliaire 10. Les crabots du dispositif de crabotage peuvent être actionnés par n'importe quels actionneurs connus. Ces systèmes sont connus en tant que tel et ne sont par conséquent pas décrits davantage. Lesdits crabots peuvent être remplacés par des systèmes d'embrayage ou de crabotage associé à un système de synchronisation.

Les exemples de réalisation de l'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention et illustrés aux figures 3 à 14, présentent une transmission de mouvement de rotation 19 comprenant de préférence un différentiel 13 et un réducteur 14, le réducteur 14 pouvant par exemple de type épicycloïdal.

Les bouts d'essieu 6 comportent chacun un arbre 6a reliant le moyeu 7 au différentiel 13. La liaison de transmission entre le moteur 9 et le différentiel 13 intègre le réducteur 14. Le différentiel 13 et le réducteur 14 sont des éléments connus tant structurellement que fonctionnellement et ne sont par conséquent pas décrits davantage.

Selon un mode de réalisation, chaque moyeu 7 peut comporter un réducteur supplémentaire, distinct du réducteur 14.

La liaison cinématique au moins partiellement débrayable de la mécanique centrale comprend avantageusement un dispositif de crabotage baladeur 15 en sortie de moteur pour activer et désactiver une liaison cinématique entre une roue dentée 16 raccordée cinématiquement à au moins une roue 8, et un crabot 17, par exemple sous la forme d'une roue dentée auxiliaire, solidaire de l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10 . Ce dispositif de crabotage baladeur 15 est monté à glissière et entraîné à rotation sur l'arbre rotatif 9a du moteur 9. Le dispositif de crabotage baladeur 15 permet également d'activer et de désactiver la liaison cinématique entre la roue dentée 16 et le différentiel 13 et par conséquent les roues 8.

Selon un mode de réalisation, le dispositif de crabotage 15 peut par exemple être remplacé par des embrayages multidisques, ou autres.

De même, le décrabotage ou débrayage de l'équipement auxiliaire

10, appelé aussi servitude, lorsqu'il s'agit d'une pompe hydraulique 10', peut être remplacé par un dispositif de mise à zéro du débit ou par tout autre système équivalent.

Les figures 3, 4 et 5 sont des représentations cinématiques correspondant à trois différents états de fonctionnement d'un exemple de réalisation de l'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention.

Dans cet exemple de réalisation, la liaison cinématique au moins partiellement débrayable comprend un dispositif de crabotage 15 étant monté en glissière et relié cinématiquement à l'arbre rotatif 9a du moteur 9.

Ainsi, dans un premier état de fonctionnement illustré à la figure 3, le dispositif de crabotage baladeur 15 est placé dans une première position dite neutre dans laquelle il n'enclenche ni avec la roue dentée 16, ni avec le crabot 17.

Cette première position correspond à une position d'isolement du moteur 9 électrique, hydraulique ou pneumatique. Ce dernier ne transmet alors aucun mouvement de rotation au différentiel 13 et à l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10. Le moteur 9 n'est relié cinématiquement à aucun autre moyen de l'invention.

Dans un second état de fonctionnement illustré à la figure 4, le dispositif de crabotage baladeur 15 est placé dans une seconde position, dans laquelle il enclenche avec la roue dentée 16. Cette seconde position correspond à une position d'entraînement des roues 8. Le moteur 9 délivre ainsi un couple mécanique aux roues 8.

Dans un troisième état de fonctionnement illustré à la figure 5, le dispositif de crabotage baladeur 15 est placé dans une troisième position, dans laquelle il enclenche avec le crabot 17. Cette position correspond à une position d'entraînement de l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10. L'entraînement de l'organe rotatif 10a peut se faire à la même vitesse que l'arbre 9a, comme suivant les schémas ou sur l'arbre d'un réducteur 14, suivant que l'on désire ou non un rapport de réduction entre le moteur 9 et l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10.

Les figures 6, 7, 8 et 9 sont des représentations cinématiques correspondant à quatre différents états de fonctionnement d'un autre exemple de réalisation de l'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention. Dans cet exemple de réalisation, la liaison cinématique au moins partiellement débrayable comprend deux dispositifs de crabotage 15a et 15b, ces deux dispositifs de crabotage 15a et 15b étant montés en glissière et reliés cinématiquement à l'arbre rotatif 9a du moteur 9.

Ainsi, dans un premier état de fonctionnement illustré à la figure 6, les dispositifs de crabotage 15a et 15b sont placés dans une première position dite neutre dans laquelle ils n'enclenchent ni avec la roue dentée 16, ni avec le crabot 17. Cette première position correspond à une position d'isolement du moteur 9. Ce dernier ne transmet alors aucun mouvement de rotation au différentiel 13 et à l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10. Le moteur 9 n'est relié cinématiquement à aucun autre moyen de l'invention.

Dans un second état de fonctionnement illustré à la figure 7, le dispositif de crabotage 15a est placé dans une position, dans laquelle il enclenche avec la roue dentée 16. Cette seconde position correspond à une position d'entraînement des roues 8. Le moteur 9 délivre ainsi un couple mécanique aux roues 8. Le second dispositif de crabotage 15b reste dans une position neutre dans laquelle il n'enclenche pas avec le crabot 17.

Dans un troisième état de fonctionnement illustré à la figure 8, le second dispositif de crabotage 15b est placé dans une position, dans laquelle il enclenche avec le crabot 17. Cette position correspond à une position d'entraînement de l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10. Le premier dispositif de crabotage 15a reste dans une position neutre dans laquelle il n'enclenche pas avec la roue dentée 16. Aucun couple mécanique n'est alors délivré aux roues 8 par le moteur 9.

Dans un quatrième état de fonctionnement illustré à la figure 9, le dispositif de crabotage 15a est placé dans une position, dans laquelle il enclenche avec la roue dentée 16 et le second dispositif de crabotage 15b est placé dans une position dans laquelle il enclenche le crabot 17. Ce quatrième état correspond à un entraînement des roues 8 et de l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10. Le moteur 9 délivre ainsi un couple mécanique aux roues 8 et entraîne l'équipement auxiliaire 10 concomitamment.

Les figures 10, 11, 12, 13 et 14 sont des représentations cinématiques correspondant à cinq différents états de fonctionnement d'un exemple de réalisation additionnel de l'essieu 2 équipé d'une mécanique centrale conforme à l'invention. Dans cet exemple de réalisation, la liaison cinématique au moins partiellement débrayable comprend trois dispositifs de crabotage 15a, 15b et 15c montés en glissière et entraînés en rotation sur le même arbre.

Dans cet exemple de réalisation, l'arbre de rotation 9a du moteur 9 électrique, hydraulique ou pneumatique est relié cinématiquement à un crabot 18.

La roue dentée 16 et le crabot 17 sont dans une configuration similaire à celle des variantes précédentes représentées sur les figures 3 à 9.

Ainsi, dans un premier état de fonctionnement illustré à la figure 10, les dispositifs de crabotage 15a, 15b et 15c sont placés dans une première position dite neutre dans laquelle ils n'enclenchent ni avec la roue dentée 16, ni avec le crabot 17, ni avec le crabot 18. Cette première position correspond à une position d'isolement du moteur 9. Ce dernier ne transmet aucun mouvement de rotation au différentiel 13 et à l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10. Le moteur 9 n'est relié cinématiquement à aucun autre moyen de l'invention.

Dans un second état de fonctionnement illustré à la figure 11, les dispositifs de crabotage 15a et 15c sont placés dans des positions, dans lesquelles ils enclenchent respectivement avec la roue dentée 16 et avec un crabot 18 solidaire de l'arbre rotatif 9a en sortie de moteur 9. Ces positions correspondent à un entraînement des roues 8. Le moteur 9 délivre ainsi un couple mécanique aux roues 8. Le second dispositif de crabotage 15b reste dans une position neutre dans laquelle il n'enclenche pas avec le crabot 17. L'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10 n'est donc pas entraîné.

Dans un troisième état de fonctionnement illustré à la figure 12, les dispositifs de crabotage 15b et 15c sont placés dans des positions, dans lesquelles ils enclenchent respectivement avec le crabot 17 et avec le crabot 18 solidaire de l'arbre rotatif 9a en sortie de moteur 9. Ces positions correspondent à un entraînement de l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10. Le premier dispositif de crabotage 15a est dans une position neutre dans laquelle il n'enclenche pas avec la roue dentée 16. Aucun couple mécanique n'est alors transmis aux roues 8.

Dans un quatrième état de fonctionnement illustré à la figure 13, les dispositifs de crabotage 15a, 15b et 15c sont placés dans des positions, dans lesquelles ils enclenchent respectivement avec la roue dentée 16, avec le crabot 17 et avec le crabot 18. Ces positions correspondent à un entraînement de l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10 et des roues 8. Le moteur 9 délivre ainsi un couple mécanique aux roues 8 concomitamment à l'entraînement de l'équipement auxiliaire 10.

Dans un cinquième état de fonctionnement illustré à la figure 14, les dispositifs de crabotage 15a et 15b sont placés dans des positions, dans lesquelles ils enclenchent respectivement avec la roue dentée 16 et avec le crabot 17. Le troisième dispositif de crabotage 15c est placé dans une position neutre dans laquelle il n'enclenche pas avec le crabot 18. Ces positions correspondent à une position d'isolement du moteur 9. Ce dernier ne transmet alors aucun mouvement de rotation au différentiel 13 et à l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10. Le moteur 9 n'est relié cinématiquement à aucun autre moyen de l'invention. Ces positions correspondent cependant à un entraînement de l'équipement auxiliaire 10 par l'intermédiaire de la rotation des roues 8. Cette position permet l'entraînement de l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10 en roulant, ce qui peut permettre par exemple de gonfler des capacités en air ou en huile.

Un équipement auxiliaire 10, lorsqu'il s'agit par exemple d'une pompe hydraulique 10', peut par exemple alimenter un dispositif de levage d'un porte-voitures.

Le moteur 9 électrique, hydraulique ou pneumatique peut par exemple actionner directement ou indirectement une prise de force. Cette dernière peut également être actionnée par la rotation des roues 8 lorsque le moteur 9 est dans un état débrayé ou à l'arrêt. On pourra par exemple se reporter à l'état de fonctionnement illustré à la figure 14.

A titre d'exemple, il est imaginable de n'avoir qu'un arbre 6a relié cinématiquement à la transmission de mouvement de rotation 19 et au réducteur 14 et ce en l'absence de différentiel 13. Dans ce cas, le moteur 9 ne permet plus d'assurer de fonction de traction, mais uniquement une fonction de génératrice.

Selon un autre exemple de réalisation, il peut être envisagé d'utiliser un arbre 6a unique reliant les deux roues 8 et dépourvu de différentiel 13 pour des fonctionnements particuliers. Le réducteur 14 est dans ce cas, directement en prise avec l'arbre 6a.

La transmission de mouvement de rotation 19 intègre ou non un réducteur pour adapter la vitesse de la roue 8 à la vitesse du moteur 9, et elle intègre ou non un arbre auxiliaire avec les fonctions de crabotages décrites précédemment.

De même, il est possible de prévoir l'emplacement d'un des dispositifs de crabotage 15, 15a, 15b, 15c à un autre endroit de la chaîne cinématique, par exemple en entrée du différentiel 13 ou sur une des roues dentées du réducteur 14. De manière similaire, l'organe rotatif 10a de l'équipement auxiliaire 10 peut être prévu à un autre endroit de la chaîne cinématique, par exemple sur une des roues dentées du réducteur 14.

De manière évidente, l'invention ne se limite pas au mode de réalisation préférentiel décrit précédemment et représenté sur les différentes figures, l'homme du métier pouvant y apporter de nombreuses modifications et imaginer d'autres variantes sans sortir ni de la portée, ni du cadre de l'invention définis par les revendications. Ainsi, une caractéristique technique décrite pourra être remplacée par une caractéristique technique équivalente, sans sortir du cadre défini par les revendications.