[0001] L'invention a pour objet un ensemble monté destiné à équiper un véhicule léger, et, en particulier, un véhicule léger à deux roues de type vélo.

[0002] Un ensemble monté est un ensemble roulant comprenant un pneumatique ou un bandage non pneumatique monté sur une jante, et destiné à équiper un véhicule.

[0003] Un pneumatique est un corps torique creux constitué par au moins un matériau élastomérique, soumis à une pression de gonflage déterminée, fonction des caractéristiques dimensionnelles du pneumatique et des sollicitations de charge, de pression et de vitesse auxquelles il est destiné à être soumis, telles que définies, par exemple, par les normes de la European Technical Rim and Tyre Organization (« ETRTO »).

[0004] Dans la présente invention, on appelle bandage non pneumatique un corps torique creux constitué par au moins un matériau polymérique, destiné à assurer la fonction d'un pneumatique mais non soumis à une pression de gonflage. [0005] Une jante, sur laquelle est destiné à être monté un pneumatique ou un bandage non pneumatique, comprend deux rebords dé jantes reliés entre eux par un fond de jante. Une jante peut être constituée par un matériau métallique ou polymérique ou composite.

[0006] Par véhicule léger, on entend un véhicule ayant une faible masse, par exemple au plus égale à 200 kg en charge, et se déplaçant à faible vitesse, par exemple au plus égale à 90 km/h. Bien que non limitée à cette application, l'invention sera décrite dans le cas particulier d'un véhicule léger à deux roues de type vélo.

[0007] Un pneumatique comprend usuellement une bande de roulement, destinée à entrer en contact avec un sol par l'intermédiaire d'une surface de roulement et reliée par deux flancs à deux bourrelets, destinés à coopérer avec une jante. En outre, un pneumatique comprend une armature de renforcement, et, en particulier, une armature de carcasse reliant les deux bourrelets. Une armature de carcasse comprend au moins une couche de carcasse, constituée de renforts parallèles entre eux et enrobés dans un matériau à base d'élastomère, dit mélange élastomérique. Les renforts de la couche de carcasse, généralement en textile et souvent, mais non exclusivement, en nylon, forment, avec une direction circonférentielle du pneumatique, tangente à la surface de roulement, un angle pouvant être compris, par exemple, entre 45° et 90°. La couche de carcasse est généralement enroulée, dans chaque bourrelet, de l'intérieur vers l'extérieur du pneumatique, autour d'une tringle, pour former à partir de chaque bourrelet un retournement. Une tringle est un élément de renforcement circonférentiel, assurant à la fois l'ancrage de la couche de carcasse dans chaque bourrelet et le serrage dudit bourrelet sur la jante avec laquelle il est destiné à entrer en contact. Une tringle de pneumatique pour vélo peut être, à titre d'exemple, en aramide, ce qui lui confère souplesse et aptitude au pliage. [0008] Un pneumatique usuel, gonflé à une pression déterminée, présente l'inconvénient d'avoir une pression de gonflage variable, nécessitant une surveillance continue et d'éventuels ajustements de pression. Il présente également l'inconvénient d'être sensible à une perte de pression partielle, en cas de perte d'étanchéité au niveau de la jante ou de percement de la bande de roulement, ou une perte de pression totale, en cas d ' éclatement du pneumatique .

[0009] Pour éliminer la contrainte de surveillance et d'ajustement de pression et les risques de perte de pression partielle ou totale d'un pneumatique, diverses conceptions de bandage non pneumatique ont été proposées.

[0010] Selon une première conception connue, un bandage non pneumatique est constitué par un pneumatique classique non gonflé combiné avec un insert en matériau élastomérique micro cellulaire remplissant la cavité du pneumatique. Un tel insert présente l'avantage d'être utilisable avec un pneumatique classique. En revanche, la présence de l'insert entraîne une augmentation de masse de l'ordre de 50% de la masse du pneumatique seul et une augmentation de la résistance au roulement de l'ordre de 10%. Par ailleurs, un tel insert présente les inconvénients d'avoir un coût élevé, d'être difficile à sélectionner par l'usager et de nécessiter un montage par un revendeur agréé, compte tenu de la difficulté de montage.

[0011] Selon une deuxième conception connue, un bandage non pneumatique est constitué par la combinaison d'un pneumatique classique et d'une chambre pleine, remplissant la cavité du pneumatique. Une chambre pleine présente les avantages d'être économique, d'être utilisable avec un pneumatique classique et de pouvoir être montée par l'usager. En revanche, une chambre pleine présente les inconvénients de nécessiter éventuellement un outillage renforcé pour être facilement montée, d'entraîner un serrage du bandage non pneumatique sur la jante potentiellement insuffisant, d'où une éventuelle rotation sur la jante, et enfin d'entraîner une augmentation de la résistance au roulement de l'ordre de 20%.

[0012] Selon une troisième conception connue, un bandage non pneumatique est constitué par un pneumatique plein, c'est-à-dire sans cavité, par exemple en polyuréthane. Un pneumatique plein en polyuréthane micro-cellulaire peut avantageusement avoir différents coloris et différents profils, et ressemble extérieurement à un pneumatique classique. En revanche, un pneumatique plein présente les inconvénients d'être cher, d'être difficile à sélectionner par l'usager, d'être difficile à monter et d'entraîner une augmentation de la résistance au roulement de l'ordre de 10%.

[0013] Selon une quatrième conception connue, un bandage non pneumatique est constitué par une roue élastique associée à une bande de roulement en matériau élastomérique. Une telle combinaison revendique une résistance au roulement diminué par rapport à celle d'un pneumatique classique. En revanche, le coût d'un tel bandage non pneumatique est prohibitif, son montage est difficile en raison d'un dimensionnement précis de la roue et de l'absence de réglage, et la sélection d'un tel produit par l'usager est délicate.

[0014] Enfin, selon une cinquième conception connue telle que décrite par la demande de brevet US 20120318421 Al, un bandage non pneumatique est constitué par un corps creux en matériau élastomérique, fixé sur une jante par un élément de serrage, positionné circonférentiellement à l'intérieur du bandage non pneumatique. Cet élément de serrage de type câble comprend deux extrémités respectivement de verrouillage et dentée liées ensemble pour assurer le serrage, au niveau d'un trou débouchant à la surface extérieure du bandage non pneumatique.

[0015] Ce dernier état de la technique, pris en référence, présente l'inconvénient d'avoir un élément de serrage sur jante pouvant être difficile à insérer dans le bandage non pneumatique. Par ailleurs, un tel bandage non pneumatique de dimension donnée doit être monté sur jante de dimension adaptée. [0016] Les inventeurs se sont donnés pour objectif de proposer un ensemble monté comprenant un bandage non pneumatique monté sur une jante, avec un montage et un serrage sur jante facilités et avec une montabilité flexible, c'est-à-dire possible sur des jantes ayant des largeurs axiales différentes mais voisines, c'est-à-dire ne différant pas plus de 20%.

[0017] Cet objectif a été atteint par un ensemble monté pour véhicule à deux roues, comprenant un bandage non pneumatique monté sur une jante :

-le bandage non pneumatique étant constitué par un corps torique creux comprenant au moins un matériau polymérique et comprenant une portion radialement extérieure destinée à venir au moins en partie en contact avec un sol, une portion radialement intérieure au moins en partie en appui sur la jante et une cavité torique fermée,

-la jante comprenant deux rebords de jante reliés entre eux par un fond de jante percé par au moins un trou de jante,

-l'ensemble monté comprenant un insert de serrage filaire appliqué sur toute la circonférence radialement intérieure de la cavité torique fermée,

-Pinsert de serrage comprenant des moyens de serrage appliquant à l'insert de serrage un effort de précontrainte assurant un serrage par écrasement de la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique sur la jante,

-le bandage non pneumatique comprenant au moins une discontinuité circonférentielle traversante, ayant deux faces en regard l'une de l'autre au moins en partie en contact entre elles,

-la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique comprenant deux bourrelets déformables s'adaptant géométriquement à la jante sous l'action du serrage par écrasement

-et l'insert de serrage traversant successivement, radialement vers l'intérieur, la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique et un trou de jante, de telle sorte que les moyens de serrage sont positionnés radialement à l'intérieur de la jante.

[0018] Par convention, les directions circonférentielle XX', axiale YY' et radiale ZZ' désignent respectivement une direction tangente à la surface de roulement, destinée à venir en contact avec un sol, du bandage non pneumatique selon le sens de rotation du bandage non pneumatique, une direction parallèle à l'axe de rotation du bandage non pneumatique et une direction perpendiculaire à l'axe de rotation du bandage non pneumatique. Par «radialement intérieur», respectivement «radialement extérieur», on entend «plus proche de l'axe de rotation du bandage non pneumatique», respectivement « plus éloigné de l'axe de rotation du bandage non pneumatique». Par «axialement intérieur », respectivement « axialement extérieur», on entend «plus proche du plan équatorial du bandage non pneumatique», respectivement « plus éloigné du plan équatorial du bandage non pneumatique», le plan équatorial XZ du bandage non pneumatique étant le plan passant par le milieu de la surface de roulement du bandage non pneumatique et perpendiculaire à l'axe de rotation du bandage non pneumatique. [0019] Un bandage non pneumatique selon l'invention est un corps torique creux constitué par au moins un matériau polymérique. La nature du matériau polymérique peut éventuellement varier selon la zone du bandage non pneumatique, par exemple selon que ladite zone est destinée à entrer en contact avec un sol ou avec la jante. Dans le domaine du pneumatique, les matériaux polymériques utilisés sont le plus souvent des matériaux élastomériques obtenus par mélangeage d'un élastomère, d'une charge renforçante et d'agents de vulcanisation, d'où l'appellation de mélanges élastomériques.

[0020] Le bandage non pneumatique comprend au moins une cavité torique fermée, c'est-à-dire qu'il peut éventuellement contenir plusieurs cavités toriques fermées indépendantes les unes des autres. En outre, il comprend une portion radialement extérieure destinée à venir au moins en partie en contact avec un sol, par l'intermédiaire d'une surface de roulement. Il comprend enfin une portion radialement intérieure en contact avec la jante, destinée à assurer son montage et son serrage sur la jante.

[0021] La jante comprend deux rebords de jante reliés entre eux par un fond de jante percé par au moins un trou dé jante. Les rebords dé jante assurent le maintien de la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique, selon la direction axiale. En outre, la distance axiale entre les rebords dé jante définit la largeur axiale de la jante. Le fond de jante, qui relie entre eux les deux rebords de jante, comprend au moins un trou de jante, et le plus souvent un seul trou de jante, destiné à autoriser le passage d'une valve de gonflage lorsque la jante est utilisée avec un pneumatique classique. [0022] L'ensemble monté comprend un insert de serrage filaire appliqué sur toute la circonférence radialement intérieure de la cavité torique fermée du bandage non pneumatique. Par insert de serrage fïlaire, on entend un élément tridimensionnel ayant deux dimensions, définissant sa section, très inférieures à une troisième dimension définissant sa longueur, cet élément étant positionné à l'intérieur de la cavité torique fermée du bandage non pneumatique. Plus précisément, cet insert de serrage fïlaire, ayant une longueur au moins égale au périmètre de la circonférence radialement intérieure de la cavité torique fermée, est appliqué sur toute la circonférence radialement intérieure de ladite cavité torique fermée.

[0023] L'insert de serrage comprend des moyens de serrage appliquant à l'insert de serrage un effort de précontrainte assurant un serrage par écrasement de la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique sur la jante. Les deux extrémités de l'insert de serrage sont reliées entre elles par des moyens de serrage qui assurent la mise en tension de l'insert de serrage. L'insert de serrage ainsi soumis à un effort de précontrainte va donc exercer un effort de compression sur la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique, ce qui va entraîner son écrasement et donc son serrage sur la j ante .

[0024] Selon une première caractéristique essentielle de l'invention, le bandage non pneumatique comprend au moins une discontinuité circonférentielle traversante, ayant deux faces en regard l'une de l'autre au moins en partie en contact entre elles et ayant un plan moyen coupant la direction circonférentielle, de préférence méridien. En d'autres termes, le corps torique creux constitutif du bandage non pneumatique n'est pas continu, comme pour un pneumatique classique. Cette discontinuité circonférentielle résulte du choix de fabrication du bandage non pneumatique par enroulement d'au moins un élément de corps torique creux sur la jante et correspond à la jonction des deux faces d'extrémité d'un élément de corps torique creux. Le plus souvent, il y a une discontinuité circonférentielle unique, mais plusieurs discontinuités sont envisageables, par exemple, dans l'hypothèse d'une fabrication du bandage non pneumatique par un assemblage circonférentiel de plusieurs éléments de corps torique creux deux à deux adjacents. Une telle discontinuité circonférentielle est possible car il n'y a pas de risque de perte de pression compte tenu du fait que, par définition, le bandage non pneumatique fonctionne sans gaz de gonflage. [0025] Selon une deuxième caractéristique essentielle de l'invention, la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique comprend deux bourrelets déformables s 'adaptant géométriquement à la jante sous l'action du serrage par écrasement. Sous l'action du serrage par écrasement, la déformabilité des bourrelets va permettre à la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique de s'adapter à des jantes dont la largeur axiale est comprise dans un certain intervalle, en adaptant l'effort de précontrainte de façon à obtenir une plus ou moins grande déformation de la portion radialement intérieure. En faisant varier l'effort de serrage et donc la déformation de la portion radialement intérieure, le bandage non pneumatique peut être monté sur des jantes de largeurs axiales différentes. Typiquement les largeurs axiales différentes sont voisines et diffèrent entre elles d'une valeur au plus égale à 20%. Cette caractéristique garantit une flexibilité de montage d'un bandage non pneumatique de section donnée sur des jantes de largeurs différentes, mais voisines.

[0026] Selon une troisième caractéristique essentielle de l'invention, l'insert de serrage traverse successivement, radialement vers l'intérieur, la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique et un trou déjante, de telle sorte que les moyens de serrage sont positionnés radialement à l'intérieur de la jante. Ainsi le serrage est facilement réalisable radialement à l'intérieur de la jante, à l'air libre. Cette caractéristique garantit l'accessibilité aux moyens de serrage et permet un montage facile du bandage non pneumatique sur la jante.

[0027] Préférentiellement le bandage non pneumatique comprend une discontinuité circonférentielle unique. Ce mode de réalisation préféré correspond à un bandage non pneumatique obtenu par enroulement circonférentiel, sur la jante, d'un élément unique de corps torique creux dont les faces d'extrémité sont aboutées. C'est un mode de fabrication avantageusement simple.

[0028] Avantageusement le bandage non pneumatique comprend une cavité torique fermée ayant un volume au moins égal à 30% du volume total du bandage non pneumatique. La partie creuse du bandage non pneumatique est ainsi suffisamment importante pour pouvoir contenir, par exemple, au moins un matériau de remplissage permettant d'ajuster la rigidité radiale du bandage non pneumatique en fonction de son utilisation attendue. [0029] Le bandage non pneumatique est constitué le plus souvent par au moins un matériau élastomérique. Les matériaux élastomériques, à base d'élastomère naturel ou synthétique, sont les matériaux usuels du domaine du pneumatique.

[0030] Le bandage non pneumatique est constitué par un matériau élastomérique unique. L'utilisation d'un matériau unique permet de simplifier la fabrication du bandage non pneumatique et de minimiser son coût de revient.

[0031] Selon un premier mode de montage du bandage non pneumatique sur sa jante, l'insert de serrage traverse la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique au niveau de la discontinuité circonférentielle. En d'autres termes, les extrémités de l'insert de serrage sortent simplement de la cavité torique fermée au niveau de discontinuité circonférentielle, puis passent par un trou de jante, positionné circonférentiellement à l'aplomb de cette discontinuité circonférentielle. Ce premier mode de montage est le plus simple car les extrémités de l'insert de serrage passent par des ouvertures préexistantes : discontinuité circonférentielle et trou dé jante. [0032] Selon un deuxième mode de montage du bandage non pneumatique sur sa jante, l'insert de serrage traverse la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique en-dehors de la discontinuité circonférentielle. En d'autres termes, les extrémités de l'insert de serrage sortent de la cavité torique fermée par un trou réalisé à cet effet dans la portion radialement intérieure du bandage non pneumatique, puis passent par un trou de jante, positionné circonférentiellement à l'aplomb de ce trou spécifique. Ce deuxième mode de montage permet avantageusement de limiter l'écrasement des faces d'extrémité du corps torique creux entre elles.

[0033] L'insert de serrage est constitué avantageusement par un matériau polymérique de préférence une matière plastique, ou un métal ou un matériau composite.

[0034] Avantageusement l'insert de serrage a une section méridienne au plus égale à 50% de la surface méridienne de la cavité. Ceci implique que son encombrement est limité à la portion radialement intérieure et qu'il n'agit que sur le serrage sans contribuer à la rigidité radiale du bandage non pneumatique. Par conséquent, l'insert de serrage n'est pas un matériau de remplissage et ne contribue pas au port de la charge par le bandage non pneumatique. [0035] Préférentiellement, l'insert de serrage est un ruban. Dans ce cas, la section de l'insert de serrage est sensiblement rectangulaire et la plus grande dimension de la section, appliquée contre la portion radialement intérieure de la cavité, permet d'avoir un effort de compression réparti et non ponctuel, ce qui améliore le serrage du sur la jante. La partie radialement intérieure de l'insert de serrage, appliquée contre la portion radialement intérieure de la cavité, peut avoir une forme arrondie de manière à s'adapter à la forme de la cavité torique creuse au niveau de ce contact.

[0036] Les moyens de serrage de l'insert de serrage appliquent au bandage non pneumatique un serrage réversible ou un serrage irréversible. Un serrage réversible implique une possibilité de démontage du bandage non pneumatique. Un serrage irréversible implique un montage définitif du bandage non pneumatique sur sa jante.

[0037] Selon un premier mode de serrage, l'insert de serrage comprend deux extrémités ayant chacune une face dentée et une face lisse, et les moyens de serrage sont constitués par les deux extrémités de l'insert de serrage, en contact entre elles par leurs faces lisses respectives, et par un élément de verrouillage, comprenant des dents engrenant avec les faces dentées respectives des deux extrémités. Dans ce premier mode de serrage, les faces dentées respectives des deux extrémités ne sont pas en regard l'une de l'autre mais en regard d'au moins une dent d'un élément de verrouillage. Ainsi chaque face dentée de chaque extrémité engrène avec au moins une dent de l'élément de verrouillage, comme dans un serrage de type serre-clip. Ce premier mode de serrage est quasiment irréversible.

[0038] Selon un deuxième mode de serrage, l'insert de serrage comprend deux extrémités ayant chacune une face circulaire et une face plane et les moyens de serrage sont constitués par les deux extrémités de l'insert de serrage, en contact entre elles par leurs faces planes respectives, et par un élément de verrouillage de type écrou autobloquant coopérant avec les faces circulaires respectives des deux extrémités. L'insert de serrage a une section en demi-jonc comprenant une face plane et une face circulaire, de telle sorte que les deux extrémités de l'insert de serrage, en contact entre elles par leurs faces planes respectives, constituent, avec leurs faces circulaires respectives, un élément de section circulaire. Un tel insert de serrage est appelé insert de serrage en demi-jonc. Dans ce deuxième mode de serrage, il n'y a donc pas de faces dentées d'extrémités coopérant avec les dents d'un élément de verrouillage, et donc pas d'engrènement entre les faces d'extrémité et l'élément de verrouillage. Le serrage, dans ce mode de réalisation, est réalisé par un élément de verrouillage de type écrou autobloquant généralement autofïletant. En d'autres termes l'écrou crée un autofïletage sur les faces circulaires des extrémités de l'insert de serrage. Ce deuxième mode de serrage peut être réversible.

[0039] Selon un mode de réalisation avantageux, le bandage non pneumatique comprend un élément de remplissage en matériau polymérique, positionné à l'intérieur de sa cavité torique radialement à l'extérieur de l'insert de serrage, et occupant au moins 50% de la cavité torique. Un tel élément de remplissage permet l'ajustement de la rigidité radiale du bandage non pneumatique en fonction de son utilisation.

[0040] L'invention a également pour objet un procédé de fabrication d'un ensemble monté selon l'un quelconque des modes de réalisation précédemment décrits.

[0041] Un tel procédé de fabrication comprend :

-une première étape de découpe d'un élément de corps creux, destiné à constituer le corps torique creux du bandage non pneumatique, comprenant au moins un matériau polymérique et ayant une longueur sensiblement égale à la circonférence de la jante, -une deuxième étape d'introduction d'un insert de serrage dans une cavité fermée de l'élément de corps creux,

-une troisième étape d'enroulement circonférentiel de l'élément de corps creux, muni de l'insert de serrage, sur la jante, et d'aboutage des deux faces d'extrémité de Γ élément de corps creux, de façon à constituer le bandage non pneumatique, la zone d'aboutage constituant une discontinuité circonférentielle traversante du bandage non pneumatique, -une quatrième étape de serrage de l'insert de serrage à l'aide de moyens de serrage, l'insert de serrage traversant successivement, radialement vers l'intérieur, une portion radialement intérieure du bandage non pneumatique et un trou dé jante, afin d'appliquer à l'insert de serrage un effort de précontrainte assurant un serrage par écrasement de la portion radialement intérieure du corps torique creux sur la jante, de telle sorte que les moyens de serrage sont positionnés radialement à l'intérieur de la jante. [0042] Une première étape consiste à découper un élément de corps creux, destiné à constituer le corps torique creux du bandage non pneumatique, ledit corps creux comprenant au moins un matériau polymérique. Ce corps creux est conditionné, par exemple, sous la forme d'un enroulement de grande longueur sur une forme cylindrique et peut être découpé en éléments de corps creux ayant une longueur donnée. Dans l'invention, une longueur de corps creux sensiblement égale à la circonférence de la jante est ainsi découpée. Ce principe de découpe « à la demande » garantit une flexibilité vis-à-vis du diamètre de jante pour la constitution d'un ensemble monté dont le bandage non pneumatique a une section donnée.

[0043] Après avoir découpé l'élément de corps creux à la longueur voulue, une deuxième étape consiste à introduire un insert de serrage, généralement de type fïlaire, dans une cavité fermée de l'élément de corps creux, le plus souvent dans l'unique cavité fermée de l'élément de corps creux. La longueur de l'insert de serrage doit être supérieure à celle de l'élément de corps creux pour que ses extrémités puissent sortir de l'élément de corps creux et, dans les étapes suivantes, pour qu'elles puissent collaborer avec un élément de verrouillage et permettre ainsi le serrage du bandage non pneumatique sur la jante. Selon le mode de réalisation choisi, les extrémités de l'insert de serrage sortent par les extrémités de l'élément de corps creux ou par un trou prévu à cet effet dans la portion de l'élément de corps creux destinée à entrer en contact avec la jante.

[0044] Une troisième étape consiste à enrouler circonférentiellement l'élément de corps creux, muni de l'insert de serrage, sur la jante, et à abouter les deux faces d'extrémité de Γ élément de corps creux, de façon à constituer le bandage non pneumatique, la zone d'aboutage constituant une discontinuité circonférentielle traversante du bandage non pneumatique.

[0045] Une quatrième et dernière étape consiste à serrer l'insert de serrage à l'aide de moyens de serrage. L'insert de serrage traverse successivement, radialement vers l'intérieur, une portion radialement intérieure du bandage non pneumatique et un trou de jante, au niveau ou en dehors d'une discontinuité circonférentielle. Les extrémités de l'insert de serrage sont positionnés radialement à l'intérieur de la jante et collaborent alors avec un élément de verrouillage, afin d'appliquer à l'insert de serrage un effort de précontrainte assurant un serrage par écrasement de la portion radialement intérieure du corps torique creux sur la jante. Comme vu précédemment, les extrémités de l'insert de serrage peuvent alors collaborer avec l'élément de verrouillage, par une liaison de type serre-clip ou par une liaison de type écrou autobloquant.

[0046] Les caractéristiques et autres avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide des figures schématiques et non représentées à l'échelle, en annexe.

- figure 1 : vue en coupe et en perspective d'un ensemble monté selon l'invention, -figure 2A : coupe méridienne d'un bandage non pneumatique non monté sur sa jante, -figure 2B : coupe méridienne d'un ensemble monté selon l'invention, comprenant un bandage non pneumatique, un insert de serrage et une jante,

-figure 2C : coupe méridienne d'un ensemble monté selon un mode particulier de l'invention, comprenant un bandage non pneumatique, un élément de remplissage, un insert de serrage et une jante,

-figure 3: coupe équatoriale d'un ensemble monté selon un premier mode de montage du bandage non pneumatique sur sa jante, avec un insert de serrage traversant au niveau d'une discontinuité circonférentielle du bandage non pneumatique,

-figure 4: coupe équatoriale d'un ensemble monté selon un deuxième mode de montage du bandage non pneumatique sur sa jante, avec un insert de serrage traversant en dehors d'une discontinuité circonférentielle du bandage non pneumatique,

-figures 5 A et 5B: vues en coupe et de dessus d'un premier mode de serrage de type serre-clip,

-figures 6 A et 6B: vues en coupe et de dessus d'un deuxième mode de serrage de type écrou autobloquant.

[0047] La figure 1 présente une vue en coupe et en perspective d'un ensemble monté 1 pour véhicule à deux roues, comprenant un bandage non pneumatique 2 monté sur une jante 3. Le bandage non pneumatique 2 est constitué par un corps torique creux comprenant au moins un matériau polymérique et comprenant une portion radialement extérieure 21 destinée à venir au moins en partie en contact avec un sol, une portion radialement intérieure 22 au moins en partie en appui sur la jante 3 et une cavité torique fermée 4. La jante 3 comprend deux rebords de jante 31 reliés entre eux par un fond de jante 32 percé par au moins un trou de jante 33 (non représenté). L'ensemble monté 1 comprend un insert de serrage 5 fîlaire appliqué sur toute la circonférence radialement intérieure de la cavité 4. L'insert de serrage 5 comprend des moyens de serrage 6 appliquant à l'insert de serrage 5 un effort de précontrainte assurant un serrage par écrasement de la portion radialement intérieure 22 du bandage non pneumatique 2 sur la jante 3. Selon une première caractéristique essentielle de l'invention, le bandage non pneumatique 2 comprend une discontinuité circonférentielle 7 traversante, ayant deux faces (71, 72) (non représentées) en regard l'une de l'autre au moins en partie en contact entre elles. Selon une deuxième caractéristique essentielle de l'invention, la portion radialement intérieure 22 du bandage non pneumatique 2 comprend deux bourrelets 23 déformables s 'adaptant géométriquement à la jante 3 sous l'action du serrage par écrasement. Selon une troisième caractéristique essentielle de l'invention, l'insert de serrage 5 traverse successivement, radialement vers l'intérieur, la portion radialement intérieure 22 du bandage non pneumatique 2 et un trou de jante 33 (non représenté), de telle sorte que les moyens de serrage 6 sont positionnés radialement à l'intérieur de la jante 3.

[0048] La figure 2A est une coupe méridienne d'un bandage non pneumatique 2 à l'état libre, c'est-à-dire non monté sur une jante. Le bandage non pneumatique 2 est constitué par un corps torique creux comprenant une portion radialement extérieure 21 destinée à venir au moins en partie en contact avec un sol, une portion radialement intérieure 22 comprenant deux bourrelets 23 destinés à venir en appui sur un jante, et une cavité torique fermée 4. [0049] La figure 2B est une coupe méridienne d'un ensemble monté 1 selon l'invention, comprenant un bandage non pneumatique 2, un insert de serrage 5 et une jante 3. Le bandage non pneumatique 2, constitué par un corps torique creux, comprend une portion radialement extérieure 21 destinée à venir au moins en partie en contact avec un sol, une portion radialement intérieure 22 comprenant deux bourrelets 23 et une cavité torique fermée 4. L'insert de serrage 5 est positionné radialement en contact avec une portion radialement intérieure de la cavité torique fermée 4. La jante 3 comprend deux rebords de jante 31 reliés entre eux par un fond de jante 32. Sous l'action du serrage par l'insert de serrage 5, les deux bourrelets 23 déformables de la portion radialement intérieure 22 du bandage non pneumatique 2 s'adaptent géométriquement à la jante 3. [0050] La figure 2C est une coupe méridienne d'un ensemble monté 1 selon un mode particulier de l'invention, comprenant un bandage non pneumatique 2, un élément de remplissage 8, un insert de serrage 5 et une jante 3. La figure 2C est identique à la figure 2B à la présence d'un élément de remplissage 8 près. Cet élément de remplissage 8 le plus souvent en matériau polymérique, positionné à l'intérieur de la cavité torique fermée radialement à l'extérieur de Γ insert de serrage, occupe la quasi-totalité de la cavité torique fermée. Un tel élément de remplissage permet l'ajustement de la rigidité radiale du bandage non pneumatique en fonction de son utilisation, alors que Γ insert de serrage a un encombrement est limité à la portion radialement intérieure n'agit que sur le serrage sans contribuer à la rigidité radiale du bandage non pneumatique.

[0051] La figure 3 est une coupe équatoriale d'un ensemble monté 1 selon un premier mode de montage du bandage non pneumatique 2 sur sa jante 3, avec un insert de serrage 5 traversant au niveau d'une discontinuité circonférentielle 7 du bandage non pneumatique 2. Une coupe équatoriale est une coupe réalisée dans le plan équatorial YZ passant par le milieu de la surface de roulement du bandage non pneumatique 2. Selon ce premier mode de montage du bandage non pneumatique sur sa jante, Pinsert de serrage 5 traverse la portion radialement intérieure 22 du bandage non pneumatique 2 au niveau de la discontinuité circonférentielle 7 traversante, ayant deux faces (71, 72) en regard l'une de l'autre en contact entre elles. En d'autres termes, les extrémités (51 , 52) de Γ insert de serrage 5 sortent simplement de la cavité torique fermée 4 au niveau de discontinuité circonférentielle 7, puis passent par un trou de jante 33, positionné circonférentiellement à l'aplomb de cette discontinuité circonférentielle. Ce premier mode de montage est le plus simple car les extrémités (51, 52) de l'insert de serrage 5 passent par des ouvertures préexistantes : discontinuité circonférentielle 7 et trou de jante 33.

[0052] La figure 4 est une coupe équatoriale d'un ensemble monté 1 selon un deuxième mode de montage du bandage non pneumatique 2 sur sa jante 3, avec un insert de serrage 5 traversant en dehors d'une discontinuité circonférentielle 7 du bandage non pneumatique 2. Les extrémités (51, 52) de l'insert de serrage 5 sortent de la cavité torique fermée 4 par un trou réalisé à cet effet dans la portion radialement intérieure 22 du bandage non pneumatique 2, puis passent par un trou de jante 33, positionné circonférentiellement à l'aplomb de ce trou spécifique. Dans le cas représenté, le trou de sortie des extrémités (51, 52) de l'insert de serrage 5 est diamétralement opposé à la discontinuité circonférentielle 7. Ce deuxième mode de montage permet avantageusement de limiter l'écrasement des faces d'extrémité (71 , 72) du corps torique creux entre elles.

[0053] Les figures 5A et 5B sont respectivement des vues en coupe et de dessus d'un premier mode de serrage de type serre-clip. Selon ce premier mode de serrage, l'insert de serrage 5 comprend deux extrémités (51, 52) ayant chacune une face dentée (51 A, 52A) et une face lisse (51B, 52B), et les moyens de serrage 6 sont constitués par les deux extrémités (51, 52) de l'insert de serrage 5, en contact entre elles par leurs faces lisses (51B, 52B) respectives, et par un élément de verrouillage 53, comprenant des dents engrenant avec les faces dentées (51 A, 52A) respectives des deux extrémités (51, 52). Les faces dentées (51 A, 52A) respectives des deux extrémités (51, 52) ne sont pas en regard l'une de l'autre mais en regard d'au moins une dent d'un élément de verrouillage 53. Ainsi chaque face dentée (51A, 52A) de chaque extrémité (51, 52) engrène avec au moins une dent de l'élément de verrouillage 53, comme dans un serrage de type serre-clip. Ce premier mode de serrage est quasiment irréversible.

[0054] Les figures 6A et 6B sont respectivement des vues en coupe et de dessus d'un deuxième mode de serrage de type écrou autobloquant. Selon ce deuxième mode de serrage, l'insert de serrage 5, ayant une section en demi-jonc, comprend deux extrémités (51, 52) ayant chacune une face circulaire (51 A, 52A) et une face plane (51B, 52B) et les moyens de serrage 6 sont constitués par les deux extrémités (51, 52) de l'insert de serrage 5, en contact entre elles par leurs faces planes respectives (51B, 52B), et par un élément de verrouillage 53 de type écrou autobloquant coopérant avec les faces circulaires respectives (51 A, 52A) des deux extrémités (51, 52). Dans ce deuxième mode de serrage, il n'y a pas a priori de faces dentées et donc pas d'engrènement entre les faces d'extrémité (51, 52) et l'élément de verrouillage 53. Le serrage est réalisé par un élément autobloquant. Ce deuxième mode de serrage peut être réversible. [0055] L'invention a été plus particulièrement étudiée pour un ensemble monté pour vélo comprenant un bandage non pneumatique monté sur une jante de diamètre 650 mm - 700 mm et de largeur environ 20 mm.

[0056] L'invention peut également s'étendre :

-à un bandage non pneumatique constitué par une juxtaposition circonférentielle de plusieurs éléments de corps torique creux,

-à un bandage non pneumatique dont les faces de la discontinuité circonférentielle sont liées entre elles, par exemple par vulcanisation à froid,

-à d'autres inserts de serrage, par exemple un câble seul, un câble positionné dans une gaine.