LUCAS FLORENT (FR)
VETELE JEAN-PAUL (FR)
HEATH-BRIMONT TANYA (FR)
LUCAS FLORENT (FR)
VETELE JEAN-PAUL (FR)
WO2001078543A1 | 2001-10-25 |
FR2907318A1 | 2008-04-25 | |||
US20100101113A1 | 2010-04-29 | |||
GB2105174A | 1983-03-23 | |||
DE20208713U1 | 2003-01-09 |
REVENDICATIONS [1] Chaussure multi-hauteurs pour habiller un pied humain, comprenant une tige, recouvrant le pied, une première de montage, supportant le dessous du pied lors d'une marche avec la chaussure, et un talon de chaussure, surélevant le talon du pied d'une première hauteur, lors d'un arrêt de la marche, dans laquelle ledit talon de chaussure est constitué d'un verrou(2) et d'un talon amovible(3), fixé au verrou et pouvant être désolidarisé du verrou, dans laquelle la tige et la première de montage délimitent un volume chaussant(l) correspondant à une forme, adaptée à une hauteur nominale de talon, dans laquelle la première de montage est constituée d'un avant-pied pour supporter les doigts du pied, d'une cambrure pour soutenir la voûte plantaire du pied, et d'un emboîtage pour soutenir le talon du pied, caractérisée en ce que le verrou s'étend par une plate-forme, essentiellement sur toute la surface de l'emboîtage, en ce que le verrou s'étend par une casquette, essentiellement sur toute la surface de la cambrure, en ce que le verrou est fixé à la première essentiellement sur toute la surface de l'emboîtage et de la cambrure, en ce que l'avant-pied est souple et en ce que la casquette est suffisamment rigide pour rendre la cambrure essentiellement indéformable lors d'une marche avec la chaussure, pour toute hauteur de talon amovible apte à fixer ladite première hauteur de talon de la chaussure, à une valeur supérieure à ladite hauteur nominale diminuée de 25mm et inférieure à ladite hauteur nominale augmentée de 25mm. [2] Chaussure selon la revendication 1, dans laquelle ladite hauteur nominale est choisie essentiellement égale à 65mm et le talon amovible est choisi dans un ensemble de talons amovibles de hauteurs variables, aptes à fixer ladite première hauteur de talon de la chaussure à une valeur comprise entre 40mm et 90mm. [3] Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 2 dans laquelle ledit verrou est en matière plastique rigide. [4] Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 dans laquelle ledit verrou inclut deux cambrions, essentiellement parallèles entre eux et essentiellement parallèles à la longueur de la cambrure, en projection sur cette cambrure. [5] Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 dans laquelle ledit verrou est disposé entre ladite première de montage et ledit talon amovible. [6] Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 dans laquelle ledit verrou est noyé dans ladite première de montage. [7] Procédé d'obtention d'une chaussure multi-hauteurs selon la revendication 1, comprenant les étapes de sélectionner ladite forme adaptée à ladite hauteur nominale de talon, assembler ladite tige et ladite première de montage sur la forme, fixer à la première de montage ledit verrou dudit talon de chaussure correspondant à ladite première hauteur de talon et retirer la forme de la chaussure. [8] Utilisation d'une chaussure multi-hauteurs selon la revendication 1 avec un ensemble de talons amovibles pouvant être solidarisés audit verrou, ladite casquette étant apte à rigidifier ladite cambrure pour la marche avec la chaussure, lorsque l'un quelconque des talons dudit ensemble de talons amovibles est solidarisé au verrou, ledit un quelconque des talons dudit ensemble surélevant ledit talon du pied d'une troisième hauteur, la différence entre la troisième hauteur et ladite hautèur nominale étant inférieure à 25mm, en valeur absolue, consistant à désolidariser du verrou ledit talon amovible et à solidariser au verrou, ledit un quelconque des talons dudit ensemble, pour obtenir de multiples hauteurs de talon pour la chaussure. |
L'invention concerne le domaine de la chaussure à talons et en particulier le domaine des chaussures à talons amovibles de différentes hauteurs ou chaussures « multi-hauteurs » dans un domaine de hauteurs de talons comprises essentiellement entre 4cm et 9cm.
Aux fins de la présente demande, les définitions ou traductions seront interprétées par défaut en référence au « Vocabulaire de la chaussure » d'identification ISBN 2-551-04607-6 ou au livre « La forme » référencé ci-après.
On considérera, aux fins de la présente demande, qu'une chaussure est un élément destiné à habiller un pied humain lors d'une marche et, pour les chaussures à talons de hauteur comprise entre 4cm et 9cm, plus particulièrement un pied féminin.
Une chaussure est réalisée à partir d'une forme, qui possède les caractéristiques dimensionnelles d'un pied humain moyen pour une population, auquel la chaussure est adaptée en termes de pointure et de mensurations de pied. Une chaussure est ainsi réalisée par assemblage sur la forme, d'une tige destinée à habiller un pied dans la chaussure et recouvrant le cou-de-pied et les flancs de cette forme, d'une première de montage destinée à supporter le dessous du pied dans la chaussure et recouvrant la surface plantaire de la forme et d'un talon de chaussure destiné à surélever le talon du pied dans la chaussure et fixé sur la première de montage. La tige et la première de montage définissent suite à la fabrication de la chaussure, un volume de la chaussure ou volume chaussant, image du volume de la forme et destiné à accueillir un pied.
Il est à noter, aux fins de la présente demande, que la dénomination d'une partie du pied humain dans la chaussure est utilisée pour désigner par raccourci, la partie correspondante de la forme sur laquelle la chaussure est construite ou celle du volume chaussant de ladite forme ou du volume de la chaussure, que cette forme définit pour la chaussure au moment du montage. Ainsi, la cambrure du pied ou voûte plantaire, correspond à la cambrure de la chaussure, définie comme la cambrure de la forme pour sa hauteur de talon adaptée ou, de façon équivalente, à la cambrure du volume de la chaussure pour sa hauteur de talon adaptée. Il est ainsi possible de définir précisément, à la précision d'une forme, toutes les parties du volume de la chaussure en référence à la forme et notamment : talon, avant-pied ou cambrure.
De ce point de vue, le volume d'une chaussure ou volume désigne aussi, aux fins de la présente demande, les éléments matériels qui contribuent à fixer son volume chaussant ou « volume », qui est une image, en creux, de la forme.
A ce titre, une casquette rigidifiant la cambrure du volume, est un élément du « volume » d'une chaussure selon la présente invention. La première de montage d'une chaussure à talons comprend trois parties, un avant-pied destiné à soutenir les doigts du pied, une cambrure destinée à soutenir la voûte plantaire du pied au-dessus du sol et un emboîtage destiné à soutenir le talon du pied au-dessus du sol en recevant le talon de la chaussure. La première de montage a deux faces, une première face en regard avec le pied dans la chaussure et une deuxième face en regard avec le sol lors de la marche.
Par extension, la cambrure de la première de montage est désignée par « cambrure de la chaussure » ou « cambrure », pour inclure des cas où la première de montage ne serait pas rigide mais présenterait une cambrure imposée par un autre élément de la chaussure.
Une forme est adaptée à une hauteur de talon particulière. Cette hauteur est celle du talon de la forme lorsque cette forme est en équilibre sur son point de portée, ladite hauteur étant mesurée à l'extrémité arrière de la forme, là où le talon rencontre la tige. L'homme du métier de la forme ou formiste sait attribuer à la vue d'une forme une hauteur de talon pour laquelle la forme est adaptée. L'homme du métier sait aussi calculer cette caractéristique à partir de la détermination expérimentale du point de portée de la forme pour laquelle une méthode peut être trouvée dans l'ouvrage de 1991, intitulé « La forme » de numéro d'identification ISBN 2- 9505970-1-7 aux éditions du CTC, notamment en la page 52 de cet ouvrage. La détermination à partir d'une forme de la hauteur de talon qui lui est associée peut être obtenue ou déterminée par un formiste et ce, avec une précision de plus ou moins un demi-centimètre. La hauteur de talon pour laquelle la forme est adaptée est, de surcroît, une grandeur essentielle d'une chaussure à talon réalisée sur le modèle de la forme.
En effet, toute désadaptation de talon, c'est-à-dire toute différence entre la hauteur de talon effective de la chaussure, donnée par le talon réellement fixé à la première de montage et la hauteur de talon de la forme, ayant servi à fabriquer cette chaussure, induit des effets combinés néfastes pour la chaussure d'inconfort et d'instabilité, voire même d'impraticabilité.
Il est en effet connu dans l'art antérieur qu'une forme est adaptée à une hauteur de talon et qu'une désadaptation de talon rend une chaussure déformable, fragile et inconfortable et que plus la désadaptation est forte, plus la chaussure tend à devenir impraticable. Il est aussi connu de rigidifier la chaussure par un cambrion pour des hauteurs de talons de plus de 25 millimètres pour plus de stabilité et de solidité. Cependant, même pour une chaussure rigidifiée par un cambrion, une désadaptation de talon induit notamment des douleurs au pied dans la chaussure pour une différence supérieure +3mm (le talon réel étant plus haut d'au moins 3mm que la hauteur de talon adaptée à la forme ayant servi à fabriquer la chaussure) ou inférieure à - 7mm ( le talon réel étant plus bas d'au moins 7mm que la hauteur de talon adaptée à la forme ayant servi à fabriquer la chaussure). Un tel écart induit la même fragilité et le même inconfort, qui ont été mentionnés précédemment, et qui ont tendance à rendre la chaussure également impraticable à mesure que la désadaptation augmente. De façon usuelle, l'homme du métier évite donc des désadaptations supérieures à +/-2mm. Pour des désadaptions supérieures à 3mm et inférieures à -7mm, l'homme du métier de la forme sait par ailleurs que la désadaptation mécanique de la forme et du talon, augmente son instabilité lors de la marche, entraînant des risques de torsion du pied dans la chaussure, sources de blessures graves au pied ou à la cheville et peut provoquer un effondrement partiel ou même total de la cambrure et donc de la chaussure à talon, supprimant le soutien de la voûte plantaire du pied dans la chaussure à talon, considéré comme essentiel à cette chaussure, et entraîner des chutes. Par ailleurs comme l'inconfort est déjà obtenu pour les désadaptions correspondant à des limites de +3mm/-7mm qui rendent inutiles ou impropres à la marche une chaussure, même munie d'un cambrion, en provoquant des douleurs au pied dans la chaussure et la rendant parfois inutilisable, il n'est nullement suggéré à l'homme du métier des formes, de dépasser ces limites.
Ces résultats sont des obstacles importants dans l'art antérieur, à la conception d'une chaussure à talon multi-hauteurs, dans laquelle le talon varierait avec une amplitude de hauteur de talons de plus de 20mm. En effet, un tel changement de talon, pour une chaussure de forme donnée est synonyme d'une désadaptation de 20mm dans tous les cas, que l'on parte d'une forme adaptée à la valeur la plus basse de talon souhaitée ou à la valeur la plus haute souhaitée pour le talon. Une telle amplitude de désadaptation de talon est donc considérée comme inconfortable, dangereuse et non fonctionnelle pour une chaussure et donc inenvisageable pour l'homme du métier : à partir d'une chaussure donnée adaptée à son talon réel, désadapter la chaussure en la rigidifiant, rend la chaussure très inconfortable voire même impraticable et assouplir la chaussure pour la garder confortable la rend très instable ou peut même aboutir à son effondrement.
Le problème de la désadaptation de la hauteur de talon adaptée à la forme d'une chaussure et du talon réel fixé à la première de montage de cette chaussure rend donc difficile, sinon impossible, la conception dans l'art antérieur d'une chaussure à hauteur de talon librement choisie entre des talons hauts élégants mais fatigants, c'est-à-dire d'une hauteur comprise entre 75mm et 90 mm et des talons bas confortables, c'est-à-dire d'une hauteur comprise entre 55mm et 40mm, ou mieux, d'une hauteur de talons librement choisie pour une chaussure entre 40mm et 90mm.
En effet, quelle que soit la hauteur de talon de la forme d'une chaussure multi-hauteurs, choisie, par exemple, entre 40mm et 90mm, il est attendu que la zone d'inconfort, d'instabilité ou de non fonctionnalité estimée à des valeurs de désadaptation de talon au-delà de +3mm et en deçà de -7mm, par rapport à la hauteur de talon adaptée à la forme ayant servi à construire la chaussure, s'étende à toute la zone de hauteurs souhaitée pour les talons de la chaussure.
Une chaussure multi-hauteurs semble donc hors de portée de l'art antérieur. Dans ce contexte l'invention est une chaussure multi-hauteurs pour habiller un pied humain, comprenant une tige, recouvrant le pied, une première de montage, supportant le dessous du pied lors d'une marche avec la chaussure, et un talon de chaussure, surélevant le talon du pied d'une première hauteur, lors d'un arrêt de la marche, dans laquelle ledit talon de chaussure est constitué d'un verrou(2) et d'un talon amovible(3), fixé au verrou et pouvant être désolidarisé du verrou, dans laquelle la tige et la première de montage délimitent un volume chaussant(l) correspondant à une forme, adaptée à une seconde hauteur de talon, dans laquelle la première de montage est constituée d'un avant-pied pour supporter les doigts du pied, d'une cambrure pour soutenir la voûte plantaire du pied, et d'un emboîtage pour soutenir le talon du pied, dans laquelle le verrou s'étend par une plate-forme, essentiellement sur toute la surface de l'emboîtage, dans laquelle le verrou s'étend par une casquette, essentiellement sur toute la surface de la cambrure, dans laquelle le verrou est fixé à la première essentiellement sur toute la surface de l'emboîtage et de la cambrure, dans laquelle l'avant-pied est souple et dans laquelle la casquette rend la cambrure essentiellement indéformable lors d'une marche avec la chaussure, pour toute hauteur de talon amovible apte à fixer ladite première hauteur de talon de la chaussure, à une valeur supérieure à la seconde hauteur diminuée de 25mm et inférieure à la seconde hauteur augmentée de 25mm.
Dans des variantes de l'invention :
-ladite seconde hauteur est choisie essentiellement égale à 65mm et le talon amovible est choisi dans un ensemble de talons amovibles de hauteurs variables, aptes à fixer ladite première hauteur de talon de la chaussure à une valeur comprise entre 40mm et 90mm ;
- ledit verrou est en matière plastique rigide ;
- ledit verrou inclut deux cambrions, essentiellement parallèles entre eux et essentiellement parallèles à la longueur de la cambrure, en projection sur cette cambrure ;
- ledit verrou est disposé entre ladite première de montage et ledit talon amovible ;
- ledit verrou est intégré à ladite première de montage.
L'invention concerne aussi un procédé d'obtention d'une chaussure multi-hauteurs telle que décrite ci-dessus, comprenant les étapes de sélectionner ladite forme adaptée à ladite seconde hauteur de talon, assembler ladite tige et ladite première de montage sur la forme, fixer à la première de montage ledit verrou dudit talon de chaussure correspondant à ladite première hauteur de talon et retirer la forme de la chaussure.
L'invention concerne aussi une utilisation d'une chaussure multi-hauteurs telle que décrite ci- dessus avec un ensemble de talons amovibles pouvant être solidarisés audit verrou, ladite casquette étant apte à rigidifier ladite cambrure pour la marche avec la chaussure, lorsque l'un quelconque des talons dudit ensemble de talons amovibles est solidarisé au verrou, ledit un quelconque des talons dudit ensemble surélevant ledit talon du pied d'une troisième hauteur, la différence entre la troisième hauteur et ladite seconde hauteur étant inférieure à 25mm, en valeur absolue, consistant à désolidariser du verrou ledit talon amovible et à solidariser au verrou, ledit un quelconque des talons dudit ensemble, pour obtenir de multiples hauteurs de talon pour la chaussure.
L'invention est décrite maintenant pour un premier mode de réalisation et en référence aux numéros de la figure 1 qui représente une chaussure selon l'invention munie du verrou qui est réalisé en un seul bloc pour sa plate-forme et sa casquette et qui est disposé entre la première de montage et un talon amovible.
Dans ce premier mode, l'invention porte sur une chaussure multi-hauteurs, pour une hauteur de talon comprise entre 85 mm et 45mm. Il serait néanmoins possible de réaliser l'invention pour des talons de hauteur comprise entre 90mm et 40mm.
Dans ce mode, on choisit une forme dont la hauteur de talon est de 65mm. A cette fin, on fait réaliser une forme adaptée à une hauteur de talon de 65mm.
On réalise alors une première de montage à partir de la forme. Cette première de montage comprend un avant-pied souple ou déformable sous le poids moyen d'une femme soit 60kg, et une cambrure adaptée à un talon de 65mm, c'est-à-dire correspondant à la cambrure d'une forme adaptée à une hauteur de talon de 65mm, ainsi qu'un emboîtage pour accueillir un talon de la chaussure en fin de montage de celle-ci.
En fixant une tige à la première de montage, on obtient alors un corps de chaussure ou volume chaussant (1), composé des parties de cette chaussure excluant un verrou (2) et un talon amovible (3).
Puis on munit le corps de cette chaussure du verrou (2), sous forme d'une plaque essentiellement plane et mince, s'étendant sur toute la cambrure et l'emboîtage de la première et on solidarise cette première et le verrou.
Le verrou se compose d'une plate-forme pour recevoir le talon amovible (3) qui se superpose essentiellement, en projection sur la première de montage, avec l'emboîtage de la première de montage et se compose d'une casquette qui se superpose essentiellement, en projection sur la première de montage, avec la cambrure de la première.
La plate-forme comprend un moyen d'accrochage pour solidariser le talon amovible. Différents moyens connus de l'art antérieur peuvent être utilisés pour solidariser le verrou et le talon amovible : vissage, queue d'aronde et rainure complémentaire, crochet ou clip/ pourvu que la résistance mécanique de l'ensemble verrou et talon amovible soit suffisante pour autoriser la marche avec le talon.
La casquette est suffisamment rigide pour supporter au moins les désadaptations de talon d'un ensemble de talons amovibles, chacun compatible avec la plate-forme du verrou et son moyen d'accrochage, la hauteur de ces talons étant comprise de préférence entre 85mm et 45mm et pouvant aussi être choisie entre 90mm et 40mm. Autrement dit, la casquette est choisie suffisamment rigide pour rendre la cambrure de la chaussure essentiellement indéformable pour les désadaptations de talon envisagées, lors d'une marche avec la chaussure d'un utilisateur de poids essentiellement égal au poids moyen d'une femme, soit 60kg, ou du poids moyen d'un être humain à qui est destinée la chaussure selon l'invention. D'une façon générale, les critères de rigidité, de souplesse ou d'indéformabilité d'éléments dé ladite chaussure ou de ladite chaussure, seront évalués, dans la présente demande, au regard de l'usage de ladite chaussure par ledit être humain. Il en sera de même par défaut pour le dimensionnement de tous les composants de ladite chaussure.
On complète ensuite le semelage par une semelle d'usure isolant la l ère de montage et une partie de la casquette du sol lors de la marche et on ajoute une première de propreté destinée à isoler la première de montage du pied dans la chaussure. On retire la forme de la chaussure.
Enfin, on choisit dans un ensemble de talons dont les hauteurs s'échelonnent de 85mm à 45mm, un premier talon que l'on assemble sur la première de montage, au moyen du verrou. Avec une légère diminution du confort attendu, un ensemble de talons dont les hauteurs s'échelonnent de 90mm à 40mm, peut être utilisé, comme mentionné précédemment.
Le premier talon choisi à titre d'exemple est un talon haut de 85mm.
Au fin d'assembler le premier talon à la première, tout type de verrou de l'art antérieur, peut être envisagé. Notamment, le verrou pourra être constitué d'une plaque de matière plastique dure disposée entre d'une part la cambrure et l'emboîtage de la première de montage et d'autre part le premier talon, ce verrou intégrant dans une même pièce monobloc, une plateforme sous l'emboîtage et une casquette sous la cambrure.
Le premier talon sera, par exemple, muni d'une queue d'aronde et le verrou sera muni, sur la plate-forme, d'une mortaise complémentaire de la queue d'aronde et d'un système de blocage débrayable par l'utilisateur de la chaussure, de la queue d'aronde dans la mortaise. Un tel moyen pourra notamment être un crochet solidaire du verrou et un trou pratiqué dans le premier talon et le crochet pourra être maintenu en place par défaut par un ressort comprimé entre le verrou et le crochet, faisant pivoter sur un axe le crochet et l'appliquant au trou du premier talon pour le verrouiller.
Préférentiellement, pour des questions d'esthétique, le verrou sera plus mince vers la liaison entre la cambrure et l'avant-pied de la première de montage, ou plus mince sur lès bords de la cambrure. Le moyen d'accrochage sera aussi noyé ou intégré dans l'épaisseur du verrou pour les mêmes raisons ou le verrou sera noyé dans ou intégré à la première de montage.
La chaussure multi-hauteurs est ainsi réalisée et équipée d'un talon haut de 85mm élégant.
Il suffit pour utiliser la chaussure de façon confortable, de débrayer le verrou, d'enlever le talon de 85mm et d'en verrouiller un de 45mm pour obtenir une chaussure multi-hauteurs équipée d'un talon confortable de 45mm, permettant un déplacement aisé.
En effet, sous réserve d'éviter une zone de désadaptation supérieure à 25mm en valeur absolue autour de la valeur de talon adaptée à la forme ayant servi à construire la chaussure, un confort est obtenu lorsque la rigidité de la cambrure est maintenue par la casquette.
Pour réaliser l'invention dans la gamme de hauteur de talons de 40mm à 90mm, il serait utilisé un intervalle pour le choix de hauteur de talon allant, pour une hauteur de talon adaptée à la forme de la chaussure de 65mm, de 90mm à 40mm.
Afin de déterminer l'épaisseur du verrou, l'homme du métier pourra utiliser toute épaisseur permettant de conserver la rigidité de la cambrure pour toute hauteur de talon amovible destinée à être utilisée avec la chaussure multi-hauteurs de l'invention. L'épaisseur la plus mince étant à préférer pour améliorer l'esthétique de la chaussure en rendant l'invention la plus discrète possible.
On utilisera pour le verrou une matière plastique rigide, renforcée ou non de fibres de verre ou toute matière comme du métal ou de la fibre de carbone, apte à rigidifier la cambrure et compatible avec le poids acceptable pour la chaussure. Dans le cas où le verrou est d'épaisseur minimum, il s'étend nécessairement sur toute la cambrure pour permettre une résistance maximum à l'effondrement de la cambrure de la première de montage. Les termes « s'étend sur la cambrure » signifient donc au sens de la présente demande « s'étend sur une surface de la cambrure en la rendant rigide pour toute hauteur de talon amovible, lors d'une marche avec ledit talon amovible sur la chaussure». L'extension sur la cambrure est ainsi entendue, au sens de la présente demande, comme un moyen de rigidifier la cambrure pour toute hauteur de talon amovible prévue pour une chaussure multi-hauteurs selon l'invention et la rendre indéformable pour la marche avec l'ensemble des talons amovibles choisis.
De nombreux ensembles de talons peuvent être utilisés avec l'invention en respectant la règle de sélection d'une hauteur de talon de la cambrure, qui octroie un maximum de 25mm en valeur absolue pour la désadaptation de talon.
La limite haute en termes de désaccord de talon ou désadaptation, est fixée de façon ultime par la limite de ce qui est acceptable pour un pied humain utilisant la chaussure. Cette limite est considérée au moins égale à 25mm. L'homme du métier pourra toutefois étendre cette limite de désadaptation de talon pour une chaussure multi-hauteurs selon l'invention à une limite déterminée par l'acceptation physiologique de cette désadaptation en présence de rigidité de la cambrure de là chaussure, et exploiter ainsi tout l'enseignement de l'invention.
Il est à noter que l'invention est rendue possible par le fait que le confort physiologique est maintenu jusqu'à une désadaptation de valeur estimée à 25mm en valeur absolue, si la rigidité de la cambrure est maintenue. Ce confort n'est toutefois pas obtenu par les mêmes moyens pour un usage de l'invention avec des talons plus hauts que la hauteur de talon adaptée ou nominale de la forme de la chaussure et pour des talons plus bas que cette valeur nominale.
En effet, pour des talons amovibles procurant une hauteur de talon de la chaussure plus haute que la hauteur nominale de talon de la forme de la chaussure, l'articulation métatarso- phalangienne, d'un pied dans la chaussure, repose sur l'avant-pied souple ce qui permet un confort élevé au prix d'une instabilité, lors de la marche, croissant avec la hauteur du talon amovible. Pour les talons amovibles procurant une hauteur de talon de la chaussure plus basse que la hauteur nominale de talon de la forme de la chaussure, au contraire, le pied repose entièrement sur la cambrure rigide, indéformable, la chaussure est donc très stable mais d'un confort décroissant, à mesure que la hauteur du talon amovible décroît.
L'invention est susceptible d'application industrielle dans le domaine de la chaussure.
Il est à noter que dans l'art antérieur, l'augmentation de la hauteur de talon va de pair avec une tendance à l'augmentation de la rigidité de l'avant-pied, par exemple par l'ajout d'une « semelle plate-forme », rigide, sous l'avant-pied pour des talons très hauts, et que la diminution de la hauteur de talon d'une chaussure va dans le sens d'un assouplissement de sa cambrure, avec une disparition de l'usage d'un cambrion pour des talons très bas.
Par contraste, du point de vue de son concept inventif général, l'invention est un procédé pour obtenir une chaussure multi-hauteurs, utilisable avec de multiples hauteurs de talon, supérieures ou inférieures, d'au plus 25mm, à la hauteur de talon adaptée à la forme ayant servi à construire la chaussure, qui consiste à rendre essentiellement souple, pour toute hauteur de talon de la chaussure, l'avant-pied du volume de la chaussure et à rendre essentiellement indéformable, pour toute hauteur de talon de la chaussure, la cambrure du volume de la chaussure.
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