Une table a pour fonction d'offrir une surface de pose pour un certain nombre d'objets, par exemple des documents ou encore des couverts, des bouteilles et autres accessoires, dans le cas d'une table de cuisine ou de salon.

Il faut toutefois pouvoir ranger commodément ces objets, avant et après utilisation, c'est-à-dire dans un endroit proche de la table. Dans le cas d'une table de cuisine, son plateau est muni à cet effet d'un tiroir, ce qui évite à l'utilisateur de devoir se lever pour y prendre ou y ranger un objet.

Toutefois, l'ouverture du tiroir impose, à la personne assise devant, de reculer sa chaise. En outre, comme le tiroir est de hauteur limitée, il ne permet de ranger que des objets étroits acceptant la position allongée, tels que couteaux et fourchettes, à l'exclusion de bouteilles non fermées hermétiquement.

La présente invention vise à proposer une autre solution de rangement, permettant de s'affranchir de ces inconvénients.

A cet effet, la présente invention concerne une table comprenant au moins un pied comportant une surface de support direct d'un plateau, caractérisée par le fait que le pied présente en outre une surface accessible de pose d'objets.

Ainsi, la table comporte une pluralité d'au moins deux surfaces accessibles de pose étagées, à savoir, le plateau classique et, en outre, la ou les surfaces de pose offertes par le ou les pieds. Outre sa fonction principale de

support direct du plateau, le pied présente donc une fonction de fourniture de surface de pose d'objets, c'est- à-dire qu'il devient lui-mme une extension étagée du plateau. La surface de pose étant associée au pied, il est facile de la disposer de façon qu'elle soit facilement accessible, sans par exemple la nécessité de déplacer une personne assise en pourtour de la table. On notera que la présente table se différencie d'un meuble de type bureau par le fait qu'elle ne comporte, dans sa fonction principale, qu'un minimum d'éléments, c'est-à-dire que le plateau est supporté directement par le ou les pieds, ayant une fonction supplémentaire de réception d'objets selon l'invention, et non par un empilage de logements volumineux de bureau, éventuellement à tiroirs, qui auraient accessoirement une fonction de support.

Dans une forme de réalisation intéressante, la surface de pose constitue le fond d'un logement de rangement des objets ménagé dans le pied.

Le logement, qui est ainsi une cavité creusée dans le pied ou réservée dans celui-ci s'il est obtenu par moulage, peut avoir toute taille, et en particulier toute hauteur, voulue, pour y loger des objets de forme quelconque, en particulier des récipients contenant du liquide, à maintenir verticaux.

Le logement peut aussi tre ouvert latéralement, c'est-à-dire que, comme indiqué ci-dessus, le pied a essentiellement une surface de pose des objets, et accessoirement une fonction, partielle ou totale, de maintien latéral de ceux-ci. L'accès latéral au logement peut par exemple s'effectuer en glissant une main sous le plateau.

Dans une forme de réalisation particulièrement intéressante, le logement est ouvert en bout d'un tronçon d'extrémité haute du pied et est accessible à travers une ouverture d'accès du plateau.

L'utilisateur peut donc accéder au logement par le dessus.

Le logement peut comporter un revtement d'isolation thermique et par exemple tre prévu pour recevoir une bouteille d'environ un à deux litres.

La table peut ainsi, en particulier, servir de table de jardin et maintenir au frais des boissons.

Le plateau peut comporter un couvercle amovible de fermeture de l'ouverture d'accès au logement.

Le couvercle n'est toutefois que facultatif, car la section du logement peut tre suffisamment limitée pour poser au-dessus un objet plat, tel qu'assiette ou feuille de papier, sans risque de chute.

Dans une forme de réalisation, le pied présente une emprise d'appui au sol supérieure à une extension de la surface de support direct du plateau.

Le pied est ainsi stable par lui-mme.

L'ouverture d'accès du plateau peut déboucher dans une cavité inférieure de réception du tronçon d'extrémité haute du pied.

La surface de support direct du plateau est avantageusement un épaulement de support d'une zone de surface inférieure du plateau.

Le tronçon d'extrémité haute de support du pied peut présenter une section transversale de forme ajustée sur celle de la cavité afin d'assurer un centrage de l'épaulement sur la zone prédéterminée de la surface inférieure du plateau.

La cavité peut comporter une surface de support prévue pour coopérer avec une surface de bout du tronçon d'extrémité haute du pied.

Le plateau peut en outre comporter un couvercle amovible de fermeture d'une ouverture de réception d'un bac de rangement, par exemple central.

L'ouverture comporte de préférence un épaulement de réception d'un rebord du bac.

Le couvercle du bac peut en particulier comporter un trou de passage d'un mât, trou associé à des moyens de réception d'une extrémité libre du mât en partie basse du bac pour maintenir une orientation déterminée du mât.

La table peut tre constituée essentiellement de roche naturelle, par exemple pour une table d'extérieur. Elle peut aussi tre obtenue par moulage de matière plastique.

Il est préférable que le pied s'étende d'un seul tenant d'un bout à l'autre et présente un profil exempt de toute variation brusque de section transversale.

Cela permet d'éviter la nécessité de réaliser des jonction entre tronçons de pied, avec le risque de point faible que cela comporte. En outre, le profil du pied peut ainsi tre prévu avec une forme élancée pour que la section de celui-ci reste limitée, afin de conserver un maximum de volume disponible pour loger les jambes des utilisateurs assis tout autour de la table.

L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante d'une forme de réalisation d'une table selon l'invention, en référence au dessin annexé, sur lequel : - la figure 1 est une vue latérale de la table, et

- la figure 2 est une vue partielle en coupe verticale diagonale d'un logement ménagé dans un pied et d'un bac central de la table.

La table représentée aux figures 1 et 2 est dans cet exemple une table de jardin, en matériau résistant aux intempéries. Elle comporte un plateau 1 ayant dans cet exemple une forme ovale, directement supporté par ici quatre pieds monoblocs identiques 10 disposés selon un rectangle, dont les parties hautes 12 comportent des tronçons respectifs d'extrémité haute 13 qui sont dans cet exemple logés dans des cavités 2 respectives de la surface inférieure du plateau 1. Comme l'illustre la figure 1, la partie visible latéralement de chaque pied 10 s'étend d'un seul tenant selon un profil élancé, avec une section transversale dont l'ordre de grandeur est très globalement constant entre son extrémité basse libre de pose et son extrémité haute de contact avec le plateau 1, cette section étant déterminée en fonction du poids et de la surcharge prévue du plateau 1. Précisément, ici, la section transversale du pied 10 varie toutefois de façon progressive en diminuant jusqu'au plateau 1.

Dans la présente description, la table est supposée tre en position fonctionnelle, c'est-à-dire avec le plateau 1 à l'horizontale et les pieds 10 verticaux. La description resterait évidemment valable, avec transposition, si la table était en position inclinée.

La figure 2 est une vue très schématique selon un plan vertical de coupe traversant un logement 18 selon l'axe d'un des pieds 10 et passant par le centre de la table, afin d'illustrer aussi, dans la mme figure, un bac central 40, expliqué plus loin. Pour la clarté de l'exposé, la section transversale, ou diamètre, du pied 10 a été

exagérément accrue sur la figure 2, tandis que le bac 40 est représenté avec une largeur réduite par rapport à la figure 1. Pour la mme raison de clarté, les surfaces en contact sont représentées écartées.

Comme l'illustre la figure 2, chaque pied 10 repose sur le sol par une partie basse de socle ou embase 11 délimitant un polygone de sustentation de taille supérieure à l'extension d'une surface de support du plateau 1, appartenant au tronçon d'extrémité haute 13 du pied 10.

Dans cet exemple, le tronçon d'extrémité haute 13, supportant directement le plateau 1, comporte un embout 14, reçu dans la cavité 2, qui se rattache au reste du pied 10 par un épaulement 17 tourné vers le haut pour supporter le plateau 1 par une surface prédéterminée 5, ici une couronne circulaire, de la surface inférieure de celui-ci. Dans cet exemple, et à titre d'indication non limitative, la base 11 présente un diamètre d'environ 30 à 40 centimètres tandis que le tronçon d'extrémité haute 13 est d'environ 22 à 30 centimètres de diamètre, le logement 18 ayant environ 12 à 18 centimètres de diamètre.

L'embout 14 peut avoir plusieurs fonctions. Tout d'abord, il assure un centrage de l'axe vertical général du pied 10 par rapport à la surface inférieure 5 du plateau 1 à supporter. Pour cela, l'embout 14 présente une section transversale, délimitée par une surface latérale de centrage ici cylindrique 16, correspondant à la section transversale de la cavité 2, ici circulaire. La surface latérale de centrage 16 peut aussi tre prévue de forme ajustée à celle de la cavité 2, en présentant un coefficient de frottement suffisant pour supporter le plateau 1, sans nécessité de l'épaulement 17. En variante, la cavité 2 s'épanouit en une forme sensiblement conique

ouverte vers le bas, la surface de centrage 16 ayant, au moins en partie basse, une forme élargie correspondante, et l'épaulement 17 est éventuellement omis.

En outre, l'ajustement ainsi réalisé contribue à la stabilité de l'ensemble, en limitant le jeu de pivotement du pied 10 dans la cavité 2. Ensuite, l'embout 14 comporte une surface de bout 15 pouvant éventuellement servir de support du plateau 1, tout comme l'épaulement 17, mais coopérant avec le fond, c'est-à-dire le toit, de la cavité 2.

L'embase 11 présente, dans cet exemple, une extension, ou polygone de sustentation, supérieure à celle des surfaces horizontales de support 15 et 17. En d'autres termes, et le pied 10 étant ici de section transversale circulaire ainsi que toutes les surfaces ci-dessus, l'embase 11 est de diamètre supérieur au diamètre maximal, d'emprise, de l'épaulement 17. L'embase 11 assure ainsi, par un large appui sur le sol,, une bonne stabilité intrinsèque du pied 10, qui présente une section transversale ici une forme en cône ou cloche s'évasant progressivement vers l'embase 11. Dans les cas pour lesquels, comme ici, il y a au moins trois pieds 10 non alignés, donc avec le plateau 1 en équilibre stable, l'encastrement évoqué ci-dessus des embouts 14 dans le plateau 1 peut en particulier tolérer un jeu accru de pivotement des pieds 10. En effet, le plateau 1 a essentiellement une fonction de maintien des extrémités hautes 13 des pieds 10 dans des positions relatives mutuelles déterminées, mais ce sont les pieds 10 qui, par leur base 11 élargie, assurent leur propre stabilité.

Chaque pied 10 présente en outre ainsi un tronçon sommital 13 de section minimale par rapport au reste du pied 10, si

bien que le volume disponible, pour loger les genoux des personnes assises autour de la table, est maximal.

Les pieds 10, ou au moins un, sont creux en partie haute, c'est-à-dire que le tronçon d'extrémité haute 12,13 comporte un logement 18 ouvert axialement vers le haut dans cet exemple, en bout du tronçon 13. Le logement 18 permet de poser, sur une surface de fond 19 de celui-ci, tout objet 30 à ranger, par exemple ici une bouteille d'environ un à deux litres. La surface de fond 19 est à cet effet située à une hauteur intermédiaire entre l'épaulement 17 et la base 11. Pour accéder au logement 18, le fond ou toit de la cavité 2 est percé d'une ouverture ou orifice d'accès 3.

L'ouverture 3 pourrait tre de taille inférieure à celle du diamètre externe de l'embout 14, afin que la surface de bout 15 de l'embout 14 conserve, en tout ou partie, sa fonction de support du plateau 1, en pourtour de l'ouverture 3. Toutefois ici, comme le montre la figure 2, la cavité 2 et l'ouverture 3 sont en fait constituées par un unique trou traversant de section transversale uniforme, c'est-à-dire cylindrique. La surface 15 de bout du pied 10 ne sert alors ici qu'à porter un couvercle cylindrique amovible 4 reçu dans la cavité 2 pour en fermer l'ouverture 3 et présentant une épaisseur telle que sa surface supérieure se trouve au niveau de la surface supérieure du plateau 1. En variante, le couvercle 4 présente une section axiale en tronc de cône, pour s'appuyer sur une surface évasée de mme forme de l'embouchure de l'ouverture 3.

La présence du logement 18 représente un affaiblissement de la résistance à la flexion de la partie haute 12 du pied 10, affaiblissement qui peut d'autant mieux tre toléré que la partie basse du pied 10 assure ici un rappel en position verticale et limite ainsi les

contraintes d'encastrement subies par l'embout 14. En outre, comme le logement 18 est, comme ici, de préférence axial, il correspond à un volume dans une zone axiale de matériau enlevé du pied 10 qui, de toute façon, ne contribuerait que peu à la résistance à la flexion. C'est en fait le matériau de la partie périphérique du haut 12, 13 du pied 10, autour du logement 18, présentant donc une extension transversale plus grande qu'au centre, près de l'axe du pied 10, qui fournit le couple résistant sans devoir subir des forces de contrainte excessives. On notera d'ailleurs que la présence du logement 18 est indépendante de la forme du pied 10 et en particulier de sa base 11, dans la mesure où la paroi du logement 18 présente la résistance voulue compte tenu de la constitution de la table. Il peut aussi tre prévu, en plus ou à la place de l'ouverture 3, une ouverture latérale dans la paroi, d'accès au logement 18, en passant une main sous le plateau 1.

La bouteille 30 rangée dans le logement 18 peut y rester au frais un certain temps, puisque le plateau 1 la protège du soleil. Le logement 18 permet ainsi de débarrasser le plateau 1 des objets temporairement inutiles, tout en offrant un accès facile. Le logement 18 et/ou le couvercle 4 peut en outre comporter un revtement de paroi interne en matériau thermiquement isolant.

Dans cet exemple, le plateau 1 comporte en outre une ouverture supplémentaire 6, ici centrale et de taille bien supérieure à celle de l'ouverture 3, pour accéder au bac de rangement 40 amovible. Le bac 40 est mis en place par descente à travers l'ouverture centrale 6, jusqu'à ce qu'un rebord 41 à extension radiale du bac 40 vienne en appui sur un épaulement 7, correspondant à un rétrécissement en

partie basse du trou traversant que constitue l'ouverture centrale 6. Un couvercle amovible 8 ferme l'ouverture centrale 6, en venant en appui sur le rebord 41 du bac, situé à un niveau décalé vers le bas, c'est-à-dire inférieur à celui de la surface supérieure du plateau 1.

L'épaisseur du couvercle 8 est égale au décalage ci-dessus, de sorte que la surface supérieure du couvercle 8 se trouve exactement au niveau de la surface supérieure du plateau 1.

Le couvercle 8 est ici percé d'un trou 9 de passage d'un mât ou manche de parasol et le fond du bac 40 comporte un élément 9A de centrage du mât, pour maintenir son orientation verticale, tel qu'un trou traversant ou un embout fixe de réception de l'extrémité basse du mât.

Le plateau 1 et les pieds 10 peuvent tre chacun essentiellement constitués d'un bloc de tout matériau ayant les propriétés mécaniques requises, tel que le bois, le plastique ou encore la roche naturelle, par exemple le gneiss, le granit ou le marbre.

Dans un autre exemple, la surface 19 de pose d'objets pourrait appartenir à un élément, éventuellement rapporté et fixé au reste du pied 10, formant étagère en saillie radiale sur le pied 10.