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Title:
MULTILAYER INSULATING CONSTRUCTION SYSTEM FOR A BUILDING - MANUFACTURING PROCESS THEREOF - DRY COMPOSITION OF USE IN THIS MANUFACTURE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/083421
Kind Code:
A1
Abstract:
The aim of the invention is to provide a novel system for constructing buildings, having the feature of being multilayer, insulating, ductile and light. To this end, the invention relates to a multilayer insulating construction system for a building, characterized in that (a) this system comprises at least one wall combined with at least one layer of hardened insulation, (b) the maximum thickness of the layer of hardened insulation is between 1 and 60 cm, (c) the hardened insulation has a bulk density (BD) in kg/m3 of less than or equal to 450; 300; 250; 200; 150; 100 and better still of between 50 and 300; 150 and 250; (d) this layer of hardened insulation is prepared by mixing, with water, a dry composition (d) comprising: -A- at least one binder including: -A1- at least one hydraulic or air-setting binder; -A2- optionally at least one water retention agent; -A3- optionally at least one surfactant; -B- at least one bio-based granular material based on sunflower stalks and/or maize stalks and/or rapeseed stalks having a bulk density (BD) in kg/m3 of less than 110, preferably of between 10 and 80; (e) this composition having an A/B ratio [weight of binder -A- dry in kg-] / [weight of filler -B- dry in kg] of between 1 and 10. Another subject of the invention is the dry composition making it possible to manufacture, after mixing with water, the layer of hardened insulation of this construction system. The invention also encompasses the process for manufacturing the construction system.

Inventors:
DAUBRESSE ANNE (FR)
SANCHEZ ERIC (FR)
CAPPELLARI MARCO (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/053007
Publication Date:
May 11, 2018
Filing Date:
November 02, 2017
Export Citation:
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Assignee:
PAREXGROUP SA (FR)
International Classes:
C04B18/24; C04B28/02; C04B28/10; C04B28/12; E04C2/16; C04B111/00; C04B111/28; C04B111/60; E04B1/74
Domestic Patent References:
WO2014072533A12014-05-15
WO2015082513A12015-06-11
WO2006018569A22006-02-23
WO2015180781A12015-12-03
Foreign References:
EP3031868A12016-06-15
FR2923242A12009-05-08
FR2946641A12010-12-17
CN101074156B2010-05-19
Other References:
CAMILLE MAGNIONT ET AL: "Use of plant aggregates in building ecomaterials", EUROPEAN JOURNAL OF ENVIRONMENTAL AND CIVIL ENGINEERING, vol. 16, no. sup1, June 2012 (2012-06-01), pages s17 - s33, XP055400536, ISSN: 1964-8189, DOI: 10.1080/19648189.2012.682452
HANIFI BINICI ET AL: "An environmentally friendly thermal insulation material from sunflower stalk, textile waste and stubble fibres", CONSTRUCTION AND BUILDING MATERIALS, vol. 51, 2014, pages 24 - 33, XP055206358, ISSN: 0950-0618, DOI: 10.1016/j.conbuildmat.2013.10.038
Attorney, Agent or Firm:
CABINET PLASSERAUD (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Système constructif multicouche et isolant d'un bâtiment, caractérisé en ce que

(a) ce système comprend au moins une paroi associée à au moins une couche d'isolant durci, (b) l'épaisseur maximale de la couche d'isolant durci est comprise entre 1 et 60 cm,

(c) l'isolant durci a une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m3 inférieure ou égale à 450 ; 300 ; 250 ; 200 ; 150 ; 100 ; et mieux encore comprise entre 50 et 300 ; 150 et 250 ;

(d) cette couche d'isolant durci est préparée par gâchage avec de l'eau d'une composition sèche (d) comprenant:

-A- au moins un liant incluant:

-Al- au moins un liant hydraulique ou aérien;

-A2- éventuellement au moins un agent rétenteur d'eau;

-A3- éventuellement au moins un surfactant;

-B- au moins un granulat biosourcé à base de tige de tournesol et/ou de tige de maïs et/ou de tige de colza présentant une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m3 , inférieure à 110; de préférence comprise entre 10 et 80 ;

(e) cette composition ayant un ratio A/B [masse de liant -A- sec en kg-] / [masse de charge - B- sec en kg], compris entre -selon un ordre croissant de préférence- I et l5 ; l et l0 ; l et 8 ; 1 et 6.

Système selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il se présente sous la forme d'éléments préfabriqués destinés à être assemblés sur site pour la construction du bâtiment ou est fabriqué sur site pour la construction du bâtiment.

Système selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il se présente sous la forme d'éléments de maçonnerie unitaires, de préférence standardisés et préfabriqués, destinés à être assemblés sur site pour la construction du bâtiment ou de parties du bâtiment, de préférence des murs ou des parois.

Système selon l'une au moins des revendications précédentes caractérisé en ce que la couche d'isolant durci est interposée entre la paroi associée et au moins une autre paroi et/ou au moins une autre couche d'un matériau différent de l'isolant durci, cette autre paroi et/ou cette autre couche étant éventuellement une paroi de finition ou une couche de finition.

Système selon la revendication 1 ou 2 caractérisé en ce que la couche d'isolant durci a une conductivité thermique λ inférieure à 0,09 W/m.K ; de préférence inférieure ou égale à 0,085 W/m.K.

6. Système selon la revendication 1 ou 2 caractérisé en ce que le pourcentage de moelle de tige dans le granulat biosourcé est (en % en poids sur sec et dans un ordre croissant de préférence) > 15 ; > 20 ; > 30 ; > 40 ; > 50 ; > 60 ; > 70 ; > 80 ; > 90 ; > 95 ; > 99.

7. Système selon la revendication 1 ou 2 caractérisé en ce que le granulat biosourcé est constitué de particules de tiges qui présentent une granulométrie tout-passant dans la plus grande dimension desdites particules (en mm et dans un ordre croissant de préférence) < 15 ; < 14 ; < 13 ; < 12 ; < 11.

8. Système selon la revendication 3 ou 4 caractérisé en ce que la moelle se présente sous forme de particules ayant un facteur de forme F défini comme étant le rapport de la plus grande dimension des particules sur la plus petite dimension, tel que F < 3 ; de préférence F < 2,5 ; et, plus préférentiellement encore, F < 2,5.

9. Système selon l'une au moins des revendications précédentes caractérisé en ce que le liant Al est choisi dans le groupe comprenant -idéalement composé de- les ciments, la chaux aérienne, la chaux hydraulique, les laitiers, les géopolymères, les métakaolins, les liants à haute teneur en phases cimentaires riches en alumine, les pouzzolanes naturelles, les silicates de sodium, les silicates de potassium, les silicates de lithium, les liants organiques et leurs mélanges pris isolément ou ensemble;

les ciments étant avantageusement sélectionnés dans le groupe comprenant -idéalement composé de- les ciments Portland, les ciments Portland à cendres volantes, les ciments Portland pouzzolaniques, les ciments Portland à silice de combustion, les ciments de maçonnerie, les ciments naturels prompts, les ciments expansifs, les ciments blancs mélangés, les ciments colorés, les ciments finement broyés, les ciments chaux- pouzzolanes, les ciments supersulfatés, les ciments à base de sulfo-aluminate de calcium (CSA), les ciments à base d'aluminate de calcium (CAC), les ciments naturels, la chaux et leurs mélanges pris isolément ou ensemble.

10. Système selon l'une au moins des revendications précédentes caractérisé en ce que le liant A comprend - en % en poids/poids sur sec et dans un ordre croissant de préférence:

-Al- liant: [5 - 95] ; [10 - 85] ; [15 - 75] ;

-A2- agent rétenteur d'eau : [0,1 - 5] ; [0,5 - 3] ; [0,8 - 2];

-A3- surfactant [0 - 2] ; [0,01 - 1]; [0,05 - 0,5];

• -A4- liant secondaire [0 - 85] ; [5 - 50]; [7 - 15];

-A5- charge minérale lubrifiante de granulométrie d90 inférieure à ΙΟΟμιη: [0 - 40] ; [0 - 30]; [0 - 20];

-A6- charge minérale d'espacement de granulométrie d90 supérieure ou égale à ΙΟΟμιη : [0 - 40] ; [0 - 35]; [0 - 30]; • -A7- adjuvant hydrofuge : [0 - 1,5] ; [0 - 1]; [0 - 0,5];

• -A8- adjuvant retardateur de prise: [0 -3] ; [0 - 2]; [0 - 1];

• -A9- adjuvant accélérateur de prise: [0 - 3] ; [0 - 2]; [0 - 1];

• -A10- adjuvant épaississant: [0 - 2] ; [0,1 - 1]; [0,2- 0,8].

11. Système selon l'une au moins des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il est un système d'Isolation Thermique Extérieure -ITE- ou un système d'Isolation Thermique Intérieure -ITI-. 12. Eléments de maçonnerie unitaires, en particulier selon la revendication 3, de préférence standardisés et préfabriqués, et destinés à être assemblés sur site pour la construction du bâtiment ou de parties du bâtiment, de préférence des murs ou des parois,

caractérisés en ce que

(a) chaque élément comprend au moins une paroi associée à au moins une couche d'isolant durci,

(b) l'épaisseur maximale de la couche d'isolant durci est comprise entre 1 et 60 cm,

(c) l'isolant durci a une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m3 inférieure ou égale à 450 ; 300 ; 250 ; 200 ; 150 ; 100 ; et mieux encore comprise entre 50 et 300 ; 150 et 250 ;

(d) cette couche d'isolant durci est préparée par gâchage avec de l'eau d'une composition sèche (d) comprenant:

-A- au moins un liant incluant:

• -Al- au moins un liant hydraulique ou aérien;

• -A2- éventuellement au moins un agent rétenteur d'eau;

• -A3- éventuellement au moins un surfactant;

-B- au moins un granulat biosourcé à base de tige de tournesol et/ou de tige de maïs et/ou de tige de colza présentant une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m3 , inférieure à 110; de préférence comprise entre 10 et 80 ;

(e) cette composition ayant un ratio A/B [masse de liant -A- sec en kg-] / [masse de charge - B- sec en kg], compris entre -selon un ordre croissant de préférence- I et l5 ; l et l0 ; l et 8 ; 1 et 6.

13. Composition sèche (d) utile en particulier dans le système selon l'une au moins des revendications 1 à 11, ou dans les éléments selon la revendication 12, caractérisée en ce qu'elle contient au moins un granulat biosourcé B à base de tiges de tournesol et/ou de tiges de maïs et/ou de tiges de colza présentant une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m3 , inférieure à 110; de préférence comprise entre 10 et 80.

14. Composition sèche (d) selon la revendication 13 caractérisée en ce que la moelle se présente sous forme de particules ayant un facteur de forme F défini comme étant le rapport de la plus grande dimension des particules sur la plus petite dimension, tel que F < 3 ; de préférence F < 2,5 ; et, plus préférentiellement encore, F < 2,5.

15. Composition sèche (d) selon la revendication 13 ou 14 caractérisée en ce qu'elle contient un liant A comprenant - en % en poids/poids sur sec et dans un ordre croissant de préférence -:

• -Al- liant: [5 - 95] ; [10 - 85] ; [15 - 75] ;

• -A2- agent rétenteur d'eau : [0 - 5] ; [0,5 - 3] ; [0,8 - 2];

• -A3- surfactant [0 - 2] ; [0,01 - 1]; [0,05 - 0,5];

• -A4- liant additionnel [0 - 85] ; [5 - 50]; [7 - 15];

• -A5- charge minérale lubrifiante de granulométrie d90 inférieure à ΙΟΟμιη: [0 - 40] ; [0 - 30]; [0 - 20];

• -A6- charge minérale d'espacement de granulométrie d90 supérieure ou égale à ΙΟΟμιη: [0 - 40] ; [0 - 35]; [0 - 30];

• -A7- adjuvant hydrofuge : [0 - 1,5] ; [0 - 1]; [0 - 0,5];

• -A8- adjuvant retardateur de prise: [0 -3] ; [0 - 2]; [0 - 1];

• -A9- adjuvant accélérateur de prise: [0 - 3] ; [0 - 2]; [0 - 1];

• -A10- adjuvant épaississant: [0 - 2] ; [0,1 - 1]; [0,2- 0,8].

16. Composition sèche (d) selon l'une des revendications 13 à 15 caractérisée en ce qu'elle est conditionnée dans un sac comprenant du granulat biosourcé B défini selon la revendication 13 ou 14, ou un liant A défini selon la revendication 15, ou un mélange des 2, de préférence dans les proportions adaptées à la préparation d'une couche d'isolant durci, ledit sac comportant également une notice d'utilisation pour la fabrication de couches d'isolant durci.

17. Kit comprenant séparément un conditionnement contenant un granulat biosourcé B défini selon la revendication 13 ou 14 et un conditionnement contenant un liant A défini selon la revendication 15, ainsi qu'une notice d'utilisation du kit pour la fabrication de couches d'isolant durci.

18. Procédé de fabrication du système constructif selon l'une au moins des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement :

(i) à mélanger le liant A, le granulat biosourcé B, et l'eau, l'eau et le granulat B étant de préférence prémélangés, le liant A étant incorporé par la suite dans le prémélange ainsi obtenu, pour obtenir une composition humide durcissable ; de préférence selon un rapport massique eau sur A compris entre 0,8 et 5, de préférence entre 1 et 4, et, plus préférentiellement encore entre 1,5 et 3,5;

(ii) à mettre en forme la composition humide de façon à obtenir une couche ;

(iii) à laisser sécher cette couche pour obtenir une couche d'isolant durci.

19. Procédé selon la revendication 18 caractérisé en ce que la mise en forme (ii) est réalisée par projection de la composition humide sur un support formé par une paroi du système constructif et/ou par coulage dans un moule formé ou non par un ou plusieurs éléments constitutifs du système constructif, cet élément ou l'un au moins de ces éléments étant la paroi associée à la couche d'isolant durci du système constructif.

20. Procédé selon la revendication 18 ou 19 caractérisé en ce que la mise en forme (ii) est réalisée

par projection de la composition humide :

— » sur un support vertical ou incliné,

— » aux fins de remplissage de structure en ossature bois ou métal sur site,

— » ou aux fins de réalisation d'éléments constructifs préfabriqués;

ou

par coulage ou projection et épandage de la composition humide sur un plan horizontal au sol pour faire une chape ou par projection de la composition humide sur un plan horizontal surélevé pour faire un plafond ;

ou

par coulage de la composition humide dans un coffrage pour faire un mur, pour le remplissage de la composition humide entre deux parois, ou dans un moule pour faire des éléments de maçonnerie unitaires, préfabriqués et en particulier des blocs, parpaings, briques, ou des pré-murs ou des plaques.

Description:
SYSTÈME CONSTRUCTIF MULTICOUCHE ET ISOLANT D'UN BÂTIMENT - SON PROCÈDE DE FABRICATION -COMPOSITION SECHE UTILISABLE DANS CETTE FABRICATION

Domaine technique

Le domaine technique de l'invention est celui des systèmes constructifs, multicouches et isolants mis en œuvre pour la réalisation de bâtiments.

Les systèmes concernés par l'invention sont de type de ceux comprenant au moins une paroi associée à au moins une couche d'isolant durci.

L'invention concerne également les matières premières utilisées pour la fabrication du système constructif, en particulier les compositions sèches de béton ou mortier qui sont la matière première de la couche d'isolant durci.

Une formulation spécifique de liant, les formes humides de ces compositions et leur préparation, ainsi que leurs applications dans le bâtiment font également partie intégrante de l'invention.

L'invention vise également la fabrication du système constructif multicouche isolant ainsi que la préparation et le conditionnement des compositions sèches de mortier et de béton.

Enfin, l'invention englobe également des kits de fabrication desdits systèmes constructifs et en particulier de leur couche d'isolant, ainsi que les bâtiments réalisés au moyen de ce système constructif.

Arrière-plan technologique

Les systèmes constructifs selon l'invention comportent au moins une paroi, de quelque nature qu'elle soit, et au moins une couche d'isolant durci.

Cette dernière est obtenue après séchage d'une formulation humide obtenue par mélange avec de l'eau (gâchage) d'une composition sèche de construction comprenant au moins un liant et des granulats, ainsi que d'éventuels additifs fonctionnels.

Les liants sont minéraux et/ou organiques, et de préférence minéraux. Les granulats plus spécialement considérés dans le cadre de l'invention sont des granulats biosourcés, qui remplacent ou complètent des granulats minéraux.

Les granulats (ou charges) biosourcés sont issus de la biomasse d'origine végétale ou animale, de préférence végétale.

Ces compositions de construction sont des bétons ou des mortiers.

Les systèmes constructifs dont il est question dans le cadre de l'invention sont:

• soit préfabriqués ou fabriqués in situ par application de la composition humide de béton ou de mortier, sur des surfaces horizontales par étalement, sur des surfaces verticales par projection,

• soit préfabriqués ou fabriqués in situ par coulage et formage de cette composition humide dans des moules ou des coffrages; • soit constitués par des éléments unitaires de construction de bâtiments, tels que des parpaings; des moellons, des briques, des blocs..., ces éléments étant communément standardisés et préfabriqués et destinés à la construction de murs ou de parois.

La paroi associée constitue le support sur lequel est appliquée la composition humide ou la paroi contre laquelle est adossée la couche d'isolant durci formée par moulage dans un moule ou un coffrage.

Les systèmes constructifs selon l'invention s'inscrivent dans le contexte actuel réglementaire et politique de réduction de l'empreinte environnementale des bâtiments, de diminution la consommation de matières premières d'origine fossile, de limitation des émissions de gaz à effet de serre et de promotion de l'économie du développement durable.

C'est la raison pour laquelle la mise en œuvre de granulats/charges végétaux biosourcés dans les compositions de construction est en plein essor.

Les matières premières végétales déjà utilisées dans le domaine du bâtiment et de la construction sont notamment : les laines de fibres végétales, les textiles naturels recyclés, les ouates de cellulose, les pailles de chanvre ou chènevottes, les chanvres sous d'autres formes, les anas de lin, la paille sous forme de bottes ou compressée, le bois sous toutes ses formes, etc.

Ces matières premières végétales sont connues pour leurs propriétés isolantes thermiques et acoustiques et pour leurs propriétés de renforts, de charges et de matrices.

L'utilisation de telles matières premières végétales dans les compositions de construction, soulève néanmoins certain nombre de difficultés, parmi lesquelles on peut citer :

• un caractère très fortement hydrophile et hyperabsorbant entraînant un excès d'eau;

· l'excès d'eau qui allonge le séchage et retarde la prise;

• l'excès d'eau qui a un impact sur la résistance mécanique des compositions durcies (eg. résistance à la compression);

• l'excès d'eau qui affecte la durabilité des compositions durcies;

• l'excès d'eau qui favorise le développement de micro-organismes qui dégradent la qualité sanitaire des compositions durcies.

Les granulats/charges végétaux sont en effet généralement caractérisés par une forte capacité d'absorption d'eau liée à leur structure fortement poreuse. La chènevotte, granulat/charge issue de la tige de chanvre, est par exemple capable d'absorber une quantité d'eau jusqu'à 3-4 fois son poids.

Au-delà de ces spécifications d'isolation thermique et phonique, les systèmes constructifs de bâtiments doivent également satisfaire à certaines caractéristiques mécaniques. En particulier, il est très important que ces systèmes constructifs aient la ductilité requise pour résister aux variations dimensionnelles auxquels sont soumises les bâtiments, compte tenu des contraintes environnementales thermiques, hygrométriques et sismiques. Nonobstant les inconvénients liés au caractère très fortement hydrophile et hyper absorbant des granulats biosourcés végétaux connus jusqu'alors, les inventeurs ont postulé, dans le cadre d'une démarche inventive, qu'il n'était pas impossible de transformer ces inconvénients en avantages, notamment pour la quête d'une amélioration des propriétés mécaniques des systèmes constructifs de bâtiments.

Pour structurer cette démarche, les inventeurs se sont alors fixés les objectifs énoncés ci-après.

Objectifs de l'invention

L'invention vise à satisfaire au moins l'un des objectifs suivants :

• fournir un nouveau système constructif de bâtiments, ayant pour caractéristique d'être multicouche, isolant, ductile et léger.

• fournir un nouveau système constructif de bâtiments, ayant pour caractéristique d'être multicouche, isolant, ductile et léger.

· fournir un nouveau système constructif de bâtiments doté d'une faible conductivité thermique (λ).

• fournir un nouveau système constructif de bâtiments présentant des performances mécaniques durables, et ce même dans des conditions météorologiques et/ou telluriques sévères, par exemple, respectivement, des cycles gel-dégel ou humidité-gel dès les 28 jours suivant la construction, et, des mouvements de terrain.

• fournir un nouveau système constructif de bâtiments présentant une vulnérabilité limitée aux dégradations qui trouvent leur cause dans le développement de micro -organismes, dans les agressions des rongeurs ou bien encore dans les incendies ;

• fournir un nouveau système constructif de bâtiments, dont la structure, notamment la structure isolante, est homogène de manière à procurer de bonnes performances isolantes sur le plan thermique et sur le plan acoustique.

• fournir un nouveau système constructif de bâtiments, qui puisse être aisément et simplement préfabriqué ou fabriqué sur site « in situ », selon des techniques conventionnelles par des opérateurs non spécialisés du bâtiment, sans prendre de risques quant à la qualité de la construction.

• fournir un nouveau système constructif de bâtiments, qui soit économique.

• fournir une composition de mortier/béton sec, comprenant des matières premières végétales et permettant de produire une couche d'isolant durci, intégré dans le système constructif visé dans les objectifs ci-dessus.

· fournir une composition de mortier/béton sec, comprenant des matières premières végétales, permettant de produire une couche d'isolant durci, intégré dans le système constructif visé dans les objectifs ci-dessus, en passant par une étape intermédiaire dans laquelle intervient une composition humide de viscosité adaptée permettant un dépôt simple et homogène sur un support, et/ou un coulage simple est homogène dans un moule ou un coffrage, et ce de manière répétable.

• fournir un kit comprenant le liant et les granulats/charges biosourcés et destiné à préparer la composition sèche, puis la composition humide, pour la fabrication du système constructif visé dans les objectifs ci-dessus.

• fournir un procédé simple et économique de fabrication d'un système constructif satisfaisant à au moins l'un des objectifs ci-dessus.

Brève description de l'invention

C'est ainsi qu'après de longues et laborieuses recherches et essais, les inventeurs sont parvenus à sélectionner une classe particulière de granulats biosourcés d'origine végétale, propre à constituer une couche d'isolant durci, combinée à au moins une paroi, pour former un système constructif de bâtiment amélioré, satisfaisant aux objectifs susvisés, parmi d'autres.

La présente invention concerne donc, dans un premier de ses aspects, un système constructif multicouche et isolant d'un bâtiment, caractérisé en ce que

(a) ce système comprend au moins une paroi associée à au moins une couche d'isolant durci,

(b) l'épaisseur maximale de la couche d'isolant durci est comprise entre 1 et 60 cm,

(c) l'isolant durci a une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m 3 inférieure ou égale à 450 ; 300 ; 250 ; 200 ; 150 ; 100 ; et mieux encore comprise entre 50 et 300 ; 150 et 250 ;

(d) cette couche d'isolant durci est préparée par gâchage avec de l'eau d'une composition sèche (d) comprenant:

-A- au moins un liant incluant:

• -Al- au moins un liant hydraulique ou aérien;

· -A2- éventuellement au moins un agent rétenteur d'eau;

• -A3- éventuellement au moins un surfactant;

-B- au moins un granulat biosourcé à base de tige de tournesol et/ou de tige de maïs et/ou de tige de colza présentant une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m 3 , inférieure à 110; de préférence comprise entre 10 et 80 ;

(e) cette composition ayant un ratio A/B [masse de liant -A- sec en kg-] / [masse de charge - B- sec en kg], compris entre -selon un ordre croissant de préférence- I et l5 ; l et l0 ; l et 8 ; 1 et 6.

Il est du mérite des inventeurs d'avoir mis au point ce système constructif de bâtiment, biosourcé, isolant, léger et ductile.

Sans vouloir être lié par la théorie, ce système constructif avantageux a pu être obtenu en choisissant de manière contre intuitive un granulat biosourcé -B- particulier et en combinant ce composant B avec un liant A, dans des quantités adaptées et de manière à obtenir une MVA de l'isolant durci comprise dans un intervalle donné. Avantageusement, ce système constructif se présente sous la forme d'éléments préfabriqués destinés à être assemblés sur site pour la construction du bâtiment ou est fabriqué sur site pour la construction du bâtiment.

Dans un mode de réalisation, ce système constructif se présente sous la forme d'éléments de maçonnerie unitaires, de préférence standardisés et préfabriqués, destinés à être assemblés sur site pour la construction du bâtiment ou de parties du bâtiment, de préférence des murs ou des parois.

De préférence, la couche d'isolant durci est interposée entre la paroi associée et au moins une autre paroi et/ou au moins une couche d'un matériau différent de l'isolant durci, cette autre paroi et/ou cette couche étant éventuellement une paroi de finition ou une couche de finition.

Suivant un mode préféré de réalisation de l'invention, le pourcentage de moelle de tige dans le granulat biosourcé est (en % en poids sur sec et dans un ordre croissant de préférence) > 15 ; > 20 ; > 30 ; > 40 ; > 50 > 60 ; > 70 ; > 80 ; > 90 ; > 95 ; > 99.

Le système constructif selon l'invention peut être un système d'Isolation Thermique

Extérieure -ITE- ou un système d'Isolation Thermique Intérieure -ITI-.

Selon un autre de ses aspects, l'invention concerne des éléments de maçonnerie unitaires, en particulier ceux-ci-dessus visés, de préférence standardisés et préfabriqués, et destinés à être assemblés sur site pour la construction du bâtiment ou de parties du bâtiment, de préférence des murs ou des parois,

caractérisés en ce que

(a) chaque élément comprend au moins une paroi associée à au moins une couche d'isolant durci,

(b) l'épaisseur maximale de la couche d'isolant durci est comprise entre 1 et 60 cm,

(c) l'isolant durci a une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m 3 inférieure ou égale à 450 ; 300 ; 250 ; 200 ; 150 ; 100 ; et mieux encore comprise entre 50 et 300 ; 150 et 250 ; (d) cette couche d'isolant durci est préparée par gâchage avec de l'eau d'une composition sèche (d) comprenant:

-A- au moins un liant incluant:

· -Al- au moins un liant hydraulique ou aérien;

• -A2- éventuellement au moins un agent rétenteur d'eau;

• -A3- éventuellement au moins un surfactant;

-B- au moins un granulat biosourcé à base de tige de tournesol et/ou de tige de maïs et/ou de tige de colza présentant une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m 3 , inférieure à 110; de préférence comprise entre 10 et 80 ;

cette composition ayant un ratio A/B [masse de liant -A- sec en kg-] / [masse de charge -B- sec en kg], compris entre -selon un ordre croissant de préférence- 1 et 15 ; 1 et 10 ; 1 et 8 ; 1 et 6. Selon un autre de ses aspects, l'invention a trait à une composition sèche (d) utile en particulier dans le système selon l'invention caractérisée en ce qu'elle contient au moins un granulat biosourcé B à base de tige de tournesol et/ou de tige de maïs et/ou de tige de colza présentant une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m3 , inférieure à 110; de préférence comprise entre 10 et 80; la MVA étant définie suivant la méthode Ml .

Cette composition sèche peut former, après gâchage avec de l'eau, une composition humide apte à être mise en œuvre dans les processus classiques des métiers du bâtiment, à savoir le pompage, la projection sur un support vertical, incliné bien encore horizontal (au sol ou en hauteur), le coulage en vue du moulage dans un moule ou dans un coffrage ou pour la réalisation d'une chape sur un sol, et ce, sans perdre le caractère isolant recherché pour la couche isolante constitutive du système constructif selon l'invention.

Selon un autre de ses aspects, l'invention a trait à un kit comprenant séparément un conditionnement contenant un granulat biosourcé B tel que visé ci-dessus et un conditionnement contenant un liant A tel que visé ci-dessus, ainsi qu'une notice d'utilisation du kit pour la fabrication de couches d'isolant durci, dans le système constructif selon l'invention.

Dans un autre de ses aspects l'invention concerne un procédé de fabrication du système constructif selon l'invention. Définitions

Dans tout le présent exposé, tout singulier désigne indifféremment un singulier ou un pluriel.

Les définitions données ci-après à titre d'exemples, peuvent servir à l'interprétation du présent exposé :

· "système constructif ":

Un ouvrage préfabriqué ou fabriqué in situ par application de la composition humide de béton ou de mortier, sur des surfaces horizontales par étalement, sur des surfaces verticales par projection,

Un ouvrage préfabriqués ou fabriqués in situ par coulage et formage de cette composition humide dans des moules ou des coffrages;

Ou des éléments unitaires de construction de bâtiments, tels que des parpaings; des moellons, des briques, des blocs..., ces éléments étant communément standardisés et préfabriqués et destinés à la construction de murs ou de parois.

· "composition sèche" : mélange de poudres et de granulats biosourcés, pouvant contenir des granulats d'origine minérale poudre, destiné à être gâché avec de l'eau, pour obtenir après séchage et durcissement un isolant durci.

Les poudres et en particulier les granulats biosourcés qui entrent dans la "composition sèche" peuvent contenir des quantités d'eau résiduelles qui ne nuisent ni aux propriétés de la "composition sèche" comme par exemple, ses propriétés d'écoulement, ni aux propriétés de l'isolant durci comme par exemple sa durabilité.

La dénomination "composition sèche" est ici définie par contraste avec la dénomination "composition humide" qui désigne la composition obtenue par gâchage de la "composition sèche" avec de l'eau.

"tige" désigne la tige du végétal constituant la matière première des granulats biosourcés, cette tige est constituée par une écorce et un cœur formé par la moelle. La figure 8 annexée montre sur la photo de gauche une tige T de tournesol vue en section transversale. La partie périphérique plus foncée est l'écorce (E) et la partie centrale plus claire est la moelle (M).

"moelle" de la "tige" : cœur de la tige de MVA inférieure à 60 kg/m 3 .

"écorce" de la "tige" : constituée par tout ce n'est pas moelle dans la tige, l'écorce a MVA > 110 kg/m3.

"particules de moelle" : particules non aciculaires (grossièrement sphériques) ou aciculaires et ayant une MVA < 60 kg/m3. La photo de droite de la figure 8 et la partie gauche de la photo de la figure 9 annexée montrent des particules de moelle de tournesol. La figure 9 montre sur la partie droite de la photo des particules non aciculaires de moelle de maïs. La figure 10B annexée montre des particules aciculaires de moelle de colza.

"particules d'écorce" : particules aciculaires (bâtonnets) ayant une MVA > 1 10 kg/m3. La figure 8 annexée montre sur la photo centrale des particules d'écorce de tournesol. La figure 10A annexée des particules d'écorce de colza.

"particules de tige" comprennent des particules d'écorce (bâtonnets) et des particules de moelle.

La "taille" des particules de la charge (B) biosourcée, correspond à la plus grande des trois dimensions de chaque particule.

" granulométrie tout-passant": 100% des granulats ont une taille inférieure au tamis.

"mortier" ou "béton" désigne indifféremment un mélange sec ou humide ou durci d'un ou plusieurs liants organiques et/ou minéraux, de charges d'origine minérale et/ou végétale et éventuellement de fïllers et/ou d'additifs et/ou d'adjuvants ;

Mortier "isolant" : désigne un mortier classé T "mortier pour enduit d'isolation thermique" suivant ΓΕΝ 998-1 ou un béton sous forme d'une couche dont la conductivité thermique λ, mesurée après séchage complet selon la méthode dite de la plaque chaude référence NF EN 12664, est inférieure ou égale à -en W/m.K et selon un ordre croissant de préférence- 0,2 ; 0,15 ; 0,12 ; 0,1 ; 0,08; 0,07;

"séchage complet" signifie une stabilisation de la masse du mortier durci, à plus ou moins 3%, sur 24 heures, pour un stockage à 50% d'humidité relative; • Une charge particulaire a une taille inférieure ou égale à X mm, si son d90 est inférieur ou égal à X mm; Le terme "d90" fait référence dans cet exposé au critère de granulométrie, selon lequel 90 % des particules ont une taille inférieure au "d90" . La granulométrie est mesurée par tamisage suivant la norme EN 12192-1; · "environ" ou "sensiblement" signifie à plus ou moins 10 % près, voire plus ou moins 5% près, rapporté à l'unité de mesure utilisée;

• "polymère" désigne indifféremment "homopolymère" et "copolymère" et/ou mélange de polymères;

• "compris entre ZI et Z2" signifie que l'une et/ou l'autre des bornes ZI, Z2 est incluse ou non dans l'intervalle [ZI, Z2].

Description détaillée de l'invention

DESCRIPTION DES FIGURES

Cette description est faite en référence aux figures annexées dans lesquelles :

• La figure 1 est un schéma en coupe longitudinale d'un 1 er mode de réalisation du système constructif (mur) selon l'invention;

• La figure 2 est un schéma en coupe longitudinale d'un 2 e mode de réalisation du système constructif (mur) selon l'invention;

· Les figures 3A & 3B sont des schémas en coupe longitudinale de deux variantes d'un 3 e mode de réalisation du système constructif (mur) en rénovation selon l'invention;

• Les figures 4A, 4B & 4C sont des schémas en coupe longitudinale de trois variantes d'un 4 e mode de réalisation du système constructif (mur) en construction neuve selon l'invention;

• La figure 5 est un schéma en coupe longitudinale d'un 5 e mode de réalisation du système constructif (mur) en construction neuve selon l'invention;

• Les figures 6A & 6B sont des schémas en coupe longitudinale d'une variante isolation plafond (6A) et d'une variante isolation combles (6B), d'un 6 e mode de réalisation du système constructif en construction neuve ou rénovation selon l'invention;

• La figure 7 est un schéma en coupe longitudinale d'un 7 e mode de réalisation du système constructif (sol-chape) en construction neuve ou rénovation selon l'invention.

« La figure 8 annexée montre sur la photo de gauche une tige T de tournesol vue en section transversale, sur la photo centrale des particules d'écorce de tournesol et sur la photo de droite des particules de moelle de tournesol.

• La figure 9 montre à droite des particules de moelle de tournesol et à gauche des particules de moelle de maïs. • La figure 10A annexée montre des particules d'écorce de colza.

• La figure 10B annexée montre des particules de moelle de colza.

• La figure 11 A montre la moelle de tournesol (granulat B) de l'exemple 1

• Les figures 11B & 11C montrent le mélange du liant A, du granulat B et de l'eau dans l'exemple 1.

• Les figures 12A 12B & 12C montrent un système constructif selon l'exemple 1.

• La figure 13 annexée donne la distribution granulométrique du granulat B issu de la moelle de tournesol de l'exemple 1.

• La figure 14 montre la carotte du système isolant obtenue après un test d'adhérence selon la norme européenne ETAG 004, dans l'exemple 1.

• Les figures 15 A, 15B, 15C montrent des projections du mortier isolant pour former des systèmes constructifs selon l'invention dans l'exemple 1.

• La figure 16 montre les granulats B de moelle de maïs utilisés dans l'exemple 2.

• La figure 17 donne l'évolution de la densité de la couche d'isolant durci obtenue dans les exemples 3 à 7, en fonction du ratio Granulat [L] / Liant [kg].

• La figure 18 donne l'évolution de la conductivité thermique de la couche d'isolant durci obtenue dans les exemples 3 à 7, en fonction de la densité à l'état durci du matériau isolant.

SYSTÈME CONSTRUCTIF

Le système constructif selon l'invention est désigné par la référence générale (1) sur les figures annexées. Les mentions "INT" et "EXT" désignent respectivement l'intérieur et l'extérieur de la construction sur les figures 1 , 2, 3A, 3B, 4A, 4B ,4C & 5, Il comprend une ou deux parois (2, 2i, 2e) verticales porteuses (pour les modes de réalisation 1 à 5) ou horizontale (pour les modes de réalisation 6 et 7), au moins une couche d'isolant durci (3), éventuellement au moins une couche de finition (4, 4i, 4e), et, éventuellement au moins une couche d'isolation supplémentaire (5).

Dans les modes de réalisation 1 à 5, cette paroi (2, 2i, 2e) est un mur (porteur ou non) réalisé dans un matériau de construction tel que du béton de remplissage, du béton cellulaire, du torchis, de l'acier (panneau - bardage), des parpaings, des pierres de taille, des briques creuses, des briques perforées, des briques pleines, des briques thermo-isolantes, du béton banché, du bois (rondins - panneau), ainsi que la combinaison de ces matériaux.

Le mur (2, 2i, 2e) des modes de réalisation 1 à 5 peut-être fabriqué sur site, c'est-à-dire sur le chantier de construction du bâtiment, juste avant la construction ou au fur et à mesure de cette construction. Selon une variante, des éléments de ce mur (2, 2i, 2e), par exemple des panneaux, peuvent être préfabriqués dans un site de fabrication dédié. Ces éléments sont ensuite transportés sur le chantier et assemblés lors de la construction du bâtiment. Dans le mode de réalisation de la figure 1 , la couche de mortier isolant durci (3) peut être fabriquée par projection d'une composition humide constituée d'un mélange de la composition sèche (d) selon invention avec de l'eau. De manière conventionnelle, cette projection est réalisée, manuellement par talochage, ou mécaniquement avec des dispositifs connus du type pompe à vis ou pompe à piston, reliés à une lance de projection. La composition sèche (des) et le taux de gâchage avec l'eau, sont choisis de manière à ce que la composition humide adhère et sèche sur la face de projection, à savoir la face extérieure du mur (2). Le séchage et durcissement s'opèrent ensuite. La couche de mortier isolant durci (3) peut être également préfabriqué, par exemple sous forme de panneaux, fixée par tout moyen connu et approprié sur la face extérieure du mur (2), par exemple, collage et/ou vissage et/ou pitonnage.

Comme montré sur la figure 1 , une couche de finition extérieure (4e) est appliquée sur la couche de mortier isolant durci (3), tandis qu'une couche de finition intérieure (4i) est posée sur la face interne du mur porteur (2). Ces couches de finition (4i & 4e) peuvent être notamment formées d'une ou plusieurs couches d'enduit, et/ou d'une ou plusieurs couches de peinture, des plaques de plâtre, des lames en matière plastique (e.g. polycarbonate), en bois, en métal, en pierre, en composite, en béton, en terre cuite, en céramique, en carrelage, en verre et leurs combinaisons.

Dans le 2 e mode de réalisation montré sur la figure 2, le mur (2) vertical est muni, sur sa face extérieure, d'ossatures horizontales (20) utiles pour la fixation d'une couche de finition extérieure (4e) disposée parallèlement à la face extérieure du mur (2) et délimitant avec cette dernière un espace interstitiel occupé en tout ou partie par la couche d'isolant durci (3). Dans l'exemple montré sur la figure 2, cet espace interstitiel comprend la couche de mortier isolant durci (3), solidaire de la face extérieure du mur (2) et une lame d'air (5) jouant aussi le rôle d'isolant.

Dans le 3 e mode de réalisation apparaissant sur les figures 3A & 3B, une couche supplémentaire d'isolation (5) est appliquée sur la face extérieure du mur (2). Cette couche d'isolation (5) peut être constitué de matériaux isolants variés, notamment à base d'isolant minéral (en particulier laine de verre, laine de roche, verre cellulaire, perlite, vermiculite, argile expansée et leurs mélanges), et/ou d'isolant naturel (en particulier liège, fibres de bois, chanvre, fibres de lin, laine de mouton, plumes de canard, fibres de coco, panneaux de roseaux, ouate de cellulose, laine de coton, paille, torchis et leurs mélanges), et/ou d'isolant synthétique (en particulier polystyrène expansé, polystyrène extrudé, polyuré- thane, mousse phénolique et leurs mélanges).

Le système constructif selon la variante de la figure 3A de ce 3 e mode de réalisation comporte en outre de l'intérieur vers l'extérieur, à partir de la couche d'isolation (5), une l ere couche de finition extérieure (4e 1 ), la couche de mortier isolant durci (3) puis une 2 eme couche de finition extérieure (4e 2 ). Une couche de finition intérieure (4i) est quant à elle appliquée sur la face interne du mur porteur (2). Le système constructif selon la variante de la figure 3B de ce 3 e mode de réalisation comporte en outre de l'intérieur vers l'extérieur, à partir du mur porteur (2), une l ere couche de finition intérieure (4Ï 1 ), la couche de mortier isolant durci (3) puis une 2 eme couche de finition intérieure (4i 2 ). Une couche de finition extérieure (4e) est quant à elle appliquée sur la face externe de la couche supplémentaire d'isolation (5).

La nature, la fabrication et la pose de ces couches (3) et (4i, 4e 1 , 4e 2 , 4i 4i 2 ) sont du même type que celles décrites ci-dessus pour les deux premiers modes de réalisation exemplifîés.

La figure 4 montre le 4 e mode de réalisation décliné selon trois variantes 4A, 4B, 4C dans lesquelles:

• variante 4A: le mur (2) est relié par sa face extérieure à un support vertical extérieur (7e) au moyen d' entretoises horizontales (6);

• variante 4B: le mur (2) est relié par sa face intérieure à un support vertical intérieur (7i) au moyen d'entretoises horizontales (6);

· variante 4C: le mur (2) est une structure porteuse creuse comprenant 2 panneaux intérieur (2i) & extérieur (2e) reliés l'un à l'autre par des éléments horizontaux d'entretoisement (8).

Le mur (2) et le support vertical extérieur (7e) ou intérieur (7i), pour les variantes 4A & 4B, ainsi que les deux panneaux intérieur (2i) & extérieur (2e) pour la variante 4C, définissent ainsi un coffrage à l'intérieur duquel se trouve à la couche d'isolant durci (3) obtenue par coulage de la composition humide dans ledit coffrage puis séchage.

Dans la variante 4A, une couche de finition extérieure (4e) est appliquée sur la face externe du support vertical extérieur (7e). Dans la variante 4B, il s'agit d'une couche de finition intérieure (4e) posée sur la face interne du support vertical intérieur (7i). Et ce sont une couche de finition extérieure (4e) et couche de finition intérieure (4i) qui sont mises en places sur les faces respectivement interne et externe des panneaux intérieur (2i) & extérieur

(2e).

Ces couches de finition ont une nature, une fabrication et une pose de même type que celles décrites ci-dessus pour les trois premiers modes de réalisation exemplifîés.

Le 5 e mode de réalisation du système constructif représenté sur la figure 5, comprend un mur intérieur 2i et un mur extérieur 2e relié l'un à l'autre par des entretoises 8, de manière à délimiter un coffrage occupé par la couche d'isolant durci (3), comme décrit ci-avant.

Dans les configurations plafond (variante 6A) et combles (variante 6B) du 6 e mode de réalisation, la paroi (2) du système constructif est une dalle de béton coulé en place, des éléments de béton préfabriqués (prédalles, béton précontraint), des hourdis béton ou une combinaison de ces matériaux.

Pour les plafonds dans la variante 6A, la couche d'isolant durci (3) est appliquée e.g. par projection, sur la face inférieure de la paroi (2), d'une composition humide constituée d'un mélange de la composition sèche (d) selon invention avec de l'eau. De manière conventionnelle, cette projection est réalisée, manuellement par talochage, ou mécaniquement avec des dispositifs connus du type pompe à vis ou pompe à piston, reliés à une lance de projection. La composition sèche (des) et le taux de gâchage avec l'eau, sont choisis de manière à ce que la composition humide adhère et sèche sur la face de projection, à savoir la face extérieure du mur (2). Le séchage et durcissement s'opèrent ensuite. La couche d'isolant durci (3) peut être également préfabriquée, par exemple sous forme de panneaux, fixés par tout moyen connu et approprié sur la face inférieure de la paroi (2) formant élément de plafond, par exemple, collage et/ou vissage et/ou pitonnage.

La couche d'isolant durci (3) peut être recouverte d'une couche de finition (4) qui est fixée sur un support horizontal (7) arrimé à la paroi (2) au moyen d'entretoises verticales (6) qui traversent la couche d'isolant durci (3), laquelle est avantageusement séparée du support horizontal (7) par une lame d'air isolante (5).

Pour les combles dans la variante 6B, la couche d'isolant durci (3) est appliquée e.g. par coulage, entre le toit (non représenté sur la figure 6B) et la face supérieure de la paroi (2), d'une composition humide constituée d'un mélange de la composition sèche (d) selon invention avec de l'eau. La couche d'isolant durci (3) peut être également préfabriquée, par exemple sous forme de panneaux, fixés par tout moyen connu et approprié entre le toit et la face supérieure de la paroi (2).

La face inférieure de la paroi (2) peut être recouverte d'une couche de finition (4) qui est fixée sur un support (7) arrimé parallèlement à cette paroi (2) au moyen d'entretoises (6) qui définissent une lame d'air isolante (5) ente la paroi (2) et le support (7).

La nature, la fabrication et la pose de ces couches (3) & (4) sont du même type que celles décrites ci-dessus pour les cinq premiers modes de réalisation exemplifîés.

Le 7 e mode de réalisation est un système constructif (1) destiné à former le sol de bâtiments. Dans ce mode de réalisation, la paroi (2) est un sol réalisé dans un matériau de construction tel qu'une dalle béton, un plancher bois, une chape ciment ou anhydrite, ou une combinaison de ces matériaux.

La face supérieure de cette paroi (2) est solidaire de la couche d'isolant durci (3), qui est e.g. une chape légère ou une chape de ravoirage. Cette dernière est avantageusement recouverte d'une couche de finition (4). La nature, la fabrication et la pose de ces couches (3) & (4) sont du même type que celles décrites ci-dessus pour les six premiers modes de réalisation exemplifîés.

Pour les sols, la couche d'isolant durci (3) peut être fabriquée par projection ou coulage d'une composition humide constituée d'un mélange de la composition sèche (d) selon invention avec de l'eau. De manière conventionnelle, cette projection est réalisée, manuellement par talochage, ou mécaniquement avec des dispositifs connus du type pompe à vis ou pompe à piston, reliés à une lance de projection. La composition sèche (des) et le taux de gâchage avec l'eau, sont choisis de manière à ce que la composition humide s'écoule et puisse être étendue sur le sol correctement. Le séchage et durcissement s'opèrent ensuite. La couche d'isolant durci (3) peut être également préfabriquée, par exemple sous forme de panneaux, fixés par tout moyen connu et approprié sur la face extérieure de la paroi (2), par exemple, collage et/ou vissage et/ou pitonnage. COUCHE D 'ISOLANT DURCI

Suivant une caractéristique remarquable de l'invention, la couche d'isolant durci a une conductivité thermique λ inférieure à 0,09 W/m.K ; de préférence inférieure ou égale à 0,085 W/m.K.

Cette couche d'isolant durci est obtenue à partir d'une composition sèche (d) comprenant au moins un liant -A-, au moins un granulat biosourcé -B- .

Le liant -A- selon invention est plutôt comprend au moins un liant -Al -hydraulique ou aérien, éventuellement au moins un agent rétenteur d'eau -A2- et éventuellement au moins un surfactant -A3 - .

7 l - Liant hydraulique u aérien

Le liant -Al- est de préférence choisi dans le groupe comprenant -idéalement composé de- les ciments, la chaux aérienne, la chaux hydraulique, les laitiers, les géopolymères, les métakaolins, les liants à haute teneur en phases cimentaires riches en alumine, les pouzzolanes naturelles, les silicates de sodium, les silicates de potassium, les silicates de lithium, les liants organiques et leurs mélanges pris isolément ou ensemble;

les ciments étant avantageusement sélectionnés dans le groupe comprenant - idéalement composé de- les ciments Portland, les ciments Portland à cendres volantes, les ciments Portland pouzzolaniques, les ciments Portland à silice de combustion, les ciments de maçonnerie, les ciments naturels prompts, les ciments expansifs, les ciments blancs mélangés, les ciments colorés, les ciments finement broyés, les ciments chaux-pouzzolanes, les ciments supersulfatés, les ciments à base de sulfo-aluminate de calcium (CSA), les ciments à base d'aluminate de calcium (CAC), les ciments naturels, la chaux et leurs mélanges pris isolément ou ensemble.

Suivant une variante, les ciments sont sélectionnés parmi les espèces suivantes : les ciments à base d'aluminate de calcium (CAC), les ciments à base de sulfo-aluminate de calcium (CSA), les liants à haute teneur en phases cimentaires riches en alumine ou les mélanges de ces espèces prises isolément ou ensemble.

Selon une autre variante, les ciments sont sélectionnés parmi les espèces suivantes : les ciments prompts (par exemple les ciments naturels prompts), les ciments géopolymères, les laitiers, les ciments à base d'aluminate de calcium (CAC), les ciments à base de sulfo- aluminate de calcium (CSA) ou les mélanges de ces espèces prises isolément ou ensemble.

La chaux peut être une chaux aérienne et/ou hydraulique. La chaux aérienne visée est e.g. du type de celles conformes à la norme NF EN 459-1, de préférence choisi dans le groupe comprenant-idéalement constitué de - :

- une chaux aérienne calcique (CL) contenant de l'oxyde de calcium (CaO) et/ou de l'hydroxyde de calcium (Ca(OH) 2) dont la somme CaO + MgO est d'au moins 70% et la teneur en MgO < 5% ;

- de la chaux dolomitique (DL) contenant de l'oxyde de calcium magnésium (CaO MgO) et/ou de l'hydroxyde de calcium magnésium (Ca(OH) 2Mg(OH) 2) dont la somme CaO + MgO est d'au moins 80%, et la teneur en MgO varie de 5% à plus de 30%>.

- ou leurs mélanges.

La chaux aérienne mise en œuvre peut se présenter sous diverses formes comme une pâte, une poudre ou, pour la chaux vive, la roche elle-même.

La chaux hydraulique visée est du type de celles conformes à la norme NF EN 459-1. Tout mélange de chaux de quelque type que ce soit, sous quelque forme que ce soit, peut contenir de la composition sur l'invention

Suivant une variante, le liant -Al -peut être choisi parmi les liants à haute teneur en phases cimentaires riches en alumine ou les mélanges de ces ciments ou de ces liants pris isolément ou ensemble. Il peut s'agir par exemple de ciments prompts, de ciments à base d'aluminate de calcium (CAC), de ciments à base de sulfo-aluminate de calcium (CSA), ou mieux encore parmi les liants hydrauliques comprenant :

o au moins une phase choisie parmi C 3 A, CA, C 12 A 7 , CnA 7 CaF 2 , C 4 A 3 $ (yée lemite), C 2 A ( i_ x) F x (avec C → CaO ; A → A1 2 0 3 ; F → Fe203 et x appartenant à ]0, 1]),

o des phases amorphes hydrauliques présentant un ratio molaire C/A compris entre 0,3 et 15,

o et tels que les teneurs cumulées en A1 2 0 3 de ces phases soient comprises entre :

3 et 70 % en poids du total du liant hydraulique,

préférentiellement entre 7 et 50%> en poids,

et mieux entre 20 et 30%> en poids.

Les CAC sont des ciments comprenant une phase minéralogique C4A3$, CA, C12A7,

C3A ou Cl lA7CaF2 ou leurs mélanges, tel que par exemple les Ciments Fondu®, les ciments sulfoalumineux, les ciments d'aluminates de calcium conformes à la norme européenne NF EN 14647 de décembre 2006, le ciment obtenu à partir du clinker décrit dans la demande de brevet WO2006/018569 ou leurs mélanges.

Les clinkers sulfoalumineux sont obtenus à partir d'un mélange de carbonate de calcium sous forme calcaire, de bauxite ou d'une autre source d'alumine (par exemple sous- produit de type dross) et de sulfate de calcium, qui est soit du gypse, de l'anhydrite ou de l'hémihydrate ou des mélanges. Le constituant spécifique à l'issue du processus de fabrication est la Yeelimite, C4A3$. On peut utiliser en particulier des ciments Prompt ou ciments sulfoalumineux qui contiennent des teneurs en Yeelimite comprise entre 3% et 70% qui peuvent être commercialisés par Vicat, Italcementi, Lafarge-Holcim, Polar Bear, Liu Jiu, Readerfast.

Par exemple, un ciment naturel prompt est constitué d'un clinker contenant

- de 0% à 35% de C 3S ;

- de 10% à 60% de C 2S ;

- de 1% à 12% de C 4AF ;

- de l% à l0% de C 3A ;

- de 5% à 50% de CaCO 3(calcite) ;

- de 10% à 15% de Ca 5(SiO 4) 2C0 3(spurrite) ;

- de 3 à 10%) de phases sulfates : yee'limite (C 4A 3$), Langbeinite (K 2Mg 2(S0 4) 3, anhydrite (C$) ; et

- de 10 à 20%) de chaux, de périclase, de quartz et/ou d'une ou plusieurs phases amorphes.

Suivant une variante, le liant -Al -peut être choisi parmi les liants comprenant une source de sulfate de calcium, de préférence, choisie parmi les anhydrites, les gypses, les semi- hydrates de calcium, les ciments supersulfatés et leurs mélanges.

7 A2- Agent rétenteur d'eau

De préférence, le rétenteur d'eau -A2- est doté d'une rétention d'eau supérieure ou égale à -selon un ordre croissant de préférence- 50, 60 , 70 , 80 , 90 % , suivant la méthode de mesure de la rétention M2, ce rétenteur d'eau étant de préférence choisi parmi les polysaccharides, et, plus préférentiellement encore dans le groupe comprenant -ou mieux encore constitué par- les éthers de cellulose ou d'amidon et leurs mélanges; les uloses, les hydroxyéthylcelluloses, les hydroxypropylcelluloses, les méthylhydroxypropylcelluloses, les méthylhydroxyéthylcelluloses et leurs mélanges; les éthers de guar modifiés ou non et leurs mélanges; ou le mélange de ces différentes espèces.

L'agent rétenteur d'eau A2 a de préférence une viscosité à 2% dans l'eau, mesuré au viscosimètre HAAKE rotovisco RV100, shear rate de 2,55 s "1 à 20°C comprise entre 5000 et 70000 cp, préférentiellement entre 20000 et 50000.

Le rétenteur d'eau A2 a la propriété de conserver l'eau de gâchage avant la prise. L'eau est ainsi maintenue dans la pâte de mortier ou béton, ce qui lui confère une très bonne adhérence et une bonne hydratation. Dans une certaine mesure, elle est moins absorbée sur le support, le relargage en surface est limité et on a ainsi peu d'évaporation.

7 A3 - Surfactant

Les surfactants sont de préférence choisis parmi :

i. les sources de surfactants anioniques de type par exemple, alkyl sulfates, alkyl éther sulfates, alkaryl sulfonates, les alkylsuccinates, alkylsulpho succinates, alkoyl sarcosinates, alkyl phosphates, alkylether phosphates, alkylether carboxylates, et alpha oléfïne sulfonates, préférentiellement le lauryl sulfate de sodium,

ii. Les surfactants non ioniques de type alcools gras éthoxylés, mono ou di alkyl alkanolamides, les alkyl polyglucosides,

iii. Les surfactants amphotériques de type alkyl aminé oxides, alkyl betaines, alkyl amido propylbétaïne, alkylsulphobétaihes, alkyl-glycinates, alkyl amphopropionates, alkyl amidopropylhydroxysultaïnes.

iv. les polyols de polyéther, les molécules hydrocarbonées, les molécules siliconés, esters hydrophobes,

v. les tensioactifs non ioniques,

vi. les polyoxiranes,

vii. ou leurs mélanges ;

A titre de tensioactifs ioniques, on peut citer de façon non limitative les alkyléthersulfonates, les hydroxyalkyléthersulfonates, les alphaoléfïnesulfonates, les alkylbenzènesulfonates, les alkylesters sulfonates, les alkyléthersulfates, les hydroxyalkyl- ethersulfates, les alphaoléfïnesulfates, les alkylbenzènesulfates, les alkylamides sulfates, ainsi que leurs dérivés alcoxylés (notamment éthoxylés (OE) et/ou propoxylés (OP)), les sels correspondants ou leurs mélanges. A titre de tensioactifs ioniques, on peut également citer de façon non limitative les sels d'acides gras saturés ou insaturés et/ou leurs dérivés alcoxylés notamment (OE) et/ou (OP) (comme par exemple le laurate de sodium, le palmitate de sodium ou le stéarate de sodium, l'oléate de sodium), les lauréates de méthyle et/ou de sodium alpha sulfonés, les alkylglycérol sulfonates, les acides polycarboxyliques sulfonés, les sulfonates de paraffine, les N-acyl N-alkyltaurates, les alkylphosphates, les alkylsuccinamates, les alkylsulfosuccinates, les monoesters ou diesters de sulfosuccinates, les sulfates d'alkylglucosides. PA12011 FR A titre de tensioactifs non ioniques, on peut citer de façon non limitative les alcools gras éthoxylés, les alkylphénols alcoxylés (notamment (OE) et/ou (OP)), les alcools aliphatiques plus particulièrement en 08-022, les produits résultant de la condensation de l'oxyde d'éthylène ou de l'oxyde de propylène avec le propylène glycol ou l'éthylène glycol, les produits résultant de la condensation de l'oxyde d'éthylène ou de l'oxyde de propylène avec l'éthylène diamine, les amides d'acides gras alcoxylés (notamment (OE) et/ou (OP)), les aminés alcoxylés (notamment (0E) et/ou (OP)), les amidoamines alcoxylés (notamment (0E) et/ou (OP)), les oxydes d'amines, les hydrocarbures terpéniques alcoxylés (notamment (0E) et/ou (OP)), les alkylpolyglucosides, les polymères ou oligomères amphiphiles, les alcools éthoxylés, les esters de sorbitan ou les esters de sorbitan éthoxylés. A titre de tensioactifs amphotères, on peut citer de façon non limitative les bétaïnes, les dérivés de l'imidazoline, les polypeptides ou les lipoaminoacides. Plus particulièrement, les bétaïnes convenant selon l'invention peuvent être choisies parmi la cocamidopropyl bétaïne, la bétaïne dodécylique, la bétaïne hexadécylique, la bétaïne octadécylique, les phospho lipides et leurs dérivés, les esters d'acides aminés, les protéines hydrosolubles, les esters de protéines hydrosolubles et leurs mélanges. A titre de tensioactifs cationiques, on peut également citer de façon non limitative l'oxide d'amino-laurate, l'oxide d'amino propyl cocoate, le caprylamphocarboxy glycinate, le lauryl propionate, le lauryl de bétaïne, le talloil bis 2- hydroxyethyl de bétaïne. Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, l'agent moussant non ionique peut être associé à au moins un agent moussant anionique ou cationique ou amphotère.

A titre de tensioactifs amphiphiles, on peut citer de façon non limitative les polymères, oligomères ou copolymères au moins miscibles en phase aqueuse. Les polymères ou oligomères amphiphiles peuvent avoir une répartition statistique ou une répartition multibloc. Les polymères ou oligomères amphiphiles utilisés selon l'invention sont choisis parmi les polymères à blocs comprenant au moins un bloc hydrophile et au moins un bloc hydrophobe, le bloc hydrophile étant obtenu à partir d'au moins un monomère non ionique et/ou anionique. A titre d'exemple de tels polymères ou oligomères amphiphiles, on peut citer notamment les polysaccharides ayant des groupements hydrophobes, notamment des groupements alkyle, le polyéthylène glycol et ses dérivés. PA12011 FR A titre d'exemple de polymères ou oligomères amphiphiles, on peut également citer les polymères triblocs polyhydroxystéarate - polyéthylène glycol - polyhydroxystéarate, les polymères acryliques ramifiés ou non, ou les polymères polyacrylamides hydrophobes.

Pour ce qui a trait aux polymères amphiphiles non ioniques plus particulièrement alcoxylés (notamment (OE) et/ou (OP)), ces derniers sont plus particulièrement choisis parmi les polymères dont au moins une partie (au moins 50 % en masse) est miscible dans l'eau. A titre d'exemples de polymères de ce type, on peut citer entre autres les polymères triblocs polyéthylène glycol / polypropylène glycol / polyéthylène glycol. De préférence, l'agent moussant utilisé selon l'invention est une protéine, en particulier une protéine d'origine animale, plus particulièrement la kératine, ou une protéine d'origine végétale, plus particulièrement une protéine hydrosoluble de blé, de riz, de soja ou de céréales. A titre d'exemple, on peut citer le sodium laurate d'hydrolysat de protéine de blé, le laurate d'hydrolysat de protéine d'Oat, ou le sodium cocoate d'acides aminés de pomme. De préférence, l'agent moussant utilisé selon l'invention est une protéine dont le poids moléculaire est compris de 300 à 50 000 Daltons. L'agent moussant est utilisé selon l'invention à une teneur de 0,001 à 2 %, de préférence de 0,01 à 1 %, plus préférentiellement de 0,005 à 0,2 en masse d'agent moussant par rapport à la masse du liant. - A4- Liant additionnel

Dans un mode préféré de réalisation de l'invention, la composition comprend au moins un liant additionnel -A4-, différent du liant -Al-, et choisi parmi les ciments portland, les laitiers, les ciments géopolymères, les pouzzolanes naturelles, les silicates de sodium, les silicates de potassium, les silicates de lithium, les liants organiques ou leurs mélanges. Par exemple, un ciment artificiel Portland convenant à titre de liant secondaire A4, comprend

- de 20% à 95% d'un clinker contenant :

• de 50% à 80% de C 3S ;

• de 4% à 40% de C 2S ;

• de 0% à 20% de C 4AF ; et

• de 0% à 2% de C 3A ;

- de 0% à 4% de $ ;

- de 0%) à 80%) de laitier de haut fourneau, de fumée de silice, de pouzzolanes et/ou de cendres volantes.

Selon une variante, A4 est un liant organique choisi dans le groupe comprenant - idéalement constitué par- : les poudres polymères redispersables, les (co)polymères époxy, les (co)polyuréthanes, et leurs mélanges.

Suivant une caractéristique remarquable de l'invention, la composition comprend en outre:

-A5- une charge minérale lubrifiante de granulométrie d90 inférieure à ΙΟΟμιη;

-A6- une charge minérale d'espacement de granulométrie d90 supérieure ou égale à

ΙΟΟμιη;

et, éventuellement un ou plusieurs adjuvants. T 5 - charge minérale lubrifiante

La charge minérale lubrifiante de granulométrie d90 inférieure à ΙΟΟμιη, est de préférence choisie

• parmi les minéraux silicatés naturels et synthétiques et, plus préférentiellement encore parmi les argiles, les micas, les kaolins et les métakaolins, les fumées de silice, les cendres volantes et leurs mélanges,

• parmi les fillers calcaires, ou silico-calcaires

• parmi les cendres volantes,

• ou parmi leurs mélanges.

T A6- charge minérale d' espacement

La charge minérale d'espacement de granulométrie d90 supérieure ou égale à ΙΟΟμιη, est de préférence choisie parmi les sables siliceux, calcaires ou silico-calcaires, les charges légères, lesquelles étant plus particulièrement choisies parmi la vermiculite expansée ou non, la perlite expansée ou non, les billes de verre expansées ou non [billes de verre creuses (type 3M®) ou granulés de verre expansés (Poraver®, Liaver®)], les aérogels de silice, le polystyrène expansé ou non, les cénosphères (fîllites), les billes creuses d'alumine, les argiles expansées ou non, les ponces, , les grains de mousse de silicate, la rhyolithe (Noblite®), ou leurs mélanges. τ A7- adjuvant hydrofuge

L'hydrofugeant est de préférence choisi dans le groupe comprenant ou mieux encore constitué par les agents fluorés, silanisés, siliconés, siloxanés, les sels métalliques d'acides gras et leurs mélanges, de préférence parmi les sels de sodium, potassium et/ou magnésium des acides oléique et/ou stéarique et leurs mélanges.

7 A8- adjuvant retardâtes, de . prise

Le retardateur de prise est de préférence choisi dans le groupe comprenant ou mieux encore constitué par les agents chélatants du calcium, les acides carboxyliques et leurs sel, les polysaccharides et leurs dérivés, les phosphonates, les lignosulphonates, les phosphates, les borates, et les sels de plomb, zinc, cuivre, arsenic et antimoine, et plus particulièrement parmi l'acide tartrique et ses sels, de préférence ses sels de sodium ou de potassium, l'acide citrique et ses sels, de préférence son sel de sodium (citrate trisodique), les gluconates de sodium; les phosphonates de sodium ; les sulfates et leurs sels de sodium ou de potassium, et leurs mélanges.

T A9- adjuvant accélérateur . de . prise:

L'accélérateur de prise est de préférence choisi dans le groupe comprenant ou mieux encore constitué par les sels alcalins et alcalino -terreux d'hydroxydes, d'halogénures, de nitrates, de nitrites, de carbonates, de thiocyanates, de sulfates, de thiosulfates, de perchlorates, de silice, d'aluminium, et/ou parmi les acides carboxyliques et hydrocarboxyliques et leurs sels, les alcano lamines, les composés insolubles silicatés tels les fumées de silices, cendres volantes ou pouzzolanes naturelles, les ammonium quaternaires silicatés, les composés minéraux finement divisés tels les gels de silice ou les carbonates de calcium et/ou de magnésium finement divisés, et leurs mélanges; cet accélérateur de prise complémentaire (e) étant de préférence choisi dans le groupe comprenant ou mieux encore constitué par parmi les chlorures et leurs sels de sodium ou calcium ; les carbonates et leurs sels de sodium ou lithium, les sulfates et leurs sels de sodium ou de potassium, les hydroxydes et formiates de calcium et leurs mélanges;

7 Al 0- adjuvant . épaississant;

A10 est un adjuvant différent de A2 permettent d'améliorer le seuil d'écoulement du mortier (tenue en charge).

De préférence, cet adjuvant épaississant est choisi dans le groupe comprenant ou mieux encore constitué par les polysaccharides et leurs dérivés, les alcools polyvinyliques, les épaississants minéraux, les polyacrylamides linéaires et leurs mélanges.

T Compp . siti ns de liant A: Dans un mode de réalisation, la composition selon l'invention est caractérisée en ce que le liant A comprend - en % en poids/poids sur sec et dans un ordre croissant de préférence -:

• -Al- liant primaire : [5 - 95] ; [10 - 85] ; [15 - 75] ;

• -A2- agent rétenteur d'eau : [0,1 - 5] ; [0,5 - 3] ; [0,8 - 2];

· -A3- surfactant [0 - 2] ; [0,01 - 1]; [0,05 - 0,5];

• -A4- liant additionnel [0 - 85] ; [5 - 50]; [7 - 15];

• -A5- charge minérale lubrifiante de granulométrie d90 inférieure à ΙΟΟμιη: [0 - 40] ;

[0 - 30]; [0 - 20];

• -A6- charge minérale d'espacement de granulométrie d90 supérieure ou égale à ΙΟΟμπι : [0 - 40] ; [0 - 35]; [0 - 30];

• -A7- adjuvant hydrofuge : [0 - 1,5] ; [0 - 1]; [0 - 0,5];

• -A8- adjuvant retardateur de prise: [0 -3] ; [0 - 2]; [0 - 1];

• -A9- adjuvant accélérateur de prise: [0 - 3] ; [0 - 2]; [0 - 1];

• -A10- adjuvant épaississant: [0 - 2] ; [0,1 - 1]; [0,2- 0,8].

-B-GRANULAT BIOSOURCE

Ce granulat biosourcé typique des systèmes constructifs suivant l'invention, est à base de tiges de tournesol et/ou de tiges de maïs et/ou de tiges de colza et présentent une MVA inférieure à 1 10 kg/m 3 .

Plus spécifiquement encore, ce granulat biosourcé est à base de moelle de tige qui représente plus de 15 % en poids sur sec du granulat.

Cette sélection quantitative et qualitative du granulat biosourcé est un gage pour obtenir un système constructif selon l'invention, dont la couche d'isolant durci amène les propriétés d'isolation thermique recherchées, tout en procurant système constructif les propriétés mécaniques, et en particulier la ductilité attendue.

Selon une caractéristique préférée de l'invention, le granulat biosourcé est constitué de particules de tiges qui présentent une granulométrie tout-passant dans la plus grande dimension desdites particules (en mm et dans un ordre croissant de préférence) < 15 ; < 14 ; < 13 ; < 12 ; < 11.

Ces particules sont produites à partir de tiges de tournesol, de tiges de maïs et/ou de tiges de colza, par des méthodes industrielles de déchiquetage, concassage, broyage, séparation.

La séparation des particules de tiges peut notamment consister à faire le tri entre les particules de moelle et les particules d'écorce, par exemple à l'aide d'une table densimétrique.

Conformément à une caractéristique préférée de l'invention, les particules de tiges sont majoritairement constituées par des particules de moelle. Mieux encore, le pourcentage p moelle en poids sur sec des particules de moelle par rapport à la masse totale des particules de tiges, se définit comme suit dans un ordre croissant de préférence: p moelle > 15 ; > 20 ; > 30 ; > 40 ; > 50. A la différence de l'écorce, la moelle de tournesol est caractérisée par une structure très alvéolaire qui lui confère une très faible densité (30-35 kg/m 3 ).

Pour optimiser les performances du système constructif, il est prévu conformément à l'invention de faire sorte que cette moelle se présente sous forme de particules ayant un facteur de forme F défini comme étant le rapport de la plus grande dimension des particules sur la plus petite dimension, tel que F < 3 ; de préférence F < 2,5 ; et, plus préférentiellement encore, F < 2,5.

PRODUITS INTERMEDIAIRES

L'invention a également pour objet, à titre de nouveau produit, la composition sèche

(d) utile en particulier dans le système selon l'invention, caractérisée en ce qu'elle contient au moins un granulat biosourcé B à base de tiges de tournesol et/ou de tiges de maïs et/ou de tiges de colza présentant une Masse Volumique Apparente (MVA) en kg/m3 , inférieure à 110; de préférence comprise entre 10 et 80.

Dans cette composition sèche (d), la moelle se présente avantageusement sous forme de particules ayant un facteur de forme F défini comme étant le rapport de la plus grande dimension des particules sur la plus petite dimension, tel que F < 3 ; de préférence F < 2,5 ; et, plus préférentiellement encore, F < 2,5.

De préférence, la composition sèche (d) selon l'invention contient un liant A comprenant - en % en poids/poids sur sec et dans un ordre croissant de préférence -:

-Al- liant: [5 - 95] ; [10 - 85] ; [15 - 75] ;

-A2- agent rétenteur d'eau : [0 - 5] ; [0,5 - 3] ; [0,8 - 2];

-A3- surfactant [0 - 2] ; [0,01 - 1]; [0,05 - 0,5];

-A4- liant additionnel [0 - 85] ; [5 - 50]; [7 - 15];

-A5- charge minérale lubrifiante de granulométrie d90 inférieure à ΙΟΟμιη: [0 - 40] ;

[0 - 30]; [0 - 20];

-A6- charge minérale d'espacement de granulométrie d90 supérieure ou égale à ΙΟΟμιη: [0 - 40] ; [0 - 35]; [0 - 30];

-A7- adjuvant hydrofuge : [0 - 1,5] ; [0 - 1]; [0 - 0,5];

-A8- adjuvant retardateur de prise: [0 -3] ; [0 - 2]; [0 - 1];

-A9- adjuvant accélérateur de prise: [0 - 3] ; [0 - 2]; [0 - 1];

-A10- adjuvant épaississant: [0 - 2] ; [0,1 - 1]; [0,2- 0,8].

Suivant une forme particulière de réalisation, la composition sèche (d) selon l'invention est conditionnée dans un sac comprenant du granulat biosourcé B tel que défini ci- dessus, ou un liant A tel que défini ci-dessus, ou un mélange des 2, de préférence dans les proportions adaptées à la préparation d'une couche d'isolant durci, ledit sac comportant également une notice d'utilisation pour la fabrication de couches d'isolant durci. L'invention vise également à titre de nouveau produit, un kit comprenant séparément un conditionnement contenant un granulat biosourcé B selon l'invention et un conditionnement contenant un liant A selon l'invention, ainsi qu'une notice d'utilisation du kit pour la fabrication de couches d'isolant durci.

COMPOSITION HUMIDE

Selon un autre de ses aspects, l'invention concerne une composition de construction humide formée par un mélange de la composition sèche selon l'invention, mélangée à un liquide, de préférence de l'eau.

Conformément à une caractéristique remarquable de l'invention cette composition humide est pompable dans une pompe à piston, ou dans une pompe à vis, par exemple une pompe à vis avec un entrefer entre rotor et stator compris entre 4 et 30 mm.

Outre la pompabilité de cette composition humide, la composition selon l'invention satisfait à une spécification de "projetabilité", c'est-à-dire, par exemple, que ladite formulation humide, dès lors qu'elle est projetée et appliquée, en une couche d'environ 5 cm, sur un support vertical en parpaings en béton, tient sur ce support vertical, sans fluage sans écoulement, pendant le temps nécessaire à son durcissement et à son adhésion sous forme durcie sur le dit support vertical, à une température ambiante comprise par exemple entre 5°C et 35°C et à une humidité relative HR comprise entre 20 et 90 pour cent.

PROCEDE DE PREPARATION DE CETTE COMPOSITION HUMIDE

La présente invention a également pour objet un procédé de préparation de la composition humide telle que définie ci-dessus. Ce procédé consiste à mélanger un liquide, de préférence de l'eau, à la composition de construction sèche telle que définie ci-dessus, avantageusement dans un rapport massique [eau / Liant -A-] supérieur ou égal à 0,8, préférentiellement supérieur à 1, préférentiellement supérieur à 1,5.

Ce mélange peut se faire par tout dispositif conventionnel approprié et connu de l'homme de l'art.

Il peut s'agir d'un malaxeur planétaire ou à axe fixe (verticale ou horizontale) ou d'une bétonnière. Le dispositif mélangeur peut ou pas être installé directement sur la machine comportant la pompe à vis et permettant l'application par projection ou coulage de la composition humide.

PROCEDE DE FABRICATION DU SYSTEME CONSTRUCTIF

La présente invention a également pour objet un procédé de fabrication du système constructif selon l'invention essentiellement :

(i) à mélanger le liant A, le granulat biosourcé B, et l'eau, l'eau et le granulat B étant de préférence prémélangés, le liant A étant incorporé par la suite dans le prémélange ainsi obtenu, pour obtenir une composition humide durcissable ; de préférence selon un rapport massique eau sur A compris entre 0,8 et 5, de préférence entre 1 et 4, et, plus préférentiellement encore entre 1,5 et 3,5;

(ii) à mettre en forme la composition humide de façon à obtenir une couche ;

(iii) à laisser sécher cette couche pour obtenir une couche d'isolant durci.

De préférence, la mise en forme (ii) est réalisée par projection de la composition humide sur un support formé par une paroi du système constructif et/ou par coulage dans un moule formé ou non par un ou plusieurs éléments constitutifs du système constructif, cet élément ou l'un au moins de ces éléments étant la paroi associée à la couche d'isolant durci du système constructif.

Comme montrée sur les figures annexées, cette paroi peut-être un mur un élément du plafond ou un élément du sol (chape).

La mise en forme (ii) est réalisée

par projection de la composition humide :

sur un support vertical ou incliné,

· aux fins de remplissage de structure en ossature bois ou métal sur site, ou aux fins de réalisation d'éléments constructifs préfabriqués;

ou

par coulage ou projection et épandage de la composition humide sur un plan horizontal au sol pour faire une chape ou par projection de la composition humide sur un plan horizontal surélevé pour faire un plafond ; ou

par coulage de la composition humide dans un coffrage pour faire un mur, pour le remplissage de la composition humide entre deux parois, ou dans un moule pour faire des éléments de maçonnerie unitaires, préfabriqués et en particulier des blocs, parpaings, briques, ou des pré-murs ou des plaques.

OUVRAGES DE BATIMENT OU DE GENIE CIVIL

L'invention concerne aussi des ouvrages de bâtiment construit au moyen du système constructif selon l'invention.

D'autres détails et caractéristiques avantageuses de l'invention ressortiront ci-après de la description d'exemples de réalisation de l'invention.

EXEMPLES Méthode Ml de détermination de la Masse Volumique Apparente du granulat biosourcé :

La masse volumique apparente est la masse volumique du matériau en vrac comprenant les vides perméables et imperméables de la particule ainsi que les vides entre particules. Le protocole permettant la détermination de la masse volumique en vrac des granulats a été défini par la Technical Committee 236 - Bio-aggregates based building materials de la RILEM. Ce protocole sera appelé « méthode renversée ».

Il consiste à :

Faire sécher les granulats dans une étuve à 60°C jusqu'à stabilisation de la masse Introduire les granulats secs dans un cylindre (dont le diamètre est compris entre 10 et 20 cm et la hauteur est égale à au moins deux fois le diamètre) de façon à ce que celui- ci soit rempli au moins de moitié. Par exemple diamètre=12 cm et hauteur=20 cm, Renverser le récipient 10 fois,

Agiter pour obtenir une surface horizontale et noter le volume occupé par les granulats,

Puis peser les granulats et déterminer la MVa.

L'essai est répété 3 fois. On calcule la valeur moyenne ainsi que l'écart-type de la mesure.

Méthode M2 de MESURE DU TEMPS DE RÉTENTION D'EAU D'UN MORTIER BIOSOURCE

Cette méthode M2 correspond à une adaptation de la méthode dite du filtre.

Appareillage :

• Moule métallique.

Dimensions intérieures :

Diamètre haut : 100 + 5 mm.

Diamètre du fond : 80 +/- 5 mm.

Hauteur: 25 + 1 mm.

Dimensions extérieures :

Diamètre: 120 +/- 5 mm.

Hauteur: 30 + 1 mm.

• Spatule

• Carreau de faïence (dimension : environ 120 mm x 5 mm)

• Balance de précision 0,01 g

• Papier filtre de 100 mm. de diamètre (type Schleicher ou le filtre-Lab 0965 NW 25 L) : filtre de séparation.

(i). Papier filtre de 100 mm. de diamètre (Schleicher 2294 ou le filtre-Lab S-Type 600) Protocole :

1. L'échantillon est préparé selon le mode de malaxage décrit dans le test T2.

2. Peser le moule vide et sec ^ m A

3. Peser le papier filtre Schleicher 2294 ou le filtre-Lab S-Type 600) ^ me

4. Remplir le moule avec le mortier de chanvre à l'aide d'une spatule, dépasser légèrement pour assurer un contact du filtre et de la pâte. 5. Peser le moule rempli ^ me

6. Couvrir la pâte avec le papier filtre de séparation (type Schleicher ou le filtre-Lab 0965 NW 25 L) et ensuite placer le filtre 2294 ou S-600 sur l'ensemble

7. Placer le carreau de faïence sur l'ensemble et retourner le tout, démarrer le chronomètre, le temps d'essai est de 15 minutes,

8. Après 15 minutes, récupérer le papier filtre 2294 ou S-600 et le peser ^ m D

Expression des résultats :

Calcul 1 : masse d'eau contenue dans le produit

Meau = ((m c -m A ) * Tg%)/ (100 + Tg%)

Calcul 2: perte d'eau du produit

Aeau = (m D -m B )

Calcul 3: Rétention d'eau en %

R% = ((Meau - Aeau)/ Meau)*100

EN 1015-8 : Methods of test for mortar masonry - Part 8 : Détermination of water retentivity of fresh mortar. (September 1999)

MESURE DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE LAMBDA

La conductivité thermique λ (w/m.k) caractérise le flux de chaleur traversant un matériau d'un mètre d'épaisseur, pour une différence de température de un kelvin entre les deux faces entrante et sortante.

Les mesures ont été réalisées avec un appareil de mesure HFM (Heat Flow Meter) et par la méthode de la plaque chaude avec des éprouvettes prismatiques 14cm x 16cm x 4cm. Les conditions de mesure ont été fixées à 20°C et 50% HR.

-MATIERES PREMIERES

LIANT A

Al :

CHAUX HYDRAULIQUE HL 3,5 LAFARGE.

CHAUX HYDRATÉE CL90, EUROCHO,

CIMENT SULFOALUMINEUX, I.TECH ALICEM, ITALCEMENTI ;

A2:

CULMINAL C8367, AGENT RETENTEUR D'EAU, METHYLHYDROXYETHYLCELLULOSE,

VISCOSITÉ 32000-40000 M.PA.S , ASHLAND AQUALON ;

A3 :

NANSA LSS 495/H , SURFACTANT, SODIUM ALPHA OLEFIN SULFONATE, HUNTSMAN ; A5 :

FUMEE DE SILICE, RW SILICIUM GMBH ;

A6 :

SABLE SILICEUX, DU 0,1 / 0,4 , SIBELCO FRANCE

A7 : STÉARATE DE MAGNÉSIUM M- 125, METALEST.

GRANULAT BIOSOURCE-B- :

Charge formée par 95% de moelle végétale obtenue par broyage de tiges de tournesol et trié à l'aide de tables densimétriques (tamis) et tamiseur vibrant. Les particules ont une taille comprise entre 2 mm et 15 mm.

Les photographies de la figure 8 annexée montrent une tige de tournesol avant broyage (photo de gauche), et après broyage et séparation: écorce (photo du centre) et moelle (photo de droite) de tournesol.

Les photographies de la figure 9 annexée montrent les particules de tournesol après broyage et séparation: moelle (photo de gauche) et écorce (photo de droite).

EXEMPLE 1 : Réalisation d'une isolation thermique par l'extérieur avec un mortier isolant projeté à base de moelle de tournesol.

Le système isolant est celui de la figure 1. Il est composé :

(3) d'un mortier isolant projeté à base de moelle de tournesol (6 cm),

(4) d'un enduit de finition: PAREXAL enduit à la chaux de la gamme PATRIMOINE de PAREXLANKO.

Les figures 11A 11B & 11C illustrent le mélange des constituants du mortier isolant dans la cuve de malaxage de la machine à projeter (Putzmeister - PI 1) : moelle (granulat B) + liant A+ eau.

Les figures 12A 12B & 12C montrent:

· 12A : Mortier isolant à base de moelle de tournesol après dressage à la règle (surface mur 7 m 2 ).

• 12B :Marouflage au PAREXAL des baguettes d'angles ;

• 12C Finition grattée en PAREXAL.

Le mortier isolant est composé d'un liant A (15kg) et d'une charge B (100L). La composition du liant est la suivante : ( ' omposilion liai 1 Λ

Al . Liant Chaux Hydraulique HL 3,5

34,97%

minéral (Lafarge)

primaire Ciment Sulfoalumineux

I.Tech ALICEM 15,00%

(Italcementi)

Chaux CL 90 hydratée 20,00%

A2. Rétenteur MHEC

d'eau CULMINALC8367 2,00%

(Ashland)

A3. Surfactant NANSA LSS 495/H

0,05%

(Huntsman)

A6. Charge Sable siliceux DU 0,1-0,4

minérale 15,07% d'espacement

A5. Charge FUMEE de SILICE

minérale 8,00%

lubrifiante

A7. Adjuvant STEARATE de

0,23%

Hydrofuge MAGNESIUM

La charge B est composée de 90% de particules de moelle de tournesol. Cette charge B est obtenue à partir de tiges de tournesol récoltées en rhône-alpes. Le procédé de transformation utilisé est le suivant :

1. Après récolte des capitules, les tiges de tournesol sont laissées sur champ le temps nécessaire pour rejoindre un taux d'humidité inférieure à 30%.

2. Les tiges sont donc récoltées en ensilage avec une moissonneuse batteuse habituellement utilisée pour la récolte des capitules de tournesol (exemple ensileuse CLASS 830).

3. Le produit ensilé est ensuite broyé en utilisant un broyeur à marteaux (type Electra Goulu N).

4. Le broyât composé de particules de tiges : écorce et moelle, est tamisé sur tamiseur vibrant (type RITEC) pour obtenir une granulométrie inférieure à 15 mm.

5. La séparation de la moelle et de l'écorce est réalisée en utilisant une table densimétrique (type CIMBRIA).

L'analyse granulo métrique de la charge B a été réalisée par tamisage : la taille maximale est inférieure à 12 mm. La densité de la charge B selon la méthode Ml est de 30 kg/m3. La figure 13 annexée donne la distribution granulométrique du granulat B issu de la moelle de tournesol.

esure a p aque c au e gar e m ,

Conditions et technique de mise en œuvre du mortier isolant à base de moelle de tournesol :

• Machine de façadier : putzmeister Pl i , réglage à l'eau de la pompe à vis à 5bars, diamètre tuyaux 35mm et 25 mm, longueur des tuyaux 25 m

• Lance de projection de façadier avec buse tronconique de 14mm.

• Malaxage : 1) introduction de la totalité de l'eau de gâchage, 2) introduction simultanée du liant A et de la charge B ; 3) Mélange pendant 5 min et si nécessaire ajout d'eau supplémentaire pour obtenir la maniabilité souhaitée.

• Mise en œuvre par projection en passes successives de 3 cm.

• Dressage à la règle pour régulariser la planimétrie.

L'enduit de finition (PAREXAL - enduit monocouche à la chaux fabriqué par PAREXGPvOUP SA) a été mis en œuvre 48h après la dernière passe du mortier isolant. Après mise en place des baguettes d'angles, l'enduit de finition a été appliqué en une seule passe (épaisseur finale 10 mm).

28j après l'application de l'enduit de finition, le système isolant a été évalué selon la norme européenne ETAG 004 pour l'isolation thermique par l'extérieur.

se on ET d'exposition I.

La figure 14 montre la carotte du système isolant obtenue après un test d'adhérence selon la norme européenne ETAG 004.

EXEMPLE 2 : Projection d'un mortier isolant à base de moelle de maïs destiné à l'isolation thermique des parois verticales en ITI et ITE.

Les figures 15 A, 15B, 15C montrent des projections sur un support vertical de parpaings béton du mortier isolant à base de moelle de maïs dont la formule du liant A est donnée après.

Le procédé de récolte et transformation de la moelle de maïs a été réalisé selon le procédé suivant :

1. Lors de la récolte des épis de maïs avec moissonneuse batteuse, la tige de maïs est ensilée dans des bennes ventilées.

2. La séparation de l'écorce et de la moelle est faite selon la technique décrite dans le PCT W02015/180781.

3. Un tamisage par tamiseur vibrant permet ensuite d'obtenir la granulométrie souhaitée et d'éliminer les résidus d'écorce.

La densité des granulats B mesurée selon la méthode Ml est de 23,8 kg/m3.

La figure 16 montre les granulats B de moelle de maïs utilisés dans cet exemple 2. Le tableau ci-après donne la composition et les propriétés du mortier isolant préparé dans cet exemple 2 avec le liant A, les granulats B et l'eau.

EXEMPLES 3 à 7

Cet exemple montre l'impact du ratio B/A (granulat biosourcé/ liant) sur la conductivité thermique lambda < 0, 1 W/(m.K) de la couche d'isolant durci du système constructif selon l'invention.

La charge B est constituée du même granulat B que celui utilisé pour l'exemple 1. Les mélanges ont été réalisés à l'aide d'un malaxeur planétaire à axe vertical type « Perrier ». La méthode de malaxage utilisée est la suivante :

1. Introduction de l'eau, de la charge B et du liant A

2. Mélange à 120 tours par minute pour 3 min. Si nécessaire ajout d'eau supplémentaire pour obtenir la consistance souhaitée.

3. Ré-homogénéisation à la main du mélange à l'aide de la pale de malaxage pendant 30 sec.

4. Redémarrage du mélange pendant 2 min à 120 rpm. La composition du liant A est détaillé dans le tableau suivant :

L'augmentation du ratio B/A entraîne une diminution de la densité et en conséquence de la conductivité thermique du matériau isolant durci.

EXEMPLES 3 4 5 6 7

Liant A [g] 240 200 150 100 50

B. granulat Moelle de tournesol :

Volume [L] 1,33 1,33 1,33 1,33 1,33 Massique [g] 40 40 40 40 40

Ratio volume/poids granulat B / Liant A [L/kg] 5,6 6,7 8,9 13,3 26,7

Ratio poids/poids Liant AI granulat B [kg/kg] 6 5 3,75 2,5 1,25

Eau [g] 570 580 590 620 530

Ratio massique Eau / Liant A 2,4 2,9 3,9 6,2 10,6

Densité Durci [kg/m3] 258 208 167 107 72

Conductivité thermique [W/mk] - mesure à la plaque 0,058 0,053 0,049 0,045 - chaude gardée (20°C - 50%HR)

La figure 17 donne l'évolution de la densité de la couche d'isolant durci obtenue dans les exemples 3 à 7, en fonction du ratio Granulat B [L] / Liant A [kg]. La figure 18 donne l'évolution de la conductivité thermique de la couche d'isolant durci obtenue dans les exemples 3 à 7, en fonction de la densité à l'état durci du matériau isolant.