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Title:
MULTILAYER STRUCTURE COMPRISING AT LEAST ONE DIFFUSING LAYER AND METHOD FOR MANUFACTURING SAME
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/093848
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a multilayer structure (20), which is intended, in particular, to be integrated into a security document, comprising: at least one watermark (16) or pseudo-watermark; at least one diffusing layer (11), which is at least partially placed on top of the watermark or pseudo-watermark, the diffusing layer comprising a polymer matrix having a refractive index nmatrice, and diffusing particles bonded together by the matrix, having a refractive index nparticules that is different than that of the matrix, with a difference │nmatrice-nparticules│ that is greater than or equal to 0.01, and preferably greater than or equal to 0.03.

Inventors:
SARRAZIN PIERRE (FR)
DOUBLET PIERRE (FR)
Application Number:
PCT/IB2012/057553
Publication Date:
June 27, 2013
Filing Date:
December 20, 2012
Export Citation:
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Assignee:
ARJOWIGGINS SECURITY (FR)
International Classes:
B42D15/00; B32B33/00; D21H19/38; D21H21/42; D21H21/48; G07D7/12
Domestic Patent References:
WO2007079453A22007-07-12
WO2009053622A22009-04-30
WO2007071939A22007-06-28
WO2006095033A12006-09-14
WO2007071937A22007-06-28
WO2009136060A22009-11-12
WO2008043965A22008-04-17
WO2009053622A22009-04-30
WO2008043965A22008-04-17
WO1997017493A11997-05-15
WO1999014433A11999-03-25
WO1991007285A11991-05-30
WO2007016148A22007-02-08
Foreign References:
US20080251222A12008-10-16
US20100108874A12010-05-06
FR2935995A12010-03-19
US20110147614A12011-06-23
US2021141A1935-11-19
US1479337A1924-01-01
US5118526A1992-06-02
GB1489084A1977-10-19
DE3920378C11991-01-24
EP0203499A21986-12-03
FR2353676A11977-12-30
DE3718452A11988-01-28
US4307899A1981-12-29
EP0655316A21995-05-31
EP1518661A22005-03-30
FR2950542A12011-04-01
FR2935995A12010-03-19
FR2929062A12009-09-25
Other References:
W. WALENSKI: "Watermarks and Those that Are Not", DRUCKSPIEGEL, vol. 52, no. 3, March 1997 (1997-03-01), pages 66 - 68, XP002109409
Attorney, Agent or Firm:
TANTY, François (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Structure multicouche (20), notamment destinée à être intégrée à un document de sécurité, comportant :

- au moins un filigrane (16) ou pseudo-filigrane,

au moins une couche diffusante (11), celle-ci étant au moins partiellement superposée au filigrane ou pseudo-filigrane, la couche diffusante comportant une matrice polymérique ayant un indice de réfraction nmatrice, et des particules diffusantes liées par la matrice, d'indice de réfraction nparticuies différent de celui de la matrice, avec un écart |nmatrice - nparticuies| supérieur ou égal à 0,01, mieux à 0,03, l'indice de polydispersité des particules diffusantes étant compris entre 0,08 et 0,7.

2. Structure multicouche (20), notamment destinée à être intégrée à un document de sécurité, comportant :

au moins un filigrane (16) ou pseudo-filigrane,

- au moins une couche diffusante (11), celle-ci étant au moins partiellement superposée au filigrane ou pseudo-filigrane, la couche diffusante comportant une matrice polymérique ayant un indice de réfraction nmatrice, et des particules diffusantes liées par la matrice, d'indice de réfraction nparticuies différent de celui de la matrice, avec un écart |nmatrice - riparticuiesl supérieur ou égal à 0,01, mieux à 0,03, la couche diffusante comportant des particules biréfrigents ayant deux indices de réfraction dont chacun est différent de celui de la matrice polymérique, avec une différence de chaque indice avec la matrice, en valeur absolue, supérieure ou égale à 0,01, mieux 0,03, encore mieux 0,1.

3. Structure multicouche (20), notamment destinée à être intégrée à un document de sécurité, comportant :

- au moins un filigrane (16) ou pseudo-filigrane,

au moins une couche diffusante (11), celle-ci étant au moins partiellement superposée au filigrane ou pseudo-filigrane, la couche diffusante comportant une matrice polymérique ayant un indice de réfraction nmatrice, et des particules diffusantes liées par la matrice, d'indice de réfraction nparticuies différent de celui de la matrice, avec un écart |nmatrice - nparticuies| supérieur ou égal à 0,01, mieux à 0,03, la taille (en nombre) des particules diffusante étant comprise entre 1 et 5 μιη.

4. Structure multicouche (20), notamment destinée à être intégrée à un document de sécurité, comportant :

au moins un filigrane (16) ou pseudo-filigrane,

au moins une couche diffusante (11), celle-ci étant au moins partiellement superposée au filigrane ou pseudo-filigrane, la couche diffusante comportant une matrice polymérique ayant un indice de réfraction nmatrice, et des particules diffusantes liées par la matrice, d'indice de réfraction nparticuies différent de celui de la matrice, avec un écart |nmatrice - riparticuiesl supérieur ou égal à 0,01, mieux à 0,03,

une couche de support (12) thermoscellante, de préférence transparente, adjacente à la couche diffusante (11), la couche de support (12) étant de préférence d'épaisseur comprise entre 10 et 15 microns.

5. Structure multicouche (20), notamment destinée à être intégrée à un document de sécurité, comportant :

au moins un filigrane (16) ou pseudo-filigrane,

- au moins une couche diffusante (11), celle-ci étant au moins partiellement superposée au filigrane ou pseudo-filigrane, la couche diffusante comportant une matrice polymérique ayant un indice de réfraction nmatrice, et des particules diffusantes liées par la matrice, d'indice de réfraction nparticuies différent de celui de la matrice, avec un écart |nmatrice - riparticuiesl supérieur ou égal à 0,01, mieux à 0,03, la matrice polymérique comportant des bulles de gaz d'un diamètre inférieur ou égal à 30 μιη ayant un indice de réfraction ngaz différent de celui de la matrice polymérique et/ou des particules diffusantes avec des écarts |ngaz - nParticuies| et/ou |ngaz - nmatrice| supérieurs ou égaux à 0,01, mieux à 0,03.

6. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, l'écart |nmatrice-nparticuies| étant supérieur ou égal à 0,03, avec de préférence 0,03 < |nmatrice - nparticuies|

< 1,00, mieux 0,10 < |nmatrice - nparticuies|≤ 1,00.

7. Structure selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, l'écart |nmatrice- nParticuies| étant inférieur ou égal à 3.

8. Structure selon l'une quelconque des revendications 1, 2, 4 à 7, la taille (en nombre) des particules diffusantes étant comprise entre 1 et 5 μιη.

9. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, avec

Inarticulés— 4,5.

10. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules diffusantes étant des particules inorganiques, de préférence choisies parmi les oxydes métalliques, notamment parmi Ti02, ZnO, Si02, A1203 et leurs mélanges.

11. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules diffusantes étant non agrégées au sein de la matrice, étant de préférence uniformément dispersées dans la matrice.

12. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules diffusantes étant creuses.

13. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant entre 20 et 70 % en masse de particules diffusantes par rapport au poids total matrice polymérique et particules diffusantes, mieux entre 50 et 60 %.

14. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules diffusantes comportant, voire étant constituées par, un matériau biréfringent, notamment de biréfringence uniaxiale, l'indice de biréfringence étant de préférence compris entre 0,01 et 0,7, mieux 0,2 et 0,3.

15. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, la matrice polymérique comportant un polymère acrylique, de l'alcool polyvinylique, un polymère uréthane, vinylacétate ou éthylène.

16. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, la matrice polymérique étant thermoplastique.

17. Structure selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 et 6 à 16, la matrice polymérique comportant des bulles de gaz d'un diamètre inférieur ou égal à 30 μιη ayant un indice de réfraction ngaz différent de celui de la matrice polymérique et/ou des particules diffusantes avec des écarts |ngaz - nparticuies| et/ou |ngaz - nmatrice| supérieurs ou égaux à 0,01 , mieux à 0,03.

18. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche diffusante comportant un mélange d'au moins deux sortes de particules diffusantes dans la matrice, dont chacune vérifie la relation |nmatriCe-npartiCuies| supérieur ou égal à 0,01, mieux 0,03, encore mieux 0,1.

19. Structure selon l'une quelconque des revendications 1, 3 à 18, comportant des particules biréfringentes ayant deux indices de réfraction dont chacun est différent de celui de la matrice polymérique, avec une différence de chaque indice avec la matrice, en valeur absolue, supérieure ou égale à 0,01, mieux à 0,03, encore mieux 0,1.

20. Structure selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 et 5 à 19, comportant une couche de support (12), de préférence transparente, adjacente à la couche diffusante (11), la couche de support (12) étant de préférence d'épaisseur comprise entre 10 et 15 microns.

21. Structure selon la revendication 20, la couche diffusante (11) et/ou la couche de support (12) étant thermoscellante.

22. Structure selon l'une des revendications 4, 20 et 21, la couche de support (12) ayant un indice de réfraction différent d'un indice de réfraction moyen de la couche diffusante (11), avec une différence supérieure ou égale, en valeur absolue, à 0,01, mieux à 0,03, encore mieux à 0,1.

23. Structure selon l'une quelconque des revendications 4, 20 à 22, la couche de support étant en matière thermoplastique, notamment en PET.

24. Structure selon la revendication 23, comportant une couche adhésive (13) comportant un adhésif thermoscellable, disposée sur la couche de support (12), du côté opposé à la couche diffusante (11).

25. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant au moins une couche adhésive comportant un adhésif thermoscellable, adjacente à la matrice.

26. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, la matrice comportant un polymère thermoplastique et la structure comportant au moins une couche adhésive d'un adhésif thermoscellable appliqué sur la matrice de part et d'autre de la matrice.

27. Structure selon l'une quelconque des revendications 24 à 26, le filigrane ou pseudo-filigrane étant formé dans une couche de papier au contact de la couche adhésive.

28. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, l'épaisseur de la couche diffusante (11) étant comprise entre 10 et 30 microns.

29. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche diffusante (11) étant disposée entre deux couches de papier (15a et 15b), dont l'une au moins comporte un filigrane, mieux chacune comporte un filigrane (16a et 16b), la couche diffusante (11) étant de préférence au contact d'un support (12), notamment un film de matière thermoplastique, notamment de PET, de préférence transparent, la couche de papier (15b) opposée à celle portant le filigrane étant de préférence munie d'un renfoncement (15 e) ou d'un évidement (15f), ce renfoncement ou cet évidement recevant au moins partiellement le support (12) et/ou la couche diffusante (11).

30. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche diffusante (11) étant disposée entre deux couches externes (15a, 15b) de papier, notamment deux couches de papier non fïligranées, la couche diffusante appartenant à une sous- structure (10) comportant deux couches fibreuses fïligranées (16a, 16b), l'une au moins de ces couches fibreuses étant de préférence enduite d'une matrice transparente permettant d'homogénéiser la surface du papier, la couche diffusante (11) étant disposée au contact de cette matrice transparente, les couches externes présentant de préférence au moins une zone amincie accueillant au moins partiellement la sous-structure, mieux chacune une telle zone amincie (115a, 115b).

31. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules diffusantes étant composites, comportant des inclusions d'un second matériau au sein d'un premier matériau ou une écorce ou gaine d'un second matériau recouvrant un cœur constitué d'un premier matériau, l'un et/ou l'autre de ces matériaux étant de préférence biréfringent.

32. Structure selon l'une quelconque des revendications 1 à 31, les particules diffusantes comportant des fibres.

33. Structure selon l'une quelconque des revendications précédentes, la matrice polymérique étant transparente.

34. Procédé de fabrication d'une structure multicouche selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel :

un premier jet de papier (15a) est réalisé, notamment avec une machine à forme ronde, étant porteur d'un filigrane (16), un deuxième jet de papier (15b) est fabriqué, notamment avec un cylindre dit « short former », une sous-structure diffusante (10), en bande, est insérée entre les deux jets (15a,15b), de façon à se superposer avec un renfoncement (15e) formé dans un jet et le filigrane (16) formé dans l'autre jet, puis les jets sont assemblés en phase humide, la sous-structure diffusante (10) étant de préférence composée d'une couche de support (12) d'une matière thermoplastique, notamment du PET, revêtue de la couche diffusante (11), la sous-structure (10) étant de préférence introduite en ligne entre les deux jets de papier.

35. Procédé de fabrication d'une structure multicouche selon l'une quelconque des revendications 1 à 33, dans lequel : un premier jet de papier (15a) est réalisé, notamment avec une machine à forme ronde, étant porteur d'un filigrane (16), un deuxième jet de papier (15b) est réalisé avec un évidement, de préférence traversant, qui accueille une sous-structure diffusante (10) en bande, puis les jets (15a) et (15b) sont assemblés en phase humide, la sous-structure diffusante (10) étant de préférence composée d'une couche de support (12) d'une matière thermoplastique, notamment du PET, revêtue de la couche diffusante (1 1), la sous-structure (10) étant de préférence introduite en ligne entre les deux jets de papier.

36. Procédé de fabrication d'une structure multicouche selon l'une quelconque des revendications 1 à 33, dans lequel : on introduit entre deux jets de papier (15a, 15b), qui peuvent être non fïligranés, une sous-structure (10) en bande, fïligranée, le premier jet (15a) étant réalisé, de préférence sur une forme ronde et le deuxième étant réalisé, de préférence sur un cylindre « short former », la sous-structure (10) se logeant entre des zones amincies (1 15a, 115b) formées dans les premier et deuxième jets (15a, 15b) notamment par l'introduction de ladite sous-structure, la sous-structure (10) comportant de préférence deux jets de papier fïligranés et la couche diffusante (11), laquelle est de préférence surfacée sur l'un des jets (16a), sur la face de ce jet en regard de l'autre jet, et contrecollée sur l'autre jet (16b), et dans lequel également, de préférence, avant de déposer la couche diffusante (11) sur le jet fïligrané (16a), on dépose, notamment par surfaçage, sur ce jet fïligrané (16a) une couche (19) de matrice transparente, notamment acrylique et de préférence d'environ 10 microns d'épaisseur, pour homogénéiser la surface du papier, la couche diffusante (11) étant déposée sur cette couche transparente, les épaisseurs des deux jets fïligranés (16a, 16b) étant de préférence d'environ 30 microns et l'épaisseur de la couche diffusante (11) étant de préférence comprise entre 10 et 20 microns, les jets fibreux (15a, 15b) entre lesquels la sous-structure est introduite étant de préférence d'environ 10 microns d'épaisseur dans les zones amincies (1 15a, 115b) où ils se superposent à la sous- structure (10)

37. Procédé de fabrication d'une structure multicouche selon l'une quelconque des revendications 1 à 33, dans lequel : on introduit entre deux jets de papier (15a, 15b), qui peuvent être non fïligranés, une sous-structure (10) en bande, fïligranée, le premier jet (15a) étant réalisé, de préférence sur une forme ronde et le deuxième étant réalisé, de préférence sur un cylindre « short former », la sous-structure (10) se logeant entre des zones amincies (1 15a, 115b) formées dans les premier et deuxième jets (15a, 15b) notamment par l'introduction de ladite sous-structure, la sous-structure (10) comportant un support (12) en matière thermoplastique, notamment du PET, de préférence d'épaisseur inférieure ou égale à 25 microns, recouvert sur une face de la couche diffusante (11) et accolé par l'autre face à un jet de papier fïligrané (16a), de préférence de 30 microns environ d'épaisseur, ou la sous-structure (10) comportant un jet de papier fïligrané recouvert sur une face d'une matrice transparente déposée par surfaçage et la couche diffusante (11) étant déposée sur cette matrice transparente.

38. Article de sécurité (30) comportant une structure multicouche telle que définie dans l'une quelconque des revendications 1 à 33, constituant de préférence un document de sécurité, notamment un billet de banque, une carte d'identité, un passeport, un bon d'achat, un chèque, un voucher, une carte de crédit, un ticket d'accès à des manifestations culturelles ou sportives, ou un certificat d'authenticité, la structure multicouche s'étendant de préférence en bande d'un bord (31) à l'autre (32) du document, le document comportant éventuellement un filigrane (37) ou pseudo-filigrane non superposé à ladite bande et visible en lumière transmise du côté recto ou verso.

Description:
STRUCTURE MULTICOUCHE COMPORTANT AU MOINS UNE COUCHE DIFFUSANTE ET PROCEDE DE FABRICATION ASSOCIE

La présente invention concerne les articles de sécurité, notamment les documents de sécurité, et plus particulièrement ceux intégrant des structures multicouches comportant des filigranes ou pseudo-filigranes.

Par « document de sécurité », on désigne un moyen de paiement, tel qu'un billet de banque, un chèque ou un ticket restaurant, un document d'identité, tel qu'une carte d'identité, un visa, un passeport ou un permis de conduire, un ticket de loterie, un titre de transport ou encore un ticket d'entrée à des manifestations culturelles ou sportives.

WO 2007/071939 divulgue une structure multicouche dans laquelle une couche fibreuse comportant au moins une ouverture est superposée à un substrat fibreux qui la recouvre, de telle sorte que le contour de l'ouverture apparaisse distinctement en lumière transmise mais indistinctement en lumière réfléchie.

WO 2006/095033 Al décrit un document de sécurité incorporant une bande fibreuse.

WO 2007/071937 A2 décrit un procédé de fabrication dans lequel une bande fibreuse munie d'au moins un élément de sécurité est incorporée dans un substrat fibreux.

La publication WO 2009/136060 A2 décrit une feuille comportant un substrat fibreux et au moins un ruban définissant au moins une zone d'opacité réduite.

La demande WO 2008/043965 A2 divulgue une feuille comportant un ruban fibreux, enduit d'un adhésif.

La demande WO 2009/053622 A2 décrit l'obtention d'un effet dit « Dual Watermark » à l'aide d'une structure comportant une couche diffusante placée entre deux jets de papier comportant chacun un filigrane. La couche diffusante ne permet l'observation de chaque filigrane que d'une face de la structure. Le caractère diffusant de la couche diffusante provient par exemple d'irrégularités de surface ou de l'emploi d'un film de complexage translucide en polyéthylène.

Les filigranes, notamment ceux d'un papier billet de banque, sont classiquement obtenus par égouttage d'une suspension fibreuse sur une toile d'égouttage façonnée spécifiquement pour permettre la création d'un motif. Ce dernier, visible en lumière transmise, est obtenu par contraste entre les zones dites « claires » et les zones dites « foncées ». Un filigrane constitue une sécurité dite de niveau 1, majoritairement utilisée pour les billets de banque en papier, car introduit dans la masse de substrat lors de la formation du papier, et donc très difficile à contrefaire.

L'invention vise à conférer à une structure comportant un filigrane ou pseudo- filigrane des propriétés optiques prédéfinies, notamment lorsque celle-ci est observée en lumière transmise.

L'invention cherche à perfectionner encore les structures multicouches comportant au moins un filigrane ou pseudo-filigrane et une couche diffusante au moins partiellement superposée au filigrane.

L'invention a ainsi pour objet, selon un premier de ses aspects, une structure multicouche comportant :

au moins un filigrane ou pseudo filigrane,

au moins une couche diffusante au moins partiellement superposée au filigrane, la couche diffusante comportant une matrice polymérique ayant un indice de réfraction n matr i ce , et des particules diffusantes liées par la matrice, d'indice de réfraction riparticuies différent de celui de la matrice, avec un écart |n matr i ce - n par ti cu ies| supérieur ou égal à

0,01 et de préférence supérieur ou égal à 0,03.

Une différence croissante entre les indices de réfraction des particules et de la matrice conduit à augmenter l'angle de réfraction à l'interface entre les particules et la matrice polymérique, ce qui résulte en une diffusion plus large de la lumière, favorable à l'effet « Dual watermark ».

Grâce au choix, selon l'invention, de particules diffusantes telles que la différence d'indice de réfraction avec la matrice soit supérieure ou égale en valeur absolue à 0,01, mieux 0,03, encore mieux 0,10, la couche diffusante présente un pouvoir diffusant élevé et peut être réalisée avec une épaisseur relativement faible, ce qui facilite son introduction dans des structures multicouches telles que par exemple des billets de banques ou autres documents de sécurité tels qu'une carte d'identité, un passeport, un bon d'achat, un chèque, un voucher, une carte de crédit, un ticket d'accès à des manifestations culturelles ou sportives, ou un certificat d'authenticité.

Par « indice de réfraction », on désigne l'indice de réfraction tel qu'il peut être mesuré avec un réfractomètre à la longueur d'onde de 589,29 nm à 20°C correspondant à la raie D du sodium. Les particules diffusantes peuvent présenter des propriétés de biréfringence ou non. En présence de particules ayant des propriétés de biréfringence, ces particules présentent deux indices de réfraction, et l'on considère que l'un au moins d'entre eux, et mieux les deux, vérifient la relation donnée plus haut, à savoir une différence en valeur absolue d'indice avec la matrice polymérique supérieure ou égale à 0,01, de préférence 0,03, mieux 0,1.

L'indice de polydispersité des particules diffusantes peut être compris entre 0,08 et 0,7 pour une analyse granulométrique selon la norme ISO 13321 : 1996. Une large répartition granulométrique de particules permet une amélioration de l'effet diffusant de l'ensemble du fait que les particules les plus grosses diffusent les rayons lumineux et les plus petits les diffractent.

Les particules diffusantes peuvent comporter, voire être constituées par, un matériau biréfringent, notamment de biréfringence uniaxiale.

Par « indice de réfraction de la matrice », on désigne l'indice de réfraction tel que mesuré par un réfractomètre dans les conditions précitées. De nombreux matériaux ont leur indice de réfraction donné dans la littérature.

La matrice polymérique est de préférence transparente, afin de faciliter la diffusion de la lumière des éléments diffusants.

De préférence, n par ti cu ies≤ 3,00 et 0,03 < |n matr i ce - n par ti C ui e s|≤ 1,00. L'écart |n matr ice - n par ticuies| peut être inférieur ou égal à 3. On peut avoir n par ti cu ies≤ 4,5.

La couche diffusante peut être disposée entre deux couches de papier, par exemple de grammage compris entre 20 et 80 g/m 2 dont l'une au moins et mieux les deux comportent un filigrane ou pseudo-filigrane, étant directement à leur contact ou non ; en particulier, une couche transparente, par exemple d'un film thermoplastique ou d'une matrice transparente, est avantageusement interposée entre la couche diffusante et l'une au moins des couches de papier. La présence d'une couche transparente entre la couche de papier et la couche diffusante peut faciliter l'obtention d'une diffusion homogène de la lumière. Cette couche transparente peut être déposée par surfaçage, et son épaisseur est par exemple comprise entre 5 et 25. Il s'agit par exemple d'un polymère acrylique.

La matrice polymérique peut être thermoplastique ; dans ce cas, elle peut être extrudée après mélange avec les particules diffusantes. La matrice polymérique peut être une matrice poreuse comportant des bulles de gaz d'un diamètre inférieur ou égal à 30 μιη. Les particules diffusantes se placent notamment dans la partie polymère de la matrice poreuse ne comportant pas les bulles de gaz. Le gaz a de préférence un indice de réfraction n gaz différent de celui de la matrice polymérique et/ou des particules diffusantes, avec des écarts |ng az -n par ti C uies| et/ou |n gaz - n mat rice| supérieurs ou égaux à 0,01 et de préférence supérieurs ou égaux à 0,03. Les bulles de gaz accentuent l'effet diffusant de la couche diffusante.

La matrice polymérique peut servir d'adhésif pour lier entre elles deux couches de la structure sans utiliser une ou plusieurs autres couches adhésives. Cela peut être le cas par exemple lorsque la matrice lie entre elles deux jets de papier, dont l'un au moins et par exemple les deux portent un filigrane.

La structure peut aussi comporter, en plus de la matrice, une ou plusieurs couches adhésives, lesquelles peuvent ou non présenter un caractère diffusant de la lumière en raison de la présence de charges, notamment de même nature que les particules diffusantes dispersées dans la matrice, ces particules étant par exemple minérales.

La structure peut ainsi comporter au moins une couche adhésive comportant un adhésif thermoscellable, adjacente à la matrice. Cette couche adhésive peut notamment contribuer à maintenir la matrice assemblée à une couche adjacente, notamment fibreuse. Comme adhésifs, on peut utiliser des adhésifs thermoscellables sans pression, notamment acryliques, en particulier vinylacétate, éthylène ou polyuréthane.

La structure peut comporter une couche de support, de préférence transparente, notamment en bande, comportant un matériau thermoplastique, adjacente à la matrice. L'épaisseur de la couche de support est de préférence inférieure ou égale à 25 microns. L'épaisseur cumulée de la couche de support et de la couche diffusante est de préférence inférieure ou égale à 50 microns.

La structure peut également comporter une couche adhésive comportant un adhésif thermoscellable, disposée sur la couche de support, du côté opposé à la matrice.

La couche de support peut apporter de la stabilité sur le plan mécanique, faciliter l'introduction en machine à papier et accroître l'effet diffusant. La couche de support est de préférence une couche homogène en surface, notamment lisse, et d'épaisseur constante, qui permet d'appliquer la couche diffusante également de manière homogène, de sorte à obtenir un effet diffusant homogène sur toute la surface et particulièrement au niveau de la zone du filigrane.

La couche de support peut elle-même être constituée d'un matériau thermoscellant. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire de prévoir une couche adhésive additionnelle comportant un adhésif thermoscellable.

Pour obtenir un effet diffusant de grande homogénéité, il est préférable de ne pas appliquer la couche diffusante directement sur la couche fibreuse fïligranée. Dans ce cas, la présence de la couche de support évite un contact direct de la couche diffusante et du papier. En variante, en l'absence de couche support et lorsqu'une grande homogénéité de la diffusion est recherchée, le papier est couché, sur sa surface tournée vers la couche diffusante, avec une matrice transparente, sur laquelle est déposée la couche diffusante.

Ainsi, selon un aspect de l'invention, il est avantageux que la couche diffusante ne soit pas directement en contact avec une couche de papier, notamment celle portant le filigrane avec lequel la couche diffusante se superpose au moins partiellement.

Lorsque présente, la couche de support présente de préférence un indice de réfraction différent de l'indice de réfraction moyen de la couche diffusante, avec une différence en valeur absolue supérieure à 0,01 , mieux 0,03, encore mieux 0,1, ce qui contribue à améliorer l'effet diffusant global de la structure. L'indice de réfraction moyen de la couche diffusante est pris égal à 1 ,71 mesuré avec un réfractomètre à la longueur d'onde de 589,29 nm à 20°C correspondant à la raie D du sodium. En cas de présence d'une matrice polymérique transparente entre la couche diffusante et la couche de papier, comme mentionné ci-dessus, l'indice de réfraction de la matrice polymérique transparente est de préférence différent de celui de la matrice de la couche diffusante, avec de préférence une différence d'indices de réfraction, an valeur absolue, supérieure ou égale à 0,01, mieux 0,03, encore mieux 0,1.

La matrice peut comporter un polymère thermoplastique et la structure comporter au moins une couche adhésive d'un adhésif thermoscellable appliqué sur la matrice, de part et d'autre de la matrice. De préférence, l'indice de réfraction de la couche adhésive est de préférence différent de celui de la matrice de la couche diffusante, avec de préférence une différence d'indices de réfraction, en valeur absolue, supérieure ou égale à 0,01, mieux 0,03, encore mieux 0,1. Le filigrane ou pseudo-filigrane peut être formé dans une couche de papier au contact de la couche adhésive, lorsque celle-ci est présente.

Lorsque la structure comporte plusieurs couches de papier, celles-ci peuvent être de couleurs différentes.

La ou les couches de papier de la structure selon l'invention peuvent être de faible grammage, notamment inférieur ou égal à 80 g/m 2 , de préférence compris entre 20 et 80 g/m 2 et d'épaisseur comprise entre 20 et 80 μιη.

La structure peut comporter deux jets de papier entre lesquels s'étend la couche diffusante, l'un au moins des jets de papier comportant un filigrane, l'autre comportant un renfoncement permettant d'accueillir au moins partiellement la couche diffusante, laquelle s'étend par exemple en forme de bande entre les deux jets de papier. Le renfoncement peut être formé par l'introduction de la bande lors de la formation du jet.

La couche diffusante peut encore s'étendre, par exemple en bande, entre deux jets de papier, dont l'un au moins est fïligrané, formant ainsi une sous-structure, et cette dernière peut elle-même être disposée entre deux jets de papier présentant des zones amincies au droit de la sous-structure. Les zones amincies peuvent notamment être formées par l'introduction de la bande lors de la formation du jet.

Ainsi, dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, la couche diffusante est disposée entre deux couches de papier, dont l'une au moins comporte un filigrane, mieux chacune comporte un filigrane, la couche diffusante étant de préférence au contact d'un support, notamment un film de matière thermoplastique, notamment de PET, de préférence transparent, la couche de papier opposée à celle portant le filigrane étant de préférence munie d'un renfoncement ou d'un évidement, ce renfoncement ou cet évidement recevant au moins partiellement le support et/ou la couche diffusante. Le renfoncement ou l'évidemment peut être formé par l'introduction de la bande lors de la formation la couche papier. Alternativement, l'évidemment peut être formé en modifiant le dépôt de matière fibreuse, par exemple par masquage ou bouchage, sur la surface de formation de la couche de papier préalablement au mariage humide des deux couches de papier.

Dans un autre exemple de mise en œuvre de l'invention, la couche diffusante est disposée entre deux couches externes de papier, notamment deux couches de papier non filigranées, la couche diffusante appartenant à une sous-structure comportant deux couches fibreuses fïligranées, l'une au moins de ces couches fibreuses étant de préférence enduite d'une matrice transparente permettant d'homogénéiser la surface du papier, la couche diffusante étant disposée au contact de cette matrice transparente, les couches externes présentant de préférence au moins une zone amincie accueillant au moins partiellement la sous-structure, mieux chacune comporte une telle zone amincie. Les zones amincies peuvent notamment être formées par l'introduction de la bande lors de la formation des couches fibreuses.

La structure peut comporter une couche de support, de préférence transparente, adjacente à la couche diffusante, la couche de support étant de préférence d'épaisseur comprise entre 10 et 15 microns.

L'invention a encore pour objet un procédé de fabrication, notamment en ligne, d'une structure multicouche selon l'invention, dans lequel :

un premier jet de papier est réalisé, notamment avec une machine à forme ronde, étant porteur d'un filigrane, un deuxième jet de papier est fabriqué, notamment avec un cylindre dit « short former », de façon à présenter de préférence un renfoncement, une sous-structure diffusante, en bande, est insérée entre les deux jets, de façon à se superposer avec le renfoncement et le filigrane, puis les jets sont assemblés en phase humide, la sous- structure diffusante étant de préférence composée d'une couche de support d'une matière thermoplastique, notamment du PET, revêtue de la couche diffusante, la sous-structure étant de préférence introduite en ligne entre les deux jets de papier.

L'invention a encore pour objet un procédé de fabrication, notamment en ligne, d'une structure multicouche selon l'invention, dans lequel : un premier jet de papier est réalisé, notamment avec une machine à forme ronde, étant porteur d'un filigrane, un deuxième jet de papier est réalisé avec un évidement, de préférence traversant, qui accueille une sous-structure diffusante en bande, puis les jets et sont assemblés en phase humide, la sous-structure diffusante étant de préférence composée d'une couche de support d'une matière thermoplastique, notamment du PET, revêtue de la couche diffusante, la sous-structure étant de préférence introduite en ligne entre les deux jets de papier.

L'invention a encore pour objet un procédé de fabrication d'une structure multicouche selon l'invention, dans lequel : on introduit entre deux jets de papier, qui peuvent être non fïligranés, une sous-structure en bande, fïligranée, le premier jet étant réalisé, de préférence sur une forme ronde et le deuxième étant réalisé, de préférence sur un cylindre « short former », la sous-structure se logeant entre des zones amincies formées dans les premier et deuxième jets (15a, 15b) notamment par l'introduction de ladite sous- structure, la sous-structure comportant de préférence deux jets de papier fïligranés et la couche diffusante, laquelle est de préférence surfacée sur l'un des jets, sur la face de ce jet en regard de l'autre jet, et contrecollée sur l'autre jet, et dans lequel également, de préférence, avant de déposer la couche diffusante sur le jet fïligrané, on dépose, notamment par surfaçage, sur ce jet fïligrané une couche de matrice transparente, notamment acrylique et de préférence entre 5 et 25 microns d'épaisseur, par exemple d'environ 10 microns d'épaisseur, pour homogénéiser la surface du papier, la couche diffusante étant déposée sur cette couche transparente, les épaisseurs des deux jets fïligranés étant de préférence comprises entre 20 et 80 microns, par exemple d'environ 30 microns et l'épaisseur de la couche diffusante étant de préférence comprise entre 10 et 20 microns, les jets fibreux entre lesquels la sous-structure est introduite étant de préférence d'épaisseur inférieure à 20 microns, notamment d'environ 10 microns d'épaisseur, dans les zones amincies où ils se superposent à la sous-structure.

L'invention a encore pour objet un procédé de fabrication d'une structure multicouche selon l'invention, dans lequel : on introduit entre deux jets de papier, qui peuvent être non fïligranés, une sous-structure en bande, fïligranée, le premier jet étant réalisé, de préférence sur une forme ronde le deuxième étant réalisé, de préférence sur un cylindre « short former », la sous-structure se logeant entre des zones amincies formées dans les premier et deuxième jets (15a, 15b) notamment par l'introduction de ladite sous- structure, la sous-structure comportant un support en matière thermoplastique, notamment du PET, de préférence d'épaisseur inférieure ou égale à 25 microns, recouvert sur une face de la couche diffusante et accolé par l'autre face à un jet de papier fïligrané , de préférence de 20 à 80 microns, notamment 30 microns environ d'épaisseur, ou la sous-stucture comportant un jet de papier fïligrané recouvert sur une face d'une matrice transparente déposée par surfaçage et la couche diffusante étant déposée sur cette matrice transparente

L'invention a encore pour objet un article de sécurité comportant une structure multicouche selon l'invention. Cet article peut constituer un document de sécurité, notamment un billet de banque.

Au sein de l'article, la structure multicouche peut s'étendre en bande, d'un bord à l'autre de l'article, la bande ayant une largeur inférieure à celle de l'article. La bande peut être incorporée en phase humide dans le document, en utilisant par exemple les techniques décrites dans WO 2007/071937 A2 ou WO 2008/43965 A2.

Lorsque l'article est un document, celui-ci peut comporter un filigrane ou pseudo-filigrane non superposé à ladite bande et visible en lumière transmise à la fois du côté recto et verso.

La ou les couches de papier de la structure selon l'invention peuvent être d'une couleur différente de celle du substrat fibreux dans lequel la structure est introduite.

Le document, ou la structure de sécurité qu'il comporte, peu(ven)t comporter un ou plusieurs éléments de sécurité supplémentaires tels que définis ci-après.

Parmi les éléments de sécurité supplémentaires, certains sont détectables à l'œil nu, en lumière du jour ou en lumière artificielle, sans utilisation d'un appareil particulier.

Ces éléments de sécurité comportent par exemple des fibres ou planchettes colorées, des fils imprimés ou métallisés totalement ou partiellement. Ces éléments de sécurité sont dits de premier niveau.

D'autres types d'éléments de sécurité supplémentaires sont détectables seulement à l'aide d'un appareil relativement simple, tel qu'une lampe émettant dans l'ultraviolet (UV) ou l'infrarouge (IR). Ces éléments de sécurité comportent par exemple des fibres, des planchettes, des bandes, des fils ou des particules. Ces éléments de sécurité peuvent être visibles à l'œil nu ou non, étant par exemple luminescents sous un éclairage d'une lampe Wood émettant à une longueur d'onde de 365 nm. Ces éléments de sécurité sont dits de deuxième niveau.

D'autres types d'éléments de sécurité supplémentaires nécessitent pour leur détection un appareil de détection plus sophistiqué. Ces éléments de sécurité sont par exemple capables de générer un signal spécifique lorsqu'ils sont soumis, de manière simultanée ou non, à une ou plusieurs sources d'excitation extérieure. La détection automatique du signal permet d'authentifier, le cas échéant, le document. Ces éléments de sécurité comportent par exemple des traceurs se présentant sous la forme de matières actives, de particules ou de fibres, capables de générer un signal spécifique lorsque ces traceurs sont soumis à une excitation optronique, électrique, magnétique ou électromagnétique. Ces éléments de sécurité supplémentaires présents au sein du document, ou de la structure de sécurité qu'il comporte, peuvent présenter des caractéristiques de sécurité de premier, de deuxième ou de troisième niveau.

L'invention a encore pour objet un procédé d'authentification d'un document comportant une structure selon l'invention, le procédé comportant les étapes consistant à :

- observer successivement les deux faces du document en lumière transmise,

- générer au vu de cette observation une information concernant l'authenticité du document.

L'observation peut notamment viser à déterminer si l'effet « Dual Watermark » est présent.

L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel :

la figure 1 représente de façon schématique, en coupe, un exemple de sous-structure comportant une couche diffusante selon l'invention,

- les figures 2 et 3 représentent des exemples de structures multicouches selon l'invention,

les figures 4A et 4B sont des vues, respectivement côté recto et côté verso, d'un document comportant une structure multicouche selon l'invention, observé en lumière transmise,

- la figure 5 est une vue analogue aux figures 1 à 3 d'une structure multicouche selon une variante de mise en œuvre de l'invention,

les figures 6A et 6B sont des vues analogues aux figures 4A et 4B d'un autre exemple de document intégrant la structure multicouche illustrée à la figure 5,

la figure 7 est une coupe observée au microscope électronique d'un exemple de structure multicouche selon l'invention,

les figures 8A et 8B représentent des exemples de structures de particules diffusantes, et

les figures 9A à 9D illustrent, en coupe, différentes structures selon l'invention.

Sur le dessin, les proportions respectives réelles des différents éléments constitutifs n'ont pas toujours été respectées, dans un souci de clarté. On a représenté à la figure 1 une sous-structure 10 destinée à la réalisation d'une structure multicouche 20 selon l'invention, telle que par exemple l'une de celles illustrées aux figures 2 et 3.

La sous-structure 10 comporte une couche diffusante 11 , une couche adhésive 13 et une couche de support 12 entre les deux. La couche de support 12 permet par exemple une manipulation de la sous-structure en forme de bande, et peut comporter un matériau tel qu'un polyester, notamment un PET. Alternativement une couche de support en PC (Polycarbonate) peut convenir. La couche de support 12 peut également contribuer à la diffusion de la lumière lorsque son indice de réfraction est choisi en conséquence.

La couche diffusante 11 comporte, conformément à l'invention, une matrice polymérique et des particules diffusantes dispersées dans la matrice, d'indice(s) de réfraction différent(s) de la matrice, avec un écart an valeur absolue supérieur à 0,01, mieux 0,03, encore mieux 0,1, conformément à l'invention.

La sous-structure 10 peut être assemblée avec une couche fibreuse 15 comportant un filigrane 16, grâce à la couche adhésive 13, comme illustré à la figure 2.

La couche fibreuse 15 est de préférence de bas grammage, compris entre 20 et 50 g/m 2 , selon la norme NF EN ISO 536 et d'épaisseur comprise de préférence entre 20 et 50 μιη.

Le filigrane 16 peut être de tout type, comme détaillé par la suite, et peut éventuellement être remplacé par un pseudo-filigrane.

Les propriétés optiques de la couche diffusante 11 sont telles que le filigrane 16 n'est clairement observable en lumière transmise que du côté de la couche fibreuse 15 qui le porte; de l'autre côté, les variations d'opacité liées au filigrane et les variations de luminosité qui en résultent sont atténuées par diffusion de la lumière à la traversée de la couche diffusante, au point de ne pas permettre à l'observateur de percevoir le contraste du filigrane.

En observation par transmission, avec le substrat placé entre l'observateur et la source lumineuse, sous lumière naturelle ou artificielle, l'observateur situé du côté du filigrane peut observer celui-ci. Lorsque l'observateur est placé de l'autre côté, il ne peut pas observer le filigrane en lumière transmise. La structure 20 selon l'invention est avantageusement incorporée à un document de sécurité 30, par exemple sous la forme d'une bande, comme illustré aux figures 4 A et 4B.

Sur ces figures, on voit que la structure 20 porte des filigranes 16 sous la forme d'étoiles, qui ne sont visibles en lumière transmise que de la face recto. Le document 30 peut comporter un filigrane 31 qui est non superposé à la structure 20 et qui est visible des faces recto et verso.

La structure 20 s'étend, dans le cas d'une incorporation en bande, d'un bord 31 à l'autre 32 du document. Dans une variante non illustrée, la structure 20 est incorporée sous la forme d'un patch.

La bande est introduite de préférence en phase humide.

Lorsque la bande est introduite dans un papier, celui-ci peut lui-même porter un autre filigrane, comme illustré aux figures 4 A et 4B ou 6 A et 6B. On peut obtenir un document sécurisé porteur de trois types de filigranes différents, correspondant par exemple à trois couleurs de jets unitaires différentes. Les filigranes sont visibles par paires seulement, respectivement au recto et au verso.

Sur la figure 5, on a illustré la possibilité pour la structure 20 de comporter des couches fibreuses fïligranées 15a et 15b de part et d'autre de la couche diffusante 12, celle- ci liant entre elles les couches fibreuses 15a et 15b. Les filigranes 16a et 16b des couches 15a et 15b peuvent se superposer ou non.

Filigrane ou pseudo-filigrane

On entend par « filigrane ou pseudo-filigrane » selon l'invention, une image dessinée qui apparaît dans l'épaisseur de la couche fibreuse fîligranée.

Le filigrane ou pseudo-filigrane peut être réalisé de différentes manières connues par l'homme du métier.

Le filigrane peut être un dessin gravé ou pressé dans une couche fibreuse lors de sa fabrication. Un tel filigrane peut par exemple se voir par transparence en créant des amincis ou des surcharges de pâtes au moment de la fabrication de la couche fibreuse sur une machine à papier à forme ronde grâce à une empreinte en relief ou en creux dans la toile de formation de la forme ronde. Le filigrane peut encore provenir de zones où la couche fibreuse a été pressée sur une machine à papier à table plate grâce à un rouleau filigraneur qui comporte la gravure du filigrane en relief, ce qui a pour effet de presser fortement certaines zones de la couche fibreuse et de chasser l'eau contenue dans les fibres au moment de la formation de la couche fibreuse en partie humide.

Le pseudo-filigrane peut être produit dans une couche fibreuse finie par des moyens mécaniques et/ou chimiques par application de certains produits, ce dessin étant toujours visible en transparence.

Le pseudo-filigrane peut par exemple être réalisé en déposant ou en imprimant dans des zones déterminées de la couche fibreuse une composition qui modifie la transparence de la couche fibreuse, notamment afin de réaliser des zones claires et des zones sombres, semblables à celles d'un filigrane, sans toutefois obtenir un résultat permettant d'obtenir des finesses et des variantes de luminosité comparables à celles d'un filigrane classique.

On peut par exemple rendre plus transparente la couche fibreuse finie en appliquant dans des zones déterminées, par exemple une composition généralement grasse qui augmente la transparence de la couche fibreuse de façon permanente, comme par exemple une composition faite d'huile et de matériau minéral transparent comme décrit dans le brevet US 2 021 141 ou comme par exemple une composition sous forme d'une cire combinée à un solvant comme décrit dans le brevet US 1 479 337.

On peut aussi rendre transparente la couche fibreuse finie en appliquant localement une cire par transfert à chaud comme décrit dans le brevet US 5 118 526, une composition fluide, apte à accroître la transparence, polymérisable sous radiation comme décrit dans GB 1 489 084, ou une composition à base de polyéther, d'isocyanate aliphatique et d'alcool, appliquée par impression, comme décrit dans DE 3 920 378.

On peut encore utiliser une couche fibreuse comportant une matière thermofusible, comme par exemple du polyéthylène comme décrit dans le brevet EP 0 203 499, qui sous l'action locale de la chaleur verra sa transparence varier.

On peut opacifier la couche fibreuse finie, sans toutefois la rendre complètement opaque, en appliquant dans des zones déterminées un agent opacifiant qui augmente l'opacité de la couche fibreuse, comme par exemple décrit dans la demande de brevet FR 2 353 676. L'agent opacifiant peut par exemple être une suspension aqueuse d'un pigment ou d'une charge ou une solution d'un composé chimique, d'un composé coloré ou d'une teinture. Cet agent peut être appliqué pendant la fabrication de la couche fibreuse, sur la nappe fibreuse, et avant son enlèvement de la toile, de sorte que l'agent pénètre dans les interstices de la nappe et provoque une modification de l'opacité de la nappe à traiter dans des zones choisies, après séchage. Cette technique de fabrication a l'inconvénient de nécessiter des dispositifs spéciaux de rouleaux pour appliquer l'agent, et d'employer de préférence un dispositif d'aspiration pour faire pénétrer l'agent dans les interstices de la nappe.

On peut encore réaliser un pseudo-filigrane selon le procédé décrit dans le document W. WALENSKI, « Watermarks and Those that Are Not », Druckspiegel 52, n° 3 : 66-68 (March 1997). Ce document décrit un procédé de fabrication d'un pseudofiligrane sur un papier non couché, comportant l'application sous chaleur et pression d'une pièce de marquage, représentant le motif du pseudo-filigrane, sur une feuille de papier remouillée.

On peut encore réaliser un pseudo-filigrane sur un papier non couché par application d'une solution de remouillage sur une ou plusieurs zones déterminées du papier sous chaleur et pression de manière à évaporer la solution et à densifier le papier dans la ou les zones déterminées.

La demande internationale WO 97/17493 décrit également la fabrication de papier couché comportant des pseudo-filigranes résultant d'une variation du poids de couche appliqué dans des zones déterminées, ce qui induit une variation d'épaisseur et d'opacité dans les zones où le poids de couche est réduit ou augmenté.

La demande internationale WO 1999/014433 décrit également un autre procédé de fabrication d'un pseudo -filigrane sur un papier couché, qui prévoit de réaliser une image dans le papier après l'étape de séchage qui suit la dernière opération de couchage, en effectuant les étapes dans lesquelles on applique une solution de remouillage sur au moins une face du papier couché, dans une ou plusieurs zones déterminées, et on applique une pression et une chaleur dans la ou les zones du papier couché de manière à évaporer la solution et densifier le papier couché dans la ou les zones par rapport au reste du papier. Le pseudo-filigrane peut enfin être réalisé par voie mécanique en réalisant des marques par embossage mécanique de zones déterminées de la couche fibreuse comme décrit dans le brevet DE 3 718 452.

Le pseudo-filigrane peut encore être réalisé dans une couche polymère par application d'une composition susceptible de modifier sa transparence.

La demande WO 91/07285 décrit l'impression sur un support synthétique d'une composition modifiant l'opacité du support contenant au moins une charge minérale et au moins un liant ou un colorant so lubie ou pigmentaire. La composition est appliquée dans des zones déterminées et le support est ensuite enduit sur toute sa surface avec une composition pigmentaire imprimable selon les procédés de couchage connus de l'homme du métier.

Le brevet US 4 307 899 décrit une carte d'authentification comportant une empreinte formée sur un support, de préférence plastique, par l'impression de couches colorées se superposant partiellement. Les zones imprimées avec une seule couche apparaissent en clair en lumière transmise et en sombre en lumière réfléchie, et les zones imprimées avec plusieurs couches superposées apparaissent en sombre en lumière transmise et en clair en lumière réfléchie, produisant ainsi un effet fïligrané. Par modification du nombre de couches, il est possible d'obtenir des effets multitons.

Le pseudo-filigrane peut encore être réalisé dans une couche polymère par l'utilisation de moyens mécaniques.

On peut par exemple réaliser un pseudo-filigrane sur une feuille d'un matériau polymère en passant celle-ci entre deux rouleaux dont l'un porte un motif en creux ou en relief comme pour former une impression comme décrit dans EP 0 655 316. La feuille est ensuite orientée par étirage de façon à ce que sous lumière transmise, le motif apparaisse en noir et blanc correspondant aux zones marquées en relief ou en creux avec le rouleau.

La demande internationale WO 2007/016148 décrit encore une couche plastique qui peut être déformée, notamment estampée par gaufrage ou dégaufrage, pour former une image qui apparaît comme un filigrane, puis stratifiée sans que l'image formée ne soit endommagée.

Le pseudo-filigrane peut enfin être réalisé sur une couche polymère en utilisant des radiations électromagnétiques, comme par exemple un laser. La demande EP 1 518 661 décrit par exemple un procédé pour réaliser un pseudo-filigrane sur une feuille polymère en bobine par irradiation électromagnétique de certaines zones et étirement de la feuille de façon à obtenir une feuille étirée présentant des zones transparentes correspondant aux zones irradiées.

Le filigrane peut être un filigrane haute définition, comme décrit dans la demande WO 2009/053622 A2.

Le ou les filigranes ou pseudo-filigranes présents au sein de la structure selon l'invention peuvent être réalisés selon l'une quelconque des méthodes décrites précédemment.

De préférence, on réalise des filigranes plutôt que des pseudo-filigranes.

Dans le cas où la structure 20 porte deux couches fibreuses de part et d'autre de la couche diffusante, l'une des couches peut comporter un filigrane et l'autre un pseudofiligrane, ou les deux couches peuvent comporter chacune un filigrane ou chacune un pseudo-filigrane.

Matrice polymérique

La matrice polymérique peut être thermoplastique ou non. La matrice polymérique peut notamment être apte à être déposée par un traitement de surface, par exemple surfaçage, sur une couche de papier de préférence revêtue d'une couche d'homogénéisation de sa surface ou sur une couche de support thermoplastique. Lors de sa dépose, la matrice peut avoir été diluée avec un solvant de façon à faciliter la dispersion des particules diffusantes.

On utilise un polymère ou un mélange de polymères. La matrice est de préférence transparente. De préférence encore, la matrice est transparente et thermoscellable. L'indice de réfraction de la matrice n matr i ce est de préférence compris entre 1,48 et 1,52, étant par exemple égal à 1 ,50. L'indice de réfraction de la matrice peut être supérieur à celui des particules diffusantes, ou inférieur.

De préférence, la matrice présente une faible anisotropie de son indice de réfraction, étant de préférence un milieu optiquement isotrope.

La matrice polymérique peut comporter un polymère acrylique, de l'alcool polyvinylique, un polymère uréthane, vinylacétate ou éthylène, entre autres polymères possibles. La matrice peut être pourvue de cavités microscopiques venues d'étirage ou liées à la présence de bulles d'un gaz par exemple ce qui participe à l'effet diffusant. Les bulles de gaz sont de préférence de diamètre inférieur ou égal à 30 μιη. Le gaz peut être de l'oxygène, de l'azote, de l'air ou un mélange de ceux ci.

L'indice de réfraction du gaz, n gaz est de préférence comprise entre 0,95 et

1,05.

Particules diffusantes

Les particules peuvent être de toutes formes et notamment présenter une forme aléatoire, sensiblement sphérique, plaquettaire ou aciculaire, étant pleines ou creuses. Les particules peuvent être des fibres.

Les particules peuvent être monomatière ou multimatériau, et notamment présenter une structure composite avec par exemple des inclusions d'un second matériau au sein d'un premier matériau ou une écorce ou gaine d'un second matériau recouvrant un cœur constitué d'un premier matériau, l'un et/ou l'autre de ces matériaux pouvant être biréfringent ou non.

Les particules diffusantes sont de préférence dispersées de façon homogène dans la matrice. Les particules diffusantes sont ainsi, de préférence, non agrégées au sein de la matrice.

L'indice de réfraction des particules diffusantes est différent (inférieur ou supérieur) d'au moins 0,01, mieux d'au moins 0,03, de l'indice de réfraction de la matrice, de préférence différent de 0,1 à 1.

L'indice de réfraction des particules diffusantes est de préférence inférieur à 3,00, car un indice élevé a tendance à conférer aux particules une opacité et/ou une coloration qui nuit à la visibilité du filigrane ou pseudo-filigrane d'un seul côté de la structure.

Les particules diffusantes peuvent être constituées de matériaux organiques ou inorganiques, étant de préférence inorganiques.

Lorsque les particules sont inorganiques, elles comportent ou sont constituées par exemple d'aluminium, magnésium, calcium, antimoine, silicium, titane, zirconium, barium, zinc, notamment leurs oxydes et sulfures tels que la silice, l'oxyde de zinc, l'oxyde d'antimoine, et leurs mélanges. Si0 2 convient tout particulièrement sou sa forme poreuse ou non poreuse. Les particules inorganiques sont de préférence choisies parmi les oxydes métalliques incolores, notamment parmi Ti0 2 , Si0 2 , A1 2 0 3 , AlOOH et leurs mélanges.

Lorsque les particules sont organiques, elles comportent ou sont constituées par exemple de polystyrène, poly(acrylates), poly(alkyl méthacrylates), notamment PMMA, PTFE, silicones, par exemple poly(alkyl trialkoxysilanes) hydrolysées, polyméthyl sisesquioxane, et les mélanges comportant l'un au moins de ces composés, dans lesquels les groupes alkyl ont entre un et douze atomes de carbone.

Les particules peuvent être composites et par exemple comporter un cœur, notamment minéral, et une écorce, notamment organique, comme illustré à la figure 8A, ou comporter des inclusions, comme illustré à la figure 8B. A titre d'exemples de particules comportant des inclusions, on peut citer celles comportant des nanoparticules de Ti0 2 (n=2,5) noyées dans une matrice de Si0 2 (n=l,47).

Les particules peuvent encore être des fibres comportant un cœur et une gaine en des matériaux différents.

La structure peut comporter des particules biréfringentes ayant deux indices de réfraction dont chacun est différent de celui de la matrice polymérique, avec une différence d'indice en valeur absolue avec la matrice supérieure ou égale à 0,01, mieux 0,03, encore mieux 0,1.

Les particules diffusantes peuvent être réalisées avec un matériau à effet biréfringent uniaxe. La valeur absolue de biréfringence (Δη), définie comme étant la différence entre l'indice de réfraction extraordinaire et l'indice de réfraction ordinaire, peut être comprise entre 0,01 et 0,7, de préférence entre 0,2 et 0,3.

On peut réaliser les particules diffusantes à effet biréfringent dans un matériau inorganique (sel, oxyde métallique...), de préférence un sel, de préférence NaN0 3 . On peut avoir Δη > 0 ou Δη < 0 De préférence Δη < 0.

On utilise avantageusement des particules ayant une double biréfringence, comportant un cœur d'un premier matériau biréfringent entouré d'une écorce ou gaine d'un deuxième matériau biréfringent, d'indice de biréfringence différent de celui du premier matériau, ou comportant des inclusions d'un premier matériau biréfringent noyées dans une matrice d'un deuxième matériau biréfringent, d'indice de biréfringence différent de celui du premier matériau. La couche de diffusion peut aussi comporter un mélange de particules diffusantes de différentes natures, notamment au moins deux sortes de particules diffusantes dont chacune vérifie la relation |n ma t r i C e-n par ti C uies|≥ 0,01, mieux 0,03, encore mieux 0,1.

Des mélanges de particules préférés sont à base de particules ayant une différence d'indice de réfraction entre les particules en mélange qui soit supérieure à 0,01 et de préférence supérieure à 0,03, mieux à 0,1

Des particules diffusantes creuses améliorent la diffusion. Les particules creuses peuvent présenter un volume poreux compris entre 0,1 et 2,0 mL/g, les valeurs étant déterminées par mesure BET (Brunauer Emmett Teller) par adsorption d'azote.

Les particules creuses peuvent être réalisées comme décrit dans la demande de brevet FR 2 950542.

De préférence, on utilise des particules sphériques, et de préférence encore des particules non agrégées, c'est-à-dire dont la distribution au sein de la matrice polymérique liante est homogène.

La taille des particules diffusantes est de préférence micrométrique, et l'on utilise de préférence une répartition granulométrique large (i.e. avec des tailles de particules comprises entre 50 nm et par exemple 5 microns, une importante variation des tailles de particules dans cette gamme favorisant l'effet diffusant) de particules de taille micrométrique. Les particules les plus grosses diffusent les rayons lumineux et les plus petites les diffractent. Cet effet coopératif permet d'améliorer l'effet diffusant de l'ensemble. L'indice de polydispersité est de préférence compris entre 0,08 et 0,7 pour une analyse granulométrique de particules selon la norme ISO 13321 : 1996.

La taille maximale (en nombre) est de préférence inférieure à 5 micromètres. La taille moyenne (en nombre) des particules diffusantes est par exemple comprise entre 1 et 5 μιη. Mieux, la taille moyenne des particules est comprise entre 1 et 2 micromètres, notamment pour une application billet de banque avec une épaisseur de l'ordre de 15 microns de la couche diffusante.

L'épaisseur de la couche diffusante est de préférence comprise entre 5 et 50 μιη, et de préférence encore entre 10 et 30 microns. Cette épaisseur est adaptée à l'intégration dans les documents de sécurité fins tels que les billets de banque. Une configuration dans laquelle la structure présente une couche diffusante d'épaisseur ea, par exemple de 15 μιη, permet d'obtenir des caractéristique de diffusion plus satisfaisantes qu'une structure comprenant deux couches diffusantes de ¾/2 d'épaisseur, disposées de chaque côté d'une couche de support, par exemple en PET de 6 microns d'épaisseur.

L'effet dit « Dual Watermark » est plus marqué lorsque la couche diffusante se trouve disposée du côté où la lumière pénètre, comme sur la figure 2.

La structure comporte de préférence entre 20 et 70 %, mieux entre 50 et 60%, en masse (matière sèche) de particules diffusantes par rapport au poids total matrice polymérique et particules diffusantes. Exemples de procédés de fabrication

On va donner dans ce qui suit quelques exemples non limitatifs de procédés de fabrication. La structure selon l'invention peut encore être réalisée autrement.

Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, la structure selon l'invention est fabriquée en ligne.

Par exemple, comme illustré à la figure 9 A, un premier jet de papier 15a est réalisé, par exemple avec une machine à forme ronde, étant porteur d'un filigrane 16. Un deuxième jet de papier 15b est fabriqué, par exemple avec un cylindre dit « short former ». Une sous-structure diffusante 10, en bande, est insérée en ligne entre les deux jets, de façon à se superposer avec le filigrane 16 et un renfoncement 15e formé dans le jet 15b lors de l'assemblage des jets en phase humide.

Dans un autre exemple, illustré à la figure 9B, le premier jet 15a est réalisé comme ci-dessus et le deuxième 15b est réalisé avec un évidement comme décrit dans la demande FR 2 935 995. Cet évidement, qui peut être traversant, comme illustré, accueille une sous-structure diffusante 10 en bande, puis les jets 15a et 15b sont assemblés en phase humide.

Dans les deux cas, la sous-structure diffusante 10 est par exemple composée d'une couche de support 12 d'une matière thermoplastique telle que du PET, revêtue sur une face d'une couche diffusante 11 selon l'invention.

L'introduction de la sous-structure 10 entre les jets peut s'effectuer en ligne, comme décrit dans la demande FR 2 929 062. Dans un autre exemple de procédé de fabrication de la structure, celle-ci est fabriquée avec introduction en ligne entre deux jets de papier de la sous-structure, la sous- structure étant par exemple fabriquée hors ligne.

Par exemple, on introduit entre deux jets de papier 15a et 15b, qui peuvent être non filigranés, une sous-structure 10 en bande fïligranée.

Le premier jet 15a est par exemple réalisé sur une forme ronde et le deuxième sur un cylindre « short former ». La sous-structure 10 se loge entre des zones amincies 115a et 115b formées dans les premier et deuxième jets (15a, 15b) notamment par l'introduction de ladite sous-structure en phase humide.

La sous-structure 10, en bande, fïligranée, comporte par exemple deux jets de papier filigranés, et une couche diffusante 11 qui est surfacée sur l'un des jets, sur la face de ce jet en regard de l'autre jet, et contrecollée sur l'autre jet.

De préférence, comme illustré, on dépose par surfaçage sur la couche fïligranée une couche de matrice transparente, par exemple acrylique et par exemple d'environ 10 microns d'épaisseur, pour homogénéiser la surface du papier, puis on dépose sur cette couche transparente la couche diffusante selon l'invention. A titre d'exemple, les épaisseurs des deux jets filigranés 16a et 16b de la sous-structure 10 sont par exemple de 30 microns et l'épaisseur de la couche diffusante 11 va de 10 à 20 microns ; les jets fibreux 15a et 15b entre lesquels la sous-structure est introduite font par exemple environ 10 microns d'épaisseur dans les zones amincies 1 15a et 115b où ils se superposent à la sous- structure 10, de telle sorte que l'ensemble fait par exemple environ 100 microns d'épaisseur.

Dans une variante, la sous-structure 10 de l'exemple de la figure 9C est remplacée par une sous-structure illustré à la figure 9D, comportant un support 12 en matière thermoplastique, notamment du PET, par exemple de 30 à 40 microns d'épaisseur, recouvert sur une face de la couche diffusante 11 selon l'invention et accolé par l'autre face à un jet de papier fîligrané 16a, par exemple de 30 microns environ d'épaisseur.

Dans une autre variante non illustrée, la sous-stucture 10 comporte un jet de papier fîligrané recouvert sur une face d'une matrice transparente déposée par surfaçage, ce qui homogénéise la surface du papier, la couche diffusante 11 étant déposée sur cette matrice transparente. EXEMPLES

Exemple 1

On réalise la structure de la figure 2.

On utilise comme couche fibreuse 15 un substrat fibreux, par exemple cellulosique ou cellulosique et synthétique, fïligrané de bas grammage, notamment entre 20 et 80g/m 2 , de préférence 30g/m 2 , d'épaisseur comprise entre 20 et 80 microns, et de préférence égale à 30 microns.

On utilise comme couche de support 12 un film PET transparent de 6 à 12μιη d'épaisseur, de préférence d'épaisseur égale à 6 μιη.

On couche sur la couche de support une solution comprenant une dispersion aqueuse polymérique liante (matrice transparente) et les particules diffusantes pour former la couche diffusante 1 1. En variante, le couchage de cette solution a lieu directement sur le substrat fibreux fïligrané, mais l'on perd en homogénéité de diffusion.

On utilise comme particules diffusantes du ZnO d'indice de réfraction égal à 2,1 à une concentration massique sèche de 50% par rapport à la masse totale sèche. La matrice en polymère acrylique est d'indice de réfraction 1,50. La taille des particules est de 0,8 μιη, provenant par exemple de la société PYLOTE et réalisées comme décrit dans la demande de brevet FR2 950 542.

Exemple 2

On réalise la couche diffusante en mélangeant les particules diffusantes de l'exemple 1 à une matrice polymérique thermoplastique, par exemple du PET, qui est extrudée. Dans une telle réalisation, deux couches thermoscellantes, par exemple de 1 micron d'épaisseur, constituées de NOLAX S35.3079 ou de NOLAX S35.3074 sont appliquées de chaque côté de la couche diffusante, et la sous-structure ainsi constituée est laminée avec une ou deux couches fïligranées de sorte à former un document de sécurité ou une structure destiné à être intégrée dans un document de sécurité.

Exemple 3

On réalise une bande porteuse bi-jet telle qu'illustrée à la figure 5 et observée en coupe à la figure 7, réalisée par association de deux jets 15a et 15b de papier, de couleurs identiques ou différentes, chaque jet portant un filigrane 16a ou 16b.

Les filigranes réalisés sur les jets peuvent être décalés les uns des autres ou bien superposés lors de l'association, qui se fait préférentiellement par contre-collage. La couche adhésive qui marie les deux jets est une colle dont la composition lui permet de jouer également le rôle de couche diffusante 11 et d'obtenir une forte diffusion de la lumière. Cette couche comporte par exemple comme adhésif un polymère tel que NOLAX S35.3079 ou NOLAX S35.3074 avec des particules diffusantes de Si0 2 (n=l,47) incluant des nanoparticules de Ti0 2 (n=2,5).

En variante, on dispose entre les deux jets une structure comportant une couche diffusante formée par extrusion.

Lorsque la bande est intégrée à un substrat fibreux, comme illustré aux figures 6A et 6B, et que le substrat comporte un filigrane 37, on peut observer les filigranes par paires des côtés recto et verso.

Essais comparatifs

On réalise une structure comportant deux jets de papier fïligrané de bas grammage (environ 60 à 70 microns d'épaisseur), disposées de part et d'autre d'un support en PET de 12 microns d'épaisseur, revêtu d'une couche diffusante selon l'invention, telle que l'épaisseur totale de cette couche avec celle de la couche de PET fasse environ 50 microns. L'épaisseur totale du complexe ainsi formé va de 170 à 190 microns.

Divers types de particules sont essayés et l'on a noté la visibilité de chaque filigrane vu de sa propre face et de la face opposée.

Des résultats particulièrement satisfaisants sont obtenus avec des particules de nitrate de sodium, biréfringent (indices de réfraction de 1 ,58 et 1,33) et avec des particules de Si0 2 . Pour ces particules, il n'a pas été constaté de jaunissement du papier et le filigrane n'est pas ou peu observable du côté opposé.

De plus, il a pu être constaté que l'effet Dual watermark est d'autant plus prononcé que le film de PET est épais. Une épaisseur de 12 microns donne un bon compromis entre l'épaisseur et l'efficacité.

Il a également été constaté que l'effet est plus marqué lorsque les particules sont déposées sur une face du film PET plutôt que sur les deux faces.

Dans les essais, la matrice est adhésive (par exemple NOLAX S35.3079) ou non (par exemple VINAMUL 3479). Une dilution préalable de la résine (à 25 % es) est préférable afin de faciliter la dispersion des particules. La teneur en particules est de 60 % en poids sec au maximum dans ces essais. Le diamètre des particules Si02 Ti02 est de 5 microns, leur indice de réfraction de 1 ,8 et le diamètre des particules de silice Si02 de 3 microns et leur indice de 1,47. On obtient de meilleurs résultats avec les particules de Si02 qu'avec les particules Si02 qui sont poreuses, les dimensions et la taille étant identiques par ailleurs.

L'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits. Par exemple, dans tous les exemples, la couche diffusante peut comporter une ouverture, de sorte qu'une partie seulement du filigrane ne soit visible que d'un côté alors que la partie complémentaire est visible de manière classique des deux côtés.

L'expression « comportant un » est synonyme de « comportant au moins un » et « compris entre » doit se comprendre bornes incluses.