La pratique des sports revêt de nos jours une importan¬ ce d'autant plus grande que les habitudes de vie et la concentration des populations dans de grands ensembles, respectivement leur dispersion dans des lotissements très étendus géographiquement, parfois sur des dizaines de kilomètres autour de centres urbains, rend la re¬ cherche d'un équilibre physique pour l'homme plus dif¬ ficile, en même temps que plus i pérative.

Il s'agit non seulement de dissiper le stress inhérent à l'activité professionnelle de la plupart des gens, jeunes ou âgés, provoqué soit par un excès d'activité ou, au contraire, par les effets déprimants du chômage, mais également de tenir compte des problèmes de trans¬ port et des contingences de temps qui interdisent sou¬ vent la mobilité nécessaire pour aller d'un endroit à l'autre rechercher différents types d'activité sporti¬ ves.

La pratique des sports joue également un rôle prépon¬ dérant dans l'équilibre psychique des personnes, en particulier des jeunes, en permettant de transformer positivement la violence ou l'angoisse que génèrent les concentrations de population et le rythme accéléré des nécessités professionnelles, de même que le désoeuvre¬ ment ou le chômage, ou encore l'influence négative d'une grande partie des productions audiovisuelles.

On a certes déjà proposé et réalisé avec succès des centres de pratique de sport de dimensions variables, en général du type "fitness", ou au contraire, des ins-

tallations importantes en volume associées à des stades sportifs. En pratique, l'accès aux "fitness", d'exploi¬ tation d'ailleurs relativement coûteuse, où un travail intensif s'effectue sur le corps (du type "Body-buil- ding"), reste réservé à un petit nombre de membres et géographique ent limité aux seuls centres urbains. Si les stades et leurs installations périphériques permet¬ tent la pratique - moins d'exercices physiques du type "body-building" associés à des appareils - que d'une variété de véritables sports, il faut constater que la rareté et le coût de ces infrastructures sportives ne permettent pas de satisfaire un besoin général, ni d'être gérées de manière très flexible.

Un grand pas en avant a été fait pour faciliter la pra¬ tique en un lieu donné de plusieurs sports, sur une surface restreinte et avec des moyens relativement peu onéreux, en concevant des installations compactes poly¬ valentes comportant principalement un terrain délimité par une clôture, un marquage polyvalent de la surface du terrain pour correspondre à différentes règles de jeu de sports, une structure de type palissade bordant au moins une partie du terrain et des accessoires as¬ sociés à cette structure pour répondre à chaque sport particulier.

De tels terrains permettent de pratiquer conjointement ou alternativement plusieurs sports, sans modification sensible des installations, mais sont davantage des si¬ tes de récréation que des lieux d'entraînement. S'ils se prêtent idéalement à des implantations de quartier ou de zones de banlieue, ils restent néanmoins liés à l'exploitation d'une surface horizontale assez impor¬ tante et n'ont pas vocation d'entraînements intensifs en vue de compétitions.

On connaît également des structures en bois pour le jeu et la récréation des enfants, dont les installations se sont multipliées ces dernières années, notamment dans tous les lieux publics ou scolaires réservés à de tel¬ les activités. Ces structures permettent un grand nom¬ bre de variantes d'exercices, mais ne constituent en aucun cas des lieux adaptés à la pratique ou à l'en¬ traînement pour un sport donné, tel qu'exercé dans le monde de adultes.

Parallèlement à la nécessité de satisfaire aux besoins sportifs d'un nombre croissant de personnes, en des lieux non éloignés de leurs domiciles, et pour un coût d'installation modeste, on constate que la préparation et la compétition amicale ou professionnelle d'une va¬ riété de plus en plus grande de sports d'équipe crééent une demande croissante d'entraînement des individus et des équipes que ceux-ci forment. On a en effet pu cons¬ tater que dans les grandes manifestations sportives ré¬ gionales ou internationales, les performances des équi¬ pes dépendent largement de la qualité de l'entraînement préalable. C'est notamment le cas des sports qui font appel à un ballon, tels que le basket-ball, le foot¬ ball, le hand-ball et le rudby parmi d'autres.

La présente invention veut solutionner à la fois le problème de la pratique des sports de ballon ou autres et l'entraînement des individus et équipes pour ces sports, en donnant accès à un plus grand nombre possi¬ ble de personnes aux terrains d'exercices, et ceci avec un minimum de personnel d'entraînement et au moyen d'un équipement polyvalent peut coûteux, se prêtant à des installations à ciel ouvert ou en salle, dans les ban¬ lieues ou dans les zones d'animations sportives villa¬ geoises.

Elle propose par conséquent une structure polyvalente pour l'exercice et la pratique simultanée d'au moins un sport par plusieurs individus ou équipes.

Cette structure est caractérisée par le fait qu'elle occupe une position centrale et comporte au moins deux parois reliées rigidement l'une à l'autre et présentant sur leurs faces extérieures des moyens associés audit sport, par le fait que chaque paroi s'ouvre sur au moins une aire d'exercice délimitée, par le fait qu'au moins une passerelle relie la partie haute des parois et par le fait que des moyens d'escalade associés à au moins l'une des parois donnent accès à ladite passerel¬ le.

La structure selon l'invention peut comporter deux, trois, quatre, cinq ou davantage de parois se présen¬ tant en plan sous forme de polygones, ou encore être circulaire pour s'ouvrir par un nombre variable de sec¬ teurs de sa paroi sur autant d'aires d'exercices exté¬ rieures.

Une telle structure se présente donc sous la forme gé¬ nérale d'un centre fonctionnel autour duquel se dé¬ ploient plusieurs secteurs d'activité sportives identi¬ ques ou différents.

Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la structure polyvalente selon l'invention, ainsi que des variantes.

La figure 1 est une élévation en perspective d'une première variante de la structure, vue sous l'angle de deux parois adjacentes.

Les figures 2 à 6 représentent schématiquement en plan cinq autres variantes de la structure selon l'inven¬ tion.

La figure 7 est une élévation en perspective d'une autre variante de structure selon l'invention.

En se reportant à la figure 1, on voit que la structure représentée est de forme carrée et comporte quatre pa¬ rois 1, 2, 3 et 4 dont les faces extérieures s'ouvrent sur quatre aires d'exercice F, G, H et I. Ces parois sont réunies par des poteaux d'angle 5, 6, 7 et 8 et forment une construction rigide creuse. La partie su¬ périeure intérieure des parois est bordée d'une passe¬ relle 9 longeant celles-ci, de telle manière que la partie supérieure des parois forme un garde-fou exté¬ rieur, tandis qu'une main courante longeant la partie intérieure de la passerelle permet d'éviter des chutes au centre de la structure.

On voit sur le dessin que les parois visibles 2 et 3 présentent dans leur moitié inférieure une ouverture donnant sur le centre ouvert de la construction. Ces ouvertures 10, 11 constituent à la fois un accès au centre de la structure et un but pour les jeux de bal¬ lon. Chaque but est délimité latéralement par des pan¬ neaux 12, 13 et dans son fond par, par exemple, un fi¬ let 14.

Pour accéder des terrains d'exercice F, G, H et I à la passerelle de la stucture, il a été représenté une échelle 15 que l'on peut gravir à partir du centre de la construction.

Dans l'exemple du dessin, chacune des quatre parois s'ouvre sur une aire d'exercice et de pratique du même sport, ici le basket-ball, jeu de ballon dont le récep¬ tacle est un panier 16, 17, 18 et 19 monté sur un pan¬ neau 20, 21, 22 et 23 respectivement.

La structure représentée permet donc l'exercice et la pratique simultanée du basket sur quatre extrémités de terrains différents, chaque paroi se prêtant à l'en¬ traînement d'un ou plusieurs joueurs réunis en équipe.

Lorsque la structure selon l'invention est ainsi utili¬ sée pour un même sport par plusieurs équipes, la passe¬ relle est le lieu dominant d'où un ou plusieurs entraî¬ neurs peuvent animer l'évolution des joueurs sur cha¬ cune des aires d'exercice.

Il est facile d'imaginer qu'une telle structure centra¬ le n'occupe, avec ses aires d'exercice périphériques, qu'une surface totale réduite, et puisse donc trouver sa place, non seulement sur des terrains de faible de surface à ciel ouvert, mais également en salle.

Ce premier exemple se rapportant au hand-ball pourrait être suivi d'autres exemples, notamment celui du foot¬ ball. Là, la partie inférieure de chaque paroi consti¬ tuant un but permettrait l'entraînement, à partir de quatre aires d'exercice, de plusieurs groupes ou équi¬ pes de joueurs.

Bien entendu, si l'entraîneur d'un sport peut, lorsque les parois de la structure sont équipées pour ce seul sport, entraîner plusieurs équipes, il est également possible d'imaginer que des sports différents soient pratiqués simultanément sur les diverses parois de la

structure. D'ailleurs, la passerelle n'est pas seule¬ ment le lieu qui permet à l'entraîneur de faire face successivement à chacune des aires de jeu, elle est aussi une possibilité d'accueil de spectateurs de l'en¬ traînement de ces joueurs.

Par souci de simplification, les variantes représentées aux figures 2 à 6 sont schématiques et concernent éga¬ lement le sport du basket.

Dans la vue en plan selon la figure 2, il n'est prévu que deux parois s'ouvrant sur les deux aires d'exercice A et B. Ces parois, reliées entre elles, sont chacune bordée d'une passerelle.

La structure vue en plan à la figure 3 possède trois parois s'ouvrant sur les aires d'exercice C, D et E, et fonctionnent de manière analogue à la précédente.

La figure 4 est une vue en plan schématique de la structure représentée en figure 1, où l'on distingue plus clairement les quatre parois s'ouvrant sur les quatre aires F, G, H et I.

La figure 5 montre une structure pentagonale, avec cinq parois et aires de jeu contiguës.

Enfin, il est représenté schématiquement à la figure 6 une structure circulaire délimitant un nombre arbitrai¬ re de section de parois verticales s'ouvrant sur autant d'aires de jeu, ici désignées par les lettres O, P, Q, R, S, T, U et V. La passerelle qui borde cette paroi périphérique continue est elle-même annulaire.

Lorsque les aires sont relativement nombreuses, respec¬ tivement que la surface au sol de la structure est assez importante, on peut imaginer que l'une des aires représentées s'ouvre sur une porte d'accès à l'inté¬ rieur de la structure, pour faciliter la communication entre l'intérieur et l'extérieur.

Les moyens de pratique de différents sports sont évi¬ demment fonction du choix qui est fait pour l'animation du terrain. On peut imaginer que la partie intérieure d'une structure présente en outre différents appareils de gymnastique ou de pratique sportive associés ou non aux sports joués ou exercés sur les aires extérieures.

Si l'accès aux passerelles supérieures peut se faire par une échelle, comme représentée en figure 1, il peut bien évidemment également consister en une échelle de corde ou même des pitons d'escalade fixés sur une ou plusieurs parois.

Le pivot d'activité sportive proposé par la structure polyvalente selon l'invention peut natuellement être complété de différents aménagements de confort ou d'ajustement aux nécessités locales. C'est ainsi qu'il n'est pas exclu de couvrir la passerelle d'une toiture d'abri contre les intempéries, ni d'aménager au centre de la construction un minimum d'accueil sanitaire.

S'il peut paraître préférable de fabriquer la structure selon l'invention en matériaux dits écologiques, en d'autres mots des matériaux naturels, tels que le bois, la fibre, etc, il est bien entendu pas exclu d'utiliser des matériaux métalliques ou synthétiques, dans la me¬ sure où le coût de fabrication, la légèreté et la ré¬ sistance de l'ensemble n'en souffrent pas.

Il a été montré jusqu'ici que les passerelles bordaient les parois de chaque variante de structure. On compren¬ dra facilement qu'il est également possible d'avoir tout ou partie des passerelles disposées perpendiculai¬ rement à ces parois. Dans une structure ne comportant que deux parois, telle que représentée à la figure 2, la passerelle pourrait ainsi être une simple jonction perpendiculaire au centre des parois.

Dans une variante supplémentaire représentée en figure 7, la structure est de plan généralement triangulaire et présente trois parois 24, 25, 26 s'ouvrant sur trois aires d'exercice , X, Y. Au centre de la structure, un pilier central 27 supporte à la fois la passerelle 28 qui occupe toute la surface comprise entre les parois 24, 25 et 26, d'une part, et relie d'autre part les côtés 29, 30 et 31 desdites parois par des séparations qui sont ici des filets 32, 33 et 34.

Comme on peut le constater, deux filets adjacents, par exemple 32 et 33, forment un but, ici pour l'aire d'exercice W.

L'échelle 35 permet d'escalader la structure et d'ac¬ céder à la passerelle 28.

En fonction du poids de l'ensemble, des moyens d'amar¬ rage au sol seront nécessaires ou superflus. On peut penser que certains types de structure selon l'inven¬ tion pourront avantageusement être montés et démontés à souhait pour un transport plus facile d'un lieu à un autre. Les formes d'exécution décrites ou représentées ne sont pas limitatives, mais illustrent simplement quelques formes de réalisation possibles parmi d'au¬ tres.