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Title:
NEEDLING METHOD AND DEVICE, NEEDLING LOOM EQUIPPED WITH SAME, AND METHOD OF PRODUCING A PILE, SUCH AS A SHORN PILE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/056675
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a needling device which is used to form a non-woven fabric. The inventive device is characterised in that it comprises: needles (3) which are used to needle a fabric web (7), and a stripper (1). The invention is also characterised in that the stripper comprises at least one zone formed by drop wires (2), the aforementioned needles being disposed such as to move between said wires. The invention also relates to a needling loom which is equipped with one such device and to a method for the needling of a non-woven pile using one such needling loom.

Inventors:
LAUNE JEAN-CHRISTOPHE (FR)
LOUIS FRANCOIS (FR)
LEGRAS RENE (FR)
Application Number:
PCT/FR2005/002836
Publication Date:
June 01, 2006
Filing Date:
November 16, 2005
Export Citation:
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Assignee:
ASSELIN THIBEAU (FR)
LAUNE JEAN-CHRISTOPHE (FR)
LOUIS FRANCOIS (FR)
LEGRAS RENE (FR)
International Classes:
D04H18/02; D04H11/08
Foreign References:
AT322870B1975-06-10
US5148584A1992-09-22
FR2704007A11994-10-21
FR2105180A11972-04-28
US3680182A1972-08-01
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
Pontet, Bernard (25 rue Jean Rostan, Parc Club Orsay Université Orsay Cedex, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Dispositif d'aiguilletage pour former un textile non tissé, comprenant un débourreur (1,101,102) et des aiguilles (3) pour l'aiguilletage d'une nappe textile (7) , lesdites aiguilles étant montées sur au moins une planche à aiguilles (4) et destinées à être actionnées en va et vient à travers des orifices dudit débourreur, caractérisé en ce que ledit débourreur comprend au moins une zone où les orifices sont définis entre des lamelles (2,201) et peuvent recevoir chacun plusieurs aiguilles.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend un tapis sans fin (60) formé de brosses (6) articulées entre elles, pour entraîner et porter la nappe.
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque lamelle est disposée pour être sensiblement en contact par l'une de ses tranches (9) avec la nappe.
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les lamelles comprennent des lamelles qui forment un maillage entre elles.
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les lamelles comprennent des lamelles parallèles à un sens de déplacement (S) de la nappe dans le dispositif.
6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les lamelles comprennent des lamelles biaises relativement à un sens de déplacement pour la nappe dans le dispositif.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les lamelles comprennent des lamelles disposées en chevrons (11,12).
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que les chevrons forment un angle dont la bissectrice est sensiblement transversale au sens de déplacement de la nappe dans le dispositif.
9. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que les chevrons forment un angle dont la bissectrice est sensiblement longitudinale au sens de déplacement de la nappe dans le dispositif.
10. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisées en ce que les aiguilles sont regroupées en rangées entre deux lamelles sensiblement parallèles.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que les aiguilles sont disposées en quinconce.
12. Dispositif selon la revendication 1 à 11, caractérisé en ce que dans la zone composée de lamelles, deux aiguilles voisines sont distantes de 3 à 5 millimètres dans un même orifice.
13. Dispositif selon la revendication 1 à 12 caractérisé en ce que la zone composée de lamelles est une zone aval (17) du débourreur (103,1) relativement au sens de déplacement de la nappe dans le dispositif.
14. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que la zone à lamelles représente 20 à 30 pour cent de la longueur d'une zone (16,17) d'aiguilletage, mesurée selon le sens de déplacement de la nappe dans le dispositif.
15. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que chaque lamelle (201) comprend des ondulations pour contourner les aiguilles voisines de part et d'autre de ladite lamelle.
16. Aiguilleteuse (10) équipée d'un dispositif selon l'une des revendications 1 à 15.
17. Procédé pour former un velours rasé, caractérisé en ce que l'on utilise une aiguilleteuse selon la revendication 16.
Description:
" Dispositif et procédé d'aiguilletage, aiguilleteuse ainsi équipée, et procédé de fabrication d'un velours, notamment rasé "

La présente invention se rapporte à un dispositif d'aiguilletage, notamment utilisable dans une aiguilleteuse pour former un velours non tissé. Cette invention se rapporte aussi à une aiguilleteuse équipée d'un tel dispositif, ainsi qu'à un procédé pour former un velours, notamment un velours rasé.

Une aiguilleteuse comprend des aiguilles animées d'un mouvement alternatif à travers une nappe de textile non tissé et de retrait hors de cette nappe. En pénétrant dans la nappe, les aiguilles consolident la nappe et forment des boucles donnant au textile l'aspect d'un velours. Si les aiguilles pénètrent le textile de haut en bas, les boucles sont formées vers le bas, sous la nappe de textile. La nappe est généralement portée par un tapis formé de brosses articulées entre elles. Les aiguilles ressortent de la nappe vers le bas entre les poils des brosses. Les boucles restent ainsi formées entre les poils des brosses. Un débourreur est utilisé / au-dessus de la nappe, pour éviter que les aiguilles entraînent la nappe avec elles lorsqu'elles ressortent de la nappe. Pour réaliser un velours de qualité, on rase ensuite les boucles ainsi formées lors de l'aiguilletage. Le but est d'obtenir, pour chaque boucle, deux poils qui ne sont plus reliés entre eux en forme de boucle. Un autre but, pour un velours de qualité, est que les poils du velours aient tous la même longueur. Cependant, pour pouvoir raser correctement Ie velours, les boucles formées lors de l'aiguilletage doivent présenter des longueurs sensiblement uniformes. Si certaines boucles sont moins bien formées et de taille insuffisante pour être rasées, elles restent en forme de boucle. L'uniformité du velours en est donc affectée, et les boucles résiduelles constituent des pièges pour des petits éléments, de type poussières, gravillons, miettes, auxquels peut être exposé le velours. Le velours se salit plus vite; il est plus difficile à nettoyer, les éléments étant retenus par les boucles. Cet inconvénient est très significatif, en particulier pour les velours utilisés pour le garnissage intérieur des véhicules automobiles, plus particulièrement comme tapis de sol. Si l'on rase très court un velours à

boucles irrégulières pour raser même les boucles les plus courtes, le fabricant du velours subit alors une perte importante de matière lors du rasage.

Le but de l'invention est de proposer un dispositif permettant d'obtenir des boucles suffisamment régulières pour permettre de raser le velours dans de bonnes conditions.

L'idée qui est à la base de l'invention est la suivante : les boucles situées le long d'une même ligne transversale de la nappe ont une longueur qui est fonction de leur ancienneté respective, c'est-à-dire selon qu'une boucle a été formé au début ou à la fin du passage sous les aiguilles. Pour uniformiser la longueur des boucles il faudrait idéalement que toutes les boucles d'une même ligne transversale soient formées en même temps. Pour se rapprocher de cet idéal, il faut réduire la distance entre les aiguilles. Les débourreurs généralement utilisés actuellement ont la forme de plaques percées d'orifices répartis de façon homogène et aléatoire, pour éviter le marquage du textile. Chaque orifice de la plaque est un passage pour une aiguille respective au travers du débourreur. Cependant, un tel débourreur ne permet pas de faire des percements suffisamment proches pour permettre la formation de boucles de longueurs suffisamment uniforme. Dans ce type de débourreur, la distance entre les aiguilles est généralement de 7 à 8 millimètres. Il y a une distance minimale imposée par la nécessité d'une résistance mécanique suffisante de la plaque, distance qui peut être accrue localement pour satisfaire à la nécessité d'une répartition aléatoire, c'est-à-dire irrégulière, des aiguilles. Selon l'invention, le dispositif d'aiguilletage pour former un textile non tissé comprend un débourreur et des aiguilles pour l'aiguilletage d'une nappe textile, les aiguilles étant montées sur une planche à aiguilles et destinées à être actionnées en va et vient à travers des orifices dudit débourreur, ledit débourreur comprenant au moins une zone où les orifices sont définis entre des lamelles et peuvent recevoir plusieurs aiguilles.

Selon l'invention, une lamelle est un élément structurel, ou une partie, ayant une faible épaisseur mesurée parallèlement au plan de Ia nappe. Par exemple une lamelle peut avoir une épaisseur voisine ou du même ordre de grandeur ou même inférieure à un diamètre des aiguilles. De même,

l'épaisseur d'une lamelle sera avantageusement voisine ou du même ordre de grandeur ou même inférieure à une distance souhaitée entre deux aiguilles voisines.

Les lamelles sont avantageusement sensiblement parallèles au sens de déplacement des aiguilles. Ainsi, il est possible de disposer les aiguilles très proches les unes des autres entre les lamelles, ce qui améliore notablement la qualité du velours ainsi obtenu. Une lamelle de faible épaisseur permet en outre de limiter la distance entre deux aiguilles dans deux orifices voisins séparés par cette lamelle. Avantageusement, la distance entre deux aiguilles est sensiblement voisine ou du même ordre de grandeur ou même inférieure à un diamètre de ces aiguilles. Pour les aiguilles couramment utilisées, deux aiguilles voisines seront avantageusement distantes de 3 à 5mm.

Chaque lamelle est de préférence disposée pour être en contact par l'une de ses tranches avec la nappe, afin de maintenir la nappe sur le tapis et éviter que la nappe soit entraînée par les aiguilles lorsqu'elles effectuent leur mouvement de retrait.

De préférence, les lamelles sont biaises relativement à un sens de déplacement pour la nappe dans le dispositif. Ainsi, on évite la formation de lignage sur le velours, reproduisant dans le textile final, la position des lamelles.

Avantageusement, un tapis formé de brosses articulées entre elles permet dé " faire déplacer et de porter la nappe textile dans le dispositif. Les boucles formées par aiguilletage restant ancrées dans les brosses du tapis, le fait que les lamelles soient biaises ne provoque pas de dérive transversale de la nappe.

De préférence, on choisit le biais de façon à ce que l'angle formé entre les lamelles et le sens de déplacement de la nappe soit inférieur à 45 degrés, de préférence inférieur à 30 degrés. De trop grands efforts transversaux peuvent être limités et répartis si les lamelles sont disposées pour former un maillage entre elles, ou encore si elles sont disposées pour former des chevrons. Le maillage peut par exemple former des rectangles, des carrés ou des losanges. Les chevrons peuvent former des angles dont

la bissectrice est transversale ou longitudinale relativement au sens de déplacement de la nappe.

Pour limiter encore le lignage, les lamelles peuvent être disposées de sorte que tout point de la nappe, en se déplaçant dans le dispositif, franchisse au moins une lamelle.

Les aiguilles peuvent être regroupées en une ou plusieurs rangées entre deux lamelles sensiblement parallèles. Les aiguilles peuvent être disposées en quinconce, de façon à optimiser la densité des aiguilles.

La zone composée de lamelles peut être située en aval d'une zone perforée du débourreur relativement au sens de déplacement de la nappe dans le dispositif. Le débourreur peut alors comprendre, en amont, une zone constituée d'une plaque percée d'orifices, une aiguille respective correspondant à chaque orifice. Cette zone amont permet de renforcer la nappe par un pré-aiguilletage, avant un aiguilletage plus dense, dans la zone à lamelles. Un tel pré-aiguilletage permet de consolider la nappe en renforçant les liaisons entre les fibres de la nappe, avant le passage de la nappe dans la zone à lamelles. Ainsi, les fibres étant mieux liées entre elles, on peut augmenter la densité des aiguilles entre les lamelles tout en évitant un phénomène de bourrage des fibres entre les aiguilles. Dans les dispositifs de l'art antérieur on évite le risque de bourrage en isolant chaque aiguille dans le débourreur, ce qui a limité les possibilités de rapprochement des aiguilles.

La zone à lamelles peut avantageusement représenter 20 à 30 pour cent de la longueur d'une zone d'aiguilletage, mesurée selon le sens de déplacement de la nappe dans le dispositif.

L'utilisation d'un débourreur à lamelles permet, sans changer le débourreur, une grande variété de dispositions pour les aiguilles, contrairement à un débourreur à orifices mono-aiguille où il faut changer Ie débourreur pour changer la position des aiguilles, chaque percement dans le débourreur correspondant à une position figée pour une aiguille. Une telle modification de la position des aiguilles est donc facilitée par un débourreur selon l'invention, d'autant que le changement d'un débourreur prend environ trois heures, alors qu'il suffit de quelques minutes pour changer une planche à aiguilles. Ainsi, en combinant une disposition

particulière des aiguilles, sur un ou plusieurs dispositifs d'aiguilletage successifs, avec un pas d'avance donné de la nappe dans le dispositif on peut, de manière particulièrement simple selon l'invention, crée et faire varier des motifs dans le velours. Selon un deuxième aspect, l'invention porte sur une aiguilleteuse équipée d'un dispositif tel que précédemment décrit, notamment une aiguilleteuse adaptée pour former un textile velours non tissé.

Selon un troisième aspect, l'invention porte sur un procédé pour former un textile velours non tissé, particulièrement un velours non tissé rasé, caractérisé en ce que l'on utilise une telle aiguilleteuse.

D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description ci-après, relative à des exemples non limitatifs.

Aux dessins annexés :

- la figure 1 est une vue schématique et en élévation d'une aiguilleteuse selon l'invention ;

- la figure 2 est une vue en coupe d'un détail de l'aiguilleteuse de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue en plan schématique, d'une zone d'un débourreur comprenant des lamelles disposées longitudinalement relativement au sens de déplacement de la nappe;

- la figure 4 est une vue en plan schématique, d'une zone d'un débourreur comprenant des lamelles en forme de chevrons dont la bissectrice est transversale relativement au sens de déplacement de la nappe; - la figure 5 est une vue en plan schématique, d'une zone d'un débourreur comprenant des lamelles en forme de chevrons dont la bissectrice est longitudinale relativement au sens de déplacement de Ia nappe;

- la figure 6 est une vue en plan schématique, d'une zone d'un débourreur comprenant des lamelles en forme de maillage ;

- la figure 7 est une vue en plan schématique d'un détail d'un dispositif selon l'invention, montrant une lamelle ondulée ;

- la figure 8 est une vue en plan schématique d'un dispositif selon l'invention comprenant une zone amont de pré-aiguilletage et une zone aval à lamelles ;

- la figure 9 est une vue schématique partielle, longitudinale et en élévation d'un mode de réalisation similaire au mode de réalisation de la figure 8 ; et,

- la figure 10 est une vue en plan, selon 10-10 du débourreur du mode de réalisation de la figure 9.

La figure 1 représente une aiguilleteuse 10, en élévation dans un plan parallèle à un sens de déplacement S d'une nappe 7 de textile non tissé dans l'aiguilleteuse. La figure 2 représente une vue de détail de l'aiguilleteuse de la figure 1. L'aiguilleteuse 10 comprend un châssis 110. Un tapis sans fin 60 est monté sur le châssis 110. Le châssis assure le transport de la nappe 7 dans l'aiguilleteuse entre un dispositif d'entrée et un dispositif de sortie non représentés aux figures. Une tête d'aiguilletage 104 est montée mobile relativement au châssis 110, de sorte que lors de l'aiguilletage, elle est animée d'un mouvement alternatif vertical A. Une planche à aiguilles 4 est fixée sur la tête 104 et animée du même mouvement. Des aiguilles 3 sont fixées sur la planche à aiguilles 4. Elles s'étendent depuis cette plaque, verticalement vers le bas, perpendiculairement au plan de la nappe 7.

Le tapis sans fin 60 est formé de brosses 6 articulées entre elles II est partiellement représenté à la figure 2. La nappe 7 de textile non tissé repose horizontalement sur des poils 8 des brosses 6. Comme illustré à la figure 2, à l'endroit du tapis où repose la nappe, les poils sont orientés vers le haut. Le déplacement du tapis provoque le déplacement de la nappe 7 dans le dispositif d'aiguilletage, selon le sens de déplacement S.

Lors de l'aiguilletage, la planche à aiguilles 4 et les aiguilles 3 qui y sont fixées sont animées du même mouvement vertical alternatif A que la tête 104, de sorte que les aiguilles pénètrent et traversent la nappe, puis en ressortent par le bas, où elles forment des boucles 5, entre les poils 8 des brosses 6, puis les aiguilles sont extraites de la nappe par le haut. Ce mouvement est répété alternativement durant le déplacement de la nappe dans l'aiguilleteuse.

L'aiguilleteuse 10 comprend en outre un débourreur 1 situé entre la nappe 7 et la planche à aiguilles 4. Ce débourreur est une sorte de grille dont les orifices sont séparés entre eux par des lamelles 2. Les lamelles 2 ont sensiblement la forme d'un parallélépipède. Elles sont disposées verticalement de sorte qu'elles sont sensiblement en contact par une tranche longitudinale inférieure 9 avec la nappe 7. La tranche inférieure 9 est sensiblement parallèle à la nappe. Les aiguilles 3 sont disposées pour se déplacer dans ces orifices, entre les lamelles, lors du mouvement de va et vient. Ce débourreur 1 fait partie d'un dispositif d'aiguilletage pour la nappe 7 de textile non tissé. Il évite que la nappe soit entraînée vers le haut par les aiguilles 3, lorsque les aiguilles se retirent de la nappe vers le haut.

Dans le mode de réalisation de la figure 3, Le débourreur 101 est formé d'une plaque percée d'orifices 30, de forme sensiblement rectangulaire, allongés selon le sens de déplacement S de la nappe. Les orifices sont disposés en quatre rangées transversales, relativement au sens de déplacement S. Sur une même rangée, les orifices 30 sont séparés

chacun d'un orifice 30 voisin par une lamelle 2 disposée parallèlement au sens de déplacement S de la nappe 7. Les lamelles sont reliées entre elles par des zones transversales de raccordement 21. Les lamelles 2, les zones de raccordement 21 et un cadre périphérique forment entre eux les orifices 30.

Le débourreur 101 définit une largeur d'aiguilletage L7 pour la nappe 7. Des dimensions transversales L30 des orifices 30 et L2 des lamelles 2 sont choisies telles qu'un décalage approprié de chaque rangée relativement aux autres assure que, sur la largeur d'aiguilletage L7, tout point de la nappe qui traverse le dispositif d'aiguilletage passe en regard d'un même nombre d'orifices. Une telle disposition permet un aiguilletage sensiblement uniforme de la nappe 7. Dans Ie mode de réalisation de la figure 3, la largeur L2 d'une lamelle est égale au tiers de la largeur L30 d'une orifice courant, de sorte qu'un décalage transversal de la valeur L2 entre deux rangées voisines permet de s'assurer que chaque point de la nappe, quelle que soit sa position sur la largeur d'aiguilletage L7, passe en regard de trois orifices 30 et en regard d'une lamelle 2. Des orifices de

largeur réduite complètent chaque rangée d'orifices pour former la largeur d'aiguilletage L7.

Dans chacun des orifices 30, les aiguilles 3 sont disposées en trois rangées longitudinales, parallèlement aux lamelles 2. Les rangées sont en quinconce l'une par rapport à l'autre, de façon à optimiser la densité des aiguilles dans un même orifice. On peut aussi prévoir que dans chaque orifice, les aiguilles soient disposées de façon irrégulières et/ou sensiblement aléatoire, pour éviter les effets de lignage. On peut aussi y prévoir une disposition particulière afin de former un motif dans le textile. La figure 4 illustre un débourreur 1 d'un autre mode de réalisation pour un dispositif d'aiguilletage selon l'invention. Les lamelles 2 de ce débourreur 101 sont disposées biaises relativement au sens de déplacement S de la nappe 7. Le débourreur 1 est formé de deux zones 11,12 symétriques entre elles relativement à une bissectrice B commune des angles formés par chaque lamelle d'une zone avec une lamelle de l'autre zone. Cette bissectrice est transversale au sens de déplacement S de la nappe. Ainsi, l'une 11 des zones du débourreur est en aval de l'autre zone 12, relativement au sens de déplacement S de la nappe 7.

Dans chaque zone, les lamelles sont parallèles entre elles. Les lamelles des deux parties 11,12 forment ensemble des chevrons. Les lamelles 2 forment entre elles des orifices 30 pour le déplacement des aiguilles 3. Entre deux lamelles voisines et parallèles, les aiguilles sont alignées selon quatre rangées équidistantes entre elles et parallèles aux lamelles voisines. Les aiguilles de chaque rangée sont disposées en quinconce par rapport aux aiguilles de la rangée voisine, pour en optimiser la densité. Les lamelles peuvent avantageusement être reliées entre elles par des poutres 15 transversales, tel qu'illustré plus particulièrement à la figure 8 et/ou par un cadre périphérique. Les orifices sont alors formés entre deux lamelles voisines et deux poutres voisines. La figure 5 est similaire à la figure 4. Le dispositif diffère en ce que les chevrons sont sensiblement symétriques relativement à une bissectrice B longitudinale relativement au sens de déplacement S de la nappe. Au voisinage de la bissectrice B, les extrémités des lamelles de chaque zone

sont décalées transversalement entre elles et relativement à la bissectrice, de façon à éviter la formation d'un lignage au droit de cette bissectrice.

La figure 6 est une vue de dessus, partielle, d'un dispositif selon l'invention comprenant un débourreur 102. Le débourreur 102 comprend des lamelles formant un maillage entre elles, c'est-à-dire que les lamelles sont croisées et forment entre elles des orifices 30 en forme de losange dans lesquels se déplacent les aiguilles 3. Dans l'exemple illustré, une diagonale des losanges est parallèle au sens de déplacement S pour la nappe 7. Les orifices en losanges 30 comprennent chacun douze ou treize aiguilles disposées en quinconce, entre elles et relativement aux aiguilles des orifices voisins.

La figure 7 représente un détail d'une lamelle 201 ondulée. L'épaisseur L2 de la lamelle, vue en plan, est sensiblement constante. Une telle lamelle 201 peut être utilisée en remplacement des lamelles 2 rectilignes illustrées aux figures 1 à 6. Dans l'exemple illustré, les ondulations sont formées pour rester chacune à une distance sensiblement constante d'une aiguille 3 localement la plus proche de la lamelle. Ainsi, une telle lamelle permet de rapprocher deux rangées d'aiguilles disposées en quinconce de part et d'autre de la lamelle 201. Ceci permet d'augmenter encore la densité des aiguilles, et la régularité de l'aiguilletage. C'est notamment le cas dans la disposition de la figure 3, lorsque les lamelles sont disposées parallèlement au sens de déplacement S de la nappe 7. Les rangées de part et d'autre d'une lamelle ondulée 201 peuvent avoir un écartement sensiblement identique à l'écartement de deux rangées voisines entre deux lamelles, ou seulement légèrement supérieur.

Un mode de réalisation préféré est particulièrement illustré à la figure 8. La figure 8 illustre en vue en plan, et schématiquement, .un dispositif selon l'invention comprenant une zone de pré-aiguilletage 16. La zone de pré-aiguilletage 16 comprend une zone formée d'un débourreur à plaque 103, c'est à dire comprenant une plaque percée d'orifices 31, chaque orifice 31 étant dédié au déplacement d'une seule aiguille. Les orifices 31 sont disposés de façon sensiblement aléatoire et homogène dans la plaque. Le dispositif de la figure 8 comprend en outre une zone d'aiguilletage de finition 17 équipée d'un débourreur à lamelles, du style précédemment

décrit en référence à la figure 4. La zone de pré-aiguilletage 16 est disposée en amont de la zone de finition 17 relativement au sens de déplacement S de la nappe. La zone de pré-aiguilletage 16 permet de renforcer la cohésion des fibres de la nappe 7, avant un aiguilletage avec une densité plus grande d'aiguilles dans la zone de finition 17.

Chaque zone d'aiguilletage est avantageusement associée à une planche à aiguilles qui lui est propre. Ainsi, il n'est pas utile de changer la planche à aiguilles dans la zone de pré-aiguilletage lorsque l'on souhaite changer la disposition des aiguilles dans la zone du débourreur à lamelles. De même une tête d'aiguilletage, ou une aiguilleteuse, peut être affectée en propre à chaque zone d'aiguilletage.

Les figures 9 et 10 illustrent un mode de réalisation sensiblement voisin du mode de réalisation de la figure 8. Les figures 9 et 10 représentent une zone d'aiguilletage à lamelles 17 qui ne sera décrite qu'en ce qu'elle diffère des figures précédentes.

Le débourreur 1 est porté depuis le haut, par une structure porteuse 40. Cette structure porteuse comprend des vérins 41 permettant de régler la hauteur du débourreur relativement au châssis 110, et plus particulièrement relativement à la planche à aiguille 4 et au tapis portant la nappe 7. Les aiguilles 3 ne sont pas représentées individuellement, mais sont représentées à la figure 9 par des pointillés illustrant leur encombrement. La tête d'aiguilletage 104 est représentée dans une position haute, de sorte que les aiguilles sont entièrement situées au- dessus du débourreur 1. Le débourreur 1 est formé de modules 111 dont un est particulièrement illustré à la figure 10. Chaque module 11 est porté individuellement par la structure porteuse 40. Cette configuration permet, en associant plusieurs modules, de réaliser de grandes largeurs d'aiguilletage. Chaque module 111 a une largeur de module LUI. Par exemple, chaque module peut avoir une largeur de trente centimètre. Ainsi, pour réaliser une aiguilleteuse permettant l'aiguilletage d'une nappe de six mètres de large, on peut utiliser vingt modules disposés côte à côte transversalement.

Les lamelles sont en tôle d'acier elles sont fixées par chacune de leurs extrémités à des poutres transversales 15,115. Les poutres portant les lamelles 2 ont une épaisseur maximum E15, sensiblement égale à une hauteur H2 des lamelles, de sorte que les poutres ne gênent ni le mouvement alternatif A de la tête, au-dessus du débourreur, ni le déplacement de la nappe selon S, sous le débourreur. Dans chaque zone, amont et aval 11,12, les lamelles sont tenues entre deux poutres 15,151.

Une poutre intermédiaire 151 assure le maintien simultané d'une extrémité avale de chaque lamelle de la zone amont 11 et d'une extrémité amont de chaque lamelle de la zone avale 12.

Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention.

Ainsi, les lamelles peuvent être de forme diverses, ou disposées différemment entre elles. En particulier, une lamelle peut comprendre des ondulations pouvant être formées pour contourner un groupe de plusieurs aiguilles à chaque ondulation.

En outre l'invention permet de libérer des espaces entre chaque lamelle permettant de faire varier la disposition et le nombre des aiguilles occupant chaque espace. Ainsi, plutôt que de vouloir obtenir un velours uniforme en augmentant la densité des aiguilles, on peut souhaiter obtenir des motifs dans le velours. On peut alors, sans changer le débourreur, mais seulement en modifiant le nombre et la disposition des aiguilles dans chaque espace, créer le motif souhaité. Il suffit pour cela d'utiliser une planche à aiguilles dont les aiguilles sont convenablement disposées et adaptées à créer le motif souhaité.

L'utilisation d'un tapis formé de brosses n'est pas non plus une nécessité. La nappe peut, par exemple, être supportée par une table d'aiguilletage formée de lamelles complémentaires aux lamelles du débourreur, laissant sous la nappe un passage libre aux aiguilles en vis-à- vis des orifices du débourreur à lamelles.

Un dispositif selon l'invention peut aussi être utilisé pour l'aiguilletage d'autres textiles qu'un velours.