Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
NOVEL CALIBRATED MONODISPERSE MAGNETISABLE MICROSPHERE LATEX, PREPARATION METHOD THEREFOR AND USE THEREOF IN CHEMISTRY OR BIOLOGY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1997/000896
Kind Code:
A1
Abstract:
Novel latices of monodisperse magnetisable microspheres consisting of a hydrophobic polymer matrix and magnetisable fillers. Said microspheres have a calibrated particle-size distribution and a size of around 0.1-5 micrometers, and the polymer matrix as produced by a dispersion polymerisation method consists of polymer chains derived from at least one vinyl monomer. Said latices may be used in biology, in particular for diagnostic and affinity chromatography methods..

Inventors:
RICHARD JOEL (FR)
VASLIN SOPHIE (FR)
Application Number:
PCT/FR1996/000957
Publication Date:
January 09, 1997
Filing Date:
June 20, 1996
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
PROLABO SA (FR)
RICHARD JOEL (FR)
VASLIN SOPHIE (FR)
International Classes:
B01J13/00; G01N33/553; B01J13/14; B01J20/281; B01J20/285; C08F2/14; C08F2/44; C08F297/00; C08K3/22; G01N30/88; G01N33/543; (IPC1-7): C08F2/44
Foreign References:
EP0038730A11981-10-28
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS
1. Latex de microsphères magnétisables formées d'une matrice de polymère hydrophobe et de charges magnétisables caractérisé en ce que les microsphères possèdent une distribution granulométrique calibrée, une taille comprise entre environ 0,05 et 15 micromètres et en ce que la matrice de polymère est formée de polymères dérivés d'au moins un monomère vinylique telle qu'elle est obtenue par le procédé de polymérisation en dispersion.
2. Latex selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les microsphères magnétisables comprennent un colloïde protecteur.
3. Latex selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les charges magnétisables comprennent une couche superficielle d'un agent dispersant.
4. Latex selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les microsphères magnétisables possèdent une distribution granulométrique dont l'écarttype est inférieur ou égal à 15 %.
5. Latex selon la revendication 4, caractérisé en ce que les microsphères magnétisables possèdent une distribution granulométrique dont l'écarttype est inférieur ou égal à 10 %.
6. Latex selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les microsphères magnétisables ont une taille comprise entre environ 0, 1 et 5 micromètres.
7. Latex selon la revendication 6, caractérisé en ce que les microsphères magnétisables ont une taille comprise entre environ 0,5 et 2,5 micromètres.
8. Latex selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les charges magnétisables représentent 0,5 à 50 % environ en poids, du poids desdites microsphères magnétisables.
9. Latex selon la revendication 1, 3 ou 8, caractérisé en ce que les charges magnétisables sont choisies dans le groupe constitué par la magnétite, l'hématite ou la ferrite.
10. Latex selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les polymères sont des homopolymeres, copolymères ou terpolymères dérivés des monomères vinyliques choisis dans le groupe constitué par les monomères vinylaromatiques, les monomères vinyliques présentant un groupement attracteur, les dérivés acryliques, les diènes.
11. Latex selon la revendication 10, caractérisé en ce que les polymères dérivent des monomères choisis parmi le styrène, les dérivés du styrène, les acrylates ou méthacrylates d'alkyle, l'acide acrylique ou méthacrylique, le chlorure de vinyle, l'acétate de vinyle, le butadiène, l'isoprène.
12. Latex selon la revendication 1 1 , caractérisé en ce que le polymère est choisi dans le groupe constitué par le polystyrène, le polymethacrylate d'alkyle ou le polyacrylate d'alkyle ou des copolymères statistiques ou séquences de styrène et d'acrylate ou méthacrylate d'alkyle.
13. Latex selon la revendication 2, caractérisé en ce que le colloïde protecteur est choisi dans le groupe constitué par la polyvinyl pyrrolidone, les polymères des dérivés acryliques, des dérivés cellulosiques, de l'oxyde d'éthylène.
14. Latex selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les microsphères sont fonctionnalisées par des groupes de surface choisis dans le groupe constitué par les radicaux carboxyle, amino, chloro, chlorométhyle, sulfonate, sulfate, hydroxy, thiol.
15. Procédé de préparation d'un latex magnétique monodisperse calibré selon l'une des revendications 1 à 14, par polymérisation en dispersion, caractérisé en ce que l'on fait réagir une solution organique comprenant au moins un monomère vinylique polymérisable, un solvant organique, des charges magnétisables sous forme de ferrofluide, un système stabilisant pour le polymère formé, en présence d'un initiateur de polymérisation organosoluble et en ce que l'on récupère ledit latex magnétique.
16. Procédé de préparation selon la revendication 15, caractérisé en ce que le solvant est polaire.
17. Procédé de préparation selon la revendication 16, caractérisé en ce que le solvant est un solvant alcoolique ou éther ou un mélange eau alcool ou étheralcool.
18. Procédé de préparation selon la revendication 16 ou 17, caractérisé en ce que les monomères sont choisis dans le groupe constitué par les monomères vinylaromatiques, les monomères vinyliques présentant un groupement attracteur, les diènes.
19. Procédé de préparation selon la revendication 15, caractérisé en ce que le système stabilisant est un polymère choisi dans le groupe constitué par la poly (vinyl pyrrolidone), les homopolymeres acryliques ou methacryliques, les copolymères statistiques ou séquences de monomères choisis dans le groupe constitué par le styrène ou les dérivés du styrène, le butadiène d'une part, l'acide méthacrylique, l'acide acrylique d'autre part.
20. Procédé de préparation selon la revendication 15, caractérisé en ce que le solvant est apolaire.
21. Procédé de préparation selon la revendication 20, caractérisé en ce que le solvant est choisi dans le groupe constitué par l'hexane, le cyclohexane.
22. Procédé de préparation selon la revendication 20, caractérisé en ce que les monomères sont choisis dans le groupe constitué par les acrylates ou méthacrylates d'alkyle, les dérivés styréniques, les diènes.
23. Procédé de préparation selon la revendication 20, caractérisé en ce que le système stabilisant est un polymère choisi dans le groupe constitué par les polyacrylates ou méthacrylates, les copolymères séquences ou statistiques de monomères choisis dans le groupe constitué par les dérivés styréniques, les dérivés du butadiène, les esters vinyliques d'une part, les dérivés acrylates ou méthacrylates, les alkylsiloxanes d'autre part.
24. Procédé de préparation selon la revendication 15, caractérisé en ce que la solution comprend un costabilisant ionique.
25. Procédé de préparation selon la revendication 24, caractérisé en ce que le costabilisant est choisi dans le groupe constitué par le dioctylsulfosuccinate de sodium, le chlorure de méthyltricaprylammonium.
26. Procédé de préparation selon la revendication 15, caractérisé en ce que l'initiateur de polymérisation est choisi dans le groupe constitué par l'AIBN ou 2,2'azobis(isobutyronitrile), l'ACPA ou 4,4'azobis(acide 4 cyanopentanoique), l'AMBN ou 2,2'azobis(2méthylbutyronitrile), le BPO ou peroxyde de benzoyie, l'ADVN ou 2,2'azobis(2,4diméthylvaleronitrile).
27. Procédé de préparation selon la revendication 15, caractérisé en ce que la solution comprend en partie en poids : solvant organique 45 à 90 monomère 5 à 30 ferrofluide 2 à 30 système stabilisant 2 à 10 costabilisant 0,1 à 1 initiateur 0,1 à 1.
28. Application d'un latex selon l'une des revendications 1 à 14 , à titre de réactif dans les tests immunologiques.
29. Application d'un latex selon l'une des revendications 1 à 14, comme support pour les sondes d'acides nucléiques.
Description:
NOUVEAU LATEX DE MICROSPHERES MAGNETISABLES MONODISPERSES CALIBREES, PROCEDE DE PREPARATION ET UTILISATION DUDIT LATEX EN CHIMIE OU EN BIOLOGIE

La présente invention concerne de nouveaux latex de microsphères magnétisables formées d'une matrice de polymère hydrophobe et de charges magnétisables.

Elle concerne également un procédé de préparation desdits latex ainsi que l'application en biologie de ces latex, notamment dans les méthodes de diagnostics, en chromatographie d'affinité, comme support pour les sondes à acides nucléiques, et en chimie .

Les latex magnétiques sont des dispersions aqueuses de microsphères comprenant une matrice de polymère et des charges magnétisables qui confèrent à ces microsphères des propriétés magnétiques, notamment superparamagnétiques. On rappellera brièvement qu'à côté des charges paramagnétiques et ferromagnétiques, l'on trouve une troisième catégorie de charges appelées charges superparamagnétiques qui sont caractérisées par le fait qu'elles ne restent pas magnétiques en l'absence d'un champ magnétique et que ces charges ont une aimantation magnétique presque aussi élevée que celle des charges ferromagnétiques.

Il s'agit le plus souvent d'oxydes de fer tels que la magnétite, l'hématite, la ferrite lorsqu'elles possèdent une granulométrie inférieure à une certaine limite critique.

Sous l'influence d'un champ magnétique, les microsphères magnétisables sont attirées vers l'aimant et peuvent de ce fait être rapidement séparées de la phase aqueuse.

Cette séparation est réversible puisqu'en l'absence de champ magnétique, les microsphères perdent leur aimantation et se redispersent spontanément. La taille des microsphères est généralement comprise entre quelques dizaines de nanomètres et plusieurs microns.

La grande surface spécifique conférée par leur faible taille peut être exploitée avantageusement dans les applications de type immunologique mettant en oeuvre la réaction anticorps antigène. Le latex magnétique joue le rôle de support qui va permettre le dosage quantitatif des espèces présentes dans le milieu après séparation.

Les étapes de séparation et de lavage sont dans ce cas grandement simplifiées grâce à l'utilisation de ces microsphères magnétisables.

A ce jour, les procédés exploités, notamment ceux conduisant aux latex magnétiques commercialisés sous le nom de marque ESTAPOR®, reposent sur les mécanismes de polymérisation en microsuspension.

Le brevet US 4 339 337 permet de préparer des microsphères magnétisables de diamètre allant de 0,05 à 3 millimètres par polymérisation en suspension d'un monomère vinylaromatique en présence d'un amorceur organosoluble, d'un agent de suspension et d'une charge magnétisable dispersée au sein d'une solution dans ledit monomère d'un polymère non hydrosoluble. Les microsphères obtenues renferment des charges magnétisables réparties dans la matrice de polymère.

On a également proposé par le brevet US 4 358 388 de préparer des latex de polymères hydrophobes magnétisables par homogénéisation d'une solution aqueuse d'émulsifiant et d'une dispersion d'une charge magnétisable dans une phase organique formée d'un amorceur organosoluble, de tout ou partie du monomère hydrophobe et/ou d'un composé organique insoluble dans l'eau, puis polymérisation. Les latex obtenus sont formés de microsphères de polymères de diamètre d'environ 0,03 à 5 micromètres renfermant des charges magnétisables réparties dans la matrice de polymère. Dans la polymérisation en suspension, on disperse le monomère sous forme de gouttelettes (taille comprise entre 100 et 10 000 micromètres et 0,05 à 5 micromètres dans la microsuspension) dans la phase aqueuse. L'initiateur est soluble dans la phase organique et la suspension est maintenue par agitation mécanique et addition de stabilisant (colloïde organique ou minéral dans le cas de la suspension classique, emulsifiant en microsuspension). Chaque gouttelette de monomère est considérée comme un mini réacteur, dans lequel la cinétique de polymérisation est celle de la polymérisation en masse. Elle permet d'obtenir des microsphères avec une distribution granulométrique relativement large en suspension classique et un latex très polydisperse dans le cas de la microsuspension.

Les latex obtenus par les procédés décrits dans l'art antérieur conduisent par conséquent à des distributions granulométriques très larges (typiquement de quelques dizaines de microns à plusieurs microns). Cependant, l'efficacité de l'utilisation des microsphères magnétisables en tant que support de réactif immunologique est d'autant meilleure que la séparation magnétique sera rapide. Cette rapidité est directement fonction de l'homogénéité des microsphères et en particulier elle augmente lorsque leur

distribution granulométrique se resserre.

Des microsphères magnétiques monodisperses calibrées permettraient d'obtenir des séparations de phase homogène et rapide. De plus la monodispersité, et la calibration en taille permettraient d'accéder exactement à la surface réelle d'adsorption des microsphères et donc à la capacité de fixation théorique de celles-ci vis-à-vis des espèces réactives.

Un objet de la présente invention est de proposer de nouveaux latex de microsphères magnétisables et calibrées tout en présentant une taille supérieure à 0,05 micromètre en général. Un autre objet de la présente invention est de proposer un procédé de préparation de latex de microsphères magnétisables simple et rapide conduisant en une seule étape à des latex selon l'invention.

Un autre objet de la présente invention est relatif à l'application en biologie, notamment dans les méthodes de diagnostic, et en chimie, des latex selon l'invention.

En premier lieu, le latex de microsphères magnétisables est caractérisé en ce que les microsphères possèdent une distribution granulométrique calibrée, une taille comprise entre environ 0,05 et 15 micromètres et en ce que la matrice de polymère est formée de polymères dérivés d'au moins un monomère vinylique, telle qu'elle est obtenue par le procédé de polymérisation en dispersion.

Par le terme "matrice de polymère", on entend que les charges magnétisables sont au moins partiellement noyées dans cette matrice, la partie résiduelle pouvant être située à la surface de la microsphère. Par l'expression "distribution granulométrique calibrée", on entend que cette distribution présente un écart-type inférieur ou égal à 15%, de préférence inférieur ou égal à 10 % et avantageusement inférieur ou égal à 5 % ; ceci signifie que les 2/3 en poids des microsphères ont un diamètre compris entre d m -σ et d m +σ (d m : diamètre moyen, σ : écart-type), dans le cas d'une distribution du type de Gauss.

Plusieurs autres critères structuraux différencient également les microsphères selon l'invention de celles de l'art antérieur.

Les microsphères sont en outre caractérisées en ce qu'elles comprennent un colloïde protecteur, comme cela sera décrit ci-après. La présence d'un colloïde protecteur en surface et/ou dans l'épaisseur de la matrice de polymère confère aux microsphères une stabilité accrue aux forces ioniques élevées (stabilisation stérique et éventuellement

électrostatique).

Par ailleurs, à dimension égale, elles sédimentent plus lentement que les microsphères obtenues par des méthodes de polymérisation en suspension ou en émulsion. Le procédé de polymérisation en dispersion permet d'obtenir en outre, des matrices de polymère formant des microsphères dont les chaînes ont en général une masse moléculaire moyenne (en poids, en nombre, en Z), inférieure à celle des chaînes obtenues par d'autres procédés, que ce soit en émulsion ou en suspension. Un procédé de polymérisation en dispersion particulièrement avantageux sera décrit ci-après.

Les charges magnétisables comprennent de préférence une couche superficielle, le plus souvent monomoléculaire, d'un agent dispersant non hydrosoluble. Ces charges se présentent donc sous la forme d'un fluide magnétique appelé "ferrofluide", cf. Kaiser and Miskolczy, J. Appl. Phys. 41 3 1064 (1970). Un ferrofluide est une dispersion de charges magnétiques très fines préservées de toute agglomération par le mouvement Brownien.

Pour empêcher toute agglomération des charges du fait des forces attractives de Van der Waals, les charges sont revêtues comme indiqué précédemment. Quand un champ magnétique est appliqué, la force magnétique est transmise au volume entier de liquide et le ferrofluide répond comme un fluide, à savoir que des charges magnétiques ne se séparent pas de leur milieu. Parmi les agents dispersants formant un revêtement mono¬ moléculaire non hydrosoluble autour des charges magnétisables, on peut citer ceux présentant une longue chaîne hydrocarbonée terminée par un groupe polaire du type -COOH, NH 2 ..., tels que les acides gras, les aminés grasses .... contenant au moins 12 atomes de carbone et plus particulièrement les acides gras en Cig, tels que les acides oléique, linoléique et linolénique.

Les charges magnétisables revêtues d'agents dispersants peuvent être préparées par exemple par peptisation dans l'agent dispersant de charges magnétiques obtenues par voie sol-gel, dispersion dans un liquide vecteur organique (brevet US 3 843 540) puis floculation à l'aide d'un solvant polaire du type cétone, ester, alcool et séparation des charges enrobées.

Par l'expression "monomère vinylique", on entend tous les

monomères possédant une double liaison éthylénique pouvant permettre la polymérisation. Il s'agit donc de monomères vinylaromatiques parmi lesquels on peut citer le styrène, l'alpha-méthylstyrène, l'éthylstyrène, l'éthylvinylbenzène, le tertiobutylstyrène, le vinyltoluène, le chlorostyrène, le bromostyrène, le divinylbenzène. Il s'agira également des monomères vinyliques présentant un groupement attracteur tel que l'acétate de vinyle, le chlorure de vinyle, ou des dérivés acryliques tels que les acrylates ou méthacrylates notamment d'alkyle en C r 2 éventuellement hydroxyles comme les hydroxyalkylacrylates ou méthacrylates, l'acide acrylique ou méthacrylique ou les amides de ceux-ci comme l'acrylamide, les dérivés diacryliques ou leurs esters ou leurs anhydrides comme l'anhydride maléique. On pourra utiliser également, notamment à titre de comonomères des diènes tels que l'isoprène, le butadiène. Les chaînes de polymères sont des homopolymeres, copolymères ou terpolymères dérivés de ces monomères vinyliques, statistiques ou séquences.

De préférence, les charges magnétisables représentent 0,5 à 50 % environ en poids du poids desdites microsphères magnétisables. Avantageusement, cette proportion sera supérieure à 10 %.

Les microsphères magnétisables ont de préférence une taille inférieure à 10 micromètres, avantageusement comprise entre environ 0, 1 et

5 micromètres et préférentiellement entre 0,5 micromètre et 2,5 micromètres.

De préférence, le monomère est choisi dans le groupe constitué par le styrène ou les dérivés du styrène, les acrylates ou méthacrylates d'alkyle, (les radicaux alkyle ont de préférence entre 1 et 10 atomes de carbone avantageusement 1 à 5), l'acide acrylique ou méthacrylique, le chlorure de vinyle, l'acétate de vinyle, le butadiène, l'isoprène.

Avantageusement le polymère obtenu est choisi dans le groupe constitué par le polystyrène, le polymethacrylate d'alkyle ou le polyacrylate d'alkyle ou des copolymères statistiques ou séquences de styrène et d'acrylate ou méthacrylate d'alkyle.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'un latex magnétique monodisperse selon l'invention, par polymérisastion en dispersion, caractérisé en ce que l' on fait réagir une solution organique comprenant au moins un monomère vinylique polymérisable, un solvant organique, des charges magnétisables sous forme de ferrofluide, un système stabilisant pour le polymère formé, en présence d'un initiateur de polymérisation organosoluble et en ce que l'on récupère ledit latex

magnétique.

La polymérisation en dispersion est un procédé bien connu, simple et en une seule étape, permettant de préparer des microsphères de latex monodisperses. Cette technique se différencie de la polymérisation en suspension ou microsuspension par l'homogénéité initiale du milieu de polymérisation. La caractéristique distinctive de la polymérisation en dispersion est due au fait que l'on choisit le milieu dispersant et la composition du mélange monomère/dispersant de telle sorte que le monomère soit soluble dans le milieu dispersant alors que le polymère formé ne l'est pas. En d'autres termes, le monomère est soluble dans le milieu réactionnel non aqueux alors que le polymère est insoluble.

L'initiateur est également soluble dans le milieu et afin de stabiliser les microsphères de polymères formées, on utilise un système de stabilisation stérique chargée ou non (colloïde protecteur). Schematiquement, on peut donner une représentation du mécanisme de polymérisation en dispersion sans que cette représentation puisse en aucune manière limiter la portée de la présente invention

Au début de la polymérisation, le monomère, le système stabilisant et l'initiateur forment avec le milieu dispersant une solution homogène qui constitue la phase continue.

L'initiateur est décomposé thermiquement et les radicaux libres formés réagissent avec le monomère en solution pour former des radicaux oligomères solubles en croissance.

Lorsque les oligomères ont atteint une longueur de chaîne critique, ils précipitent pour former des microsphères primaires stabilisées par adsorption et/ou greffage du colloïde protecteur. Ces nucléi formés absorbent le monomère à partir de la phase continue, et la polymérisation se poursuit alors dans les microsphères gonflées de monomères jusqu'à épuisement de ce dernier. Par certains aspects, ce type de polymérisation s'apparente à la fois à la polymérisation en émulsion avec formation de nucléi, suite à la précipitation de chaînes en croissance dans la phase homogène (mécanisme de Fitch), et à la polymérisation en solution avec un amorceur organosoluble.

Cette technique permet de préparer en une seule étape, et très simplement, des microsphères monodisperses calibrées jusqu'à 15 micromètres de diamètre grâce à un ajustement judicieux des conditions opératoires (température, stabilisant, initiateur ...)..

Pour arriver à des microsphères finales monodisperses calibrées, il faut remplir les conditions suivantes :

- l'étape de nucléation doit être rapide de façon à ce que tous les nucléi se forment simultanément. - tous les radicaux oligomères générés dans la phase continue durant la période de croissance des microsphères, doivent être capturés par les microsphères existantes avant d'atteindre la taille critique de précipitation, ce qui donnerait lieu à la formation de nouvelles microsphères,

- la coalescence entre les microsphères durant la phase de croissance doit être évitée.

Selon un mode de réalisation, on dissout l'initiateur dans le monomère et on ajoute le ferrofluide (solution A). On dissout ensuite le système stabilisant dans le solvant (solution B). La solution B est chauffée à une température d'environ 40 à 80°C, généralement aux alentours de 60°C, puis après une durée déterminée, on ajoute la solution A.

La polymérisation est effectuée pendant une durée de plusieurs heures selon le mélange de départ.

Les microsphères sont ensuite redispersées dans l'eau après application d'un champ magnétique puis remplacement du surnageant par de l'eau distillée additionnée éventuellement de 0,5 % de SDS (laurylsulfate de sodium).

Les microsphères sont caractérisées par leur diamètre, leur taux de fer et dans le cas où le dispersant est à base d'un acide gras par le nombre de fonctions carboxyles. Le choix du solvant dépend de la nature du ferrofluide, du monomère ainsi que des autres réactifs de manière à ce que le solvant devienne non solvant du polymère dès que celui-ci atteint une taille critique.

De plus, lors de la précipitation des oligomères, la matière magnétisable ne doit pas être exclue de la phase dispersée et doit se localiser au sein des microsphères.

Parmi les solvants polaires, on citera notamment les alcools ou mélanges d'alcools comme le méthanol, l'éthanol, l'isopropanol, le butanol, le 2-méthylpropanol, les éthers alkyliques comme le diéthyléther ou le méthyléthyléther ou les mélanges alcool-eau ou éther-alcool. Parmi les solvants apolaires, on citera notamment les solvants hydrocarbonés aliphatiques comme le cyclohexane, l'hexane.

Les solvants polaires sont préférés aux solvants apolaires, car ils

permettent d'utiliser une gamme beaucoup plus large de monomères vinyliques.

De préférence, lorsque le solvant est un solvant polaire, on utilisera seuls ou en mélange les monomères choisis dans le groupe constitué par les monomères vinylaromatiques tels que le styrène, les dérivés du styrène (vinyltoluène, éthylvinylbenzène, bromostyrène, chlorostyrène, alphaméthylstyrène, éthylstyrène etc.), les dérivés acryliques tels que l'acide acrylique, méthacrylique, les acrylates et méthacrylates d'alkyle dont le groupe alkyle possède de un à dix atomes de carbone, les hydroxyalkylacrylates ou méthacrylates, l'acrylamide ou le méthacrylamide, qui permettent de fonctionnaliser la surface des microsphères et d'ajuster leur hydrophilie, les monomères vinyliques présentant un groupement attracteur tels que les esters d'acide éthylénique à 4 ou 5 atomes de carbone, le chlorure de vinyle, les diènes, comme le butadiène, l'isoprène. Selon une variante avantageuse, l'invention concerne un latex dont les microsphères sont fonctionnalisées par des groupes de surface parmi lesquels on peut citer les radicaux carboxyle, amino, chloro, chlorométhyle, sulfonate, sulfate, hydroxy, thiol.

Dans ce cas, le colloïde protecteur est avantageusement un polymère choisi dans le groupe constitué par la poly(vinyl pyrrolidone), les homopolymeres acryliques ou methacryliques, les copolymères statistiques ou séquences de monomères choisis dans le groupe constitué par le styrène ou les dérivés du styrène, le butadiène d'une part, l'acide méthacrylique, l'acide acrylique d'autre part, les dérivés cellulosiques comme l'hydroxypropylcellulose, les polyéthylènes oxyde, les monoesters du polymère de l'anhydride maléique, le polymère de l'acide maléique. De préférence, il s'agit de la poly(vinyl pyrrolidone) ou d'un polyacrylate ou méthacrylate. Généralement, le colloïde protecteur contribue également à l'introduction de groupes fonctionnalisés à la surface des microsphères. Lorsque le solvant est un solvant apolaire, notamment les solvants hydrocarbonés comme l'hexane ou le cylohexane, les monomères sont choisis notamment dans le groupe constitué par les acrylates d'alkyle, méthacrylates d'alkyle en Cι-C 12 et les dérivés styréniques, les diènes.

Le système stabilisant est un polymère choisi dans le groupe constitué par les polyacrylates ou méthacrylates, les copolymères séquences ou statistiques de monomères choisis dans le groupe constitué par les oléfines telles que l'isobutylène, le butylène, les dérivés styréniques, le butadiène, les

dérivés du butadiène comme l'isoprène, les esters vinyliques d'une part, les dérivés acrylates ou méthacrylates, les alkylsiloxanes d'autre part. On peut notamment utiliser des copolymères séquences styrène-butadiène-styrène ou styrène-butadiène. L'initiateur de polymérisation est de préférence choisi dans le groupe constitué par l'AIBN ou 2,2'-azobis(isobutyronitrile), l'ACPA ou 4,4'- azobis(acide 4-cyanopentanoique) , l'AMBN ou 2, 2 '-azo bis ( 2- méthylbutyronitrile), le BPO ou peroxyde de benzoyie, l'ADVN ou 2,2'- azobis(2,4-diméthylvaleronitrile). Dans tous les cas, de préférence, la solution comprend un costabilisant ionique tel qu'un dioctylsulfosuccinate de sodium (Aérosol OT®). D'autres costabilisants peuvent également convenir, comme le chlorure de méthyltricaprylammonium.

On peut également ajouter dans le milieu réactionnel (latex) des additifs colloïdaux comme par exemple de la silice, afin de diminuer la viscosité du milieu.

Selon une variante préférée, le procédé de préparation est caractérisé en ce que la solution comprend en partie en poids : solvant organique 45 à 90 monomère 5 à 30 ferrofluide 2 à 30 système stabilisant 2 à 10 costabilisant 0,1 à 1 initiateur 0,1 à 1 Par les fonctions éventuellement présentes sur le colloïde protecteur, les microsphères magnétisables présentent l'avantage d'être fonctionnalisées de manière connue. Les groupemements fonctionnels polaires avec ou sans groupe réactif facilitent l'association subséquente avec des molécules biologiques telles que les anticorps. Dans le cas où les groupements fonctionnels présentent un groupe réactif, on parlera de greffage avec la molécule d'intérêt, notamment biologique.

Par ailleurs, les protéines peuvent être également fixées sur la surface soit par adsorption passive ou de préférence par liaison covalente au moyen de groupes carboxyles lorsque ceux-ci sont présents. L'invention est également relative à l'application des latex dans le domaine de la chimie ou de la biologie, notamment pour les méthodes de diagnostique, de séparation, de calibration. C'est le cas notamment des

méthodes de dosage biologique bien connues de l'homme du métier, pour fixer ou immobiliser des substances biologiquement actives (protéines, anticorps, enzymes, antigènes, médicaments) par adsorption ou couplage.

Ces microsphères peuvent être utilisées à titre de support dans les tests de diagnostique (agglutination "RIA" ou en anglais radioimunological assay - "IRMA" ou en anglais immunoradiometric assay - "EIA" ou en anglais enzyme immuno assay - "ELISA" enzyme linked immunosorbent assay) ou pour les sondes d'acide nuléique, comme catalyseur enzymatique en biotechnologie ou comme support de culture cellulaire. Bien entendu compte tenu de leur taille très réduite, les microsphères et les dispersions aqueuses correspondantes sont également susceptibles d'être employées avantageusement dans des domaines plus industriels, de type industrie de revêtement comme la peinture, l'encollage, le textile, le papier ... L'invention est maintenant illustrée par les exemples suivants décrits à titre illustratif seulement. Le mode opératoire général commun à tous ces exemples fait intervenir les réactifs suivants : solvant alcoolique organique, monomère(s) poly(vinyl pyrrolidone), dioctylsulfosuccinate de sodium, ferrofluide

2,2'-azobis(isobutyronitrile) en tant qu'initiateur.

Les conditions opératoires répondent aux caractéristiques suivantes : réaction en atmosphère d'azote à une température de polymérisation de 70° pendant plusieurs heures, environ 20 heures.

En premier lieu, on dissout l'initiateur dans le ou les monomères (solution A), on agite et on ajoute ensuite le ferrofluide. On dissout la poly(vinyl pyrrolidone) et le dioctylsulfosuccinate de sodium dans le solvant et l'on agite pendant plusieurs heures (solution B).

On introduit la solution B dans un réacteur, on chauffe à 60°C pendant 40 minutes, on maintient cette température pendant plusieurs minutes et l'on ajoute la solution A. La température augmente jusqu'à 70°C et la polymérisation s'effectue pendant la durée indiquée ci-dessus.

Les microsphères sont ensuite remises en suspension après

séparation par action d'un champ magnétique puis remplacement du surnageant par de l'eau distillée additionnée de 0,5 % de SDS.

Les latex obtenus dans les exemples ci-après ont été caractérisés du point de vue granulométrie à l'aide du granulomètre laser CILAS 850 commercialisé par CILAS et du point de vue détermination des fonctions de surface par dosage conductimétrique des groupements acides.

Exemple 1

La solution comprend en poids Méthyl-2-propanol ≈ 34 g Ethanol ≈ 34,2 g Styrène = 15 g j r 7 g Styrène

Ferrofluide = 12 g J 3,6 g Pigment

\ k l,44 g Gafac RE 610*

Poly (vinyl pyrrolidone) (PVP) (stabilisant) = 4 g de poids moléculaire 40 000

Dioctylsulfosuccinate de sodium ≈ 0,6 g

2,2'-azobis(isobutyronitrile) initiateur (AIBN) = 0,4 g. Le Gafac RE 610* est un mélange de mono et diesters phosphoriques de dérivés alkyl-aryl éthoxylés, commercialisé par Rhône- Poulenc.

Les mesures effectuées montrent que les microsphères ont un diamètre moyen de 0,87 micromètre avec un écart-type de 15 %. Le taux de fer est de 11,2 % et le nombre de fonctions carboxyles est de 25 microéquivalents par gramme de microsphères sèches.

Exemple 2

On réalise la solution suivante Méthyl-2-propanol 34 g

Ethanol 34,3 g

Styrène 22 g

Ferrofluide 5 g

PVP de poids moléculaire 40 000 4 g Dioctylsulfosuccinate de sodium 0,3 g

AIBN 0,38 g.

Les mesures effectuées montrent que les microsphères ont un

diamètre moyen de 1,07 micromètre avec un écart-type de 15 % . Le taux de fer est de 4,7 %. Une photographie ci-jointe pour un agrandissement de 5000 fois montre l'homogénéité remarquable des microsphères obtenues (figure

1).

Exemple 3

On réalise la solution suivante :

Méthyl-2-propanol = 34 g

Ethanol = 34 g Styrène = 7 g

Ferrofluide = 20 g

PVP de poids moléculaire 40 000 = 4 g

Dioctylsulfosuccinate de sodium = 0,3 g

AIBN = 0,38 g. Les mesures réalisées montrent que les microsphères ont un diamètre moyen de 1,15 micromètre avec un écart-type de 10 %. Le taux de fer est de 19 %. La photographie ci-jointe pour un agrandissement de 5000 fois montre l'homogénéité remarquable des microsphères obtenues (figure 2).

Exemple 4

On réalise la solution suivante :

Méthyl-2-propanol = 34 g

Ethanol = 34 g

Styrène = 15 g Ferrofluide = 12 g

PVP de poids moléculaire 360 000 = 2,5 g

Dioctylsulfosuccinate de sodium = 0,3 g

AIBN = 0,4 g.

Les mesures effectuées montrent que les microsphères ont un diamètre moyen de 1,3 micromètre avec un écart-type de 5 % . Le taux de fer est de 12 %. Une photographie ci-jointe pour un agrandissement de 5000 fois montre l'homogénéité remarquable des microsphères obtenues (figure 3).

Exemple 5

On réalise la solution suivante :

Méthyl-2-propanol = 34 g

Ethanol = 34 g Styrène = 15 g

Ferrofluide = 12 g

PVP de poids moléculaire 360 000 = 1,5 g

Dioctylsulfosuccinate de sodium = 0,3 g

AIBN = 0,4 g. Les mesures effectuées montrent que les microsphères ont un diamètre moyen de 1 ,4 micromètre avec un écart-type de 5 % . Le taux de fer est de 12,5 %. Une photographie ci-jointe pour un agrandissement de 20 000 fois montre l'homogénéité remarquable des microsphères obtenues (figure

4). Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation décrite dans la présente demande mais s'étend à toutes les variantes que l'homme du métier est à même de réaliser au vu de l'enseignement de la présente demande.