L'invention se rapporte à un porte-objets contenant plusieurs outils de faible dimension, notamment des clés, permettant rapidement leurs sélections, leurs déploiements et leurs opérations.

Une personne est amenée tout au long de la journée à utiliser en rotation de petits objets tels que clés, tournevis, tire-bouchon, bourre-pipe... Ces objets sont normalement constitués d'un corps d'outil proprement dit attaché à un manche ou tête, en forme de boucle ou de disque. Cette forme permet de n'utiliser que le pouce et l'index pour appliquer à ces outils le couple de forces nécessaire à leur emploi.

L'inconvénient majeur de ces petits objets est qu'ils se perdent facilement au fond des poches parmi les pièces de monnaie ou le mouchoir, d'où le besoin de les relier entre eux. Ceci est réalisé soit simplement avec une ficelle ou un anneau, soit de façon plus sophistiquée à l'aide d'un étui ou d'un boîtier permettant leur rangement complet.

Un tel boîtier doit satisfaire plusieurs exigences simultanément : l'ensemble doit rester compact, contenir un maximum d'objets à la fois tout en permettant

une sélection aisée de l'un d'entre eux en particulier, maintenir assez fermement chaque objet en position sortie ou rentrée et toutefois en autoriser un mouvement facile.

La majorité des solutions actuellement proposée pour des clés, par exemple dans les exposés US 3 420 078, US 2 961 867, US 2 589 571, US 3 354 679 et US 3 355 917, comprend un boîtier de forme oblong contenant au moins un axe à l'une des extrémités autour duquel sont empilés un ou plusieurs corps de clés. Soit le nombre de clés est réduit à deux, soit la sélection et le déploiement de l'une d'entre elle est plutôt difficile. Surtout, le manche constitué par le boîtier s'apparente plus à celui utilisé pour un outil courant tels que lime ou marteau, c'est-à-dire qu'on l'agrippe à pleine main. On a alors tendance à lui appliquer un couple de forces trop fort pouvant conduire à des dommages.

L'exposé US 4 348 881 présente un disposif ou le boîtier a une forme circulaire, ou rectangulaire, mais dont la taille modeste ne permet le rangement que d'une seule clé.

Le porte-objets, selon l'invention, offre une meilleure réponse aux exigences précédemment citées. Notamment, une fois que le corps d'outils est complètement sorti de son logement, l'ensemble retrouve une forme générale analogue à celle de l'objet habituel : clé ou outil, qui est utilise avec le pouce et l'index seulement.

Ce porte-objets comprend un étui ouvert sur le pourtour et des axes compris entre les deux faces de l'étui recevant les objets déployables par pivotement.

Les faces symétriques de l'étui se caractérisent en ce qu'elles ont une forme polygonale à trois côtés au moins, côtés présentant une coubure convexe. A chaque angle est disposé un axe supportant les objets. Un espace de rangement est aménagé au centre du volume.

Selon une première forme d'exécution, les faces de l'étui ont une forme triangulaire dont les angles sont arrondis.

Selon une deuxième forme d'exécution, les faces de l'étui ont une forme carrée aux angles également arrondis.

De préférence, la tête de chaque objet attaché à l'étui est réduit à une couronne de faible diamètre dont le bord extérieur, droit ou biseauté, comprend des stries.

L'espace de rangement situé au centre de l'étui contient avantageusement une cale ainsi qu'une tête adaptable sur les objets modifiés.

Selon un mode de réalisation préféré, la décoration de base est différente d'une face à l'autre, par exemple un côté lisse et un côté rugueux, et chaque décoration comporte aux abords des angles une particularité.

Il peut s'avérer utile d'utiliser chaque face de l'étui comme support pour un outil complémentaire, par exemple une montre, une boussole ou un clip pour attacher le porte-objet à la ceinture.

L'invention sera mieux comprise à l'étude de mode de réalisation pris à titre d'exemple et illustré par les figures suivantes :

- la figure 1 est une vue en coupe verticale du porte-objet selon les lignes B-B' de la figure 2,

- la figure 2 est une vue en coupe horizontale selon le plan A-A' sur la figure 1 ,

- la figure 3 présente une clé modifiée,

- la figure 4 présente une deuxième forme d'exécution du porte-objet.

Les figures 1 et 2 présentent le porte-objet dans un premrèr mode d'exécution dans lequel les faces 100 et 110 de l'étui ont une forme triangulaire dont les angles sont arrondis. Cet arrondi des angles a une double fonction : d'une part réduire les dimensions générales du porte-objets, d'autre part éviter de trouer la poche dans laquelle le porte-objets est transporté. Sur la face inférieure 100, en son milieu, est soudée un écrou 160. Sur cette même face 100, au niveau de chacun des angles, sont aussi soudés trois axes 130. La face supérieure 110 dispose en son centre d'un trou taraudé 170 et sur chacun de ses angles d'un trou de diamètre légèrement supérieur à celui de l'axe 130 venant en correspondance. Sur chacun des axes 130 sont empilés un nombre identique d'objets 140. Si ce nombre d'objets à ranger n'est pas un multiple de trois, une ou deux cales 150 permettent de faire le complément. Un bossage 150 est rapporté sur la face 100 à

la base de chacun des axes 130 et sur la face 110 autour des trous correspondants. Ces bossages évitent que les corps des objets ne viennent frotter directement contre l'intérieur des faces 100 ou 110.

Sur la figure 2 on peut mieux observer le volume central disponible pour des rangements. On y place usuellement deux cales 150, lorsqu'elles ne sont pas utilisées, et deux fausses têtes 160 dont l'emploi sera indiqué ultérieurement.

Les objets 140, soit des clés, soit des outils, une fois que sont enfilées sur les axes 130 et que les éléments 150 ou 160 sont éventuellement rangés dans l'espace adéquate, on couvre l'ensemble avec la face supérieure 110 que l'on maintient en position avec la vis 120. On observe sur la figure 1 que la plaque 110 ne vient pas en butée avec l'-écrou 150. Ceci permet de serrer plus ou moins fort la vis 120, ce qui règle l'intensité du serrage par les faces 100 et 110 des clés ou des outils 140. Ce serrage, corrigeable a tout moment, est établit de telle sorte que l'on puisse tourner un élément 140 autour de l'axe 130 par un effort simple, mais qu'une fois lâché, l'élément 140 reste en position. Ce réglage est d'autant plus aisé que le bossage rapporté 170 est fabriqué en plastique, teflon ou autre matière élastique. La tête de la vis 120 comporte une fente suffisamment large permettant l'utilisation d'une pièce de monnaie comme tournevis, et/ou une série de stries radiales permettant d'effectuer le serrage avec le bout d'un doigt seulement.

Si la tête de l'objet est suffisamment petite telle que la clé 140b sur la figure 2, on peut éventuellement la monter sans modification. Mais pour une question d'homogénéité d'ensemble, on préfère effectuer sur chacun des objets une modification telle qu'elle est présentée sur la figure 3. Cette modification consiste à réduire la tête 143 à une couronne de diamètre extérieur proche de la largeur du corps 146. Le bord de cette couronne peut être biseauté, mais en tous les cas on taille sur le pourtour une suite de stries 147. Une fois montée dans l'étui un tel objet ne laisse appraître, en position fermée, que ces stries, ou cannelures. Celles-ci permettent à un simple mouvement du pouce de faire tourner la tête 143 autour de son axe, et de faire ainsi apparaître le corps 146 hors de l'étui.

Comme on -le voit sur la figure 2, on poursuit la rotation de la clé jusqu'à ce qu'elle s'aligne sur l'axe b'. L'étui lui-même constitue alors une tête symétrique par rapport à l'axe du corps de l'objet.

Si pour une raison quelconque on souhaite utiliser à nouveau de manière individuelle l'un des objets, telle qu'une clé pour prêter à une tierce personne par exemple, il suffit de dévisser la vis 120, d'enlever la face supérieure 110, de sortir la clé voulue de son axe, de la remplacer par une cale, de retirer enfin l'une des fausses têtes du volume de rangement. On peut alors remettre en position la face supérieure 110 et la maintenir en place à l'aide de la vis 120. Finalement, il suffit d'insérer la tête de clé modifiée 143 dans la fausse tête 160 pour retrouver une clé d'aspect et de dimension normale.

Le mode de réalisation représenté sur la figure 1 et 2 est conçu pour le rangement d'un nombre d'objets compris entre quatre et neuf, soit un minimum de deux couches comprenant trois clés d'une part et une clé plus deux cales ; soit un maximum de trois couches comprenant chacune trois clés.

La figure 4 présente une deuxième variante selon l'invention dans laquelle les faces de l'étui ont une forme carrée aux bords arrondis. De manière analogue cette variante permet le rangement d'un nombre d'objets compris entre six et douze, c'est-à-dire soit une couche comprenant quatre objets et une deuxième comprenant deux objets et deux cales, soit trois couches comprenant chacune quatre objets. Ainsi, une personne choisit un modèle selon ses besoins.

La décoration des faces de l'étui est conçue de telle sorte qu'elle permet la sélection rapide d'un objet en particulier. Pour cela la décoration de fond est différente d'une face à l'autre et sur chaque face une particularité est ajoutée au niveau de chacun des angles. A titre d'exemple nullement limitatif, une face est lisse, l'autre rugueuse, et, sur chacune des faces, les angles sont distingués par la gravure d'un chiffre romain. Ainsi, se rappelant par exemple que la clé de voiture se situe au niveau de l'angle n° 3 du côté de la face lisse, l'automobiliste fait tourner le porte-objets dans sa poche de manière à amener le pouce sur le olletage de la dite clé. Tout en extrayant le porte- objets de sa poche il commence à imprimer le mouvement de rotation qui fait sortir le coprs de la clé de son logement. La mise en oeuvre en a donc été rapide.

A l'intention des personnes dont la mémoire est plus faible, on remplace avantageusement les chiffres romains par des symboles représentant par exemple une voiture ou une maison ou un bureau.

Par ailleurs, les faces de l'étui peuvent aussi constituées un support pour des outils complémentaires de préférence plats : montre à quartz, clip, logement pour photos, boîtes à pillules...

De la description précédente, il ressort que nous disposons d'un porte-objet, selon l'invention, qui est compact, qui permet de contenir jusqu'à neuf voire douze objets à la fois, chacune étant d'accès rapide et dont la mise en oeuvre est grandement facilitée par le molletage pratiqué sur le pourtour e la tête modifiée 143. Le système de serrage, réglable par la vis 120, maintient toute les clés dans leur position choisie, tout en respectant un mouvement dit "visqueux". Une fois un outil déployé, l'ensemble reprend l'aspect traditionnel de l'outil pris individuellement, c'est-à-dire que la tête est constituée d'un disque plat tenu entre le pouce et l'index, ce qui permet de moduler le couple de forces qu'il lui est appliqué. Ainsi, dans le cas d'une clé enfilée dans une serrure bloquée ou gelée, on évite de forcer ce qui peut conduire soit à la cassure de la clé soit à la destruction de la serrure.

Les points de distribution de ce porte-objet sont munis d'une machine permettant la modification sur place des clés ou des outils apportés par le client. Les éléments de coupe de cette machine, normalement une guillotine, sont spécialement fabriqués pour cet emploi

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permettant par exemple de tailler d'un seul coup la couronne et le trou central selon les dimensions prescrites ainsi que le molletage sur le bord extérieur.