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Patent Searching and Data


Title:
OCEANOGRAPHIC SYSTEM AND CONTROL METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/046132
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an oceanographic system comprising a heavy portion (1) for sinking the system to the bottom of the water, and a variable positive buoyancy portion (2) for raising the system back up to the surface on command. The positive buoyancy portion (2) comprises a reservoir (25) filled with pressurized fluid, a receptacle (26) initially full of liquid, an actuator (27) able to switch between a closed state in which fluidic communication between the reservoir and the receptacle is prevented and an open state in which this communication is authorized. In the open state, the fluid from the reservoir expels the liquid from the receptacle in such a way as to cause the system to rise up towards the surface. According to the invention, the actuator switches over from the closed state to the open state when a mechanical force (F) created by the jettisoning of a buoyant device or ballast is applied to a pin (276) of the actuator.

Inventors:
LANTERI NADINE (FR)
LE VOURC H DAMIEN (FR)
BIGNON LAURENT (FR)
Application Number:
PCT/EP2015/071604
Publication Date:
March 31, 2016
Filing Date:
September 21, 2015
Export Citation:
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Assignee:
IFREMER (FR)
International Classes:
B63C7/10; B63C11/48
Domestic Patent References:
WO2004056650A12004-07-08
WO1986004873A11986-08-28
Foreign References:
GB2435856A2007-09-12
FR2531031A11984-02-03
FR2825973A12002-12-20
GB2435856A2007-09-12
Attorney, Agent or Firm:
HAYS, BERTRAND (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1) Système océanographique comprenant une portion pesante (1) pour amener le système au fond de l'eau, et une portion à flottabilité positive variable (2) pour faire remonter sur ordre le système à la surface,

dans lequel la portion à flottabilité positive variable (2) comprend

- au moins un réservoir (25) rempli de fluide sous pression,

- un réceptacle (26) souple ou rigide initialement vide ou rempli d'un liquide,

- un actionneur (27) apte à commuter entre un état fermé dans lequel la communication fluidique entre le réservoir et le réceptacle est empêchée et un état ouvert dans lequel la communication fluidique entre le réservoir et le réceptacle est autorisée, le fluide du réservoir chassant le liquide du réceptacle ou remplissant le réceptacle lorsque l' actionneur est dans l'état ouvert de manière à faire remonter le système vers la surface,

caractérisé en ce que l' actionneur (27) est un dispositif mécanique apte à commuter de l'état fermé à l'état ouvert lorsqu'une force mécanique d'une intensité supérieure à une intensité prédéterminée (F) est exercée sur un élément d'ouverture (276) de 1 ' actionneur, ladite force mécanique étant créée sur commande par largage de la portion à flottabilité positive variable (2) et une remontée de la portion à flottabilité positive variable sur une hauteur prédéterminée (Hl), et en ce que la portion à flottabilité positive variable (2) comprend au moins un flotteur de flottabilité permanente (24) et un câble (4) de longueur prédéterminée pour relier l'élément d'ouverture (276) de l'actionneur à la portion pesante (1) et un dispositif de largage (3) contrôlable à distance pour larguer sur ordre la portion à flottabilité positive (2),

la flottabilité dudit au moins un flotteur étant déterminée pour que, après largage de la portion à flottabilité positive (2) et remontée de la portion à flottabilité positive d'une hauteur (Hl) égale à la longueur du câble (4), la portion pesante (1) exerce une force mécanique ayant une intensité supérieure à ladite intensité prédéterminée (F) sur l'élément d'ouverture (276) de l'actionneur.

2) Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif de largage (3) comprend un largueur acoustique apte à recevoir un ordre acoustique pour larguer la portion à flottabilité positive.

3) Système selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément d'ouverture de l'actionneur (27) est une goupille (276), la force mécanique créée étant destinée à déplacer et/ou retirer la goupille de l'actionneur.

4) Système selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le réceptacle est un tuyau (26) présentant une extrémité, dite supérieure, raccordée au réservoir (25) via ledit actionneur (27) et une extrémité inférieure ouverte sur le milieu marin de sorte que, lorsque l' actionneur (27) est dans l'état ouvert, le fluide présent initialement dans le réservoir remplit le tuyau.

5) Système selon la revendication 4, caractérisé en ce que le tuyau (26) est de forme hélicoïdale. 6) Système selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le fluide sous pression contenu dans le réservoir (25) comporte de l'air et /ou de l'azote et /ou de l'hélium. 7) Procédé de commande d'un système selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la force mécanique ayant une intensité supérieure à l'intensité prédéterminée (F) est créée par remontée de la portion à flottabilité positive sur une première hauteur d'eau (Hl) .

Description:
SYSTEME OCEANOGRAPHIQUE ET PROCEDE DE COMMANDE

Domaine technique

La présente invention concerne le domaine de l'exploration et de la surveillance des fonds marins. Elle concerne plus particulièrement un système océanographique comprenant des moyens de remontée à la surface particuliers.

Etat de la technique

L'exploration et l'exploitation des océans nécessitent certaines intrusions dans le milieu. Ces études sont réalisées au moyen de systèmes spécifiques qui sont déposés au fond de l'eau pour effectuer les mesures liées à l'étude et qui, idéalement, sont ensuite récupérés. Le système est descendu et maintenu au fond de l'eau du fait de son poids grâce à des éléments pesants servant de lests.

En océanographie, il est encore courant d'abandonner dans le milieu une partie du matériel, par exemple les lests à la fin de la mission. Il n'existe pas de règlement spécifique dans le domaine, mais la communauté scientifique souhaite promouvoir et mettre en place des solutions respectueuses de l'environnement, réduire les cas d'abandon de structures, de câbles, de lests ou de matériels dans le milieu, et favoriser l'emploi de matériaux non polluants et biodégradables.

En parallèle, les opérateurs de sites de production pétroliers et gaziers doivent aujourd'hui faire la preuve de l'innocuité de leurs installations et prévoir leur démantèlement.

Il existe donc aujourd'hui un réel besoin de proposer des systèmes d'exploration ou d'exploitation océanographique qui soient respectueux de l'environnement et qui puissent être récupérés en totalité à la fin de la mission.

Diverses solutions existent actuellement pour récupérer les systèmes océanographiques déposés au fond de l'eau.

Une première solution consiste à remonter, depuis un navire, le système au moyen d'un câble porteur. L'attache du câble nécessite, pour des profondeurs d'immersion du système limitées, l'intervention d'un plongeur, ou, pour des profondeurs d'immersion plus importante, l'intervention d'un engin sous-marin télé ¬ opéré ou habité, opération coûteuse qui nécessite des moyens lourds.

Une autre solution, décrite notamment dans le document WO86/04873, consiste à prévoir un système comprenant, outre l'équipement de mesure et le lest, un flotteur et des moyens d'accroché pour relier le flotteur au lest via une bobine de câble (appelée classiquement "rope canister" dans la littérature anglo-saxonne) . Les moyens d'accroché sont commandés à distance, par exemple par un signal acoustique. Ainsi, quand le mécanisme d'accroché reçoit un signal acoustique émis depuis un navire de surface, le flotteur est désengagé du lest et remonte à la surface en déroulant la bobine de câble, le reste du système étant maintenu sur le fond marin par le lest. Le flotteur peut alors être récupéré en surface par un navire. Le reste du système est ensuite remonté à la surface en tirant sur le câble avec des moyens de traction disposés à bord du navire. Un des points négatifs de ce système est que, dans les zones soumises à de forts courants marins, le système est susceptible de raguer le fond marin. En effet, lorsque le flotteur commence à remonter ou lorsqu'il est en surface, les forces liées aux courants marins s 'exerçant sur le câble et le flotteur sont importantes et le flotteur peut couler. La partie du système restée sur le fond marin, notamment le lest peut alors être traînée sur le fond et endommager le site marin. Le système peut également être détérioré. Enfin, si le flotteur coule, il peut aussi être difficile de localiser le système pour le récupérer.

Une autre solution consiste à transférer un liquide ou un gaz depuis l'intérieur d'une enceinte vers une poche souple extérieure au moyen d'une pompe. Un point négatif de cette solution est qu'elle nécessite une pompe et une source d'énergie pour alimenter cette pompe .

Une autre solution, décrite notamment dans le document GB2435856, consiste à équiper le système d'un dispositif de flottaison comprenant un réservoir contenant du gaz liquéfié (sous pression) , une chambre remplie initialement d'un liquide (par exemple, de l'eau) et un dispositif de vanne contrôlable à distance apte à commuter entre un état fermé dans lequel la communication fluidique entre le réservoir et la chambre est empêchée, et un état ouvert dans lequel la communication fluidique entre le réservoir et la chambre est autorisée. Lorsque le dispositif de vanne est dans un état ouvert, le gaz liquéfié se vaporise et chasse le liquide présent initialement dans la chambre. Le poids du système diminue et ce dernier remonte à la surface. Un des points négatifs de cette solution est que, pour des profondeurs supérieures à 1000 mètres, il requiert un volume important de gaz. Il nécessite également de prévoir dans le système une quantité d'énergie suffisante pour alimenter le dispositif de vanne .

Résumé de 1 ' invention

Un but de l'invention est de proposer une solution alternative aux solutions proposées précédemment qui soit respectueuse de l'environnement et pallie, au moins en partie, les inconvénients précités.

Un autre but de l'invention est de proposer un système qui soit simple à fabriquer, peu encombrant et qui consomme peu d'énergie.

Un autre but de l'invention est de proposer un système qui soit facilement adaptable à des systèmes existants .

A cet effet, l'invention concerne un système océanographique comprenant une portion pesante pour amener et maintenir le système au fond de l'eau, une portion à flottabilité positive variable pour faire remonter sur ordre le système à la surface, dans lequel la portion à flottabilité positive variable comprend - au moins un réservoir rempli de fluide sous pression, - un réceptacle souple ou rigide initialement vide ou rempli d'un liquide, et

- un actionneur apte à commuter entre un état fermé dans lequel la communication fluidique entre le réservoir et le réceptacle est empêchée et un état ouvert dans lequel la communication fluidique entre le réservoir et le réceptacle est autorisée, le fluide du réservoir chassant le liquide du réceptacle ou remplissant le réceptacle lorsque l' actionneur est dans l'état ouvert de manière à faire remonter le système vers la surface.

Selon l'invention, l' actionneur est un dispositif mécanique apte à commuter de l'état fermé à l'état ouvert lorsqu'une force mécanique d'une intensité supérieure à une intensité prédéterminée est exercée sur un élément d'ouverture de 1 ' actionneur, ladite force étant créée sur commande par largage de la portion à flottabilité positive variable et la remontée de la portion à flottabilité positive variable sur une hauteur prédéterminée.

Selon l'invention, la portion à flottabilité positive comprend au moins un flotteur à flottabilité permanente et un câble de longueur prédéterminée pour relier l'élément d'ouverture de l' actionneur à la portion pesante et un dispositif de largage contrôlable à distance pour larguer sur ordre la portion à flottabilité positive, la flottabilité dudit au moins un flotteur étant déterminée pour que, après largage de la portion à flottabilité positive et remontée de celle-ci d'une hauteur égale à la longueur du câble, la portion pesante exerce un force mécanique ayant une intensité supérieure à ladite intensité prédéterminée sur l'élément d'ouverture de 1 ' actionneur .

Ainsi, le système selon l'invention ne requiert aucune source d'énergie électrique pour créer la force mécanique servant à déclencher 1 ' ouverture de l'actionneur et faire remonter le système.

Lorsque la portion à flottaison positive est libérée, cette dernière remonte, à l'aide du flotteur, d'une première hauteur sensiblement égale à la hauteur du câble, jusqu'à créer, une fois le câble tendu, une force mécanique suffisante sur l'élément d'ouverture de l'actionneur. L'application de cette force sur ledit élément d'ouverture déclenche alors l'ouverture de l'actionneur. L'ouverture de l'actionneur entraîne ensuite le remplissage du réceptacle de la portion à flottabilité positive avec le fluide sous pression contenu dans le réservoir, ce qui a pour conséquence d'augmenter la flottabilité de la portion à flottabilité positive. Le système entier (portion pesante et portion à flottabilité positive) remonte alors d'une deuxième hauteur jusqu'à ce que la portion à flottaison positive atteigne la surface.

Selon l'invention, la remontée du système s'effectue donc en deux temps et par deux moyens distincts. Pendant un premier temps, la portion à flottabilité positive remonte d'une première hauteur grâce au (x) flotteur (s) (ou pain (s) de flottabilité) à flottabilité constante et, pendant un deuxième temps, la portion à flottabilité positive et la portion pesante remontent d'une deuxième hauteur grâce au remplissage du réceptacle avec du fluide sous pression du réservoir jusqu'à ce que la portion à flottaison positive atteigne la surface.

En variante, on pourrait envisager de créer la force mécanique déclenchant l'ouverture de l'actionneur en larguant un lest attaché par un câble de faible longueur à l'élément d'ouverture de l'actionneur.

Selon un mode de réalisation particulier, le dispositif de largage comprend un largueur acoustique apte à recevoir un ordre acoustique pour larguer la portion à flottaison positive.

Selon un mode de réalisation particulier, l'élément d'ouverture de l'actionneur est une goupille, la force mécanique créée étant destinée à déplacer et/ou retirer la goupille de l'actionneur.

Selon un mode de réalisation, le réceptacle est un tuyau présentant une extrémité supérieure raccordée au réservoir via ledit actionneur et une extrémité inférieure ouverte sur le milieu marin de sorte que, lorsque l'actionneur est dans l'état ouvert, le fluide présent initialement dans le réservoir remplit le tuyau. Avantageusement, lorsque l'actionneur est en position fermée, le réceptacle est en communication fluidique avec le milieu marin. Dans ce mode de réalisation, au moment de la mise à l'eau, le tuyau présentant deux extrémités en communication fluidique avec le milieu marin, le tuyau se remplit d'eau de mer permettant au système de descendre au fond de l'eau. Au moment de la remontée du système, l'actionneur est en position ouverte. L'extrémité supérieure du tuyau n'est plus en communication fluidique avec le milieu marin. L'eau contenue dans le tuyau est chassée dans le milieu marin via l'extrémité inférieure du tuyau ouverte sur le milieu et remplacée par le fluide du réservoir.

Ce mode de réalisation a pour avantage d'être insensible à l'augmentation du volume de fluide présent dans le tuyau au fur et à mesure de la remontée du système (diminution de la pression) puisque le fluide peut s'échapper par l'extrémité ouverte du tuyau.

Avantageusement, le tuyau est de forme hélicoïdale pour réduire son encombrement.

En variante, l'extrémité inférieure du tuyau est fermée par un clapet anti-retour et le liquide initialement contenue dans le tuyau est un liquide plus lourd que l'eau de mer, par exemple de l'eau saumurée. Dans cette variante, lorsque l'actionneur est dans l'état ouvert, le liquide initialement présent dans le tuyau est chassé dans le milieu marin par l'extrémité ouverte du tuyau via le clapet anti-retour.

Selon un mode de réalisation, le fluide sous pression contenu dans le réservoir comporte de l'air et/ou de l'azote et/ou de l'hélium.

L'invention concerne également un procédé de commande d'un système tel que défini précédemment caractérisé en ce que la force mécanique ayant une intensité supérieure à l'intensité prédéterminée est créée par remontée de la portion à flottabilité positive sur une première hauteur d'eau.

D'autres avantages pourront encore apparaître à l'homme du métier à la lecture des exemples ci-dessous, illustrés par les figures annexées, donnés à titre illustrâtif . Brève description des figures

- La figure 1 représente une vue en perspective de dessus d'un système conforme à l'invention;

— La figure 2 représente une vue en perspective partielle du dessous du système de la figure 1;

- Les figures 3A et 3B représentent des vues en coupe d'un actionneur du système de la figure 1, ledit actionneur étant respectivement à l'état fermé et à l'état ouvert;

- La figure 4 est une vue agrandie de la figure 2 montrant le dispositif de largage du système de la figure 1;

- La figure 5 est une vue de dessus du système de l'invention dans laquelle certains éléments du système ont été retirés pour montrer le dispositif de largage;

- La figure 6 est une vue en perspective partielle du système de l'invention destinée à montrer une partie du dispositif de largage, et

- Les figures 7A à 7C sont des vues illustrant la remontée du système de l'invention en deux temps.

Description détaillée de l'invention

En référence aux figures 1 et 2, le système de l'invention comporte principalement une portion dite pesante 1 et une portion dite à flottabilité positive 2. La portion à flottabilité positive est positionnée au-dessus de la portion pesante et maintenue au contact de celle-ci au moyen d'un dispositif de largage 3 qui sera décrit plus en détail ci-après en référence aux figures 4 et 5. La portion pesante 1 comprend essentiellement un châssis en un matériau pesant. Dans le mode de réalisation illustré par les figures 1 et 2, elle est représentée de manière schématique par un châssis 10 de forme générale cylindrique. Ce châssis peut être alourdi en y attachant des éléments pesants supplémentaires si nécessaire. La portion pesante est destinée à amener et maintenir le système au fond de 1 ' eau .

Le système de l'invention étant destiné à l'exploration océanographique, les équipements océanographiques (équipements de mesure et autres...) seront avantageusement montés sur cette portion pesante et seront comptabilisés dans le poids de la portion pesante.

En référence aux figures 1 et 2, le châssis 10 comporte un anneau circulaire, dit anneau inférieur 100, et un anneau circulaire, dit supérieur 101, lesquels anneaux sont espacés verticalement et assemblés à quatre montants 102 de manière à former une structure de forme générale cylindrique. La portion pesante repose par l'anneau inférieur 100 sur le fond marin .

La portion à flottabilité positive 2 comporte également un châssis 20 qui, dans l'exemple de réalisation illustré, est de section transversale octogonale. Ce châssis comprend un anneau octogonal, dit anneau inférieur 201, et un anneau octogonal, dit anneau supérieur 202, lesquels anneaux sont espacés verticalement et assemblés par des montants 203 de manière à former un cylindre ouvert sur tous les cotés et à section octogonale.

La portion à flottaison positive 2 repose par son anneau inférieur 201 sur l'anneau supérieur 101 de la portion pesante 1. Le diamètre du cercle dans lequel est circonscrit l'anneau octogonal 201 est donc sensiblement supérieur au diamètre de l'anneau circulaire 101 de la portion pesante.

Des plots de positionnement 23 sont prévus sur l'anneau inférieur 201 pour positionner correctement le châssis 10 de la portion à flottaison positive par rapport au châssis 20 de la portion pesante.

Le châssis 20 comprend également, en partie supérieure, des traverses 204 reliant des portions diamétralement opposées de l'anneau 202 et, en partie inférieure, un anneau circulaire supplémentaire 205, ayant son centre sensiblement confondu avec celui de l'anneau 201 et de diamètre inférieur à celui de l'anneau 201. L'anneau 205 est rattaché à l'anneau 201 par deux pattes 206 disposées symétriquement par rapport au centre de l'anneau 205. Comme cela est expliqué plus loin dans la description, les deux pattes 206 sont utilisées par le dispositif de largage 3 pour maintenir, avant largage, la portion à flottabilité positive 2 au contact de la portion pesante 1.

La portion à flottaison positive 2 comprend en outre des flotteurs ou pains de flottabilité 24 fixés au châssis 20, entre les anneaux 201 et 202. Dans les figures 1 et 2, la portion à flottaison positive 2 comprend seize pains de flottabilité 24 répartis en quatre blocs de quatre pains de flottabilité disposés symétriquement par rapport à l'axe longitudinal du châssis 20 de la portion à flottaison positive. Ces pains de flottabilité sont de forme parallélépipédique et présentent une flottabilité positive constante et permanente.

Ces pains de flottabilité sont dimensionnés ou leur nombre est déterminé pour pouvoir faire remonter la portion à flottaison positive lorsque cette dernière n'est plus maintenue au contact de la portion pesante par le dispositif de largage et créer une force mécanique F suffisante pour déclencher l'ouverture d'un actionneur (présenté plus loin) . Les pains de flottabilité sont dimensionnés pour ne pas suffire à faire remonter l'ensemble du système, à savoir la portion à flottaison positive 2 et la portion pesante 1.

La portion à flottaison positive 2 comporte en outre au moins un réservoir 25 de fluide sous pression fixé à l'un des montants 203. Ce réservoir est connecté à un tuyau 26 de forme hélicoïdale (serpentin) par l'intermédiaire d'un actionneur 27 apte à commuter entre un état fermé dans lequel la communication fluidique entre le réservoir 25 et le tuyau 26 est empêchée et un état ouvert dans lequel la communication fluidique entre le réservoir 25 et le tuyau 26 est autorisée. Le réservoir 25 est par exemple une bouteille de gaz sous pression. Le gaz sous pression contenu dans le réservoir comporte avantageusement de l'air et/ou de l'azote et/ou de l'hélium. Le tuyau 26 est d'une manière générale un réceptacle destiné à recevoir le fluide issu du réservoir 25.

L'actionneur 27 est monté sur une des traverses 204 du châssis 20. L'extrémité supérieure du tuyau 26 est connectée de manière étanche à l'actionneur 27 et son extrémité inférieure est ouverte sur le milieu marin. L'actionneur 27 est dans un état fermé pendant la descente du système au fond de l'eau. Dans cette position (état fermé), l'actionneur 27 met l'extrémité supérieure du tuyau en communication fluidique avec le milieu marin. Au fur et à mesure de cette descente, l'eau de mer remplace progressivement l'air contenu initialement dans le tuyau 26 qui s'échappe par l'extrémité inférieure du tuyau et la flottabilité du système diminue alors. Lorsque le système est au fond de l'eau, le tuyau 26 est donc rempli d'eau de mer et l'actionneur 27 est dans l'état fermé. Lorsque l'actionneur 27 est ouvert (passage de l'état fermé à l'état ouvert), la communication fluidique entre l'extrémité supérieure du tuyau et le milieu marin est interrompue, le gaz présent dans le réservoir 25 se propage dans le tuyau, chasse l'eau présent dans celui- ci et augmente la flottabilité de la portion à flottabilité positive 2. L'eau présente dans le tuyau 26 est évacuée dans le milieu marin par l'extrémité inférieure ouverte de ce dernier et remplacée par le gaz du réservoir 25.

Selon l'invention, l'actionneur 27 est un dispositif mécanique qui est commuté de l'état fermé à l'état ouvert par application d'une force mécanique F sur l'un de ses éléments, appelé élément d'ouverture. La force F est exercée par un câble 4 relié à l'élément d'ouverture par l'une de ses extrémités et à la portion pesante 1 par l'autre de ses extrémités. Un exemple d'actionneur 27 est montré aux figures 3A et 3B. La figure 3A montre l'actionneur dans un état fermé et la figure 3B montre l'actionneur dans l'état ouvert.

En référence aux figures 3A et 3B, l'actionneur 27 comprend un corps creux 270 comprenant trois chambres coaxiales consécutives, à savoir une chambre supérieure 271A, une chambre inférieure 271C et une chambre intermédiaire 271B. Il comporte également un piston 273 de forme générale cylindrique apte à se déplacer dans les chambres 271A, 271B et 241C.

La chambre inférieure 271C est de forme générale cylindrique et comporte une extrémité supérieure ouverte débouchant dans la chambre intermédiaire 271B et une extrémité inférieure fermée par une paroi. Cette paroi est munie d'un orifice permettant de mettre en communication fluidique la chambre inférieure et le milieu extérieur lorsque ledit orifice n'est pas obturé par une goupille 276. La chambre 271C comporte en outre une entrée de fluide par laquelle le fluide du réservoir 25 entre dans la chambre.

De même, la chambre supérieure 271A est de forme générale cylindrique. Elle comporte une extrémité inférieure ouverte débouchant dans la chambre intermédiaire 271B et une extrémité supérieure fermée par une paroi. Cette paroi est munie d'un orifice permettant de mettre en communication fluidique la chambre supérieure et le milieu extérieur lorsque ledit orifice n'est pas obturé par une goupille 277.

La chambre intermédiaire 271B comporte une portion supérieure cylindrique adjacente à la chambre supérieur 271A. Cette portion supérieure est munie d'ouvertures 272A vers l'extérieur (c'est-à-dire le milieu marin). La chambre intermédiaire comprend également, dans sa partie inférieure plus large, une ouverture 272B munie d'une collerette 272C sur laquelle est montée de manière étanche l'extrémité supérieure du tuyau 26.

Le piston 273 est positionné pour coulisser dans les 3 chambres 271A, 271B et 271C. Il comporte trois collets muni chacun d'une rainure dans laquelle est logé un joint d ' étanchéité .

Plus précisément, il comporte à son extrémité inférieure un premier collet 274A muni d'une rainure dans laquelle est logé un joint d' étanchéité 275A et au-dessus, à une distance de l'ordre du centimètre, un deuxième collet 274B muni d'une rainure dans laquelle est logé un joint d'étanchéité 275B. Quelque soit la position du piston, le collet 274B est toujours au dessus de l'entrée de fluide 278 de la chambre 271C et le collet 274A est toujours au dessous de l'entrée de fluide 278.

Le diamètre des collets 274A et 275B est sensiblement égal au diamètre intérieur de la chambre inférieure 271C. A l'état fermé, l'extrémité inférieure du piston est positionnée contre la paroi inférieure et la goupille 276 obture le trou 279 de l'extrémité inférieure de la chambre 271C. Le piston 273 comprend un troisième collet 274C muni d'une rainure dans laquelle est logé un joint d'étanchéité 275C. Ce collet est positionné pour se déplacer dans la chambre intermédiaire 271B. Son diamètre est sensiblement égal au diamètre intérieur de la portion supérieure cylindrique de la chambre 271B.

Le piston 273 est également muni à son extrémité supérieure d'une rainure dans laquelle est logé un joint d'étanchéité 275D. L'extrémité supérieure du piston 273 est destinée à se déplacer dans la chambre supérieure 271A. Le diamètre du piston à son extrémité supérieure est sensiblement égal au diamètre intérieur de la chambre 271A.

Le fonctionnement de l'actionneur 27 est le suivant .

A la mise à l'eau du système, la goupille 277 est retirée pour régler la pression dans la chambre supérieure 271A à la pression de surface. La goupille 277 est ensuite remise en place.

Lors de la descente du système au fond de l'eau, l'actionneur est à l'état fermé (figure 3A) . Les collets 274A et 274B du piston sont positionnés dans la chambre inférieure 271C et le collet 274C est positionné dans la chambre intermédiaire 271B. L'eau vient alors progressivement remplacer l'air dans le tuyau 26 et la chambre intermédiaire 271C. Le collet 274C n'étant pas engagé dans la portion supérieure de la chambre 271C, l'air peut s'échapper par les orifices 272A (flèche en tirets). L'entrée de fluide 278 peut apporter du fluide dans la chambre inférieure 271C sans que cela déplace le piston 273 car ses extrémités sont en équipression .

Pour passer de l'état fermé à l'état ouvert, on tire la goupille 276 vers le bas au moyen du câble 4 comme cela est expliqué plus loin. La pression s 'exerçant sur l'extrémité inférieure du piston devenant supérieure à la pression s 'exerçant sur l'extrémité supérieure du piston (pression à l'intérieur de la chambre 271A) , le piston 273 coulisse vers le haut jusqu'à ce que le collet 274B entre dans la chambre 271B et que le collet 274C vienne en butée contre la paroi supérieure de la chambre 271B. La communication fluidique entre chambre intermédiaire 271B et les orifices 272A est alors stoppée, la communication entre la chambre inférieure 271C et la chambre intermédiaire 271B est établie, et le fluide provenant du réservoir 25 (flèche en tirets sur la figure 3B) peut circuler vers le tuyau 26 en transitant par les chambres 271C et 271B. L'eau présente dans le tuyau 26 est chassée par le fluide provenant du réservoir 25 et sort dudit tuyau par son extrémité inférieure ouverte sur le milieu marin. Le passage à l'état ouvert de l'actionneur 27 contribue donc à augmenter la flottabilité de la portion à flottabilité positive 2.

Comme indiqué précédemment, le système de l'invention comporte en outre un dispositif de largage 3 pour commander le largage de la portion à flottabilité positive 2. Ce dispositif de largage est décrit plus en détail en regard des figures 4, 5 et 6. Le dispositif de largage 3 comprend un largueur acoustique 31 apte à recevoir un ordre acoustique de largage et, en réponse, à commander le déplacement latéral d'une pièce en C 32 pour libérer un bras de levier 33 monté sur la portion pesante 1. Le bras de levier 33, de forme générale sensiblement semi- circulaire, est apte à pivoter autour d'un axe de pivotement transversal et muni à ses extrémités de crochets 331. Avant largage, la pièce en C 32 retient le bras de levier de sorte que les crochets 331 sont en prise avec les pattes 206 de l'anneau inférieur 201 de la portion à flottabilité variable. Lorsque le largueur acoustique reçoit un ordre de largage, il déplace latéralement la pièce en C 32 pour libérer le bras de levier 33 (cf. figure 6) . Le bras de levier, lesté ou non, pivote, sous l'effet de son poids, autour de l'axe de pivotement. Les crochets 331 sont alors désengagés des pattes 206, ce qui a pour conséquence de libérer la portion à flottabilité variable 2 du système. Ce dispositif de largage a pour avantage de ne comporter qu'un seul point de déclenchement du largage (au niveau de la pièce en C) et deux points d'accroché (au niveau des crochets 331) de la portion à flottabilité variable 2 sur la portion pesante 1.

Ainsi, selon l'invention, la remontée du système est opérée de la manière suivante. Cette remontée est décrite en référence aux figures 7A à 7C. A noter que, dans ces figures, le système a été simplifié par rapport au système présenté aux figures 1 à 6 mais que le fonctionnement reste le même. Au départ, le système est posé sur le fonds marin (Figure 7A) . Un ordre acoustique est émis depuis la surface pour déclencher le processus de remontée du système. Cet ordre est reçu par le largueur acoustique 31 pour commander la libération de la portion à flottabilité positive. Le largueur acoustique commande le déplacement latéral de la pièce en C 32. Le bras de levier 33 est alors libéré et pivote autour de son axe de pivotement sous l'effet de son poids. Les crochets 331 sont alors désengagés pour libérer la portion à flottabilité positive 2.

Grâce aux pains de flottabilité 24, la portion à flottabilité positive 2 commence alors à remonter vers la surface sur une première hauteur Hl sensiblement égale à la longueur du câble 4 (Figure 7B) . Le câble 4 se tend et, lorsqu'il est entièrement tendu, il crée une force de traction F destinée à déloger la goupille 276 de l'actionneur 27. L'actionneur 27 passe alors dans un état ouvert et le gaz du réservoir 25 vient alors chasser l'eau et remplir le tuyau 26, entraînant alors la remontée des portions 1 et 2 du système. Ces deux portions sont reliées entre elles par le bout 5. La phase de remontée du système s'achève lorsque la portion 2 arrive en surface (Figure 7C) .

Pour l'invention, il a été montré que 4 bouteilles de plongée de 12 litres d'air (réservoir 25) à une pression de 200 bars permettaient de remonter une charge de 60 kilos (poids total du système dans l'eau) à partir d'une profondeur de 900 m environ.

Pour le réceptacle, un tuyau 26 en PVC souple a été sélectionné. Pour remonter une charge de 60 kilos, ce tuyau doit d'un disposer d'un volume intérieur de 60 litres. On peut par exemple sélectionner un tuyau ayant un diamètre intérieur de 75 mm et une longueur totale d'environ 13,6 m. Comme indiqué précédemment, le tuyau 26 est ouvert à l'une de ses extrémités. Ce type de réceptacle (dont l'une des extrémités est ouverte sur le milieu marin) a pour avantage d'être insensible à l'augmentation du volume de fluide présent dans le tuyau au fur et à mesure de la remontée du système puisque le fluide peut s'échapper par l'extrémité ouverte du tuyau. D'autres formes ou types de réceptacle sont bien entendu envisageables, par exemple une vessie ou un ballon. Ce réceptacle peut être initialement vide puis se remplir avec le fluide du réservoir lors de la remontée de portion à flottabilité positive du système. Ce réceptacle peut être dimensionné pour recevoir le volume de gaz du réservoir et supporter l'expansion de ce gaz au moment de la remontée du système. Sinon, il peut comporter une extrémité inférieure ouverte sur le milieu marin ou un système de soupape pour laisser échapper le gaz au cours de la remontée.

Les modes de réalisation décrits ci-dessus ont été donnés à titre d'exemple. Il est évident pour l'homme de l'art qu'ils peuvent être modifiés. Différentes modifications sont envisageables.

On pourrait notamment envisager de simplifier le dispositif de largage en construisant un dispositif sans bras de levier mais avec uniquement deux pièces en C qui coopéreraient avec les traverses 206 de la portion 2. On pourrait aussi envisager que, pour ouvrir 1 ' actionneur, le largueur acoustique 31 largue un lest accroché à la goupille de l'actionneur pour retirer celle-ci de l'actionneur.

Selon autre mode de réalisation, on pourrait envisager que le tuyau 26 soit souple et initialement replié sur lui-même, et donc vide initialement. Le tuyau 26 se déploierait alors au fur et à mesure de son remplissage par le fluide sous pression.