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Title:
OPTICALLY ACTIVE LINEAR POLYMER USED AS LIGAND IN THE PREPARATION OF METALLIC COMPLEXES DESIGNED FOR ASYMMETRIC CATALYSIS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2000/052081
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns optically active polymers, obtainable by polymerising chiral diphosphine having a C¿2? axis of symmetry, excluding all other symmetry element, with one or several polymerisable monomers, said chiral diphosphine consisting of a chiral body bearing two identical functional groups capable of reacting with said polymerisable monomers.

Inventors:
LEMAIRE MARC (FR)
TER HALLE ROB (FR)
SCHULZ EMMANUELLE (FR)
COLASSON BENOIT (FR)
SPAGNOL MICHEL (FR)
SALUZZO CHRISTINE (FR)
LAMOUILLE THIERRY (FR)
Application Number:
PCT/FR2000/000082
Publication Date:
September 08, 2000
Filing Date:
January 14, 2000
Export Citation:
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Assignee:
RHODIA CHIMIE SA (FR)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
LEMAIRE MARC (FR)
TER HALLE ROB (FR)
SCHULZ EMMANUELLE (FR)
COLASSON BENOIT (FR)
SPAGNOL MICHEL (FR)
SALUZZO CHRISTINE (FR)
LAMOUILLE THIERRY (FR)
International Classes:
B01J31/16; B01J31/24; B41J5/10; C07C29/145; C07C29/149; C07C231/18; C07F9/50; C08G61/02; C08G79/06; C07C233/47; (IPC1-7): C08G79/06
Domestic Patent References:
WO1998012202A11998-03-26
WO1997002232A11997-01-23
Foreign References:
EP0728768A21996-08-28
Attorney, Agent or Firm:
Moncheny, Michel (place d'Estienne d'Orves Paris Cedex 09, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Polymère optiquement actif, pouvant tre obtenu par polymérisation d'une diphosphine chirale présentant un axe de symétrie C2, à l'exclusion de tout autre élément de symétrie, avec un ou plusieurs monomères polymérisables, ladite diphosphine chirale étant constituée d'un corps chiral portant deux groupes fonctionnels identiques capables de réagir avec lesdits monomères polymérisables.
2. Polymère selon la revendication 1, caractérisé en ce que les groupes fonctionnels sont choisis parmi les fonctions amino, halogène, hydroxy, thiol, carboxy, isocyanate et thioisocyanate.
3. Polymère selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le corps chiral de la diphosphine a pour structure : dans laquelle : Ar,, Ar2 représentent indépendamment un carbocycle saturé, insaturé ou aromatique ; R1, R2 représentent indépendammant un atome d'hydrogène ; un groupe Z ; ou un groupeXZ où X représente O, S ouNT ; et Z et T sont indépendamment choisis parmi un groupe hydrocarboné aliphatique saturé, insaturé ou aromatique ; ou un groupe hydrocarboné aliphatique saturé substitué par un ou plusieurs groupes carbocycliques saturés, insaturés ou aromatiques, dans lequel le groupe aliphatique est éventuellement interrompu par O, S et/ou N ; étant entendu que T peut représenter en outre un atome d'hydrogène ; ou bien deux groupes R, et ? 2 rattachés au mme noyau phényle forment ensemble un carbocycle insaturé ou aromatique, ou encore forment ensemble un hétérocycle insaturé ou aromatique.
4. Polymère selon la revendication 3, caractérisé en ce que : Ar,, Ar2 représentent indépendamment un carbocycle monocyclique saturé, insaturé ou aromatique éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (CC6) alkyle ou (CiCe) alcoxy et présentant de 3 à 8 atomes de carbone ; R, et R2 sont indépendamment choisis parmi un atome d'hydrogène, un groupe (CC6) alkyle ou un groupe (CiCe) alcoxy ; ou bien R, et R2 forment ensemble avec les atomes de carbone qui les portent (i) un carbocycle monocyclique ou polycyclique, insaturé ou aromatique présentant de 5 à 13 atomes de carbone, ou (ii) un hétérocycle monocyclique ou polycyclique, insaturé ou aromatique présentent de 4 à 12 atomes de carbone et un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi O, S et N, lesdits hétérocycle et carbocycle étant éventuellement substitués par un ou plusieurs (C :C6) alkyie ou (C, C6)alcoxy.
5. Polymère selon la revendication 4, caractérisé en ce que Ar, et Ar2 sont identiques et représentent un groupe phényle éventuellement substitué par un ou plusieurs (CC6) alkyle ou (C,C6) alcoxy ; ou un groupe (C4C8) cycloalkyle éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (C,C6) alkyle.
6. Polymère selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que Arl et Ar2 sont identiques et représentent cyclohexyle, phényle ou tolyle.
7. Polymère selon l'une quelconque des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que R, et R2 sont indépendamment choisis parmi un atome d'hydrogène, (CIC6) alkyle ou (CiCe) alcoxy ou bien R, et R2 forment ensemble avec les atomes de carbone qui les portent cyclohexényle, à une seule insaturation éventuellement substitué par un ou plusieurs (C,C6) alkyle ou (CiCe) alcoxy ; ou phényle éventuellement substitué par un ou plusieurs (CiCe) alkyle ou (Cl C6)alcoxy.
8. Polymère selon l'une quelconque des revendications 3 à 7, caractérisé en ce que le corps chiral de la diphosphine a l'une des structures suivantes :.
9. Polymère selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le corps chiral de la diphosphine a pour structure : R5R6PAPR5R6 1. 2 dans laquelle : A représente un groupe hydrocarboné aliphatique divalent saturé ; un groupe carbocyclique divalent saturé ou aromatique ; ou un groupe hydrocarboné aliphatique divalent saturé interrompu par un groupe carbocyclique divalent saturé ou aromatique ; R5 et R6 sont différents et représentent un groupe hydrocarboné aliphatique saturé ; un groupe carbocyclique aromatique ou hétérocyclique aromatique.
10. Polymère selon la revendication 9, caractérisé en ce que : A représente une chaîne alkylène en CiCe éventuellement substituée par un ou plusieurs groupes (CiC6) alcoxy, di (CiC6) alkylamino ou (CiC6) alkylthio ; un groupe (C3C8) cycloalkylène éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (CiCe) alcoxy, di (CiCe) alkylamino ou (CiC6) alkylthio ; un groupe (C6 Ciao) arylène éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (CiCe) alcoxy, di (CiC6) alkylamino ou (CiC6) alkylthio ; ou un groupe(CH2) jB"(CH2) joù j représente un nombre entier de 1 à 3 et B"représente (C3C8) cycloalkylène éventuellement substitué par un ou plusieurs (CiCe) alcoxy, di (CiC6) alkylamino ou (CiC6) alkylthio ou (c6cr0) arylène éventuellement substitué par un ou plusieurs (CiC6) alcoxy, di (CiC6) alkylamino ou (CiCe) alkylthio ; R5 et R6 sont différents et représentent un hétérocycle monocyclique aromatique présentant de 3 à 7 atomes de carbone et un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi O, N et S ; un groupe (C6C10) aryle, ledit hétérocycle et ledit groupe aryle étant éventuellement substitués par un ou plusieurs groupes (CiCe) alkyle ou (CiCe) alcoxy ; ou bien (CiCe) alkyle éventuellement substitué par un ou plusieurs (C,C6) alcoxy.
11. Polymère selon la revendication 10, caractérisé en ce que A représente éthylène.
12. Polymère selon i'une quelconque des revendications 10 à 11, caractérisé en ce que R5 et R6 sont indépendamment choisis parmi phényle éventuellement substitué par un ou plusieurs (CiCe) alkyle ou (C,C6) alcoxy.
13. Polymère selon l'une quelconque des revendications 10 à 12, caractérisé en ce que le corps chiral de la diphosphine a pour structure :.
14. Polymère selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le corps chiral de la diphosphine a pour structure : dans laquelle : * désigne un centre asymétrique ; i représente 0 ou 1 ; R3 et R4 représentent indépendamment un atome d'hydrogène ou un groupe hydrocarboné aliphatique saturé, ou bien encore les radicaux R4 sont tels que définis cidessus et les radicaux R3 forment ensemble une chaîne hydrocarbonée aliphatique divalente saturée éventuellement interrompue par deux groupes X, X étant tel que défini cidessus à la revendication 3, de préférence par deux groupes X identiques ; B représente une liaison ou bien est tel que défini cidessus pour A à la revendication 9 ; Ar3 est tel que défini cidessus pour R5 et R6, à la revendication 9.
15. Polymère selon la revendication 14, caractérisé en ce que : R3 et R4 sont indépendamment choisis parmi un atome d'hydrogène et un groupe (CiCe) alkyle ; ou bien les deux groupes R3 forment ensemble une chaîne (CiCe) alkylène éventuellement interrompue par deux atomes d'oxygène ou de soufre, et R4 est tel que défini cidessus ; B représente une liaison ou bien est tel que défini cidessus pour A à la revendication 7 ; Ar3 représente un hétérocycle monocyclique aromatique présentant de 3 à 7 atomes de carbone et un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi O, N et S ; un groupe (C6C, o) aryle, ledit hétérocycle et ledit groupe aryle étant éventuellement substitués par un ou plusieurs groupes (CiCe) alkyle ou (CiCe) alcoxy ; ou bien (CiC6) alkyle éventuellement substitué par un ou plusieurs (C1 C6) alcoxy.
16. Polymère selon la revendication 15, caractérisé en ce que Ar3 représente phényle éventuellement substitué par un ou plusieurs (CiCe) alkyle ou (CiCe)alcoxy.
17. Polymère selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que le corps chiral de la diphosphine a l'une des structures suivantes : où Ph représente phényle, ou l'une des formes énantiomeres de ces structures.
18. Polymère selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le corps chiral de la diphosphine a pour structure : dans laquelle : D est tel que défini cidessus pour A à la revendication 9 ; Fi et F2 sont identiques et représentent un groupe hydrocarboné aliphatique saturé, ledit groupe portant au moins un centre chiral ; un groupe carbocyclique saturé portant au moins un centre chiral ; ou bien Fi et F2 forment ensemble une chaîne hydrocarbonée aliphatique divalente saturée, éventuellement interrompue par deux groupes X, X étant tel que défini cidessus à la revendication 3, deux des carbones de ladite chaîne constituant des centres asymétriques.
19. Polymère selon la revendication 18, caractérisé en ce que : D représente une chaîne alkylène en CiCe éventuellement substituée par un ou plusieurs groupes (CiCe) aicoxy, di (CiCe) alkylamino ou (CiC6) alkylthio ; un groupe (C3C8) cycloalkylène éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (CiCe) alcoxy, di (CiC6) alkylamino ou (CiC6) alkylthio ; un groupe (C6 Ciao) aryfène éventuettement substitué par un ou plusieurs groupes (CiCe) alcoxy, di (CiC6) aikylamino ou (CiC6) alkylthio ; ou un groupe(CH2) jB"(CH2) joù j représente un nombre entier compris entre 1 et 3 et B"représente (C3 C8) cycloalkylène (éventuellement substitué par un ou plusieurs (CiCe) alcoxy, di (CiC6) alkylamino ou (CiCe) alkylthio) ou (C6C10) arylène (éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (CiCe) alcoxy, di (CiC6) alkylamino ou (Cl C6) alkylthio) ; Fi et F2 sont identiques et représentent (CiCe) alkyle éventuellement substitué par un ou plusieurs (CiC6) alcoxy, ledit groupe alkyle portant au moins un centre chiral ; (C3C8) cycloalkyle substitué par un ou plusieurs (dCe) alcoxy ou (Cl C6) alkyle, ledit cycloalkyle portant au moins un centre chiral ; ou bien Fi et F2 forment ensemble une chaîne (CiCe) aikyténe éventuellement interrompue par deux atomes d'oxygène ou de soufre, ladite chaîne étant substituée par un ou plusieurs groupes (C1C6) alkyle ou (CiC6) alcoxy, deux des carbones de ladite chaîne constituant des centres asymétriques.
20. Polymère selon la revendication 18 ou 19, caractérisé en ce que le corps chiral de la diphosphine a pour structure : ou certaine forme diastéréoisomérique.
21. Polymère selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite diphosphine est constituée d'un corps chiral portant deux groupesCH2NH2.
22. Polymère selon la revendication 21, caractérisé en ce qu'il a pour motif récurrent : dans lequel G1 et G2 représentent indépendamment un groupe carbocyciique saturé ou aromatique ; et J représente un radical divalent hydrocarboné à caractère aliphatique, alicyclique et/ou aromatique ; le degré de polymérisation étant compris entre 2 et 100, de préférence entre 2 et 50.
23. Polymère selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le polymère peut tre obtenu par polymérisation de ladite diphosphine avec un monomère polymérisable présentant un plan de symétrie ou un axe de symétrie C2, de préférence un axe de symétrie C2.
24. Polymère selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les monomères polymérisables sont des diisocyanates.
25. Procédé pour la préparation d'un polymère optiquement actif, selon l'une quelconque des revendications 1 à 24, caractérisé en ce que l'on polymérise une diphosphine chirale présentant un plan de symétrie C2, à l'exclusion de tout autre élément de symétrie, avec un ou plusieurs monomères polymérisables, ladite diphosphine chirale étant constituée d'un corps chiral portant deux groupes fonctionnels identiques capables de réagir avec lesdits monomères polymérisables.
26. Utilisation d'un polymère selon l'une quelconque des revendications 1 à 24 comme ligand pour la préparation d'un complexe métallique utile dans la catalyse asymétrique.
27. Utilisation selon la revendication 26, caractérisé en ce que le complexe métallique est un complexe du ruthénium ou du rhodium.
28. Utilisation selon la revendication 27, dans l'hydrogénation de liaisons C=O ou de liaisons C=C.
29. Polymère racémique correspondant au polymère selon l'une quelconque des revendications 1 à 24.
30. Utilisation d'une association d'un polymère optiquement actif selon l'une quelconque des revendications 1 à 24, avec une diamine, pour la réduction sélective de cétones.
31. Utilisation d'une association d'un polymère racémique selon la revendication 29 avec une diamine chiale, pour la réduction sélective de cétones.
32. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 30 et 31 dans laquelle la diamine est le.
33. Polymère selon la revendication 21, caractérisé en ce qu'il a pour motif récurrent : dans lequel Gi et G2 sont tels que définis à la revendication 22 ; et J est tel que défini pour M à la revendication 22.
Description:
Polymère linéaire optiquement actif utilisable comme ligand dans la préparation de complexes métalliques destinés à la catalyse asymétrique L'invention concerne un ligand polymérique diphosphoré, optiquement actif, utile dans la préparation de complexes métalliques destinés à la catalyse asymétrique.

La catalyse asymétrique a connu ces dernières années un essor considérable. Elle présente l'avantage de conduire directement à la préparation d'isomères optiquement purs par induction asymétrique sans qu'il soit nécessaire de procéder au dédoublement de mélanges racémiques.

Le 2,2'-bis (diphenylphosphino)-1,1'-binaphtyl (BINAP) est un exemple de ligand diphosphoré utilisé couramment pour la préparation de complexes métalliques pour la catalyse asymétrique des réactions d'hydrogénation, de carbonylation, d'hydrosylilation, de formation de liaisons C-C (telles que les substitutions allyliques ou les couplages croisés de Grignard) ou mme d'isomérisation asymétrique d'allylamines.

Les complexes métalliques préparés à partir du BINAP sont des complexes du rhodium, de l'iridium, du palladium, du platine ou du ruthénium qui sont des métaux d'un prix de revient très élevé.

Du fait du coût élevé des métaux les constituant, les procédés industriels utilisant ces complexes métalliques comme catalyseur comprennent nécessairement des étapes consacrées à leur récupération et à leur recyclage.

Or, le plus souvent, les complexes métalliques du type de ceux préparés à partir du BINAP sont mis en oeuvre dans la catalyse homogène, c'est-à-dire qu'ils sont utilisés en solution dans le milieu réactionnel.

Dans ces circonstances, tes étapes d'extraction du catalyseur et de récupération sont complexes et rendent délicate et laborieuse la mise en oeuvre de ces procédés, à l'échelle industrielle.

L'invention vise à résoudre ce problème en fournissant notamment un procédé plus économique dans lequel les étapes d'extraction du catalyseur, de récupération et de recyclage sont simplifiées et compatibles avec une industrialisation du procédé. Selon ce procédé, le catalyseur métallique est solide

et séparé du milieu réactionnel par simple filtration, la catalyse ayant lieu en phase hétérogène.

L'originalité de l'invention repose sur la nature particulière du complexe métallique utilisé comme catalyseur et plus précisément sur la nature du ligand phosphore utilisé pour préparer le complexe métallique catalyseur, laquelle détermine le caractère peu soluble du catalyseur.

La mise au point de complexes métalliques phosphores utilisables dans la catalyse hétérogène et séparable du milieu réactionnel par filtration a déjà été envisagée dans la technique.

D. J. Bayston et al. ont décrit dans J. Org. Chem., 1998,63,3137-3140, un catalyseur préparé à partir d'un ligand polymère constitué d'une diphosphine chirale greffée sur un support po, ymérique. La formule de ce ligand peut tre schématisée comme suit, où PS désigne un support polymérique constitué de polystyrène et Ph désigne le radical phényle :

Plus généralement, WO 98/12202 décrit des ligands polymères pour la préparation de complexes métalliques destinés à la catalyse asymétrique. Ces ligands, de formule :

dans laquelle R'représente-Y0-X0-R4 où R4 comprend un support insoluble dérivé d'un polystyrène, d'un polyamide ou d'une résine polymère, sont

également constitués d'une diphosphine chiraie greffée sur un support polymérique.

Les complexes catalyseurs préparés à partir des ligands de fart antérieur ne présentent qu'un unique site chiral par chaîne polymère, ce qui nécessite la mise en jeu de masses catalytiques importantes pour une catalyse efficace, la masse de la chaîne polymère s'ajoutant à la masse de la molécule chirale greffée.

De plus, les ligands de I'art antérieur ne présentent pas la symétrie d'axe C2 de la molécule BINAP. Or, on sait que les ligands polymériques à symétrie d'axe C2 conduisent à d'excellentes énantiosélectivités dans la catalyse de réactions asymétriques.

Le polymère de l'invention, utilisable comme ligand dans la préparation de complexes catalyseurs, présente plusieurs centres optiquement actifs, et une structure modulable, ce qui permet notamment la préparation de polymères présentant dans leur ensemble une symétrie d'axe C2.

Le polymère de l'invention est constitué d'un enchaînement de deux types de motifs.

Le premier type de motif est le reste d'une diphosphine chirale présentent un axe de symétrie C2, à l'exclusion de tout autre élément de symétrie, et portant deux groupes fonctionnels identiques polymérisables.

Le second type de motif est le reste d'un monomère polymérisable avec lesdits groupes fonctionnels, c'est-à-dire un monomère comprenant deux groupes fonctionnels identiques capables de réagir avec les groupes fonctionnels de la diphosphine chiale.

Du fait de la récurrence du motif chiral dans la chaîne polymère, des quantités bien inférieures du catalyseur métallique correspondant sont nécessaires pour une catalyse efficace des réactions asymétriques. De plus, à partir d'un monomère polymérisable présentant également un axe de symétrie C2, on obtient un polymère présentant dans son ensemble une symétrie d'axe C2, lequel conduit à une énantiosélectivité bien supérieure par comparaison aux polymères greffés de fart antérieur.

Plus précisément, I'invention concerne un polymère optiquement actif, utilisable comme ligand dans la préparation de complexes métalliques destinés à

la catalyse asymétrique. Ces polymères peuvent tre obtenus par polymérisation d'une diphosphine chirale présentant un axe de symétrie C2, à l'exclusion de tout autre élément de symétrie, avec un ou plusieurs monomères polymérisables.

Selon l'invention, la diphosphine chirale est constituée d'un corps chiral (ou squelette chiral) portant deux groupes fonctionnels identiques capables de réagir avec les monomères polymérisables.

La notion de plan de symétrie et d'axe de symétrie C2 est décrite dans Kurt Mislow in"Introduction to stereochemistry", W. A. Benjamin, Inc. New York, Amsterdam-1965.

Une molécule présentant un axe de symétrie C2 est telle que, par rotation de 180° de cette molécule autour de I'axe de symétrie, on obtient une molécule qui lui est exactement superposable.

Parmi les diphosphines chiales utilisables dans la préparation des polymères de l'invention, on distingue les molécules dont la chiralité résulte de l'agencement spatial des atomes les constituant (ces molécules sont dites atropoisomères), les molécules dont la chiralité est portée par les atomes de phosphore et les molécules dont la chiralité est portée par des atomes de carbone.

Les diphosphines de type atropoisomère ne contiennent pas de carbone asymétrique. Dans ces molécules, la rotation autour de liaisons simples est empchée ou grandement ralentie.

Des diphosphines atropoisomères particulièrement préférées sont celles ayant un corps chiral (ou squelette) répondant à la formule suivante : dans laquelle : -Ar"Ar2 représentent indépendamment un carbocycle saturé, insaturé ou aromatique ;

-Ri, ? 2 représentent indépendamment un atome d'hydrogène ; un groupe Z ; ou un groupe-XZ où X représente O, S ou-NT ; et -Z et T sont indépendamment choisis parmi un groupe hydrocarboné aliphatique saturé éventuellement interrompu par O, S et/ou N ; un groupe carbocyclique saturé, insaturé ou aromatique ; ou un groupe hydrocarboné aliphatique saturé substitué par un ou plusieurs groupes carbocycliques saturés, insaturés ou aromatiques, dans lequel le groupe aliphatique est éventuellement interrompu par O, S et/ou N ; étant entendu que T peut représenter en outre un atome d'hydrogène ; ou bien deux groupes Ri et ? 2 rattachés au mme noyau phényle forment ensemble un carbocycle insaturé ou aromatique, ou encore forment ensemble un hétérocycle insaturé ou aromatique.

Dans le cadre de l'invention, on entend par radical carbocyclique, un radical monocyclique ou polycyclique éventuellement substitué, de préférence en C3-C50. De façon avantageuse, il s'agit d'un radical en C3-Cr8 de préférence mono-, bi-ou tricyclique.

Lorsque le radical carbocyclique comprend plus d'un noyau cyclique (cas des carbocycles polycycliques), les noyaux cycliques peuvent tre condensés deux à deux ou rattachés deux à deux par des liaisons cs. Deux noyaux condensés peuvent tre orthocondensés ou péricondensés.

Le radical carbocyclique peut comprendre une partie saturée et/ou une partie aromatique et/ou une partie insaturée.

Des exemples de radicaux carbocycliques saturés sont les groupes cycloalkyle.

De manière préférée, les groupes cycloalkyle sont en Cs-Cis, mieux encore en Cs-Cio. On peut citer notamment les radicaux cyclopentyle, cyclohexyle, cycloheptyle, cyclooctyle, adamantyle ou norbornyle.

Le carbocycle insaturé ou toute partie insaturée présente une ou plusieurs insaturations éthyléniques. II présente de préférence de 6 à 50 atomes de carbone, mieux encore de 6 à 20, par exemple de 6 à 18.

Des exemples de carbocycles insaturés sont les groupes cycloalcényles en Cg-Cio.

Des exemples de radicaux carbocycliques aromatiques sont les groupes (C6-C, 8) aryle et notamment phényle, naphtyle, anthryle et phénanthryle.

Par groupe hydrocarboné aliphatique, on entend un groupe linéaire ou ramifié, saturé, de préférence comprenant de 1 à 25 atomes de carbone, éventuellement substitué.

Avantageusement, ledit groupe hydrocarboné aliphatique représente alkyle de 1 à 12 atomes de carbone, mieux encore de 1 à 6 atomes de carbone.

Des exemples de groupes alkyle sont les radicaux méthyle, éthyle, propyle, isopropyle, butyle, isobutyle, t-butyle, pentyle, isopentyle, néopentyle, 2- méthylbutyle, 1-éthylpropyle, hexyle, isohexyle, néohexyle, 1-méthylpentyle, 3- méthylpentyle, 1,1-diméthylbutyle, 1,3-diméthylbutyle, 2-éthylbutyle, 1-methyl-1- éthylpropyle, heptyle, 1-méthylhexyle, 1-propylbutyle, 4,4-diméthylpentyle, octyle, 1-méthylheptyle, 2-éthylhexyle, 5,5-diméthylhexyle, nonyle, décyle, 1- méthyfnonyfe, 3,7-diméthyloctyle et 7,7-diméthyloctyle.

Les substituants des radicaux carbocycliques (St1) peuvent tre des groupes hydrocarbonés aliphatiques saturés éventuellement interrompus par O, S et/ou N ou des groupes-XZ dans lesquels X et Z sont tels que définis ci- dessus.

Les substituants des radicaux aliphatiques hydrocarbonés (St2) sont des groupes carbocycliques saturés ou insaturés, eux-mmes éventuellement substitués par un ou plusieurs des substituants (St1) définis ci-dessus.

De manière préférée, An et Ar2 représentent indépendamment (C3- C8) cycloalkyle ou (C6-C18) aryle, éventuellement substitué par un ou plusieurs (Cl- C6) alkyle et/ou (C1-C6) alcoxy ; et R, et R2 représentent indépendamment un atome d'hydrogène ; (C3-C8) cycloalkyle ; (Ci-Ce) alkyle ; (C,-C6) alcoxy ou (C6- C18) aryle, les groupes cycloalkyle et aryle étant éventuellement substitués par (Ci-Ce)alkyle et/ou (Cl-C6) alcoxy.

Lorsque Ri et R2 forment ensemble un carbocycle ou un hétérocycle insaturé, celui-ci présente de préférence une seule insaturation qui est celle partagée avec le noyau phényle porteur des groupes R, et R2.

Les carbocycles aromatiques que forment ensemble Ri et R2 sont de préférence tels que définis ci-dessus.

Les carbocycles insaturés que forment ensemble R, et R2 sont mono-ou polycycliques, la définition de ces termes étant telle que proposée ci-dessus. Ces carbocycles comprennent de préférence de 6 à 50 atomes de carbone, mieux encore de 6 à 20 atomes de carbone. Des exemples en sont notamment cycloalcényle en C6-C, 0.

Par hétérocycle, on entend selon l'invention des radicaux mono-ou polycycliques, et notamment mono-, bi-ou tricycliques comprenant un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi O, S et/ou N, de préférence 1 à 4 hétéroatomes.

Lorsque l'hétérocycle est polycyclique, celui-ci peut tre constitué de plusieurs monocycles condensés deux à deux (orthocondensés ou péricondensés) et/ou de plusieurs monocycles rattachés deux à deux par des liaisons a.

De préférence, les monocycles ou le monocycle constituant l'hétérocycle, présente de 5 à 12 chaînons, mieux encore de 5 à 10 chaînons, par exemple de 5 à 6 chaînons.

Lorsque Ri et R2 forment un hétérocycle, celui-ci comprend une partie insaturée et/ou une partie aromatique, étant entendu que la partie insaturée comprend de préférence une seule double liaison.

Des exemples d'hétérocycles mono-ou polycycliques, insaturés ou aromatiques, sont la pyridine, le furane, le thiophène, le pyrrole, le pyrrazole, I'imidazole, le thiazole, I'isoxazole, I'isothiazole, la pyridazine, la pyrimidine, la pyrazine, les triazines, I'indolizine, I'indole, I'isoindole, le benzofurane, le benzothiophène, I'indazole, le benzimidazole, le benzothiazole, la purine, la quinoline, I'isoquinoline, la cinnoline, la phtalazine, la quinazoline, la quinoxaline, la ptéridine, les naphthyridines, le carbazole, la phénothiazine, la phénoxazine, I'acridine, la phénazine, I'oxazole, le pyrazole, I'oxadiazole, le triazole, le thiadiazole et leurs dérivés insaturés. D'autres exemples sont les dérivés insaturés de la pyrrolidine, du dioxolane, de l'imidazolidine, de la pyrazolidine, de la pipéridine, du dioxane, de la morpholine, du dithiane, de la thiomorpholine, de la pipérazine et du trithiane.

Des hétérocycles particulièrement préférés sont notamment la pyridine, le furane, le thiophène, le pyrrole, le benzofurane et le benzothiophène.

On préfère, dans le cadre de l'invention, les carbocycles et hétérocycles monocycliques ou bicycliques.

Selon ! 'invention, lorsque R, et R2 forment ensemble carbocycle ou hétérocycle, ceux-ci peuvent tre éventuellement substitués par un ou plusieurs substituants St1 tels que définis ci-dessus.

De façon avantageuse : -Ar,, Ar2 représentent indépendamment un carbocycle monocyclique saturé, insaturé ou aromatique éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (Ci-Ce) alkyle ou (d-Ce) alcoxy et présentant de 3 à 8 atomes de carbone ; -Ri et R2 sont indépendamment choisis parmi un atome d'hydrogène, un groupe (Ci-Ce) alkyle ou un groupe (Ci-Ce) alcoxy ; ou bien -R, et R2 forment ensemble avec les atomes de carbone qui les portent (i) un carbocycle monocyclique ou polycyclique, insaturé ou aromatique présentant de 5 à 13 atomes de carbone, ou (ii) un hétérocycle monocyclique ou polycyclique, insaturé ou aromatique présentent de 4 à 12 atomes de carbone et un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi O, S et N, lesdits hétérocycle et carbocycle étant éventuellement substitués par un ou plusieurs (Ci-Ce) alkyle ou (Ci- C6)alcoxy.

Dans ce sous-groupe de composés, alkyle représente préférabtement un radical hydrocarboné saturé linéaire ou ramifié en Ci-Ce tel que méthyle, éthyle, propyle, isopropyle, butyle, isobutyle, t-butyle, pentyle, isopentyle, néopentyle, 2- méthylbutyle, 1-éthylpropyle, hexyle, isohexyle, néohexyle, 1-méthylpentyle, 3- méthylpentyle, 1,1-diméthylbutyle, 1,3-diméthylbutyle, 2-éthylbutyle, 1-méthyl-1- éthylpropyle.

De préférence, le radical alkyle comprend 1 à 4 atomes de carbone.

Le terme alcoxy désigne le radical-O-alkyle où alkyle est tel que défini ci- dessus.

Lorsque le carbocycle est insaturé, il comprend plus particulièrement 1 à 2 doubles liaisons éthyléniques.

Des exemples préférés de carbocycles sont les cycloalkyles en Cs-Cn, les aryles en C6-C10 et leurs dérivés plus ou moins saturés.

A titre de cycloalkyle, le cyclobutyle, le cyclopentyle, le cyclohexyle, le cycloheptyle et le cyclooctyle sont préférés, les cyclopentane et cyclohexane entant les plus avantageux.

A titre de dérivé aryle en Ce-Cio préférés, on peut citer les noyaux phényle et naphtyle.

Dans la formule 1.1 ci-dessus, les substituants Ri, R2, Arl et Ar2 sont tels que le corps chiral et donc, la diphosphine, possède un axe de symétrie C2.

Ainsi, lorsque Arl, Ar2, Ri et/ou R2 représente un carbocycle ou un hétérocycle substitué, la position et la nature des substituants est choisie de façon à conserver une symétrie d'axe C2 de la molécule dans son entier.

Des significations préférées des substituants Ari et Ar2 sont (C3- C8) cycloalkyle éventuellement substitué ou (C5-C6) aryle éventuellement substitué. Mieux encore, on choisit Arl et Ar2 parmi phényle éventuellement substitué par un ou plusieurs (Ci-Ce) alkyle ou (Ci-Ce) alcoxy ; ou (C4- C8) cycloalkyle éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (C,- C6)alkyle.

Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, Ar, et Ar2 sont indépendamment cyclohexyle, phényle ou tolyle.

Des composés de formule 1.1 particulièrement avantageux sont ceux pour lesquels Ar, et Ar2 sont identiques.

R, et R2 peuvent former, ensemble avec les atomes de carbone qui les portent, un carbocycle ou un groupe hétérocyclique, insaturé ou aromatique.

Dans ce cas, lorsque le carbocycle, respectivement l'hétérocycle, est insaturé, on préfère qu'il présente une seule insaturation, cette insaturation étant commune au phényle portant le groupe PAr1Ar2 et au carbocycle, respectivement à I'hétérocycle. Et de fait, les deux carbones portant les substituants Ri et R2 sont des carbones de type sp2.

L'hétérocycle formé par Ri, R2 et les atomes de carbone portant R, et R2 est de préférence un hétérocycle comprenant 1 ou 2 hétéroatomes endocycliques.

Un premier groupe de composés préférés est constitué des composés de formule 1.1 pour lesquels R, et R2 sont un atome d'hydrogène, un groupe (Cl-

C6) alkyle (de préférence méthyle), ou un groupe (Ci-Ce) alkoxy (de préférence méthoxy).

Un second groupe de composés préférés est constitué des composés de formule 1.1 pour lesquels R, et R2 forment ensemble (C3-Cr1) cycloalcényle éventuellement substitué, (C6-C10) aryle éventuellement substitué ou (C4- C8) hétéroaryle comprenant 1 ou 2 hétéroatomes endocycliques, ledit hétéroaryle étant éventuellement substitué.

En tant que radical cycloalcényle préféré, on peut mentionner les radicaux hydrocarbonés cycliques ne comportant qu'une seule insaturation éthylénique, c'est-à-dire ceux dans lesquels les seuls carbones SP2 sont ceux portant les substituants R, et R2.

Parmi ce second groupe de composés préférés, les composés pour lesquels R, et R2 ensemble avec les atomes de carbone qui les portent, forment un radical phényle éventuellement substitué ou un groupe cyclohexényle à une seule insaturation, éventuellement substitué, sont particulièrement avantageux.

Des exemples du corps chiral convenant pour la diphosphine atropoisomère sont notamment les suivants :

Selon un autre mode de réalisation de l'invention, la diphosphine chirale a un corps chiral répondant à la formule : R5R6P-A-PR5R6 1.2. dans laquelle : -A représente un groupe hydrocarboné aliphatique divalent saturé ; un groupe carbocyclique divalent saturé ou aromatique ; ou un groupe hydrocarboné aliphatique divalent saturé interrompu par un groupe carbocyclique divalent saturé ou aromatique ; -R5 et R6 sont différents et représentent un groupe hydrocarboné aliphatique saturé ; un groupe carbocyclique aromatique ou hétérocyclique aromatique.

Dans ce cas la chiralité est portée par les atomes de phosphore.

II doit tre entendu que chacun des groupes divalents représentant A peut tre substitué par un ou plusieurs radicaux-XZ où X et Z sont tels que définis ci- dessus. De préférence Z représente en ce cas un groupe hydrocarboné aliphatique saturé tel que défini ci-dessus.

Les substituants des groupes hydrocarboné aliphatique et carbocyclique saturé ou aromatique sont tels qu'ils ne perturbent pas la symétrie d'axe C2 du corps chiral.

Les groupes hydrocarbonés aliphatiques saturés, les groupes carbocycliques et héterocycliques aromatiques représentant Rs et R6 sont tels que définis ci-dessus. Ils peuvent tre substitués par un ou plusieurs substituants -Z ou-XZ dans lesquels X et Z sont tels que définis ci-dessus.

Un groupe carbocyclique divalent saturé préféré est un radical cycloalkylène mono-ou polycyclique.

Par cycloalkylène, on entend un radical bivalent correspondant à un cycloalkane dans lequel deux atomes d'hydrogène ont été remplacés par deux liaisons. Un cycloalkylène préféré est monocyclique et répond à la formule : où r et s sont des nombres entiers de 0 à 4 où r + s 2 1. Des exemples particulièrement préférés en sont les radicaux cyclohexylène et cyclobutylène, tels que

ie radical cyclohexylène étant le plus avantageux.

Un groupe carbocyclique divalent aromatique préféré est un radical arylène mono-ou polycyclique.

Par arylène, on entend un radical bivalent correspondant à un groupe aryle dans lequel deux des atomes d'hydrogène ont été remplacés par deux liaisons.

De manière préférée, arylène représente phénylène et notamment ortho- phénylène et para-phénylène ou un radical naphtylène tel que :

De façon avantageuse, lorsque R5 et/ou R6 repr6sente un hétérocycle aromatique monocyclique, celui-ci comprend préférablement 1 à 2 hétéroatomes endocycliques. Des exemples en sont furyle, thiényle, imidazolyle, pyridyle ou pyrrolyle.

Lorsque R5 eVou R6 représente (C6-C10) aryle, on préfère les significations phényle ou naphtyle, mieux encore phényle.

Lorsque R5 et/ou R6 représentent alkyle, celui-ci est linéaire ou ramifié et présente de préférence de 1 à 4 atomes de carbone. Très préférablement, alkyle représente en ce cas méthyle.

De façon avantageuse : -A représente une chaîne alkylène en Ci-Ce éventuellement substituée par un ou plusieurs groupes (d-Ce) alcoxy, di (Ci-C6) alkylamino ou (Ci-Ce) alkylthio ; un groupe (C3-C8) cycloalkylène éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (CI-C6) alcoxy, di (Ci-C6) alkylamino ou (Ci-Ce) alkylthio ; un groupe (C6- Ciao) arylène éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (Ci-Ce) alcoxy, di (Ci-C6) alkylamino ou (Ci-C6) alkylthio ; ou un groupe-(CH2) j-B"-(CH2) j-où j représente un nombre entier de 1 à 3 et B"représente (C3-C8) cycloalkylène éventuellement substitué par un ou plusieurs (Ci-Ce) alcoxy, di (Ci-C6) alkylamino ou (Ci-Ce) alkylthio ou (C6-C10) arylène éventuellement substitué par un ou plusieurs (Ci-Ce) alcoxy, di (Ci-C6) alkylamino ou (Ci-Ce) alkylthio ; -R5 et R6 sont différents et représentent un hétérocycle monocyclique aromatique présentant de 3 à 7 atomes de carbone et un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi O, N et S ; un groupe (C6-C10) aryle, ledit hétérocycle et ledit groupe aryle étant éventuellement substitués par un ou plusieurs groupes (Ci-Ce) alkyle ou (Ci-C6) alcoxy ; ou bien (Ci-Ce) alkyle éventuellement substitué par un ou plusieurs (Ci-C6) alcoxy.

De manière préférée alkylène représente une chaîne hydrocarbonée ramifiée ou linéaire comprenant préférablement 1 à 4 atomes de carbone.

Une signification préférée de A est- (CH2) n-où n est compris entre 1 et 4, par exemple-CH2-et plus particulièrement la chaîne éthylène de formule -CH2-CH2-.

L'introduction de substituants au niveau des groupes R5 et R6 doit tre modulée par l'homme du métier de façon à ce que la symétrie d'axe C2 soit conservée.

Un corps chiral répondant à la formule 1.2 est, par exemple :

Selon encore un autre mode de réalisation de l'invention, le corps chiral de la diphosphine a pour structure : dans laquelle : -* désigne un centre asymétrique ; -i représente 0 ou 1 ; -R3 et R4 représentent indépendamment un atome d'hydrogène ou un groupe hydrocarboné aliphatique saturé, ou bien encore les radicaux R4 sont tels que définis ci-dessus et les radicaux R3 forment ensemble une chaîne hydrocarbonée aliphatique divalente saturée éventuellement interrompue par deux groupes X, X étant tels que définis ci-dessus, de préférence par deux groupes X identiques ; -B représente une liaison ou bien est tel que défini ci-dessus pour A à la formule 1.2 ; -Ar3 est tel que défini ci-dessus pour R5 et R6, à la formule 1.2.

Dans le cas du corps chiral de formule 1.3, la chiralité est portée par deux atomes de carbone de la chaîne reliant les deux atomes de phosphore.

Selon ce mode de réalisation, le groupe hydrocarboné aliphatique saturé est tel que défini ci-dessus et est non substitué.

La chaîne hydrocarbonée divalente saturée est telle que définie pour A ci- dessus. Elle est de préférence interrompue par deux atomes d'oxygène, ou par deux atomes de soufre.

De manière préférée : -R3 et R4 sont indépendamment choisis parmi un atome d'hydrogène et un groupe (Ci-Ce) alkyle ; ou bien les deux groupes R3 forment ensemble une chaîne (Ci-C6) alkylène éventuellement interrompue par deux atomes d'oxygène ou de soufre, et R4 est tel que défini ci-dessus ; et

-Ar3 représente un hétérocycle monocyclique aromatique présentant de 3 à 7 atomes de carbone et un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi O, N et S ; un groupe (C6-C10) aryie, ledit hétérocycle et ledit groupe aryle étant éventuellement substitués par un ou plusieurs groupes (Ci-C6) alkyle ou (Ci-C6) alcoxy ; ou bien (Ci-Ce) alkyle éventuellement substitué par un ou plusieurs (Ci-Ce) alcoxy.

Les groupes alkyle et alkylène de la formule 1.3 sont linéaires ou ramifiés et présentent de préférence 1 à 4 atomes de carbone.

Lorsque B comprend un radical cycloalkylène ou arylène, ceux-ci sont tels que définis ci-dessus pour la formule 1.2.

Des significations particulièrement préférées de B sont une liaison ; un groupe (Ci-C6) alkylène ; un groupe (C6-C8) cycloalkylène ; ou bien une chaîne -(CH2) p-B'-(CH2) q-où(CH2) p-B'-(CH2) q-où p et q représentent indépendamment un nombre entier compris entre 1 et 3 et B'représente (C6-C8) cycloalkylène.

Un premier groupe de composés préférés de formule 1.3 est constitué des composés pour lesquels R3 et ? 4 représentent un atome d'hydrogène ou un groupe méthyle, éthyle, n-propyle ou isopropyle.

Pour un second groupe de composés préférés, les deux groupes R3 forment ensemble une chaîne alkylène, auquel cas les groupes ? 4 représentent idéalement un atome d'hydrogène.

De manière particulièrement avantageuse, le groupe B est choisie parmi : une liaison ; Concernant Ar3, sa définition correspond à celles de R5 et R6 de la formule 1.2. L'homme du métier sélectionnera les significations préférées de Ar3 parmi celles préférées dans le cas des substituants R5 et R6.

Des exemples de corps chiral répondant à la formule 1.3 sont les suivants :

où Ph représente phényle, ou l'une des formes énantiomères de ces structures.

De façon préférée, le corps chiral peut encore répondre à la formule 1.4 suivante : dans laquelle : -D est tel que défini ci-dessus pour A à la formule 1.2 ; -Fi et F2 sont identiques et représentent un groupe hydrocarboné aliphatique saturé, ledit groupe portant au moins un centre chiral ; un groupe carbocyclique saturé portant au moins un centre chiral ; ou bien -F, et F2 forment ensemble une chaîne hydrocarbonée aliphatique divalente saturée. éventuellement interrompue par deux groupes X, X étant tels que définis ci-dessus, deux des carbones de ladite chaîne constituant des centres asymétriques.

Dans le cas des composés de formule 1.4, la chiralité est portée par des atomes de carbone des groupes Fi et F2.

Les substituants des groupes divalents représentant D sont tels qu'ils ne perturbent pas la symétrie d'axe C2 du corps chiral.

Lorsque Fi et/ou F2 représentent un groupe hydrocarboné aliphatique saturé ou un groupe carbocyclique saturé, ceux-ci sont tels que définis ci-dessus et sont éventuellement substitués par un ou plusieurs groupes-XZ dans lesquels

X et Z sont tels que définis ci-dessus. De préférence Z est en ce cas un groupe hydrocarboné aliphatique saturé tel que défini ci-dessus.

Lorsque F, et F2 représentent ensemble une chaîne hydrocarbonée aliphatique divalente interrompue par deux groupes X, ceux-ci sont de préférence choisis parmi O et S.

De rhanière préférée : -D représente une chaîne alkylène en Ci-Ce éventuellement substituée par un ou plusieurs groupes (Ci-Ce) alcoxy, di (Ci-C6) alkylamino ou (Ci-Ce) alkylthio ; un groupe (C3-C8) cycloalkylène éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (Ci-Ce) alcoxy, di (Ci-C6) alkylamino ou (Ci-Ce) alkylthio ; un groupe (C6- C10) arylène éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (Ci-Ce) alcoxy, di (Ci-Ce) alkylamino ou (Ci-Ce) alkylthio ; ou un groupe- (CH2) j-B"-(CH2) j-où j et B"sont tels que définis ci-dessus pour la formule 1.2 ; -Fi et F2 sont identiques et représentent (Ci-Ce) alkyle éventuellement substitué par un ou plusieurs (Ci-Ce) alcoxy, ledit groupe alkyle portant au moins un centre chiral ; (C3-C8) cycloalkyle substitué par un ou plusieurs (Ci-C6) alcoxy ou (Ci- C6) alkyle, ledit cycloalkyle portant au moins un centre chiral ; ou bien Fi et F2 forment ensemble une chaîne (Ci-Ce) alkylène éventuellement interrompue par deux atomes d'oxygène ou de soufre, ladite chaîne étant substituée par un ou plusieurs groupes (Ci-Ce) alkyle ou (Ci-C6) alcoxy, deux des carbones de ladite chaîne constituant des centres asymétriques.

Les chaînes alkylène et les radicaux alkyle des groupes alkyle, alcoxy, alkylthio et dialkylamino comprennent préferablement 1 à 4 atomes de carbone.

Lorsque D comprend cydoafkyiéne ou arylène, ceux-ci sont tels que définis ci-dessus pour la formule 1.2.

Les substituants des groupes alkylène, cycloalkylène et arylène sont tels qu'ils ne perturbent pas la symétrie d'axe C2 du corps chiral.

De façon particulièrement avantageuse, Fi et F2, ensemble avec I'atome de phosphore qui les porte, forment un cycle à cinq ou à six sommets, substitué par deux radicaux identiques choisis parmi (Ci-C6) alkyle et (Ci-Ce) alcoxy. De préférence, le cycle à cinq ou six sommets est un hétérocycle comprenant I'atome de phosphore comme seul hétéroatome.

Une signification également préférée de Fi et F2 est le radical menthyle, et notamment le radical 2-isopropyl-5-méthyl-cyclohexyloxy.

De façon avantageuse, le corps chiral de formule 1.4 a pour structure

Selon un autre mode de réalisation de l'invention, le corps chiral a l'une des formules 1.5 ou 1.6 suivante :

Ces composés et leurs méthodes de préparation sont notamment décrits dans la demande R 94 167.

Selon encore un autre mode de réalisation, le corps chiral a pour formule, la formule 1.7 :

dans laquelle -R1, R2, R3, R4, R5, identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène ou un radical hydrocarboné, éventuellement substitué, ayant de 1 à 40 atomes de carbone qui peut tre un radical aliphatique acyclique

saturé ou insaturé, linéaire ou ramifié ; un radical carbocyclique ou hétérocyclique saturé, insaturé ou aromatique, monocyclique ou polycyclique ; un radical aliphatique saturé ou insaturé, linéaire ou ramifié, porteur d'un substituant cyclique, -R2 et R3 peuvent former ensemble avec les atomes de carbone qui les portent, un cycle saturé ou insaturé, -R5 peut représenter un radical de type dans lequel R1', R2'et R3'ont la

mme signification que celle donnée pour Rl, R2 et R3, -R4 et R5 ne peuvent pas représenter simultanément un groupe phényle.

Ces composés et leus méthodes de préparation sont décrits dans la demande R 97 014.

Des exemples de diphosphines répondant à 1.7 ci-dessus sont plus précisément les suivantes :

Les formules 1.1 à 1.7 ci-dessus sont données à titre illustratif mais l'invention n'est pas limitée à ces structures particulières pour le corps chiral de la diphosphine.

II est essentiel selon l'invention que le corps chiral de la diphosphine porte deux fonctions capables de réagir avec les monomères polymérisables.

L'identicité de ces deux fonctions est nécessaire pour assurer la symétrie d'axe C2 de la molécule. La nature de ces fonctions n'est pas critique selon l'invention.

Le choix de ces fonctions, combiné au choix des monomères polymérisables, détermine la nature du polymère résultant.

Des exemples de groupes fonctionnels sont les groupes amino, halogène, hydroxy, thiol, carboxy, isocyanate et thioisocyanate.

La présente invention englobe tous les types de polymères et notamment les polymères linéaires tels que les polyester, polyamide, polyurée, polythiourée, polyimide, polycarbonate, polytéréphtalate et polysulfone.

Bien que l'invention n'entende pas s'y limiter spécifiquement, les polyamides, polyurées, polythiourées et polyimides, vont faire l'objet d'une description pius détaillée.

Selon l'invention, on préfère les polymères résultant de la polymérisation d'une diphosphine chirale avec un seul monomère polymérisable.

Les polyurées, polyamides, polythiourées et polyimides de l'invention peuvent tre préparés au départ d'une diphosphine chirale constitué d'un corps chiral portant, à titre de groupes fonctionnels, deux groupes amino ou deux groupes aminométhyle. L'incorporation de ces groupes amino ou aminométhyle peut tre réalisée de façon quelconque, la méthode utilisée pour ce faire n'étant pas cruciale selon l'invention.

A titre d'illustration, la préparation des diphosphines de formule II :

dans laquelle : -E représente phényle ou naphtyle ; et -G, et G2 représentent indépendamment un groupe carbocyclique saturé ou aromatique, est décrite ci-dessous.

Selon cette définition, phényle et naphtyle sont éventuellement substitués.

Les radicaux carbocycliques sont généralement tels que définis ci-dessus.

Ils peuvent tre substitués.

Les radicaux carbocycliques présentent, dans le cas de G, et/ou G2, une partie saturée et/ou aromatique.

Les substituants des radicaux phényle, naphtyle et carbocycliques de la formule 11 ci-dessus sont inertes dans les conditions de mise en oeuvre du procédé de préparation des composés 11.

De façon préférée, ces substituants sont alkyle ou alcoxy (par exemple en Cl-C25,C1-c12ou C.-C6).

De façon avantageuse : -E représente phényle ou naphtyle, éventuellement substitué par un ou plusieurs radicaux choisis parmi (C1-C6) alkyle et (C-C6) alcoxy ; et -gui, G2 représentent indépendamment un groupe phényle éventuellement substitué par un ou plusieurs (C,-C6) alkyle ou (Cl-C6) alcoxy ; ou un groupe (C4- C8) cycloalkyle éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes (C,- C6)alkyle, est décrite ci-dessous.

Le composé de formule 11 est facilement obtenu par réduction, au moyen d'un agent réducteur, du nitrile correspondant de formule ttt ci-dessous :

où Gi, G2 et E sont tels que définis ci-dessus.

Un agent réducteur approprié est I'hydrure de lithium et aluminium (AlLiH4).

La réaction est préférablement mise en oeuvre dans un solvant ou un mélange de solvants.

Lorsque I'agent réducteur est AlLiH4, le solvant comprend de façon avantageuse un ou plusieurs hydrocarbures aromatiques (tels que le benzène, le toluène et le xylène) en mélange avec un ou plusieurs éthers.

A titre d'éther, on peut citer les éthers d'alkyle en Ci-Ce (éther diéthylique et diisopropylique), les éthers cycliques (dioxane, tétrahydrofurane), le diméthoxyethane et t'éther diméthy ! ique de diéthylèneglycol.

Lorsque l'agent réducteur est AlLiH4, on optera plus préférablement pour un mélange de toluène et de tétrahydrofurane dans des proportions variant entre (v/v) 70-50/30-50 : toluène/tétrahydrofurane (par exemple 60/40 : toluène/THF).

La réduction pourra tre conduite à une température comprise entre 20° C et 100° C, de préférence entre 40° C et 80° C.

Habituellement, on utilise un large excès de l'agent réducteur. Ainsi, le rapport molaire de l'agent réducteur au composé de formule III varie généralement entre 1 et 30, par exemple entre 2 et 20, notamment entre 5 et 18.

La concentration des réactifs dans le milieu est variable ; elle pourra tre maintenue entre 0,005 et 1 mol/l.

Les nitriles de formule III peuvent tre préparés simplement par mise en oeuvre des étapes i) à iv) suivantes : i) on réalise tout d'abord la bromation d'un diol de formule IV : dans laquelle E est tel que défini ci-dessus, au moyen d'un agent de bromation approprié de façon à obtenir un composé dibromé de formule V :

dans laquelle E est tel que défini ci-dessus ; ii) on estérifie le composé de formule V obtenu à l'étape précédente par action d'un acide suifonique ou d'une forme activée de celui-ci de façon à obtenir le disulfonate correspondant ; iii) on réalise ensuite la substitution des deux atomes de brome par des groupes cyano par réaction du disulfonate obtenu à l'étape précédente avec un agent nucléophile approprié de façon à obtenir le nitrile correspondant ; iv) couplage d'une phosphine de formule VI : X'PG, G2 Vl dans laquelle X'représente un atome d'hydrogène ou un atome d'halogène et G1 et Gz sont tels que définis ci-dessus, avec le nitrile obtenu à l'étape précédente en présence d'un catalyseur à base d'un métal de transition, de façon à obtenir le composé de formule III attendu.

A l'étape (i) le noyau phényle, respectivement naphtyle, du diol de formule IV, est brome par action d'un agent de bromation approprié.

Les groupes hydroxyles présents sur les noyaux naphtyle, respectivement phényle orientent la réaction électrophile de telle sorte que la position des atomes de brome sur ces noyaux est bien déterminée.

Lorsque E est un noyau phényle non substitué ou portant en position méta par rapport au groupe OH un substituant tel que (Ci-Ce) alkyle ou (Ci-Ce) atcoxy, le diol correspondant de formule IVa :

où S, et S2 sont indépendamment des substituants inertes, notamment choisis parmi un atome d'hydrogène, un groupe alkyle ou alcoxy, de préférence en C,- C6, conduit au composé brome correspondant de formule Va : Lorsque E est un noyau naphtyle, la bromation du diol correspondant de formule IVb :

conduit au composé Vb suivant :

La réaction de bromation de noyaux phényle ou naphtyle est une réaction électrophile qui est facilement réalisée par action de Br2 sur le diol correspondant.

Cette réaction peut tre mise en oeuvre en présence d'un catalyseur tel qu'un acide de Lewis et notamment le chlorure de fer. Cependant, dans la mesure où les groupes hydroxyle présents sur les noyaux phényle et naphtyle activent ces noyaux, la bromation est facilement réalisée en l'absence de tout catalyseur.

Les diols de formule IV sont tellement réactifs qu'il est souhaitable d'effectuer la bromation à basse température, par exemple entre-78° et-30° C, de préférence entre-78° C et-50° C.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, la bromation a lieu dans un solvant aprotique inerte tel qu'un hydrocarbure aromatique (par exemple chlorobenzène et dichlorobenzène) ; un hydrocarbure aromatique nitré tel qu'un nitrobenzène ; un hydrocarbure aliphatique éventuellement halogéné tel que hexane, heptane, chlorure de méthylène, tétrachlorure de carbone ou dichloroéthane ; ou un hydrocarbure aliphatique.

De manière générale, les hydrocarbures aromatiques présentant des noyaux aromatiques appauvris en électrons, c'est-à-dire portant un ou plusieurs substituants électroattracteurs, peuvent tre utilisés.

A titre de solvant préféré, on peut citer les hydrocarbures aliphatiques halogénés et notamment le chlorure de méthylène.

En variante, il est possible d'opérer dans l'acide acétique glacial comme solvant. Dans ces conditions, on ajoute généralement goutte à goutte une solution du brome dans I'acide acétique à une solution du diol IV dans I'acide acétique.

Que l'on opère en présence d'acide acétique ou non, on utilise un excès de l'agent de bromation par rapport au diol IV.

De manière préférée, le rapport molaire de l'agent de bromation au diol IV varie entre 2 et 5, mieux encore entre 2 et 3.

Lorsqu'on travaille en solution, la concentration des réactifs peut varier très largement entre 0,01 et 10 mol/l, par exemple entre 0,05 et 1 mol/l.

A t'étape (ii), les fonctions hydroxyle du diol V sont estérifiées par action d'un acide sulfonique ou d'une forme activée de celui-ci, de façon à obtenir le disulfonate correspondant.

Selon l'invention, la nature de I'acide sulfonique utilisé n'est pas déterminante en soi.

De manière avantageuse, I'acide sulfonique a pour formule : P-S02-OH où P représente un groupe aliphatique hydrocarboné ; un groupe carbocyclique aromatique ; ou un groupe aliphatique substitué par un groupe carbocyclique aromatique.

Par groupe aliphatique hydrocarboné, on entend notamment un groupe alkyle tel que défini ci-dessus, éventuellement substitué. La nature du substituant est telle que celui-ci ne réagit pas dans les conditions de la réaction d'estérification. Un exemple préféré de substituant de groupe alkyle est un atome d'halogène tel que fluor, chlore, brome ou iode.

Par groupe carbocyclique aromatique, on entend les groupes aromatiques mono-ou polycycliques et notamment les groupes mono-, bi-ou tricycliques définis ci-dessus et par exemple, phényle, naphtyle, anthryle ou phénanthryle.

Le groupe carbocyclique aromatique est éventuellement substitué. La nature du substituant n'est pas critique dès lors que celui-ci ne réagit pas dans les conditions de t'estérification. De façon avantageuse, le substituant est alkyle éventuellement halogéné, alkyle étant tel que défini ci-dessus et halogène représentant chlore, fluor, brome ou iode et, de préférence chlore. A titre d'exemple, alkyle éventuellement halogéné, désigne alkyle perfluoré tel que trifluorométhyle ou pentafluoroéthyle.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, P représente (C6-C, o) aryle éventuellement substitué par un ou plusieurs (Ci-C6) alkyle éventuellement halogéné ; (C,-C6) alkyle éventuellement halogene ; ou (C6-C, 0) aryle-(C,-C6) alkyle dans lequel le groupe aryle est éventuellement substitué par un ou plusieurs (Ci-C6) alkyle éventuellement halogéné et le groupe alkyle est éventuellement halogéné.

Des exemples appropriés de tels acides sulfoniques sont I'acide paratoluènesulfonique, I'acide méthanesulfonique et I'acide trifluorométhanesulfonique, ce dernier étant plus particulièrement préféré.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, on utilise un dérivé activé de I'acide sulfonique. Par dérivé activé, on désigne un acide sulfonique dans lequel la fonction acide-S03H est activée, par exemple par formation d'une liaison anhydride ou du groupe-SO2CI.

Un dérivé d'acide sulfonique particulièrement avantageux est I'anhydride symétrique de I'acide trifluorométhanesulfonique, de formule (CF3-SO2) 20.

Lorsque I'acide sulfonique utilisé a la formule P-S03H ci-dessus ou est une forme activée de cet acide, le disulfonate obtenu à l'issue de l'étape ii) répond à la formule VII : dans laquelle E et P sont tels que définis ci-dessus.

Les conditions de la réaction d'estérification seront facilement mises au point par l'homme du métier. Celles-ci dépendant notamment de la nature de I'agent d'estérification. Lorsque l'agent d'estérification est un acide sulfonique, une température de réaction plus élevée, comprise entre 20 et 100° C, peut s'avérer nécessaire. A l'inverse, au départ d'une forme activée de cet acide, telle qu'un anhydride ou un chlorure de sulfonyle, une température plus basse peut convenir. Généralement, une température comprise entre-30° C et 50° C, de préférence entre-15 et 20° C, peut en ce cas suffire.

L'estérification est préférablement mise en oeuvre dans un solvant. Les solvants appropriés sont notamment les hydrocarbures aliphatiques, aromatiques ou cycliques éventuellement halogénés, tels que ceux définis ci-dessus. On peut citer le tétrachlorure de carbone et le dichlorométhane. Le dichtorométhane est particulièrement préféré. Les éthers sont également utilisables comme solvant.

On citera par exemple les éthers de dialkyle en Ci-Ce (éther diéthylique et éther

diisopropylique), les éthers cycliques (tétrahydrofuranne et dioxanne), le diméthoxyéthane et I'éther diméthylique du diéthylèneglycol.

Lorsque l'agent d'estérification est autre que !'acide trifluorométhanesulfonique, il est souhaitable d'introduire une base dans le milieu réactionnel. Des exemples de base sont la N-méthylmorpholine, la triéthylamine, la tributylamine, la diisopropyléthylamine, la dicyclohexylamine, la N- méthylpipéridine, la pyridine, la 2,6-diméthylpyridine, la 4- (1-pyrrolidinyl) pyridine, la picoline, la 4- (N, N-diméthylamino) pyridine, la 2,6-di-t-butyl-4-méthylpyridine, la quinoléine, la N, N-diméthylaniline et la N, N-diéthylaniline.

Comme bases préférées, on retiendra essentiellement la pyridine et la 4- diméthylaminopyridine.

La réaction peut également tre réalisée dans un mélange biphasique d'eau et d'un solvant organique tel qu'un hydrocarbure aliphatique halogéné (par exemple le tétrachlorure de carbone). Dans ce cas, il est préférable d'utiliser un agent d'estérification sous forme d'anhydride et d'opérer en présence d'une base soluble dans I'eau telle que KOH, NaOH ou K2CO3, de préférence KOH.

La réaction de I'acide sulfonique ou de son dérivé activé sur le dol brome V est stoechiométrique. Néanmoins, il est préférable d'opérer en présence d'un excès de I'acide ou de sa forme activée. Ainsi, un rapport de I'acide éventuellement sous forme activée, au diol V compris entre 2 et 5, mieux encore entre 2 et 3, est-il recommandé.

Lorsque la réaction est réalisée en solution, la concentration des réactifs, qui n'est pas un paramètre critique selon l'invention, pourra varier entre 0,1 et 10 mol/l, avantageusement entre 1 et 5 molll.

L'homme du métier pourra s'inspirer des conditions opératoires illustrées dans J. Org. Chem., vol. 58, n° 7, 1993,1945-1948 et Tetrahedron Letters, vol.

31, n° 7,985-988,1990 pour la mise en oeuvre de l'estérification.

L'étape suivante (iii) est une substitution nucléophile. Les deux atomes de brome portés par les noyaux E sont déplacés par des groupes cyano par action d'un agent nucléophile approprié.

De façon à réaliser cette substitution, I'homme du métier pourra utiliser l'une quelconque des méthodes connues dans la technique.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, I'agent nucléophile utilisé est le cyanure de cuivre.

Le rapport molaire du cyanure de cuivre au composé VI est de préférence supérieur à 2, il peut varier avantageusement entre 2 et 4, préférablement entre 2 et 3.

La réaction est de préférence mise en oeuvre dans un solvant. Comme exemple de solvants, on peut citer les amides teis que le formamide, le diméthylformamide, le diméthylacétamide, la N-méthyl-2-pyrrolidinone et I'hexaméthylphosphorylamide. Le diméthylformamide est nettement préféré. La pyridine est égaiement un solvant approprié. La température de la réaction est maintenue avantageusement entre 50 et 200° C, mieux encore entre 80 et 180° C.

La concentration des réactifs dans le milieu réactionnel oscille généralement entre 0,1 et 10 mol/l, par exemple entre 2 et 7 mol/l.

L'isolement du nitrile implique la décomposition du complexe intermédiaire formé et le piégeage de l'excès de cyanure.

L'hydrolyse du complexe intermédiaire pourra tre réalisée soit par action de chlorure de fer hydraté, soit par action d'éthylènediamine aqueux.

Dans le premier cas, on verse le milieu réactionnel dans une solution aqueuse de chlorure de fer à 50-80 % (g/ml) contenant de I'acide chlorhydrique concentré. La solution résultante est chauffée à 40-80° C jusqu'à décomposition complète du complexe. Puis le milieu est décanté et extrait de façon conventionnelle.

Dans le second cas, le milieu réactionnel est versé dans une solution aqueuse d'éthylènediamine (éthylènediamine/eau : 1/5-1/1 (v/v), par exemple 1/3) puis 1'ensemble est agité vigoureusement. Le milieu est alors décanté et extrait de façon connue en soi.

L'homme du métier pourra s'inspirer des travaux de L. Friedman et al. publies dans J. O. C. 1961,26,1522, pour isoler le nitrile.

Au départ du disulfonate de formule Vf ! mentionné ci-dessus, on obtient à l'issue de cette étape le nitrile de formule Vlil :

dans laquelle E et P sont tels que définis ci-dessus et la position du groupe cyano sur le noyau E est la mme que celle du brome dans le composé Vit.

A l'étape (iv), on opère à un couplage croisé d'une phosphine de formule VI : X'PG1G2 Vi dans laquelle X'est un atome d'halogène ou d'hydrogène et G1, G2 sont tels que définis ci-dessus avec le nitrile obtenu à t'étape précédente, en présence d'un catalyseur à base d'un métal de transition.

Ce couplage conduit directement au composé attendu de formule lil.

Des exemples de catalyseurs appropriés sont des catalyseurs à base de nickel, de palladium, de rhodium, de ruthénium, de platine ou d'un mélange de ces métaux.

Les catalyseurs préférés sont les catalyseurs à base de nickel tels que ceux choisis parmi Nit) 2 ; NiBr2 ; NiC12 (dppp) ; NiC12 (dppb) ; NiCI2 (dppf) ; NiC12 (dppe) ; NiCI2 (PPh3) 2 ; Ni (CO) 2 (PPh3) 2 ; Ni (PPh3) 4 et Ni [P (PhO) 3] 4 où dppe signifie (diphénylphosphino) éthane, dppp signifie (diphénylphosphino) propane, dppb signifie (diphénylphosphino) butane, et dppf signifie (diphénylphosphino) ferrocényl.

Parmi ces catalyseurs, on préfère NiCI2 (dppe).

La réaction est généralement mise en oeuvre à une température de 50 à 200° C, de préférence de 80 à 130° C.

Le rapport molaire du composé VI au nitrile est d'au moins 2. II varie généralement entre 2 et 4, par exemple entre 2 et 3.

La quantité de catalyseur est de préférence telle que le rapport molaire du composé de formule VII au catalyseur varie entre 5 et 100, notamment entre 5 et 80.

La réaction est de préférence réalisée dans un solvant aprotique polaire et notamment un amide tel que ceux mentionnés ci-dessus. Là encore, le N, N- diméthylformamide est préféré. D'autres types de solvants polaires sont néanmoins utilisables tels que les (Ci-C6) alcanols (éthanol), les hydrocarbures aromatiques (toluène, xylène et benzène), les éthers (dioxane) et t'acétonitrite.

Les conditions réactionnelles précises dépendent de la nature du composé de formule VI mis en jeu dans la réaction.

Lorsque le composé VI est HPG1G2, la réaction est avantageusement réalisée en présence d'une base.

Des bases convenant particulièrement bien sont la pyridine, la 4- diméthytaminopyridine. ta 2,6-di-tertbutylpyridine, le 1,8-diazabicycio [5.4.0]- undec-7-ène (DBU), le 1,5-diazabicyclo [4.3.0] non-5-ène (DBN) et le 1,4- diazabicyclo [2.2.2] octane (DABCO ou triéthylènediamine). On utilisera avantageusement le DABCO comme base. En ce cas, on préfère que le rapport molaire du nitrile au catalyseur soit compris entre 5 et 20, par exemple entre 7 et 15.

Lorsque le composé de formule VI est halPG'G2 où hal est un atome d'halogène, de préférence Cl ou Br (mieux encore CI), il est nécessaire d'ajouter du zinc au milieu réactionnel.

La quantité de zinc est préférablement telle que le rapport molaire du zinc à halPG1G2 varie entre 1 et 2, de préférence entre 1,2 et 1,7.

Dans ce cas, il est souhaitable de refroidir le mélange réactionnel contenant le solvant, le nitrile et le composé VI à une température comprise entre -10 et 20° C pendant toute l'addition du zinc au milieu réactionnel. Puis, la réaction a lieu par chauffage à une température appropriée comprise entre 50 et 200° C.

Lorsque le composé de formule VI est halPG1G2, on préfère que le rapport molaire du nitrile au catalyseur soit compris entre 40 et 80, par exemple entre 50 et 70.

Pour plus de précisions sur la mise en oeuvre de ces réactions de couplage, I'homme du métier se rapportera à D. Cai et al. J. O. C. 1994,59,7189 et D. J. Ager et al. Chem. Comm., 1997,2359.

Ainsi, lorsque E représente phényle éventuellement substitué de préférence par (Ci-Ce) alkyle ou (C,-C6) alcoxy, le composé obtenu à l'issue de t'étape (iv) a pour formule Illa :

dans laquelle G1, G2, S1 et S2 sont tels que définis ci-dessus pour la formuleIVa.

Lorsque E représente naphtyle, le composé obtenu à l'issue de !'étape (iv) a pour formule lllb : dans laquelle G1 et G2 sont tels que définis ci-dessus.

Dans le cas où la diphosphine présente une structure distincte de la formule 11 ci-dessus, l'homme du métier utilisera ses connaissances de base de la chimie organique pour réaliser sa synthèse à partir de produits commerciaux.

De façon générale, l'introduction de groupes aminométhyle sur le corps chiral pourra tre réalisée par transformation de substituants méthyle convenablement positionnés sur un corps chiral approprié en groupes aminométhyle.

Pour ce faire, on pourrait réaliser tout d'abord la bromation des substituants méthyle d'un composé diméthylé de départ par action d'un agent de bromation approprié, puis réaliser une substitution nucléophile des atomes de brome ainsi introduits par action d'amines primaires ou secondaires appropriées de façon à pouvoir régénérer facilement un groupe-NH2. Un exemple de telle amine est notamment la benzylamine, laquelle après réaction nucléophile peut

tre facilement soumise à une réaction de débenzylation par hydrogénation catalytique.

Une autre méthode consiste à réaliser la bromation des substituants méthyle, suivie de la réaction des dérivés bromes correspondants avec NaN3, puis réduction par hydrogénation catalytique ou action d'un agent réducteur approprié.

En variante, on peut envisager la bromation des substituants méthyle, suivie de la réaction avec un phtalimide de métal alcalin, puis hydrolyse du composé résultant.

II doit tre entendu que lorsque le composé diméthylé de départ comprend une ou plusieurs fonctions sensibles, et donc réactives dans des conditions oxydantes, il convient au préalable de les protéger. Ainsi, lorsque le composé diméthy ! é de départ comprend un atome de phosphore, celui-ci est préalablement protégé, par exemple par oxydation.

Lorsque le polymère visé est une polyurée, celle-ci peut tre synthétisée par polymérisation d'une diphosphine portant deux groupes-NH2 ou-CH2-NH2 avec un ou plusieurs diisocyanates.

La nature du diisocyanate n'est pas critique en soi. De manière préférée, le diisocyanate est un diisocyanate de formule IX : O=C=N-J-N=C=O iX dans laquelle J représente un radical divalent hydrocarboné à caractère aliphatique, alicyclique et/ou aromatique. La taille du radical J sera ajustée par I'homme du métier en fonction de l'utilisation finale du ligand et notamment en fonction de la réaction que doit catalyser le complexe métallique formé à partir de ce ligand polymère.

Les sites catalytiques du polymère de l'invention sont situés au niveau des motifs issus de la diphosphine. La taille du radical J détermine donc l'espacement des sites catalytiques.

Le radical J est par exemple une chaîne alkylène en Cl-C, de préférence Ci-Ci2, éventuellement interrompue par un ou plusieurs (de préférence 1 à 4, mieux encore 1 à 2) hétéroatomes choisis parmi O, N et S, ladite chaîne comprenant éventuellement une ou plusieurs insaturations (de préférence 1 à 4, mieux encore 1 à 2) ; un radical- (CH2) a-K- (CH2) b- oO a et b

sont indépendamment un nombre entier de 0 à 6 et K représente (C6- C8) cydoatkyténe ; un radical- (CH2) a-L-(CH2) b-où a et b sont tels que définis ci- dessus et L représente (C6-C1o) arylène ; un radical- (CH2) a-Vo-(CH2) b-où a et b sont tels que définis ci-dessus et Vo représente hétéroarylène de 5 à 8 chaînons comprenant 1 à 3 hétéroatomes choisi parmi O, N et S ; ou bien encore un radical-Mo-Q-Mo-dans lequel Mo est choisi parmi (C3-C8) cycloalkylène et (C6- Ciao) arylène et Q représente une liaison, un atome de soufre, un atome d'oxygène, atkytène en (C1-C4),-SO-,-SO2-ou-CO-.

Lorsque J contient une chaîne alkylène, celle-ci est linéaire ou ramifiée et comporte de préférence 1 à 6 atomes de carbone. Lorsque cette chaîne alkylène comprend un atome d'azote, celui-ci porte un radical (Ci-C6) alkyle ou un atome d'hydrogène.

Lorsque J contient cycloalkylène, on préfère que J soit cyclohexylène.

Lorsque J contient arylène, on préfère que J soit phénylène ou naphtalène.

Lorsque J représente- (CH2) a-L- (CH2) b-,- (CH2) a-K- (CH2) b- ou- (CH2) a-Vo- (CH2) b-, on préfère que a et b soient identiques.

Par hétéroarylène, on entend un radical bivalent correspondant à un hétérocycle dans lequel deux atomes d'hydrogène ont été remplacés par deux liaisons.

On préfère les hétéroarylènes dérivés des hétérocycles : furanne, thiophène, pyrrole, oxazole, thiazole, imidazole, pyrrazole, isoxazole, isothiazole, pyridine, pyridazine, pyrimidine, pyrazine, indolizine, indole, isoindole, benzofuranne, benzothiophène, benzimidazole, benzothiazole, quinoléine, isoquinoléine, cinnoline, phtalazine, quinazoline, naphtyridine et ptéridine. De façon très avantageuse, hétéroarylène est dérivé de imidazole, benzimidazole, pyrimidine ou quinazoline.

Lorsque J représente-Mo-Q-Mo-, on préfère que Q soit (Ci-C2) alkyfene, une liaison, et Mo soit cyclohexylène ou phénylène.

Le radical J tel que défini ci-dessus peut porter un ou plusieurs substituants choisis parmi un atome d'halogène, un groupe alkyle en Ci-Ce, un groupe alcoxy en Ci-Ce, un groupe oxo et un groupe di (C,-C6) alkylamino.

Des exemples de diisocyanates particulièrement appropriés sont :

-le diisocyanato-1,2-propane ;<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -le diisocyanato-1,2-butane ;<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -le diisocyanato-1,3-butane ; -le diisocyanato-2,4-toluene ; -le 4,4'-diisocyanato-3,3', 5,5'-tétraéthyl-diphénylméthane ; -le 1,5-diisocyanatohexane ; et -le 5-isocyanato-1-isocyanatométhyl-1,3,3-triméthylcyclohexane .

Parmi les diisocyanates préférablement utilisés selon l'invention on préfère ceux présentant un axe de symétrie C2 ou un plan de symétrie.

Un groupe particulièment préféré de diisocyanates est notamment constitué des composés suivants, lesquels présentent une symétrie d'axe C2 : le diisocyanato-1, 12-dodécane 'te diisocyanato-1,8-octane le trans-1, 4-cyclohexanediisocyanate 'te diisocyanato-2,6-toluène le diisocyanato-2,3-xylène le diisocyanato-2,6-xylène 'te diisocyanato-3,3'-biphényle le diisocyanato-4,4'-biphényle le diisocyanato-3,3'-diphénylmethane 'te diisocyanato-4,4'-diphénylméthane le diisocyanato-1,6-hexane le diisocyanato-1, 3-benzene le diisocyanato-1,4-benzène <BR> <BR> <BR> <BR> le 2-méthyl-1, 3-phénylènediisocyanate<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> le 4-méthyl-1, 3-phénylènediisocyanate 'te 1,3-phényiènediisocyanate 'te 'te 'te diisocyanato-4,4'-diphényléthane 'te diisocyanato-3,3'-diphényléther 'te diisocyanato-4,4'-diphényléther

'ta diisocyanato-3,3'-diphényisulfone * la diisocyanato-4,4'-diphénylsulfone 'te diisocyanato-3,3'-benzophénone 'ta diisocyanato-4,4'-benzophénone . le diisocyanato-3,3'-dicyclohexyiméthane * le diisocyanato-4,4'-dicyclohexyléthane 'te diisocyanato-1,5-naphtalène 'te 'te Plus particulièrement, les diisocyanates suivants à symétrie d'axe C2 sont préférés : # le diisocyanato-1,6-hexane . le diisocyanato-2,6-toluène 'Je diisocyanato-2,4-xylène * le diisocyanato-4,4'-biphényle * le diisocyanato-4,4'-diphenylméthane 'te diisocyanato-4,4'-diphénylether 'ta diisocyanato-4,4'-diphénylsulfone # le diisocyanato-4,4'-benzophénone # le diisocyanato-4,4'-dicylohexyléthane le diisocyanato-1, 5-naphtalène.

La condensation du diisocyanate avec la diphosphine est mise en oeuvre dans des conditions appropriées qui sont facilement déterminées par I'homme du métier.

Ces conditions de polymérisation sont préférablement ajustées de façon à obtenir un polymère présentant un degré de polymérisation de 2 à 100, de préférence de 5 à 100, par exemple de 2 à 50, mieux encore de 4 à 25.

Des polyuries d'un degré de polymérisation de 3 à 8 conviennent particulièrement bien.

L'homme du métier choisira le degré de polymérisation de façon à ce que le polymère résultant soit insoluble dans le solvant ou mélanges de solvants utilises dans la réaction asymétrique devant tre catalysée.

Le choix de la méthode de polymérisation n'est pas critique selon l'invention.

Une méthode particulièrement appropriée est la polymérisation en solution.

Le solvant est généralement un solvant polaire aprotique choisi parmi un hydrocarbure aliphatique éventuellement halogéné, par exemple le chlorure de méthylène, le chloroforme, le tétrachlorure de carbone ou le dichloroéthane ; un hydrocarbure aromatique éventuellement halogéné, par exemple le chlorobenzène ou le dichlorobenzène ; un éther tel que l'éther de diéthyle, t'éther de diisopropyle, le tétrahydrofuranne, le dioxanne, t'éther diméthyfique de diéthytènegtycot, les glymes et notammnent le 1,2-diméthoxyéthane ; un amide tel que le formamide, le diméthylformamide, le diméthylacétamide, la N-méthyl-2- pyrrolidinone ou t'hexaméthytphosphorytamide ; un nitrile tel que I'acétonitrile ou l'isobutyronitrile ; et le diméthylsulfoxyde.

La concentration des réactifs dans la solution varie très largement en fonction de la solubilité des réactifs. Elle est généralement comprise entre 0,05 et 1 mol/l, de préférence entre 0,01 et 1 mol/l, par exemple 0,1 moins De manière préférée, le diisocyanate est utilisé en excès par rapport à la diphosphine, bien qu'en toute rigueur un rapport stoechiométrique de ces deux composés puisse convenir.

Ainsi, le rapport molaire du diisocyanate à la diphosphine est généralement fixé entre 1 et 1,5, par exemple entre 1 et 1,3.

La température à laquelle est mise en oeuvre la polymérisation est déterminée en fonction de la réactivité des différents réactifs et du degré de polymérisation souhaité. A titre d'indication, la température varie entre-20° C et 100° C, de préférence entre la température ambiante et 100° C, par exemple entre 15 et 100° C, mieux encore entre 15 et 40° C. Avantageusement, elle est de 20° C.

La polymérisation est mise en oeuvre de façon conventionnelle par solubilisation des réactifs dans le solvant, mélange, éventuellement chauffage du milieu réactionnel, puis isolement du polymère, par exemple par filtration du milieu réactionnel. On notera qu'il peut tre nécessaire, avant isolement du polymère, de désactiver les extrémités de la chaîne polymère, et notamment les

fonctions isocyanates n'ayant pas réagi, par addition d'un alcanol en Ci-Ce, par exemple du propanol, de l'isopropanol, du méthanol, de I'éthanoi ou mme de I'alcool tert-butylique.

Lorsque le polymère est un polyamide, celui-ci peut tre préparé par condensation d'une diphosphine chirale portant deux fonctions amino ou aminométhyle avec un ou plusieurs acides dicarboxyliques ou dérivés activés de ceux-ci.

L'acide dicarboxylique répond avantageusement à la formule X suivante : HOOC-M-COOH X dans laquelle M est tel que défini pour J ci-dessus. Les significations préférées de J indiquées ci-dessus sont également des significations préférées de M. Le radical M peut tre substitué par un ou plusieurs atomes d'halogène ou groupes oxo, (Ci-C6) alkyle, (d-Ce) alcoxy ou di (Ci-C6) alkylamino.

Parmi ces acides dicarboxyliques, on préfère ceux présentant un axe de symétrie C2 tels que : -les acides aliphatiques choisis parmi : . I'acide malonique * I'acide succinique . I'acide glutarique * I'acide adipique . I'acide diméthyl-2,4-adipique <BR> <BR> <BR> <BR> . I'acide pimélique<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> * I'acide subérique<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> * I'acide azélalque * I'acide sébacique . I'acide dodécanediolque * I'acide fumarique <BR> <BR> <BR> <BR> . I'acide maléique<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> . I'acide méthyliminodiacétique * I'acide diméthylamino-3-hexanedioïque, -les acides cycloalcanedicarboxyliques et notamment : I'acide cyclohexane-1, 4-dicarboxylique

-les acides aromatiques dicarboxyliques choisis parmi : . I'acide phtalique * I'acide isophtalique * I'acide téraphtalique <BR> <BR> <BR> <BR> . I'acide phénylènediacétique<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> . I'acide naphtalène-1, 5-dicarboxylique<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> I'acide diphényl-4, 4'-dicarboxylique<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> . I'acide diphényl-3, 3'-dicarboxylique la dicarboxy-4,4'-diphénylsulfone la dicarboxy-3,3'-diphénylsulfone.

D'autres acides dicarboxyliques sont néanmoins utilisables tels que, par exemple : # l'acide diméthylamino-3-cyclopentane-1,2-dicarboxylique I'acide naphtalène-1, 6-dicarboxylique les acides pyrimidinedicarboxyliques ; et * les acides imidazoledicarboxyliques.

Un groupe particulièrement préféré d'acides dicarboxyliques est constitué des acides suivants : I'acide succinique * I'acide adipique I'acide fumarique . I'acide isophtalique # l'acide téréphtalique <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> . I'acide naphtalène-1, 5-dicarboxylique<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> I'acide diphényl-4, 4'-dicarboxylique<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> . I'acide diphényl-3, 3'-dicarboxylique.

Le dérivé activé de I'acide dicarboxylique désigne plus généralement le composé acide dicarboxylique dans lequel une ou deux des fonctions carboxyliques ont été modifiées de façon à accroître leur réactivité.

Des dérivés activés d'acide dicarboxylique sont par exemple obtenus par formation d'une liaison anhydride ou d'un groupe-COY où Y est un atome d'halogène tel que brome ou chlore.

D'autres dérivés activés des acides dicarboxyliques sont ceux portant en lieu et place des fonctions carboxyliques, des groupes-COT où T désigne un groupe azide, imidazolide, p-nitrophénoxy, 1-benzotriazole, N-O-succinimide, acyloxy (tel que pivaloyloxy), (alcoxy en C,-C4) carbonyloxy, dialkyl-ou dicycloalkyl-O-uréide.

Un exemple de polymère particulièrement préféré est un polymère présentant comme motif récurrent : dans lequel G1 et G2 représentent indépendamment un groupe carbocyclique saturé ou aromatique ; et J représente un radical divalent hydrocarboné à caractère aliphatique, alicyclique et/ou aromatique ; le degré de polymérisation étant préférablement compris entre 2 et 100, mieux encore entre 2 et 50.

Un autre exemple de polymère préféré est un polymère présentant comme motif récurrent :

dans lequel G, et G2 sont tels que définis ci-dessus et M est tel que défini pour J.

Des significations préférées de G,, G2 et J sont telles que définies ci- dessus.

La condensation de la diphosphine avec I'acide dicarboxylique ou son dérivé activé est généralement mise en oeuvre dans un solvant.

Lorsque I'acide dicarboxylique est utilisé en tant que tel, il peut tre avantageux de réaliser la condensation en présence d'un catalyseur, par exemple un acide fort tel que I'acide chlorhydrique ou sulfurique ou bien en présence d'un agent de condensation tel que ceux couramment utilisés en synthèse peptidique.

Parmi les agents de condensation connus, on peut citer les dérivés N- hydroxylés tels que le N-hydroxysuccinimide et le 1-hydroxybenzotriazole ; les disulfures tels que le 2,2'-disulfure de dipyridyle ; les dérivés d'acide succinique tels que le carbonate de N, N'-disuccinimidyle ; les chlorures phosphiniques tels que le chlorure N, N'-bis- (2-oxo-3-oxazolidinyl) phosphinique ; les oxalates tels que l'oxalate de N, N'-disuccinimidyle (DSO), le N, N'-oxalate de diphtalimide (DPO), l'oxalate de N, N'-bis (norbornénylsuccinimidyle) (BNO), l'oxalate de 1,1'- bis (benzotriazolyle) (BBTO), l'oxalate de 1,1'-bis (6-chlorobenzotriazolyle) (BCTO) ou l'oxalate de 1,1'-bis (6-trifluorométhylbenzotriazolyle) (BTBO) ; les triarylphosphines telles que la triphénylphosphine ; une association d'un azodicarboxylate de di (alkyle inférieur) et d'une triarylphosphine, telle qu'une association d'azodicarboxylate de diéthyle et de triphénylphosphine ; les N- (alkyle inférieur)-5-aryl-isoxazolium-3'-sulfonates tels que le N-éthyl-5-phényl- isoxazolium-3'-sulfonate ; les dérivés de carbodiimide, incluant des N', N'- dicycloalkylcarbodiimides tels que le N', N'-dicyclohexylcarbodiimide (DCC) ou le 1-éthyl-3-(3-diméthylaminopropyl)(3-diméthylaminopropyl) carbodiimide (EDAPC) ; les diséléniures de dihétéroaryle tels que le diséléniure de di-2-pyridyle ; les aryisulfonyltriazolides tels que le p-nitrobenzène-sulfonyltriazolide ; les halogénures de 2-halogéno-1- (alkyle inférieur) pyridinium tels que l'iodure de 2-chloro-1-méthylpyridinium ; les diarylphosphorylazides tels que le diphénylphosphorylazide (DPPA) ; les dérivés d'imidazole tels que le 1,1'-oxalyldiimidazole ou le N, N'-carbonyldiimidazole ; les dérivés de benzotriazole tels que le 1-hydroxybenzotriazole (HOBT) ; et les

dérivés de dicarboximide tels que le N-hydroxy-5-norbornène-2, 3-dicarboximide (HONB). Parmi ceux-ci, on préfère les dérivés de carbodiimides.

La réaction peut avoir lieu dans un large intervalle de température.

Suivant la réactivité des réactifs mis en présence, la température réactionnelle oscille entre-20° C et 100° C.

Lorsque la polymérisation implique la réaction d'un dérivé activé de I'acide dicarboxylique sur une diphosphine, une température relativement basse, préférablement comprise entre 0° C et 40° C, est suffisante.

A l'inverse, lorsque I'acide dicarboxylique en tant que tel est mis en jeu dans la réaction, la température est préférablement comprise entre 50 et 80° C.

La concentration des réactifs dans le milieu réactionnel n'est pas déterminante selon l'invention. Elle peut varier entre 0,05 et 1 mol/l.

De façon générale, le rapport molaire de I'acide dicarboxylique ou de son dérivé activé à la diphosphine varie entre 0,8 et 1,5, de préférence entre 0,9 et 1,2.

Un mode opératoire typique, illustrant la préparation d'un polyamide au départ d'un chlorure d'acide carboxylique, est le suivant.

A une solution de 4,16 mmol de diphosphine dans 5 ml de N, N- diméthylacétamide, on ajoute 3,75 mmol du chlorure d'acide carboxylique. Le mélange réactionnel est maintenu une nuit sous agitation à température ambiante (18 à 30° C). Puis le polyamide est précipité dans 150 ml d'eau distillée. Le polymère est filtré sur verre fritte, lavé à I'eau puis à l'isopropanol.

Les conditions générâtes de mise en oeuvre de la polymérisation et d'isolement du polymère seront facilement déterminées par I'homme du métier, étant entendu que les polyamides préférés de l'invention présentent un degré de polymérisation compris entre 2 et 100, par exemple entre 5 et 100, de préférence entre 2 et 50, mieux encore, entre 4 et 25.

L'homme du métier choisira le degré de polymérisation de façon à ce que le polymère résultant soit insoluble dans le solvant ou mélanges de solvants utilisés dans la réaction asymétrique devant tre catalysée.

Lorsque le polymère est une polythiourée, celle-ci peut tre préparée par condensation d'une diphosphine chirale portant deux fonctions amino ou aminométhyle avec un ou plusieurs diisothiocyanates.

On utilisera de préférence un diisothiocyanate présentant un axe de symétrie C2 tel que, par exemple : <BR> <BR> <BR> -le 1,4-butanediisothiocyanate ;<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -le 1,3-propanediisothiocyanate ; -la bis (4-isothiocyanatophényl) sulfone ; ou -le 1,4-phénylenediisothiocyanate.

De façon plus générale, le diisothiocyanate répond à la formule : S=C=N-J-N=C=S dans laquelle J est tel que défini ci-dessus.

Pour la mise en oeuvre de la condensation, I'homme du métier pourra s'inspirer des conditions réactionnelles décrites ci-dessus pour la préparation des potyurées.

Lorsque le polymère est un polyimide, celui-ci peut tre préparé par condensation d'une diphosphine chirale portant deux fonctions amino ou aminométhyle avec un ou plusieurs acides tétracarboxyliques ou dianhydrides d'acide tétracarboxylique.

Pour la préparation de ces polyimides, I'homme du métier pourra s'inspirer de D. C. Sherrington, Chem. Commun, 1998,2275-2286.

De manière avantageuse, les polyimides sont préparés en deux étapes.

Dans une première étape, on forme un polyamide. Cette étape est, par exemple, conduite à une température comprise entre 15 et 50° C, de préférence comprise entre 20 et 30° C, dans un solvant aprotique polaire (tel qu'un amide du type du formamide, du diméthylacétamide, de la N-méthyl-2-pyrrolidinone, préferablement du diméthylacétamide). Dans une deuxième étape, on forme le polyimide. Cette deuxième étape peut tre réalisée par traitement avec un mélange d'anhydride acétique et de pyridine à une température comprise entre- 100° C et 10° C, de préférence comprise entre-78 et-50° C.

Selon un de ses aspects, l'invention concerne donc un procédé pour la préparation d'un polymère de l'invention comprenant la polymérisation d'une diphosphine chirale présentant un axe de symétrie C2, à l'exclusion de tout autre élément de symétrie, avec un ou plusieurs monomères polymérisables, ladite phosphine chirale étant constituée d'un corps chiral portant deux groupes

fonctionnels identiques capables de réagir avec lesdits monomères polymérisables.

L'invention concerne également le polymère racémique correspondant au polymère optiquement actif de l'invention.

Ce potymère peut tre préparé simplement par polymérisation de la diphosphine appropriée avec un ou plusieurs monomères polymérisables, ladite diphosphine portant deux groupes fonctionnels identiques capables de réagir avec lesdits monomères polymérisables.

De manière préférée, les diphosphines utilisées dans cette réaction sont les diphosphines racémiques correspondant aux diphosphines chiales préférées définies ci-dessus. Ainsi, selon un mode de réalisation préféré de l'invention, la diphosphine racémique est constituée d'un squelette de base racémique de formule 1.1,1.2,1.3,1.4,1.5,1.6 ou 1.7 portant deux groupes fonctionnels identiques.

De mme, les monomères polymérisables préférablement utilisés pour cette polymérisation sont ceux décrits ci-dessus pour la préparation des polymères optiquement actifs.

Les conditions opératoires de cette polymérisation seront facilement déterminées par I'homme du métier par analogie à celles proposées pour la réaction de polymérisation conduisant au polymère optiquement actif.

Les polymères de t'invention sont utilisables comme ligands pour la préparation de complexes métalliques destinés à la catalyse asymétrique de nombreuses réactions telles que les réactions d'hydrogénation, d'hydrosilylation, d'hydroboration de composés insaturés, d'époxydation d'alcools allyliques, d'hydroxylation vicinale, d'hydrovinylation, d'hydroformylation, de cyclopropanation, de carbonylation, d'isomérisation d'oléfines, de polymérisation du propylène, d'addition de composés organométalliques à des aldéhydes, d'alkylation allylique, tes réactions de type aldol et les réactions de Diels-Alder.

De tels complexes sont notamment les complexes du rhodium, de l'iridium, du ruthénium, du palladium, du platine, du cobalt et du nickel.

Parmi les complexes précédents, on préfère notamment les complexes du rhodium, du ruthénium, de l'iridium, du platine et du palladium. Dans te cadre de

I'invention, les complexes du ruthénium, du rhodium et de l'iridium sont les plus avantageux.

Des exemples spécifiques desdits complexes de la présente invention sont donnés ci-après, sans caractère limitatif.

Dans les formules suivantes, Pp représente le polymère.

Un groupe préféré des complexes du rhodium et de l'iridium est défini par la formule : [MeLig2Pp] Y, Xt dans laquelle : Pp représente le polymère ; Y ; représente un ligand anionique coordinant ; Me représente le rhodium ou l'iridium ; Lig représente un ligand neutre.

Parmi ces composés, ceux dans lesquels : -Lig représente une oléfine ayant de 2 à 12 atomes de carbone ; -Y, représente un anion PF6-, PCI6-, BF4-, BC14-, SbF6-, SbCl6-, BPh4-, C104-, CN-, CF3SO3-, halogène, de préférence Cl-ou Br, un anion 1,3-dicétonate, alkylcarboxylate, haiogénoalkylcarboxylate avec un radical alkyle inférieure (de préférence en C,-C6) et/ou des atomes d'halogène, sont particulièrement préférés.

Dans la formule XI, Lig2 peut représenter deux ligands Lig tels que définis ci-dessus ou un ligand bidente tel que ligand bidente, linéaire ou cyclique, polyinsaturé et comprenant au moins deux insaturations.

On préfère selon l'invention que Lig2 représente le 1,5-cyclooctadiène, le norbornadiène ou bien que Lig représente l'éthylène.

Par radicaux alkyle inférieurs, on entend généralement un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 4 atomes de carbone.

D'autres complexes d'iridium sont ceux de formule : [IrLigPpjY, Xtt dans laquelle Lig, Pp et Y, sont tels que définis pour la formule XI.

Un groupe préféré de complexes du ruthénium est constitué des composés de formule : [RuY,'Y,'Pp] xiii

dans laquelle : -Pp représente le polymère de l'invention ; -Yll et y, 2, identiques ou différents, représentent un anion PF6-, PCI6-, BF4-, BC14-, SbF6-, Soc16-, BPh4-, C104-, CF3SO3-, un atome d'halogène, plus particulièrement chlore ou brome ou un anion carboxylate, préférentiellement acétate, trifluoroacétate.

D'autres complexes du ruthénium sont ceux répondant à la formule XIV suivante : [RuYI3arPpYl4] XIV dans laquelle : -Pp représente le polymère de l'invention ; -ar représente le benzène, le p-méthylisopropylbenzène ou I'hexaméthylbenzène ; Y représente un atome d'halogène, de préférence chlore ou brome ; Y, 4 représente un anion, de préférence un anion PF6-, PC16-, BF4-, BC14, SbF6-, SbCI6-, BPh4-, C104-, CF3SO3-.

II est également possible de mettre en oeuvre dans le procédé de l'invention des complexes à base de palladium et de platine.

Comme exemples plus spécifiques desdits complexes, on peut mentionner entre autres Pd (hal) 2Pp et Pt (hal) 2Pp où Pp représente le polymère de l'invention et hal représente halogène tel que, par exemple, le chlore.

Les complexes comprenant le polymère de l'invention comme ligand et le métal de transition peuvent tre préparés selon les procédés connus décrits dans la littérature.

Les complexes sont généralement préparés à partir d'un précatalyseur dont la nature varie suivant le métal de transition sélectionné.

Dans le cas des complexes du rhodium, le précatalyseur est par exemple l'un des composés suivants : [Rhl (CO) 2Cl] 2 ; [Rhl (COD) CI] 2 où COD désigne le cyctooctadiéne ; ou le Rhl (acac) (CO) 2 où acac désigne t'acétylacétonate.

Dans le cas des complexes du ruthénium, des précatalyseurs convenant particulièrement bien sont le bis- (2-méthylallyl)-cycloocta-1, 5-diène ruthénium et le [RuCI2 (benzène)] 2. On peut citer également le Ru (COD) (P3-(CH2) 2CHCH3) 2

A titre d'exemple, au départ du bis-(2-méthylaliyl)-cycloocta-1, 5-diène ruthénium, on prépare une solution ou suspension contenant ! e précata ! yseur métallique, le polymère de l'invention et un solvant parfaitement dégazé tel que l'acétone (la concentration en polymère de la solution ou suspension variant entre 0,001 et 1 mol/I), à laquelle on ajoute une solution méthanolique d'acide bromhydrique. Le rapport du ruthénium au brome varie avantageusement entre 1 : 1 et 1 : 4, de préférence entre 1 : 2 et 1 : 3. Le rapport molaire du ligand au métal de transition est quant à lui d'environ 1.11 peut tre compris entre 0,8 et 1,2.

Lorsque le précatalyseur est [RuCI2 (benzène)] 2, le complexe est préparé par mélange du précatalyseur, du ligand polymère et d'un solvant organique et éventuellement maintenu à une température comprise entre 15 et 150° C pendant 1 minute à 24 heures, de préférence 30 à 120° C pendant 10 minutes à 5 heures.

A titre de solvant, on peut mentionner les hydrocarbures aromatiques (tels que benzène, toluène et xylène), les amides (tels que le formamide, le diméthylformamide, le diméthylacétamide, la N-méthyl-2-pyrrolidinone ou I'hexaméthylphosphorylamide), les alcools (tels que I'ethanol, le méthanol, le n- propanol et l'isopropanol) et leurs mélanges.

De manière préférée, lorsque le solvant est un amide, notamment le diméthylformamide, on chauffe le mélange du polymère, du précatalyseur et du solvant entre 80 et 120° C.

En variante, lorsque le solvant est un mélange d'un hydrocarbure aromatique (tel que le benzène) avec un alcool (tel que l'éthanol), on chauffe le milieu réactionnel à une température comprise entre 30 et 70° C.

Le catalyseur est alors récupéré selon les techniques classiques (filtration ou cristallisation) et utilisé dans des réactions asymétriques.

Néanmoins, la réaction devant tre catalysée par le complexe ainsi préparé peut tre mise en oeuvre sans isolement intermédiaire du complexe catalyseur.

Dans la suite, le cas de l'hydrogénation est exposé en détail.

Le substrat insaturé, en solution dans un solvant comprenant le catalyseur, est placé sous pression d'hydrogène.

L'hydrogénation est par exemple effectuée à une pression variant entre 1,5 et 100 bar, et à une température comprise entre 20° C et 100° C.

Les conditions exactes de mise en oeuvre dépendant de la nature du substrat devant tre hydrogéné. Néanmoins, dans le cas général, une pression de 20 à 80 bars, de préférence de 40 à 60 bars, et une température de 30 à 70° C, conviennent particulièrement bien.

Le milieu réactionnel peut tre constitué du milieu réactionnel dans lequel a été obtenu le catalyseur. La réaction d'hydrogénation a alors lieu in situ.

En variante, le catalyseur est isolé du milieu réactionnel dans lequel il a été obtenu. Dans ce cas, le milieu réactionnel de la réaction d'hydrogénation est constitué d'un ou plusieurs solvants, notamment choisis parmi les alcools aliphatiques en Cl-C5, tels que le méthanol ou le propanol, et un amide tel que défini ci-dessus, de préférence le diméthyfformamide, éventuellement en mélange avec du benzène.

Lorsque ! a réaction d'hydrogénation a lieu in situ, il est souhaitable d'ajouter au milieu réactionnel un ou plusieurs solvants choisis parmi ceux mentionnés ci-dessus, et plus particulièrement un ou plusieurs alcools aliphatiques.

Selon un mode de réalisation préféré, on ajoute, au milieu réactionnel contenant te complexe, du méthanol parfaitement dégazé et le substrat. La quantité de méthanol, ou plus généralement de solvant, pouvant tre ajoutée est telle que la concentration du substrat dans le milieu réactionnel d'hydrogénation est comprise entre 1.10-3 et 10 mol/l, de préférence entre 0,01 et 1 mol/l.

Le rapport molaire du substrat au catalyseur varie généralement de 1/100 à 1/100 000, de préférence de 1/20 à 1/2000. Ce rapport est par exemple de 1/1000.

Les complexes du rhodium préparés à partir des ligands polymères de l'invention sont plus spécialement appropriés à la catalyse asymétrique des réactions d'isomérisation d'oléfines.

Les complexes du ruthénium préparés à partir des ligands polymères de l'invention sont plus spécialement appropriés à la catalyse asymétrique des réactions d'hydrogénation de liaisons carbonyle, de liaisons C=C et de liaisons C=N.

Pour ce qui est de l'hydrogénation de doubles liaisons, les substrats appropriés sont de type acide carboxylique a, p-insaturé et/ou dérivés d'acide carboxylique a, ß-insaturé. Ces substrats sont décrits dans EP 95943260.0.

L'acide carboxylique a, p-insaturé ou son dérivé répond plus particulièrement à la formule A : dans laquelle : -Ru1, R°2, R°3 et R°4, représentent un atome d'hydrogène ou n'importe quel groupe hydrocarboné, dans la mesure où : . si Rol est différent de R°2 et différent d'un atome d'hydrogène alors R°3 peut tre n'importe quel groupe hydrocarboné ou fonctionnel désigné par R, . si Rol ou R°2 représente un atome d'hydrogène et si Rol est différent de R°2, alors R°3 est différent d'un atome d'hydrogène et différent de -COOR°4, . si Rol est identique à R°2 et représente n'importe quel groupe hydrocarboné ou fonctionne ! désigné par R, alors R°3 est différent de-CH- (R) 2 et différent de-COOR°4, -I'un des groupes R°1, R°2 et R°3 pouvant représenter un groupe fonctionnel.

Comme exemple spécifique, on peut mentionner entre autres, I'acide 2- méthy !-2-buténoïque.

Un premier groupe de substrats préférés est formé par les acides acryliques substitués précurseurs d'aminoacides et/ou dérivés.

Sous le terme acides acryliques substitués, on entend I'ensemble des composés dont la formule dérive de celle de l'acide acrylique par substitution d'au plus deux des atomes d'hydrogène portés par les atomes de carbone éthylénique par un groupe hydrocarboné ou par un groupe fonctionnel.

Ils peuvent tre symbolisés par la formule chimique suivante :

dans laquelle : -Rg, R'g, identiques ou différents représentent un atome d'hydrogène, un groupe alkyle, linéaire ou ramifié ayant de 1 à 12 atomes de carbone, un groupe phényle ou un groupe acyle ayant de 2 à 12 atomes de carbone de préférence, un groupe acétyle ou benzoyle, -Rg représente un atome d'hydrogène, un groupe alkyle ayant de 1 à 12 atomes de carbone, un radical cycloalkyle ayant de 3 à 8 atomes de carbone, un radical arylalkyle ayant de 6 à 12 atomes de carbone, un radical aryle ayant de 6 à 12 atomes de carbone, un radical hétérocyclique ayant de 4 à 7 atomes de carbone, -R10 représente un atome d'hydrogène ou un groupe alkyle linéaire ou ramifié, ayant de 1 à 4 atomes de carbone.

On peut citer plus particulièrement : -I'a-acétamidocinnamate de méthyle, -I'acétamidoacrylate de méthyle, -I'acide benzamidocinnamique, -I'acide a-acétamidocinnamique.

Un second groupe préféré de substrats est constitué de I'acide itaconique et de ses dérivés de formule : dans laquelle : -R11, R12, identiques ou différents représentent un atome d'hydrogène, un groupe alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 12 atomes de carbone, un radical cycloalkyle ayant de 3 à 8 atomes de carbone, un radical arylalkyle ayant de 6 à 12 atomes de carbone, un radical aryle ayant de 6 à 12

atomes de carbone, un radical hétérocyclique ayant de 4 à 7 atomes de carbone.

-R10, R'10, identiques ou différents représentent un atome d'hydrogène ou un groupe alkyle linéaire ou ramifié, ayant de 1 à 4 atomes de carbone.

Comme exemples plus particuliers, on peut mentionner notamment !'acide itaconique et l'itaconate de diméthyle.

Un troisième groupe préféré de substrats est défini par la formule A3 : dans laquelle : -R"10 représente un atome d'hydrogène ou un groupe alkyle linéaire ou ramifié, ayant de 1 à 4 atomes de carbone.

-R13 représente un groupe phényle ou naphtyle, éventuellement porteur d'un ou plusieurs substituants.

Comme exemples spécifiques, on peut citer les substrats conduisant par hydrogénation à I'acide 2- (3-benzoyiphényl) propionique (Kétoprofène<D), l'acide 2- (4-isobutylphényl) propionique (Ibuprofène'), I'acide 2- (5-m6thoxynaphtyl- propionique (Naproxènet3).

Pour ce qui est de t'hydrogénation de liaisons carbonyle, les substrats appropriés de type cétonique répondent plus préférablement à la formule B : dans laquelle : -R°s est différent de R°6 -R°5 et R°6 représentent un radical hydrocarboné ayant de 1 à 30 atomes de carbone comprenant éventuellement un ou plusieurs groupes fonctionnels,

-R°5 et R°6 peuvent former un cycle comprenant éventuellement un autre hétéroatome, -Z° est ou comprend un hétéroatome, oxygène ou azote ou un groupe fonctionnel comprenant au moins un de ces hétéroatomes.

Ces composés sont précisément décrits dans FR 9608060 et EP 97930607.3.

Un premier groupe préféré de tels substrats cétoniques a pour formule dans laquelle : -R°5 est différent de R°6, les radicaux R°5 et R°g représentent un radical hydrocarboné ayant de 1 à 30 atomes de carbone comprenant éventuettement une autre fonction cétone et/ou acide, ester, thioacide, thioester ; - R05 et R06 peuvent former un cycle carbocyclique ou hétérocyclique, substitué ou non, ayant de 5 à 6 atomes.

Parmi ces composés, on préfère tout particulièrement les cétones choisies parmi : - méthylphénylcétone, <BR> <BR> <BR> <BR> -isopropylphenylcétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -cyclopropylphénylcetone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -allylphénylcétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -p-méthylphénylméthylcétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -benzylphénylcétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -phényltriphénylméthylcétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -o-bromoacétophénone, -a-bromoacétone, <BR> <BR> <BR> -u-dibromoacétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-chloroacétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-dichloroacétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-trichioroacétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -1-chloro-3, 3-dichloroacetone,

-1-chloro-2-oxobutane, -1-fluoro-2-oxobutane, -1-chloro-3-méthyl-2-butanone, -a-chloroacétophénone, -1-chloro-3-phénylacétone, -a-méthylaminoacétone, -α-diméthylaminoacétone, -1-butylamino-2-oxopropane, -1-dibutytamino-2-oxopropane.

-1-méthylamino-2-oxobutane, -1-diméthylamino-2-oxobutane, <BR> <BR> <BR> <BR> -1-diméthylamino-3-méthyl-2-oxobutane, -1-diméthylamino-2-oxopentane, <BR> <BR> <BR> <BR> -α-diméthylaminoacétophénone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-hydroxyacétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -1-hydroxy-3-méthyl-2-butanone, -1-hydroxy-2-oxobutane, -1-hydroxy-2-oxopentane, -1-hydroxy-2-oxohexane, <BR> <BR> <BR> <BR> -1-hydroxy-2-oxo-3-méthylbutane,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-hydroxyacétophénone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -1-hydroxy-3-phénylacétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-méthoxyacétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-méthoxyacétophénone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-éthoxyacétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-butoxyacétophénone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -α-chloro-p-méthoxyacétophénone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -a-naphténone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -1-ethoxy-2-oxobutane) -1-butoxy-2-oxobutane, -α-diméthoxyphosphorylacétone, -3-oxotétrahydrothiophène.

Les substrats de type aldéhyde/cétone présentant un second groupe carbonyle en position a, ß, y ou 8 par rapport au premier groupe carbonyle sont également particulièrement appropriés dans le cadre de l'invention. Des exemples de tels composés dicétoniques sont : <BR> <BR> <BR> <BR> -a-formylacétone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -diacétyle, -3,4-dioxohexane, -4,5-dioxooctane, <BR> <BR> <BR> <BR> -1-phényl-1, 2-dioxopropane,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -1-phényl-2,3-dioxobutane,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -diphénylglyoxal,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -p-méthoxydiphénylglyoxal, -1,2-cyclopentanedione, -1,2-cyclohexanedione, -acétylacétone, -3,5-heptanedione, -4,6-nonanedione, -5,7-undecadione, -2,4-hexanedione, -2,4-heptanedione, -2,4-octanedione, -2,4-nonanedione, -3,5-nonanedione, -3,5-décanedione, -2,4-dodécanedione, <BR> <BR> <BR> <BR> -1-phényl-1,3-butanedione,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -1-phényl-1,3-pentanedione,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -1-phényl-1,3-hexanedione,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -1-phényl-1,3-heptanedione,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -3-méthyl-2,4-pentanedione, -1,3-diphényl-1,3-propanedione, -1,5-diphényl-2,4-pentanedione, -1,3-di (trifluorométhyl)-1, 3-propanedione,

-3-chloro-2,4-pentanedione, -1,5-dichloro-2,4-pentanedione, -1,5-dihydroxy-2,4-pentanedione, -1,5-dibenzyloxy-2, 4-pentanedione, -1,5-diamino-2,4-pentanedione, -1,5-di (méthylamino) 2,4-pentanedione, -1,5-di(diméthylamino)-2,4-pentanedione, -3,5-dioxo-hexanoate de méthyle.

-3-carbométhoxy-2,4-pentanedione, -3-carboéthoxy-2,4-pentanedione, -1,3-cyclopentanedione, -1,3-cyclohexanedione, -1,3-cycloheptanedione, <BR> <BR> <BR> -5-carboethoxy-1,3-cyclopentanedione,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -2-acétyl-1-cyclopentanone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -2-acétyl-1-cyclohexanone.

Comme autres substrats convenant particulièrement bien, on peut citer les cétoacides ou leurs dérivés et les cétothioacides ou leurs dérivés avec un groupe fonctionnel (acide, ester, thioacide ou thioester) en position a, ß, y ou 8 par rapport au groupe carbonyle. Des exemples en sont les : -acide 2-acétylbenzoïque, -acide pyruvique, -acide 2-oxobutanoïque, -acide 3-méthyl-2-oxobutanoïque, -acide phénylglyoxylique, -acide phénylpyruvique, -acide p-méthoxyphénylpyruvique, -acide 3,4-diméthoxyphénylpyruvique, -acétoacétate de méthyle, -acétoacétate d'éthyle, -acétoacétate de n-propyle, -acétoacétate d'isopropyle, -acétoacétate de n-butyle,

-acétoacétate de t-butyle, -acétoacétate de n-pentyle, -acétoacétate de n-hexyle, -acétoacétate de n-heptyle, -acétoacétate de n-octyle, -3-oxopentanoate de méthyle, -3-oxohexanoate de méthyle, -3-oxoheptanoate de méthyle, -3-oxooctanoate d'éthyle, -3-oxononanoate d'éthyle, -3-oxodécanoate d'éthyle, -3-oxoundécanoate d'éthyle, <BR> <BR> <BR> -3-oxo-3-phénylpropanoate d'éthyle,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -4-phényl-3-oxobutanoate d'éthyle, -5-phenyl-3-oxopentanoate de méthyle, -3-oxo-3-p-méthoxyphénylpropanoate d'éthyle, -4-chloroacétoacétate de méthyle, -4-chloroacétoacétate d'éthyle, -4-fluoroacétoacétate de méthyle, <BR> <BR> <BR> -3-trifluorométhyi-3-oxopropanoate d'éthyle, -4-hydroxy-3-oxobutanoate d'éthyle, -4-méthoxyacétoacétate de méthyle, -4-tert-butoxyacétoacétate de méthyle, -4-benzyloxy-3-oxobutanoate de méthyle, -4-benzyloxy-3-oxobutanoate d'éthyle, -4-amino-3-oxobutanoate de méthyle, -3-méthylamino-3-oxobutanoate d'éthyle, -4-diméthylamino-3-oxobutanoate de méthyle, -4-diméthylamino-3-oxobutanoate d'éthyle, -2-méthylacétoacétate de méthyle, -2-méthylacétoacétate d'éthyle, -2-chloroacétoacétate d'éthyle, -2-acétylsuccinate de diéthyle,

-2-acétylglutarate de diéthyle, -acétylmalonate de diméthyle, -acétoacétate de thiométhyle, -acétoacétate de thioéthyle, -acétoacétate de thiophényle, -pyruvate de méthyle, -3-méthyl-2-oxobutanoate d'éthyle, -phénylgiyoxolate d'éthyle, -phénylpyruvate de méthyle, -phénylpyruvate d'éthyle, -3-oxobutanoic diméthylamide, -3-oxobutanoic benzylamide, <BR> <BR> <BR> -2-ca rboéthoxy-cyclopentanone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -2-carboéthoxy-cyclohexanone,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -cétopentalactone.

-acide 4-oxopentanoïque, -acide 4-oxohexanoique, -acide 4-oxoheptanoique, -acide 4-oxodécanoique, -acide 4-oxododécanoique, -acide 4-phényl-4-oxybutyrique, -acide 4-p-méthoxyphényl-4-oxybutyrique, -acide 4-(3,4-diméthoxyphényl)-4-oxobutyrique, -acide 4- (3,4,5-triméthoxyphenyl)-4-oxobutyrique, -acide 4-p-chlorophényl-4-oxybutyrique, -acide 4-phényl-4-oxobutyrique.

II est à noter que lorsque l'on a à faire l'hydrogénation asymétrique d'un y- cétoacide ou dérivé, le produit obtenu est généralement un dérivé de y- butyrolactone et dans le cas d'un a-cétoacide, il s'agit d'un dérivé de valérolactone.

Comme autres exemples de cétones, on peut mentionner entre autres, les composés cétoniques cycliques, saturés ou insaturés, monocycliques ou polycycliques suivants :

où R représente un phényle substitué ou non par des radicaux alkyle, alcoxy, ou un atome d'halogène ; ou R représente un groupement alkyle ou cycloalkyle substitué ou non par des radicaux alkyle, alcoxy, ou un atome d'halogène, un groupe hydroxyle, éther, amine ; ou R représente un atome d'halogène, un groupe hydroxyle, éther, amine.

On peut égaiement mettre en oeuvre des cétones de type stéroïde (par exemple 3-cholestanone, 5-cholesten-3-one).

Comme autres substrats cétoniques, on peut citer les composés de formule B2 :

B2 dans laquelle : -R05 différent de R06 ont la signification donnée précédemment, -R7 représente : un atome d'hydrogène, . un groupe hydroxyle, # un groupe OR17, . un radical hydrocarbone R17, # un groupe de formule . un groupe de formule avec R14, R15, R16 et R17 qui représentent un atome d'hydrogène ou un groupement hydrocarboné ayant de 1 à 30 atomes de carbone.

Des exemples de composés de formule B2 sont les : N-alkylcétoimine, tels que : -N-isobutyl-2-iminopropane <BR> <BR> <BR> <BR> -N-isobutyl-1-méthoxy-2-iminopropane<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> N-arylalkylcétoimine, tels que :<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -N-benzyl-1-imino-1-(phényl) éthane<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -N-benzyl-1-imino-1- (4-méthoxyphényl) éthane<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -N-benzyl-1-imino-1-(2-méthoxyphényl) éthane N-arylcétoimine, tels que : -N-phényl-2-iminopentane -N-(2,6-diméthylphényl)-2-iminopentane -N- (2,4,6-triméthylphényl)-2-iminopentane

-N-phényl-1-imino-1-phényléthane<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -N-phényi-1-méthoxy-2-iminopropane<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -N-(2, 6-diméthylphényl)-1-méthoxy-2-iminopropane<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -N-(2-méthyl-6-éthylphényl)-1-méthoxy-2-iminopropane o les composés de type hydrazone éventuellement N-acylés ou N- benzoylés : -1-cyclohexyl-1-(2-benzoylhydrazono)éthane, -1-phényl-1- (2-benzoylhydrazono) éthane, -1-p-méthoxyphényl-1-(2-benzoylhydrazono)éthane, -1-p-éthoxyphényl-1- (2-benzoylhydrazono) éthane, -1-p-nitrophényl-1-(2-benzoylhydrazono)éthane, -1-p-bromophényl-1- (2-benzoylhydrazono) éthane, -1-p-carboéthoxyphényl-1-(2-benzoylhydrazono)éthane, -1,2-diphényl-1-(2-benzoylhydrazono) éthane, -3-méthyl-2-(2-p-diméthylaminobenzoylhydrazono)(2-p-dimét hylaminobenzoylhydrazono) butane, <BR> <BR> <BR> <BR> -1-phényl-1- benzoylhyd razono) éthane,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -1-phényl-1-(2-p-diméthylaminobenzoylhydrazono) éthane,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -éthyl-2-(2-benzoyl hyd razono) propionate<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> -méthyl-2-(2-benzoylhyd razono) butyrate -méthyl-2-(2-benzoylhydrazono)valérate -méthyl-2-phényl-2-(2-benzoylhydrazono) acétate.

D'autres substrats de départ sont les semi-carbazones et les cétoimines cycliques à liaison endo ou exocycliques, telles que :

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, le substrat est une cétone aromatique (la phénylméthylcétone, la naphtylméthyicétone, la (p- méthoxyphényl) méthylcétone, la (p-trifluorométhylphényl) méthylcétone et la (o- méthylphényl) méthylcétone), un a-cétoester (tel que le benzoylformiate de méthyle et le pyruvate de méthyle), un p-cétoester (tel que I'acétoacétate de méthyle et le 3-oxovalérate de méthyle), un ester a, 3-éthylénique (tel qu'un ester de !'acide tiglique et de I'acide itaconique), ou un aminoacide insaturé ou un de ses dérivés (tels que le 2-acétamidoacrylate de méthyle).

Ainsi, selon un autre de ses aspects, l'invention concerne l'utilisation d'un polymère de l'invention pour la préparation d'un complexe métallique destiné à la catalyse asymétrique, et plus spécialement d'un complexe du ruthénium, de l'iridium ou du rhodium.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, les complexes métalliques sont destinés à la catalyse asymétrique des réactions d'hydrogénation de liaisons C=O et de liaisons C=C.

L'invention concerne par ailleurs l'utilisation de l'association d'un polymère optiquement actif selon l'invention avec une diamine, chirale ou non, pour la réduction sélective de cétones.

Les diamines utilisables à cet effet sont les diamines optiquement actives décrites dans WO 97/20789 et les diamines racémiques correspondantes.

Selon un mode de réalisation particulièrement préféré de l'invention, la diamine est le 1,2-diamino-1,2-diphényléthane ; le 1,1-bis (p-méthoxyphényl)-2- méthyl-1,2-diaminoéthane ; le 1,1-bis (p-méthoxyphényl)-2-isobutyl-1,2- diaminoéthane ; ou le 1,1-bis (p-méthoxyphényl)-2-isopropyl-1,2-diaminoéthane.

Des exemples de diamines chiales sont plus particulièrement celles de formule :

dans laquelle G4 est alkyle, par exemple méthyle, isobutyle ou isopropyle.

Les cétones pouvant tre réduites selon ce procédé sont celles décrites ci- dessus.

Les conditions de mise en oeuvre de la réduction sont celles généralement décrites ci-dessus.

L'invention concerne en outre l'utilisation de l'association d'un polymère racémique selon l'invention avec une diamine chiale, pour la réduction sélective de cétones.

La diamine chirale utilisable est telle que décrit dans WO 97/20789, les cétones et les conditions opératoires étant telles que définies ci-dessus.

PREPARATION 1 Préparation du (S)-6,6'-dibromo-2,2'-dihydroxy-1,1'-binaphtyle 7,7 g (26,9 moles) de (S)-2,2'-dihydroxy-1,1'-binaphtyle sont dissous dans 145 ml de dichlorométhane. La solution est refroidie à-75° C puis 3,66 ml de Br2 (71,7 mmoles) sont ajoutés goutte à goutte pendant 30 minutes sous agitation constante. La solution est agitée 2 heures et demie de plus avant d'tre ramenée à température ambiante. Après ajout de 180 mi de bisulfite de sodium (10% massique), la phase organique est lavée par une solution de NaCI saturée et séchée sur Na2SO4. Après évaporation du solvant, le solide obtenu est recristallisé dans un méiange toluène/cyclohexane) à 80° C pour donner 9,8 g (22 mmoles, 82% de rendement) de produit attendu.

Le pouvoir rotatoire tel que mesuré sur un polarimètre Perkin-Elmer-241 (I = 10 cm, 25° C, concentration c en g/dm3) est de 124,3 à c = 1,015 et 578 nm.

Pour la préparation du dérivé dibromé du titre, on pourra se reporter à G.

Dotsevi et al., J. Am. Chem. Soc., 1979,101,3035.

PREPARATION 2 Préparation du (S)-6,6'-dibromo-2,2'-bis (trifluorométhane- sulfonyloxy)-1, 1'-binaphtyle 9,52 g (21,4 mml) de 1'-binaphtyle sont dissous dans un mélange de 40 mi de CH2CI2 et 5,4 ml de pyridine. Après avoir refroidi le mélange à 0° C, 8,7 ml (14,5 g, 51,5 mmol) d'anhydride triflique ((CF3- S02) 20) sont ajoutés lentement. Après agitation pendant 6 h, le solvant est évaporé et la masse réactionnelle est dissoute dans 100 ml d'acétate d'éthyle.

Après avoir lavé avec une solution aqueuse d'HCI à 5%, une solution saturée de NaHC03 et une solution saturee de NaCI, la phase organique est séchée sur Na2SO4 puis le solvant est évaporé sous pression réduite. L'huile jaune est purifiée par chromatographie sur silice (CH2CI2) pour donner 12,5 g (17,7 mmol, 83% rendement) de produit attendu.

[a] p = 151,3 (c = 1,005, THF), le pouvoir rotatoire étant mesuré dans les mmes conditions qu'à la préparation 1 mais à la longueur d'onde correspondant à la raie D du sodium.

Pour la préparation du composé du titre, on pourra se reporter également aux travaux de M. Vondenhof, Tetrahedron Letters, 1990,31,985.

PREPARATION 3 Préparation du (S)-6,6'-dibromo-2,2'-bis (trifluorométhane- sulfonyloxy)-1, 1'-binaphtyle En variante, le composé du titre peut tre préparé à partir du (R)-6,6'- dibromo-2,2'-dihydroxy-1,1'-binaphtyle en suivant le mode opératoire décrit ci- après.

10,0 g (22,52 mmol) de (R)-6,6'-dibromo-2,2'-dihydroxy-1,1'-binaphtyle sont dissous dans une solution de 6,3 g (0,11 mol de KOH dans 300 ml d'eau dégazée. Le mélange est refroidi à 0° C et ensuite une solution de 11,4 ml (19,1 g, 68 mmol) d'anhydride triflique dans 200 ml de CC14 est ajoutée pendant 45 minutes de façon à ce que la température ne dépasse pas 10° C. Après avoir agité pendant 30 min, 300 ml de CH2CI2 sont ajoutés. La phase organique est lavée à l'eau puis séchée sur MgS04. 15,89 g de produit brut sont ensuite purifiés

par chromatographie sur silice (CH2CI2 : cyclohexane 1 : 1) pour donner 12,94 g (18,27 mol, 81% rendement) de produit pur.

[a] D =-153,2° (c=0,945, THF), le pouvoir rotatoire étant mesuré dans les mmes conditions qu'à la préparation 1 mais à la longueur d'onde correspondant à la raie D du sodium.

RMN'H (CDC13,200 MHz) : ô (ppm) : 7,07 (d (JH-H = 7,07), CH, 2H) ; 7,48 (dd (JH-w = 9,05 ; J2H-H = 1, 94), CH, 2H) ; 7,62 (d (JH-H = 9,11), CH, 2H) ; 8,06 (d (JH-H = 9,13), CH, 2H) ; 8,18 (d (JH-H = 1, 90), CH, 2H).

RMN'3C (CDCI3,200 MHz) : 5 (ppm) = 118,1 (Cq (JC-F = 320)) ; 120,2 (Cq) ; 120,7 (CH) ; 122,0 (Cq) ; 123,4 (Cq) ; 128,2 (CH) ; 130,5 (CH) ; 131,4 (CH) ; 131,6 (Cq) ; 131,7 (CH) ; 133,4 (Cq).

PREPARATION 4 Préparation du (trifluorométhane sulfonyloxy)-1, 1'-binaphtyle 12,5 g (17,7 mmol) du composé préparé à la préparation 2 et 3,5 g (38,8 mmol) de CuCN sont agités à 180° C dans 20 ml de N-méthyl-pyrrolidone pendant 4 h. Après avoir refroidi à température ambiante, la suspension noire est versée dans une solution de 15 ml de diaminoéthane dans 35 ml d'eau. La solution est extraite plusieurs fois avec 30 mi de CH2CI2, la phase organique est lavée avec une solution aqueuse à 10% de KCN, et une solution saturée de NaCI. Après séchage sur Na2SO4, le solvant est évaporé sous pression réduite.

L'huile noire ainsi obtenue est purifiée par chromatographie sur silice (CH2CI2 : cyclohexane 9 : 1) pour donner 6,5 g (10,8 mmol, 61% rendement) de produit pur.

[6] D = 171,7 (c=1,15, THF), le pouvoir rotatoire étant mesuré dans les mmes conditions qu'à la préparation 1 mais à la longueur d'onde correspondant la raie D du sodium.

RMN'H (CDCI3,200 MHz) : ô (ppm) = 7,30 (d (JH-H = 9,81), CH, 2H) ; 7,59 (dd (J'H H = 8,82, J2H-H = 1,65), CH. 2H) ; 7,78 (d (JH-H = 9,11), CH, 2H) ; 8,29 (d (JH-H = 8,09), CH, 2H) ; 8,46 (d (JH-H = 1,29), CH, 2H).

RMN'3C (CDCI3,200 MHz) : 6 (ppm) = 111,7 (CN) ; 118,0 (Cq) ; 118,1 (Cq (JcF = 320)) ; 121,6 (CH) ; 123,3 (Cq) ; 127,7 (CH) ; 128,9 (CH) ; 131,4 (Cq) ; 133,2 (CH) ; 134,4 (Cq) ; 134,5 (CH) ; 147,4 (Cq).

Pour la préparation du composé du titre, I'homme du métier pourra se reporter aux travaux de Friedman & coll., J. Org. Chem. et M. S.

Neuman & coll., J. Org. Chem., 1961,26,2525.

PREPARATION 5 Préparation du (S)-6,6'-dicyano-2,2'-bis (diphénylphosphino)-1,1'- binaphtyle Dans un ballon tricol de 100 ml surmonté d'une arrivée d'argon, une solution de NiCl2dppe (371 mg, 0,7 mmoles) et de diphénylphosphine (3ml, 17 mmoles) dans 14 ml de DMF (anhydre et dégazé) est chauffée pendant 30 minutes à 100° C. Le (S)-6,6'-dicyano-2,2'-bis (trifluorométhanesulfonyloxy)-1,1'- binaphtyle (4,4 g, 7,4 mmoles) et le DABCO (3,375 g, 30 mmoles) dissous dans 20 mi de DMF sont ajoutés goutte à goutte. Le milieu réactionnel est laissé à 100° C. Au bout de 1,3 et 7 heures, on ajoute 0,75 ml de diphénylphosphine. La solution est laissée sous agitation pendant 2 jours. Elle est ensuite refroidie à 0° C, puis filtrée sous argon, lavée au méthanol (2 x 10 ml). Le solide est enfin séché sous vide pour fournir le produit attendu avec un rendement de 50 %.

Analyse élémentaire pour C46H3oN2P2 calculée : C = 80,88 ; H = 4,43 ; N = 4,10 ; P = 9,07 ; trouvée : C=81,61 ; H = 4,45 ; N = 4,11 ; P = 8,99.

RMN'H (CDC13,200 MHz) 5 (ppm) : 6,59 (d, 2H, CH) ; 6,87 (dd, 2H, CH) ; 6,92-6,99 (m, 4H, CH) ; 7,09 (t, 4H, CH) ; 7, 17-7,31 (m, 12H, CH) ; 7,57 (d, 2H, CH) ; 7,95 (d, 2H, CH) ; 8,20 (s, 2H, CH). <BR> <BR> <BR> <P> RMN'3C (CDC13,50 MHz) 6 (ppm) : 109,8 (CN) ; 119,0 (Cq) ; 126,3 (CH) ;<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> 127,7 (CH) ; 128,4 (CH) ; 128,5 (CH) ; 128,5 (CH) ; 128,6 (CH) ; 128,8 (CH) ;<BR> <BR> <BR> <BR> 129,3 (CH) ; 132,0 (CH) ; 132,1 (Cq) ; 132,9 (CH (triplet JC-P = 11,7) ; 133,9 (Cq) ; 134,1 (Cq) ; 134,9 (CH (triplet Jc-p = 9,9)) ; 136,8 (Cq) ; 140,6 (Cq).

RMN 31p (CDCI3,81 MHz) 6 (ppm) :-12,75.

PREPARATION 6

Préparation du (S)-6,6'-bis (aminométhyl)-2, 2'-bis (diphényl- phosphino)-1, 1'-binaphtyle Dans un ballon de 250 mi placé sous atmosphère d'argon, on dissout 557 mg (14,7 mmoles) de LiAIH4 dans un mélange de THF (30 mi)/toluène (60 ml). Le (S)-6,6'-dicyano-2,2'-bis (diphénylphosphino)-1, 1'-binaphtyle (650 mg, 0,97 mmoles) est ajouté à cette solution qui est agitée et portée à reflux pendant 4 heures. Elle est ensuite refroidie à 0° C. On ajoute 600 ul d'eau et 600 ut de NaOH à 15 %. Puis 2 g de vélite sont rajoutés et le mélange est filtré sur millipore sous argon. 60 ml de dichlorométhane sont ajoutés, le mélange est agité et à nouveau filtré. Cette opération est effectuée trois fois. La phase organique obtenue est lavée avec une solution aqueuse saturée en NaCI puis séchée sur Na2SO4. Le solvant est évaporé pour obtenir un solide jaune (657 mg, rendement quantitatif) caractérisé par RMN (proton, carbone et phosphore) correspondant à la structure attendue.

Analyse élémentaire pour C46H38N2P2 calculée : C = 80,59 ; H = 6,00 ; N = 3,55 ; P = 7,84 ; trouvée : C=81,14 ; H = 5,51 ; N = 3,13 ; P = 7,90.

RMN 1H (CDCI3,200 MHz) 6 (ppm) : 1,68 (s, 4H, NH2) ; 3,81 (s, 4H, CH2) ; 6,72 (s, 4H, CH) ; 6,9-7,3 (m, 20H, CH) ; 7,33 (d, 2H, CH) ; 7,64 (s, 2H, CH) ; 7,76 (d, 2H, CH).

RMN 31 (CDCI3,81 MHz) 8 (ppm) :-15,08.

EXEMPLE 1 Préparation d'une polyurée au départ du (S)-6,6'-bis (aminométhyl)- 2,2'-bis (diphénylphosphino)-1,1'-binaphtyle. a) Polyurie 1 Dans un ballon de 10 ml, le (S)-6,6'-bis (aminométhyl)-2,2'- bis (diphénylphosphino)-1, 1'-binaphtyle (200 mg, 0,29 mmoles) est dissous dans 2 ml de dichlorométhane dégazé et le 2,6-diisocyanato-tolylène (51 mg, 0,29 mmoles) est ajouté sous argon. La solution est agitée pendant 12 h. Ensuite, 2 mi d'isopropanol dégazé sont ajoutés. Enfin, le solide est récupéré par filtration sur millipore et lavé l'isopropanol. On obtient 238 mg de polymère, soit un rendement de 95 %.

Les données physico-chimiques de caractérisation sont les suivantes : [aD] =-96° C (c=0,345 DMF) ; 'H RMN (DMSO, 200 MHz) : 2,04 ppm (CH3 des groupes tolyle) : 4,36 ppm (CH benzéniques) ; 1,25 ppm (CH3 isopropyliques, les extrémités des chaînes ayant été désactivées par de l'isopropanol) ; 31P RMN (DMSO, 81 MHz) :-15,77 ppm ; Analyse élémentaire (pour 8 monomères) calculée : C = 79,06 ; H = 4,73 ; N = 5,98 ; P = 6,22 trouvée ; C = 74,98 ; H = 5,43 ; N = 5,90 ; P = 6,52. b) Polyurie 2 A une solution de 200 mg (0,29 mmol) de (S)-6,6'-bis (aminométhyl)-2,2'- bis (diphénylphosphino)-1, 1'-binaphtyle dans 4 ml de CH2CI2 sont ajoutés 42 ut (0,29 mmol) de 2,6-diisocyanato tolylène. La suspension est agitée sous argon pendant la nuit puis 1 mi d'isopropanol est ajouté. Après agitation pendant 2 h, la suspension est filtrée et le solide est lavé deux fois avec 2 ml d'i-PrOH et deux fois avec 2 ml de CH2CI2. Après séchage sous vide, 224 mg d'une poudre jaune sont obtenus (93% de rendement).

[a] o :-96 (c = 0,345, DMF) ; 'H RMN (DMSO) : 6 = 1,21 (d, CH3) ; 2,04 (s, CH3) ; 4,36 (s, CH2) ; 6,64 (d, CH) ; 6,94 (s, CH) ; 7,20 (s, CH) ; 7,32 (s, CH) ; 7,81 (s, CH) ; 7,93 (s, CH) ; P RMN (DMSO) : 6 =-15,77 ; Analyse élémentaire : Calculé pour C745H550028N50P24 : C : 78,52 H : 4,87 N : 6,15 P : 6,53 O : 3,93 Trouvé : C : 74,98 H : 5,43 N : 5,90 P : 6,52 O : 5,72 EXEMPLE 2 Préparation d'un catalyseur au ruthénium au départ du polymère préparé à l'exemple 1.

Le catalyseur se prépare in situ. Tous les solvants utilisés ont été soigneusement dégazés et sont anhydres. Le milieu réactionnel est maintenu sous atmosphère d'argon. Dans un réacteur en verre à fond conique de 5 ml sorti de t'étuve et muni d'un agitateur, sont directement pesés le polymère et le

précatalyseur métallique, le bis- (2-méthylallyl) cycloocta-1, 5-diène ruthénium, dans un rapport molaire polymère/métal de 1 : 1. Le réacteur est fermé par un septum et i'air est chassé par une arrivée d'argon. De !'acétone est alors ajoutée de façon à obtenir une suspension blanche contenant 0,006 mol/I de polymère.

Cette suspension est agitée 30 minutes puis une solution méthanolique de HBr à 0,29 M est ajoutée (rapport Ru/Br de 1/2,3). On observe alors un changement de couleur de la solution qui vire au brun. Cette solution est encore agitée durant 1 heure puis le solvant est évaporé. On obtient alors le catalyseur sous I'aspect d'un solide marron.

Le catalyseur obtenu est désigné catalyseur de 1'exemple 2a), lorsque le polymère de départ est la polyurée 1 et le catalyseur obtenu est désigné 2b, lorsque le polymère de départ est la polyurée 2.

EXEMPLE 3 Cet exemple illustre l'hydrogénation d'a-cétoesters en présence du complexe du ruthénium préparé à I'exemple 2.

Le protocole d'hydrogénation est décrit ci-dessous : Le méthanol qui a été préalablement séché sur magnésium est ajouté (2,5 ml) sous argon dans le réacteur conique où le catalyseur vient d'tre préparé. Le substrat est ensuite ajouté (dans un rapport catalyseur/substrat défini).

L'opération consistant à faire le vide et à remplir le réacteur d'argon est répétée trois fois. Le septum est alors remplacé par un bouchon percé puis le réacteur est placé dans un autoclave. L'autoclave est purgé trois fois sous argon puis trois fois sous hydrogène avant de recevoir 40 bars de pression d'hydrogène.

L'autoclave est placé sur une plaque chauffante (50° C) et l'agitation est maintenue durant la nuit. Le réacteur conique est enfin récupéré, le bouchon est remplacé par un septum, et l'argon est réinjecté dans ce réacteur. Le réacteur est mis dans une centrifugeuse, puis la solution est extraite à I'aide d'une seringue.

Elle est placée dans un ballon de 50 ml et diluée dans 20 ml de méthanol, prte alors à tre injectée dans une colonne de chromatographie pour chromatographie en phase gazeuse pour analyse de l'activité et de t'énantiosétectivité de la réaction.

L'hydrogénation a d'abord été mise en oeuvre en sélectionnant le pyruvate de méthyle comme substrat. Puis l'hydrogénation a été réalisée en choisissant le benzoylformiate de méthyle comme substrat.

La détermination des excès énantiomériques est effectuée par chromatographie en phase gazeuse chirale sur une colonne de type Macheray- Nagel (Lipodex A 25 m x 0,25 mm pour le pyruvate de méthyle et Lipodex E 25 x 0,25 mm pour le benzoylformiate de méthyle).

Les résultats obtenus sont rapportés dans le tableau 1 suivant : TABLEAU 1 Substrat Catalyseur Taux de conversion Excès (%) énantiomérique (%) Pyruvate de méthyle Exemple 2a 82 46 Benzoylformiate de Exemple 2a 91 26 méthyle Dans ces exemples, le rapport molaire substrat/catalyseur était fixé à 1000.

L'hydrogénation du benzoylformiate de méthyle conduit au 2-phényl-2- hydroxy-éthanoate de méthyle et l'hydrogénation du pyruvate de méthyle conduit au 2-hydroxy-propanoate de méthyle.

EXEMPLE 4 Cet exemple illustre la réutilisation du catalyseur polymérique dans l'hydrogénation d'un p-cétoester. a) Hydrogénation d'un p-cétoester en présence de catalyseur fraichement préparé.

Le catalyseur utilisé est celui de I'exemple 2a.

Le protocole opératoire d'hydrogénation est tel que décrit à I'exemple 3, sinon que l'on utilise comme substrat t'acétoacétate de méthyle.

Les résultats obtenus figurent au tableau 2 ci-dessous, étant entendu que la méthode de détermination des excès énantiomériques est celie décrite à I'exemple 3. b) Réutilisation du catalyseur dans l'hydrogénation d'un p-cétoester.

Après la réaction d'hydrogénation mise en oeuvre à l'étape a) ci-dessus, le catalyseur est filtré du milieu réactionnel et récupéré.

On ajoute alors sur le catalyseur solide une solution identique du ß- cétoester dans le méthanol. L'hydrogénation est alors conduite comme décrit précédemment à l'étape a). Ce protocole est répété plusieurs fois.

Les résultats obtenus ont été recueillis dans le tableau 2 suivant.

TABLEAU 2 Substrat Catalyseur Taux de conversion Excès (%) énantiomérique (%) Acétoacétate de exemple 2a 100 95 méthyle Acétoacétate de ex. 2a, récupéré 100 > 95 méthyle après une 1ère utilisation Acétoacétate de ex. 2a, récupéré 100 > 95 méthyle après une 2ème utilisation Acétoacétate de ex. 2a, récupéré 100 > 95 méthyle après une Sème utilisation Acétoacétate de ex. 2a, récupéré 100 > 95 méthyle après une 4ème utilisation

L'hydrogénation de I'acétoacétate de méthyle conduit au 3- hydroxybutanoate de méthyle.

On constate que les propriétés avantageuses du catalyseur sont conservées après de nombreuses réutilisations. De fait, l'excès énantiomérique,

qui est mme amélioré dès la première utilisation après récupération du catalyseur, se maintient au-dessus de 95 %, après 4 utilisations.

EXEMPLE 5 Préparation d'un catalyseur au ruthénium au départ du polymère préparé à I'exemple 1 Une solution de 5 mg (0,006 mmol) de polymère et 1,3 mg (0,003 mmol) de [RuCI2 (benzène)] 2 dans 1 ml de diméthylformamide est maintenue sous agitation à 100° C pendant 30 minutes. Après refroidissement à 50° C, le solvant est évaporé sous pression réduite. Après refroidissement à température ambiante, t'évaporation est poursuivie sous pression réduite (0,1 mbar) pour conduire à la formation d'un solide brun.

Le catalyseur obtenu est désigné catalyseur de I'exemple 5a lorsque le polymère utilisé est celui de I'exemple 1a et le catalyseur obtenu est désigné catalyseur de l'exemple 5b lorsque le polymère de départ utilisé est celui de I'exemple 1b.

EXEMPLE 6 Cet exemple illustre l'hydrogénation de p-cétoesters.

Le protocole d'hydrogénation est tel que décrit à 1'exemple 3 sinon que le substrat est choisi parmi le 3-oxovalérate de méthyle, t'acétoacétate de méthyle et le 3-oxo-6-octènoate de méthyle, le catalyseur utilisé étant soit le complexe préparé à I'exemple 2a, soit le complexe préparé à I'exemple 5a.

Les résultats obtenus ont été recueillis dans le tableau 3 suivant, ensemble avec les résultats rapportés dans la littérature dans le cas des réactions d'hydrogénation correspondantes utilisant comme catalyseur les complexes équivalents dérivés du BINAP.

L'hydrogénation de t'acétoacétate de méthyle conduit au 3- hydroxybutanoate de méthyle ; l'hydrogénation du 3-oxovalérate de méthyle conduit au 3-hydroxypentanoate de méthyle ; et l'hydrogénation du 3-oxo-6- octènoate de méthyle conduit à un mélange de 3-hydroxy-octanoate de méthyle et de 3-hydroxy-6-octènoate de méthyle.

TABLEAU 3 Substrat Complexe catalyseur Rapport Taux de Excès molaire conversion (%) enantiomerique substrat/ catalyseur acétoacétate de exemple 2a 1000 100 94 méthyle acétoacétate de complexe du BINAP méthyle préparé selon le 1150 100 99 (l) procotoleopératoire de l'exemple 5 3-oxovalérate de exemple 2a 1000 100 98 méthyle _ _ 3-oxovalérate de complexe du BINAP méthyle préparé selon le 1200 100 99 (2) protocoleopératoire de 1'exemple 2 3-oxo-6- octènoate de exemple 2a 1000 90 90 méthyle

Kitamura, M. ; Tokunaga, M. : Ohkuma, T. : Noyori R, Tetrahedron Letters, 32,1991,4163-4166 ) Genet et al., Tetrahedron : Asymmetry, 5,1994,675-690.

EXEMPLE 7 Préparation d'un catalyseur au ruthénium au départ du polymère préparé à I'exemple 1 Une solution de 5 mg (0,006 mmole) de polymère et 1,3 mg (0,003 mmol) de [RuCI2 (benzène)] 2 dans 1 ml d'un mélange 1/8 de benzène/éthanol, est maintenue sous agitation, à 50° C pendant 2 heures. Après refroidissement à 20° C, le solvant est évaporé sous pression réduite. Un solide brun est obtenu après évaporation du solvant.

On distingue de la mme façon que précédemment, le catalyseur de 1'exemple 7a du catalyseur de I'exemple 7b suivant que le polymère de départ utilisé est celui de 1'exemple 1 a (polyurie 1) ou de I'exemple 1 b (polyurie 2).

EXEMPLE 8 Cet exemple illustre I'hydrogénation de dérivés d'aminoacides insaturés.

Le protocole d'hydrogénation est tel que décrit à 1'exemple 3, sinon que l'on fait varier le catalyseur, le substrat, la pression d'hydrogène et le rapport substrat/catalyseur.<BR> <P> Le substrat est choisi parmi un composé de formule : HN(Ac)-C (=CH2)-CO-OR L1 dans laquelle R est H ou méthyle ; et I'acétamidocinnamate de méthyle de formule : dans laquelle R est H ou méthyle.

Des essais comparatifs ont été réalisés à partir de catalyseurs équivalents dérivés du BINAP.

Le tableau 4 résume les résultats obtenus, étant entendu que la détermination de l'excès énantiomérique est effectuée par chromatographie en phase gazeuse chirale sur une colonne de type Macheray-Nagel (Lipodex A 25 m x 0,25 mm). L'hydrogénation des composés de formule L1 conduit aux composés correspondants de formule HN (Ac)-C (CH3)-CO-OR et t'hydrogénation de I'acétamidocinnamate de méthyle conduit au 3-phényl-2-acétamidopropanoate de méthyle.

TABLEAU 4 Substrat Complexe catalyseur Pression Rapport Taux de Excès d'hydrogé-molaire conversion énantio- nation substrat/ (%) mérique catalyseur (%) L1 (R = CH3) exemple 2b 40 bar 100 100 63 L1 (R = CH3) complexe du BINAP 40 bar 100 100 67 préparéselon le protocole opératoire de t'exempte 2 L1 (R = CH3) exemple 5b 40 bar 100 100 56 L1 (R = CH3) complexe du BINAP 40 bar 100 100 78 préparéselon le protocole opératoire de I'exemple 5 L1(R =-CH3) exemple 2a 40 bar 1000 100 94 L1 (R =-CH3) complexe du BINAP préparé selon la 40 bar 1000 100 63 protocole opératoire de l'exemple 2 L1(R = CH3) exemple 7b 40 bar 1000 100 74 L1(R = H) exemple 2b 40 bar 200 100 50 L1 (R = H) exemple 5a 10 bar 100 95 70 L1(R = H) exemple 5b 40 bar 100 100 70 L1 (R = H) complexe du BINAP préparé selon le 10 bar 100 95 78 '> protocole opératoire de l'exemple5 L1 (R = H) complexe du BINAP 40 bar 200 100 69 préparé selon le protocole opératoire de l'exemple2 L1 (R = H) complexe du BINAP 40 bar 100 100 78 préparé selon le protocole opératoire de 1'exemple 5 L2 (R = H) exemple 2b 40 bar _ 100 28 L2 (R H) exemple 5b 40 bar 100 100 46 TABLEAU 4 (suite) L2 (R = H) complexe du BINAP 40 bar 100 100 74 préparé selon le protocole operatoire de I'exemple 5 L2 (R = CH3) exemple 2b 40 bar 100 100 49 L2 (R = CH3) complexe du BINAP 40 bar 100 100 72 préparé selon le protocole opératoire de i'exemple 2 L2 (R = CH3) exemple 5b 40 bar 100 100 72 L2 (R = CH3) complexe du BINAP 40 bar 100 100 80 préparé selon le protocole opératoire de 1'exemple 5 L2 (R = CH3) exemple 7a 40 bar 100 100 72 L2 (R = CH3) complexe du BINAP préparé selon le 40 bar 100 100 74 protocole opératoire de I'exemple 7

(1) L'excès énantiomérique rapporté dans Genet ; J. P. ; Pinel, C. ;<BR> Ratovelomanana-Vidal, V. ; Malart, S. ; Pfister, X. ; Cano de Andrade, M. ; Laffitte, J. A. Tetrahedron Asym., 1994,5,665, est de 75 %.

EXEMPLE 9 (COMPARATIF) Dans cet exemple, on a réalisé l'hydrogénation d'un a-cétoester (le benzoylformiate de méthyle) et d'un dérivé d'aminoacide insaturé (le 2- acétamidoacrylate de méthyle) en utilisant comme catalyseur un complexe équivalent au complexe de I'exemple 2 mais comprenant le 2,2'- bis (diphénylphosphino)-1, 1'-binaphtyle (BINAP), en tant que tel comme ligand.

Ce catalyseur est préparé par mise en oeuvre du protocole opératoire décrit à l'exemple 2, sinon qu'on utilise le 2,2'-bis (diphénylphosphino)-1,1'- binaphtyle au lieu du polymère, comme ligand.

Le protocole opératoire d'hydrogénation du benzoylformiate de méthyle et du 2-acétamidoacrylate de méthyle est tel que décrit à I'exemple 3, sinon qu'on remplace le catalyseur par le catalyseur dérivé du BINAP.

Les résultats obtenus figurent au tableau comparatif suivant.

TABLEAU COMPARATIF Substrat Catalyseur Taux de conversion Excès (%) énantiomérique (%) Benzoylformiate de BINAP 98 82 méthyle 2-acétamidoacrylate BINAP 100 64 de méthyle Dans ces exemples, le rapport molaire substrat/catalyseur est fixé à 1000.

EXEMPLE 10 Cet exemple illustre l'hydrogénation de I'acide itaconique et de son diester méthylique.

Le protocole d'hydrogénation est tel qu'illustré à l'exemple 3, sinon que l'on fait varier la pression d'hydrogénation, le complexe catalyseur, le rapport molaire du substrat au catalyseur et la nature du substrat.

Le substrat utilisé a pour formule : RO-CO-C (=CH2)-CH2-COOR L3 dans laquelle R est hydrogène ou méthyle et conduit, après hydrogénation, au composé correspondant de formule : RO-CO-C (CH3)-CH2-COOR.

Le tableau 5 rapporte les résultats obtenus en faisant varier la nature du catalyseur.

TABLEAU 5 Substrat Complexe Rapport Pression Taux de Excès catalyseur molaire d'hydrogé-conversion énantto- substraV nation (%) merique (%) catalyseur L3 (R = CH3) exemple 5b "'100 40 bar 100 94 L3 (R = CH3) complexe du 100 40 bar 100 94 BINAPpréparé selon le protocole opératoire de l'exemple5(3) L3 (R =-CH3) exemple 7a 100 40 bar 100 94 L3 (R =-CH3) complexe dérivé du BINAP préparé 100 40 bar 100 > 90 (68) (' à I'exemple 7 L3 (R = H) exemple 5b (33 100 40 bar 100 71 L3 (R = H) complexe du 100 40 bar 100 88 BINAPpréparé selon le protocole opératoire de t'exempte 5 (3) L3 (R = H) exemple 7a 100 10 bar 100 71 L3 (R = H) complexe dérivé du BINAP préparé 100 10 bar 100 82 (98) (2) à t'exempte 7 1 1

(1) le chiffre entre parenthèses rapporte le résultat obtenu dans Kawano, H. ; Ikariya, T. : Ishii, Y. ; Saburi, M. ; Yoshikawa, S. ; Uchida, Y. ; Kumobayashi, J.

Chem. Soc. Perk. Trans., I., 1989,1571.

(2) le chiffre entre parenthèses rapporte le résultat obtenu dans Genet, J. P. ; Pinel, C. ; Ratovelomanana-Vidal V. ; Malart, S. ; Pfister, X. ; Cano de Andrade, M. ; Laffitte, J. A. Tetrahedron Asym. 1994,5,685.

(3) le complexe utilise a été préparé à 110° C au lieu de 100° C.

EXEMPLE 11 Cet exemple illustre l'hydrogénation de I'acide tiglique de formule CH3-CH=C (CH)-COOH sous une pression d'hydrogène de 40 bar.

Le protocole d'hydrogénation est le mme qu'à I'exemple 3, sinon que le substrat est I'acide tiglique, et que l'on fait varier le catalyseur.

Les conditions réactionnelles ainsi que les résultats obtenus sont recueillis dans le tableau 6 suivant, le produit d'hydrogénation étant le CH3-CH2-CH (CH3)- COOH.

TABLEAU 6 Complexe Rapport molaire Taux de Excès catalyseur substrat/catalyseur conversion (%) énantiomérique (%) exemple 7a 1000 100 82 complexe dérivé du BINAP et 1000 100 80 (90) (' préparé comme à I'exemple 2 (1) le chiffre entre parenthèses rapporte le résultat obtenu dans Genet, J. P. ; Pinel, C. ; Ratvelomanana-Vidal, V. ; Mallart S. ; Pfister, X. ; Cano de Andrade, M. ; Laffitte, J. A. Tetrahedron Asym. 1994,5,665.

EXEMPLE 12 Préparation d'un catalyseur au ruthénium au départ du polymère préparé à I'exemple 1 Dans un premier temps, on procède comme à !'exemple 7. Puis, le complexe résultant est dissous dans 1 ml de diméthylformamide et 2,5 mg (1 éq.) de (S, S) 1,2-diphenyléthylènediamine ( (S, S)-DPEDA) ou de (R, R)-1,2- diphényléthylènediamine ( (R, R)-DPEDA)) sont ajoutés. La solution est agitée pendant 2 heures. Le solvant est évaporé sous pression réduite et le complexe est utilisé tel quel.

On distingue le catalyseur de l'exemple 12a du catalyseur de l'exemple 12b suivant que le polymère de départ utilisé est le polymère de 1'exemple 1a (polyurée 1) ou le polymère de I'exemple 1 b (polyurée 2).

EXEMPLE 13 Cet exemple illustre I'hydrogenation de diverses cétones aromatiques.

Le protocole d'hydrogénation est identique à celui de 1'exemple 3, sinon que l'on utilise comme solvant une solution de 2,9 mg de tert-butylate de potassium dans 0,75 ml (0,0348 mol/I) d'isopropanol (en lieu et place du méthanol), et qu'on ajoute dans chaque cas 5,8 mmol de substrat.

Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau suivant, étant entendu que dans chaque cas le produit d'hydrogénation est I'alcool correspondant.

TABLEAU 7 Substrat Complexe Rapport molaire Taux de Excès catalyseur substrat/conversion (%) énantio- catalyseur mérique (%) 0 exemple 12a 1000 100 68 CH3 (S, S)-DPEDA 0 0 exemple 12a 1000 100 38 <u CH3 (R, R)-DPEDA 0), exempte 12a 1000 100 62 <'rrH r (S, S)-DPEDA CH30~ 0 exemple 12a 1000 100 58 <'rH L (S, S)-DPEDA CF3~ Chu 0 exemple 12a 1000 100 92 CH3 (S, S)-DPEDA CH3 exemple H3 exemple 12a 1000 100 96 (S, S)-DPEDA O CH3 t complexe décrit 500 100 97'' dans (1) dérivé du BINAP et du (S, S)-DPEDA

(1) Doucet, H. ; Ohkuma, T. ; Murata, K. ; Yokozawa, T. ; Kozawa, M. ; Kataya, E.

England, A. F. lkariya, T. ; Noyori, R. Angew. Chem. Int. Ed. 1998,37,1703.

EXEMPLE 14 Cet exemple illustre la réutilisation du catalyseur po ! ymérique dans I'hydrogénation d'une cétone aromatique.

Le catalyseur utilise est celui de 1'exemple 12a obtenu à partir de la (S, S)- diphénylethylènediamine. Le protocole opératoire utilisé est celui de I'exemple 13, sinon que l'on utilise comme substrat la phénylméthylcétone. La réutilisation du complexe catalyseur est mise en oeuvre comme illustré à l'exemple 4.

Les résultats sont rapportés dans le tableau 8 ci-dessous, l'hydrogénation conduisant dans chaque cas au 1-phényléthanol.

TABLEAU 8

Complexe catalyseur Taux de conversion Excès énantiomérique (%) (%) exemple 12a 100 68 (S, S)-DPEDA exemple 12a (S, S)-DPEDA récupéré après 100 67 une première utilisation exemple 12a (S, S)-DPEDA récupéré après 100 60 une deuxième utilisation exemple 12a (S, S)-DPEDA récupéré après 100 61 une troisième utilisation exemple 12a (S, S)-DPEDA récupéré après 36 61 une quatrieme utilisation EXEMPLE 15 Cet exemple illustre l'hydrogénation d'a-cétoesters de formule : R-CO-CO-OCH3

par mise en oeuvre du protocole d'hydrogénation de I'exemple 3 sous une pression d'hydrogène de 40 bar, en faisant varier la nature du catalyseur ainsi que le rapport substrat/catalyseur.

Le produit obtenu à l'issue de t'hydrogénation est R-CH (OH)-COOCH3.

Des essais comparatifs ont été réalisés à partir de catalyseurs équivalents dérivés du BINAP.

Le tableau 9 résume les résultats obtenus, la détermination de l'excès énantiomérique étant effectuée par chromatographie en phase gazeuse comme précédemment.

TABLEAU 9 Substrat Complexe Rapport molaire Taux de Excès catalyseur substrat/catalyseur conversion (%) enantiomérique (%) R = CH3 exemple 7b 100 100 64 R = CH3 complexe du 100 100 67 BINAP prépare selon le protocole opératoire de 1'exemple 7 R = C6Hs exemple 7b 100 64 66 R = C6H5 complexe du 100 93 75 BINAPpréparé selon le protocole opératoire de ! 1'exemple7

EXEMPLE 16 Cet exemple illustre l'hydrogénation de p-cétoesters de formule : R-CO-CH2-CO-OCH3 par mise en oeuvre du protocole d'hydrogénation de l'exemple 3 sous une pression d'hydrogène de 40 bar, en faisant varier la nature du catalyseur, la nature du substrat et le rapport molaire substrat sur catalyseur.

Le produit obtenu à l'issue de l'hydrogénation est le composé correspondant de formule R-CH (OH)-CH2-CO-OCH3. Des essais comparatifs ont été réalisés à partir de catalyseurs équivalents dérivés du BINAP.

Le tableau 10 résume les résultats obtenus, la détermination de t'excès énantiomérique étant effectuée par chromatographie en phase gazeuse comme précédemment.

TABLEAU 10 Substrat Complexe Rapport molaire Taux de Excès catalyseur substrat/conversion (%) énantioméhque catalyseur (%) R = CH3 exemple 5b 1000 100 98 R = CH3 complexe du 1000 100 99 BINAP préparé ; selon le protocole opératoire de 1'exemple 5 R = CH3 exemple 7b 1000 100 99 R = CH3 complexe du 1000 100 99 BINAPpréparé selon le protocole opératoire de l'exemple 7 R = CH2-CH3 exemple 2b 1000 100 99 R = CH2-CH3 complexe du 1000 1 100 99 BINAP prépare selon le protocole operatoire de { 1'exemple 2 1 i

le catalyseur a été préparé à une température de 110° C au lieu de 100° C.

EXEMPLE 17 Cet exemple illustre la réutilisation du catalyseur polymerique dans l'hydrogénation d'un p-cétoester : I'acétoacétate de méthyle.

Le catalyseur utilisé est celui de l'exemple 7b. Le protocole opératoire utilise est le mme qu'à l'exemple 16, le substrat étant t'acétoacétate de méthyle. Le tableau 11 résume les résultats obtenus.

TABLEAU 11 Complexe catalyseur Taux de conversion (%) 'Excès enantiomérique (%) 7 exemple7b 100 1 99 exemple 7b récupéré après 100 67 une première utilisation I exemple 7b récupéré après 100 60 une seconde utilisation I exemple 7b récupéré après 100 1 61 une troisième utilisation

EXEMPLE 18 Préparation d'un polyamide au départ du (S, S)-6,6'-bis (aminométhyl)- 2,2'-bis (diphénylphosphino)-1,1'-binaphtyle Dans un ballon de 25 mi, le (S)-6,6'-bis (aminométhyl)-2,2'- bis (diphénylphosphino)-1,1'-binaphtyle (100 mg, 0,147 mmoles) est dissous dans 4 ml de diméthyfacétamide dégazé et le chlorure de téréphtaloyle (29,8 mg, 0,147 mmoles) est ajouté. Le mélange est agité 24 heures à température ambiante, puis 1 ml d'isopropanol dégazé est ajouté. Après 1 h d'agitation, le solvant est évaporé et 70 mg de polymère sont obtenus, soit un rendement de 60%.

Les données physico-chimiques de caractérisation sont les suivantes : [a] D = + 66,1 (c = 1, DMF) 'H RMN (DMSO, 200 MHz) : 1,22 ppm (CH3 isopropyliques, les extrémités des chaînes ayant été désactivées par de l'isopropanol), 4,39 ppm (CH2 benzyliques), 6,7-8,1 ppm (protons aromatiques) 31 RMN (DMSO, 81 MHz) :-15,82 ppm Pf > 260° C.<BR> <BR> <P> EXEMPLE 19 Préparation d'un catalyseur au ruthénium au départ du polymère préparé à I'exemple 18

Une solution de 10 mg (0,012 mmol) du polymère de l'exemple 18 et 3,1 mg (0,006 mmol) de [RuCbenzène) dans 1 ml de diméthylformamide est maintenue sous agitation à 100° C pendant 1 heure. Après refroidissement à 50° C, le solvant est évaporé sous pression réduite. Après refroidissement à température ambiante, t'évaporation est poursuivie sous pression réduite (0,1 mbar) pour conduire à la formation d'un solide orange.

EXEMPLE 20 Cet exemple illustre l'hydrogénation d'un p-cétoester, I'acétoacétate de méthyle, en présence du catalyseur de l'exemple 19.

Le méthanol qui a été préalablement séché sur magnésium est ajouté (3 ml) sous argon dans le réacteur conique où le catalyseur de I'exemple 19 a été fraichement préparé. L'acétoacétate de méthyle est ensuite ajouté (rapport catalyseur/substrat de 1/1000). L'opération consistant à faire le vide et à remplir le réacteur d'argon est répétée trois fois. Le septum est alors remplacé par un bouchon percé puis le réacteur est placé dans un autoclave. L'autoclave est purgé trois fois sous argon puis trois fois sous hydrogène avant de recevoir 40 bars de pression d'hydrogène. L'autoclave est placé sur une plaque chauffante (50° C) et l'agitation est maintenue durant la nuit. le réacteur est ensuite récupéré, le bouchon étant remplacé par un septum, et l'argon est réinjecté dans ce réacteur. Le réacteur est mis dans une centrifugeuse, puis la solution est extraite à I'aide d'une seringue. Elle est placée dans un ballon de 50 ml et diluée dans 20 mi de méthanol, prte à tre injectée dans une colonne de chromatographie pour chromatographie en phase gazeuse pour analyse de t'activité et de t'énantiosétectivité de la réaction.

L'hydrogénation de t'acétoacétate de méthyle conduit au 3- hydroxybutanoate de méthyle. La détermination des excès énantiomériques est effectuée par chromatographie en phase chirale sur une colonne de type Macheray-Nagel (Lipodex A 25 m x 0,25 mm).

Le taux de conversion obtenu est de 100 % et l'excès énantiomérique est de 78 %.

EXEMPLE 21 Préparation d'une polyurée au départ du (S, S)-6,6'-bis (aminométhyl)- 2,2'-bis (diphénylphosphino)-1, 1'-binaphtyle.

Sous atmosphère d'argon, dans un ballon de 25 mL, le (S)-6,6'- bis (aminométhyl)-2,2'-bis (diphenylphosphino)-1,1'-binaphtyle (255 mg, 0,375 mmoles) est dissous dans 1 mL de dichlorométhane dégazé et le 1,6- diisocyanatohexane (60mL, 0,375 mmoles) est ajouté. Le mélange est agité 24 heures à température ambiante, puis, 1,5 mL d'isopropanol dégazé est ajouté.

Après 1h d'agitation, le solide obtenu est filtre et 250 mg de polymère sont ainsi isolés, soit un rendement de 96 %.

RMN 1H (DMSO d6,200MHz) (6 : ppm) : 1,0-1,3 (m, CH3 isopropyliques, les extrémités des chaînes ayant été désactivées par de l'isopropanol) ; 3,2-3,7 (m, CH2 benzyliques) ; 4,2-4,3 (m, CH) ; 6,5-8,0 (m, CH aromatiques) RMN 31 P (DMSO d6,81 MHz) (8 : ppm) :-15,75 Maldi-Tof : 849,5 g ; 1526 g ; Pf : > 260°C EXEMPLE 22 Préparation d'un catalyseur au ruthénium au départ du polymère préparé à I'exemple 21.

Sous atmosphère d'argon, une solution de 0,012 mmol de polymère et 0,006 mmol de [RuCI2 (benzène)] 2 dans 1 mL de diméthylformamide est maintenue sous agitation à 100°C pendant 1 heure. Après refroidissement à 50°C, le solvant est évaporé sous pression réduite. Après refroidissement à température ambiante, t'évaporation est poursuivie sous pression réduite (0,1 mbar) pour conduire à la formation d'un solide orange.