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Patent Searching and Data


Title:
ORTHODONTIC COMFORTER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/131240
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a comforter intended for children who have their primary or permanent dentition and whose central and lateral incisors have fully erupted, comprising in particular an intra-oral part (C), which has a hook-shaped lower incisor groove (2) comprising an inclined bite plane (6), the hollow of the groove and a retro-incisor return of reduced thickness. The intra-oral part can also have two opposite labial grooves (4) and (5), an upper incisor groove (1) opposite the groove (2) and separated therefrom by the inclined bite plane (6), and also a lingual bulb (3) centred on the upper part of the retro-incisor return of the groove (2), favouring the upper and forward position of the tongue. The invention further relates to a personalized comforter which, in the incisor groove (1) and/or in the incisor groove (2), has the impression of the incisors of the child for whom said personalized comforter is intended.

Inventors:
FAVE-LESAGE FRANCOIS (FR)
Application Number:
PCT/FR2012/050609
Publication Date:
October 04, 2012
Filing Date:
March 23, 2012
Export Citation:
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Assignee:
ILTET (FR)
FAVE-LESAGE FRANCOIS (FR)
International Classes:
A61J17/00
Domestic Patent References:
WO1998002132A11998-01-22
WO2000061065A12000-10-19
WO2004026219A22004-04-01
WO2010011146A12010-01-28
Foreign References:
DE202009002738U12010-07-22
DE102004031106A12006-01-12
Attorney, Agent or Firm:
de MAREUIL-VILLETTE, Caroline et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Sucette caractérisée en ce qu'elle comprend trois parties solidaires :

un écran labial perforé ou non, ou écran (B), un moyen (A) de préhension ou de fermeture de l'écran (B), une partie intra-buccale (C),

la partie intra-buccale (C) et le moyen (A) étant solidaires de l'écran (B), et se situant de part et d'autre de celui-ci, caractérisée en ce que ladite partie intra-buccale (C) comprend au moins une rainure incisive inférieure (2) en forme de crochet, comprenant un plan de morsure incliné (6), le creux de la rainure et un retour rétro-incisif, ledit retour rétro-incisif de la rainure (2) présentant une épaisseur de 1 à 4 mm, de préférence de 1,5 à 2 mm, ce qui permet à la langue de conserver sa position de repos sans qu'elle soit repoussée vers l'arrière.

2. Sucette selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite partie intra-buccale (C) comprend :

deux rainures labiales opposées (4) et (5),

deux rainures incisives (1) et (2) opposées et séparées par un plan de morsure incliné (6), lesdites rainures labiales (4) et (5) étant situées immédiatement après l'écran labial (B), opposées l'une à l'autre selon un plan vertical, et lesdites rainures incisives (1) et (2) étant situées immédiatement après les rainures labiales (4) et (5).

3. Sucette selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que ladite partie intra-buccale (C) comprend un bulbe lingual (3) centré sur la partie haute du retour rétro-incisif de la rainure (2), favorisant le positionnement haut et en avant de la langue.

4. Sucette selon l'une quelconque des revendications 2 à 3, caractérisée en ce que lesdites rainures labiales (4) et (5) sont séparées par une épaisseur (14) comprise entre 1 et 6 mm, de préférence entre 1,5 et 3 mm et plus préférentiellement entre 2 et 2,5 mm.

5. Sucette selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la profondeur (18) de la rainure incisive (1) est comprise entre 2 et 15 mm, de préférence entre 4 et 10, et la profondeur (17) de la rainure incisive (2) est comprise entre 1 et 10 mm, de préférence entre 1 et 6 mm. 6. Sucette selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la profondeur (18) de la rainure incisive (1) est comprise entre 0 et 3 mm et la profondeur (17) de la rainure incisive (2) est comprise entre 1 et 10 mm, de préférence entre 1 et 6 mm.

7. Sucette selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que lesdites rainures incisives (1) et (2) ont une longueur comprise entre 15 et 24 mm, de préférence entre 18 et 22 mm.

8. Sucette selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que ledit plan de morsure incliné (6) a un angle d'inclinaison par rapport l'horizontale compris entre 50 et 80°, de préférence entre 60 et 70° et présente une épaisseur comprise entre 1 et 2 mm. 9. Sucette selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que la partie intra-buccale (C) est en plastique rigide de type polycarbonate de dureté comprise entre 50 et 100 shore D, de préférence entre 60 et 90 shore D et plus préférentiellement de 80 shore D, pouvant être recouvert en tout ou partie d'un matériau souple de type silicone ou polymère thermoplastique de type SEBS.

10. Sucette selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce qu'elle est destinée aux enfants en dentition temporaire ou définitive dont les incisives centrales et latérales ont achevé leur éruption, de préférence, lesdits enfants sont des enfants de 12 mois à 8 ans, en particulier des enfants de 12 mois à 8 ans présentant des déformations cranio-faciales et/ou des dysfonctions de la respiration et de la déglutition.

11. Sucette personnalisée, caractérisée en ce qu'elle comprend un polymère thermoplastique placé dans la rainure incisive (1) et/ou dans la rainure incisive (2) d'une sucette selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, ledit polymère présentant l'empreinte des incisives de l'enfant à qui ladite sucette personnalisée est destinée, lesdites empreintes étant susceptibles d'être obtenues de la manière suivante : étalement du polymère thermoplastique réchauffé dans les rainures (1) et/ou (2) de la sucette,

mise en place de la sucette dans la bouche de l'enfant,

retrait et remise en place de la sucette sur les incisives de l'enfant pendant le durcissement du polymère thermoplastique, nettoyage des excédents de polymère.

Description:
SUCETTE ORTHODONTIQUE

Domaine de l'invention

La présente invention concerne le domaine de la puériculture, et plus particulièrement le domaine des sucettes et tétines. La présente invention concerne une sucette, et plus particulièrement une sucette orthodontique, destinée aux enfants de plus de un an dont les incisives latérales ont achevé leur éruption, adaptée à leur anatomie bucco-dentaire et favorisant une respiration et une déglutition normales.

État de la technique Une grande majorité des parents a recours à la sucette, qui permet de rassurer et de calmer les enfants, et qui présente l'avantage, par rapport au pouce, de pouvoir être retirée à l'enfant.

Le recours au pouce ou aux sucettes traditionnelles présente l'inconvénient principal d'entraîner le maintien d'un espace au niveau incisif entre les arcades dentaires supérieures et inférieures lorsque les dents sont serrées, cet espace étant favorable au maintien d'une déglutition infantile.

Or on estime que dans plus de 90% des cas, les dysmorphoses dento-maxillaires sont liées à une dysfonction respiratoire ou de la déglutition.

Dès la naissance, la fonction première est la respiration. La nécessité vitale de maintenir cette fonction impose une synchronisation neuromusculaire complexe. La "ventilation optimale" est exclusivement nasale, y compris au cours du sommeil et au repos. La respiration a une influence essentielle sur la morphogénèse dento-squelettique, particulièrement sur l'étage moyen de la face. La relation entre une respiration buccale et des dysmorphoses cranio-faciales a été établie par de nombreux auteurs. De plus, la respiration nasale permet la filtration de l'air inspiré, de réguler sa température et son humidité pour améliorer l'absorption d'oxygène par les poumons de réguler le débit sanguin des vaisseaux pulmonaires.

Il est donc essentiel de développer une respiration nasale et non buccale. La déglutition est un stimulus du développement cranio-facial de l'enfant qui se produit de 1000 à 2500 fois par jour.

La déglutition infantile est caractérisée par l'interposition de la langue entre le maxillaire et la mandibule, la langue servant de coussin stabilisateur entre les maxillaires, accompagnée par une contraction des muscles labiaux et jugaux. La déglutition passe progressivement du stade infantile au stade adulte, qui est la déglutition normale au stade de la denture provisoire, vers 3 à 4 ans.

La déglutition normale, ou adulte, est caractérisée par un contact maximum entre les dents du haut et bas, un appui de la langue sur la face palatine des incisives centrales supérieures et sur la papille rétro-incisive par l'action des muscles masticateurs (masséters, ptérygoïdiens et temporaux).

La persistance de la déglutition infantile après l'âge de 3-4 ans a deux conséquences médicales principales : une position linguale basse favorisée qui perturbe la croissance de la mandibule et la posture générale de l'enfant (compensation de la position basse et en avant de la mandibule) ;

une perturbation de la disposition des incisives et canines supérieures et inférieures, entraînant en particulier des troubles de l'occlusion, en plus des conséquences esthétiques.

Ainsi, il a été montré que les enfants ayant utilisé une sucette, quelle soit classique ou dite physiologique, montrent une prédominance plus élevée d'altérations des structures myofonctionnelles, en comparaison avec les enfants n'ayant jamais utilisé de sucette (Zardetto C, Rodrigues C. et Stefani F., Pédiatrie Dentistry, 2002, 24, 552-560). L'action morphogénétique de la posture linguale sur la croissance du maxillaire de la voûte palatine est admise par tous les auteurs. Ceci explique les insuffisances de développement maxillaire chez les enfants ayant utilisé une sucette puisque cette utilisation conduit à la persistance d'une déglutition infantile associée à une position linguale basse.

En 2010, une étude suédoise a estimé à 70% la proportion d'enfants présentant des troubles orthodontiques avec, dans 50% des cas, une béance antérieure, et dans 19% des cas un cross bite unilatéral (Dimberg L., Bondemark L., Sôderfeldt B. et Lennartsson B., Swed. Dent. J., 2010, 34, 35-42). Il est connu que l'utilisation du biberon génère des perturbations de l'occlusion que l'utilisation d'une sucette ou la succion du pouce vont maintenir, voire augmenter (Lindsten, R. Larsson E. et Ogaard B., Eur. J. Orthodontics, 1996, 18, 205-209). Lorsqu'une déglutition infantile est maintenue, en particulier suite à l'utilisation d'une sucette, les incisives ont notamment tendance à être projetées vers l'avant, conduisant à une pro-alvéolie incisive. De plus, un espace peut se former entre les dents antérieures supérieures et inférieures et conduit à une béance incisive liée à une dyspraxie linguale. Warren JJ et col. ont montré des différences significatives entre les arcades dentaires d'enfants ayant eu recours à une sucette durant moins de 12 mois, de 24 et de 36 mois (Warren J., Bishara S., Steinbock K., Yonezu T. et Nowak A., J. Am. Dent. Assoc, 2001, 132, 1685-93). Des études ont établi une corrélation entre le recours à la sucette chez des enfants de deux à cinq ans et une augmentation significative du surplomb incisif, supérieur à 4 mm, de la présence d'une béance incisive et d'une occlusion croisée postérieure (Cross bite) (Canadian Paediatric Society, Paediatr. Child Health, 2003, 8 (8), 515-519). Ces études ont montré que plus le nombre de mois d'usage était élevé, plus le lien avec la béance et l'occlusion croisée était probant. Dans une étude de 1992, Adair et col. n'ont pas relevé de différences significatives sur les déformations dentaires entre des utilisateurs de sucettes traditionnelles et des utilisateurs de sucettes dites physiologiques (Adair S., Milano M. et Dushku J., Pediatr. Dent., 1992, 14, 13-18). L'appellation physiologique semble donc plus commerciale que médicale.

Il existe donc un besoin pour une sucette ne provoquant pas de dysmorphoses dento- maxillaires liées d'une part à une respiration buccale, et d'autre part au maintien d'une déglutition infantile, cette dernière entraînant en particulier des troubles de l'occlusion et des problèmes de croissance mandibulaires. Dans l'art antérieur, la plupart des sucettes ou dispositifs décrits sont constitués d'une partie exo-buccale rigide ou semi-rigide, et d'une partie endo-buccale souple en silicone ou en caoutchouc, de formes diverses. Certains dispositifs ont notamment été proposés afin de mieux répartir les forces de succion et ainsi d'éviter l'apparition de troubles de l'occlusion. Le brevet WO 96/20687 présente une sucette qui, d'après l'inventeur, favorise les mouvements de la langue et de la mandibule, et contribue à l'élargissement de la mâchoire supérieure par une pression latérale sur les crêtes alvéolaires. Cependant, le volume de cette sucette favorise une position basse de la langue et interdit la réalisation d'un mouvement adulte de déglutition avec un appui rétro-incisif. Le brevet WO 2008/014061 A2 présente également une sucette qui permet de limiter les effets d'une dysfonction linguale en répartissant la pression sur le palais et les crêtes alvéolaires, mais sa partie intra-buccale forme une sorte de bouclier, situé sur le plan d'occlusion, qui ne permet à l'enfant denté qu'une posture linguale moyenne et l'empêche de déglutir de manière adulte.

Le brevet FR 2595046 présente une sucette de volume important, s'étendant de canine à canine, et dont l'épaisseur intra-buccale est relativement importante, surtout au niveau antérieur, risquant de générer une béance incisive. Ce dispositif semble plus favorable aux enfants non dentés, ou dont les incisives lactéales sont en éruption, la mandibule étant en position de bout à bout incisif, alors que celle-ci doit être légèrement en arrière du maxillaire, et ne permet pas le recouvrement des incisives inférieures par les supérieures, soit un rapport de classe I.

D'autres sucettes ou dispositifs décrits dans l'art antérieur sont en outre munis d'un plan de morsure horizontal destiné théoriquement à assurer un positionnement optimal des mâchoires. Ainsi le brevet WO 2004/026219 présente une sucette à utiliser lors de l'éruption des dents de lait. Selon certains modes de réalisation, la sucette de WO 2004/026219 présente un plan de morsure horizontal, de formes variées. Toutefois, la sucette ne permet pas un placement spécifique des dents et semble être surtout destinée à la période d'éruption des dents, notamment pour en limiter la douleur. Le brevet US 5814074 présente également un dispositif avec un plan de morsure horizontal. Cependant, il ne permet pas d'obtenir un recouvrement des incisives inférieures par les incisives supérieures, le plan les séparant étant horizontal et non pas incliné vers le haut et l'arrière. Il ne permet pas non plus un positionnement haut de la langue, puisque le stimulateur lingual est au niveau du plan d'occlusion et non pas au niveau de la papille incisive. De plus, la section ronde du dispositif au niveau incisif ne semble pas adaptée à l'anatomie dentaire. Le volume important de la sucette amène la langue en position distale et moyenne, voir basse. Le dispositif du brevet US 5 814 074 semble, encore une fois plus adapté aux enfants non dentés. Le brevet WO 00/61065 présente également un dispositif avec un plan de morsure horizontal, et comporte un mamelon situé au même niveau que le plan de morsure, ce qui le rapproche du dispositif du brevet US 5 814 074. Le mamelon du dispositif du brevet WO 00/61065 favorise une position arrière et basse de la langue et un mouvement en piston de celle-ci sur le mamelon. Le brevet FR 2 329 259 présente un dispositif avec un plan de morsure horizontal destiné aux molaires, et comporte un mamelon venant s'intercaler entre la pointe de la langue et la papille rétro-incisive. Le volume important de ce téton conduit à une position arrière et basse de la langue. De plus, le plan de morsure situé au niveau des dents postérieures ne permet pas de contrôler l'espace entre les incisives supérieures et inférieures. Le brevet WO 98/02132 décrit une sucette dont la partie intra-buccale présente une surface concave formée par deux bras, au contact de laquelle vient se placer la langue. Le premier bras est relativement long et vient se placer sous la langue lors de l'utilisation, ce qui maintient la langue en position haute afin de remédier à la déglutition infantile. Cependant, ce moyen technique contraint la langue à se positionner correctement, diminuant l'appétence de l'enfant pour la sucette dû à la gêne occasionnée. Par ailleurs, la langue ne peut pas conserver sa position de repos.

Problème technique et solution

Les dispositifs de l'art antérieur ne sont pas satisfaisants pour éviter tous les inconvénients liés à l'utilisation des sucettes traditionnelles. C'est par conséquent un des buts principaux de l'invention de proposer une nouvelle sucette permettant d'éviter les inconvénients liés à l'utilisation des dispositifs actuels, notamment d'éviter les dysmorphoses dento-maxillaires liées d'une part à une respiration buccale, et d'autre part au maintien d'une déglutition infantile. L'invention propose donc une nouvelle sucette destinée aux enfants en dentition temporaire ou définitive dont les incisives centrales et latérales ont achevé leur éruption, comprenant notamment une partie intra-buccale favorisant le guidage des mouvements mandibulaires et un placement physiologique de repos de la mandibule. Cette partie intra- buccale comprend deux rainures frontales séparées par un plan incliné, ou tout moyen alternatif permettant le positionnement naturel des arcades dentaires. De préférence, la partie intra-buccale présente un volume rétro-incisif réduit, ce qui permet à la langue de conserver sa position de repos sans qu'elle soit repoussée vers l'arrière.

Dans un mode de réalisation préféré, la sucette de l'invention présente avantageusement un dispositif de guidage lingual, ou bulbe lingual, favorisant le positionnement haut et en avant de la langue.

Description succincte

Ainsi, l'invention a pour objet une sucette en matériau plastique rigide ou semi-rigide, destinée aux enfants en dentition temporaire ou définitive, dont les incisives centrales et latérales, supérieures et inférieures ont achevé leur éruption, et caractérisée en ce qu'elle comprend trois parties solidaires : un écran labial perforé ou non, ou écran (B),

un moyen (A) de préhension ou de fermeture de l'écran (B),

une partie intra-buccale (C), constituée d'une armature en matériau plastique rigide, la partie intra-buccale (C) et le moyen (A) étant solidaires de l'écran (B), et se situant de part et d'autre de celui-ci, caractérisée en ce que ladite partie intra-buccale (C) comprend au moins une rainure incisive inférieure (2) en forme de crochet, comprenant un plan de morsure incliné (6), le creux de la rainure et un retour rétro-incisif, ledit retour rétro-incisif de la rainure (2) présentant une épaisseur de 0,5 à 7 mm, de préférence 1 à 4 mm, très préférentiellement de 1,5 à 2 mm, ce qui permet à la langue de conserver sa position de repos sans qu'elle soit repoussée vers l'arrière. Selon un mode de réalisation particulier, la partie intra-buccale (C) est caractérisée en ce qu'elle comprend :

deux rainures labiales opposées (4) et (5),

deux rainures incisives (1) et (2) opposées et séparées par un plan de morsure incliné (6), lesdites rainures labiales (4) et (5) étant situées immédiatement après l'écran labial (B), opposées l'une à l'autre selon un plan vertical, et lesdites rainures incisives (1) et (2) étant situées immédiatement après les rainures labiales (4) et (5).

La forme des rainures est telle qu'elle permet le guidage des mouvements mandibulaires et un placement stable de l'arcade dentaire inférieure par rapport à la supérieure, placement qui correspond au positionnement naturel de repos de la mandibule.

Les trois parties (A), (B) et (C) peuvent former une seule, deux ou trois pièces.

De préférence, lesdits enfants en dentition temporaire ou définitive, dont les incisives centrales et latérales, supérieures et inférieures ont achevé leur éruption, sont des enfants de 12 mois à 8 ans. Particulièrement visés sont les enfants de 12 mois à 8 ans présentant des déformations cranio-faciales et/ou des dysfonctions de la respiration et de la déglutition.

Description des figures

La figure 1 présente une vue en perspective de la sucette selon l'invention. La figure 2 présente une vue en coupe médiane de la sucette selon l'invention, dans le cas où les rainures labiales sont fortement marquées. La figure 3 présente une coupe médiane de la sucette selon l'invention, dans le cas où les rainures labiales sont fortement marquées, en situation dans la cavité buccale d'un enfant.

La figure 4 présente une vue latérale de la sucette selon l'invention dans le cas où les rainures labiales sont faiblement marquées.

La figure 5 présente une coupe médiane de la sucette selon l'invention, dans le cas où les rainures labiales sont faiblement marquées, en situation dans la cavité buccale d'un enfant

Description détaillée

La sucette selon l'invention, représentée sur la figure 1, est constituée d'une partie intra- buccale (C), reliée à un moyen (A) par un écran (B), ces parties étant telles que décrites précédemment.

La sucette selon l'invention, de par la forme particulière de sa partie intra-buccale (C), ne peut être placée dans la bouche que selon une orientation spécifique, telle que représentée sur les figures 3 et 5.

Avantageusement, la sucette selon l'invention ne présente aucun angle vif, mais présente au contraire des angles arrondis non traumatiques, afin d'éviter toute blessure des muqueuses de l'enfant.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le moyen (A) est un moyen de préhension constitué d'un anneau tel que représenté sur les figures 1, 2 et 4. Selon un autre mode de réalisation de l'invention, le moyen (A) est un dispositif de fermeture de l'écran (B), pouvant se présenter sous la forme d'un bouton, tel que représenté sur les figures 3 et 5.

Avantageusement, l'écran labial (B) est perforé et de taille suffisante afin d'éliminer tout risque d'ingestion de la sucette par l'enfant et d'étouffement.

La partie intra-buccale (C) comprend des moyens permettant d'assurer le positionnement naturel, dans le plan antéropostérieur et dans le plan vertical de l'arcade dentaire inférieure (13) par rapport à l'arcade dentaire supérieure (12). Au sens de la présente invention, le « positionnement naturel », en l'absence de pathologie, est tel que la mandibule (13) a une position essentiellement postérieure et inférieure par rapport au maxillaire (12), les incisives mandibulaires (10) étant en position postérieure par rapport aux incisives supérieures (9), soit au contact lors de l'incision et de la déglutition, soit séparées de 1,5 à 2 mm en position physiologique de repos.

Les dimensions de la sucette de l'invention, en particulier de la partie intra-buccale (C), sont fonction des dimensions des incisives supérieures et inférieures, qui sont :

Par « hauteur couronne », on entend la hauteur de la partie externe de la dent, par « diamètre mésio-distal coronaire », on entend sa largeur et par « diamètre vestibulo- lingual », on entend son épaisseur.

Rainures labiales (4) et (5)

La partie intra-buccale (C), représentée sur la figure 2, comprend deux rainures labiales (4) et (5), situées immédiatement après l'écran labial (B), opposées l'une à l'autre selon un plan vertical. Les rainures (4) et (5) sont destinées à accueillir respectivement la lèvre supérieure (7) et la lèvre inférieure (8), tel que représenté sur la figure 3.

Selon un mode de réalisation de l'invention, les rainures labiales (4) et (5) sont séparées par une épaisseur (14) comprise entre 1 et 6 mm, de préférence entre 1,5 et 3 mm et plus préférentiellement entre 2 et 2,5 mm. Selon un mode de réalisation de l'invention, la longueur des rainures labiales (4) et (5) est comprise entre 15 et 25 mm, de préférence entre 18 et 22 mm.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le retour (15) de la rainure labiale (4) a une hauteur comprise entre 0 et 15 mm. Selon un mode particulier de réalisation, le retour (15) a une hauteur comprise entre 6 et 15 mm, de préférence entre 8 et 10 mm, tel que représenté sur les figures 1 et 2. Selon un autre mode particulier de réalisation, le retour (15) a une hauteur comprise entre 0 et 3 mm, de préférence entre 0,5 et 1,5 mm, tel que représenté sur la figure 4.

Selon un mode de réalisation de l'invention, la profondeur (16) de la rainure labiale (5) est comprise entre 0 et 15 mm. Selon un mode particulier de réalisation, la profondeur (16) est comprise entre 5 et 10 mm, tel que représenté sur les figures 1 et 2. Selon un autre mode particulier de réalisation, la profondeur (16) est comprise entre 0 et 3 mm, tel que représenté sur la figure 4.

Les rainures labiales (4) et (5) ont des rayons de courbure adaptés à la morphologie des lèvres et des arcades dentaires.

Au sens de la présente invention, le « rayon de courbure dans le plan vertical », c'est-à- dire dans le plan vertical et médian perpendiculaire au plan formé par l'écran labial, correspond au rayon du cercle tangent au fond de la rainure.

Au sens de la présente invention, le « rayon de courbure dans le plan horizontal », c'est- à-dire dans un plan horizontal perpendiculaire au plan formé par l'écran labial, permet de rendre compte du caractère arqué des rainures qui suivent la forme de l'arcade dentaire. Ce rayon correspond au rayon du cercle tangent à la rainure dans le sens de la longueur.

Les rayons de courbures peuvent être déterminés à l'aide d'un logiciel de conception assistée par ordinateur tel que Solidworks-2011. Selon un mode de réalisation de l'invention, le rayon de courbure dans le plan vertical de la rainure labiale supérieure (4) est compris entre 2 et 5 mm, préférentiellement de 3 mm. Selon un mode de réalisation de l'invention, le rayon de courbure dans le plan horizontal de la rainure labiale supérieure (4) est compris entre 25 et 35 mm, préférentiellement de 30 mm.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le rayon de courbure dans le plan vertical de la rainure labiale inférieure (5) est compris entre 2,5 et 5,5 mm, préférentiellement entre 3 et 3,5 mm.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le rayon de courbure dans le plan horizontal de la rainure labiale inférieure (5) est compris entre 25 et 35 mm, préférentiellement de 30 mm. Rainures incisives (1) et (2)

Derrière les rainures labiales (4) et (5) se trouvent deux autres rainures frontales (1) et (2), appelées rainures incisives, opposées l'une à l'autre. Comme représenté sur la figure 3, la rainure (1) est destinée à recevoir les incisives centrales (9) et latérales maxillaires et la rainures (2), les incisives centrales (10) et latérales mandibulaires. La rainure (1) permet notamment de bloquer les incisives supérieures et la rainure (2) permet d'avoir une laxité de mouvement de la mandibule (13).

La forme des rainures incisives (1) et (2) est conçue pour éviter toute blessure des tissus gingivaux.

Les rainures incisives (1) et (2), associées aux rainures labiales (4) et (5), permettent d'assurer la stabilité en bouche de la sucette de l'invention par l'action des lèvres et des incisives.

Selon un mode de réalisation de l'invention, la profondeur (18) de la rainure incisive supérieure (1) est suffisante pour recevoir la couronne des incisives supérieures, et la profondeur (17) de la rainure incisive inférieure (2) peut accueillir la moitié de la hauteur coronaire des incisives inférieures.

Selon un mode de réalisation de l'invention, la profondeur (18) de la rainure incisive (1) est comprise entre 2 et 15 mm, de préférence entre 4 et 10 mm. Selon un autre mode de réalisation de l'invention, la profondeur (18) de la rainure incisive (1) est comprise entre 0 et 3 mm.

Selon un mode de réalisation de l'invention, la profondeur (17) de la rainure incisive (2) est comprise entre 1 et 10 mm, de préférence entre 1 et 6 mm, de préférence entre 2,5 et 3,5 mm.

La longueur des rainures (1) et (2) est légèrement inférieure à la somme des largeurs des incisives centrales et latérales supérieures, la somme des diamètres mésio-distaux des incisives supérieures étant d'environ 23 mm.

Selon un mode de réalisation de l'invention, la longueur des rainures (1) et (2) est comprise entre 15 et 24 mm, de préférence entre 18 et 22 mm.

Les rainures incisives (1) et (2) ont des rayons de courbure adaptés à la morphologie des arcades dentaires et à la largeur des dents.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le rayon de courbure dans le plan vertical de la rainure incisive supérieure (1) est compris entre 1,5 et 5 mm, préférentiellement entre 2,2 et 3 et plus préférentiellement de 2,4 mm.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le rayon de courbure dans le plan horizontal de la rainure incisive supérieure (1) est compris entre 25 et 35 mm, préférentiellement de 30 mm.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le rayon de courbure dans le plan vertical de la rainure incisive inférieure (2) est compris entre 1 et 4 mm, préférentiellement de 2 mm.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le rayon de courbure dans le plan horizontal de la rainure incisive inférieure (2) est compris entre 25 et 35 mm, préférentiellement de 30 mm.

Selon un mode de réalisation, les rayons de courbures des rainures incisives (1) et (2) peuvent être différents, avec préférentiellement un rayon de courbure dans le plan horizontal plus important pour la rainure incisive inférieure (2). Plan de morsure incliné (6)

Les rainures (1) et (2) sont séparées par un plan de morsure incliné (6).

Selon un mode de réalisation, l'angle d'inclinaison du plan (6) par rapport l'horizontale est compris entre 50 et 80°, de préférence entre 60 et 70°. Cet angle d'inclinaison est tel que lorsque les dents sont placées dans les rainures (1) et (2), leur position correspond à une position naturelle et à la position physiologique de repos de la mâchoire du bas (13). L'inclinaison du plan de morsure (6) permet notamment un glissement des incisives inférieures (10), soit vers le bas et l'avant, mouvement dit de propulsion, ou vers le haut et l'arrière, mouvement d'incision, ce qui permet l'obtention d'un guidage incisif antérieur proche du guidage naturel. Lorsque l'enfant va serrer les dents sur la sucette de l'invention, ses incisives inférieures (10) vont glisser le long du plan de morsure incliné (6) pour arriver dans la rainure incisive inférieure (2), cet engrènement des incisives dans les rainures incisives favorisant la stabilité de la sucette dans la bouche de l'enfant, et apportant la stabilité nécessaire lors de la déglutition. Selon un mode de réalisation de l'invention, le plan de morsure incliné (6) présente une épaisseur comprise entre 1 et 2 mm, cette épaisseur limitée étant primordiale pour empêcher l'apparition d'une béance incisive. L'épaisseur du plan incliné (6) est choisie pour être proche de l'espace libre incisif d'inocclusion qui est typiquement de l'ordre de 2 mm. Le plan incliné de faible épaisseur de la sucette selon l'invention permet que son insertion ne perturbe pas l'espace libre de repos, et ne gêne pas la posture linguale.

Selon un mode de réalisation, la forme du plan de morsure incliné (6), ainsi que la profondeur des rainures incisives (1) et (2), sont adaptées à la bouche d'enfants atteints de déformations avancées, comme une béance incisive importante, pour faciliter le maintien de la sucette, empêcher l'interposition de la langue entre les incisives et faciliter la rééducation linguale.

Retour rétro-incisif et bulbe lingual (3)

Selon un mode de réalisation de l'invention, le retour rétro-incisif de la rainure (2) présente une épaisseur réduite, comprise entre 1,5 et 2 mm. Le fait que ce volume rétro-incisif soit très réduit évite de repousser la langue (11) vers l'arrière et lui permet de conserver sa position de repos.

Selon un mode de réalisation, la sucette de l'invention présente un bulbe lingual (3) centré sur la partie haute du retour rétro-incisif de la rainure (2). Avantageusement, le bulbe lingual (3) permet d'attirer spontanément la pointe de la langue vers le haut et vers l'avant et ainsi favoriser une déglutition de type adulte.

Selon un mode de réalisation, le bulbe lingual (3) se présenta sous la forme d'une demi- sphère de diamètre compris entre 4 et 6 mm.

Matériaux Selon un mode de réalisation, la sucette selon l'invention est constituée d'un plastique rigide de type polycarbonate, présentant une dureté comprise entre 50 et 100 shore D, de préférence entre 60 et 90 shore D et plus préférentiellement de 80 shore D, pouvant être recouvert d'un polymère thermoplastique élastomère de type SEBS (Styrène Ethylene Butadiene Styrène). La rigidité du dispositif permet de limiter l'effet de la pression linguale sur les incisives et ses effets nocifs, ce qui empêche ou limite la version vestibulaire des dents.

Selon un mode de réalisation de l'invention, la partie intra-buccale (C) est réalisée en plastique rigide ou semi-rigide, de type polycarbonate de dureté comprise entre 50 et 100 shore D, de préférence entre 60 et 90 shore D et plus préférentiellement de 80 shore D, et peut être recouverte en tout ou partie d'un matériau souple de type silicone ou polymère thermoplastique de type SEBS.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le bulbe lingual (3) est constitué d'un matériau plastique plus souple que celui constituant la partie intra-buccale (C), comme par exemple des élastomères SEBS, afin de rendre plus agréable son contact avec la langue. Selon un mode de réalisation de l'invention, une bande de matériau souple, de type SEBS, recouvre le fond des rainures incisives (1) et (2), afin d'améliorer la sensation de contact et de stimuler des mouvements d'incision. Pour des raisons industrielles et de résistance, ladite la bande de matériau souple et le bulbe lingual (3) peuvent former une seule et même pièce, prise dans l'armature de la partie intra-buccale (C), obtenue par exemple par injection de SEBS dans l'armature rigide.

Sucette personnalisée L'invention a également pour objet une sucette personnalisée. En effet, selon un mode de réalisation de l'invention, la sucette peut être personnalisée conformément au procédé suivant : un polymère thermoplastique, par exemple du Caprolactame ou similaire, est mis en place après avoir été réchauffé au niveau des deux rainures incisives (1) et (2), préférentiellement sur la rainure incisive supérieure (1), puis adapté spécifiquement aux incisives de l'enfant. Selon ce mode de réalisation, la sucette de l'invention munie du polymère thermoplastique réchauffé est mise en place dans la bouche de l'enfant puis retirée et ce à plusieurs reprises, afin de prendre l'empreinte de ses incisives. Les excédents de polymères sont ensuite retirés au ciseau ou au scalpel, afin de ne pas générer d'irritation des muqueuses. Dans ce mode de réalisation, ledit polymère constitue une couche « amortisseur » et favorise la rétention de la sucette. Selon un mode de réalisation particulier, pour les enfants dont la disposition dentaire est correcte, l'empreinte de leurs dents est prise à l'aide du polymère thermoplastique dans les rainures supérieures et inférieures (1) et (2). Selon un autre mode de réalisation particulier, pour les enfants dont la dentition n'est pas totalement régulière et harmonieuse, seule l'empreinte des dents supérieures est prise avec ledit polymère dans la rainure supérieure (1). Selon un autre mode de réalisation particulier, pour les enfants dont la dentition est irrégulière, aucune empreinte n'est prise avec ledit polymère dans les rainures (1) et (2).

La sucette personnalisée de l'invention est donc caractérisée en ce qu'elle comprend les éléments structuraux de la sucette de l'invention ainsi qu'un polymère thermoplastique dans la rainure incisive (1) et/ou dans la rainure incisive (2), ledit polymère présentant l'empreinte des incisives de l'enfant à qui ladite sucette personnalisée est destinée, lesdites empreintes ayant été obtenues de la manière suivante :

- étalement du polymère thermoplastique réchauffé dans les rainures (1) et/ou (2) de la sucette, - mise en place de la sucette dans la bouche de l'enfant,

- retrait et remise en place de la sucette sur les incisives de l'enfant pendant le durcissement du polymère thermoplastique,

- nettoyage des excédents de polymère. Avantages orthodontiques

La respiration buccale impose un minimum d'ouverture buccale, c'est-à-dire une position basse de la mandibule, la bouche ouverte et les lèvres séparées, pour libérer le couloir aérien buccal. Cette ouverture minimum ne permet pas le maintien de la sucette de l'invention dans la bouche de l'enfant. Au contraire, la sucette de l'invention impose à l'enfant de garder une ouverture limitée (bouche fermée, lèvres en contact, position naturelle) et limite la respiration buccale en obstruant, de par sa forme, le couloir aérien buccal. La sucette de l'invention impose donc à l'enfant une respiration nasale, seule apte à favoriser un développement harmonieux du massif crânio-facial.

Par ailleurs, la sucette de l'invention agit comme une butée antérieure maxillaire ou JIG de Lucia. Son port pendant quelques minutes, alors qu'elle est maintenue sans pression et qu'elle s'interpose comme un simple stop dans l'espace d'inocclusion et sur le chemin de fermeture, permet la déprogrammation des réflexes d'adaptation mis en œuvre par le système nerveux central, et permet d'obtenir une décontraction symétrique des muscles masticateurs, conduisant à une meilleure relaxation de l'enfant. En outre, la sucette de l'invention peut être avantageusement utilisée comme un dispositif de ré-éducation pour les enfants souffrants d'une déglutition atypique. En effet, dans un premier temps, le plan de morsure empêche l'interposition de la langue entre les incisives du bas et du haut, le stimulateur lingual jouant un rôle de guide fonctionnel, afin d'amener la pointe de la langue à appuyer sur la papille rétro-incisive. Le dispositif peut être utilisé en complément des traitements de rééducation linguale mis en place par les orthophonistes ou kinésithérapeutes. Définitions

Par « articulations temporo-mandibulaires », on entend les articulations,une droite et une gauche, reliant la mâchoire inférieure et le crâne.

Par « déglutition », on entend l'action par laquelle la salive ou tout autre liquide, ou encore le bol alimentaire sont avalés.

Par « déglutition infantile », on entend la déglutition normale du nouveau-né, normale jusqu'à 3-4 ans.

Par « déglutition atypique », on entend la déglutition infantile persistant après l'âge de 3- 4 ans. Par « déglutition adulte », on entend la déglutition normale de l'enfant après 4 ans et de l'adulte.

Par « écran labial », on entend une structure destinée à réduire le risque d'aspiration de la sucette entière dans la bouche de l'enfant.

Par « espace libre d'inocclusion », on entend l'espace séparant les dents du haut et du bas en dehors des phénomènes de mastication et de déglutition, résultant de l'équilibre entre le phénomène d'apesanteur et la contraction des muscles élévateurs de la mandibule, et faisant que les dents ne se touchent jamais au repos. Cet espace varie de 1 à 2,5 mm.

Par « face linguale », on entend, pour les incisives inférieures, la face intérieure, au contact de la langue. Par « face palatine », on entend, pour les incisives supérieures, la face intérieure, côté buccal.

Par « face vestibulaire », on entend, pour les incisives, la face extérieure au contact des lèvres.

Par « guidage antérieur », on entend le guidage des déplacements mandibulaires obtenu par le contact des incisives inférieures sur la face palatine des incisives supérieures. Ce guidage antérieur se met en place progressivement au moment de l'éruption des dents lactéales. Durant la première année de vie, les mouvements mandibulaires fonctionnels sont des mouvements à composante principale horizontale.

Par « incision », on entend le mouvement de la mandibule en arrière et en haut avec contact du bord libre des incisives inférieures contre la face palatine des incisives supérieures, permettant de couper les aliments avant leur mastication par les groupes prémolo-molaires.

Par « JIG de Lucia (Joint Incisai Guidance) », on entend le principe d'action du dispositif inter occlusal de Lucia qui est de supprimer toutes les afférences proprioceptives des secteurs prémolaire et molaire en n'offrant qu'un contact incisif, et ainsi d'obtenir une décontraction des muscles masticateurs.

Par « mandibule », on entend la mâchoire du bas.

Par « maxillaire », on entend la mâchoire du haut.

Par « occlusion », on entend le rapport, dents serrées, entre les mâchoires supérieure et inférieure, dépendant de la position des dents et des rapports inter-dentaires. L'occlusion dentaire est la manière dont les dents inférieures s'engrènent avec les dents supérieures.

Par « pente condylienne », on entend la pente formée par le condyle temporal, c'est-à-dire la surface articulaire du condyle, sur laquelle vient glisser le condyle mandibulaire, cette pente étant déterminée par la fonction et le guidage antérieur.

Par « sucette », on entend un article utilisé pour satisfaire aux besoins non nutritifs de succion des enfants et pour les calmer.

Par « volume rétro-incisif », on entend le volume de la partie intrabuccale (C) de la sucette située derrière les incisives inférieures.

L'invention se comprendra mieux à la lecture de l'exemple qui suit, qui illustre non limitativement la sucette selon l'invention. Exemple

Étude de la déglutition en présence de la sucette de l'invention

Afin de montrer l'intérêt de la présente sucette, une étude de la déglutition a été réalisée afin de comparer la déglutition en présence de la sucette de l'invention avec la déglutition en présence d'une sucette traditionnelle, la déglutition infantile et la déglutition adulte.

Le tableau 1 résume les mouvements de la mandibule, la position de la langue, les points d'appui et les rapports inter-arcades obtenus dans les différentes situations de déglutitions étudiées.

La comparaison des différents paramètres étudiés pour la déglutition montre que la sucette selon l'invention permet d'obtenir une déglutition proche de la déglutition adulte contrairement à ce qui est obtenu en présence d'une sucette traditionnelle.

Tableau 1.