L'invention concerne un dispositif de positionnement orthopédique notamment pour fauteuil roulant adapté à la morphologie de l'utilisateur dont le séant est maintenu dans une position anatomiquement correcte, si bien qu'il n'occasionne aucun phénomène de fatigue ni ne produit de déformation de la colonne vertébrale susceptible de provoquer des lordoses, des cyphose, des bascules du bassin, des obliquités pelviennes, des rotations du bassin ou autres déformations du squelette, ou d'escarres et permet une stabilité posturale assise et du confort.

L'invention propose un siège personnalisé rapidement ajustable à l'utilisateur.

L'invention concerne un siège susceptible d'être fabriqué en série et qui présente pour la plupart des conformations du séant des conditions d'adaptation correctes sur le plan orthopédique. L'invention prévient également les escarres.

On a déjà essayé de conformer les sièges à la constitution anatomique de l'utilisateur, la forme du siège obtenu ne peut pas s'adapter simplement aux exigences de confort recherchées au cours de la position assise de l'utilisateur.

On connaît déjà des procédés de fabrication de siège par moulage. Le brevet FR 2 737 433 propose un procédé de fabrication par moulage d'un siège, notamment d'un siège orthopédique pour handicapés. Ce procédé permet d'épouser la morphologie de l'utilisateur.

Le brevet EP 2053943 décrit également un siège fabriqué par moulage qui épouse l'anatomie du séant de l'utilisateur.

On connaît des procédés de fabrication en ajoutant des inserts. Le brevet EP 1 131030 propose un procédé de fabrication en ajoutant plusieurs inserts les uns sur les autres, de telle sorte que cela corresponde à la morphologie de l'utilisateur.

On connaît des procédés de fabrication comportant des zones d'appuis recouvertes de rembourrage et d'un système de réglage de pression. Le brevet FR 2 536 975 décrit des sièges notamment pour véhicules automobiles avec des systèmes de réglage de pression sur les appuis latéraux et dorsaux du tronc humain. On connaît des procédés de fabrication en ajoutant des cales de telle sorte que celle-ci épousent la morphologie du séant de l'utilisateur. Le kit Handipose de la société Carpenter propose différentes cales pour positionner l'utilisateur.

On connaît des procédés de fabrication de coussins de forme standard, contenant de l'air, du gel.

L'ensemble de ces procédés permet de fabriquer des sièges adaptés, soit en prenant des mesures directement sur l'utilisateur par le professionnel de santé qui transmettra ces informations au fabricant qui fabriquera le siège, avec l'inconvénient de mesures imparfaitement adaptées à chaque utilisateur, soit en utilisant un système de cales accrochés par des velcros, recouvertes d'une housse, avec le risque de décrocher ces cales lors par exemple d'un lavage et d'utiliser de nouvelles cales pour chaque utilisateur.

L'invention a donc pour objet un dispositif de positionnement orthopédique qui puisse être positionné facilement et propose un siège unique pour chaque utilisateur.

A cet effet, l'invention prévoit différentes cales, notamment cales pelviennes, cales d'abduction et cales d'adduction, empilables, positionnées sur des emplacements prédéfinis sur une assise ou embase, l'ensemble étant positionné sur un plateau de fixation réglable d'avant en arrière, caractérisé par le fait que ces éléments empilables favorisent une bonne stabilité et permettent une meilleure distribution des pressions à l'interface séant-siège. Ces éléments sont utilisés par le professionnel de la santé, notamment un ergothérapeute et un kinésithérapeute, pour prendre des mesures qui sont transmises au fabricant qui fraisera l'assise finale dans un bloc de mousse réticulée à cellules fermées faite de polyéthylène ou toutes autres sortes de mousses. Ce bloc sera ensuite recouvert d'une housse favorisant une meilleure hygiène à l'utilisateur. L'utilisateur obtiendra donc son assise unique. Les cales pourront être utilisées pour d'autres utilisateurs par le professionnel de santé.

Dans ce qui suit, l'invention est expliquée plus en détail à l'aide d'un exemple d'exécution du siège illustré par le dessin dans lequel : La figure 1 est une vue en perspective du siège avec l'ensemble des cales à positionner sur l'assise.

La figure 2 est une vue en perspective de l'assise fraisée.

La figure 1 représente un siège composé d'une mousse réticulée à cellules fermées faite de polyéthylène carrée de dimension 400 mm de long par 400 mm de large et 50 mm d'épaisseur, avec emplacement prévu pour des inserts au niveau des ischions (6 sur la figure 1 ).

Différents rajouts en forme de rectangle sont ajoutés à la mousse réticulée, permettant d'obtenir une dimension de 500 mm de long par 500 mm de large et 50 mm d'épaisseur.

Trois cales d'adduction ergonomiques de 2 cm de hauteur chacune, empilables, solidarisées par velcro, venant caler au niveau des cuisses (3,4 sur la figure 1 ) sont placées sur la mousse carrée. Les dimensions de ces cales ergonomiques seront, par exemple, de longueur 160 mm pour chacune, évasées d'environ 30° du côté cuisses, de largeur variant linéairement de 50 mm à la base de la cale la plus basse à 15 mm au sommet de la cale la plus haute, et un retour arrière rayonné pour épouser la forme des fesses, pour avoir une largeur maximale de 80 mm à la base de la cale la plus basse, 45 mm au sommet de la cale la plus haute.

Trois cales ergonomiques de 2 cm de hauteur chacune à gauche, trois cales ergonomiques de 2 cm de hauteur chacune à droite, empilables, solidarisées par velcro, venant caler au niveau pelvien, empêchant le glissement latéral ainsi que la rotation du bassin (1 ,2 sur la figure 1 ) sont ensuite placées sur la mousse carrée.

Trois cales d'abduction ergonomique de 2 cm de hauteur venant se placer entre les cuisses, permettant d'épouser les formes inférieures et intérieures de la cuisse (5 sur la figure 1 ) sont enfin placées sur la mousse carrée.

A cela se rajoutent des cales d'inclinaison, venant se mettre sous l'assise, sous un des quatre côtés du carré. Ces cales ont différentes épaisseurs. Elles permettent l'inclinaison, soit vers la gauche, vers la droite, en avant ou en arrière de l'ensemble de l'assise. Ces cales sont positionnés de telle sorte qu'elles occupent la moitié du carré de base 400 mm par 400 mm ou 500 mm par 500 mm, soit 200 mm ou 250 mm.

A cela se rajoutent des cales d'obliquité, venant se mettre sous l'assise, sous un angle du carré. Ces cales ont différentes épaisseurs, par exemple 20 mm, 40 mm ou 60 mm. Elles permettent l'inclinaison oblique de l'ensemble de l'assise.

A cela se rajoutent différents inserts pour ischions positionnés entre les cales pelviennes, d'adduction et d'abduction. Ces inserts pourront être en mousse, en gel viscoélastique de polyuréthane, à cellules pneumatiques avec au moins une zone de gonflage, ou plusieurs zones de gonflage ou avec tous types de matières ou avec tous types d'inserts permettant de soutenir les ischions.

Ces inserts couvrent la surface du séant, et reviennent légèrement sous les cuisses de 33 % de la distance restante entre les ischions et le bord du coussin.

Tous les éléments décrits s'imbriquent et sont recouverts d'un tissu agrippant, permettant la solidarisation par velcro. Des repères sont visibles sur l'assise carrée, et seront reportés dans la fiche de mesure ainsi que les cales choisies, pour connaître l'emplacement souhaité.

Une fois les éléments imbriqués en fonction de la morphologie de l'utilisateur avec le concours de l'ergothérapeute et du kinésithérapeute, les mesures correspondant à l'emplacement de chacun des éléments seront envoyées au fabricant pour fraiser un bloc de mousse réticulée à cellules fermées faite de polyéthylène correspondant à l'utilisateur. Ce bloc de mousse sera ensuite recouvert par une housse dont la partie en contact avec l'utilisateur sera en fibre d'élasthanne imperméabilisée extensible en longueur et en largeur pour assurer une meilleure hygiène et la partie en contact avec le dispositif sera en mousse souple type polyether, mousse polyuréthanne haute résilience ou mousse viscoélastique de 5 mm d'épaisseur.

L'invention sera ensuite avantageusement complétée par un dossier galbant, creusé au niveau de la colonne vertébrale pour éviter les points d'appuis et équipé de cales tronc réglables en largeur. On pourra également installer des capteurs de pression sur l'assise, ou sur chacune des cales de l'assise, ou sur le dossier lors de la prise de mesures afin d'affiner le réglage des éléments.

L'invention sera installée sur un plateau de fixation qui est réglable d'avant en arrière (7 sur la figure 1 ).