Domaine technique

La présente invention concerne une masse oscillante, un procédé de fabrication de cette masse oscillante et une montre comprenant cette masse oscillante.

Etat de la technique

Les masses oscillantes pour montres automatiques sont bien connues et largement répandues. Typiquement, une masse oscillante permet d'assurer le remontage d'un mouvement grâce à ses oscillations engendrées par les mouvements du porteur de la montre. La masse est montée pivotante par exemple au moyen d'un pallier, un inverseur assurant la transformation du mouvement alternatif de la masse en mouvement rotatif en sens unique. Les rouages démultiplicateurs du remontoir assurent la liaison entre les divers éléments. L'entraînement en rotation du rouage de remontoir permet d'armer le ressort du barillet de la montre.

De façon classique, la masse oscillante d'une montre est agencée au fond du boîtier, et n'est donc pas visible par le porteur de la montre. Elle ne contribue donc pas à enrichir l'aspect esthétique ou le design de la montre. On connaît cependant aussi des montres automatiques pourvues d'une masse oscillante visible par le porteur sur la face arrière ou avant de la montre.

Une masse oscillante idéale possède à la fois une petite masse et un grand moment d'inertie, ce qui permet un remontage efficace de la montre. Elle concentre donc la plus grande partie de sa masse sur sa périphérie externe. Une telle masse en général comprend un anneau périphérique massif en forme d'arc de cercle et des éléments de liaison, par exemple des bras ou rayons, liant l'anneau périphérique au centre de pivotement de la masse. Ces bras définissent des ajours permettant de voir au moins partialement les éléments derrière et/ou devant la masse oscillante, tout en allégeant sa masse.

Ces éléments de liaison sont souvent réalisés dans le même métal que l'anneau périphérique réalisé en métal lourd, et doivent être

suffisamment massifs et rigides pour transmettre des couples importants sans se déformer. Ils sont donc souvent considérés comme inesthétiques, notamment dans le cas des montres de luxe.

Afin de remédier à ces inconvénients, il existe dans l'état de la technique différents moyens qui permettent de cacher ou d'habiller ces bras de façon à améliorer leur aspect esthétique. Il existe donc un besoin pour des solutions permettant de dissimuler ces bras, sans les alourdir. En outre, il est souhaitable d'habiller ou de recouvrir ces bras sans dissimuler I cadran ni les aiguilles, ni d'autres éléments du mouvement derrière la masse oscillante.

Une solution à ce problème, qui a été proposée par la demanderesse dans le document FR2973121 , prévoit une masse oscillante dans laquelle l'élément de liaison est serti d'une pluralité de pierres, notamment des diamants.

Les pierres, notamment les pierres précieuses, sont utilisées depuis longtemps dans l'horlogerie de luxe, et leur usage est donc légitime sur une masse oscillante. Cependant, la masse des pierres est non

négligeable, ce qui nuit aux qualités de la montre. De surcroit, l'épaisseur des pierres s'ajoute à celle de la masse, en sorte que cette solution n'est pas adaptée à des montres ultra-plates.

Le document FR2973121 mentionne également que les bras de la masse oscillante peuvent être arrangés en forme de dentelle. Cette solution est difficile à réaliser, nécessite toujours des diamants pour cacher ces bras et ne permet pas d'alléger la masse, qui donc reste lourde.

Le document KR201 1000795 décrit une montre dans laquelle le cadran comprend un tissu brodé, illuminé par des LEDs placées entre le fond et le cadran de la montre.

Le document GB326078 décrit une montre dans laquelle une pièce décorative, comprenant des dessins, peut être insérée. Cette pièce décorative peut être réalisée en soie.

Le document CN202413248 décrit une pièce rectangulaire, comprenant une montre et une broderie.

Il existe donc un besoin pour une solution qui permette de cacher les bras d'une masse oscillante, ou d'autres éléments de la montre, sans alourdir de manière excessive la masse ou la pièce décorée. En particulier, il existe un besoin pour une solution permettant de cacher ou d'habiller les bras d'une masse oscillante à l'aide de matériaux compatibles avec un positionnement dans le monde du luxe.

Bref résumé de l'invention

Un but de la présente invention est donc de proposer une masse oscillante exempte des limitations des masses oscillantes connues.

Un autre but de l'invention est de proposer masse oscillante aussi légère que possible, mais avec un moment d'inertie aussi grand que possible, qui n'obstrue pas trop le cadran ou le fond de la montre mais qui permette si nécessaire de cacher les rayons de la masse oscillante de façon alternative à l'utilisation de pierres, tout en surprenant l'utilisateur. Selon l'invention, ces buts sont atteints notamment au moyen d'une masse oscillante pour pièce d'horlogerie, comprenant

- un cadre et une dentelle tissée sur ledit cadre,

- un support,

- des moyens de fixation du cadre sur ce support.

La masse oscillante selon l'invention comprend donc une pièce comprenant un cadre et une dentelle tissée sur ce cadre. Cette pièce est destinée à être utilisée dans une masse oscillante, comprenant également un support auquel la pièce est reliée grâce à des moyens de fixation. Dans ce contexte le mot « dentelle » désigne un tissu obtenu par le tissage d'un ou plusieurs fils qui ne sont pas disposés à la fois dans un premier sens (chaîne) et à la fois dans un deuxième sens perpendiculaire au premier sens (trame). En d'autres termes une dentelle dans ce contexte est un tissu qui ne comporte pas de trame ni de chaîne. Une dentelle peut par exemple aussi désigner un tissu obtenu par le tissage d'un ou plusieurs fils disposés uniquement dans un sens, ou un tissu obtenu par des fils qui ne se croisent pas. Une dentelle comprend en générale des zones transparentes et des zones opaques.

Les fils de dentelle sont généralement très fins ; ils peuvent être par exemple être des fils de soie, d'arachnide, etc.

Les fils de la dentelle sont tendus sur le cadre.

La dentelle, avec ses jeux de transparence partielle et de contraste selon le serrage du fil, permet donc de cacher les rayons de I masse oscillante et au même temps de voir au moins partiellement les éléments derrière la masse oscillante.

Une dentelle est par ailleurs très légère, et permet donc d'obtenir une masse oscillante aussi légère que possible. En plus la dentelle peut être tissée, à la main ou automatiquement, de différentes façons permettant ainsi une grande variété de motifs géométriques ou figuratifs sur la masse oscillante. Elle peut en outre être tissée avec des fils de différentes couleurs, permettant ainsi de mieux répondre aux goûts et besoins des utilisateurs et d'autre part aux utilisateurs d'avoir plus de choix lors de l'achat d'un montre

comprenant une telle masse oscillante.

Des pièces d'horlogerie comprenant un tissu sont connues.

Cependant aucune de ces pièces ne comprend une dentelle. En autre aucune de ces pièces n'est en mouvement, comme dans le cas de la masse oscillante selon l'invention.

En effet la précision des engrenages mécaniques d'une montre suppose l'absence ou la très stricte limitation de la quantité de poussières pouvant à terme bloquer ou endommager la bonne marche des éléments mobiles. Donc l'utilisation d'un tissu tel que la dentelle dans une pièce en mouvement d'une montre est surprenante, car en horlogerie les tissus sont généralement considérés comme indésirables.

Il a cependant été constaté que l'intégration de dentelle à la masse oscillante, ou à d'autres pièces similaires, est possible même dans une montre de haute précision, parce que la masse oscillante n'est pas un élément qui requiert une précision élevée, et parce que la dentelle peut, contrairement à d'autres tissus, être réalisée de manière à réduire au strict minimum la production de débris ou de poussières.

Un des avantages d'une telle construction est de permettre le tissage de la dentelle sur une pièce plane : la dentelle peut ainsi être avantageusement réalisée à la main et le tisseur ou la dentelière peuvent travailler aisément sur la pièce de la masse oscillante selon l'invention.

Le cadre de tissage peut faire partie d'une pièce de faible valeur, par exemple d'une pièce légère destinée à être montée sur la masse oscillante ou sur un autre support. Le travail de tissage se fait donc sur un élément de moindre valeur dont la casse éventuelle lors du tissage aura un impact limité sur le reste de la montre.

Le support est réalisé indépendamment et séparément de la pièce intégrant le cadre selon l'invention : la justesse de ses dimensions, sa bonne planéité et sa résistance aux chocs peuvent donc être testées séparément.

Des éléments de maintien peuvent être fixés au support, prenant en sandwich la pièce une fois tissée. Le mode de maintien sera choisi de façon opportune pour éviter d'endommager la dentelle.

Dans une variante préférentielle le cadre de la pièce de la masse oscillante selon l'invention est muni de crans pour le passage du fil qui permet de réaliser la dentelle. Dans ce contexte le mot « cran » indique une entaille dans la pièce, notamment dans son pourtour, servant à faire passer, accrocher ou nouer le fil. Donc le cran est par sa propre définition semi- ouvert.

D'autres variantes sont aussi possibles pour permettre le passage du fil dans le cadre afin de réaliser la dentelle, par exemple et de façon non limitative des trous traversants dans le cadre. Des tests réalisés par la demanderesse ont cependant montrés que l'utilisation de crans permet une réalisation plus simple, rapide et efficace de la dentelle.

Dans une variante préférentielle, la pièce de la masse oscillante selon l'invention a une forme de portion de couronne définie par un arc de cercle intérieur, un arc de cercle extérieur et deux segments. L'arc de cercle intérieur comprend au moins un cran et l'arc de cercle extérieur comprend au moins deux crans. Dans une autre variante, l'arc de cercle extérieur comprend un nombre de crans égal à deux fois le nombre de crans de l'arc de cercle intérieur, ce qui permet par exemple de réaliser des motifs de tissage à géométries concentriques avec des croisements du fil réguliers. La portion de fil entre un cran de l'arc de cercle intérieur et un cran de l'arc de cercle extérieur est donc linéaire. Des motifs plus complexes peuvent être aisément envisagés notamment par croisements et nœuds des fils entre eux entre l'arc de cercle intérieur et celui extérieur.

Dans une variante préférentielle, la pièce de la masse oscillante selon l'invention est ajourée : elle comprend notamment des bras reliant l'arc de cercle intérieur à celui extérieur et définissant des ajours. Dans ce cas la dentelle est ainsi tissée sur un élément ajouré permettant de valoriser sa transparence par rapport aux éléments situés derrière ou devant la pièce, par exemple le cadran ou le mouvement de la montre. En d'autres termes la pièce est ajourée de façon à offrir une visibilité maximale à la fois de la dentelle, mais aussi du cadran (dans le cadre d'une masse inversée côté cadran) ou du mouvement (dans le cas d'une masse côté poignet).

Dans une variante, le fil utilisé pour réaliser la dentelle est un fil de soie, lin, nylon, coton, laine, fibre de carbone, fil d'araignée ou de métal.

Dans une variante préférentielle, le fil est un fil d'organsin qui est un type particulier de fil de soie très fin, ayant un diamètre d'environ 0,10 millimètres, correspond à la torsade de deux ou trois fils de grège eux même composés de chacun une dizaine de baves. Donc non seulement l'organsin à l'effet irisant de la soie, lié à la géométrie prismatique de la section de bave, son élasticité, sa robustesse et sa surface lisse, mais grâce à sa finesse il permet aussi de réaliser des dentelles très légères et de faible épaisseur, notamment inférieure à 0,2 millimètres. Dans une autre variante, la pièce de la masse oscillante selon l'invention comprend au moins une pierre (précieuse, semi-précieuse ou synthétique) sertie ou collée sur au moins un des ses bras. Dans d'autres variantes les bras de la pièce de la masse oscillante selon l'invention peuvent comprendre des navettes métalliques pour sertissage ou des chatons de pierres individuelles, par exemple de diamants individuels. L'utilisation de l'organsin naturellement irisé et son éventuelle combinaison avec des pierres taillées, qui produisent également l'irisation de la lumière, permet de combiner et de mettre en synergie l'irisation de ces deux éléments, créant ainsi des jeux de lumière inattendus. La masse oscillante pour pièce d'horlogerie selon l'invention comprend la pièce décrite, un support et des moyens de fixation de la pièce sur ce support.

Dans une variante, la masse du support est plus grande que celle de la pièce. Dans une variante préférentielle le support est réalisé en tungstène ou en un alliage comprenant du tungstène, dont la masse volumique s'avère suffisante pour entraîner en rotation l'ensemble des composants de la masse oscillante. Dans d'autres variantes, le support est réalisé dans d'autres matériaux tels que l'or, l'argent ou un métal lourd différent du tungstène. Si la masse oscillante selon l'invention est utilisée dans une montre automatique, le balourd sera calculé de façon à être suffisant pour remonter le mécanisme de la montre lors de son porter.

Dans une variante préférentielle le support comprend un anneau et une portion de couronne définie par un arc de cercle intérieur

appartenant à l'anneau, un arc de cercle extérieur et deux segments. L'arc de cercle intérieur est destiné à coopérer avec l'arc correspondant de la pièce de la masse oscillante, et l'arc de cercle extérieur est destiné à coopérer avec l'arc correspondant de la pièce de la masse oscillante selon l'invention.

Dans une autre variante, le support est aussi ajouré : il comprend notamment des bras reliant l'arc de cercle intérieur à celui extérieur et définissant des ajours, qui dans une variante préférentielle correspondent aux ajours de la pièce de la masse oscillante selon l'invention. En effet le nombre de bras du support peut être égal au nombre de bras de la pièce de la masse oscillante selon l'invention. En outre les bras du support peuvent avoir la même position que les bras de la pièce une fois les deux pièces superposées.

Avantageusement, les moyens de fixation entre le support et la pièce comprennent un élément en forme d'arc de cercle et/ou un élément en forme de l'anneau du support. Ces éléments peuvent comprendre des surfaces définissant des ouvertures destinées à recevoir des pierres, par exemple des diamants.

Ces moyens de fixation ont la fonction additionnelle d'offrir des zones de masquage pour nouer les extrémités des fils et de masquer les crans de la pièce de la masse oscillante selon l'invention. En outre si le support est en métal lourd et les moyens de fixation sont en or ou tout autre métal précieux ou en laiton poli, les moyens de fixation ont la fonction additionnelle de cacher une grande partie du métal lourd à l'aspect brut. Avantageusement, l'épaisseur totale de la masse selon l'invention sera contenue, par exemple inférieure à 1 mm. En effet dans une variante les zones d'interface entre le support et les moyens de fixation ne sont superposées avec la pièce de la masse oscillante selon l'invention, mais au contraire juxtaposées. Dans une variante préférentielle l'arc de cercle extérieur du support comprend une gorge destinée à recevoir l'arc de cercle extérieur de la pièce de la masse oscillante selon l'invention, de façon à ce que l'épaisseur du support plus la pièce soit égale à l'épaisseur du support. En d'autres mots la profondeur de cette gorge correspond à l'épaisseur de la pièce de la masse oscillante selon l'invention.

Les bras de la pièce de la masse oscillante selon l'invention peuvent être dimensionnés à la limite de la résistance mécanique. Le passage des fils autour des arcs de cercle intérieurs et extérieurs de la pièce permet de servir de volumes d'amortissement des chocs que la montre pourrait recevoir, ceci grâce à l'élasticité naturelle des fibres textiles de la dentelle.

De même, si le support est réalisé dans un métal lourd tel que le tungstène, la finesse des bras permet d'augmenter l'élasticité de la matière massivement cassante et peu élastique.

Dans une variante le support et la pièce de la masse oscillante selon l'invention peuvent être laissés bruts, ou bien ils peuvent être plaqués, laqués de la couleur voulue pour offrir plus ou moins de visibilité par rapport aux éléments, cadran ou mouvement, situés dessous ou dessus. Dans une autre variante, les bras du support peuvent comprendre des navettes métalliques pour sertissage ou des chatons de pierres individuelles, par exemple de diamants individuels.

Dans une variante les bras de la pièce de la masse oscillante selon l'invention et/ou les bras du support peuvent comprendre un ou plusieurs chatons qui avantageusement peuvent être sertis de diamants.

L'invention concerne également un procédé de fabrication de masse oscillante pour pièce d'horlogerie comprenant les étapes suivantes :

- tissage d'un fil sur un cadre de façon à réaliser ou former une dentelle,

- fixation de ce cadre sur un support par des moyens de fixation. L'invention concerne également une montre comprenant une masse oscillante selon l'invention.

Brève description des figures

Des exemples de mise en œuvre de l'invention sont indiqués dans la description illustrée par les figures annexées dans lesquelles : La figure 1 illustre un exemple d'un mode de réalisation de la pièce d'horlogerie selon l'invention.

La figure 2 illustre un exemple d'un mode de réalisation d'une masse oscillante selon l'invention. Les figures 3A à 3B illustrent trois exemples de motifs de tissage qui sont possibles sur la pièce d'horlogerie selon l'invention.

La figure 4 illustre une vue en perspective d'un mode de réalisation de la masse oscillante selon l'invention.

Les figures 5A à 5D illustrent des vues en perspective d'un chaton qui peut être utilisé dans la masse oscillante selon l'invention.

Exemple(s) de mode(s) de réalisation de l'invention

La figure 1 illustre un exemple d'un mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie de la masse oscillante selon l'invention, qui comprend un cadre 10 et une dentelle tissée sur ce cadre. La figure 1 illustre seulement le fil 40 utilisé pour réaliser cette dentelle, qui n'est pas illustrée. Cette pièce est destinée à être utilisée dans une masse oscillante, visible sur la figure 2, comprenant également un support 20 auquel la pièce est reliée grâce à des moyens de fixation 30.

Un des avantages d'une telle construction est de permettre le tissage de la dentelle sur la pièce de la figure 1 , qui est un élément plan : la dentelle peut ainsi être avantageusement réalisée à la main et le tisseur ou la dentelière peuvent travailler aisément sur la pièce de la figure 1 .

Dans la variante de la figure 1 , le cadre 10 de la pièce est muni de crans 100 pour le passage du fil qui permet de réaliser la dentelle. D'autres variantes sont également possibles pour permettre le passage du fil dans le cadre afin de réaliser la dentelle, par exemple et de façon non limitative des trous traversants dans le cadre. Des tests réalisés par la demanderesse ont cependant montrés que l'utilisation de crans 100 permet une réalisation plus simple, rapide et efficace de la dentelle.

Dans la variante de la figure 1 , la pièce 10 a une forme de portion de couronne définie par un arc de cercle intérieur 1 1 , un arc de cercle extérieur 12 et deux segments 16. L'arc de cercle intérieur 1 1 comprend au moins un cran et l'arc de cercle extérieur 12 comprend au moins deux crans. Dans la variante illustrée, l'arc de cercle extérieur 12 comprend un nombre de crans égal à deux fois le nombre de crans de l'arc de cercle intérieur 1 1 , ce qui permet par exemple de réaliser des motifs de tissage à géométries concentriques avec des croisements du fil réguliers.

Dans la variante de la figure 1 , la pièce 10 est ajourée : elle comprend notamment des bras 14 reliant l'arc de cercle intérieur 1 1 à celui extérieur 12 et définissant des ajours 18. Dans ce cas la dentelle est ainsi tissée sur un élément ajouré permettant de valoriser sa transparence par rapport aux éléments situés derrière ou devant la pièce, par exemple le cadran ou le mouvement de la montre. En d'autres termes, la pièce est ajourée de façon à offrir une visibilité maximale à la fois de la dentelle, mais aussi du cadran (dans le cadre d'une masse inversée côté cadran) ou du mouvement (dans le cas d'une masse côté poignet).

Dans une variante, le fil utilisé pour réaliser la dentelle est un fil d'organsin qui est un type particulier de fil de soie très fin, permettant de réaliser des dentelles très légères et de faible épaisseur, ainsi que des motifs très fins.

L'utilisation de l'organsin naturellement irisé et son éventuelle combinaison avec des pierres taillées, qui produisent également l'irisation de la lumière, permet de combiner et de mettre en synergie l'irisation de ces deux éléments, créant ainsi des jeux de lumière inattendus. La figure 2 illustre une masse oscillante pour pièce d'horlogerie comprenant la pièce 10, un support 20 et des moyens de fixation 30 de la pièce sur ce support.

Dans une variante, la masse du support 20 est plus grande que celle de la pièce 10 qui porte le cadre. Dans une variante préférentielle, le support 20 est réalisé en tungstène ou en un alliage comprenant du tungstène, dont la masse volumique s'avère suffisante pour entraîner en rotation l'ensemble des composants de la masse oscillante. Dans d'autres variantes le support est réalisé dans d'autres matériaux tels que l'or, l'argent ou un métal lourd différent du tungstène. Si la masse oscillante selon l'invention est utilisée dans une montre automatique, le balourd sera calculé de façon à être suffisant pour remonter le mécanisme de la montre lors de son porter.

Dans la variante de la figure 2, le support 20 comprend un anneau 25 et une portion de couronne définie par un arc de cercle intérieur 21 appartenant à l'anneau 25, un arc de cercle extérieur 22 et deux segments 26. L'arc de cercle intérieur 21 est destiné à coopérer avec l'arc correspondant 1 1 de la pièce 10, et l'arc de cercle extérieur 22 est destiné à coopérer avec l'arc correspondant 12 de la pièce 10. Dans la variante de la figure 2, le support 20 aussi est ajouré : il comprend notamment des bras 24 reliant l'arc de cercle intérieur 21 à celui extérieur 22 et définissant des ajours 28, qui dans la variante illustrée correspondent aux ajours 18 de la pièce 10. En effet, le nombre de bras 24 du support est dans ce cas égal au nombre de bras 14 de la pièce 10. En outre les bras 24 du support 20 ont la même position des bras 14 de la pièce 10 une fois la pièce 10 et le support 20 superposés.

Dans la variante de la figure 2, les moyens de fixation 30 entre le support et la pièce comprennent un élément en forme d'arc de cercle 32, notamment en forme d'arc de cercle extérieur 22 du support 20 et un élément 35 en forme de l'anneau 25 du support 20. Ces éléments 32, 35 comprennent des surfaces définissant des ouvertures 320, 350 destinées à recevoir des pierres 300, par exemple des diamants.

Ces moyens de fixation 30 ont la fonction additionnelle d'offrir des zones de masquage pour nouer les extrémités des fils 40 et de masquer les crans 100 de la pièce 10. En outre les moyens de fixation 30 ont la fonction additionnelle de cacher une grande partie du métal lourd à l'aspect brut du support 20.

Avantageusement, l'épaisseur totale de la masse selon l'invention sera par exemple inférieure à 1 mm. En effet dans une variante les zones d'interface entre le support 20 et les moyens de fixation 30 ne sont superposées avec la pièce 10, mais au contraire juxtaposées.

En effet, dans la variante de la figure 2, l'arc de cercle extérieur 22 du support 20 comprend une gorge 220 destinée à recevoir l'arc de cercle extérieur 1 1 de la pièce 10, de façon à ce que l'épaisseur du support 20 plus la pièce 10 soit égale à l'épaisseur du support 20. En d'autres mots, la profondeur de cette gorge 220 correspond à l'épaisseur de la pièce 10.

Dans une autre variante, illustrée sur la figure 4, les bras du support 24 et/ou ceux 14 de la pièce 10 peuvent comprendre un ou plusieurs chatons 400 destinés à être sertis de pierres individuelles, par exemple de diamants individuels. Les chatons 400 peuvent avoir différentes dimensions : par exemple sur la figure 4 le chaton 400 est plus grand que le chaton 400'.

Dans une variante seulement certains bras 14 et/ou 24 portent les chatons 400. Dans une autre variante tous les bras 14 et/ou 24 portent au moins un chaton 400,

Les figures 5A à 5D illustrent différentes vues d'un mode de réalisation du chaton 400. Avantageusement sa forme est adaptée pour pouvoir coopérer avec un bras 14 et/ou 24 : en effet le chaton 400, comme visible sur les figures 5B et 5D, présente dans sa partie inférieure une cavité 408 qui a une section ayant une géométrie, dans ce cas rectangulaire (mais toute autre géométrie est également possible), correspondant à la section des bras 14 et/ou 24, de façon à ce qu'il puisse être inséré sur ce bras.

Dans une variante le chaton 400 peut être ensuite fixé à ce bras à l'aide de colle ou de tout autre moyen de fixation. Dans une autre variante la géométrie du chaton 400 et celle des bras 14, 24 permettent une fixation efficace du chaton 400 sans avoir besoin d'un moyen supplémentaire tel qu'une colle.

Le chaton 400 comprend également deux ou plusieurs pieds ou pièces inférieures 406 qui ont une hauteur sensiblement égale à celles des bras 14 et/ou 24.

La partie supérieure du chaton 400 des figures 5A à 5D comprend un logement 402 destiné à accueillir une pierre, par exemple un diamant, qui dans une variante préférentielle est sertie dans ce logement 402. Dans une variante préférentielle les pièces supérieures 403 contribuent aussi au maintien de la pierre dans le logement 402.

Dans la variante illustrée sur les figures 5A à 5D les surfaces latérales 404 du chaton 400 sont concaves, mais toute autre surface ayant une autre géométrie est également possible.

Dans une autre variante les bras du support 24 et/ou ceux 14 de la pièce peuvent comprendre en alternative ou en complément aux chatons 400 une ou plusieurs navettes métalliques pour sertissage. Les mêmes considérations faites pour les bras 14, 24 sont également valables pour les segments 16, 26. Numéros de référence employés sur les figures Pièce (cadre)

Arc de cercle intérieur de la pièce

Arc de cercle extérieur de la pièce

Bras de la pièce

Segments de la pièce

Ajours de la pièce

Support

Arc de cercle intérieur du support

Arc de cercle extérieur du support

Bras du support

Anneau du support

Segments du support

Ajours du support

Moyens de fixation

Elément de fixation en forme d'arc de cercle

Elément de fixation en forme d'anneau

Fil

Cran

Gorge du support

Pierre

Ouverture de l'élément de fixation en forme d'arc de cercle Ouverture de l'élément de fixation en forme d'anneau Chaton

Logement supérieur

Pièce supérieure du chaton 404 Surface latérale du chaton 406 Pièce inférieure du chaton 408 Cavité inférieure du chaton