Domaine technique

[0001 ] La présente invention concerne une porte à ouvrant basculant, dite encore porte basculante, comportant un panneau de porte rigide constituant l'ouvrant, guidé en partie supérieure et en partie inférieur dans des rails fixes solidaires du dormant. Lors des mouvements d'ouverture et fermeture de la porte, le bas du panneau ouvrant est guidé dans des rails sensiblement verticaux, et le haut de la porte est guidé dan des rails sensiblement horizontaux. L'invention concerne plus particulièrement l'ensemble des mécanismes d'ouverture et de fermeture d'un tel ouvrant.

Etat de la technique

[0002] Dans ce type de portes, les efforts nécessaires, notamment à l'ouverture, sont très variables en fonction du degré d'ouverture, et donc de l'inclinaison du panneau de porte, ce qui entraine des contraintes également très variables sur les organes mécaniques de guidage et d'entraînement, et ce qui conduit aussi à utiliser des organes moteurs et d'entraînement qui sont la plupart du temps au cours des manœuvres largement surdimensionnés par rapport aux besoins effectifs. Ce problème n'est que très partiellement atténué par l'utilisation de ressorts ou contrepoids de compensation de masse, visant à équilibrer les charges dues au poids de l'ouvrant. En effet, suivant la phase d'ouverture, ou de fermeture, la force qui provoque le déplacement de l'ouvrant devrait pouvoir varier en positionnement tout comme en orientation pour être optimale.

[0003] Lorsque la porte est fermée, ou en début d'ouverture, le panneau de porte étant vertical ou sensiblement vertical, le meilleur endroit pour exercer la force de déplacement est en haut de l'ouvrant et la force étant dirigée sensiblement horizontalement. Lorsque la porte est largement ouverte et que le panneau de porte se rapproche de l'horizontale, le meilleur endroit pour exercer la force de déplacement est sur le bord inférieur de l'ouvrant, et la force étant dirigée sensiblement verticalement. Il est donc souhaitable de pouvoir agir sur l'ouvrant de manière optimale en fonction de son degré d'ouverture.

[0004] Différentes solutions existent pour s'approcher de cet idéal. Les plus couramment utilisés sont : - les rails courbes en haut qui permettent de donner à une force verticale une résultante horizontale,

- un bras ou des bras d'actionnement positionnés aux environs du milieu du panneau afin d'obtenir un couple d'ouverture-fermeture le plus proche possible de l'axe de celui-ci, - ou encore, probablement le plus couramment utilisé, un moteur agissant exclusivement sur l'horizontale combiné à un ressort, ou plus rarement un contrepoids, de compensation de masse agissant sur la verticale.

[0005] Parallèlement à ces systèmes peu coûteux et facile à industrialiser, on trouve dans certains documents des solutions faisant intervenir, pour agir sur le haut et le bas de l'ouvrant de façon optimale, soit un système de différentiel soit un système à double jeu de chaîne se connectant et se déconnectant à l'ouvrant suivant le degré d'ouverture.

[0006] FR 1 .1 18.416 décrit un système de porte basculante comprenant des liens liés respectivement au bas et au haut de la porte sont tous deux entraînés simultanément et directement par un même treuil 12 ; les liens de ces deux circuits s'enroulent autour du même tambour de treuil. Les différences de vitesse au cours de l'ouverture sont absorbées par un différentiel comportant des poulies de renvoi des deux circuits de liens, et reliant ainsi les liens pour permettre leur défilement asynchrone. Objectifs de l'invention

[0007] Un but de la présente invention est donc de permettre l'ouverture et la fermeture de l'ouvrant sans besoin d'exercer des efforts importants sur les organes de commande d'ouverture et de fermeture, par l'utilisation de moyens permettant d'appliquer les forces d'ouverture et de fermeture toujours là où elles seront le plus efficace, c'est à dire : - quand le panneau est plutôt vertical : plutôt en haut de celui-ci et plutôt à l'horizontale.

- quand le panneau est plutôt horizontal : plutôt en bas de celui-ci et plutôt à la verticale. - et quand le panneau est en position intermédiaire : une répartition des efforts entre le haut et le bas, cette répartition s'adaptant automatiquement en fonction des besoins, et donc notamment en fonction du degré d'ouverture.

[0008] L'invention vise ainsi à permettre de réduire la puissance des organes de commande, et donc leur poids et leur encombrement. L'invention vise aussi à assurer un mouvement plus régulier lors de l'ouverture et de la fermeture, évitant ainsi des augmentations momentanées de contraintes sur ces mêmes organes. Elle vise également à minimiser le nombre de composants mécaniques afin que l'ensemble soit facilement industrialisable.

Description générale de l'invention [0009] Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet une porte basculante, du type comportant un ouvrant situé dans un plan de fermeture sensiblement vertical lorsque la porte est fermée, et dans un plan d'ouverture sensiblement horizontal ou légèrement oblique lorsqu'elle est totalement ouverte, et des moyens de commande d'ouverture et de fermeture agencés pour déplacer le bord inférieur de l'ouvrant selon l'orientation du plan de fermeture et pour déplacer le bord supérieur de l'ouvrant selon l'orientation du plan d'ouverture.

[0010] Selon l'invention, les moyens de commande comportent des liens souples de transmission d'effort arrangés selon un circuit horizontal et un circuit vertical, l'un étant un circuit maître et l'autre un circuit esclave, le circuit horizontal étant situé dans le plan d'ouverture et connecté au bord supérieur de la porte, et le circuit vertical étant situé dans le plan de fermeture et connecté au bord inférieur de la porte, un organe moteur étant agencé pour entraîner en défilement le circuit maître, et les deux circuits étant reliés par un tiroir mobile transversalement situé dans une zone où les deux circuits comportent des segments parallèles, le tiroir portant des éléments de renvoi sur lesquels les liens sont renvoyés à 180°, le tiroir et les éléments de renvoi étant agencés de manière qu'un déplacement provoqué du ou des liens d'un des deux circuits entraine un déplacement simultané asynchrone du ou des liens de l'autre circuit en répartissant automatiquement les efforts exercés par les liens respectivement sur le bord supérieur et sur le bord inférieur de l'ouvrant. [001 1 ] Par circuit maître, on entend le circuit dont le défilement est directement entraîné par le moteur ; par circuit esclave, on entend l'autre circuit, qui ne comporte pas de moteur d'entraînement, et dont le défilement est donc entraîné uniquement à partir du circuit maître par l'intermédiaire du tiroir. Conformément à l'invention, l'organe moteur agit exclusivement sur le circuit maître, le défilement du circuit maître provoque un déplacement du tiroir, et c'est uniquement ce déplacement du tiroir qui provoque le défilement du circuit esclave.

[0012] Selon une disposition préférentielle, le tiroir est situé dans une zone au- dessus de la porte où les deux circuits comportent des segments horizontaux parallèles. Alternativement, en particulier si le circuit horizontal ne comporte qu'une branche horizontale, il pourrait aussi comporter une partie orientée vers le bas, verticalement, et dans ce cas la zone de déplacement du tiroir pourrait être située sur un côté de la porte, où des segments parallèles des deux circuits s'étendraient verticalement. [0013] L'organe moteur peut typiquement être un motoréducteur électrique.

[0014] Les liens peuvent être formés de sangles, ou de courroies, lisses ou synchrones, ou de chaînes, ou de câbles.

[0015] Selon une disposition particulière, le circuit maître sur lequel agit directement le moyen moteur comporte une boucle de longueur fixe formée par une partie du circuit située entre deux éléments de renvoi du tiroir assurant le renvoi du circuit, ladite boucle étant déterminée par deux poulies d'axes fixes, et d'entraxe prédéterminé pour permettre la course maximale du tiroir, l'une des poulies étant motrice en étant entraînée par l'organe moteur. Cette boucle, qui s'étend horizontalement au-dessus de l'ouverture de la porte entre les deux poulies fixes, forme une partie fixe annexe du circuit maître, parcourue par le lien du circuit maître lors du mouvement de l'ouvrant, et qui permet, lors de l'entraînement de ce lien par les moyens moteurs, d'assurer le déplacement du tiroir sur la longueur de cette boucle prise entre les deux poulies qui la soutiennent. Comme on le verra mieux par la suite, cette boucle permet en fait, lorsque l'ouvrant résiste à un effort de déplacement vers le haut exercé en partie basse de l'ouvrant alors que les moyens moteurs tendent à provoquer ce déplacement par l'intermédiaire du lien du circuit maître, de provoquer le déplacement du tiroir et donc du lien du circuit esclave, et donc le déplacement horizontal vers l'arrière du bord supérieur de l'ouvrant. Et réciproquement, lorsque l'ouvrant est proche de la position horizontale, et résiste aux efforts de déplacement exercé sur son bord supérieur par le lien du circuit horizontal, et donc au déplacement du tiroir, c'est alors le lien du circuit vertical qui, circulant alors entre les poulies fixes et le renvoi situé sur le tiroir qui est alors également sensiblement fixe en position et s'appuyant sur ces poulies et renvois, exerce une traction sur le bord inférieur de l'ouvrant pour le déplacer verticalement. [0016] Comme on le comprendra mieux par la suite, l'invention permet, grâce à la répartition des forces exercées sur l'ouvrant respectivement par les liens horizontaux et par les liens verticaux, laquelle répartition est effectuée toujours de manière optimale grâce à la liaison réalisée par le tiroir mobile, d'exercer en permanence lors des manœuvres d'ouverture et de fermeture les forces optimales tant verticalement sur le bas de l'ouvrant qu'horizontalement au niveau de son bord supérieur. Il sera noté que le tiroir n'est pas lié fixement ni aux liens du circuit horizontal ni à ceux du circuit vertical, mais il assure une coordination du défilement de ces liens en correspondance avec les déplacements verticaux du bas de l'ouvrant et les déplacements horizontaux du haut de l'ouvrant, lesquels déplacements ne sont pas de même valeur selon le degré d'ouverture de la porte. On comprendra en effet aisément par exemple que, en début d'ouverture, un déplacement horizontal donné du haut de l'ouvrant provoquera un déplacement vertical du bas de l'ouvrant d'une distance beaucoup moindre. De même, en fin d'ouverture, il n'y aura qu'un faible déplacement horizontal du bord supérieur de l'ouvrant alors que le déplacement vertical simultané du bord inférieur de l'ouvrant sera beaucoup plus grand. Et entre ces deux situations extrêmes, le rapport de ces déplacements varie continuellement, ce rapport n'étant proche de 1 que lorsque l'ouvrant est sensiblement incliné à 45 degrés. Le tiroir qui assure un renvoi des liens des circuits horizontaux et verticaux permet en quelque sorte, par sa liberté de coulissement, d'absorber ces variations de déplacements des bords supérieurs et inférieurs de l'ouvrant, et donc des liens qui y sont liés.

[0017] Corrélativement, les efforts exercés par ces liens sont également répartis entre les circuits verticaux et horizontaux. L'utilité de cette répartition est expliquée ci-après. En début d'ouverture, par exemple, et en l'absence du dispositif selon l'invention, il serait nécessaire d'exercer sur le bas de l'ouvrant un effort relativement important vers le haut, effort nécessaire pour vaincre le poids de la porte mais aussi pour commencer à déplacer le haut de la porte horizontalement, alors que, dans cette position, la composante horizontale de l'effort transmis en haut de l'ouvrant est très faible, l'essentiel de cet effort se retrouvant dans sa composante verticale, qui est alors transversale aux rails de guidage horizontal du haut de la porte. Des moyens de compensation de charge, tels que des contrepoids, peuvent venir compenser le poids propre de l'ouvrant, ou même augmenter les efforts exercé en bas et transmis en haut de l'ouvrant, et donc participer un peu à l'augmentation de ladite composante horizontale ; mais, au niveau des coulisseaux de guidage du haut de l'ouvrant, il subsistera nécessairement que le rapport entre cette composante horizontale, utile pour l'ouverture, et la composante verticale, inutile et même nuisible puisqu'elle accroît les frottements, reste très faible tant que l'ouvrant reste proche de la verticale, et ne s'amenuise que progressivement lors de l'ouverture. Un effet similaire peut se produire au voisinage de la position d'ouverture maximum, si les efforts sont exercés principalement au niveau du bord supérieur de l'ouvrant. On comprend donc l'intérêt de pouvoir appliquer les efforts plus vers le bas ou plus vers le haut de l'ouvrant en fonction du degré d'ouverture de l'ouvrant, en tenant compte que le rapport optimal entre ces efforts est continuellement variable au cours de l'ouverture. En particulier, le rapport entre les forces appliquées en bas de l'ouvrant et celles appliquée en haut de l'ouvrant, qui seraient nécessaires pour réaliser le mouvement de l'ouvrant, passe d'un maximum lorsque la porte est fermée à un minimum lorsqu'elle est totalement ouverte, et s'inversent dans une position intermédiaire sensiblement médiane.

[0018] L'invention permet de résoudre ce problème en optimisant, tout au long du basculement de l'ouvrant, l'intensité des forces exercées respectivement au niveau du bord inférieur et du bord supérieur de l'ouvrant, et de plus de sorte que ces forces soient orientées selon les directions de coulissement respectivement du haut et du bas de l'ouvrant, en minimisant les composantes transversales de ces forces.

[0019] L'invention permet d'atteindre ce but de la manière résumée ci-après, et qui sera plus détaillée et mieux comprise par la suite dans la description des exemples. Dans l'utilisation du système selon l'invention, considéré en début d'ouverture, la résistance opposée par l'ouvrant à un déplacement de son bord inférieur vers le haut provoque une tension, relativement importante, sur le lien du circuit vertical connecté au bas de l'ouvrant. Cette tension se traduit, du fait du renvoi de ce lien effectué au niveau du tiroir, par un effort de déplacement du tiroir, lequel à son tour exerce alors une tension sur le lien du circuit horizontal qui provoque le déplacement horizontal du haut de l'ouvrant. Comme, en début d'ouverture, ce déplacement horizontal nécessite beaucoup moins d'efforts que le déplacement vertical du bas de l'ouvrant, le couple fourni par le moteur sera donc essentiellement utilisé pour le déplacement horizontal du bord supérieur de l'ouvrant. Simultanément, le bas de l'ouvrant sera conduit à se déplacer vers le haut, mais sur une distance beaucoup plus faible que celle parcourue par le haut de l'ouvrant, ce petit déplacement ne se trouvant corrélativement que faiblement assisté par la force de tension du lien du circuit vertical, et cela au profit de la transmission du couple moteur disponible sur le haut de la porte. Il s'établit ainsi automatiquement une répartition du couple moteur entre les efforts exercés sur le haut de la porte et ceux exercés sur le bas de la porte, de manière que la puissance motrice disponible soit utilisée là où elle produit le plus d'effet, en minimisant les pertes qui seraient sinon provoquées du fait d'efforts importants exercés transversalement à la direction de déplacement, respectivement du bas et du haut de l'ouvrant. On comprendra aisément que, en fin d'ouverture, la répartition des forces se trouve inversée, le bord supérieur de l'ouvrant ne se déplaçant que très faiblement, de même que le tiroir, et le couple moteur se trouvant automatiquement majoritairement reporté sur le circuit vertical et donc sur le bord inférieur de l'ouvrant, pour terminer le déplacement vertical de celui-ci. Dans toutes les positions intermédiaires lors de l'ouverture, le couple moteur est aussi réparti de manière optimale sur le haut et sur le bas de l'ouvrant.

[0020] L'explication ci-dessus a été donnée en considérant que l'actionneur, tel qu'un motoréducteur électrique mais pouvant aussi être un dispositif à commande manuel, agit sur le circuit vertical, considéré alors circuit maître alors que le circuit horizontal est esclave. On comprendra aisément que cette explication est transposable au cas où l'actionneur agirait directement sur le circuit horizontal, alors considéré comme maître alors que le circuit vertical serait esclave.

[0021 ] Selon une disposition préférentielle, la porte comporte des moyens de compensation de masse, typiquement comportant un contrepoids ou un ressort, agissant sur les liens du circuit vertical, agencés de manière à exercer sur l'ouvrant un effort dans le sens de l'ouverture. Cette disposition permet donc de faciliter l'ouverture de la porte en apportant un effort complémentaire d'équilibrage de la masse de la porte, qui permet de réduire encore les couples nécessaires et les contraintes sur les organes mécanique d'entraînement, permettant de réduire leur puissance et donc l'énergie motrice consommée.

[0022] Selon un mode de réalisation préférentiel, le circuit vertical comporte deux liens reliés respectivement par une de leurs extrémités aux extrémités latérales du bord inférieur de l'ouvrant, un des liens contournant l'ouverture de porte, les autres extrémités des deux liens étant connectées à un même point fixe, et les deux liens du circuit vertical passent dans un même dispositif de renvoi situé à l'aplomb du point fixe et les moyens de compensation de masse sont liés audit dispositif de renvoi. Ce mode de réalisation présente l'avantage de simplifier la réalisation du circuit vertical, notamment en ne nécessitant qu'un seul brin de lien sur chaque côté de l'ouverture de porte. [0023] Selon un mode de réalisation alternatif, le circuit vertical comporte un seul lien fixé par une première extrémité à une extrémité latérale du bord inférieur de l'ouvrant, le lien contournant l'ouverture de porte puis étant renvoyé à 180 ° par une poulie de renvoi inférieure fixe en bas de la porte et l'autre extrémité latérale du bord inférieur de l'ouvrant étant lié en un point d'attache sur le brin remontant à partir de cette poulie de renvoi inférieure, et la deuxième extrémité du lien étant connectée à un point fixe, le lien passant dans un dispositif de renvoi situé entre un point haut de sa remontée latérale et le point fixe et les moyens de compensation de masse, tels que notamment un ressort disposé horizontalement au-dessus de la porte, sont liés audit dispositif de renvoi.

[0024] Selon encore un autre mode de réalisation, où il n'est pas utilisé de moyens de compensation de masse, le circuit vertical comporte un seul lien formant un circuit fermé, le lien passant sur deux poulies de renvoi inférieures fixes en bas de la porte où il est renvoyé à 180°, et les deux extrémités latérales du bord inférieur de l'ouvrant sont liées en des points d'attache respectifs sur les brins remontant à partir de ces poulies de renvoi inférieures.

[0025] On notera que de manière générale, dans les explications données ci- dessus et par la suite, on utilise par souci de simplification de la terminologie les termes de circuit vertical et horizontal, et de position de fermeture verticale et d'ouverture horizontale, mais que l'invention peut tout autant s'appliquer si l'ouvrant n'est pas exactement vertical en position de fermeture, et aussi s'il est incliné par rapport à l'horizontale en positon d'ouverture totale. Dans cette dernière disposition, les rails de guidage du bord supérieur de l'ouvrant, le plan de l'ouvrant en position d'ouverture totale et le plan du circuit horizontal, sont en fait inclinés par rapport à l'horizontale, que ce soit en inclinaison positive ou négative, c'est-à-dire que le plan du circuit horizontal et des rails de guidage du bord supérieur de l'ouvrant forme un angle obtus ou aigu avec le plan vertical. Cette disposition permet notamment l'utilisation de la porte selon l'invention dans des bâtiments avec une toiture ou un plafond inclinés et la porte s'étendant vers le haut jusque sous ladite toiture ou le dit plafond, les rails de guidage ainsi que l'ouvrant en position d'ouverture pouvant alors être inclinés, et disposés juste sous la toiture ou le plafond, en suivant la pente de celui-ci. En particulier, moyennant de prévoir que l'ouvrant puisse très légèrement descendre au tout début de l'ouverture, un tel mode de réalisation autorise des réalisations où les rails de guidage, et le plan du circuit horizontal, sont inclinés vers le bas à partir du plan vertical de la porte fermée, par exemple dans le cas d'une descente de garage juste après la porte. L'inclinaison des rails et du circuit horizontal pourra être de 45 à 135° par rapport au plan vertical, et plus particulièrement de 70 à 1 10°.

[0026] Selon une disposition complémentaire, la porte peut comporter un mécanisme de verrouillage de la porte, préférentiellement agissant sur le circuit esclave horizontal, ou encore sur le tiroir. Ce mécanisme de verrouillage comporte par exemple un actionneur de blocage, agissant sur le circuit horizontal pour verrouiller le mouvement là où cela est le plus efficace lorsque la porte est fermée, c'est à dire sur le circuit déplaçant le haut de la porte. Brève description des dessins

[0027] D'autres particularités et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description détaillée d'un mode de réalisation avantageux d'une porte conforme à l'invention, ainsi que de variantes, présentés ci-dessous uniquement à titre d'exemple, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective de la porte en position fermée, vue de l'extérieur du bâtiment,

- la figure 2 est une vue de la porte en position fermée, vue de l'intérieur du bâtiment,

- la figure 3 est une vue de détail en perspective à échelle agrandie de la seule partie supérieure de la porte, vue de l'intérieur du bâtiment,

- la figure 4 est une vue de détail en perspective à échelle agrandie de la seule zone d'angle supérieur gauche de la porte, vue de l'extérieur du bâtiment,

- la figure 5 est une vue de détail à échelle encore plus agrandie de cette zone d'angle supérieur gauche de la porte, vue cette fois de l'intérieur du bâtiment, - la figure 6 est une vue en perspective de la porte en position de début d'ouverture, l'ouvrant étant incliné à environ 5 degrés,

- la figure 7 est une vue de détail en perspective à échelle agrandie de la seule partie supérieure de la porte, vue de l'extérieur du bâtiment, dans cette position de début d'ouverture,

- la figure 8 est une vue correspondante à celle de la figure 6 lorsque la porte est en position d'ouverture intermédiaire, l'ouvrant étant incliné à environ 45 degrés,

- la figure 9 est une vue correspondante à celle de la figure 7 lorsque la porte est dans cette position d'ouverture intermédiaire à 45°,

- la figure 10 est une vue correspondante à celle de la figure 6 lorsque la porte est en position d'ouverture totale, l'ouvrant étant sensiblement à l'horizontale,

- la figure 1 1 est une vue correspondante à celle de la figure 7 lorsque la porte est dans cette position d'ouverture totale, - la figure12 est une vue en perspective du tiroir seul,

- la figure 13 est une vue de dessus du tiroir,

- la figure 14 est une vue de face du tiroir,

- la figure 15 est une vue en perspective du tiroir en situation sur la porte,

- la figure 16 est une vue schématique du circuit horizontal lorsque la porte est fermée, l'ouvrant étant vertical,

- la figure 17 est une vue schématique du circuit vertical lorsque la porte est dans cette position fermée,

- la figure 18 est une vue schématique du circuit horizontal lorsque la porte est en début d'ouverture, l'ouvrant étant incliné à environ 5 degrés, - la figure 19 est une vue schématique du circuit vertical lorsque la porte est dans cette position de début d'ouverture, - la figure 20 est une vue schématique du circuit horizontal lorsque la porte est en position d'ouverture intermédiaire, l'ouvrant étant incliné à environ 45 degrés,

- la figure 21 est une vue schématique du circuit vertical lorsque la porte est dans cette position d'ouverture intermédiaire,

- la figure 22 est une vue schématique du circuit horizontal lorsque la porte est totalement ouverte, l'ouvrant étant horizontal,

- la figure 23 est une vue schématique du circuit vertical lorsque la porte dans cette position d'ouverture totale, - la figure 24 est une vue de face, vue de l'extérieur, d'une première variante de réalisation de la porte, utilisant une compensation de masse par ressort,

- la figure 25 est une vue du seul circuit vertical de cette première variante,

- la figure 26 est une vue de face, vue de l'extérieur, d'une seconde variante de réalisation de la porte, sans compensation de masse, - la figure 27 est une vue du seul circuit vertical de cette seconde variante.

Description d'une exécution préférée

[0028] La porte selon l'invention comporte un ouvrant 1 constitué d'un panneau qui comporte vers son bord supérieur 1 1 et son bord inférieur 12, latéralement de chaque côté, des coulisseaux ou galets guidés dans des rails de guidage respectif fixes sur le bâtiment équipé de la dite porte. De tels systèmes de guidage par galets ou coulisseaux sont bien connus et n'ont pas été représentés, de même que la structure fixe du dormant, pour éviter de surcharger inutilement les dessins, sur lesquels on a représenté seulement l'ouvrant 1 et les moyens permettant les manœuvres d'ouverture et de fermeture de l'ouvrant, ainsi que, sur certaines figures, le sol 10 du bâtiment, à seules fins de mieux visualiser les différentes position de l'ouvrant lors de sa manœuvre.

[0029] Les moyens de commande de l'ouverture de la porte comportent une première sangle 2 constituant le circuit horizontal H, le circuit vertical V étant constitué par une deuxième sangle 3 et une troisième sangle 4. Ils comportent également un motoréducteur 5, un tiroir 6 mobile horizontalement au-dessus de la porte, un contrepoids 7 et divers galets ou poulies de renvoi pour guider les sangles, qui seront détaillés par la suite. [0030] Le tiroir 6, montré en détail aux figures 12 à 14, porte deux jeux de poulies alignées : un premier jeu de poulies PH1 , PH8 d'axes verticaux, situées vers les extrémités du tiroir, et un deuxième jeu de poulies d'axes horizontaux PV2, PV5, situées entre les poulies PH1 , PH8. Le tiroir 6 peut être guidé horizontalement et parallèlement au plan de la porte par des glissières, ou seulement porté par les sangles tendues qui passent sur ses poulies, comme on le verra par la suite.

[0031 ] Le bord supérieur 1 1 de l'ouvrant est connecté sur la première sangle 2 en deux points de connexion supérieurs 21 , 22 par l'intermédiaire de pattes de connexion 23, visibles aux figures 3 et 5, articulées sur le bord supérieur de l'ouvrant 1 et liées rigidement à des blocs de connexion 24. Comme on le voit figure 5, le bloc de connexion 24 est lié à la sangle 2, par tout moyen de fixation approprié, en un point de connexion 21 situé sur un premier brin 2d d'entraînement de la sangle, et il comporte par ailleurs une fenêtre 241 qui est traversé en coulissement libre par un brin 2c en retour parallèle au brin 2d d'entraînement, et qui de ce fait soutien ledit brin en retour. De manière similaire, de l'autre côté de la porte, un autre bloc de connexion 24 assure la connexion avec la sangle 2 en un point de connexion 22 situé sur un deuxième brin d'entraînement 2g, et soutien en coulissement libre le brin en retour 2f.

[0032] Le circuit horizontal H de la sangle 2, comporte plusieurs brins 2a à 2i guidés par :

- des poulies de renvoi d'axes fixes PH2, PH4, PH5, PH7 assurant les changements d'orientation à 90° de la sangle dans les angles entre ces brins situés sensiblement au niveau du plan vertical de la porte fermée,

- des poulies d'axes fixes PH3, PH6 situées vers les extrémités arrières des rails de guidage du bord supérieur de l'ouvrant assurant un renvoi de la sangle à 180 °, et - des poulies PH1 , PH8 portées par le tiroir 6 et assurant les renvois de la sangle à 180 ° dans ledit tiroir 6.

[0033] Plus précisément, le circuit horizontal s'étend dans un plan horizontal à partir d'un point d'attache fixe 201 d'une extrémité de la sangle sur le bâti de la porte, situé vers un premier côté de la porte, le côté gauche tel que représenté sur les dessins, jusqu'à un second point d'attache fixe 202 situé vers l'autre côté de la porte, et comprend :

- un brin 2a s'étendant horizontalement et parallèlement au plan de la porte, du point fixe 201 jusqu'au tiroir 6 où il est renvoyé à 180° par la poulie PH1 ,

- un brin 2b s'étendant en retour, parallèlement au brin 2a, jusqu'à la poulie fixe PH2 située au niveau du coin supérieur gauche de la porte, où il est renvoyé à 90° vers l'arrière,

- un brin 2c s'étendant vers l'arrière parallèlement au rail de guidage du haut de la porte jusqu'à la poulie fixe PH3 où il est renvoyé à 180° vers l'avant,

- un brin 2d s'étendant vers l'avant parallèlement au brin 2c jusqu'à la poulie fixe PH4 située à côté de la poulie PH2, où il est renvoyé à 90° au-dessus de la porte, - un brin 2e s'étendant d'un côté à l'autre de la porte jusqu'à la poulie fixe PH5, située au niveau du coin supérieur droit de la porte, où il est renvoyé vers l'arrière à 90°,

- un brin 2f s'étendant vers l'arrière parallèlement au rail de guidage du haut de la porte jusqu'à la poulie fixe PH6 où il est renvoyé à 180°, - un brin 2g s'étendant vers l'avant parallèlement au brin 2f jusqu'à la poulie fixe PH7 située à côté de la poulie PH5, où il est renvoyé à 90°,

- un brin 2h s'étendant parallèlement au plan de la porte, jusqu'au tiroir 6 où il est renvoyé à 180° par la poulie PH8, - un brin 2i s'étendant en retour, parallèlement au brin 2h, jusqu'au point fixe 202.

[0034] Tout coulissement horizontal du tiroir 6 dans le plan de la porte est donc lié à un déplacement du bord supérieur 1 1 de l'ouvrant, entraîné par les brins 2d et 2g sur lesquels les pattes 23 sont fixées respectivement aux points de connexion 21 et 22, et la longueur du déplacement du bord supérieur de l'ouvrant est double de celle du déplacement du tiroir 6.

[0035] On notera que le lien du circuit horizontal comporte donc deux points d'extrémités fixes (201 , 202) et que le déplacement horizontal du haut de l'ouvrant, provoqué par le défilement de ce lien, résulte en fait uniquement du déplacement du tiroir, même dans le cas où le moteur agirait directement sur le lien du circuit horizontal et où le circuit maître serait alors ce circuit horizontal.

[0036] Le circuit vertical V est constitué par les deux sangles 3 et 4, disposées selon plusieurs brins 3a à 3c et 4a à 4h s'étendant dans un plan vertical, guidés par un ensemble de poulies de renvoi à axes horizontaux comprenant, pour le guidage de la sangle 4 : des poulies de renvoi PV1 et PV6 assurant les changements d'orientation à 90° de la sangle dans les angles supérieurs situés sensiblement au niveau du plan horizontal de la porte ouverte, des poulies PV3, PV4 d'axes fixes sur le dormant de la porte et situées respectivement vers les deux côtés de la porte, assurant un renvoi à 180°, et des poulies PV2 et PV5 portées par le tiroir 6 et assurant les renvois de la sangle à 180 ° dans ledit tiroir 6. La sangle 3 passe sur une seule poulie PV8, située à proximité de la poulie PV6 et assurant le renvoi de la sangle 3 à 180°, et les deux sangles passent respectivement sur des poulies PV7 et PV9 montées sur un ensemble de renvoi 71 solidaire du contrepoids 7, avant d'être fixées par leurs extrémités en un point fixe 43 du bâti.

[0037] La sangle 3 est fixée par une extrémité en un point d'attache 31 vers le bord inférieur 12 de l'ouvrant sur un côté de celui-ci. La sangle 4 est fixée par une extrémité en un point d'attache 41 vers le bord inférieur 12 de l'ouvrant de l'autre côté de celui-ci. [0038] Plus précisément, le circuit vertical comprend successivement, pour ce qui est de la sangle 4 :

- un premier brin 4a qui s'étend verticalement vers le haut à partir du point d'attache 41 , jusqu'à la poulie PV1 , située au niveau de l'angle supérieur de la porte, où il est renvoyé à 90°, au dessus de la porte,

- un brin 4b horizontal s'étendant jusqu'au tiroir 6 où il est renvoyé à 180° par la poulie PV2 du tiroir,

- un brin 4c qui s'étend horizontalement jusqu'à la poulie fixe PV3, où il est renvoyé à 180 °, - un brin 4d qui s'étend de la poulie fixe PV3 à l'autre poulie fixe PV4, où il est de nouveau renvoyé à 180 ° vers le tiroir 6,

- un brin 4e qui s'étend jusqu'au tiroir 6 où il est renvoyé à 180° par la poulie PV5 du tiroir,

- un brin 4f qui s'étend jusqu'à la poulie PV6 située vers l'autre angle supérieur de la porte, où il est renvoyé à 90°,

- un brin 4g qui descend jusqu'au contrepoids 7 où il est renvoyé à 180° par la poulie PV7 montée sur le contrepoids,

- un brin 4h qui remonte à la verticale jusqu'au point fixe 43.

[0039] Le circuit vertical comprend également, pour ce qui est de la sangle 3 : - un brin 3a qui s'étend verticalement vers le haut à partir du point d'attache 31 , jusqu'à la poulie PV8, située à proximité de la poulie PV6, où il est renvoyé à 180°

- un brin 3b qui descend jusqu'au contrepoids 7 où il est renvoyé à 180° par la poulie PV9 montée sur le contrepoids en dessous de la poulie PV7, - un brin 3c qui remonte à la verticale jusqu'au point fixe 43.

[0040] Les brins 4c, 4d, 4e, supportés par les poulies PV3 et PV4 d'une part et les poulies PV2 et PV5 du tiroir 6 d'autre part, forment une boucle B qui reste de longueur fixe quelle que soit la position du tiroir, l'entraxe des deux poulies d'axes fixes PV3 et PV4 étant prédéterminé pour permettre la course maximale du tiroir, entre ces deux poulies, l'une de ces poulies étant motrice en étant entraînée par l'organe moteur. Dans l'exemple présenté, la sangle 4 est entraînée en mouvement par la poulie PV4 liée en rotation sur l'arbre de sortie du motoréducteur 5. [0041 ] On va maintenant expliquer le fonctionnement du mécanisme pour l'ouverture puis la fermeture de l'ouvrant, en lien avec les figures 6 à 1 1 et les figures 16 à 23 représentant schématiquement uniquement les circuits horizontal et vertical.

[0042] Lorsque la porte est fermée, comme représenté sur les figures 1 à 5, l'ouvrant 1 est vertical, les points de connexion supérieurs 21 , 22 du bord supérieur de l'ouvrant étant en position de fin de course vers l'avant, et les points d'attache 31 , 41 étant en position basse, tout comme le bord inférieur 12 de l'ouvrant qui se trouve au plus près du sol 10. Le contrepoids 7 est en position haute, et le tiroir 6 est en fin de course à gauche. [0043] Pour ouvrir la porte, on actionne le motoréducteur 5 qui commence à entraîner la poulie motrice PV4, qui commence donc à exercer une tension sur les brins 4d, 4c, 4b et 4a, qui finalement se répercute vers le haut sur le point d'attache 41 de la sangle 4. Le poids de l'ouvrant et la résistance supplémentaire à l'ouverture, provoquée par le fait que le la force verticale exercée sur le bas de l'ouvrant se répercute sur le haut de l'ouvrant selon une direction perpendiculaire aux rails de guidage du bord supérieur de l'ouvrant, conduisent à une tension dans les brins 4d, 4c, 4b et 4a. Cette tension, notamment celle présente dans les brins 4b et 4c se traduit par un effort exercé sur le tiroir, qui commence donc à se déplacer, comme indiqué par les flèches des figures 18 et 19. La poulie PH1 portée par le tiroir 6 tend les brins 2a et 2b de la sangle 2, et par conséquence, puisque le brin 2a est fixe à son extrémité 201 , provoque un défilement de la sangle dans ses brins 2b à 2e, et donc un déplacement des points de connexion 21 , 22 vers l'arrière entraînant le haut de l'ouvrant, et amorçant ainsi l'ouverture de la porte. Le coulissement du tiroir 6 se traduit par un déplacement horizontal du haut de l'ouvrant d'une distance sensiblement double. [0044] On notera que en ce tout début d'ouverture, un déplacement horizontal du haut de l'ouvrant d'une distance donnée ne provoque un déplacement du bas de la porte que sur une distance très inférieure. On notera aussi que, puisque le bas de l'ouvrant ne se lève pratiquement pas, le déplacement du tiroir 6 ne modifie alors pas sensiblement le circuit vertical, et en particulier la position du contrepoids 7, à part la boucle B formée par les brins 4c, 4d, 4e dont seul le point de jonction situé entre les poulies PV2 et PV5 est déplacé.

[0045] Les figures 6 et 7, et 18 et 19, qui correspondent à un basculement de l'ouvrant d'environ 5 degrés, illustrent bien cette situation, où on voit nettement les points de connexion 21 et 22 qui se sont déplacés vers l'arrière, alors que les points d'attache 31 et 41 n'ont sensiblement pas bougés. Par exemple, pour une porte d'environ 2 m de haut, cette inclinaison de 5 degrés correspond à un déplacement horizontal du haut de l'ouvrant de 172 mm alors que le bas de l'ouvrant s'est élevé verticalement de seulement 6 mm. On notera aussi le déplacement du tiroir 6 vers la droite, d'une valeur de 86 mm égale à la moitié du déplacement du haut de l'ouvrant, tous les brins 2b à 2e de la sangle 2, et les points de connexion 21 , 22 s'étant déplacés aussi de 172 mm. Dans le circuit vertical, les points d'attache 31 , 41 se sont déplacés de 6 mm, de même que les brins 3a, 4a, 4b ; le brin 4d à coulissé de 172 + 6 mm ajoutant le déplacement vertical du bas de l'ouvrant au déplacement horizontal du haut de l'ouvrant.

[0046] On voit ainsi que, dans cette situation de début d'ouverture, pratiquement tout le couple du moteur est utilisé là où il est le plus utile, c'est à dire pour le déplacement du haut de l'ouvrant, qui ne nécessite à ce moment qu'une force relativement faible, puisque cette force n'a besoin que de déplacer le haut de l'ouvrant horizontalement alors que la charge propre de la masse de l'ouvrant est par ailleurs supporté par son bord inférieur, cette charge étant de plus compensée au moins en partie par le contrepoids 7 via les sangles 3 et 4.

[0047] En poursuivant l'ouverture, la traction exercée sur la sangle 4 par le motoréducteur 5 et sa poulie motrice PV4 continue à exercer son effet sur le tiroir 6, continuant à déplacer celui-ci vers la droite, et continuant en conséquence à déplacer le haut de l'ouvrant vers l'arrière. Ce faisant, le bas de l'ouvrant est également déplacé vers le haut, et la résistance à la montée du bas de l'ouvrant, due au poids de l'ouvrant, diminue progressivement du fait que la répartition des charges se transfère sur le haut de l'ouvrant, et aussi du fait que, l'inclinaison augmentant, la composante verticale transversale aux rails de guidage horizontaux, au niveau des moyens de guidage du haut de l'ouvrant, s'amenuise simultanément. La situation à sensiblement mi-course globale, où l'ouvrant est incliné à environ 45°, est illustrée par les figures 8 et 9 et 20 et 21 . Jusqu'à ce point, le haut de l'ouvrant s'est déplacé plus vite que le bas. Dans l'exemple de la porte de 2 mètres de haut, le bas de l'ouvrant s'est élevé de 568 mm alors que le haut s'est déplacé horizontalement de 1404 mm. Le tiroir 6 s'est déplacé de 702 mm, et le brin 4d a coulissé de 1404 + 568 mm. A partir de cette position de mi-course, les évolutions des vitesses, entre la vitesse horizontale du haut de l'ouvrant, et la vitesse verticale du bas de l'ouvrant, s'inversent : le bas de l'ouvrant se déplace alors plus vite que le haut.

[0048] On notera incidemment que le contrepoids exerce toujours la même tension sur les sangles 3 et 4 et de ce fait facilite toujours la levée de l'ouvrant. En conséquence, globalement, les efforts nécessaires pour déplacer le haut de l'ouvrant vers l'arrière ont tendance à augmenter, mais par ailleurs les efforts nécessaires au levage du bas de l'ouvrant tendent à diminuer. Il continue donc à se produire une répartition automatique du couple moteur entre les efforts transmis par les sangles 3 et 4 du circuit vertical sur le bas de l'ouvrant et les efforts transmis par la sangle 2 du circuit horizontal sur le haut de l'ouvrant.

[0049] En continuant le mouvement, le tiroir continue sa course entraînant toujours le haut de la porte vers l'arrière par l'intermédiaire de la sangle 2. Par contre la répartition du couple se fait maintenant en faveur de l'effort exercé sur le bas de l'ouvrant.

[0050] Lorsque l'ouvrant arrive en position d'ouverture maximale, représentée sur les figures 10, 1 1 et 22, 25, le tiroir 6 est en fin de course vers la droite. Son déplacement est très faible puisque le bord supérieur de l'ouvrant se déplace lui-même peu par rapport au déplacement simultané du bord inférieur de l'ouvrant, et la majeure partie du couple moteur est alors transmise sur le bord inférieur de l'ouvrant pour amener celui-ci jusque dans la position d'ouverture maximale.

[0051 ] Dans l'exemple de la porte de 2 mètres de haut, le bas de l'ouvrant s'est alors élevé de 2m et le haut s'est déplacé horizontalement aussi de 2 m. Le tiroir 6 s'est déplacé de 1 m, et le brin 4d a globalement coulissé de 4 mètres.

[0052] En fait, comme on l'aura compris, pour ouvrir ou fermer une porte basculante de ce type, il est toujours plus facile d'exercer l'effort sur l'ouvrant là où cet effort est le plus efficace, c'est à dire pratiquement là où sa composante orthogonale au plan de l'ouvrant peut être minimisée pour provoquer le déplacement souhaité. C'est ce que le système selon l'invention permet de réaliser en répartissant, grâce au tiroir coulissant 6 qui assure la jonction entre le circuit horizontal et le circuit vertical, le couple moteur entre l'effort exercé sur le haut 1 1 de l'ouvrant et celui exercé sur le bas 12, en fonction de l'angle d'inclinaison de l'ouvrant, ce qui en corollaire permet, à efficacité équivalente, de réduire la puissance nécessaire du moteur. A titre d'exemple, pour un ouvrant de 200 kg et un contrepoids de même masse, on a constaté un maximum d'efforts à 27.1 daN. Ce maximum a lieu lorsque l'ouvrant est incliné à 33.3° d'angle. En position d'ouverture totale cette valeur retombe à zéro, la charge au niveau du bord inférieur de l'ouvrant étant sensiblement égale à la moitié de son poids, et intégralement compensée par la masse du contrepoids. Cette constatation, combiné au fait que le circuit esclave, en fin de fermeture, peut entraîner un mécanisme de verrouillage, permet d'envisager la fabrication de portes basculantes de garages blindées facilement industrialisables. [0053] La fermeture de la porte s'effectue de manière inverse mais similaire dans le principe de répartition des efforts utiles. Au début de la fermeture, puisque le bord supérieur de l'ouvrant ne subira qu'un faible déplacement horizontal, le tiroir 6 ne se déplacera aussi que faiblement, et le couple moteur agira donc essentiellement sur le bord inférieur de l'ouvrant pour le déplacer vers le bas. Puis progressivement le déplacement du tiroir augmente avec celui du bord supérieur de l'ouvrant, modifiant la répartition entre les forces exercées sur le haut et sur la bas de l'ouvrant jusqu'à la fermeture totale où tout le couple moteur se retrouve transmis sur le haut de l'ouvrant par l'intermédiaire du tiroir dont le déplacement devient maximal, le bas de l'ouvrant n'ayant pratiquement plus de mouvement. Une force maximale est alors exercée à l'horizontal, permettant l'écrasement des joints d'étanchéité de la porte.

[0054] Les figures 24 et 25 illustrent une variante de réalisation, dans laquelle le circuit vertical est modifié et le contrepoids est remplacé par un ressort 7' de compensation de masse. Le circuit vertical comporte ici une seule sangle 4', dont une extrémité est fixée en bas de l'ouvrant sur un côté en un point d'attache 41 '. De ce point, la sangle s'étend verticalement par un brin 4'a jusqu'à une poulie PV'1 de renvoi à 90°, située vers un angle supérieur de la porte, puis un brin 4'b s'étend horizontalement jusqu'au tiroir 6, où la sangle est renvoyée à 180° par une poulie PV'2 portée par le tiroir, selon un brin 4'c qui s'étend aussi horizontalement jusqu'à la poulie fixe PV'3 montée en position fixe sur le bâti. La poulie PV'3 renvoi la sangle à 180 ° par le brin 4'd vers une autre poulie fixe PV'4, qui renvoie à sont tour à 180° vers le tiroir 6 par le brin 4'e. La deuxième poulie PV'5 du tiroir renvoie à nouveau la sangle selon le brin 4'f vers une poulie PV'6 située vers le deuxième angle supérieur de la porte. La poulie PV'6 renvoi la sangle vers le bas le long du bord de la porte, par le brin 4'g. La sangle est renvoyée à 180° vers le haut par une poulie PV'7 montée fixe en bas du bâti de la porte, selon un brin 4'h sur lequel le bord inférieur 12 de l'ouvrant est lié au point d'attache 42'. La sangle est renvoyé à 90° par une poulie PV'8 située vers l'angle de la porte à proximité de la poulie PV'6, selon un brin 4'i, puis à nouveau renvoyée à 180° par une poulie PV'9 mobile horizontalement, selon un brin 4'j, et finalement son extrémité est fixée sur un point fixe 44 du bâti. Le ressort 7' est attaché entre la poulie PV'9 et un point fixe 45 situé de l'autre côté de la porte, à proximité de la poulie PV'1 . Le motoréducteur entraine la poulie PV'3.

[0055] Dans cette variante, le circuit horizontal H reste similaire à celui décrit précédemment pour le premier mode de réalisation, à la différence que le tiroir 6 est situé vers le côté droit de la porte et se déplace de droite à gauche lors de l'ouverture de la porte, c'est à dire en sens inverse du premier mode de réalisation. De ce fait, les points de connexion du bord supérieur de la porte sur la sangle 2 seront sur les brins 2c et 2f au lieu des brins 2d et 2g de l'exemple précédent.

[0056] Lors de l'ouverture de la porte, le motoréducteur 5 entraine la poulie PV'3 dans le sens provoquant la tension des brins 4'c, 4'b et 4'a, tendant à lever le bord inférieur de l'ouvrant, et simultanément le ressort 7' exerce une tension sur les brins 4'i et 4'h, tendant également à lever l'ouvrant au point d'attache 42'. La résistance à l'ouverture de l'ouvrant conduit, de manière équivalente à ce qui a été expliqué pour le premier mode de réalisation, à un déplacement du tiroir 6 vers la gauche, entraînant de ce fait le bord supérieur de l'ouvrant vers l'arrière, par la sangle 2. Le mouvement se poursuit de manière similaire à ce qui a été décrit précédemment, le couple moteur se répartissant de manière que les forces exercées sur le haut et sur le bas de l'ouvrant soient réparties pour être toujours appliquées de manière prépondérante là où elles sont le plus efficientes.

[0057] Le ressort 7' à un rôle équivalent à celui du contrepoids, en assurant une compensation de masse qui s'exerce directement au point d'attache 42' et indirectement, par l'intermédiaire des différents brins, sur le point d'attache 41 ', en complément de la traction exercée par le motoréducteur, ce qui facilite l'ouverture de la porte. Si la porte est suffisamment large par rapport à sa hauteur, la longueur du ressort et donc sa capacité de rétraction maximale, peut être suffisante pour absorber la longueur de sangle développée sur les brins 4'i et 4'j, lorsque l'ouvrant est totalement ouvert. A défaut, on pourra prévoir un moufflage sur plusieurs brins entre la poulie PV'9 liée au ressort et le point fixe 44.

[0058] Les figures 26 et 27 illustrent une autre variante de réalisation, dans laquelle le circuit vertical est formé par une seule sangle 4", dont les différents brins sont agencés comme on le voit bien figure 27. On notera que la sangle 4", qui est agencée selon un circuit fermé, se bouclant par les brins 4"i et 4"j, est renvoyée en bas de la porte par des poulies PV"7 et PV"10 fixes en bas du bâti de chaque côté de la porte, la poulie PV"7 assurant le renvoi à 180° entre les brins 4"g et 4"h, et la poulie PV"10 assurant le renvoi à 180° entre les brins 4"a et 4"j. Par ailleurs, le bord inférieur 12 de l'ouvrant est lié à la sangle par deux points d'attache 41 " et 42" fixes sur les brins 4"a et 4"h, qui entraînent donc le bord inférieur de l'ouvrant vers le haut lors de l'ouverture de la porte. On notera particulièrement dans cette variante de réalisation l'absence de tout moyen de compensation de masse.

[0059] Le fonctionnement de la porte est similaire à celui décrit précédemment dans la variante utilisant un ressort de compensation de masse, à la différence que la force de levage exercée sur le point d'attache 42 résulte ici uniquement du couple moteur transmis à la sangle par la poulie PV"3 et retransmis depuis le point d'attache 41 par l'intermédiaire des brins 4"a, 4"j, 4"i et 4"h.

[0060] Si l'ouvrant pèse par exemple 30 kg, on constate un maximum d'efforts à 14.7 daN. Ce maximum a lieu lorsque l'ouvrant est à l'horizontal, en position d'ouverture totale. Cette constatation permet d'envisager la fabrication de portes, ou plus généralement d'ouvrants basculants, sans compensation de masse.

[0061 ] On notera aussi que la porte pourra être verrouillée en position de fermeture simplement par un blocage du tiroir 6 en fin de course, puisque les mouvements du tiroir et du haut de l'ouvrant sont toujours liés par l'intermédiaire de la sangle 2.

[0062] D'autres configurations particulières des circuits, en particulier du circuit vertical, sont envisageables, avec ou sans utilisation de contrepoids ou autre moyen de compensation de masse, et entre dans le champ de l'invention dès lors qu'existe une liaison entre le circuit vertical et le circuit horizontal par l'intermédiaire d'un tiroir coulissant tel que décrit précédemment assurant lors de l'ouverture ou de la fermeture de la porte l'adaptation automatique des courses respectivement du haut et du bas de l'ouvrant et la répartition du couple moteur pour que celui-ci exerce la force de déplacement toujours au point, haut ou bas, ou elle est le plus efficiente. [0063] On notera encore que le plan du circuit horizontal peut aussi être incliné, comme indiqué précédemment, dans le plan des rails de guidage du bord supérieur de l'ouvrant, par exemple pour suivre l'inclinaison d'un plafond du local équipé de la porte. La cinématique et le fonctionnement de la porte restent identiques dès lors que l'angle d'inclinaison n'est pas trop important. On adaptera l'inclinaison des axes des poulies du circuit horizontal en conséquence.

[0064] Egalement, dans les exemples décrit précédemment, le circuit vertical est maître et motorisé et le circuit horizontal est esclave, mais l'inverse est tout à fait envisageable.

[0065] Comme indiqué précédemment, le tiroir pourrait aussi être situé sur le côté de la porte et mobile verticalement. Une telle disposition peut par exemple s'appliquer pour une porte de faible largeur, où le circuit horizontal ne nécessite pas de ce fait deux branches horizontales, respectivement de chaque côté de l'ouvrant, et donc pouvant utiliser une seule branche sur un seul côté ou au milieu. Dans ce cas, ce circuit horizontal spécial, qui garde les fonctions générales d'entraînement du haut de la porte décrites précédemment, peut alors comporter une branche verticale sur laquelle se situe le tiroir, lequel est alors aussi sur une branche verticale du circuit vertical.

[0066] La motorisation peut aussi être remplacée par un système manuel.

[0067] Les circuits aussi bien horizontal que vertical peuvent être réalisés en sangle, en courroie, lisse ou synchrone, en chaîne, en câble, suivant l'application visée.