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Title:
PANEL WITH VERTICAL ASSEMBLY FOR PRODUCING A COVERING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/115415
Kind Code:
A1
Abstract:
Panel (1) having a blade or slab shape, preferably made of a plastic material for producing a floor or wall covering, the panel (1) comprising two pairs of opposite sides defining four edges, two edges of which comprise male coupling means (2), and two edges comprise complementary female coupling means (3), the assembly kinematic of two adjacent panels (1) being vertical, characterised in that: - the male coupling means (2) comprise two parallel grooves extending along the edge and opening onto a lower face of the panel (1), so as to define an internal male groove (2a), an external male groove (2b), an internal male tenon (2c) and an external male tenon (2d); - the female coupling means (3) comprise two parallel grooves extending along the edge and opening onto an upper face of the panel (1), so as to define an internal female groove (3a), an external female groove (3b), an internal female tenon (3 c) and an external female tenon (3d); - the male coupling means (2) comprise two lugs (4) and/or notches (5) and the female coupling means (3) comprise two complementary notches (5) and/or lugs (4) forming, after assembly of two adjacent panels (1), abutments against vertical displacement between two assembled adjacent panels (1).

Inventors:
CARPENTIER FABIEN (FR)
WENGRYN MICHEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/052893
Publication Date:
June 11, 2020
Filing Date:
December 02, 2019
Export Citation:
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Assignee:
GERFLOR (FR)
International Classes:
E04F15/10; E04F15/02
Domestic Patent References:
WO2012136021A12012-10-11
WO2016030627A12016-03-03
Foreign References:
FR3024990A12016-02-26
FR2808824A12001-11-16
US20140215946A12014-08-07
EP1350904A22003-10-08
Attorney, Agent or Firm:
SEMAOUNE, Idriss et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 - Panneau (1) ayant une forme de lame ou de dalle pour la réalisation d’un revêtement de sol ou mur, ledit panneau (1) comprenant deux paires de côtés opposés définissant quatre bords, dont deux bords comprennent des moyens d’accouplement mâles (2), et deux bords comprennent des moyens d’accouplement femelles (3) complémentaires, la cinématique d’assemblage de deux panneaux (1) adjacents étant verticale, caractérisé en ce que :

- les moyens d’accouplement mâles (2) comprennent deux rainures parallèles s’étendant le long du bord et débouchant sur une face inférieure du panneau (1), de manière à définir une rainure interne mâle (2a), une rainure externe mâle (2b), un tenon interne mâle (2c), et un tenon externe mâle (2d) ;

- les moyens d’accouplement femelles (3) comprennent deux rainures parallèles s’étendant le long du bord et débouchant sur une face supérieure du panneau (1), de manière à définir une rainure interne femelle (3a), une rainure externe femelle (3b), un tenon interne femelle (3 c), et un tenon externe femelle (3d) ;

- les moyens d’accouplement mâles (2) comprennent deux ergots (4) et/ou encoches (5) et les moyens d’accouplement femelles (3) comprennent deux encoches (5) et/ou ergots (4) complémentaires formant, après assemblage de deux panneaux (1) adjacents, des butées d’arrêt à l’encontre d’un déplacement vertical entre deux panneaux (1) adjacents assemblés.

2 - Panneau (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que le tenon externe femelle (3 d) comporte une partie chanfreinée (6) au niveau de la face inférieure du panneau (1) et formant un angle compris entre 2° et 20° par rapport à la face inférieure du panneau (1), la partie chanfreinée (6) autorise l’abaissement du tenon externe femelle (3d) lors de l’assemblage de deux panneaux (1) adjacents pour venir, par déformation, en contact avec le sol.

3 - Panneau (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les tenons externes mâle (2d) et femelle (3d) présentent des épaisseurs inférieures ou égales aux épaisseurs des tenons internes mâle (2c) et femelle (3 c). 4 - Panneau (1) selon l’une des revendications précédente, caractérisé en ce que les tenons mâles (2c, 2d) et femelles (3c, 3d) sont inclinés vers l’extérieur du panneau (1).

5 - Panneau (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que les tenons mâles (2c, 2d) et/ou femelles (3c, 3d) sont inclinés selon un même angle.

6 - Panneau (1) selon la revendication 5, caractérisé en ce que les tenons mâles (2c, 2d) et/ou femelles (3c, 3d) sont inclinés selon un angle compris entre 1 et 45°, et de préférence compris entre 5° et 15°.

7 - Panneau (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les ergots (4) ou encoches (5) sont ménagés sur une paroi externe du tenon externe mâle (2d) et/ou femelle (3d), et de manière complémentaire sur une paroi interne de la rainure interne femelle (3a) et/ou mâle (2a).

8 - Panneau (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les ergots (4) ou encoches (5) sont ménagés sur une paroi externe du tenon interne mâle (2c), et de manière complémentaire les encoches (5) ou ergots (4) sont ménagés sur une paroi externe du tenon interne femelle (3 c).

9 Panneau (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les rainures mâles (2a, 2b) et femelles (3 a, 3b) présentent des parois externes destinées à être en contact deux à deux après assemblage de deux panneaux (1) adjacents.

Description:
PANNEAU A ASSEMBLAGE VERTICAL POUR LA REALISATION D’UN REVÊTEMENT

DOMAINE TECHNIQUE

La présente invention se rapporte au domaine des revêtements de sol ou de mur, et concerne plus particulièrement un panneau en polychlorure de vinyle ayant une forme de lame ou de dalle pour la réalisation de tels revêtements.

D’une manière générale, ce type de panneau comprend deux paires de côtés opposés définissant quatre bords, dont deux bords comprennent des moyens d’accouplement mâles, et deux bords comprennent des moyens d’accouplement femelles complémentaires, en vue d’un assemblage de deux panneaux adjacents selon une cinématique verticale.

ART ANTERIEUR

Dans le domaine des revêtements de sol ou de mur, il est bien connu d’utiliser des panneaux comprenant des moyens d’accouplement mâles et femelles complémentaires.

Il est par exemple connu du document W02016/030627, au nom du demandeur, un panneau de sol pour la réalisation d’un revêtement comprenant :

- des moyens d’accouplement mâles constitués d’une rainure dite proximale destinée à déboucher sur une face inférieure du panneau, et d’une languette distale flexible destinée à s’étendre à une extrémité d’un bord du panneau vers la face inférieure de celui-ci ;

- des moyens d’accouplement femelles constitués d’une rainure proximale destinée à déboucher sur une face supérieure du panneau et d’une languette flexible distale destinée à s’étendre à une extrémité d’un bord opposé du panneau, vers la face supérieure dudit panneau.

Selon cet état de la technique, la languette distale flexible des moyens d’accouplement mâles présente une paroi proximale inclinée suivant un premier angle par rapport à un plan vertical vers le bas et vers l’extérieur, et la languette distale flexible des moyens d’accouplement femelles présente une paroi proximale inclinée suivant un second angle par rapport à un plan vertical vers le haut et vers l’extérieur.

Selon une autre caractéristique, la languette distale de l’un au moins des panneaux d’accouplement mâles ou femelles présente une paroi distale comportant un ergot ou une encoche apte à coopérer avec une encoche ou un ergot pratiqué sur une paroi proximale que présente la rainure proximale des moyens d’accouplement femelles ou mâles correspondant d’un panneau adjacent, pour former une butée d’arrêt, évitant un déplacement vertical du panneau par rapport au panneau adjacent.

Pour réduire l’effort de clippage, la languette distale flexible des moyens d’accouplement femelles comporte une partie chanfreinée destinée à former un angle compris entre 2° et 20° par rapport au plan principal du panneau, permettant de créer une déformation de la languette distale flexible de sorte qu’il est plus aisé d’assembler deux panneaux adjacents entre eux.

Le panneau divulgué dans cet art antérieur présente de bonnes résistances au désassemblage vertical, mais peut largement être amélioré en termes de résistance au désassemblage horizontal. La solution mise en œuvre pour pallier cet inconvénient, et résister ainsi au passage de charges lourdes, tel qu’au passage de chariots élévateurs, est de coller le panneau sur la surface à revêtir. Cette solution n’est pas appropriée car la pose en devient longue et complexe.

Il est également connu de l’art antérieur le document EP1350904, qui décrit un panneau pour la réalisation d’un revêtement comprenant des moyens d’accouplement mâles femelles, les moyens d’accouplement mâles étant constitués de deux tenons coopérant avec deux gorges. L’un des tenons présente un ergot coopérant avec une encoche. Le tenon des moyens d’accouplement mâles disposé du côté intérieur au panneau présente une forme permettant d’éviter un désassemblage horizontal, notamment une forme tronconique. Outre la complexité du profil des moyens d’accouplement mâles, qui fragilise le tenon externe, l’effet de clippage dudit tenon externe peut largement être amélioré.

Il est également connu un assemblage entre deux panneaux adjacents par l’intermédiaire de formes complémentaires en queue d’aronde, ce qui permet de maximiser les surfaces d’appui entre les moyens d’accouplement complémentaires et donc la résistance au désassemblage horizontal.

Cependant, le procédé de fabrication des moyens d’accouplement complémentaires en queue d’aronde est lent, car réalisé par découpage à l’emporte-pièce. Par ailleurs, les moyens d’accouplement complémentaires sont visibles en surface du panneau, ce qui nuit à l’esthétique générale du revêtement de sol.

EXPOSE DE L’INVENTION

L’un des buts de l’invention est donc de remédier aux inconvénients précités en proposant un panneau à assemblage vertical pour la réalisation d’un revêtement, qui présente une résistance au désassemblage horizontal optimale, notamment pour résister aux passages de charges lourdes, tout en présentant un bon effet de clippage, ainsi qu’une esthétique satisfaisante.

A cet effet, il a été mis au point un panneau ayant une forme de lame ou de dalle, réalisé, de préférence, dans une matière plastique pour la réalisation d’un revêtement de sol, de mur ou éventuellement de plafond. Le panneau comprend deux paires de côtés opposés définissant quatre bords, dont deux bords comprennent des moyens d’accouplement mâles, et deux bords comprenant des moyens d’accouplement femelles complémentaires. La cinématique d’assemblage de deux panneaux adjacents est verticale.

Selon l’invention :

- les moyens d’accouplement mâles comprennent deux rainures parallèles s’étendant le long du bord et débouchant sur une face inférieure du panneau, de manière à définir une rainure interne mâle, une rainure externe mâle, un tenon interne mâle, et un tenon externe mâle ; - les moyens d’accouplement femelles comprennent deux rainures parallèles s’étendant le long du bord et débouchant sur une face supérieure du panneau, de manière à définir une rainure interne femelle, une rainure externe femelle, un tenon interne femelle, et un tenon externe femelle ;

- les moyens d’accouplement mâles comprennent deux ergots et/ou encoches et les moyens d’accouplement femelles comprennent deux encoches et/ou ergots complémentaires formant, après assemblage de deux panneaux adjacents, des butées d’arrêt à l’encontre d’un déplacement vertical entre deux panneaux adjacents assemblés.

Ainsi, la présence des deux tenons au niveau des moyens d’accouplement mâles et femelles améliorent significativement l’effort nécessaire pour le désassemblage horizontal de deux panneaux adjacents assemblés. Par ailleurs, les deux paires d’ergots/encoches permettent de conserver de bonnes résistances au désassemblage vertical.

Par ailleurs, les rainures mâles et femelles présentent des parois externes destinées à être en contact deux à deux après assemblage de deux panneaux adjacents pour améliorer la résistance au désassemblage horizontal des deux panneaux.

De préférence, le tenon externe femelle comporte une partie chanfreinée au niveau de la face inférieure du panneau et formant un angle compris entre 2° et 20° par rapport à la face inférieure du panneau. La partie chanfreinée autorise l’abaissement du tenon externe femelle lors de l’assemblage de deux panneaux adjacents pour venir, par déformation, en contact avec le sol et procurer ainsi une réduction de l’effort d’assemblage.

Afin d’équilibrer les contraintes dans l’épaisseur du panneau pendant un effort de désassemblage horizontal, les tenons externes mâles et femelles présentent des épaisseurs inférieures ou égales aux épaisseurs des tenons internes mâles et femelles. En particulier, l’épaisseur plus importante des tenons internes permet d’équilibrer les deux côtés des moyens d’assemblage pour éviter le désassemblage.

Les tenons mâles et femelles peuvent être droits ou inclinés vers l’extérieur ou l’intérieur du panneau. Cela étant, afin de simplifier l’usinage des moyens d’accouplement mâles et femelles, les tenons mâles et femelles sont inclinés vers l’extérieur du panneau. Par ailleurs, cette caractéristique permet de faciliter l’assemblage de deux panneaux entre eux car les rainures s’ouvrent plus facilement à l’insertion des tenons.

De préférence, les tenons mâles et/ou femelles sont inclinés selon un même angle, afin de faciliter l’usinage, et sont inclinés par exemple selon un angle compris entre 1° et 45°, et de préférence comprise entre 5° et 15°.

Selon des formes de réalisation différentes, les ergots ou encoches sont ménagés sur une paroi externe du tenon externe mâle et/ou femelle, et de manière complémentaire sur une paroi interne de la rainure interne femelle et/ou mâle.

Alternativement ou en combinaison, les ergots ou encoches sont ménagés sur une paroi externe du tenon interne mâle, et de manière complémentaire les encoches ou ergots sont ménagés sur une paroi externe du tenon interne femelle.

DESCRIPTION SOMMAIRE DES FIGURES

D’autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux de la description qui va suivre, de plusieurs variantes d’exécution, données à titre d’exemples non limitatifs, du panneau selon l’invention, à partir des dessins annexés dans lesquels :

[Fig 1] : -la figure 1 est une représentation schématique de deux panneaux selon l’invention, avec des moyens d’accouplement mâles sur deux côtés adjacents, et des moyens d’accouplement femelles sur deux côtés adjacents opposés ;

[Fig 2] : - la figure 2 est une représentation schématique de deux panneaux selon l’invention, avec des moyens d’accouplement mâles sur deux côtés opposés, et des moyens d’accouplement femelles sur deux côtés adjacents opposés adjacents ;

[Fig.3] : - la figure 3 est une vue partielle en coupe transversale d’une première forme de réalisation des moyens d’accouplement mâles et femelles d’un même panneau ;

[Fig 4] : -la figure 4 est une vue partielle en coupe transversale d’une seconde forme de réalisation des moyens d’accouplement mâles et femelles d’un même panneau ; [Lig 5] : -la figure 5 est une vue partielle en coupe transversale de deux panneaux selon la seconde forme de réalisation des moyens d’accouplement mâles et femelles illustrée à la figure 4, les deux panneaux étant assemblés.

DESCRIPTION DETATT J.EE DE L’INVENTION

En référence aux figures 1 à 5, l’invention concerne un panneau (1) pour la réalisation d’un revêtement, par exemple de sol, de mur ou éventuellement de plafond.

Dans une application particulière, le panneau (1) selon l’invention est utilisé pour réaliser des revêtements de sol et est avantageux en ce qu’il présente une résistance au désassemblage horizontal optimale, c’est-à-dire par exemple supérieure à 660N/10cm, lui permettant notamment de résister au passage de charges lourdes, tels qu’aux passages de chariots élévateurs.

Le panneau (1) de sol selon l’invention est réalisé, de préférence, dans une matière plastique, tel que du polychlorure de vinyle, par exemple plastifié, et comportant éventuellement une charge minérale. Toutefois, il est bien évident que le panneau (1) selon l’invention peut être obtenu dans toute matière plastique appropriée.

Selon une forme de réalisation particulière, le panneau selon l’invention est résilient, par exemple réalisé à partir de polychlorure de vinyle plastifié ou rigide.

De préférence, le panneau présente un noyau lié à une couche décorative constituée d’un film décor lié à une couche de surface transparente.

Le noyau peut être monocouche ou multicouche, et réalisé par exemple à partir de matière plastique telle que du polychlorure de vinyle, du polypropylène, du polyuréthane, du polyuréthane thermoplastique, du polyéthylène, du polyéthylène téréphtalate, ou tout autre matière plastique appropriée, et comprenant éventuellement des charges sous forme de fibres, copeaux, poussières ou sciure de bois et/ou des charges minérales, par exemple craie, chaux, talc, et un ou plusieurs plastifiants afin de définir la rigidité du noyau. Le noyau, ou une couche du noyau dans le cas d’un noyau multicouche, peut éventuellement être à base d’urée formol ou de mélamine formol et de bois, par exemple des couches de fibres de densité moyenne (MDF) ou de fibres de densité Haute (HDF). Chaque couche peut également être une couche de bois stratifié, de bois composite (WPC « wood plastic composite » en langue anglaise).

Chaque couche peut être compacte ou moussée. A titre d’exemple, le noyau peut être réalisé avec une couche moussée en polychlorure de vinyle rigide intercalée entre deux couches de polychlorure de vinyle rigide compactes.

D’une manière connue, et en référence aux figures 1 et 2, le panneau (1) comprend une forme rectangulaire ou carrée et comprend deux paires de côtés opposés définissant quatre bords. Deux bords du panneau (1), adjacents (Fig. 1) ou opposés (Fig. 2), comprennent des moyens d’accouplement mâles (2), tandis que les deux autres bords comprennent des moyens d’accouplement femelles (3) complémentaires.

En référence à la figure 5, les moyens d’accouplement mâles (2) et femelles (3) permettent d’assembler, selon une cinématique verticale, deux panneaux (1) adjacents entre eux en vue de la réalisation du revêtement. Après assemblage, les arêtes supérieures et en regard de deux panneaux (1) sont de préférence en contact pour une esthétique optimale.

Selon l’invention et en référence aux figures 3 à 5, les moyens d’accouplement mâles (2) comprennent deux rainures parallèles s’étendant le long du bord et débouchant sur une face inférieure du panneau (1), de manière à définir une rainure interne mâle (2a), une rainure externe mâle (2b), un tenon interne mâle (2c), et un tenon externe mâle (2d). Par « interne », on entend du côté du corps du panneau (1), vers l’intérieur, et par « externe » on entend du côté de l’extérieur du panneau (1).

De la même manière, les moyens d’accouplement femelles (3) sont complémentaires et comprennent également deux rainures parallèles s’étendant le long du bord et débouchant sur une face supérieure du panneau (1), de manière à définir une rainure interne femelle (3a), une rainure externe femelle (3b), un tenon interne femelle (3 c), et un tenon externe femelle (3d).

Les tenons mâles (2c, 2d) et femelles (3 c, 3d) comprennent des sections transversales sensiblement rectangulaires, et sont souples et déformables élastiquement pour permettre leur engagement dans les rainures femelles (3 a, 3b) et mâles (2a, 2b) correspondantes.

De ce qui précède et en référence à la figure 5, lors de l’assemblage de deux panneaux (1) entre eux, les moyens d’accouplement mâles (2) d’un premier panneau (1) sont destinés à venir en engagement avec les moyens d’accouplement femelles (3) d’un second panneau (1), notamment selon une cinématique verticale.

La présence des deux tenons au niveau des moyens d’accouplement mâles (2) et femelles (3) permet d’améliorer signifîcativement l’effort nécessaire pour le désassemblage horizontal de deux panneaux (1). Par désassemblage horizontal, on entend l’exercice d’une force de traction au niveau de chacun des panneaux (1), parallèle au plan défini par les panneaux (1), en vue de les écarter l’un de l’autre. Une telle force de traction est exercée par exemple, pour un revêtement de sol, lorsque des charges lourdes circulent sur deux panneaux (1) adjacents, au niveau de la frontière entre lesdits deux panneaux (1), par exemple lors du passage d’un chariot élévateur, et pour un revêtement mural, cette force est exercée notamment par gravité.

Afin d’améliorer davantage la résistance au désassemblage horizontal de deux panneaux (1) et en référence à la figure 5, les rainures mâles (2a, 2b) et femelles (3 a, 3b) présentent chacune des parois externes, c’est-à-dire positionnées, non pas du côté du corps du panneau (1), mais du côté de l’extérieur du panneau (1), destinées à être en contact deux à deux, après assemblage des deux panneaux (1). Pour obtenir le contact deux à deux, les rainures et tenons présentent des largeurs et/ou inclinaisons appropriées. A titre d’exemple, les tenons et rainures présentent des largeurs de l’ordre de 2 mm, et sont inclinés de 10° par rapport à la verticale et vers l’extérieur du panneau. Plus précisément, le panneau illustré à la figure 4 présente un tenon externe femelle (3d) d’une largeur de 2,02 mm, un tenon interne femelle (3c) d’une largeur de 1,95 mm, une rainure interne mâle (2a) d’une largeur de 2 mm, et une rainure externe mâle (2b) d’une largeur de 1,98 mm.

Le contact deux à deux signifie que les parois externes des rainures mâles (2a, 2b) sont en contact avec les parois externes des rainures femelles (3 a, 3b). En pratique, après assemblage ces parois en contact sont parallèles entre elles. Après assemblage, et de façon préférentielle, au moins un tenon mâle (2c, 2d) est en contact avec le fond de la rainure femelle (3b, 3a) correspondante afin d’avoir un appui vertical. Par ailleurs, après assemblage, il subsiste de préférence un jeu de quelques dixièmes de millimètres entre la paroi verticale externe du tenon externe femelle (3d), située sous l’encoche (5), avec la paroi verticale en regard de la rainure interne mâle (2a), située sous l’ergot (4). Cette caractéristique permet de faciliter l’assemblage.

Toujours selon la figure 4, les parois verticale externe et interne du tenon interne femelle (3 c) ainsi que la paroi verticale interne du tenon vertical externe (3d) sont inclinées vers l’extérieur du panneau alors que la paroi verticale externe du tenon vertical externe (3d) est inclinée vers l’intérieur du panneau, par exemple entre 1 et 5°, préférentiellement de 3°. Cette combinaison d’inclinaisons permet de faciliter l’assemblage du tenon externe femelle (3d) et de la rainure interne mâle (2a).

L’assemblage sera d’autant plus simple que les angles d’inclinaisons des parois verticales tenon interne (3 c) ainsi que les paroi verticale interne du tenon externe (3d) seront proches de la verticale, au détriment de la résistance au déclipsage vertical. De façon plus préférentielle, ces trois parois sont parallèles entre elles afin de limiter la déformation des rainures lors de l’assemblage. De façon préférentielle, les parois des rainures correspondantes présentent le même angle d’inclinaison.

Dans la configuration représentée selon la figure 4, les parois verticale externe et interne du tenon interne femelle (3 c) ainsi que la paroi verticale interne du tenon vertical externe (3d) peuvent ainsi être parallèles et inclinée de 3° à 10°, préférentiellement de 5° vers l’extérieur du panneau. Ceci est particulièrement avantageux si le matériau utilisé pour la réalisation du noyau du panneau n’est pas suffisamment flexible pour que les rainures et tenons se déforment de manière élastique lors de l’assemblage des panneaux. Afin de former des butées d’arrêt à l’encontre d’un déplacement vertical entre deux panneaux (1) assemblés, et de participer à la résistance au désassemblage vertical, les moyens d’accouplement mâles (2) comprennent deux ergots (4) et/ou encoches (5), et les moyens d’accouplement femelles (3) comprennent, de manière complémentaire, deux encoches (5) et/ou ergots (4) complémentaires formant, après assemblage des deux panneaux (1), les butées d’arrêt.

Ainsi, plusieurs formes de réalisation sont envisageables. Par exemple, les moyens d’accouplement mâles (2) comprennent soient deux ergots (4), soit deux encoches (5), soit un ergot (4) et une encoche (5), adaptés pour coopérer avec, de manière complémentaire, soit deux encoches (5), soit deux ergots (4), soit une encoche (5) et un ergot (4), ménagés sur les moyens d’accouplement femelles (3).

Par exemple, les ergots (4) ou encoches (5) sont ménagés sur une paroi externe du tenon externe mâle (2d) et/ou femelle (3d), et de manière complémentaire sur une paroi interne de la rainure interne femelle (3a) et/ou mâle (2a).

Par ailleurs, en combinaison, les ergots (4) ou encoches (5) sont, par exemple, ménagés sur une paroi externe du tenon interne mâle (2c), et de manière complémentaire les encoches (5) ou ergots (4) sont ménagés sur une paroi externe du tenon interne femelle (3 c).

Ainsi, selon une première forme de réalisation illustrée à la figure 3, les moyens d’accouplement mâles (2) comprennent un ergot (4) ménagé sur la paroi externe du tenon interne mâle (2c), et un ergot (4) ménagé sur la paroi externe du tenon externe mâle (2d) et, de manière complémentaire, les moyens d’accouplement femelles (3) comprennent une encoche (5) ménagée sur une paroi externe du tenon interne femelle (3c), et une encoche (5) ménagée sur une paroi interne de la rainure interne femelle (3a).

Selon une seconde forme de réalisation illustrée à la figure 4, les moyens d’accouplement mâles (2) comprennent un ergot (4) ménagé sur la paroi externe du tenon externe mâle (2d), et un ergot (4) ménagé sur la paroi interne de la rainure interne mâle (2a) et, de manière complémentaire, les moyens d’accouplement femelles (3) comprennent une encoche (5) ménagée sur une paroi interne de la rainure interne femelle (3a), et une encoche (5) ménagée sur une paroi externe du tenon externe femelle (3d).

Bien entendu, d’autres formes de réalisation peuvent être envisagées avec différentes combinaison d’encoches (5)/ergots (4), sans sortir du cadre de l’invention.

Selon une autre caractéristique de l’invention, le tenon externe femelle (3d) comporte une partie chanfreinée (6) au niveau de la face inférieure du panneau (1) et formant un angle compris entre 2° et 20° par rapport à la face inférieure du panneau (1). Ainsi, lors de l’assemblage des deux panneaux (1) adjacents, la partie chanfreinée (6) autorise l’abaissement du tenon externe femelle (3d) pour venir, par déformation, en contact avec le sol, et procurer ainsi une réduction de l’effort d’assemblage. La partie chanfreinée (6) peut s’étendre sous le tenon externe femelle (3d), voire sous la rainure externe femelle (3b), voire jusqu’à la rainure interne femelle (3a), et ceci afin de faciliter l’assemblage en flexibilisant 1‘ensemble.

Par ailleurs, la face supérieure du panneau (1) peut également présenter des chanfreins au niveau du tenon externe mâle (2) et de la rainure interne femelle (3 a) afin de participer à l’esthétique générale des panneaux (1), après assemblage. Chaque chanfrein forme un angle compris entre 2° et 20° par rapport à la face supérieure du panneau (1). L’interface entre les deux panneaux assemblés forme ainsi une rainure en forme de V, voir figure 5.

Dans un but de faciliter l’assemblage de deux panneaux (1) adjacents, et notamment l’engagement des moyens d’accouplement mâles (2) à l’intérieur des moyens d’accouplement femelles (3), les tenons mâles (2c, 2d) et femelles (3c, 3d) sont inclinés vers l’extérieur ou l’intérieur du panneau (1). Cette caractéristique permet également de faciliter la fabrication, et en particulier l’usinage des moyens d’accouplement mâles (2) et femelles (3). Dans un cas particulier les tenons mâles (2c, 2d) et femelles (3c, 3d) pourraient former des sortes de queues d’arondes, les faces externes sont inclinées vers l’extérieur et les faces interne vers l’intérieur Selon des formes de réalisation différentes, les tenons mâles (2c, 2d) sont inclinés selon un même angle, par exemple compris entre 1 et 45°, et de préférence compris entre 5 et 15°. De la même manière, et selon une forme de réalisation particulière, les tenons femelles (3 c, 3d) sont inclinés selon un même angle, par exemple également compris entre un 1 et 45°, et de préférence compris entre 5 et 15°. Enfin, selon une forme de réalisation particulière, les tenons mâles (2c, 2d) sont inclinés selon un même angle que les tenons femelles (3c, 3d). Sur les figures 3 et 4, l’inclinaison des tenons mâles (2c, 2d) et femelles (3 c, 3d) est de 10°.

Toujours dans le but de participer à la résistance au désassemblage horizontal, et pour équilibrer également les contraintes dans l’épaisseur du panneau (1) lors d’un tel effort de désassemblage, les tenons externes mâles (2d) et femelles (3 d) présentent des épaisseurs inférieures ou égales aux épaisseurs des tenons internes mâles (2c) et femelles (3c). En d’autres termes, les tenons internes (2c, 3c) sont plus épais que les tenons externes (2d, 3d). Par épaisseur, on entend la hauteur, ou la distance comprise entre la face inférieure et la face supérieure du panneau (1), au niveau desdits tenons.

Une autre manière de caractériser l’épaisseur ou la hauteur des tenons consiste à caractériser l’épaisseur du panneau (1) entre la face supérieure du panneau (1) et le fond des rainures mâles (2a, 2b) pour les moyens d’accouplement mâles (2), et l’épaisseur entre la face inférieure du panneau (1) et le fond des rainures femelles (3 a, 3b) pour les moyens d’accouplement femelles (3). Ainsi, pour les moyens d’accouplement femelles (3), l’épaisseur entre la face inférieure du panneau (1) et le fond de la rainure externe femelle (3b) est inférieure à l’épaisseur entre la face inférieure du panneau (1) et le fond de la rainure interne femelle (3 a). De la même manière, pour les moyens d’accouplement mâles (2), l’épaisseur entre la face supérieure du panneau (1) et le fond de la rainure externe mâle (2b) est inférieure à l’épaisseur entre la face supérieure du panneau (1) et le fond de la rainure interne mâle (2a).

L’invention s’applique de manière préférée à un panneau (1) présentant une épaisseur supérieure à 4 mm, et de préférence comprise entre 5 et 10 mm, voire supérieure. D’une manière générale, la plus courte distance ou épaisseur entre le fond des rainures mâles (2a, 2b) ou femelle (3 a, 3b) et la face correspondante supérieure ou inférieure du panneau (1) est comprise entre 20% et 60 % de l’épaisseur du panneau (1). Selon un exemple particulier, l’épaisseur au niveau du fond des rainures externes (2b, 3b) est comprise entre 20% et 45% de l’épaisseur du panneau (1), et l’épaisseur au niveau du fond des rainures internes (2a, 3a) est comprise entre 20 et 60% de l’épaisseur du panneau (1)·

À titre d’exemple, pour un panneau (1) comprenant une épaisseur de 6 mm et des moyens d’accouplement tels que représentés à la figure 3, l’épaisseur au niveau du fond de la rainure externe femelle (3b) est de 1,85 mm, tandis que l’épaisseur au niveau du fond de la rainure interne femelle (3a) est de 3,08 mm. L’épaisseur au niveau du fond de la rainure externe mâle (2b) est de 1,4 mm, tandis que l’épaisseur au niveau du fond de la rainure interne mâle (2a) est de 3,08 mm.

Toujours à titre d’exemple, pour un panneau (1) comprenant une épaisseur de 6 mm et des moyens d’accouplement tels que représentés à la figure 4, l’épaisseur au niveau du fond de la rainure externe femelle (3b) de 2,37 mm, tandis que l’épaisseur au niveau du fond de la rainure interne femelle (3a) est de 3,11 mm. L’épaisseur au niveau du fond de la rainure externe mâle (2b) est de 2,34 mm, tandis que l’épaisseur au niveau du fond de la rainure interne mâle (2a) est de 2,66 mm.

Selon une forme de réalisation particulière, les épaisseurs des moyens d’accouplement mâles (2) au niveau des fonds des rainures mâles (2a, 2b) sont égales aux épaisseurs des moyens d’accouplement femelles (3) au niveau des fonds des rainures femelles (3 a, 3b).

Des tests de tenue ont été réalisés avec des moyens d’accouplement mâles (2) et femelles (3) comprenant des épaisseurs de 1,4 mm au niveau des fonds des rainures externes (2b, 3b), et des épaisseurs de 2,8 mm au niveau des fonds des rainures internes (2a, 3a). Une résistance au désassemblage verticale de lOOON/lOcm, et une résistance au désassemblage horizontal de 670N/10cm, ont été mesurées. Les propriétés mécaniques de désassemblage horizontal et vertical sont déterminées selon la norme IS024344 sur un banc de traction type Shimadzu Autograph AGS-X, sur des échantillons de 10 cm par 10 cm, à une vitesse de 10 mm/min.

Pour mesurer la force de désassemblage vertical, la contrainte est appliquée perpendiculairement au plan formé par le revêtement de sol assemblé. La force retenue est celle observée lors du désassemblage complet des moyens d’assemblage.

Pour mesurer la force de désassemblage horizontal, la contrainte est appliquée selon le plan formé par le revêtement de sol assemblé. La force retenue est celle observée lors du désassemblage complet des moyens d’assemblage.

Il ressort de ce qui précède que l’invention fournit bien panneau (1) à assemblage vertical pour la réalisation d’un revêtement, qui présente une résistance au désassemblage horizontal optimale, notamment pour résister aux passages de charges lourdes, tout en présentant un bon effet de clippage, ainsi qu’une esthétique satisfaisante.