ROULEAU DE PAPIER A TROU CENTRAL AVEC ELEMENT DE RENFORT ET PROCEDE DE FABRICATION DUDIT ROULEAU

La présente invention concerne le domaine des rouleaux de papier tissue ou autre matériau semblable tel qu'un non-tissé. Elle concerne en particulier le domaine des produits à usage sanitaire et/ou domestique comme par exemple les rouleaux d'essuyage, d'essuie-mains ou le papier hygiénique.

Par " papier tissue " il faut comprendre un papier dont les caractéristiques sont définies par la norme européenne EN 12625-1. Un rouleau est formé par l'enroulement d'une feuille continue qui est composée d'un ou plusieurs plis de papier. La feuille est éventuellement prédécoupée en coupons consécutifs dans la direction du bobinage, et est enroulée, préférentiellement, autour d'un axe ou une broche qui peut supporter ou non un mandrin ; le rouleau peut ainsi comprendre un mandrin central ou non.

Selon les applications, le rouleau est dévidé, soit à partir de sa surface externe dans la direction du bobinage perpendiculairement à son axe, on parle de dévidage tangentiel, soit par l'intérieur à partir du centre dans sa direction axiale. Dans ce dernier cas, on dit que le rouleau est à dévidage central.

La présente invention concerne les rouleaux, présentant un trou central, à dévidage central, ainsi que les rouleaux à dévidage tangentiel.

Quand le rouleau est destiné à une application de type à dévidage central, il peut comporter un mandrin. Le mandrin est un cylindre de carton qui s'étend sur la largeur du rouleau. Il est généralement formé d'une bande de carton enroulée en spirale hélicoïdale. Dans ce cas, on doit commencer par extraire celui-ci à la mise en service du rouleau. Par exemple, le mandrin peut être conçu de manière à pouvoir être déchiré lorsqu'on tire sur son bord à l'une des extrémités de la spirale hélicoïdale en carton qui le forme. Cependant, la pratique montre que cette solution n'est pas toujours satisfaisante, car l'extraction du mandrin se révèle être parfois difficile si la ou les zones de rupture sont mal formées. De plus, on peut entraîner les premières feuilles du rouleau qui deviennent difficilement utilisables. Les premières spires de la feuille étant le plus souvent collées au mandrin, elles sont impropres à toute utilisation et sont un déchet.

Ce type de mandrin est coûteux à réaliser, puisqu'il est généralement composé de deux ou plusieurs couches de carton liées par collage et qu'il est associé à une colle " d'accrochage " de la première spire du rouleau. Il n'est de plus d'aucune utilité une fois retiré, et devient donc un déchet.

Pour pallier cet inconvénient, on propose aussi, selon l'art antérieur, des rouleaux à dévidage central sans mandrin. Ceux-ci sont a priori de mise en œuvre plus aisée par l'utilisateur, car il n'est plus nécessaire d'enlever un mandrin préalablement à leur mise en service. Pour réaliser ceux-ci, on peut, en fabrication, prévoir un mandrin provisoire formant une broche sur laquelle on enroule la feuille. On retire ensuite la broche, avant le conditionnement des rouleaux. Cette technique présente des contraintes sur le plan industriel car il faut ajouter un poste d'extraction des broches à la ligne de bobinage.

Selon un mode de fabrication sans mandrin connu, la feuille est découpée en ligne dans le sens marche de cette dernière ou longitudinal, avant bobinage sur la broche, à partir d'une feuille mère de grande largeur, en autant de bandes que de rouleaux individuels à obtenir.

Selon un autre mode de fabrication, on enroule directement la feuille mère sur une broche, également sans interposition de mandrin. La feuille initiale qui est de grande largeur, est d'abord enroulée de manière à former une bobine unique au diamètre définitif du rouleau individuel, appelé " log " dans le domaine. Après formation, on extrait Je log de la broche et on le tronçonne en rouleaux individuels.

Cependant, la feuille, que ce soit de l'ouate de cellulose, crêpée sec ou humide, du papier voie sèche ou un non-tissé, présente une certaine élasticité. En raison des contraintes internes du rouleau, dues par exemple au serrage de la feuille sur la broche pendant le bobinage et/ou à la tension de la feuille que génère l'opération de déroulement/enroulement par la machine, on ne peut éviter normalement la réduction du diamètre du trou centra) par l'affaissement ou l'effondrement au centre des premières spires après que l'on a retiré la broche. Cet effondrement se produit, par exemple, après extraction de Ja broche ou au moment de la coupe du log, par la pression exercée par la scie ou encore lors des opérations d'emballage et de suremballage. On constate une réduction partielle ou totale du trou central au cours des manutentions et du transport, en raison des vibrations et des pressions inévitables auxquelles les rouleaux sont soumis.

Lorsque le trou central est complètement réduit, il est difficile de le reformer au moins à la main, et la préhension de la première spire n'est pas aisée. Il s'ensuit inévitablement des déchets, notamment à la mise en service du rouleau dans un distributeur, car on est amené alors à saisir plusieurs spires à la fois.

On sait réaliser des rouleaux sans mandrin dont le trou central reste formé après extraction de la broche et/ou après coupe par une scie. On peut

utiliser par exemple une broche dont le profil, cannelé ou à section polygonale, permet la formation d'un trou central dont les parois sont autoportantes. Un exemple de réalisation est illustré par le brevet FR 2 554 799. Si le trou central est de faible diamètre les premières spires restent difficiles d'accès. L'amorce se présente en une torche serrée, hélicoïdale à faible pas, peu propice à une extraction aisée.

Si le diamètre du trou central est plus important, on est amené à associer les premières spires entre elles. Pour cela, on applique un agent de liaison que l'on dépose directement sur la feuille ou indirectement via la broche sur les cylindres de bobinage, par un système adapté, au moment de l'enroulement des premières spires sur la broche. Tout autre principe d'association des premières spires entre elles, par un procédé mécanique notamment, est applicable. On consolide ainsi ces premières spires qui ensemble résistent aux efforts des contraintes internes.

Cependant, là encore, on ne peut éviter les déchets lors de la mise en service d'un tel rouleau. Que ce soit dans le cas d'une utilisation directe ou dans le cas où l'on utiliserait ce rouleau dans un distributeur à dévidage central dans lequel on doit introduire l'extrémité de la feuille dans un orifice de distribution relativement étroit, on est obligé d'éliminer au préalable les premières spires associées entre elles.

Dans ce dernier type de réalisation, on ne peut éviter pour certains rouleaux l'affaissement du trou central, comme dans les cas mentionnés plus haut, en raison des chocs lors du transport. Pour éviter ce risque, on prévoit d'ailleurs de conditionner préférentiellement les rouleaux dans des caisses en carton, contrairement aux rouleaux avec mandrin qui ^" se suffisent d'une enveloppe souple en papier ou en matière plastique. Le coût s'en trouve augmenté.

L'intérêt que l'on pouvait trouver à ces rouleaux sans mandrin par rapport aux rouleaux avec mandrin en est ainsi diminué.

La demanderesse a développé un rouleau sans mandrin dit à dévidage central comprenant une amorce de dévidage central selon son axe, destinée à faciliter la préhension des spires les plus internes du rouleau. Cette technique est décrite dans les demandes de brevet FR 2 869 891 et EP 1 636 123. Il s'agit d'une solution spécifique au problème de l'effondrement du trou central des rouleaux sans mandrin.

La présente invention apporte une solution différente et inventive à ce même problème et s'applique non seulement aux rouleaux dits à dévidage central, mais également aux rouleaux à dévidage tangentiel.

Ainsi, la présente invention concerne un rouleau de papier, notamment de papier tissue, comprenant un trou central le long de son axe de bobinage avec un élément de renfort cylindrique sur lequel le papier est enroulé et caractérisé par le fait que ledit élément de renfort comprend au moins un anneau solidaire de la spire la plus interne du rouleau, l'anneau étant de largueur inférieure à la largueur du rouleau et pourvu d'un moyen d'extraction de l'anneau par traction sensiblement le long de l'axe du rouleau.

Grâce à l'invention, le ou lesdits anneaux permettent un soutien du trou dès sa fabrication, et jusqu'à l'utilisation finale, avec peu de matière supplémentaire vis-à-vis d'un rouleau sans mandrin et sans renfort particulier.

Selon un mode de réalisation l'anneau comporte au moins une fente permettant, depuis le bord extérieur de l'anneau, de plier le matériau constituant l'anneau vers l'axe du rouleau et ménager ainsi une languette formant le dit moyen d'extraction. Plus particulièrement la fente suit la courbure de l'anneau et est notamment en arc de cercle. La fente est de préférence perpendiculaire à l'axe de l'anneau. Le moyen d'extraction est formé de la portion en arc de cercle rabattue vers l'intérieur qui s'étend depuis le bord axial de l'anneau.

Selon une variante la fente est axiale. De préférence la fente s'étend depuis un bord de l'anneau sur une partie de la largeur de l'anneau. Le moyen d'extraction est formé de la partie de l'anneau rabattue vers l'axe du rouleau.

Avantageusement le rouleau comporte deux fentes ou plus permettant d'augmenter le nombre de moyens de préhension formant le moyen d'extraction.

L'anneau est de préférence en carton, affleurant l'un de flancs du rouleau ou à proximité de celui-ci.

Conformément à une autre variante, l'anneau comprend au moins deux couches avec une couche externe au contact de la feuille de papier et une couche interne vers l'axe du rouleau, avec un moyen d'extraction de la couche interne. Ce mode de réalisation permet d'amorcer plus aisément l'extraction de l'anneau lorsque la feuille est serrée sur l'anneau et exerce une pression importante, la couche interne étant soumise à une pression moindre que la couche directement au contact de la feuille. Selon un mode de réalisation de cette variante, l'anneau est avantageusement en carton ondulé avec une couche ondulée entre deux couches non ondulées ou bien formé de ^' plis de grammages différents notamment de grammage plus élevé pour les plis radialement internes.

Selon un autre mode de réalisation de cette variante, la couche externe et la couche interne sont collées l'une à l'autre, une partie de la couche interne au contact de la couche externe n'étant pas collée à la couche externe et formant le moyen d'extraction de la couche interne. Plus particulièrement l'anneau comprend au moins deux couches avec une couche externe au contact de la feuille de papier et une couche interne vers l'axe du rouleau les deux couches étant formées de spires hélicoïdales, les spires de la couche interne se chevauchant partiellement et n'étant pas liées dans la zone de chevauchement. Selon un mode de réalisation préféré, les spires de la couche externe et les spires de la couche interne sont enroulées selon un même angle d'enroulement et les spires de la couche interne ont une largeur supérieure à celle des spires de la couche externe de manière à créer ledit chevauchement. Notamment, les spires de la couche externe sont jointives ou sensiblement jointives ; elles peuvent ne pas être parfaitement jointives.

Conformément à un autre variante, l'anneau présente une zone déformée par déplacement vers l'axe du rouleau de manière à former un becquet.

Conformément à une autre caractéristique, l'anneau est maintenu par collage sur au moins ladite spire la plus interne du rouleau.

Conformément à une variante, l'anneau est maintenu par liaison mécanique sur au moins ladite spire la plus interne du rouleau.

Conformément à une autre caractéristique, l'anneau présente une largeur inférieure à la moitié de la largeur du rouleau, de préférence inférieure au tiers de la largeur du rouleau et plus particulièrement inférieure au quart de la largeur du rouleau. La largeur est de préférence au moins égale à un septième de la largeur.

Cette dimension réduit le coût de la matière vis-à-vis d'une solution avec mandrin sur toute la largeur du rouleau, tout en étant suffisante pour empêcher l'effondrement du trou central.

Avantageusement, au moins l'anneau présente une épaisseur comprise entre 0,1 et 4 mm. En fonction du matériau utilisé, on détermine l'épaisseur de la paroi de l'anneau pour assurer une résistance suffisante à l'écrasement. Lorsque cela est nécessaire pour maintenir le trou un deuxième anneau est disposé dans le trou central à proximité de l'autre bord. Il peut être maintenu sans collage dans le trou dans la mesure où il ne participe pas à l'extraction de la feuille. Il peut en outre dans le cas d'une utilisation avec

dévidage tangentiel former un palier support sur un axe du distributeur sur lequel le rouleau est installé.

L'invention porte également sur l'utilisation d'un rouleau dans un système de distribution de papier à dévidage central. Un procédé de fabrication d'un rouleau selon l'invention comprend la mise en place sur une broche de bagues agencées pour, après découpe transversale formant deux desdits anneaux, ménager un moyen d'extraction sur chacun desdits anneaux, l'enroulement d'une large feuille sur la broche, l'extraction de la broche et la coupe du log obtenu en travers des desdites bagues de manière à obtenir des rouleaux avec lesdits anneaux. Le cas échéant, on fixe temporairement en rotation et en translation les bagues sur la broche, le temps de permettre l'enroulement de la feuille sans glissement. De préférence on fixe temporairement les bagues sur la broche par un moyen mécanique, notamment par sertissage. Un autre procédé de fabrication comprend la mise en place de ou des anneaux dans le trou central aménagé dans le rouleau après que celui-ci a été enroulé.

Si l'on considère un mode de réalisation avec dévidage tangentiel, l'élément de renfort peut comprendre un premier et un deuxième anneau chacun collé à au moins ladite spire la plus interne du rouleau et chacun étant destiné à servir de support rotatif pour le rouleau.

D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront de la description qui va suivre, faite à titre illustratif et nullement limitatif en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- La figure 1 est une vue schématique en perspective d'un rouleau avec deux anneaux pour une utilisation avec dévidage tangentiel;

- La figure 2 est une vue schématique en perspective d'un rouleau avec deux anneaux pour un dévidage central ;

- La figure 3 est une autre vue schématique en perspective d'un rouleau avec un seul anneau. - La figure 4 représente deux rouleaux avec un moyen d'extraction conforme à l'invention, l'un en position avant mise en service l'autre avec le moyen d'extraction dégagé ;

- La figure 5 représente un autre mode de réalisation de l'invention avec un anneau dans lequel on dégage des languettes ; - La figure 6 montre schématiquement une étape de fabrication des rouleaux avec formation d'un log et son sciage en rouleaux individuels

- La figure 7 montre un anneau double formant une bague du mode de réalisation de la figure 4 ;

- La figure 8 montre un anneau double formant une bague du mode de réalisation de la figure 5 ;

- La figure 9 montre une variante de réalisation de l'invention avec un anneau formé de carton ondulé ; - La figure 10 montre une autre variante de réalisation de l'invention avec un anneau formé d'une bande en spirale ;

- La figure 11 montre une variante de réalisation avec un anneau multiplis ;

- La figure 12 montre une autre variante avec un anneau formant un becquet ;

- La figure 13 montre une autre variante de réalisation de l'anneau par enroulement en hélice de deux bandes.

Les figures 1 à 3 illustrent des modes de réalisation de rouleau selon la demande déposée le 04/02/2008 sous le numéro d'enregistrement FR 0800581 par la demanderesse.

La feuille mise en rouleau est un papier absorbant à usage sanitaire ou domestique. Il s'agit d'un papier obtenu par voie humide, crêpé ou non, de préférence un papier tissue. Il peut s'agir aussi de papier voie sèche ou encore d'un nontissé. Le mode de réalisation de la figure 1 illustre un rouleau particulièrement destiné à un usage à dévidage tangentiel pour lesquels la feuille est dévidée à partir de la surface externe cylindrique.

Le rouleau 1 comprend un évidement (ou trou) central 2, cylindrique ou sensiblement cylindrique, généralement créé lors de la formation des spires. Dans l'évidemment central 2 sont disposés deux anneaux 31 , 32 chacun près d'un flanc plat 4 du rouleau 1 ou affleurant celui-ci. Les anneaux 31 , 32 sont mis en place soit simultanément, soit après la formation du rouleau.

Dans les réalisations connues, l'axe des rouleaux sans mandrin est en fait constitué d'une feuille de papier enroulée en son centre, avec des spires froissées. Il s'ensuit un problème d'accrochage sur l'axe du distributeur, avec freinage voire blocage de la rotation.

Selon ce mode de réalisation les deux anneaux 31 , 32 servent de support en rotation pour l'élément fixe (axe) autour duquel le rouleau peut tourner, diminuer les frottements entre ces pièces, améliorant ainsi la rotation du rouleau sur son support et donc le dévidage du papier sur le rouleau 1. Chacun des anneaux 31 , 32 est lié par collage de sa surface externe à la spire la plus interne du rouleau. Deux lignes de colle 5, 6 sont prévues selon deux circonférences de chaque anneau. La liaison peut aussi par exemple être réalisée avec des points de colle et/ou des ergots, protubérances qui dépassent de la surface extérieure de l'anneau 31 , 32 et viennent s'accrocher

o

dans la ou les premières spires. La liaison peut être de nature chimique ou mécanique.

La largeur de chaque anneau 31 , 32 est ici sensiblement la même, afin de mieux répartir les efforts extérieurs sur chaque anneau. La largeur d'anneau est inférieure à la moitié de la largeur du rouleau, préférentiellement inférieure au tiers ou même au cinquième de celle du rouleau. Par exemple, elle est comprise entre 10 mm et 50 mm et plus préférentiellement entre 15 mm et 25 mm.

Par ailleurs en fonction de la nature du matériau de l'anneau, son épaisseur est comprise entre 0,1 mm et 4 mm.

Les deux anneaux 31 , 32 sont liés aux spires les plus internes du rouleau et ils servent de palier-support sur le ou les élément(s) (axes) fixes qui supporte(nt) le rouleau, en assurant sa parfaite rotation.

Selon la figure 2, deux anneaux 31 , 32 sont intégrés dans l'évidement (trou) central 2. Ici les deux anneaux 31 , 32 ne sont pas identiques : l'un des anneaux, 31 , correspond à la description technique donnée ci-dessus en ce sens qu'il est initialement totalement lié à l'intérieur de l'évidement 2 (par exemple par des lignes de colle 5, 6). Le second anneau 32, disposé près du deuxième flanc (non référencé) du rouleau 1 présente une largeur inférieure à celle du premier anneau 31 ; il n'est pas fixé par collage ou autre moyen à l'intérieur de l'évidement 2, mais y est simplement placé ou enfoncé ou emboîté en force. Ici le premier anneau 31 sert à empêcher l'effondrement de l'évidemment central 2, et à extraire les spires les plus internes du rouleau 1.

L'utilisateur saisit l'anneau 32 (non lié aux premières spires), le tire axialement vers l'extérieur du rouleau, Cet anneau 32 a une fonction anti- effondrement de l'évidement 2, soit lors de la fabrication du rouleau soit lors de son utilisation Ensuite l'utilisateur saisit l'anneau 31 et tire axialement vers l'extérieur du rouleau amorçant ainsi les premières spires et le dévidage central du rouleau 1., Un repérage adéquat (visuel ou autre) peut être prévu afin de différencier les deux anneaux, indiquant par exemple qu'une extraction doit être effectuée au niveau du premier anneau 31.

La figure 3 illustre un autre mode de réalisation qui se différencie de celui de la figure 2 par l'absence du deuxième anneau 32. Le seul anneau prévu 31 présente les caractéristiques décrites ci avant : il est fixé à l'intérieur de l'évidement 2, près de l'un des flancs 4 du rouleau 1. Le seul anneau 31 suffit pour empêcher l'effondrement des spires, et cet anneau peut en outre être utilisé pour extraire les spires les plus internes du rouleau 1 , même si l'évidement du côté opposé à l'anneau 31 est effondré, affaissé. Le mode de

réalisation selon la figure 3, avec un seul anneau 31 , peut-être utilisé pour un dévidage tangentiel au cas où il ne serait prévu qu'un seul élément fixe pour supporter le rouleau 1.

Quels que soient les modes de réalisation, le ou les anneaux 31 , 32 sont constitués d'un matériau suffisamment résistant pour ne pas s'effondrer sous l'effet de la pression interne du rouleau. Une déformation dirigée peut cependant être mise à profit pour en faciliter l'extraction comme cela est développé plus loin. Ils sont préférentiellement en un matériau recyclable tel que le carton. Conformément à la présente invention, au moins un des anneaux est pourvu d'un moyen aidant à l'extraction hors du trou central au moment de la mise en service du rouleau.

Sur la figure 4, on a représenté un premier mode de réalisation du moyen d'extraction. Le rouleau cylindrique 10 est formé de l'enroulement d'une feuille autour d'un axe et comprend un trou central 13 le long de cet axe. Un anneau 40 est logé dans le trou à proximité du flanc 14 du rouleau.

Un seul anneau est visible. Le rouleau peut en comporter deux. La largeur de l'anneau est inférieure à celle du rouleau. Pour un rouleau de largeur 100 mm, l'anneau a de préférence une largeur comprise entre 15 et 25 mm. Un moyen d'extraction 42 est formé d'une partie de l'anneau délimitée par une fente 41 en arc de cercle notamment parallèlement au flanc 14. La longueur de l'arc de cercle est inférieure à une demi-circonférence. On libère le moyen d'extraction en déformant cette partie d'anneau vers l'axe du rouleau. Comme on le voit sur un rouleau de la figure on a ménagé deux moyens d'extraction 42. Pour extraire l'anneau, on glisse les doigts dans le trou et on pince les deux moyens 42. On tire ensuite vers l'extérieur et on entraîne l'anneau. Si l'anneau est lié à la feuille la plus interne du rouleau on l'entraîne également. La fente peut avoir toute forme le long de la surface courbe de l'anneau dans la mesure où elle en permet le pliage d'une partie vers le centre pour former une prise pour les doigts.

Sur la figure 5 on a représenté un autre mode de réalisation du moyen d'extraction ; le rouleau 10 comme précédemment comprend au moins un anneau 50 à proximité du flanc 14. Cet anneau 50 comprend au moins une fente axiale 51 qui s'étend depuis un bord, le bord situé du côté du flanc 14. Il peut s'agir aussi du bord opposé par rapport au flanc 14. La fente s'étend sur une partie de la largeur de l'anneau.

Comme on le voit sur la figure 5, l'anneau comprend ici deux fentes parallèles entre elles qui s'étendent jusqu'à la jonction en spirale 53 des bords de la bande de carton qui a été enroulée en spirale pour former le tube

constituant l'anneau. Cela permet de créer les fentes 51 dès la fabrication du tube constituant l'anneau.

Les deux fentes ménagent entre elles une languette 52. Pour extraire l'anneau du trou central, on rabat la languette 52 vers l'axe du rouleau pour la dégager. On tire sur cette languette vers l'extérieur pour extraire l'anneau. Comme dans le cas précédent si la feuille est liée à l'anneau, elle est entraînée avec celui-ci.

Ces solutions sont avantageuses sur le plan de la fabrication des rouleaux car elles n'entraînent pas de modifications substantielles. Sur la figure 6 on a schématisé un exemple d'une étape de fabrication. Le log 100 a été formé par enroulement d'une feuille large au diamètre des rouleaux souhaités puis on tranche le log au moyen d'une scie S en rouleaux individuels 10. On a enroulé la feuille sur une broche non représentée et sur cette broche on a disposé au préalable des anneaux doubles à intervalles réguliers, chaque anneau double formant une bague. Avantageusement, on fixe temporairement en rotation et en translation les bagues sur la broche pour permettre l'enroulement de la feuille sur la broche puis son extraction.

On fixe temporairement les bagues sur la broche de préférence par un moyen mécanique, notamment par sertissage. On obtient les rouleaux en sciant le log au travers des anneaux doubles. Sur la figure 7, on voit une bague 40' avec des fentes 41 transversales en arc de cercle. En sciant la bague 40' entre deux fentes parallèles 41 , on obtient deux anneaux 40, un anneau pour chacun de deux rouleaux consécutifs du log 100. La figure 8 montre une bague 50' avec des fentes 51 parallèles à l'axe qui donnent deux anneaux 50 après sciage en travers des fentes 51.

Sur la figure 9, on a représenté un autre mode de réalisation de l'anneau avec moyen d'extraction. L'anneau 60 est réalisé en carton ondulé, matériau en soi bien connu. L'anneau comprend ainsi une couche ondulée 61 entre une couche intérieure 62 et une couche extérieure 63. La couche intérieure 62 constitue le moyen d'extraction de l'invention. En effet, lorsque l'anneau est en place dans le trou central du rouleau, la couche ondulée supporte les efforts de pression du rouleau, laissant la couche intérieure 62 soumise à une pression relativement plus faible. Par ailleurs la couche intérieure est dégagée de la surface interne du rouleau permettant ainsi sa préhension par les doigts.

La figure 10 montre une autre variante d'anneau susceptible d'être utilisé conformément à l'invention. Ici l'anneau 70 est formé d'un enroulement en spirale, avec chevauchement des spires 71 sur une certaine épaisseur. De

cette façon comme dans le cas précédent on peut saisir de manière aisée l'extrémité intérieure 72 de l'enroulement.

Sur la figure 11 , on a représenté un autre mode de réalisation de l'invention. L'anneau 80 à l'intérieur du trou central du rouleau 10 est formé de deux couches de carton au moins. La couche radialement externe 81 , du côté du papier tissue, est réalisée en carton ou en papier kraft de grammage relativement léger, de 80 g/m ² à 180 g/m ² . La ou les couches radialement internes 82, sont à grammage plus lourd, 500 g/m ² . L'anneau est réalisé comme un mandrin de rouleau connu en soi. Une ou plusieurs bandes formant des brins sont enroulées en hélice autour d'une forme cylindrique ; les spires d'un brin sont jointives ou sensiblement jointives le long d'une ligne hélicoïdale 80'. De préférence, la bande à haut grammage est partiellement encollée afin de permettre la libération après coupe à la scie, d'une partie de la pointe de l'enroulement. Cette pointe 83 forme avantageusement une languette d'extraction de l'anneau avant mise en service du rouleau.

Le détachement de la couche radialement interne 82 permet de faire céder par la pression la couche radialement externe 81 et de libérer l'anneau complètement. Lors de l'extraction de celui-ci, la première feuille de papier tissue collée sur la couche 81 est entraînée avec celle-ci. On a représenté sur la figure 13, un mode de réalisation des anneaux à deux couches superposées, l'une interne 82, l'autre externe 81. Deux bandes de carton 181 et 182 ou autre matériau, sont enroulées en hélice autour d'une broche cylindrique 100. L'angle alpha de l'hélice par rapport à l'axe de la broche 100 est le même pour les deux bandes. Il est choisi de façon que les spires de la bande extérieure 181 soient jointives ou sensiblement jointives. La largeur de la bande intérieure 182 est supérieure à celle de la bande 181 extérieure. Il s'ensuit un chevauchement partiel des spires de la bande intérieure 182. En encollant l'intérieur de la bande extérieure 181 , on solidarise les deux couches ainsi formées. Cependant la zone de chevauchement 182' des spires de la bande intérieure n'est pas collée. Les anneaux obtenus après tronçonnage du tube formé par les deux bandes présentent à l'intérieur, une partie non collée 182' Cette partie forme la languette de préhension. Ceci est un exemple de réalisation d'une zone non collée pour former un moyen de préhension. Cet exemple n'est paxs limitatif.

Sur la figure 12, le mode de réalisation consiste en un anneau 90 logé dans le trou central du rouleau 10, sur lequel on a pratiqué des marquages axiaux 90F, tels que des rainurages, qui au moment de la coupe par la scie provoquent la déformation de l'anneau 90 sous la pression de cette dernière.

Ces rainurages sont parallèles à l'axe du rouleau et de préférence formés sur la face extérieure de l'anneau. Le nombre de rainurages est suffisant, six notamment, pour que la scie appuie toujours à proximité d'une ligne de marquage quelle que soit la position angulaire de l'anneau. L'anneau ainsi déformé présente une pointe ou un becquet 91 avec une arête formée du marquage 90F constituant une prise aisée pour l'extraction. L'anneau 90 est avantageusement formé comme les précédents d'une bande simple ou multiple enroulée en spirale.

L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisations décrits, elle englobe toutes les variantes à la portée de l'homme du métier.