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Patent Searching and Data


Title:
PERFLUOROALKYLATION METHOD AND REAGENT THEREFOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1997/019038
Kind Code:
A1
Abstract:
A perfluoroalkylation method and a reagent therefor are disclosed. The method comprises contacting a material of formula RfH and a base (or a species capable of generating a base) with a substrate bearing at least one electrophilic function in a polar anhydrous medium. The method is useful for organic synthesis.

Inventors:
ROQUES NICOLAS (FR)
RUSSELL JAMES (FR)
Application Number:
PCT/FR1996/001854
Publication Date:
May 29, 1997
Filing Date:
November 22, 1996
Export Citation:
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Assignee:
RHONE POULENC CHIMIE (FR)
ROQUES NICOLAS (FR)
RUSSELL JAMES (FR)
International Classes:
C07B41/02; C07C29/38; C07C29/62; C07C33/46; C07C213/00; C07C215/08; C07C303/24; C07C305/06; C07C313/04; C07C319/14; C07C323/09; C07F7/18; C07C323/03; (IPC1-7): C07B41/02; C07C29/62; C07C29/38; C07C33/50; C07C45/45; C07C49/80; C07C219/06; C07F7/18; C07C305/06; C07C319/14; C07C323/03
Other References:
T. SHONO, ET AL.: "Eletctroorganic chemistry. 130. A novel trifluoromethylation of aldehydes and ketones promoted by an electrogenerated base", JOURNAL OF ORGANIC CHEMISTRY, vol. 56, no. 1, 4 January 1991 (1991-01-04), WASHINGTON, DC, US, pages 2 - 4, XP002009863
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de synthèse organique utile pour la perfluoroalcoylation selon la revendication, caractérisé par le fait qu'il comporte une étape de mise en contact d'un matériau de formule RfH et d'une base (ou une espèce susceptible d'engendrer une base) avec un substrat porteur d'au moins une fonction électrophile dans un milieu polaire avec la condition que lorsque le substrat est basosensible et que l'addition du substrat n'est pas faite en dernier, * sort de conduire l'addition, puis éventuellement à poursuivre la réaction après l'addition de manière que d'une part au moins 90 % de l'addition du dernier réactif sort réalisée et que d'autre part le mélange réactionnel ait été maintenu au moins 1/2 heure (y compris la durée de l'addition) à une température au plus égale à 20°C, avantageusement à 30°C ; 4 soit de remplir au moins une des, de préférence les deux, conditions ciaprès : => la teneur en eau est limitée à une valeur au plus égale à ppm (deux chiffres significatifs), avantageusement à 100 ppm (deux chiffres significatifs), de préférence à 50 ppm (un chiffre significatif) ; => Sort la quantité de base est au plus égale à 1 ,3 fois la quantité stoechiométrique par rapport au substrat avec une température au plus égale à 0°C ou bien la base est au plus égale à 1 ,1 fois la quantité stoechiométrique avec une température au plus égale à 20°C.
2. 2 Procédé selon la revendication 1 , caractérisé par le fait que ledit matériau de formule RfH répond à la formule suivante : H(CX2)pGEA où les X semblables ou différents représentent un chlore, un fluor ou un radical de formule CnF2n+1 avec n entier au plus égal à 5 de préférence à 2 où p représente un entier au plus égal à 2 où GEA représente un groupe électroattracteur dont les éventuelles fonctions sont inertes dans les conditions de la réaction, avantageusement fluor ou un reste perfluoré de formule CnF2n+1 avec n entier au plus égal à 8, avantageusement à 5.
3. Procédé selon les revendications 1 et 2, caractérisé par le fart que ledit matériau de formule GEA répond à la formule III suivante : RCnX'2n d») Où n est un entier au plus égal à 5, où R est choisi parmi l'hydrogène, les alcoyles de 1 à 10 atomes de carbones, et les halogènes légers (chlore ou fluor, avantageusement fluor) ; où les X', semblables ou différents représentent un halogène léger (chlore ou fluor, avantageusement fluor) ou un radical de formule CmF2m+ι avec m entier au plus égal à 5 de préférence à 2 .
4. Procédé selon les revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que ladrte base présente l'acide associé dont le pKa est au moins égal à 15, avantageusement à 20, de préférence à 30.
5. Procédé selon les revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que ladite base présente un acide associé volatil dans les conditions de la réaction.
6. Procédé selon les revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que ledrt milieu polaire et anhydre est tel que l'acide le plus fort présent dans le milieu compte non tenu du matériau Rf et du substrat présente un pKa au moins égal à 25, avantageusement à 30, de préférence à 35.
7. Procédé selon les revendications 1 à 6, caractérisé par le fart que ledit milieu polaire et anhydre, y compris substrat et le matériau Rf présente une quantité molaire en eau inférieure au quart de la quantité de base introduite, avantageusement au dixième au cinquantième.
8. Procédé selon les revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que ledit milieu polaire est anhydre, y compris substrat et matériau Rf et présente une teneur molaire en eau au plus égale au tiers, avantageusement au quart de préférence 1/10 par rapport à la quantité de base ajoutée.
9. Procédé selon les revendications 1 à 8, caractérisé par le fart que ledit milieu polaire et anhydre comporte au moins un solvant dont l'indice donneur est au moins égal à environ 10, avantageusement à environ 20, de préférence au plus égal à environ 30.
10. Procédé selon les revendications 1 à 9, caractérisé par le fart que ledit milieu polaire et anhydre comporte au moins un solvant dont ia constante diélectrique relative ε est au moins égale à 5, avantageusement à 10, de préférence au plus égal à environ 50.
11. Procédé selon les revendications 1 à 10, caractérisé par le fart que ledit substrat est porteur d'au moins une lonction électrophile par addition.
12. Procédé selon les revendications 1 à 11, caractérisé par le fait que ledit substrat est porteur d'au moins une fonction électrophile par addition, choisie parmi les fonctions carbonyle, thiocarbonyle(>C=S), éventuellement conjuguées avec une ou plusieurs liaisons de type éthylénique, les chalcogènures portant un groupe partant et notamment les dichalcogènures (dont les chalcogènes sont des rang atomique au moins égal à celui du soufre).
13. Procédé selon les revendications 1 à 12, caractérisé par le fart que ledit substrat présente un pKa au moins égal à 20, avantageusement à 25, de préférence à 30.
14. Procédé selon les revendications 1 à 13, caractérisé par le fart que la réaction est menée à une température comprise entre la température de fusion du milieu et la température d'ébullition dans les conditions de pression de la réaction.
15. Procédé selon les revendications 1 à 14, caractérisé par le fart que la réaction est menée à une température comprise entre 50°C et 160°C.
16. Procédé selon les revendications 1 à 15, caractérisé par le fart que la réaction est menée de manière à introduire en premier le substrat, puis le matériau RfH, et enfin la base.
17. Procédé selon les revendications 1 à 15, caractérisé par le fart que la réaction est menée de manière à introduire en premier dans le milieu sort le matériau RfH, soit la base, et enfin le substrat.
18. Procédé selon les revendications 1 à 17, caractérisé par le fait que la réaction est menée de manière à introduire le dernier composant du réactif progressivement et avantageusement sur une période de temps comprise entre 5 et 300 minutes.
19. Procédé selon les revendications 1 à 18, caractérisé par le fart que la réaction est menée de manière à introduire ladite base progressivement et avantageusement sur une période de temps comprise entre 5 et 300 minutes.
20. Procédé selon les revendications 1 à 19, caractérisé par le fait que le rapport entre la quantité de matériau RfH et la base (RfH/base) est au moins égal à 1 , 5 fois la quantité stoechiométrique.
21. Réactif utile pour la perfluoroalcoylation 20 selon la revendication, caractérisé par le fart qu'il comporte un matériau de formule RfH et une base, et que ledrt matériau de formule RfH répond à la formule suivante : H(CX2)pGEA où les X semblables ou différents représentent un fluor ou un radical de formule CnF2n+1 avec n entier au plus égal à 5 de préférence à 2 , voire un chlore ; où p représente un entier au plus égal à 2 ; où GEA représente un groupe électroattracteur dont les éventuelles fonctions sont inertes dans les conditions de la réaction, avantageusement fluor ou un reste perfluorό de formule CnF2n+1 avec n entier au plus égal à 8, avantageusement à 5.
22. Réactif selon la revendication 21, caractérisé par le fait que ladite base présente un acide associé présente un pKa au moins égal à 15, avantageusement à 20, de préférence à 30.
23. Réactif selon les revendications 21 et 22, caractérisé par le fait que ladite base présente un acide associé volatil dans les conditions de la réaction.
24. Réactif selon les revendications 21 à 23, caractérisé par le fart que ledit milieu polaire et anhydre est tel que l'acide le plus fort présent dans le milieu compte non tenu du matériau Rf et du substrat présente un pKa au moins égal à 25, avantageusement à 30, de préférence à 35.
25. Réactif selon les revendications 21 à 24, caractérisé par le fart que ledit milieu polaire et anhydre, y compris substrat et le matériau Rf présente une quantité molaire en eau inférieure au quart de la quantité de base introduite, avantageusement au dixième, de préférence au cinquantième.
26. Réactif selon les revendications 21 à 25, caractérisé par le fart que ledrt milieu polaire et anhydre comporte au moins un solvant dont l'indice donneur est au moins égal à environ 10, avantageusement à environ 20, de préférence au plus égal à environ 30.
27. composé de formule IV: J (formule IV) où M+ représente un cation monovalent ; avantageusement les alcalins et les phosphoniums quaternaire (avantageusement d'au plus 40 atome de carbone, de préférence d'au plus 24). RJ) ,Ri2 et R|3 représentent des chaînes hydrocarbonées telle que aryle, y compris alcoylaryle, alcoyle, y compris aralcoyle et cycloalcoyle, ces chaînes peuvent être reliées entre elles pour former un (voire plusieurs) cycle(s).
Description:
PROCEDE UTILE POUR LA PERFLUOROALCOYLATION ET REACTIF POUR

METTRE EN OEUVRE CE PROCEDE

La présente invention a pour objet un procédé utile pour la perfluoroalcoylation et ainsi qu'un réactif pour mettre en oeuvre ce procédé. Elle concerne plus particulièrement un réactif et un procédé pour greffer un groupement difluoromόthyle substitué sur un composé comportant au moins une fonction électrophile. Elle concerne plus particulièrement une technique pour perfluoroalcoyler différents composés par des réactions de substitution nucléophile ou d'addition typiquement réalisées par des dérivés organométalliques.

Les techniques de perfluoroalcoylation, ou les techniques équivalentes, utilisent en général des dérivés du type iodure de perfluoroalcoyle, en présence de zinc. Cette technique est donc coûteuse, tout en nécessitant des installations de traitement des rejets métalliques qu'il convient de traiter car le zinc est un polluant important des cours d'eau.

Les autres techniques, où le radical perfluoroalcoyle ne forme pas un intermédiaire réactif stabilisé du type organo-métallique, sont en général difficiles à mettre en oeuvre en raison de la très faible stabilité des anions perfluorés libres dans ies milieux réactionnels. Ces derniers conduisent en général à des produits du type carbone, lesquels lorsqu'ils réagissent ont perdu un de leurs substituants.

C'est pourquoi un des buts de la présente invention est de fournir un réactif qui permette une perfluoroalcoylation selon un mécanisme du type faisant intervenir carbanion, sans faire appel à des organométalliques de métaux de transition comme le zinc.

On a souvent cherché à utiliser comme source de radicaux perfluoroalcoyle, plus généralement de radicaux trifluorométhyle, des acides perfluorocarboxyliques, en mettant en oeuvre des réactions de décomposition visant à éliminer le fragment carboxylique desdits acides en libérant du bioxyde de carbone. Toutefois, les succès qui avaient été obtenus étaient très mitigés et utilisaient des systèmes catalytiques particulièrement compliqués. Les radicaux perfluoroalcoyle ou leurs équivalents engendrés par la décomposition desdits acides perfluorocarboxyliques étaient en outre instables dans le milieu réactionnel et nécessitaient l'emploi d'agents stabilisants.

Plus récemment SHONO dans un article intitulé "a novel trifluorométhylation of aldéhydes and ketones promoted by an electrogenerated base " et publié dans J. Org. Chem. 1991, 56, 2-4 a essayé de réaliser des réactions de

perfluorométhylation à partir de fluoroforme et montré qu'il était très difficile d'obtenir des résultats positifs en l'absence de la base constituée de l'anion pyrolidonyle associé à un cation ammonium quaternaire et ce à la condition expresse que cette base fût engendrée par électrolyse. Au cours de cette étude comparative, en prenant comme réaction test la trifluorométhylation du benzaidéhyde selon la technique dite de Barbier (qui sera détaillée ci- après), cet auteur concluait que les résultats obtenus à partir d'autres bases donnaient des rendements nuis ou médiocres et que les réactions parasites et notamment celle de Cannizaro (dismutation du benzaidéhyde en acide benzoïque et en alcool benzylique), étaient majoritaires [mais ies modes opératoires relatifs aux bases usuelles (tertiobutyiate de potassium, hydrure de sodium, ) n'y sont pas décrits].

Toutefois les techniques utilisant les bases électroengendrôes décrites par cet auteur nécessitent d'une part un appareillage complexe et d'autre part un tour de main tel qu'elles sont délicates à reproduire et extrêmement difficiles à extrapoler à des échelles industrielles. Enfin l'utilisation des ammoniums quaternaires qui sont très hygroscopiques implique beaucoup de minutie.

La présente invention se propose d'obvier aux inconvénients des procédés existants en fournissant un réactif non nocif pour l'environnement et capable de conduire aux produits désirés avec un rendement satisfaisant.

Ces buts et d'autres qui apparaîtront par la suite sont atteints au moyen d'un procédé qui comporte une étape de mise en contact dans un milieu polaire et peu ou non protique, d'un matériau de formule RfH et d'une base (ou d'une espèce susceptible d'engendrer une base forte en présence d'un composé à hydrogène mobile tel que par exemple le toluène, on peut citer comme exemple d'une telle espèce les métaux alcalins, voire alcaiino terreux) avec un substrat porteur d'au moins une fonction électrophile avec la condition que lorsque ie substrat est basosensible, l'addition du substrat n'est pas faite en dernier, + soit de conduire l'addition, puis éventuellement à poursuivre la réaction après l'addition de manière que d'une part au moins 90 % de l'addition du dernier réactif soit réalisée et que d'autre part le mélange réactionnel ait été maintenu au moins 1/2 heure (y compris la durée de l'addition) à une température au plus égale à -20°C, avantageusement à -30°C ;

Φ soit de remplir au moins une des, de préférence les deux, conditions ci-après :

=> la teneur en eau est limitée à une valeur au plus égale à

200 ppm (deux chiffres significatifs), avantageusement à

100 ppm (deux chiffres significatifs), de préférence à 50 ppm

(un chiffre significatif) ; => soit la quantité de base est au plus égale à 1 ,3 fois la quantité stoechiométrique par rapport au substrat avec une température au plus égale à 0°C ou bien la base est au plus égale à 1,1 fois la quantité stoechiométrique avec une température au plus égale à 20°C ; II convient de signaler que ies conditions ci-dessus sont favorables môme quand le substrat n'est pas basosensible. Toutefois il peut parfois être intéressant de réaliser des réactions en s'écartant quelque peu des conditions optimales lorsque les conditions économique le sont.

(Cf. les domaines préférés d'anhydricité). Dans la présente description, Par H-Rf on entend des radicaux de formule :

H-(CX 2 ) p -GEA (II) où les X semblables ou différents représentent un fluor ou un radical de formule C n F2n + ι avec n entier au plus égal à 5 de préférence à 2, voire un chlore ; où p représente un entier au moins égal à 1 et au plus égal à 2 ; où GEA représente un groupe électroattracteur dont les éventuelles fonctions sont inertes dans ies conditions de la réaction, avantageusement fluor ou un reste perfluoré de formule C n F2 n+ ι avec n entier au plus égal à 8, avantageusement à 5 ; avec la condition que X ne peut être qu'une fois chlore sur un môme carbone. Le cas où le carbone portant l'atome d'hydrogène, présente deux X différents de chlore est particulièrement intéressant. Il est également souhaitable que parmi les X et GEA au moins un avantageusement 2 soient des atomes (de chlore ou de fluor). Le nombre total de carbone de Rf est avantageusement compris entre 1 et

15, de préférence entre 1 et 10.

Dans le matériau RfH du réactif de l'invention, l'entité GEA qui exerce un effet électroattracteur sur l'atome de carbone difluoré est de préférence choisie parmi les groupes fonctionnels dont la constante de Hammett σp est au moins égale à 0,1. Il est en outre préférable que la composante inductive de σp, σ\, soit au moins égale à 0,2, avantageusement à 0,3. A cet égard, on se référera à l'ouvrage de March, "Advanced Organic Chemistry", troisième édition, John Wiley and Son, pages 242 à 250, et notamment au tableau 4 de cette section.

Plus particulièrement, l'entité électroattractrice peut être choisie parmi les atomes d'halogène, de préférence légers [notamment de chlore et de fluor]. Le matériau RfH correspondant est, quand p est égal à 1 , un Halogénoforme. GEA peut également être avantageusement choisie parmi les groupements nitriles, carbonylés, sulfonόs et perfluoroalcoylés.

Des matériaux préférés de formule RfH de ce type qui peuvent être utilisés répondent à la formule R - G - CF.2 - H

• où G représente un groupement divalent de formule -Z-G'- dans lequel

* le divalent Z représente un liaison simple, un atome de chalcogône, un reste divalent -Y(R')- où R' est un radical hydrocarbonό d'au plus dix atomes, avantageusement d'au plus six atomes avantageusement d'au plus deux atomes de carbone et où Y est un atome métalloïde de la colonne V (azote, phosphore,....) ; * G' représente >C=0, >S=0, -SO2-, ou - (CF.2) n - avec n θntiθr supérieur ou égal à 1 ;

• et où R représente un résidu organique ou minéral indifférent, de préférence un radical organique tel que aryle, alcoylθ, y compris aralcoyle, éventuellement substitué. R peut également représenter un support solide minéral ou organique, tel qu'une résine ;

• ou bien l'ensemble R - G représente un groupe nitrile, ester, amide (avantageusement non porteur d'hydrogène), y compris sulfamide.

Dans le cas où G représente un groupe perfluoroalcoylène - (CF.2)n -. n est avantageusement compris entre 1 et 10, de préférence entre 1 et 5. Toujours dans ce cas, R peut également représenter un atome d'halogène, notamment le fluor.

Ainsi, selon une variante avantageuse de la présente invention, ledit matériau de formule RfH répond à la formule II où GEA représente un groupe électroattracteur de formule III :

R-C n X'2n- ("»

Où n est un entier au plus égal à 5, où R est choisi parmi l'hydrogène, un radical hydrocarboné, tel que les aryles et les alcoyles de 1 à 10 atomes de carbone, et les halogènes légers (chlore ou fluor, avantageusement fluor) ;

où les X', semblables ou différents représentent un halogène léger (chlore ou fluor, avantageusement fluor) ou un radical de formule CmF^ + i avec m entier au plus égal à 5 de préférence à 2 .

Lorsque R représente un hydrogène, la réaction est plus complexe, ledit matériau pouvant réagir par plusieurs bouts ; et les rapports entre les réactifs doivent tenir compte de cette réactivité dans la stoechiométrie. Cette polyvalence des matériaux peut être un inconvénient et de ce fait la valeur hydrogène pour R n'est pas communément souhaitable.

Il est souhaitable que au moins trois quarts, avantageusement au moins neuf dixièmes, de préférence la totalité, éventuellement moins un, des X et des X' soient des fluors ou des perfluoroalcoyles (stricto sensu soit de formule générale de type C v F2v + ι)

Avantageusement, l'acide associé de ladite base présente un pKa au moins égal à 15. Toutefois pour obtenir de bons résultats il faut, soit que ledit substrat porteur d'au moins une fonction électrophile soit très favorable (aldéhyde ou cétone ne possédant pas d'hydrogène acide en alpha), soit que l'acide associé de ladite base présente un pKa au moins égal à 20, avantageusement à 25, de préférence à 30. En outre, surtout quand la base est dans la zone basse des valeurs ci- dessus, il est souhaitable que ladite base présente un acide associé volatil dans les conditions de la réaction.

Avantageusement, ledit milieu polaire et anhydre est tel que l'acide le plus fort présent dans le milieu compte non tenu du matériau RfH et du substrat présente un pKa au moins égal à 25, avantageusement à 30, de préférence à 35.

Plus le milieu sera aprotique, c'est-à-dire que sa teneur en protons libérables dans le réactif sera faible, moins ii y aura de risque de réaction parasite et meilleur sera le rendement.

Ainsi, il est préférable que, dans le réactif, la teneur en atomes d'hydrogène labiies soit au plus égale à 1/3, avantageusement à 1/4, de préférence à 10 %

(en moles), par rapport à la teneur initiale en celui de ladite base ou dudit matériau qui n'est pas en excès.

Cet effet est particulièrement important lorsque la réaction est menée à une température supérieure à environ 240 K (dans la présente description le terme "environ" est employé pour mettre en exergue le fait que, lorsque le, ou les, chiffres les plus à droite d'un nombre sont des zéros, ces zéros sont des zéros de position et non des chiffres significatifs, sauf bien entendu s'il en est précisé autrement).

La principale impureté, porteuse d'atomes d'hydrogène labiies, est en général l'eau qui est susceptible de libérer jusqu'à deux atomes d'hydrogène par molécule.

C'est pourquoi, ledit milieu polaire est avantageusement anhydre, y compris substrat et le matériau RfH, c'est-à-dire qu'il présente une quantité molaire en eau inférieure au tiers de la quantité de base introduite, avantageusement au quart, de préférence au dixième. Cette contrainte d'anhydricité est peu importante pour des procédés où la réaction est menée à des températures inférieures à 240°K (deux chiffres significatifs). D'une manière générale il est préférable d'utiliser des réactifs et des solvants soigneusement déshydratés, de manière que la teneur pondérale en eau du réactif soit au plus égale à 1 pour 100, avantageusement 1 pour 1000, de préférence à 1 pour 10.000 par rapport à la masse totale du réactif.

Par ailleurs, il a pu être montré que d'autres éléments, à savoir les éléments de transition ayant deux états de valence stable, tels le cuivre, pouvaient n'être pas fastes, voire pouvaient être néfastes.

Bien que ce réactif selon l'invention ne nécessite pas de catalyseur, de tels éléments métalliques peuvent être présents en tant qu'impuretés apportées notamment par le solvant. Ainsi, il est préférable que ia teneur molaire en ces éléments soit inférieure à 1000, avantageusement à 100, de préférence à 10 ppm par rapport à la teneur initiale en ledit matériau RfH.

Egalement, bien qu'il ait été de nombreuses fois préconisé d'utiliser avec ies agents de perfluoroalcoylation, des éléments de la colonne Vlll de la classification périodique des éléments, pour favoriser certains substrats et favoriser certains types de réaction, cela ne s'est pas révélé particulièrement faste pour la réaction visée ci-dessus. C'est pourquoi il est préférable d'utiliser des réactifs ne contenant pas de métaux de la colonne Vlll, notamment des métaux de la mine du platine qui est le groupe constitué du platine, de l'osmium, de l'iridium, du palladium, du rhodium et du ruthénium.

Dans la présente description, il est fait référence au supplément au bulletin de la Société Chimique de France numéro 1, janvier 1966, où une classification périodique des éléments a été publiée.

Ainsi il est préférable que la teneur en métaux de la mine du platine, voire en métaux de la colonne Vlll, soit inférieure à 100 ppm, avantageusement à 10 ppm, de préférence 1 ppm. Ces valeurs s'entendent par rapport à la base de départ et sont exprimées en moles.

D'une manière plus générale et plus empirique, on peut indiquer que ces deux catégories de métaux, à savoir les éléments de transition à deux états de valence et les éléments de la colonne Vlll, doivent être présents dans le réactif à un niveau de concentration globale au plus égal à 1000 ppm molaires, de préférence à 10 ppm molaires.

On notera que ies différents métaux présents à un tel niveau de concentration globale sont en quantité extrêmement faible et, à cet égard, ils ne jouent aucun rôle catalytique. Leur présence n'améliore pas la cinétique de la réaction, voire lui est néfaste lorsqu'ils sont présents en trop grande quantité. L'utilisation, en plus des composants de réactifs précités, de fluorure de métal alcalin ou de fluorure de phosphonium quaternaire [voire d'ammonium quaternaire si l'on respecte les contraintes que ce type de composé engendre], habituellement présents dans les systèmes réactifs utilisant des carboxyiates fluorés, ne s'est pas révélée néfaste, mais elle s'est révélée en général de peu d'intérêt, notamment en raison du fait qu'elle produit des effluents salins difficiles à traiter. C'est la raison pour laquelle ii est préférable de limiter leur teneur, en particulier leur teneur initiale. Ainsi il est préférable que la teneur en fluorure, que l'on qualifie de ionique, c'est-à-dire susceptible d'être ionisé dans le milieu polarisant du réactif, soit au plus égale à la concentration molaire initiale en ledit matériau RfH, avantageusement à la moitié, de préférence au quart. Ledit milieu polaire peut comporter des solvants.

Même s'il s'agit d'une tautologie, il faut rappeler que le solvant (qui peut comprendre plusieurs constituants) doit être liquide aux températures d'utilisation.

On peut notamment indiquer qu'il est souhaitable que ledit solvant présente un point de congélation commençante (apparition d'une phase solide issue du solvant) au plus égal à 10° C, avantageusement à 0°C, de préférence à -10° C. Dans le cas ou l'on veut pouvoir travailler avec une plus grande tolérance en H+ et/ou en eau (cas notamment où l'on voudrait utiliser des ammoniums quaternaires) il est conseillé de choisir un solvant dont le point de congélation commençante (apparition d'une phase solide issue du solvant) est au plus égal à - 30° C.

Ainsi les solvants eux-mêmes peuvent être constitués par des mélanges. Notamment ces mélanges peuvent comporter des solvants polaires et des solvants non, ou peu, polaires que l'on qualifiera ci-après de diluant.

Ainsi qu'on l'a mentionné ci-dessus, le solvant joue un rôle important dans la présente invention et doit être aprotique, et avantageusement polaire et comporter très peu d'impuretés porteuses d'hydrogène acide.

Il est ainsi préférable que le solvant aprotique polaire utilisable ait un moment dipolaire significatif. Ainsi, sa constante diélectrique relative ε est avantageusement au moins égaie à environ 5. De préférence l'ε est inférieur ou égal à environ 50 (dans la présente description le terme "environ" est employé pour mettre en exergue le fait que, lorsque te, ou les, chiffres les plus à droite d'un nombre sont des zéros, ces zéros sont des zéros de position et non des chiffres significatifs, sauf bien entendu s'il en est précisé autrement) et supérieur ou égal à 5.

On préfère en outre que les solvants polaires de l'invention soient susceptibles de bien solvater tes cations, ce qui peut être codifié par l'indice donneur D de ces solvants. Il est ainsi préférable que l'indice donneur D de ces solvants soit compris entre 10 et 30, avantageusement entre 20 et 30. Ledit indice donneur correspond au ΔH (variation d'Enthalpie), exprimé en kilocalorie, de l'association dudit solvant aprotique polaire avec le pentachlorure d'antimoine. Plus précisément dans l'ouvrage de Christian REICHARDT, [Solvents and Solvent Effects in Organic Chemistry - VCH p.19 (1988)], on trouve la définition de l'indice donneur Cdonor number" en anglo-saxon) qui est défini comme le négatif (-ΔH) de l'enthalpie (Kcal/mol) de l'interaction entre le solvant et le pentachlorure d'antimoine, dans une solution diluée de dichlorométhane. Un des avantages des cryptants est de permettre de s'affranchir au moins partiellement des solvants à fort indice donneur.

Selon la présente invention, il est préférable que le réactif ne présente pas d'hydrogène acide sur le ou les solvants polaires qu'il comporte. En particulier lorsque le caractère polaire du ou des solvants est obtenu par la présence de groupes électroattracteurs, il est souhaitable qu'il n'y ait pas d'hydrogène en alpha de la fonction électroattractrice.

De manière plus générale, il est préférable que le pKa correspondant à la première acidité du solvant soit au moins égal à environ 20 ("environ" soulignant que seul le premier chiffre est significatif), avantageusement au moins égal à 25, de préférence compris entre 25 et 35.

Il est préférable que la base soit au moins partiellement, de préférence complètement, soluble dans le milieu constituant le réactif. Il en va de même avec le matériau de formule RfH. Les solvants polaires donnant de bons résultats peuvent être notamment des solvants de type amide. Parmi les amides, on comprend aussi les amides à caractère particulier comme les urées tétrasubstituées et les lactames monosubstitués. Les amides sont de préférence substitués (disubstitués pour les

amides ordinaires). On peut citer par exemple les dérivés de pyrrolidone, tels que la N-méthylpyrrolidone, ou encore le N,N-diméthylformamidθ, ou le N,N- diméthyllacétamide.

Une autre catégorie particulièrement intéressante de solvants polaires est constituée par ies éthers, qu'il soient symétriques ou non symétriques, qu'ils soient ouverts ou cycliques. Dans la catégorie des éthers doivent être incorporés les différents dérivés des éthers de glycol tels que les différents glymes, le diglyme par exemple. On peut également citer une autre catégorie les dérivés suffoxygénés tels que les sulfoxydes et notamment le DMSO. Ainsi ies solvants polaires les plus adéquats, en raison de leurs prix et de leurs propriétés, sont avantageusement choisis parmi les éthers, notamment cycliques, tels le THF ou polyfonctionnels tels ies glymes, ceux des amides qui, tels le DMF ou les DAAU (N.N'DiAlcoylAicoylôneUrée) tels que la DMEU (N.N'DiMόthylEthylène-Urée) ou la DMPU (N.N'DiMéthylPropylèneUrée) n'ont pas d'hydrogène acide et les heterocycles à caractère basique tel la pyridine et leurs mélanges.

Outre les solvants polaires proprement dits qui jouent un rôle de solvatation lequel est corrélό avec l'indice donneur, le solvant peut comprendre des diluants ne possédant pas cette propriété. Parmi les diluants, on peut citer les hydrocarbures aliphatiques ou aromatiques, tels les alcanes ou les dérivés aryliques. Mention doit être faite des arylméthanes qui peuvent à la fois servir de diluant, (car inerte dans les conditions de la réaction) et de sources de base lorsque cette dernière est faite préalablement in situ.

Les contres cations susceptibles de potentialiser ia base pour faire réagir le matériau de formule RfH sont avantageusement volumineux. Ainsi, on préfère des sels alcalins, avantageusement ceux oùs le métal alcalin est choisi parmi le sodium, le potassium, le rubidium, ie césium et le francium. De préférence, ledit métal est d'une période dont le rang est au moins égal à celle du sodium, avantageusement à celle du potassium. On préfère également des sels de phosphonium quaternaire voire d'ammonium quaternaire si l'on respecte les contraintes que ce type de composé engendre.

Il est également possible d'améliorer la réaction, notamment lorsque le solvant est éther ou en contient, en utilisant des cations qui sont, soit naturellement volumineux comme les phosphoniums quaternaires [voire d'ammonium quaternaire si l'on respecte les contraintes que ce type de composé engendre], ou rendus volumineux par l'addition d'agents chélatants ou de préférence cryptants, tels que par exemple les éthers couronne ou les dérivés qui sont à la fois aminés et oxygénés. Quoiqu'il présente l'inconvénient souvent

dirimant d'être très hygroscopique, les cations (à fonction) ammonium quaternaire peuvent être utilisés, à condition de prendre des précautions drastiques.

Ledit substrat peut être choisi parmi les composés hydrocarbonés halogènes ou pseudohalogénόs, notamment les halogénures ou pseudohalogénures d'alcoyle, d'aryle ou d'aralcoyle, les dérivés halogènes de composés organiques du silicium, notamment les halogénures de silane ou de siloxane, les dérivés halogènes de composés organiques du soufre, notamment les halogénures de sulfényle, de sulfinyle ou de sulfonyle, où l'atome d'halogène ou le groupement pseudohaiogène est substitué au cours de la réaction par un groupement difluorométhyle substitué, ou les composés de type thiocyanate où le groupe cyano est substitué au cours de la réaction par un groupement difluorométhyle substitué. Lorsque l'intermédiaire tétraédrique est présent (technique Grignard en présence d'un carbonyle additionnable de manière stable : amide) et lorsque le substrat est tel que la réaction de fluoroalcoylation ne peut pas passer (ou passe difficilement) par un intermédiaire d'addition, ce type de substrat peut évoluer, notamment donner un dérivé stable de l'intermédiaire tétraédrique, c'est-à-dire que la Substitution Nuclόophile se fait par le dérivé tétraédrique et non par le Rf" .

Dans les composés ci-dessus, l'atome d'halogène peut être choisi parmi les atomes d'iode, de brome, de chlore et de fluor. Un groupement "pseudohaiogène" est un groupe qui, partant, sous forme anionique, présente un acide associé dont le pKa est inférieur à 4, de préférence à 3, en particulier à 0. On préfère les groupes dont l'acide associé présente une acidité (mesurée par la constante de Hammett) au moins égale à celle de l'acide acétique, avantageusement à celle des acides sulfoniques, ou des acides α-trihalogénés. Un des pseudohalogènes typiques est un groupe perfluoroalcanesulfonyloxyle qui libère un perfluoroalcanesulfonate. Des groupes pseudohalogènes préférés peuvent être choisis parmi les groupes qui donnent un groupe partant appartenant aux sulfonates dont ies paradigmes, car les plus utilisés, sont les tosylates (anion p-toluènesulfonyloxyle, ou p-toluènesulfonyloxylate), mésylate (méthylsulfonyloxylate), trrfiatβ (trifluorométhylsulfonyloxylate) ou bien les carboxylates α-polyhalogénés dont l'un des paradigmes est le trifluoroacétate. On peut même considérer le groupe acyloxylate (c'est-à-dire carboxylate, par exemple acétate) comme un tel groupe partant.

Au cours de l'étude qui a mené à la présente invention, il a ôté toutefois montré qu'il est souhaitable que ledit substrat soit porteur d'au moins une fonction électrophile par addition. En d'autres termes que ia réaction se fasse, en tout cas à titre transitoire, par addition sur une fonction présentant une double liaison (naturellement y compris celle de type donneur accepteur) ou un doublet appartenant à un métalloïde de période de rang au moins égale à 3.

Ainsi, selon une mise en oeuvre particulièrement avantageuse de la présente invention, une telle fonction électrophile par addition, est choisie parmi les fonctions carbonyle, thiocarbonyle(>C=S), éventuellement conjuguées avec une ou plusieurs liaisons de type éthylénique, les chalcogônures (dont le chalcogène est de rang atomique au moins égal à celui du soufre) portant un bon groupe partant (voir ci-dessus) et notamment les dichalcogènures (dont les chalcogènes sont des rang atomique au moins égal à celui du soufre). Ainsi, le réactif réagit également avantageusement sur un composé choisi parmi les composés carbonylés de type cétone, aldéhyde, ester activé (voire halogénure d'acide) ou ester non activé, en réalisant une addition sur la fonction carbonyle. Le produit de la réaction est un alcool(ate) dont l'atome de carbone porteur de la fonction hydroxyle est substitué par un groupement difluorométhyle substitué. Ces alcooiates transitoires, après hydrolyse (en général acide), donnent le composé de substitution ou d'addition. Le cas des amides est développé dans le passage relatif à l'intermédiaire tétraédrique.

Lorsque la fonction électrophile du substrat risque de donner des réactions de type transestérification avec la base, il est alors souhaitable de choisir l'une des, ou les deux mesures suivantes, à savoir : que la basicité du groupe partant soit similaire ou supérieur à celle de la base mise initialement comme réactif. La voie consistant à utiliser le réactif de type Grignard. Pour éviter certaines réactions parasites, il est souhaitable que ledit substrat ne sort pas acide ou présente un pKa au moins égal à 20, avantageusement à 25, de préférence à 30.

Le nombre global de carbone du substrat n'est pas limité sinon par la solubilité dans le milieu (avantageusement au moins égale à un dixième, de préférence une millimole par litre) et peut atteindre environ 50. Cependant ii est préférable que l'on ne dépasse pas environ 30 atomes de carbone.

La réaction est en général menée à une température comprise entre la température de fusion du milieu et la température d'ébullition dans les conditions de pression de la réaction.

Plus spécifiquement, la réaction est menée en phase liquide, à une température comprise entre environ -100°C et 160°C, avantageusement entre environ - 60°C et 100°C. Lorsque RfH est très volatil il est préférable pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'évaporation ; pour ce faire il convient soit d'éviter que l'écart entre la température de réaction et le point d'ébulition soit trop important, plus précisément, il est souhaitable de travailler à une température qui ne soit pas supérieure au point d'ébullition (sous pression atmosphérique) de plus 100°C (deux chiffres significatifs), avantageusement de plus 80°C ; soit de travailler en enceinte fermée, soit d'opérer sous pression partielle élevée dudit RfH. Sort de travailler en technique Grignard. Il est possible et même avantageux de combiner au moins deux des mesures ci-dessus.

Enfin dans le cas de mise en oeuvre de type barbier, même en condition très anhydre la formation de carbone est favorisée par la température. Cette formation de carbène est corrélée au dégagement d'acide halohydrique ce qui favorise les réactions parasites. Aussi est-il préférable d'éviter de travailler à des températures au plus égales à l'ambiante (20°C) lorsqu'il y a un tel risque (essentiellement lorsque le nombre de carbone de RfH est égal à 1 ou lorsque GEA et/ou X est un chlore).

Lorsque le substrat est sensible à la dégradation basique il est également préférable d'opérer à une température au plus égale à l'ambiante. S'il y a risque double de formation de carbène et sensibilité au base du substrat il est alors préférable de ne pas dépasser environ 10 C. Selon une variante avantageuse de la présente invention, la réaction est menée de manière à introduire en premier ie substrat, puis le matériau RfH, et enfin la base. Cette variante sera désignée ci- après sous l'expression de variante Barbier [voir le "March" quatrième édition Page 921 (ref 365)].

Selon une mise en oeuvre particulièrement avantageuse de la présente invention, ia réaction est menée de manière à introduire en premier dans le milieu soit le matériau RfH, soit la base, et enfin le substrat. En d'autre terme de constituer un réactif à partir du matériau RfH, de la base et le cas échéant du solvant et/ou du diluant, puis de faire agir ce réactif sur le substrat. Cette variante sera désignée ci-après sous l'expression de variante Grignard.

Dans les deux variantes ci-dessus, la réaction est menée de manière à introduire le dernier composant du réactif progressivement et avantageusement sur une période de temps comprise entre 5 et 300 minutes.

La réaction est menée de manière à introduire ladite base progressivement et avantageusement sur une période de temps comprise entre 5 et 300 minutes. (Cf. infra description du réactif).

En outre, il est souhaitable notamment lorsque la réaction est menée à des températures "élevées" (c'est-à-dire au moins égale à 240 K) que le rapport entre la quantité de matériau RfH et la base (RfH/base) soit au moins égal à une, avantageusement à 2 fois, et au plus égal à 10 ; de préférence au moins égal à 1 trois fois la quantité stoechiométrique et au plus égal à 5 fois.

Surtout et principalement si l'on procède selon la technique barbier, lorsque le substrat est sensible à la dégradation par base, il convient d'en limiter la quantité et surtout l'excès ; ainsi dans ie cas où les substrats sont susceptibles de se dismuter, comme c'est le cas des aldéhydes pouvant donner lieu à des réactions de Cannizaro et/ou de Tishchenko, ou des réactions de crotonisation, il convient de limiter la quantité de base à 4/3, avantageusement à 5/4, de préférence à 1 ,1 la Q.S. (c'est-à-dire Quantité Stoechiométrique) par rapport au substrat.

L'utilisation de la procédure dite de Grignard, notamment en présence d'amide(s) (de préférence ceux visés comme précurseur du composé tétraédrique, cf. infra) résout pour l'essentiel le problème et permet ainsi d'utiliser de larges excès de base et donc de réactif. Alors un excès de 20 à 300 % est possible ; mais il est préférable de le limiter pour des questions de coût, en général, à une valeur d'environ 100 %. Bien entendu les mêmes valeurs sont applicables que lorsque le substrat est sensible aux bases.

Un autre but de la présente invention est de fournir un réactif qui puisse être utilisé pour la perfluoroalcoylation.

Ce but et d'autres qui apparaîtront par la suite sont atteints au moyen d'un réactif comportant un matériau de formule initiale RfH et une base (ou une espèce susceptible d'engendrer une base) dans un milieu polaire et anhydre.

Avantageusement le réactif comporte en outre au moins un solvant aprotique polaire.

En outre, il est souhaitable que ie rapport entre la quantité de matériau RfH et la base (RfH/base) soit compris entre trois ets 1/2 fois la quantité stoechiométrique.

Ainsi qu'on l'a mentionné ci-dessus, le solvant joue un rôle important dans la présente invention et doit être aprotique, et avantageusement polaire et comporter très peu d'impuretés porteuses d'hydrogène acide.

Il est ainsi préférable que le solvant aprotique polaire utilisable ait un moment dipolaire significatif. Ainsi, sa constante diélectrique relative ε est avantageusement au moins égale à environ 5. De préférence l'ε est inférieur ou égal à 50 (les zéros de position ne sont pas considérés comme des chiffres

significatifs dans la présente description à moins qu'il en soit précisé autrement) et supérieur ou égal à 5.

On préfère en outre que les solvants de l'invention soient susceptibles de bien solvater les cations, ce qui peut être codifié par l'indice donneur D de ces solvants. Il est ainsi préférable que l'indice donneur D de ces solvants soit compris entre 10 et 30. Ledit indice donneur correspond au ΔH (variation d'Enthalpie), exprimé en kilocalorie, de l'association dudit solvant aprotique polaire avec le pentachlorure d'antimoine.

Selon la présente invention, il est préférable que le réactif ne présente pas d'hydrogène acide sur le ou les solvants polaires qu'il utilise. En particulier lorsque te caractère polaire du ou des solvants est obtenu par la présence de groupes électroattracteurs, il est souhaitable qu'il n'y art pas d'hydrogène en alpha de la fonction ôiectroattractrice.

De manière plus générale, il est préférable que le pKa correspondant à la première acidité du solvant sort au moins égal à environ 20 ("environ" soulignant que seul le premier chiffre est significatif), avantageusement au moins égal à 25, de préférence compris entre 25 et 35.

Il est préférable que ledit acide ou sel d'acide et ledit matériau soit au moins partiellement, de préférence complètement, soluble dans le milieu constituant le réactif.

Les solvants donnant de bons résultats peuvent être notamment des solvants de type amide. Parmi les amides, on comprend aussi les amides à caractère particulier comme les urées tétrasubstituées et les lactames monosubstitués. Les amides sont, de préférence, substitués (disubstitués pour les amides ordinaires). On peut citer par exemple les dérivés de pyrrolidone, tels que la N-méthylpyrrolidone, ou encore le N,N-diméthylformamide, ou le N,N-diméthyllacόtamide.

Une autre catégorie particulièrement intéressante de solvants est constituée par les éthers, qu'il soient symétriques ou non symétriques, qu'ils soient ouverts ou non. Dans la catégorie des éthers doivent être incorporés les différents dérivés des éthers de glycol tels que les différents glymes, le diglyme par exemple.

Ainsi ies solvants ies plus adéquats, en raison de leurs prix et de leurs propriétés, sont avantageusement choisis parmi les éthers, notamment cycliques, tel le THF ou potyfonctionnels tels les glymes, ceux des amides qui, tels le DMF ou les DAAU (N.N'DiAlcoylAlcoylèneUrôe) tels que la DMEU (N.N'DiMéthylEthylône- Urée) ou la DMPU (N.N'DiMόthylPropylèneUrée) n'ont pas d'hydrogène acide et les heterocycles à caractère basique tels la pyridine.

Lorsqu'ils sont employés, les amides utilisés jouent un rôle plus important qu'il n'y paraît de prime abord, et ils jouent un rôle dans la formation du réactif. En effet on a pu mettre en évidence que le réactif formé dans les amides (surtout lorsqu'ils répondent au précurseur de la formule du composé tétra édrique ci- après) était un réactif dont l'espèce réactive était le composé d'addition du CF3 * sur le carbone de la fonction carbonyle, l'oxygène de cette dernière fonction devenant anionique.

C'est ce composé qui joue le rôle de vecteur de CF3- ou plus exactement de Rf . Aussi une caractéristique importante de ce nouveau réactif est la présence de cette espèce dans le réactif. Aussi la présente invention vise aussi les réactifs contenant les composés de formule (IV) Rf-C[0'(M + )][R 13 ][N(Rιι)(R 12 )]

(formule IV)

Bien sûr, la formule ci-dessus vise aussi l'autre énantiomère.

Cet intermédiaire est identifiable par RMN du fluor (dans le cas du diméthylformamide, δ de 1 ppm environ [doublet difficile à résoudre] par rapport à

HCF3).

Dans cette formule M+ représente un cation avantageusement monovalent et correspondant aux bases spécifiées dans la présente description ; avantageusement les alcalins et les phosphoniums.

Rf a déjà été défini ci dessus, R-n ,R^2 et R^ représentent des chaînes hydrocarbonées, aryle, y compris alcoylaryle, alcoyle, y compris aralcoyle et cycloalcoyle, ces chaînes peuvent être reliées entre elles pour former un (voire plusieurs) cycle(s). En ce qui concerne R13 présente une valeur de constante de Hammett inférieure en valeur absolue à 0,2, de préférence à 0,1.

Toutefois R13 peut aussi prendre la valeur hydrogène et c'est là sa valeur préférée. Une autre valeur satisfaisante de R^ est la valeur aryle avantageusement dont la constante de Hammett est inférieure en valeur absolue à 0,2, de préférence à 0,1.

Cet intermédiaire présente une bonne stabilité, notamment aux basses températures (Par exemple -10, avantageusement -20, de préférence -30°C). Ainsi selon la présente invention, vise un réactif du type précédent qui comporte au moins un composé de formule IV à une concentration au moins égale à une

millimolθ par litre, avantageusement à 5 miliimoles par litre, de préférence 10 millimoles par litre.

Cet intermédiaire peut servir de réactif de perfluoroalcoylation(s), comme décrit ci-dessus, mais aussi peut constituer un intermédiaire réactionnel conduisant des composés intéressants. En particulier aldéhyde, dérivé O-silylé, dérivé (bi)sulfitique , O-acylé.

Lorsqu'il est utilisé comme réactif de perfluoroalcoylation, il est préférable que les R-n ,R-|2 et F*13 soient de faible taille, c'est-à-dire que lorsqu'ils sont alcoytes leur nombre de carbones soit avantageusement au plus égal à 6, avantageusement à 3, de préférence méthyles ; lorsqu'ils sont aryles, avantageusement phényles (substitués ou non), il est préférable que leur nombre de carbones sort avantageusement au plus égale à 10, avantageusement à 8. Il est préférable que globalement les R-J -J ,R-|2 et R13 présente un nombre de carbones au plus égal à 15, avantageusement à 12, de préférence à 8. Lorsqu'il n'est pas utilisé comme réactif de perfluoroalcoylation, mais comme intermédiaire de synthèse, les R-n ,R-|2 et R13 peuvent être de taille plus élevée (sous réserve qu'il sort soluble dans le milieu), le nombre global de carbone peut alors atteindre environ 50. Cependant il est préférable que l'on ne dépasse pas environ 30 atomes de carbone. II est donc très recommandable en utilisant le réactif Grignard d'utiliser, seul(s) ou en mélange (éventuellement avec d'autres amides), les amides de formule Ri3-CO-N(Rιι)(Ri2). le rapport préconisé entre ces amides et la base utilisée étant alors d'être au moins égal à 1 , avantageusement à 2, de préférence à 5. Il n'y a pas de limite supérieure, sinon qu'il(s) constitue(nt) la totalité du solvant polaire. Quand ces amides sont utilisés comme solvants le plus souvent dans les tests effectués (sans que cela soit nécessairement un optimum) la teneur en ces amides par rapport à la somme des solvants polaires est comprise entre environ 40 et 80 %.

Parmi les diluants, on peut citer les hydrocarbures aliphatiques ou aromatiques, tels les alcanes ou les dérivés aryliques. Mention doit être faite des arylméthanes qui peuvent à ia fois servir de diluant, (car inerte dans les conditions de la réaction) et de sources de base lorsque cette dernière est faite préalablement in situ.

Les exemples non limitatifs suivants illustrent l'invention.

MODE OPERATOIRE TYPE : FLUOROFORME

Méthode "Barbier"

* A une solution convenablement agitée de substrat dans le solvant anhydre au plus égal à environ 100 ppm (masse) maintenue à - 50°C est additionné du fluoroforme 0 par bullage. Le bullage au sein de cette solution est effectué en environ 15 min. Une base en général en solution dans un solvant polaire, le plus souvent éther [cyclique ou non tel que THF éther symétrique ou non de dialcoyle (Par exemple éther de diméthyle, éther de di éthyle, éthers de dibutyle, éther de méthyle et d'éthyle,...), polyéther tel que les glymes] est alors additionnée goutte à goutte en 20 min, la température étant maintenue à - 50°C.

Le milieu réactionnel est laissé sans agitation à - 50°C, 10 min. Supplémentaires. Un excès d'acide acétique est ajouté à cette môme température et on laisse remonter la température à l'ambiante. * Manipulation sous atmosphère inerte d'Argon

Méthode "Griαnard-

A une solution * convenablement agitée de fluoroforme dans le DMF anhydre est additionnée goutte à goutte une base ou une solution de base dans un solvant polaire le plus souvent éther [cyclique ou non tel que THF éther symétrique ou non de dialcoyle (Par exemple éther de diméthyle, éther de di éthyle, éthers de dibutyle, éther de méthyle et d'éthyle,...), polyéther tel que les glymes] à - 40°C et sur une période de 10 min.

Le milieu réactionnel est laissé sans agitation 30 min. A -40°C avant d'additionner le substrat.

Cette solution est maintenue sans agitation à -40°C, 30 min. Supplémentaires avant l'addition d'acide acétique.

On laisse remonter la température à l'ambiante et la composition du mélange est déterminée par dosage CGL avec étalonnage interne.

EXEMPLE N° 1 : ROLE DE L'ORDRE D'ADDITION DES REACTIFS

=> Mode opératoire g énéral 1 (Méthode dite de "Barbier")

A une solution convenablement agitée (400t/min) de benzaidéhyde (0,64g, 6 mmol) dans le DMF anhydre (30 ml) maintenue à -50°C, est

additionnée du fluoroforme (4,9g, 70 mmol) sur une période de 15 minutes. Une solution de tBuOK 1M dans le THF (5 ml, 5mmol) est alors additionnée goutte à goutte en 20 minutes, la température étant maintenue à -50°C.

Le milieu réactionnel est laissé sous agitation à -50°C, 10 minutes supplémentaires, avant addition d'acide acétique (0,5 ml).

La composition du mélange est déterminée par dosage CGL avec étalonnage interne :

TT(PhCHO) = 74% RRÎPhCHOHCFa) = 60%

RR(PhCH 2 OH) = 0,3% On remarque que, et ceci est général pour toute la demande, que, notamment pour ies substrats basosensibles une quantité de base inférieure à la stoechiométrie par rapport au substrat donne des résultats excellents en méthode Barbier.

=> Mode opératoire général 2 (Méthode dite de "Grignard")

A une solution convenablement agitée (400t/min) de fluoroforme (3,0g,

43 mmol) dans 30 ml de DMF anhydre est additionnée goutte à goutte à -40°C sur une période 10 minutes, une solution de tBuOK 1 M dans le THF (5 ml, 5mmol). Le milieu réactionnel est laissé sous agitation 30 minutes à -40°C, avant d'additionner le benzaidéhyde (0,47g, 4,4 mmol).

La solution est laissée sous agitation à -40°C, 30 minutes supplémentaires, avant addition d'acide acétique (0,5 ml).

La composition du mélange est déterminée par dosage CGL avec étalonnage interne:

TT(PhCHO) = 67% RRÎPhCHOHCFa) = 46% RR(PhCH 2 OH) => traces

EXEMPLE N° 2 : ROLE DES REACTIONS PARASITES (REACTION DE CANNIZZARO SELON T.SHONO)

Dans la réaction entre le benzaidéhyde et le système CF3H/t-BuOK/DMF, si les conditions opératoires ne sont pas biens choisies, les réactions parasrtes (et notamment formation d'alcool benzylique attribuée à la réaction de Cannizzaro par T. SHONO) sont majoritaires.

(mode opératoire général 1 (variation de la température réactionnelle et du nombre d'équivalent de base engagée).

^ œ

Paramètres Exoérimentaux TT (2) % RT (4J % RT (5) %

Excès de base (2,2 éq.) à -50°C 97 69

Excès de base (1 ,5 éq.) en présence d'eau 98 70

(20% mol ABuOK engagé) à -50°C

Based éq.)à-10°C 88 73

Excès de base (1.5 éq.) à -10°C 100 19

•*• un excès de base : en présence d'un large excès de base (2,2 éq.) à -50°C, la formation d'alcool benzylique n'a pas lieu. •» La présence d'eau : si l'un des réactifs est de mauvaise qualité, il peut contenir un peu d'eau qui induirait la réaction de Cannizzaro. Mais à -50°C, en présence d'eau (20% mot.Λ-BuOK engagé), on ne détecte guère que 6% d'alcool benzylique.

^ Le niveau thermique : à -10°C en présence d'un équivalent de base, la formation d'alcool benzylique n'a pas lieu ; en revanche la combinaison excès de base/niveau thermique (-10 β C) favorise cette réaction puisque le rendement en trifluorométhylation chute de 70 à 19%.

EXEMPLE N° 3 : ROLE DE LA NATURE DU SOLVANT

A une solution convenablement agitée (400t/min) de tBuOK (0,53g, 4,7 mmol) dans 30 ml de solvant anhydre(S) est additionnée, à -10°C, du fluoroforme (3g, 42,85 mmol). Le milieu réactionnel est laissé sous agitation 30 minutes à -10°C, avant d'additionner le benzaidéhyde (0,47g, 4,4 mmol).

La solution est laissée sous agitation à -10°C, 60 minutes supplémentaires, avant addition d'acide acétique (0,5 ml).

La composition du mélange est déterminée par dosage CGL avec étalonnage interne:

Solvant RR (3) %

THF 25

DMF 57

N-Formylpipéridine

EXEMPLE N° 4 : ROLE DE LA NATURE DE LA BASE

=> Cation associé (Mode opératoire général de type 2)

U

(a) CF3HΛBuOM/PhCOH (9/1 ,1/1).

=> Type de base (Mode opératoire général de type 1 )

0^ 1) D

C

EXEMPLE N° 5 : MISE EN EVIDENCE ET ROLE DE L'INTERMEDIAIRE TETRAEDRIQUE

O Synthèse d'hémiaminal du fluoral et de dérivés

A une solution convenablement agitée de base dans 30 ml de DMF anhydre, on additionne à -10°C du fluoroforme (3g, 42,85 mmol). Cette solution est maintenue à -10°C durant 30 min puis on addrtionne goutte à goutte à cette même température:

O AcOH (0,37g, 6,2 mmol) dans le cas où R= H (base: KH/DMSO, 5,7 mmol),

O Me 3 SiCI (1 ,3 ml, 10,25 mmol) dans le cas où R= Me 3 Si (base: KHMDZ, 7 mmol)

O S0 2 (0,8g, 12,5 mmol) dans le cas où R= S0 2 " K+ (base: KH/DMSO, 5,9 mmol).

Le milieu réactionnel est alors maintenu à cette même température durant 30 minutes avant de le laisser remonter à température ambiante. Les produits formés ont été identifiés par RMN 1 H, 19 F, 13 C.

RX= AcOH, Qa), R≈ H RX= Me3SiCl, (3Ît), R= Me 3 Si RX≈ SO 2 , Qt). R= S0 2 ~ K +

O Synthèse d'hydrate de fluorai

A une solution convenablement agitée de tBuOK (5 mmol) dans un solvant anhydre (30 ml), maintenue à -15°C, on ajoute du fluoroforme (3g, 42,85 mmol). Après 30 min à cette température, le milieu réactionnel est acidifié par 2 ml d'acide sulfurique.

Le tableau suivant donne les résultats en hydrate de fluorai en fonction des paramètres opératoires:

(1) Dosage RMN 19 F avec étalon interne.

EXEMPLE N° 6 : Synthèse de 2,2,2-trifluoroacetophénone

A une solution convenablement agitée (400t/min) de KHMDZ (1,15g, 5,75 mmol) dans 30 ml de DMF anhydre est additionnée à -10°C, du fluoroforme

(3,0g, 43 mmol). Le milieu réactionnel est laissé sous agitation 30 minutes à

-10°C, avant d'additionner goutte à goutte le benzoate de méthyle (0,51g, 3,75 mmol).

La solution est laissée sous agitation à -10°C, 1 ,5 heure supplémentaire, avant addition d'acide acétique (0,6 ml).

Après un traitement classique du milieu réactionnel (extraction et distillation), la trifluoroacétophénone est isolée avec un rendement de 55%.

EXEMPLE N β 7 : 1,1,1,3,3,3-Hexa1luoro-2-phényl-2-propanol

A une solution convenablement agitée (400t/min) de dimsylate de potassium (5,85 mmol) dans 30 ml d'un mélange DMF/DMSO anhydre (2/1), est additionné à -10°C, du fluoroforme (3,0g, 43 mmol). Le milieu réactionnel est laissé sous agitation 30 minutes à -10°C, avant d'additionner goutte à goutte la trifluoroacétophénone (0,615g, 3,5 mmol).

La solution est laissée sous agrtation à -10°C, 1h10 supplémentaire, avant addition d'acide acétique (0,6 ml).

La composition du mélange est déterminée par dosage RMN 19F et CGL avec étalonnage interne:

TπPhCOCF g ) = 35% RR(PhCOH(CF 3 )2) = 79% RT(PhCOH(CF 3 ) 2 ) = 44%

EXEMPLE N° 8 : Synthèse d'aryltrifluoromethylsulfure (ArSCFtf A une solution convenablement agitée d'ArSX (X= SAr, S0 2 Ph, Cl, 4 mmol) dans 30 ml de DMF anhydre maintenue à -30°C, on ajoute du fluoroforme (3g, 42,85 mmol). A cette solution on additionne goutte à goutte une solution de tBuOK 1 M dans le THF (5 ml) et on maintient à -30°C durant 30 à 40 min avant acidification par AcOH. La composrtion du mélange est déterminée par dosage RMN 19F et CGL avec étalon interne. Les produits sont alors isolés après un traitement classique.

Les résultats obtenus sont rassemblés dans le tableau suivant :

1) DMF, -30«C

ArSX CF 3 H ArSCF 3

2) tBuOK, -30°C.40min (1) (2)

3) AcOH

(1) dosage CGL (2) dosage CGL et RMN 19 F

EXEMPLE N° 9 : ROLE DE L'AUTRES HALOFORMES

Mode opératoire générale

Dans un réacteur parfaitement agité de 500 ml, comportant une agrtation mécanique (650 t/min) et maintenu sous balayage d'azote, on introduit

environ 5 g de tertiobutylate de potassium, puis 120 ml de DMF anhydre. Le milieu réactionnel est alors refroidit à -40°C au moyen d'un bain acétone- carboglace. Environ 5 g de benzaidéhyde sont alors introduits goutte à goutte, puis 3 à 4 équivalents d'haloforme, par bullage au sein du milieu réactionnel s'il est gazeux (CCI2FH, CF3CF2H), au goutte à goutte s'il est liquide (CCI3H). Après une heure d'agitation entre -40 et -45°C, on ajoute goutte à goutte 5 ml d'acide acétique concentré puis on laisse revenir à température ambiante. Le milieu réactionnel brut est analysé en CGL, puis par couplage CGL/SM afin d'identifier le produit et les sous-produits formés. On dilue le milieu réactionnel dans 150 ml d'eau, puis on extrait les produits avec de l'acétate d'éthyle (3x170 ml). Les phases organiques rassemblées sont alors lavées 4 à 6 fois avec 100 ml d'eau afin d'éliminer le DMF (contrôle CGL), puis deux fois avec 50 ml de solution saturée en NaCl. La phase organique est alors séchée sur MgSθ4 anhydre durant 30 à 60 minutes, puis filtrée sur verre fritte.

Si la température d'ébullition du composé synthétisé est suffisament élevée, l'acétate d'éthyle peut être évaporé à l'όvaporateur rotatif, sous un vide de 20 mmHg et à une température de 35°C ; dans le cas contraire, l'acétate d'éthyle est alors distillé à pression atmosphérique. On effectue une distillation fractionnée sous un vide d'environ 15 mmHg. On isole ainsi le carbinol avec une pureté supérieure à 90%. Résultats

(D ( 4 )

(a)-N ombre d'équivalents.

(B)- Arrondi et sous pression atmosphérique