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Patent Searching and Data


Title:
PHOTOVOLTAIC STRING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/263127
Kind Code:
A1
Abstract:
One aspect of the invention relates to a photovoltaic string (STR) comprising a first photovoltaic cell (CEL1) interconnected to a second photovoltaic cell (CEL2) by partially overlapping the second photovoltaic cell, the photovoltaic string being characterised in that it comprises a plurality of connection elements (EC1) electrically connecting the first cell to a remote metal connector (M1), the connection elements extending across the first photovoltaic cell, and beyond the first photovoltaic cell, to the metal connector.

Inventors:
BETTINELLI ARMAND (FR)
Application Number:
PCT/EP2022/064078
Publication Date:
December 22, 2022
Filing Date:
May 24, 2022
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
International Classes:
H01L31/05; H01L31/02; H01L31/0224
Foreign References:
FR3094570A12020-10-02
CN207800614U2018-08-31
US20180083152A12018-03-22
JP2015029069A2015-02-12
US20190081198A12019-03-14
Other References:
G. BEAUCARNE: "Materials challenge for shingled cells interconnection", ENERGY PROCEDIA, vol. 98, 2016, pages 115 - 124
Attorney, Agent or Firm:
LEBKIRI, Alexandre (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

[Revendication 1] Chaîne photovoltaïque (STR) comprenant :

- une première cellule photo voltaïque (CEL1 ) ;

- une deuxième cellule photovoltaïque (CEL2) ; et

- un premier connecteur métallique (M1 ) ; la première cellule photovoltaïque étant disposée entre la deuxième cellule photovoltaïque et le premier connecteur métallique, chacune des première et deuxième cellules photovoltaïques comprenant une première face (AV) et une deuxième face (AR) opposée à la première face, lesdites premières faces comprenant chacune une pluralité de doigts de collecte (COL) s'étendant parallèlement entre eux, la première cellule photovoltaïque étant interconnectée à la deuxième cellule photovoltaïque, la deuxième face de la première cellule photovoltaïque recouvrant partiellement la première face de la deuxième cellule photovoltaïque, la chaîne photovoltaïque étant caractérisée en ce qu'elle comprend une pluralité de premiers éléments de connexion (EC1 ), lesdits premiers éléments de connexion étant disposés sur la première face de la première cellule photo voltaïque et s'étendant au-delà de la première cellule photovoltaïque, jusqu'au premier connecteur métallique et en ce que les premiers éléments de connexion relient électriquement une partie au moins des doigts de collecte de la première face de la première cellule photovoltaïque au premier connecteur métallique.

[Revendication 2] Chaîne photovoltaïque (STR) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier connecteur métallique (M1 ) est distant de la première cellule photovoltaïque (CEL1 ), préférentiellement d'au moins 1 mm.

[Revendication 3] Chaîne photovoltaïque (STR) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la première cellule photo voltaïque (CEL1 ) comprend un premier bord (B1 ) surplombant la première face (AV) de la deuxième cellule photovoltaïque (CEL2) et en ce que les doigts de collecte (COL) s'étendent parallèlement au premier bord et en ce que chaque élément de connexion (EC1 ) s'étend perpendiculairement aux doigts de collecte.

[Revendication 4] Chaîne photovoltaïque (STR) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que chaque premier élément de connexion (EC1 ) comprend une extrémité disposée à moins de 5 mm du premier bord (B1 ). [Revendication 5] Chaîne photovoltaïque (STR) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend une deuxième pluralité d'éléments de connexion (EC2), les deuxièmes éléments de connexion reliant électriquement une partie au moins des doigts de collecte (COL) de la première face (AV) de la deuxième cellule photovoltaïque (CEL2) entre eux, le nombre de deuxièmes éléments de connexion étant supérieur ou égal au nombre de premiers éléments de connexion (EC1 ).

[Revendication 6] Chaîne photovoltaïque (STR) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la largeur (WEC1 ) de chaque premier élément de connexion (EC1 ) est supérieure ou égale à la largeur (WEC2) de chaque deuxième élément de connexion (EC2).

[Revendication 7] Chaîne photovoltaïque (STR) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens d'espacement (ESP) configurés pour garantir un pas (PEC) constant entre les premiers éléments de connexion (EC1 ).

[Revendication 8] Chaîne photovoltaïque (STR) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les moyens d'espacement (ESP) comprennent une pluralité de fils conducteurs et en ce que chaque fil conducteur est solidaire des premiers éléments de connexion (EC1 ) et s'étend perpendiculairement aux premiers éléments de connexion de sorte que la pluralité de fils conducteurs et les premiers éléments de connexion forment une grille.

[Revendication 9] Chaîne photovoltaïque (STR) selon l'une des deux revendications précédentes, caractérisée en ce que les moyens d'espacement (ESP) comprennent un film support solidaire des premiers éléments de connexion (EC1 ).

[Revendication 10] Chaîne photovoltaïque (STR) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend :

- une troisième cellule photovoltaïque (CEL3) ; et

- un deuxième connecteur métallique (M2) ; la troisième cellule photovoltaïque étant disposée entre la deuxième cellule photovoltaïque et le deuxième connecteur métallique, la troisième cellule photovoltaïque comprenant une première face (AV) et une deuxième face (AR) opposée à la première face, une pluralité de troisièmes éléments de connexion (EC3) reliant électriquement le deuxième connecteur métallique à la deuxième face de la troisième cellule photovoltaïque.

Description:
DESCRIPTION

TITRE : CHAÎNE PHOTO VOLTAÏQUE

DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

[0001] Le domaine technique de l’invention est celui des chaînes de cellules photovoltaïques et en particulier la connexion desdites chaînes à un connecteur métallique.

ARRIÈRE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L’INVENTION

[0002] Une chaîne photovoltaïque est réalisée par l'interconnexion en série d'une pluralité de cellules photovoltaïques formant une chaîne de cellules, chaque extrémité de la chaîne étant connectée à un connecteur métallique. Ainsi formée, la chaîne peut être connectée au sein d'un réseau électrique et fournir une énergie électrique au réseau électrique. Le procédé couramment utilisé pour la formation de chaînes est le soudage ou le collage de rubans ou de fils sur des doigts de collecte de la face avant d'une première cellule et sur des doigts de collecte de la face arrière d'une deuxième cellule adjacente. Les première et deuxième cellules sont séparées de quelques millimètres, environ 3 mm, afin que le ruban ou le fil puisse changer de plan et passer de la face avant de la première cellule à la face arrière de la deuxième cellule. L'espacement entre les cellules augmente la surface de la chaîne ainsi formée.

[0003] Il existe une technique d’interconnexion de cellules appelée "shingle" (traduction de "bardeau" ou "cellule" en anglais) qui n’utilise pas de rubans ou de fils électriques et permet d'apporter une réponse à l'augmentation de la surface de la chaîne photovoltaïque AA. La technique d’interconnexion en bardeau est illustrée par la [Fig. 1] et est par exemple décrite dans l’article ["Materials challenge for shingled cells interconnection", G. Beaucarne, Energy Procedia 98, pp.115-124, 2016]. Les cellules C formant la chaîne AA sont superposées les unes sur les autres, une cellule inférieure étant partiellement recouverte par une cellule C supérieure adjacente, de la même manière que des cellules couvrent une toiture. L'interconnexion entre deux cellules adjacentes AA est réalisée dans une zone de recouvrement le long d'un bord par soudage ou par collage. La chaîne AA interconnectée en bardeau permet ainsi de supprimer la séparation entre les cellules, offrant une surface active continue sur toute la surface de la chaîne. Les technologies d'interconnexion actuelles, notamment celles qui mettent en oeuvre le collage au moyen d’un adhésif électriquement conducteur, ont permis de fiabiliser l'interconnexion entre les cellules C tout en réduisant les surfaces de recouvrement entre deux cellules consécutives. Les interconnexions entre cellules C sont alors capables de supporter des contraintes de dilatations thermiques saisonnières.

[0004] Afin que la chaîne AA puisse être connectée électriquement à un réseau électrique, elle comprend des connecteurs métalliques M interconnectés à chaque cellule C d'extrémité. Les connecteurs M peuvent être interconnectés en bardeau avec les cellules C d'extrémité, c'est à dire en recouvrant partiellement une face de chaque cellule C d'extrémité. L'interconnexion électrique et mécanique, entre les cellules C d'extrémité et les connecteurs M, peuvent être réalisées par soudage ou par collage. Toutefois, elles ne présentent pas le même niveau de robustesse qu'entre deux cellules C consécutives, d'autant plus lorsque le collage est réalisé au moyen d'un adhésif électriquement conducteur. Il est alors nécessaire de reporter chaque connecteur M sur une grande surface de chaque cellule C d'extrémité, réduisant la surface active de cette dernière, ou alors mettre une grande quantité d'adhésif électriquement conducteur en oeuvre, représentant une part importante du coût de fabrication de ladite chaîne.

[0005] Il existe donc un besoin de fiabiliser la connexion de connecteurs métalliques sur une chaîne photovoltaïque dont les cellules photovoltaïques sont interconnectées en bardeau.

RÉSUMÉ DE L’INVENTION

[0006] La chaîne photovoltaïque selon l'invention offre une fiabilité améliorée par rapport à une chaîne selon l'art antérieur car elle réduit la déformation thermique de cellules photovoltaïques directement connectées à un connecteur métallique (effet bilame).

[0007] Pour cela, l’invention concerne une chaîne photovoltaïque comprenant : une première cellule photo voltaïque ; une deuxième cellule photovoltaïque ; et un premier connecteur métallique ; la première cellule photovoltaïque étant disposée entre la deuxième cellule photovoltaïque et le premier connecteur métallique, chacune des première et deuxième cellules photovoltaïques comprenant une première face et une deuxième face opposée à la première face, lesdites premières faces comprenant chacune une pluralité de doigts de collecte s'étendant parallèlement entre eux, la première cellule photovoltaïque étant interconnectée à la deuxième cellule photovoltaïque, la deuxième face de la première cellule photovoltaïque recouvrant partiellement la première face de la deuxième cellule photovoltaïque, la chaîne photo voltaïque étant remarquable en ce qu'elle comprend une pluralité de premiers éléments de connexion, lesdits premiers éléments de connexion étant disposés sur la première face de la première cellule photovoltaïque et s'étendant au-delà de la première cellule photovoltaïque, jusqu'au premier connecteur métallique et en ce que les premiers éléments de connexion relient électriquement une partie au moins des doigts de collecte de la première face de la première cellule photovoltaïque au premier connecteur métallique.

[0008] Outre les caractéristiques qui viennent d’être évoquées dans le paragraphe précédent, la chaîne photovoltaïque selon un aspect de l’invention peut présenter une ou plusieurs caractéristiques complémentaires parmi les suivantes, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles : le premier connecteur métallique est distant de la première cellule photovoltaïque, préférentiellement d'au moins 1 mm ; la première cellule photovoltaïque comprend un premier bord surplombant la première face de la deuxième cellule photovoltaïque ; les doigts de collecte s'étendent parallèlement au premier bord ; et chaque élément de connexion s'étend perpendiculairement aux doigts de collecte ; chaque premier élément de connexion comprend une extrémité disposée à moins de 5 mm du premier bord ; - la chaîne photovoltaïque comprend une deuxième pluralité d'éléments de connexion, les deuxièmes éléments de connexion reliant électriquement une partie au moins des doigts de collecte de la première face de la deuxième cellule photovoltaïque entre eux, le nombre de deuxièmes éléments de connexion étant supérieur ou égal au nombre de premiers éléments de connexion ; la largeur de chaque premier élément de connexion est supérieure ou égale à la largeur de chaque deuxième élément de connexion ; la chaîne photovoltaïque comprend des moyens d'espacement configurés pour garantir un pas constant entre les premiers éléments de connexion ; les moyens d'espacement comprennent une pluralité de fils conducteurs ; chaque fil conducteur est solidaire des premiers éléments de connexion et s'étend perpendiculairement aux premiers éléments de connexion de sorte que la pluralité de fils conducteurs et les premiers éléments de connexion forment une grille ; les moyens d'espacement comprennent un film support solidaire des premiers éléments de connexion ; la chaîne photo voltaïque comprend une troisième cellule photo voltaïque et un deuxième connecteur métallique, la troisième cellule photovoltaïque étant disposée entre la deuxième cellule photovoltaïque et le deuxième connecteur métallique, la troisième cellule photovoltaïque comprenant une première face et une deuxième face opposée à la première face, une pluralité de troisièmes éléments de connexion reliant électriquement le deuxième connecteur métallique à la deuxième face de la troisième cellule photovoltaïque.

[0009] Un autre aspect de l’invention concerne un procédé de fabrication d'une chaîne photo voltaïque comprenant les étapes suivantes : fournir une première cellule photovoltaïque, une deuxième cellule photovoltaïque et un premier connecteur métallique, chacune des première et deuxième cellules photovoltaïques comprenant une première face et une deuxième face opposée à la première face, lesdites premières faces comprenant chacune une pluralité de doigts de collecte s'étendant parallèlement entre eux, ceux de la première cellule étant parallèle au bord, la première cellule photovoltaïque étant disposée entre la deuxième cellule photovoltaïque et le premier connecteur métallique ; interconnecter la première cellule photovoltaïque à la deuxième cellule photovoltaïque, la deuxième face de la première cellule photovoltaïque recouvrant partiellement la première face de la deuxième cellule photovoltaïque, relier électriquement une partie au moins des doigts de collecte de la première face de la première cellule photovoltaïque au premier connecteur métallique au moyen de premiers éléments de connexion, lesdits premiers éléments de connexions étant disposés sur la première face de la première cellule photovoltaïque et s'étendant au-delà de la première cellule photovoltaïque, jusqu'au premier connecteur métallique.

[0010] L’invention et ses différentes applications seront mieux comprises à la lecture de la description qui suit et à l’examen des figures qui l’accompagnent.

BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0011] Les figures sont présentées à titre indicatif et nullement limitatif de l’invention.

[0012] [Fig. 1] représente schématiquement un mode de réalisation d'une chaîne photovoltaïque selon l'art antérieur, interconnectée en bardeau.

[0013] [Fig. 2], [Fig. 4], [Fig. 5], [Fig. 6a], [Fig. 7], [Fig. 8], [Fig. 9], [Fig. 10], [Fig. 11] représentent schématiquement plusieurs modes de réalisation d'une chaîne photovoltaïque selon l'invention.

[0014] [Fig. 3] représente schématiquement un exemple de cellule photovoltaïque.

[0015] [Fig. 6b] représente schématiquement un exemple de liaison entre un premier élément de connexion et une cellule photovoltaïque.

[0016] [Fig. 12] représente schématiquement un mode de mise en oeuvre d'un procédé de fabrication selon l'invention.

[0017] Les figures sont présentées à titre indicatif et nullement limitatif de l’invention. Sauf précision contraire, un même élément apparaissant sur des figures différentes présente une référence unique. Un signe de référence ’Xm-p', où ’m' et 'r' sont des entiers naturels, fait référence à tous les signes de référence compris entre m et p. Par exemple, "CEL1-4" désigne "CEL1 ", "CEL2", "CEL3" et "CEL4".

DESCRIPTION DÉTAILLÉE

[0018] L'invention concerne une chaîne photovoltaïque offrant une fiabilité améliorée, notamment lorsque cette dernière comprend une pluralité de cellules photovoltaïques connectées en bardeau. Différents modes de réalisation de la chaîne photovoltaïque sont illustrés par les [Fig. 2], [Fig. 4] à [Fig. 6a] et [Fig. 7] à [Fig. 11] [0019] Pour cela, de manière commune aux [Fig. 2], [Fig. 4] à [Fig. 6a] [Fig. 7] à [Fig. 11], la chaîne photovoltaïque STR, que l'on nommera également simplement chaîne, comprend : une première cellule photo voltaïque CEL1 ; une deuxième cellule photovoltaïque CEL2 ; et un premier connecteur métallique M1 .

[0020] La première cellule photo voltaïque CEL1 est disposée entre la deuxième cellule photovoltaïque CEL2 et le premier connecteur métallique M1. Chacune des première et deuxième cellules photovoltaïques CEL1 , CEL2 comprend une première face AV et une deuxième face AR, opposée à la première face AV. Lesdites premières faces AV comprennent chacune une pluralité de doigts de collecte COL s'étendant parallèlement entre eux. La première cellule photovoltaïque CEL1 est interconnectée à la deuxième cellule photovoltaïque CEL2, la deuxième face AR de la première cellule photovoltaïque CEL1 recouvrant partiellement la première face AV de la deuxième cellule photovoltaïque CEL2.

[0021] La chaîne STR est remarquable en ce qu'elle comprend une pluralité de premiers éléments de connexion EC1 disposés sur la première face AV de la première cellule photovoltaïque CEL1 et s'étendant au-delà de la première cellule photovoltaïque CEL1 , jusqu'au premier connecteur métallique M1 . La chaîne STR est également remarquable en ce que les premiers éléments de connexion EC1 relient électriquement une partie au moins des doigts de collecte COL de la première face AV de la première cellule photovoltaïque EC1 au premier connecteur métallique M1 .

[0022] Les première et deuxième cellules photovoltaïques CEL1 , CEL2 de la chaîne STR sont interconnectées en bardeau ou "shingle" en anglais. L'interconnexion des cellules CEL1 , CEL2 en bardeau permet de minimiser la surface occupée par la chaîne STR tout en maximisant la surface utile de ladite chaîne STR. Par surface utile ou surface active, on entend la surface de la chaîne STR destinée à être exposée à un rayonnement incident afin de générer un courant électrique.

[0023] À la différence d'une chaîne interconnectée en bardeau selon l'art antérieur, la connexion entre le premier connecteur M1 et la première cellule CEL1 de la chaîne STR n'est pas réalisée en bardeau. C'est à dire que la première cellule CEL1 n'est pas directement connectée de manière rigide avec le premier connecteur M1. Ainsi, une déformation du premier connecteur M1 , relative à la première cellule CEL1 , n'entraîne pas la déformation de la première cellule CEL1 . Par exemple, une dilatation thermique du premier connecteur M1 n'entraîne pas de contrainte ni de déformation de la première cellule CEL1 par effet bilame. Les premiers éléments de connexion EC1 assurent la connexion électrique entre les doigts de collecte COL, destinés à collecter les courants générés par la chaîne STR, avec le premier connecteur M1. La suppression de l'effet bilame entre le premier connecteur M1 et la première cellule CEL1 permet également de mettre en oeuvre des cellules photovoltaïques de plus faible épaisseur, par exemple présentant une épaisseur de 100 pm.

[0024] La chaîne STR selon l'invention offre également d'autres avantages. Par exemple la réduction de matière première mise en oeuvre pour relier électrique le premier connecteur M1 à la première cellule photovoltaïque CEL1. Par exemple, lorsque l'interconnexion entre les cellules CEL1 , CEL2 est réalisée par collage, la quantité d'adhésif mis en oeuvre ne représente qu'environ 2 mg. En revanche, le collage d'un connecteur sur une cellule d'une chaîne selon l'art antérieur nécessite une quantité d'adhésif plus élevée, d'environ 10 mg. Les premiers éléments de connexion EC1 peuvent être connectés à la première cellule CEL1 sans apport de matière, permettant de supprimer la quantité d'adhésif mise en oeuvre selon l'art antérieur. Par exemple, ils peuvent être directement soudés aux doigts de collecte COL au moyen d'un alliage fusible les recouvrant.

[0025] Selon le mode de réalisation de la [Fig. 2], la chaîne selon l'invention est un assemblage de cellules interconnectées en bardeau elles-mêmes connectées à des connecteurs métalliques. En complément des première et deuxième cellules CEL1 , CLE2, la chaîne STR peut évidemment comprendre une troisième cellule photovoltaïque CEL3. Auquel cas, les première et troisième cellules CEL1 , CEL3 peuvent former alors des extrémités de la chaîne STR. En d'autres termes, toutes les cellules de la chaîne STR peuvent être disposées entre ces cellules d'extrémité CEL1 , CEL3. La chaîne STR peut également comprendre au moins une quatrième cellule photovoltaïque CEL4, disposée entre les cellules d'extrémité CEL1 , CEL3.

[0026] La [Fig. 3] représente schématiquement un mode de réalisation de la première cellule CEL1 avant d'être connectée au sein de ladite chaîne. Les cellules CEL1 -4 peuvent être différentes. Il est toutefois avantageux, notamment pour des raisons de fabrication, que les cellules CEL1 -4 de la chaîne STR soient identiques. Auquel cas les caractéristiques décrites en référence à la [Fig. 3] peuvent également être transposées aux autres cellules CEL2-4 de la chaîne STR.

[0027] La première cellule CEL1 , et avantageusement chaque cellule CEL1 -4, peut présenter une forme rectangulaire ou une forme pseudo-rectangulaire. Par pseudo rectangulaire, on entend que deux des quatre coins d'un rectangle sont tronqués. La première cellule CEL1 peut présenter, par exemple, une dimension de 156 mm par 156 mm ou alors une subdivision de ces dimensions, par exemple 156 mm par 78 mm, 156 mm par 52 mm, 156 mm par 31 ,2 mm ou encore de 156 mm par 26 mm. La cellule comprend un premier bord B1 et avantageusement un deuxième bord B2 opposé au premier bord B1. Les premier et deuxième bords B1 , B2 sont préférentiellement les bords longs de la première cellule CEL1 .

[0028] La première cellule CEL1 , et avantageusement chaque cellule CEL1 -4, comprend également une première face AV et une deuxième face AR, opposée à la première face AV. La première face AV peut être la face avant de la cellule, c'est à dire la face destinée à être exposée à un rayonnement solaire incident afin de produire une énergie électrique. La deuxième face AR peut également être destinée à être exposée à un rayonnement solaire incident afin de produire une énergie électrique. La première face AV de la première cellule CEL1 est visible dans la [Fig. 3] tandis que sa deuxième face AR est cachée.

[0029] La cellule photovoltaïque de la chaîne STR est avantageusement réalisée à partir d'un empilement semiconducteur de sorte qu'une fois exposée à un rayonnement incident, elle puisse générer un courant électrique. Les empilements semiconducteurs peuvent être à homojonction de silicium ou à hétérojonction de silicium. L'invention est particulièrement pertinente dans ce dernier cas, les empilements semiconducteurs à hétérojonction présentant généralement un budget thermique plus faible que les empilements semiconducteurs à homojonction.

[0030] En effet, les limitations techniques pour fabriquer une chaîne à partir d'empilement à hétérojonction, impliquées par le budget thermique réduit, tendent à réduire également la fiabilité mécanique desdites chaînes. La connexion, selon l'art antérieur, d'un connecteur métallique sur une cellule est réalisée sur des parties métallisées, que l'on peut également nommer métallisations. Il s'agit par exemple d'un busbar s'étendant le long d'un bord de la cellule et sur lequel est collé ou soudé le connecteur métallique. Toutefois, l'adhésion des métallisations sur la surface de l'empilement peut être limitée. En effet, les métallisations peuvent être réalisées au moyen d'une encre électriquement conductrice pouvant contenir une résine à base d'époxy ou d'acrylate. Ce type de résine montre une adhésion limitée sur la surface de l'empilement lorsqu'elle est réticulée à basse température, par exemple environ 200 °C. Ainsi, une dilatation du connecteur métallique connecté selon l'art antérieur à l'empilement, c'est à dire directement à une métallisation, peut entraîner l'arrachement de ladite métallisation.

[0031] L'invention apporte une solution à cette réduction de fiabilité, permettant de réaliser une chaîne à partir de cellules à budget thermique réduit, mais présentant un niveau de fiabilité proche des chaînes réalisées à partir de cellules à budget thermique élevé. Pour cela, le premier connecteur métallique M1 n'est pas connecté directement, c'est à dire de manière rigide, à des métallisations de la première cellule CEL1 . Il s'agit d'une connexion électrique qui est réalisée par l'intermédiaire des premiers éléments de connexion EC1 . Ainsi, la dilatation du premier connecteur métallique n'entraîne pas l'arrachement des métallisations.

[0032] La première face AV de la première cellule CEL1 , et avantageusement chaque cellule CEL1 -4, présente une pluralité de doigts de collecte COL, tels qu'illustrés par la [Fig. 3], configurés pour collecter les courants électriques générés par ladite cellule. Les doigts de collecte COL s'étendent par exemple parallèlement entre eux, d'un bord à l'autre de la première cellule CEL1 . Les doigts de collecte COL peuvent être avantageusement orientés parallèlement au premier bord B1 de la cellule CEL1.

[0033] Les doigts de collecte COL peuvent également être orientés perpendiculairement au premier bord B1. Toutefois, dans ce cas et afin de faciliter la circulation des courants électriques collectés au sein de la chaîne STR, il est avantageux qu'au moins un doigts de collecte COL soit parallèle au premier bord B1 et soit relié électriquement aux autres doigts de collecte COL, permettant ainsi de concentrer les courants et les distribuer vers des éléments de connexions EC1 . En effet, ces derniers sont préférentiellement perpendiculaires au premier bord B1 .

[0034] Dans le mode de réalisation de la [Fig. 4], la chaîne STR comprend des cellules CEL1 , CEL2 dont les doigts de collecte COL1 , COL2 sont orientés différemment. Selon cet exemple, les doigts de collecte COL1 de la première cellules CEL1 sont orientés parallèlement au premier bord B1 tandis que les doigts de collecte COL2 de la deuxième cellule CEL2 sont orientés perpendiculairement au premier bord B1. La chaîne STR de la [Fig. 4] peut donc comprendre des cellules intermédiaires selon l'art antérieur, connectées en bardeau et dont l'orientation des doigts de collecte importe peu, montrant toutefois une fiabilité améliorée grâce à la cellule d'extrémité, c'est à dire la première cellule CEL1 , comprenant les éléments de connexion EC1 s'étendant jusqu'au premier connecteur M1 .

[0035] Les doigts de collecte COL regroupent un ensemble de pistes conductrices s'étendant sur la première face AV et peuvent être réalisés par sérigraphie d'une encre conductrice. L'encre conductrice comprend par exemple une résine chargée de particule métallique. Afin de ne pas compromettre l'intégrité de la première cellule CEL1 , notamment lorsque cette dernière est réalisée à partir d'un empilement à hétérojonction de silicium, la température de réticulation de l'encre conductrice est préférentiellement inférieure ou égale à 200 °C.

[0036] Afin d'améliorer la circulation des courants électriques collectés, la première face AV peut également comprendre des conducteurs de liaison CL reliant électriquement au moins une partie des doigts de collecte entre eux. Pour cela ils connectent un premier doigt de collecte COL avec un second doigt de collecte. Les conducteurs de liaison CL s'étendent avantageusement perpendiculairement au premier bord B1 . Les conducteurs de liaison CL peuvent également être un ensemble de pistes conductrices sérigraphiées sur la première face AV.

[0037] La deuxième face AR de la première cellule CEL1 , et avantageusement chaque cellule CEL1 -4, peut également comprendre des doigts de collecte, notamment lorsqu'elle est destinée à être exposée à un rayonnement incident. Dans la négative, la deuxième face AR peut comprendre une métallisation dite "pleine plaque", c'est à dire recouvrant l'intégralité de la deuxième face AR.

[0038] Les cellules de la chaîne STR sont interconnectées deux à deux. C'est à dire qu'elles sont reliées électriquement et mécaniquement entre elles, permettant notamment la circulation des courants électriques collectés. Dans le cadre de l'invention, au moins une partie des cellules de la chaîne et préférentiellement toutes les cellules de la chaîne sont interconnectées en bardeau entre elles. C'est à dire qu'une cellule recouvre partiellement une cellule consécutive, l'interconnexion électrique et mécanique étant réalisée dans la zone recouverte. L'interconnexion en bardeau permet d'optimiser la surface active d'une chaîne par rapport à sa surface totale.

[0039] La [Fig. 6a] représente schématiquement l'interconnexion de la première cellule CEL1 avec la deuxième cellule CEL2. Pour cela, la première cellule CEL1 recouvre partiellement la deuxième cellule CEL2. La deuxième face AR de la première cellule CEL1 recouvre ainsi une zone de la première face AV de la deuxième cellule CEL2 dite "zone de recouvrement". La première cellule CEL1 recouvre par exemple le deuxième bord B2 de la deuxième cellule CEL2. Un bord de la première cellule CEL1 , par exemple le premier bord B1 , surplombe la deuxième cellule CEL2. La zone de recouvrement s'étend alors entre le deuxième bord B2 de la deuxième cellule CEL2 et le premier bord B1 de la deuxième cellule CEL2.

[0040] La liaison électrique et mécanique entre les première et deuxième cellules CEL1 , CEL2 peut être réalisée par soudage ou collage. Le soudage peut être réalisé au moyen d'une pâte à souder avantageusement déposée sur des métallisations de chaque cellule CEL1 , CEL2. La pâte à souder comprend par exemple un alliage fusible. L'alliage peut comprendre de l’étain et du plomb et présente une température de fusion légèrement inférieure à 200°C. L'alliage peut également comprendre de l'étain, de l'argent et du cuivre et présenter une température de fusion également légèrement inférieure à 200°C. La température du matériau fusible est préférentiellement légèrement inférieure à 200°C. La fusion de la pâte à souder suivi d'un refroidissement permet de souder les métallisations des cellules CEL1 , CEL2 entre elles et ainsi de disposer d’une résistance électrique faible et d'une rigidité mécanique élevée. Toutefois cette liaison rigide peut transmettre des contraintes de dilatation dues à des variations saisonnières de température. Les contraintes de dilatation peuvent être induites par la dilatation relative d'un matériau d'encapsulement de la chaîne STR par ladite chaîne STR. Ces contraintes peuvent par exemple donner lieu à une cambrure de la chaîne STR. L’utilisation d'une pâte à souder, comprenant par exemple un alliage d'étain et de bismuth et présentant une température de fusion plus basse, par exemple de l'ordre de 150 °C, permet de limiter les contraintes liées aux dilatations saisonnières. Toutefois, l'alliage d'étain et de bismuth s'avère être plus rigide et peut se casser lorsque de fortes contraintes mécaniques sont appliquées. [0041] Le collage réalisé au moyen d'un adhésif électriquement conducteur est plus avantageux du fait de sa ductilité permettant de compenser les dilatations des cellules CEL1 , CEL2 et de l'encapsulant s'il y a lieu. L'adhésif électriquement conducteur comprend par exemple une résine à base d'époxy ou d'acrylate chargée de particules métalliques, par exemple en argent. La réticulation de la résine peut être réalisée à une température assez basse, par exemple légèrement inférieure à 200 °C lorsqu'elle contient de l'époxy ou comprise entre 140 °C et 170 °C lorsqu'elle contient de l'acrylate. La mise en oeuvre d'un adhésif électriquement conducteur pour réaliser l'interconnexion présente également un intérêt lorsque les cellules de la chaîne STR sont réalisées à partir d'empilements semiconducteurs à hétérojonction de silicium et plus particulièrement lorsque l'empilement comprend des métallisations réticulées à basse température (discuté précédemment) et un oxyde transparent semiconducteur à sa surface. Le collage au moyen de l'adhésif électriquement conducteur présente, d'une part, une ductilité suffisante pour compenser les contraintes de dilatation et présente, d'autre part, une adhérence élevée sur l’oxyde transparent conducteur situé autour des métallisations. Le niveau d'adhésion est deux à trois fois plus élevée sur l’oxyde transparent conducteur que sur un oxyde isolant. Par ailleurs, le budget thermique nécessaire pour réaliser le collage au moyen de l'adhésif électriquement conducteur est compatible avec les empilements à hétérojonction, ces derniers se dégradant lorsqu'ils atteignent des température supérieures à-200 °C pendant plus de quelques secondes. Au-delà, les couches de l'empilement se dégradent rapidement, réduisant fortement l'efficacité énergétique de la chaîne STR.

[0042] La pâte à souder ou l'adhésif électriquement conducteur peut être déposé, par exemple par sérigraphie, sous forme de premières portions P1 discrètes ou continues sur la première face AV de la deuxième cellule CEL2, au niveau de la zone de recouvrement R. Une partie au moins des premières portions P1 sont avantageusement reliées électriquement avec les doigts de collecte de la première face AV de la deuxième cellule CEL2. La première cellule CEL1 est ensuite pressée contre lesdites premières portions P1 et l'ensemble est traité thermiquement, de manière à réticuler l'adhésif ou fusionner puis solidifier la pâte à souder. Les premières portions P1 relient ainsi électriquement et mécaniquement la deuxième face AR de la première cellule CEL1. Lorsque cette dernière comprend également des doigts de collecte, les premières portions P1 sont avantageusement également reliés au doigts de collecte de ladite deuxième face AR.

[0043] La chaîne STR selon le mode de réalisation de la [Fig. 2] comprend également un premier connecteur métallique M1 et préférentiellement un deuxième connecteur métalliques M2. Les premier et deuxième connecteurs M1 , M2 sont destinés à être connectés à un système électrique tel qu'une autre chaîne photovoltaïque, un module photovoltaïque ou un réseau électrique. La chaîne photovoltaïque STR peut être vue comme un dipôle électrique dont les premier et deuxièmes connecteurs M1 , M2 en sont les bornes. Les premier et deuxième connecteurs métalliques M1 , M2 et les cellules photovoltaïques CEL1 -4 sont préférentiellement agencés de sorte que les cellules photovoltaïques CEL1 -4 soient disposées entre les premier et deuxième connecteurs M1 , M2, formant par exemple une ligne entre les deux connecteurs M1 , M2.

[0044] Les [Fig. 4] à [Fig. 6a] et [Fig. 7] à [Fig. 11] représentent schématiquement plusieurs modes de réalisation de la chaîne STR, les figures étant centrées sur les première et deuxième cellules CEL1 , CEL2 ainsi que le premier connecteur M1 . Selon ces modes de réalisation, la première cellule CEL1 est disposée entre la deuxième cellule CEL2 et le premier connecteur M1. Les première et deuxième cellules CEL1 , CEL2 sont interconnectées en bardeau. En revanche, le premier connecteur M1 n'est pas connecté en bardeau avec la première cellule CEL1 et ne recouvre pas la première cellule CEL1. La liaison électrique et mécanique entre la première cellule CEL1 et le premier connecteur M1 est assurée par des premiers éléments de connexion EC1 (décrits plus bas). Une face du premier connecteur M1 et la première face AV de la première cellule CEL1 sont par exemple coplanaires.

[0045] Selon les modes de réalisation des [Fig. 5] et [Fig. 6a], le premier connecteur M1 jouxte le deuxième bord B2 de la première cellule CEL1 , voire il peut être au contact dudit deuxième bord B2 sans toutefois masquer la première cellule CEL1. Selon les modes de réalisation des [Fig. 7] et [Fig. 11], le premier connecteur M1 est distant de la première cellule CEL1 , par exemple d'au moins 1 mm, voire d'au moins 5 mm. La distance entre la première cellule CEL1 et le premier connecteur M1 est par exemple mesurée à partir du deuxième bord B2, perpendiculairement à ce deuxième bord B2. L'espace entre la première cellule CEL1 et le premier connecteur M1 permet à l'ensemble des cellules CEL1 , CEL2 et au premier connecteur M1 de se déformer sans appliquer de contraintes mécaniques l'une sur l'autre. Il permet notamment d'éviter l'effet bilame pouvant être observé entre deux matériaux ayant des coefficients de dilatation différents et étant connectés directement l'un à l'autre. Cela est particulièrement avantageux pour pouvoir interconnecter des cellules fines, présentant une épaisseur inférieure à 160 miti, par exemple égale à 100 pm. L'espace entre la première cellule CEL1 et le premier connecteur M1 permet également d'éviter l'établissement d'un court-circuit de la première cellule CEL1 .

[0046] De manière commune aux modes de réalisation des [Fig. 2], [Fig. 4] à [Fig. 6a] et [Fig. 7] à [Fig. 11 ], la chaîne STR comprend des premiers éléments de connexion EC1 disposés sur la première face AV de la première cellule CEL1. Les premiers éléments de connexion EC1 peuvent être des fils métalliques ou des rubans métalliques. Ils sont par exemple réalisés à partir de cuivre et peuvent également être revêtus d’un alliage fusible, par exemple un alliage fusible comprenant de l'étain et du bismuth. Les premiers éléments de connexion EC1 relient électriquement au moins une partie des doigts de collecte COL de la première face AV entre eux et de préférence tous les doigts de collecte COL entre eux.

[0047] Par doigts de collecte COL reliés électriquement, on entend qu'un courant électrique est capable de circuler d'un doigt de collecte COL à un autre, la conduction électrique offerte par la surface de la cellule photovoltaïque n'étant pas prise en compte. En effet, la surface de la cellule peut comprendre un oxyde transparent conducteur, par exemple en oxyde d'indium-étain, capable de conduire électriquement un courant électrique mais de façon beaucoup plus résistive que les conducteurs EC1 . Deux premiers doigts de collecte COL peuvent ainsi être reliés électriquement entre eux au moyen de conducteurs de liaison CL, tels que décrits en référence à la [Fig. 3]. Un troisième doigt de collecte COL peut être relié électriquement au deux premiers doigts de collecte COL par l'intermédiaire d'un premier élément de connexion EC1 alors même que l'élément de connexion EC1 n'est connecté qu'au troisième doigt de collecte COL et qu'à un seul des deux premiers doigts de collecte COL.

[0048] Pour cela, les premiers éléments de connexion EC1 s'étendent sur au moins une partie des doigts de collecte COL à relier électriquement et préférentiellement sur tous les doigts de collecte COL à relier électriquement. Les premiers éléments de connexion EC1 ne sont pas des pistes conductrices sérigraphiées sur la première face AV. Il s'agit préférentiellement de conducteurs distincts déposés sur la première face AV et soudés ou collés à ladite première face et plus particulièrement à des doigts de collecte COL. Les éléments de connexion EC1 peuvent par exemple être directement soudés ou collés aux doigts de collecte COL à relier électriquement. Les éléments de connexion EC1 peuvent être soudés aux doigts de collecte COL par fusion d'un alliage fusible entourant chaque premiers éléments de connexion EC1 . Dans ce premier cas, les premiers éléments de connexion EC1 sont pressés contre chaque doigt de collecte COL et traité thermiquement avec de fusionner et solidifier l'alliage fusible. Les éléments de connexion EC1 peuvent également être collés ou soudés aux doigts de collecte COL au moyen de deuxièmes portions P2 d'adhésif électriquement conducteur ou de pâte à souder, illustrées par la [Fig. 6a], disposées à l'intersection de chaque premier éléments de connexion EC1 avec un doigt de collecte COL à relier électriquement. Dans ce dernier cas, les premiers éléments de connexion EC1 peuvent être pressés contre les deuxièmes portions P2 d'adhésif ou de pâte à souder, précédemment déposées sur chaque doigt de collecte COL, afin de réaliser une connexion mécanique et électrique. L'adhésion est préférentiellement complétée d'un traitement thermique visant à réticuler la résine de l'adhésif électriquement conducteur ou fusionner puis solidifier la pâte à souder. Il est également envisageable de déposer des troisièmes portions P3 d'adhésif ou de pâte à souder, tel qu'illustrées par la [Fig. 6b], entre chaque premier élément de connexion EC1 et deux doigts de collecte COL consécutifs afin d'améliorer la tenue mécanique des éléments de connexion EC1 sur la première cellule CEL1. Les troisièmes portions P3 d'adhésif ou de pâte à souder déposées entre les doigts de collecte COL ne sont pas nécessairement conductrices puisqu'elles participent peu, voire pas, à la conduction des courants électriques collectés. Les deuxièmes et/ou troisièmes portions P2, P3 d'adhésif ou de pâte à souder sont préférentiellement sérigraphiées sur la première face AV de la première cellule CEL1. Les troisièmes portions P3, nécessitant une localisation moins précise, peuvent aussi être déposées par jet d'encre, notamment lorsque l’adhésif P3 est non conducteur.

[0049] Les premiers éléments de connexion EC1 peuvent être des rubans ou des fils présentant avantageusement une largeur faible ou un diamètre inférieure à 0,3 mm. La dilatation des premiers éléments de connexion EC1 applique une contrainte faible, voire négligeable, sur les doigts de collecte COL auquel ils sont soudés/collés, ne réduisant par la fiabilité de la chaîne STR. [0050] Les premiers éléments de connexion EC1 s'étendent avantageusement perpendiculairement aux doigts de collecte COL. Lorsque ces derniers sont parallèles au premier bord B1 , les éléments de connexion EC1 s'étendent perpendiculairement au premier bord B1 . Pour rappel, le premier bord B1 surplombe avantageusement la deuxième cellule CEL2.

[0051] De manière similaire aux premiers éléments de connexion EC1 , la chaîne STR peut également comprendre des deuxièmes éléments de connexion EC2, par exemple illustrés par la [Fig. 6a], disposés sur la première face AV de la deuxième cellule CEL2. Les deuxièmes éléments de connexion EC2 relient également électriquement au moins une partie des doigts de collecte COL de la première face AV de la deuxième cellule CEL2, voire tous les doigts de collecte COL. Les deuxièmes éléments de connexion EC2 peuvent également être soudés ou collés aux doigts de collecte COL, par exemple par fusion d'un alliage entourant chaque deuxième éléments de connexion EC2 ou au moyen de deuxièmes portions d'adhésif électriquement conducteur ou de pâte à souder, telles que décrites précédemment.

[0052] À la différence des deuxièmes éléments de connexion EC2, les premiers éléments de connexion EC1 s'étendent au-delà de la première cellule CEL1 , jusqu'au premier connecteur M1. En d'autres termes, chacun des premiers éléments de connexion EC1 s'étend sur la première face AV et intersecte le deuxième bord B2 de manière à rejoindre le premier connecteur M1. Les premiers éléments de connexion EC1 sont reliés au premier connecteur M1 de manière à relier électriquement une partie au moins des doigts de collecte COL de la première face AV avec le premier connecteur M1 .

[0053] Les doigts de collecte COL étant distribués sur la première face AV de la première cellule CEL1 , les premiers éléments de connexion EC1 s'étendent alors avantageusement depuis le doigt de collecte consécutif du premier bord B1 jusqu'au premier connecteur M1 . Les premiers éléments de connexion EC1 comprennent ainsi chacun une extrémité disposée au voisinage du premier bord B1 , par exemple à moins de 5 mm du premier bord B1 .

[0054] Lorsque le premier connecteur M1 jouxte la première cellule CEL1 , tel qu'illustré par les [Fig. 5] et [Fig. 6a], les premiers éléments de connexion EC1 peuvent s'étendre intégralement sur au moins une partie de la première cellule CEL1 et au moins une partie du premier connecteur M1. Lorsque le premier connecteur M1 est distant de la première cellule CEL1 , tel qu'illustré par les [Fig. 7] à [Fig. 11], les premiers éléments de connexion EC1 peuvent être suspendus entre la première cellule CEL1 et le premier connecteur M1 . En d'autres termes, chaque premier élément de connexion EC1 peut comprendre une portion libre, ne surplombant ni une cellule photovoltaïque, ni un connecteur métallique.

[0055] La liaison électrique des premiers éléments de connexion EC1 sur le premier connecteur M1 peut être réalisée par simple contact. En d'autres termes, la liaison entre les premiers éléments de connexion EC1 et le premier connecteur M1 n'est pas rigide et peut être, au contraire, glissante. Les premiers éléments de connexion EC1 peuvent être élastiques ou comporter un élément ressort de manière à appliquer une pression de contact sur le premier connecteur M1. De cette manière, la première cellule CEL1 et le premier connecteur M1 peuvent se déformer ou se déplacer l'un par rapport à l'autre sans entraîner de perte de liaison électrique ou de contrainte mécanique.

[0056] La liaison électrique des premiers éléments de connexion EC1 sur le premier connecteur M1 peut être réalisée par soudage ou collage. De la sorte, la connexion entre les premiers éléments de connexion EC1 et le premier connecteur M1 est rigide et permet d'assurer une liaison électrique peu résistive et fiable, même lorsque des contraintes mécaniques importantes sont appliquées entre la première cellule CEL1 et le premier connecteur M1 .

[0057] Le collage ou le soudage peut être réalisé au moyen de quatrièmes portions P4 d'adhésif électriquement conducteur ou de pâte à souder, telles qu'illustrées par la [Fig. 6a], en contact avec chaque premier élément de connexion EC1 et le premier connecteur M1 . Les quatrièmes portions P4 d'adhésif ou de pâte à souder participent à la liaison électrique et sont pour cela préférentiellement conductrices. Le soudage peut également être réalisé par fusion d'un alliage fusible entourant soit les éléments de connexion EC1 , soit le premier connecteur métallique M1 , ou entourant les deux. Dans ce dernier cas, les alliages fusibles peuvent être de même composition ou de composition différente. La mise en oeuvre d'un alliage fusible est intéressante car il suffit de chauffer uniquement le premier connecteur métallique au lieu de toute la chaîne STR pour réaliser le soudage. Ainsi, le budget thermique de chaque cellule CEL1 , CEL2 peut être réduit. [0058] Le courant généré par une cellule dépend entre autres de la surface active de la cellule, c'est à dire la surface pouvant être exposée à un rayonnement incident. En d'autres termes, il s'agit de la surface non masquée par des éléments de connexion ou des doigts de collecte. Ainsi, un ombrage induit par les premiers éléments EC1 réduit la surface active et limite potentiellement le courant électrique pouvant être généré. L'ombrage correspond à la surface de la première face AV masquée par des éléments, qu'il s'agisse des doigts de collecte COL ou des premiers éléments de connexion EC1 . L'invention permet de réduire l'ombrage effectif de la première face AV de la première cellule par rapport à une chaîne de l'art antérieur. Sans considérer l'ombrage provoqué par les doigts de collecte, l'ombrage d'un connecteur selon l'art antérieur, reporté sur une distance de 1 mm depuis un bord long et s'étendant sur toute la longueur dudit bord long, peut être égal à 156 mm 2 .

[0059] Grâce à l'invention, l'ombrage de la première face AV de la première cellule CEL1 peut être réduit. Sans considérer les doigts de collecte, l'ombrage de ladite première face AV est être égale à la somme des produits d'une longueur de report par une largeur de report pour chaque premier élément de connexion EC1. La longueur de report d'un premier élément de connexion EC1 est mesurée depuis le deuxième bord B2 jusqu'à l'extrémité dudit premier élément de connexion EC1 disposé sur la première face AV, pouvant être voisin du premier bord B1 . La largeur de report d'un premier élément de connexion EC1 peut être égale à la largeur WEC1 mesurée parallèlement au deuxième bord B2 dudit premier élément de connexion EC1 .

[0060] Chaque premier élément de connexion EC1 peut être un ruban métallique présentant respectivement une largeur inférieure ou égale à 0,3 mm, par exemple égale à 0,2 mm, et s'étendant par exemple sur une longueur de report de 31 ,2 mm. La largeur WEC1 de chaque premiers éléments de connexion EC1 est par exemple mesurée parallèlement au deuxième bord B2. Ainsi, l'ombrage de six premiers éléments de connexion EC1 est inférieur ou égal à 56 mm 2 et par exemple égal à 37,5 mm 2 . L'ombrage selon l'invention est donc inférieur de 60 % à 75 % par rapport à une chaîne selon l'art antérieur.

[0061 j L'ombrage peut encore être davantage réduit lorsque les éléments de connexion EC1 sont des fils métalliques. En effet, les fils métalliques présentent un ombrage effectif réduit, du fait des réflexion latérales. L'ombrage effectif d'un fil métallique est égal à environ 70 % du diamètre dudit fil. Ainsi, l'ombrage effectif apporté par six premiers éléments de connexion EC1 filaires, présentant un diamètre inférieur ou égal à 0,3 mm, par exemple égal à 0,2 mm, et s'étendant sur 31 ,2 mm, est inférieur ou égale à 39 mm 2 , par exemple égale à 26 mm 2 . L'ombrage effectif selon l'invention est donc inférieur de 75 % à 83 % par rapport à une chaîne selon l'art antérieur.

[0062] Chaque premier élément de connexion EC1 utilisé en plus grand nombre peut être un fil métallique de largeur inférieure ou égale à 0,2 mm, par exemple égale à 0,15 mm. Selon un autre exemple, l'ombrage effective de neuf premiers éléments de connexion EC1 filaires, présentant un diamètre inférieur ou égal à 0,2 mm, par exemple égal à 0,15 mm, s'étendant sur 31 ,2 mm, est inférieur ou égal à 56 mm 2 , , par exemple égal à 42 mm 2 .. L'ombrage effectif selon l'invention est donc inférieur de 64 % à 73 % par rapport à une chaîne selon l'art antérieur.

[0063] Afin que la première cellule CEL1 ne limite que faiblement le courant de la chaîne STR, il est avantageux que la surface active de la première face AV de la première cellule CEL1 soit supérieure ou égale à la surface active de la première face AV de la deuxième cellules CEL2. De manière préférée, la surface active de la première face AV de la première cellule CEL1 est supérieure ou égale à la surface active de la première face AV d'une cellule de la chaîne STR présentant la plus faible surface active. Il est donc avantageux que l'ombrage des premiers éléments EC1 soit inférieur ou égal à l'ombrage des deuxièmes éléments EC2 de la deuxième cellule CEL2. Par exemple, il est avantageux que le nombre de premiers éléments EC1 soit inférieur ou égal au nombre de deuxièmes éléments EC2 de la deuxième cellule CEL2, tel qu'illustré par les [Fig. 5], [Fig.7] et [Fig.8]. Ainsi, la première face AV de la première cellule CEL1 est masquée par autant, voire moins, d'éléments que la première face AV de la deuxième cellule CEL2 et sa surface active est supérieure ou sensiblement égale à la surface active de la première face AV de la deuxième cellule CEL2. Par sensiblement égale, on peut entendre égale à +/- 5 % près, voire moins. La première cellule CEL1 limite donc peu ou pas le courant de la chaîne STR.

[0064] L'augmentation du nombre de deuxièmes éléments EC2 sur la deuxième cellule CEL2 permet de réduire la largeur des doigts de collecte sur cette cellule. En effet, les deuxièmes éléments de connexion EC2 étant plus nombreux, ils sont également moins espacés, réduisant d'autant le trajet réalisé par les courants électriques collectés. La densité de courant électrique circulant dans les doigts de collecte COL de la deuxième cellule CEL2 est donc moindre. Les doigts de collecte de la deuxième cellule CEL2 peuvent donc être plus fins que les doigts de collecte de la première cellule CEL1 . La largeur WEC2 de chaque deuxième élément de connexion EC2 peut également être inférieure ou égale à la largeur des premiers éléments de connexion EC1 , telle qu'illustrée par les [Fig. 7] à [Fig. 9].

[0065] Afin de fournir une fiabilité mécanique suffisante de la chaîne STR, il est avantageux que les premiers éléments de connexion EC1 soient plus larges que les deuxièmes éléments de connexion EC2. En effet, ces derniers ne participent par à la connexion mécanique au sein de la chaîne et peuvent donc présenter une largeur ou un diamètre faible. Les premiers éléments de connexion EC1 peuvent intervenir directement dans la connexion mécanique au sein de la chaîne STR, d'autant plus lorsqu'ils sont collés ou soudés au premier connecteur M1 . Il est donc judicieux qu'une partie au moins des premiers éléments de connexion EC1 , voire tous les premiers éléments de connexion EC1 , présentent une largeur WEC1 supérieure ou égale à la largeur WEC2 de chaque deuxième élément de connexion EC2. Cet exemple est notamment illustré par les [Fig. 7], [Fig. 9] et [Fig. 11]

[0066] Par exemple, la [Fig. 7] illustre toutefois un mode de réalisation dans lequel la largeur WEC1 de chaque premier élément de connexion EC1 est supérieure à la largeur WEC2 de chaque deuxième élément de connexion EC2. L'ombrage causé par les premiers éléments de connexion EC1 est compensé par le nombre de premiers éléments EC1 , proportionnellement inférieur au nombre de deuxièmes éléments EC2 de la deuxième cellule CEL2. Les deuxièmes éléments de connexion EC2 étant plus nombreux, la densité de courant que chaque élément transporte est moindre. Ils peuvent donc être plus fins, réduisant davantage l'ombrage causé.

[0067] Le mode de réalisation de la [Fig. 9] est particulier en ce qu'il comprend : des premiers éléments de connexion EC1 dits "larges", présentant une largeur WEC1 supérieure à la largeur WEC2 des deuxièmes éléments de connexion EC2 ; et des premiers éléments de connexion EC1 dits "fins", présentant une largeur WEC1 inférieure ou égale à la largeur WEC2 des deuxièmes éléments de connexion EC2. [0068] Les premiers éléments EC1 fins sont préférentiellement encadrés par des premiers éléments EC1 larges. Grâce aux premiers éléments EC1 fins, les premiers éléments EC1 sont plus nombreux, réduisant le trajet des courants collectés dans chaque doigt de collecte. Ainsi, la largeur des doigts de collecte peut être réduite. De la sorte, la quantité de matière première nécessaire à la réalisation des doigts de collecte peut être réduite et l'ombrage causé par les doigts de collecte peut également être réduit.

[0069] L'ombrage causé par les premiers éléments de connexion EC1 fins et larges peut également être compensé par une première cellule CEL1 plus longue que chaque autre cellule CEL2 de la chaîne STR. De cette manière la surface active est agrandie et la cellule d'extrémité CEL1 n'est plus la cellule limitante de la chaîne STR.

[0070] La fabrication de la chaîne STR peut être simplifiée en ce qu'elle comprend des moyens d'espacement ESP configurés pour garantir un pas PEC constant entre les premiers éléments de connexion EC1 . Par pas, on entend la période de distribution des premiers éléments de connexion EC1 sur la première face AV de la première cellule CEL1 , préférentiellement parallèlement au deuxième bord B2. Ainsi, le nombre, la largeur WEC1 et le pas PEC des premiers éléments de connexion EC1 peuvent être judicieusement dimensionnés pour assurer une résistivité faible et une fiabilité mécanique élevée de la chaîne STR. En l'absence de moyens d'espacement ESP, une premier élément de connexion pourrait être trop éloigné des autres éléments de connexion, augmentant le courant électrique susceptible de circuler dans ce premier élément de connexion et/ou augmentant les contraintes mécaniques susceptibles d'être exercées sur ce premier élément de connexion.

[0071] Par exemple, les moyens d'espacement ESP peuvent comprendre un film support. Lors de la fabrication de la chaîne STR, les premiers éléments de connexion EC1 , et avantageusement les deuxièmes éléments de connexion EC2, peuvent être solidaires du film support. Après l'interconnexion des cellules CEL1 -4 entres elles, le film support peut être déposé sur toute la chaîne STR, recouvrant chaque première face AV de chaque cellule CEL1 -4 et au moins le premier connecteur M1. Le film support garantit ainsi le bon positionnement des éléments de connexion EC1 , EC2 sur chaque cellule CEL1 -4 et sur le premier connecteur M1 . [0072] Toutefois, la mise en oeuvre d'un film support nécessite un matériel spécifique et peut complexifier la fabrication de la chaîne STR. Ainsi, selon un autre exemple, les moyens d'espacement ESP comprennent une pluralité de fils conducteurs, tels qu'illustrés par les [Fig. 10] et |Fig. 11] Chaque fil conducteur est avantageusement solidaire de chaque premier élément de connexion EC1 . Les fils conducteurs et les premiers éléments de connexion EC1 peuvent être réalisés en une seul étape de sorte à disposer d’un ensemble disposant d’une tenue mécanique facilitant sa manipulation, par exemple par l'obtention d’une grille de cuivre réalisée par-galvanoplastie, éventuellement gille multicouche composé d’une base cuivre et d’un revêtement fusible facilitant son report par soudure sur la cellule. Ainsi, les fils conducteurs peuvent participer à la liaison électrique reliant au moins une partie des doigts de collecte COL au premier connecteur M1 . Toutefois, afin de réduire l'ombrage causé par les fils conducteurs, ils sont en nombre limité, par exemple deux ou trois, préférentiellement parallèles aux doigts de collecte COL et avantageusement alignés avec au moins une partie des doigts de collecte COL. La grille ainsi formée par la pluralité de fils conducteurs et les premiers éléments de connexion EC1 facilite la dépose des premiers éléments de connexion EC1 au niveau de la première cellule CEL1 et du premier connecteur M1. La largeur WESP des fils conducteurs, par exemple mesurée perpendiculairement au premier bord B1 , est avantageusement inférieure ou égale à la largeur WEC1 des premiers éléments de connexion EC1 .

[0073] Afin de former un dipôle aisément connectable dans un réseau électrique, la chaîne STR comprend avantageusement une troisième cellule CEL3 et un deuxième connecteur M2, telle qu'illustrée par la [Fig. 2] La chaîne STR comprend avantageusement une pluralité de troisièmes éléments de connexion EC3 configurés pour relier électriquement le deuxième connecteur M2 et la deuxième face AR de la troisième cellule CEL3. Les troisièmes éléments de connexion EC3 s'étendent avantageusement sur la deuxième face AR de la troisième cellules CEL3. De la même manière que les premiers éléments de connexion, les troisièmes éléments de connexion EC3 s'étendent avantageusement au-delà de la troisième cellule CEL3, jusqu'au deuxième connecteur M2. Ainsi, le deuxième connecteur M2 peut être distant de la troisième cellule CEL3, permettant de limiter l'effet bilame sur ladite troisième cellule CEL3. La chaîne STR est ainsi plus fiable. [0074] Lorsque la deuxième face de la troisième cellule CEL3 comprend une pluralité de doigts de collecte, les troisièmes éléments de connexion relient avantageusement électriquement au moins une partie des doigts de collecte au deuxième connecteur M2, voire tous les doigts de collecte au deuxième connecteur M2. Lorsque la deuxième face AR de la troisième cellule CEL3 comprend une métallisation pleine plaque, les troisièmes éléments de connexion EC3 relient avantageusement électriquement cette métallisation de la deuxième face AR au deuxième connecteur M2.

[0075] La [Fig. 12] représente schématiquement un procédé S de fabrication selon l'invention, permettant de fabriquer une chaîne selon l'invention.

[0076] Le procédé comprend dans une premier temps une étape de fourniture S1 d'une première et d'une deuxième cellule photovoltaïque et d'un premier connecteur métallique. Bien sûr, le procédé comprend avantageusement la fourniture d'un deuxième connecteur métallique de manière à former une chaîne complète, voir la fourniture de cellules photovoltaïques additionnelles. Les cellules photovoltaïques reprennent les caractéristiques des cellules décrites précédemment. L'étape de fourniture S1 comprend également l'agencement des cellules de sorte que la première cellule soit disposée entre la deuxième cellule et le premier connecteur.

[0077] Le procédé S comprend également une étape d'interconnexion S2 de la première cellule à la deuxième cellule et avantageusement de toutes les cellules de la chaîne. Les cellules sont interconnectées en bardeau, la deuxième face de la première cellule recouvrant partiellement la première face de la deuxième cellule et ainsi de suite lorsqu'il y a lieu. Le procédé S selon l'invention est simplifié en ce qu'il n'est pas nécessaire de connecter les connecteurs métalliques sur les cellules interconnectées dans la même étape. Ainsi, le système mettant en oeuvre l'étape d'interconnexion S2, appelé "stringer 1 ' en anglais, est plus simple car il n'a pas besoin de gérer et connecter de façon différentes des éléments de natures différentes.

[0078] Le procédé S comprend enfin une étape de liaison électrique S3 d'une partie au moins des doigts de collecte de la première face de la première cellule photovoltaïque au premier connecteur métallique. La liaison électrique est réalisée au moyen de premiers éléments de connexion, lesdits premiers éléments de connexions étant disposés sur la première face de la première cellule photo voltaïque en s'étendant au-delà de la première cellule photovoltaïque, jusqu'au premier connecteur métallique.