POUR PERSONNES A MOBILITE REDUITE

Domaine de 1 ' invention

La présente invention concerne le domaine des équipements gériatriques, et plus précisément le domaine des équipements de contention physique pour personnes présentant un tonus musculaire dégradé ou des personnes désorientées présentant un risque de chute.

En milieu gériatrique, les soignants ont régulièrement recours à la contention physique des sujets âgés présentant un risque de chute. Le terme «contention physique» désigne la contention passive consistant à restreindre les initiatives motrices d'un individu.

Elle se caractérise par l'utilisation de moyens, méthodes, matériels ou vêtements qui empêchent ou limitent les capacités de mobilisation involontaire ou volontaire de tout ou d'une partie du corps pour éviter le glissement de la personne par inadvertance, assoupissement, étourdissement ou manque de tonus musculaire ou troubles neurologiques. Le risque de chute passive existe notamment quand le sujet glisse progressivement en avant de l'assise jusqu'à chuter sur le repose-pied.

Pour cela, on a proposé l'usage de ceintures, brassières, gilets et vestes de maintien au lit et au fauteuil ce qui permet d'y maintenir des personnes avec un faible tonus musculaire ou des personnes désorientées (maladie d'Alzheimer ...) à risques de chute.

État de la technique

Une première série de solutions concerne les ceintures de contentions pelviennes permettant d'immobiliser la personne installée dans un fauteuil de repos ou un fauteuil roulant .

Ces solutions ne sont pas vraiment satisfaisantes.

D'une part, elles introduisent paradoxalement des facteurs de risques traumatiques et de complications liés à la contention. Il peut s'agir d'accidents graves (lacérations cutanées, contusions, hématomes...) , voir mortels (décès par asphyxie lors d'incendies, ou strangulation à l'occasion d'un glisser au travers d'une contention thoracique ou d'une tablette de fauteuil).

De plus, le nombre de chutes graves (responsables d'une fracture, d'une blessure, nécessitant le recours à un médecin, ou entraînant un repos au lit de plus de deux jours) augmente chez les patients attachés.

Enfin, les conséquences psychiques sont fréquentes. Les contentions infligent à ceux qui les subissent des souffrances morales : sentiment d'humiliation, angoisse, colère, désespoir.

On observe parfois des états dépressifs, régressifs, de l'agressivité ou des états de stress, liés à cette atteinte à la dignité du patient. Ces solutions provoquent aussi un ressenti pénible des équipes de soins prenant en charge des patients contenus, avec notamment anxiété, frustration et sentiment de culpabilité.

On a aussi proposé dans le brevet américain US5123699 un système de support de patient portable et personnalisé qui est prévu pour maintenir une personne dans une position assise sensiblement verticale.

Le système comprend un coussin d'assise, un coussin de dossier et des coussins latéraux gauche et droit. Chacun des coussins est sélectionné pour se conformer à certaines dimensions mesurées de la personne.

Les coussins sont fixés les uns aux autres à l'aide de dispositifs d'interconnexion. Le système assemblé peut être utilisé avec la plupart des chaises et des sièges classiques, y compris les fauteuils roulants. Cette solution prévoit des étapes de mesure de certaines dimensions du patient, de sélection de coussins de taille appropriée et de fixation des coussins ensemble à l'aide des dispositifs d'interconnexion.

Une autre solution est décrite dans le brevet américain US2011/041251 qui concerne un dispositif de support pour enfants permettant de soutenir un enfant dans une position couchée sur le ventre, comprenant une base comportant une surface de support s'étendant entre les éléments latéraux sur la partie supérieure de la base. La surface de support est définie par deux parties :

(I) une surface de support de corps disposée à proximité de la partie avant du dispositif support et se terminant adjacente à la partie avant du dispositif, et

(II) une surface de support de jambes s'étendant vers l'arrière depuis l'extrémité de la surface de support de corps vers la partie arrière du dispositif. L'enfant est soutenu dans une position couchée sur le ventre sur la surface de support entre les éléments latéraux, les jambes étant soutenues sur la surface de support de jambes et retenues par ladite poignée pour réduire au minimum le roulement de l'enfant vers une position couchée sur le dos.

Ce document concerne un contexte différent de celui de l'invention et remplit des fonctions totalement

différentes .

On connaît aussi le brevet britannique GB2102283 décrivant une cale de soutien pour nourrissons et enfants en bas âge, en particulier pour enfants multihandicapés et

gravement handicapés de la maternelle et de l'école,

comprenant une plaque de base en forme de coin, des éléments de coin montés latéralement sur la plaque de base pour définir un creux entre eux et des éléments individuels qui sont de différentes formes et sont capables d'être placés entre les éléments de coin dans n'importe quelle position désirée, dans laquelle tous les composants sont fixés de manière détachable les uns aux autres.

Inconvénients de l'art antérieur

Les solutions de l'art antérieur ne sont pas non plus satisfaisantes car elles ne sont efficaces que si elles sont parfaitement ajustées à la morphologie de la personne à laquelle elle est destinée, ce qui représente un coût et un temps de traitement inadapté pour des structures d'accueil de personnes âgées.

Solution apportée par l'invention

Afin de remédier à ces inconvénients, l'invention concerne selon son acception la plus générale un dispositif de contention physique pour personnes à mobilité réduite, caractérisé en ce qu'il est constitué par un coussin présentant, dans la zone centrale avant, un logement traversant de section complémentaire à une barre de maintien complémentaire, ladite barre de maintien étant escamotable et présentant une hauteur comprise entre 150 et 500 millimètres, et une section comprise entre 50 et 150 millimètres.

De préférence, ladite barre de maintien présente un rembourrage périphérique.

Avantageusement, ladite barre de maintien est entourée par une mousse synthétique. Selon un mode de réalisation particulier, le dispositif comporte en outre une tablette présentant un moyen de raccordement sur la partie supérieure de ladite barre de maintien .

Selon des modes de mise en œuvre particuliers :

- il comporte une plaque rigide insérée dans ledit coussin et présente un perçage complémentaire à la section de l'extrémité inférieure de ladite barre de maintien ou

- il comporte une plaque rigide insérée dans ledit coussin prolongée par un manchon tubulaire affleurant la surface dudit coussin et présentant une section complémentaire à la section de l'extrémité inférieure de ladite barre de maintien.

- la barre de maintien est prolongée à sa partie supérieure par une barre transversale.

- la barre de maintien coopère avec un manchon par un couplage à baïonnette.

Description détaillée d'un exemple de réalisation

La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, se référant à un exemple non limitatif de réalisation illustré par les dessins annexés où :

- la figure 1 représente une vue schématique en coupe du dispositif selon une première variante de réalisation de 1 ' invention

- la figure 2 représente une vue schématique en coupe du dispositif d'une deuxième variante de réalisation de 1 ' invention

- la figure 3 représente une vue en perspective du dispositif son l'invention - la figure 4 représente une vue schématique en coupe du dispositif d'une troisième variante de réalisation de 1 ' invention .

Description d'une première variante

Le dispositif est constitué par un coussin (1), par exemple un coussin moulé destiné à l'assise d'un fauteuil roulant .

Il peut être constitué par un gel viscoélastique à forte réticulation pour une prévention du phénomène de poinçonnement avec une enveloppe en mousse HR haute densité conférant souplesse et confort du patient.

Il contient une plaque rigide, par exemple en bois, qui est logée dans le remplissage du coussin (1), ou éventuellement surmoulée au moment de la fabrication du coussin (1)·

Cette plaque (2) ainsi que le coussin (1) présentent dans la zone avant médiane un perçage pour déboucher dans la zone située, lorsqu'une personne est assise sur le coussin, à la zone pelvienne, entre les cuisses.

Un manchon tubulaire (3) est engagé dans le perçage de la plaque (2) pour s'étendre perpendiculairement à la plaque (2), et débouchant à la surface extérieure du coussin (1). Une bague de tissu (4) assure la fermeture du perçage autour du manchon (3). Ce manchon peut être réalisé en matière plastique ou en métal.

Une barre de maintien (5) peut être engagée ou retirée dans ce manchon (3). La liaison entre la barre de maintien (5) et le manchon (3) peut par exemple être réalisée par un accouplement à baïonnette facilitant la mise en place de la barre de maintien (5), tout en évitant le retrait inopiné par la personne installée dans le fauteuil.

La barre de maintien (5) est entourée par une mousse synthétique ( 6 ) .

Cette barre de maintien (5) assure le calage de la personne installée dans le fauteuil et empêche son glissement vers l'avant, ou son pivotement pouvant la déséquilibrer et provoquer une chute.

La hauteur de la barre de maintien (5) est déterminée pour dépasser la hauteur des cuisses de la personne.

Optionnellement, la barre de maintien (5) est complétée à sa partie supérieure par une tablette ( 7 ) qui peut être mobile en rotation et/ou en translation. Cette tablette peut servir d'appui pour reposer des objets ou un livre, et conférer une fonction additionnelle au dispositif objet de 1 ' invention .

Optionnellement , le coussin présente des moyens de liaison avec le fauteuil pour l'empêcher de glisser par rapport à l'assise du fauteuil. Il s'agit par exemple d'une sangle prévue à l'arrière du coussin, permettant la liaison avec la structure du fauteuil.

Variante de réalisation

La figure 2 correspond à une variante de réalisation où la barre de maintien (5) est prolongée à sa partie supérieure par une barre transversale (8). L'ensemble peut être réalisé par moulage ou par raccordement soudé de deux éléments (5, 8) tubulaires, ou encore par clipsage sur l'extrémité supérieure de la barre de maintien (5). La barre transversale (8) est également entourée par une mousse de protection (9). Cette barre transversale (8) remplit deux fonctions : a) Elle assure le calage des jambes de la personne installée dans le fauteuil, pour éviter qu'une personne agitée ne passe une jambe par-dessus la barre de maintien (5), en l'absence de tablette b) elle sert de support pour poser les mains et donner une contenance à la personne installée dans le fauteuil.

Éventuellement, l'ensemble formé par un coussin (1), un manchon (5), une tablette (7) et une barre transversale (8) enclipsable constitue un kit permettant d'adapter l'invention à différents modes d'utilisation.

Variante à rotule

La figure 4 représente une variante de réalisation où la liaison entre la plaque rigide (2) et le manchon (5) est assuré par une rotule (10) guidée par deux flasques latérales (11, 12).