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Title:
PIPE MEMBER MADE FROM IRON FOR A BURIED PIPELINE, COMPRISING AN OUTER COATING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/023646
Kind Code:
A1
Abstract:
A pipe member (1) made from iron, in particular cast iron, for a buried pipeline, comprising an outer coating (9) comprising: - a first layer (11) comprising at least a porous zinc/aluminium alloy layer containing 5 to 60% aluminium in terms of mass; - a second layer (13) of adhesive positioned on the first layer (11); and - a third layer (15) positioned on the second layer (13) and comprising a synthetic organic material. A method for producing such a pipe member.

Inventors:
ALEXANDRE PASCAL (FR)
NOUAIL GERARD (FR)
Application Number:
PCT/EP2013/066220
Publication Date:
February 13, 2014
Filing Date:
August 01, 2013
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN PONT A MOUSSON (FR)
International Classes:
F16L58/08; F16L9/147; F16L58/10
Domestic Patent References:
WO2009073196A12009-06-11
WO1994019640A11994-09-01
Foreign References:
US5518793A1996-05-21
EP1059365A12000-12-13
DE10038148A12001-03-01
Attorney, Agent or Firm:
BLOT, Philippe et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Elément de tuyauterie (1 ) à base de fer, notamment en fonte, pour canalisation enterrée, comprenant un revêtement extérieur (9), l'élément de tuyauterie (1 ) étant caractérisé en ce que le revêtement extérieur (9) comprend :

- une première couche (1 1 ) comportant au moins une couche poreuse d'alliage zinc/aluminium contenant 5 à 60 % d'aluminium en proportion massique ;

- une seconde couche (13) d'adhésif située sur la première couche (1 1 ) ; et

- une troisième couche (15) située sur la seconde couche (13) et comprenant un matériau organique de synthèse.

2. Elément de tuyauterie (1 ) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la première couche (1 1 ) est constituée de ladite couche poreuse d'alliage zinc/aluminium.

3. Elément de tuyauterie (1 ) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la première couche (1 1 ) comprend en outre une couche de peinture bouche-pores située entre la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium et la seconde couche (13), de préférence située sur la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium.

4. Elément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la seconde couche (13) comprend une colle thermofusible.

5. Elément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la seconde couche (13) comporte un pigment anticorrosion et/ou un agent bactéricide.

6. Elément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la seconde couche (13) est sensiblement dépourvue de constituant métallique.

7. Elément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le matériau organique de synthèse comprend du polyéthylène, de préférence du polyéthylène haute densité bimodal, ou comprend du polypropylène.

8. Elément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le matériau organique de synthèse comprend polyéthylène ou du polypropylène renforcé par des charges minérales dures.

9. Elément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la troisième couche (15) comporte un colorant, notamment fluorescent, conférant à l'élément de tuyauterie (1 ) un contraste maximal avec la couleur du sol (3) dans lequel l'élément de tuyauterie (1 ) est destiné à être enterré.

10. Elément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la troisième couche (15) présente un fort pouvoir réfléchissant de la lumière, obtenu notamment grâce à des charges minérales.

1 1 . Elément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium présente une densité surfacique d'au moins 300 g/m2 et de préférence d'au moins 400 g/m2.

12. Elément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 1 1 , caractérisé en ce qu'il comprend un élément de tuyauterie brut (7), la première couche (1 1 ) étant située sur l'élément de tuyauterie brut (7).

13. Canalisation enterrée comprenant des éléments de tuyauterie (1 ) suivant l'une quelconque des revendications précédentes.

14. Procédé de fabrication d'un élément de tuyauterie (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, comprenant au moins les étapes suivantes :

(a) dépôt par métallisation à l'arc de la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium ; (b) dépôt de la seconde couche (13) ; et

(c) dépôt de la troisième couche (15).

15. Procédé selon la revendication 14, caractérisé en ce que la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium est déposée avec une densité surfacique d'au moins 300 g/m2 et de préférence d'au moins 400 g/m2.

16. Procédé selon la revendication 14 ou 15, caractérisé en ce que la seconde couche (13) et la troisième couche (15) sont déposées respectivement, au choix, par extrusion, par pulvérisation, ou par coextrusion de l'une et l'autre.

17. Procédé selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, caractérisé en qu'on ajoute un colorant, notamment fluorescent, dans le matériau organique de synthèse de la troisième couche (15) lors de l'extrusion, de la coextrusion ou de la pulvérisation de la troisième couche (15), de manière à obtenir un contraste de couleur avec le sol (3) dans lequel l'élément de tuyauterie (1 ) est destiné à être enterré.

Description:
Elément de tuyauterie à base de fer pour canalisation enterrée, comprenant un revêtement extérieur

La présente invention concerne un élément de tuyauterie à base de fer, notamment en fonte, pour canalisation enterrée, comprenant un revêtement extérieur. Ces éléments de tuyauteries sont notamment employés dans des canalisations d'adduction d'eau potable ou d'eaux usées.

Par "éléments de tuyauterie", on entend les tuyaux ainsi que les divers accessoires tels que les coudes, les raccords etc.

La corrosion par les sols des métaux ferreux est un phénomène d'une nature différente de la corrosion atmosphérique et consiste, pour l'essentiel, en la création de zones d'oxydation électriquement associées à des zones de réduction pouvant être situées à une certaine distance. En conséquence, il se produit des détériorations localisées et par conséquent importantes du métal ferreux.

La protection anticorrosion des éléments de tuyauterie enterrés présente ainsi une difficulté particulière, d'autant plus que les terrains sont hétérogènes et de natures très diverses, que les éléments de tuyauterie, suivant leur utilisation, véhiculent des fluides à des températures différentes, modifiant les conditions de corrosion. La protection anticorrosion extérieure des éléments de tuyauterie dans les sols particulièrement corrosifs, les terrains de basse résistivité (bords de mer, marais salants, ...), les terrains naturels très acides ou très alcalins, et dans les environnements soumis à des pollutions (chimiques, agricoles, électriques,...), est effectuée en utilisant un revêtement en matériau synthétique inerte chimiquement qui assure un rôle de barrière étanche et empêche l'accès de l'électrolyte du sol au contact de la fonte.

L'amélioration des systèmes de protection anticorrosion a conduit à une diminution des cas de corrosion sur tuyaux.

Selon l'ouvrage Pipeline risk management manual (en français : Manuel de gestion des risques liés aux canalisations) - troisième édition - W. Kent Muhlbauer - Gulf Professional Publishing - Elsevier, pages 3/43 à 3/45, l'endommagement par une tierce partie est la cause première des défaillances de canalisations enterrées. L'administration des transports aux USA (en anglais : US Department of Transportation) confirme que les accidents causés par une tierce partie sont la première cause de dommage, à l'origine de 20 à 40 % des cas. Des données de l'industrie gazière européenne indiquent également que les ruptures causées par une tierce partie représentent 50 % des défaillances.

En effet, la manutention des éléments de tuyauteries destinés à être enterrés conduit fréquemment à blesser en divers emplacements leur surface extérieure. Cela est d'autant plus vrai que le volume, l'encombrement et la masse des éléments de tuyauteries sont élevés.

L'endommagement par une tierce partie peut conduire à une rupture immédiate de la canalisation lorsque la structure de la canalisation est fortement atteinte, ou à un endommagement d'un revêtement anticorrosion extérieur. La fonte de la paroi de l'élément de tuyauterie est alors laissée sans protection contre les agressions du sol. Dans ce cas, la rupture peut intervenir plusieurs années après l'endommagement, par corrosion du métal.

Ainsi, lorsque la protection anticorrosion est assurée par un revêtement barrière, qui isole électriquement la canalisation, l'espérance de vie de la canalisation est fortement diminuée à la suite d'un endommagement de ce revêtement.

L'invention a pour but de fournir un élément de tuyauterie à base de fer pour canalisation enterrée présentant une résistance améliorée à la corrosion, notamment en cas d'endommagement de sa surface externe par une tierce partie, par exemple lors de la pose, ou postérieurement en cas d'intervention à proximité de l'élément de tuyauterie.

A cet effet, l'invention a pour objet un élément de tuyauterie à base de fer, notamment en fonte, pour canalisation enterrée, comprenant un revêtement extérieur, l'élément de tuyauterie étant caractérisé en ce que le revêtement extérieur comprend :

- une première couche comprenant au moins une couche poreuse d'alliage zinc/aluminium contenant 5 à 60 % d'aluminium en proportion massique ;

- une seconde couche d'adhésif située sur la première couche ; et

- une troisième couche située sur la seconde couche et comprenant un matériau organique de synthèse.

Par « comprenant au moins une couche poreuse d'alliage zinc/aluminium », on n'exclut pas que la première couche soit constituée uniquement de la couche poreuse d'alliage métallique, c'est à dire constituée d'une couche unique.

Selon des modes particuliers de réalisation, le revêtement peut comprendre l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles :

- la première couche est constituée de ladite couche poreuse d'alliage zinc/aluminium ;

- la première couche comprend en outre une couche de peinture bouche-pores située entre la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium et la seconde couche, de préférence située sur la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium ; - la seconde couche comprend une colle thermofusible ; - la seconde couche comporte un pigment anticorrosion et/ou un agent bactéricide ;

- la seconde couche est sensiblement dépourvue de constituant métallique ;

- le matériau organique de synthèse comprend du polyéthylène, par exemple du polyéthylène haute densité bimodal, ou comprend du polypropylène ;

- le matériau organique de synthèse comprend du polyéthylène ou du polypropylène renforcé par des charges minérales dures ;

- la troisième couche comporte un colorant, notamment fluorescent, conférant à l'élément de tuyauterie un contraste maximal avec la couleur du sol dans lequel l'élément de tuyauterie est destiné à être enterré ;

- la troisième couche présente un fort pouvoir réfléchissant de la lumière, obtenu notamment grâce à des charges minérales ;

- la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium présente une densité surfacique d'au moins 300 g/m 2 et de préférence d'au moins 400 g/m 2 ;

- la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium contient de 10% à 30% d'aluminium en proportion massique ;

- la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium est formée d'un alliage Zn/AI à 15% d'aluminium et 85% de zinc en proportions massiques ;

- la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium comporte un ou plusieurs éléments d'alliage supplémentaires, avantageusement pris parmi le magnésium, l'étain, le cuivre et l'argent, avec des teneurs massiques pouvant atteindre 5% ;

- la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium est déposée avec une densité surfacique d'au moins 300 g/m 2 , de préférence d'au moins 400 g/m 2 ;

- les charges minérales dures comprennent du quartz et/ou de la wollastonite ; - les charges minérales dures représentent avantageusement entre 1 % et 20% en poids de la troisième couche.

L'invention concerne aussi une canalisation enterrée comprenant des éléments de tuyauterie tels que décrits ci-dessus.

L'invention concerne enfin un procédé de fabrication d'un élément de tuyauterie tel que décrit ci-dessus, comprenant au moins les étapes suivantes :

(a) dépôt par métallisation à l'arc de la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium ;

(b) dépôt de la seconde couche ; et

(c) dépôt de la troisième couche.

Selon des modes particuliers de réalisation, le procédé peut comprendre l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles : - la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium est déposée avec une densité surfacique d'au moins 300 g/m 2 et de préférence d'au moins 400 g/m 2 ;

- la seconde couche et la troisième couche sont déposées respectivement, au choix, par extrusion, par pulvérisation, ou par coextrusion de l'une et l'autre ;

- on ajoute un colorant, notamment fluorescent, dans le matériau organique de synthèse de la troisième couche lors de l'extrusion, de la coextrusion ou de la pulvérisation de la troisième couche, de manière à obtenir un contraste de couleur avec le sol dans lequel l'élément de tuyauterie est destiné à être enterré.

L'invention a aussi pour objet un élément de tuyauterie à base de fer, notamment en fonte, pour canalisation enterrée, comprenant un revêtement extérieur, l'élément de tuyauterie étant caractérisé en ce que le revêtement extérieur comprend :

- une première couche, poreuse, d'alliage zinc/aluminium contenant 5 à 60 % d'aluminium en proportion massique ;

- une seconde couche d'adhésif située sur la première couche ; et

- une troisième couche située sur la seconde couche et comprenant un matériau organique de synthèse.

Selon des modes particuliers de réalisation, le revêtement peut comprendre l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles :

- la première couche présente une densité surfacique d'au moins 300 g/m 2 et de préférence d'au moins 400 g/m 2 ;

- la première couche contient de 10% à 30% d'aluminium en proportion massique ;

- la première couche est formée d'un alliage Zn/AI à 15% d'aluminium et 85% de zinc en proportions massiques ;

- la première couche comporte un ou plusieurs éléments d'alliage supplémentaires, avantageusement pris parmi le magnésium, l'étain, le cuivre et l'argent, avec des teneurs massiques pouvant atteindre 5% ;

- la première couche est déposée avec une densité surfacique d'au moins 300 g/m 2 , de préférence d'au moins 400 g/m 2 .

L'invention concerne aussi une canalisation enterrée comprenant des éléments de tuyauterie tels que décrits ci-dessus.

L'invention concerne enfin un procédé de fabrication d'un élément de tuyauterie tel que décrit ci-dessus, comprenant au moins les étapes suivantes :

(a) dépôt par métallisation à l'arc de la première couche ;

(b) dépôt de la seconde couche ; et (c) dépôt de la troisième couche.

Selon des modes particuliers de réalisation, le procédé peut comprendre l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles :

- la première couche est déposée avec une densité surfacique d'au moins 300 g/m 2 et de préférence d'au moins 400 g/m 2 .

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple, et faite en se référant à la figure unique, qui est une vue schématique et partielle d'une section transversale d'un élément de tuyauterie selon l'invention.

Sur la figure est représenté un élément de tuyauterie 1 selon l'invention. L'élément de tuyauterie 1 est enterré dans un sol 3 et sert à transporter un fluide 5, par exemple de l'eau potable. L'élément de tuyauterie 1 fait partie d'une canalisation enterrée (non représentée) comprenant une pluralité d'éléments de tuyauterie analogues à l'élément de tuyauterie 1 .

L'élément de tuyauterie 1 comprend un élément de tuyauterie brut 7 et un revêtement extérieur 9 situé entre le sol 3 et l'élément de tuyauterie brut 7, avantageusement réparti sur l'élément de tuyauterie brut 7 de manière à l'isoler du sol 3.

L'élément de tuyauterie brut 7 est à base de fer, avantageusement en fonte ductile. Par "fonte ductile", on entend une fonte dans laquelle le graphite est présent essentiellement sous forme sphéroïdale.

L'élément de tuyauterie brut 7 est par exemple un tuyau. Dans l'exemple représenté, il s'étend selon une direction longitudinale L perpendiculaire au plan de la figure. Seule une portion de la section transversale de l'élément de tuyauterie brut 7 est représentée sur la figure, le reste de la section pouvant s'extrapoler sans difficulté à partir de la portion représentée.

Le fluide 5 circule à l'intérieur du l'élément de tuyauterie brut 7 selon la direction longitudinale L. Un revêtement intérieur, non représenté, peut exister sur une paroi interne de l'élément de tuyauterie brut 7, pour isoler le fluide 5 de l'élément de tuyauterie 7. Ce revêtement intérieur est avantageusement à base de mortier de ciment ou d'un matériau polymère.

Le revêtement extérieur 9 comprend une première couche 1 1 située sur l'élément de tuyauterie brut 7, une seconde couche 13 située sur la première couche 1 1 , et une troisième couche 15 située sur la seconde couche 13.

La première couche 1 1 est poreuse. Elle est formée d'un alliage zinc/aluminium contenant 5 à 60% d'aluminium en proportion massique. La première couche 1 1 est déposée sur la paroi externe de l'élément de tuyauterie brut 7, avantageusement par métallisation à l'arc électrique.

Avantageusement, la première couche 1 1 contient de 10% à 30% d'aluminium, et est notamment formée d'un alliage Zn/AI à 15% d'aluminium et 85% de zinc en proportions massiques. L'alliage peut également comporter d'autres métaux, tels que le magnésium, l'étain, le cuivre et l'argent, dans des quantités pouvant atteindre 5% en poids. La première couche 1 1 présente par exemple une densité surfacique d'au moins 300 g/m 2 , de préférence d'au moins 400 g/m 2 .

La seconde couche 13 est un adhésif. Elle assure une liaison mécanique entre la première couche 1 1 et la troisième couche 15.

L'adhésif est avantageusement une colle thermofusible, connue sous la dénomination anglaise hot-melt. Cette colle est avantageusement dépourvue de constituant métallique.

L'adhésif présente avantageusement l'une ou plusieurs des propriétés suivantes : - un pouvoir élevé d'adhérence sur les polymères, notamment sur le polypropylène ou sur le polyéthylène ;

- une rhéologie et une résistance au fluage adaptées à des conditions climatiques de service extrêmes, par exemple un fort ensoleillement, une température ambiante de stockage élevée pouvant atteindre 60 °C, une température ambiante de stockage basse pouvant atteindre -40 °C, et/ou une température du fluide 5 pouvant atteindre 60 °C ;

- il comprend au moins un principe actif, par exemple un agent bactéricide tel que le cuivre, l'argent et leurs sels ou oxydes, et/ou un pigment anticorrosion tel que par exemple le phosphate de zinc, l'oxyde de zinc, l'oxyde de zinc modifié et leurs mélanges, permettant d'accroître le pouvoir protecteur de la première couche 1 1 dès lors que la première couche 1 1 est exposée à la corrosion, comme cela sera expliqué ci-dessous.

L'adhésif est par exemple à base d'un copolymère éthylène-acétate de vinyle ou d'un copolymère éthylène-acrylate.

La troisième couche 15 est constituée d'un matériau organique de synthèse, par exemple d'une résine à base de polyéthylène, par exemple à base de polyéthylène haute densité bimodal, ou est constituée d'une résine à base de polypropylène. La troisième couche 15 présente avantageusement une épaisseur comprise entre 1 mm et 5 mm environ.

La résine polyéthylène ou polypropylène de la troisième couche 15 comporte avantageusement des charges minérales dures, pour renforcer sa résistance aux agressions mécaniques dues à une tierce partie ou à des points durs du sol 3. Les charges minérales dures sont par exemple du quartz et/ou de la wollastonite. La quantité de charges minérales dures représente avantageusement entre 1 % et 20% en poids de la troisième couche 15.

Avantageusement, un marquage distinctif de la surface extérieure de la troisième couche 15 est effectué, afin d'identifier la nature du fluide transporté. Le marquage est par exemple réalisé par l'intermédiaire de bandes colorées selon des codes de couleur nationaux ou internationaux (Norme ISO R 508 - 1966). Les bandes sont par exemple collées, imprimées ou coextrudées sur la troisième couche 15.

Simultanément ou alternativement, le matériau organique de synthèse de la troisième couche 15 peut comprendre des pigments ou colorants, de préférence fluorescents, pour conférer à la troisième couche 15 une couleur définissant un contraste maximal avec la couleur du sol 3. Ceci permet une meilleure détection visuelle de l'élément de tuyauterie 1 , ce qui réduit considérablement les risques d'endommagement par inadvertance de l'élément de tuyauterie 1 . Il a été constaté en effet que les grillages avertisseurs souvent placés au-dessus des canalisations ne sont pas toujours suffisants pour éviter de tels endommagements.

Par exemple, si la canalisation est posée dans un sol 3 constitué de sable de Fontainebleau, de couleur claire, la troisième couche 15 est choisie de couleur foncée, avantageusement noir ou bleu foncé, pour maximiser le contraste entre le sol 3 et la canalisation.

La troisième couche 15 forme normalement une barrière étanche entre la paroi métallique de l'élément de tuyauterie brut 7 et le sol 3. Elle empêche alors tout contact entre la fonte ductile et l'eau du sol 3 agissant comme un électrolyte.

La première couche 1 1 est exposée uniquement en cas de blessure du revêtement 9 endommageant la troisième couche 15. La première couche 1 1 offre alors une protection anticorrosion additionnelle et permet ainsi de différer l'apparition d'une défaillance de l'élément de tuyauterie 1 . Le délai d'apparition d'une défaillance est conditionné par les caractéristiques de la première couche 1 1 et de la seconde couche 13 qui assurent une liaison mécanique entre la paroi en fonte et la troisième couche 15.

Tant que, et là où, la troisième couche 15 n'est pas endommagée, la troisième couche 15 agit de façon passive, en formant une couche barrière contre la propagation de corrosion. Lorsque la troisième couche 15 est endommagée, la première couche 1 1 agit de façon active, en assurant une protection galvanique de l'élément de tuyauterie 1 .

En effet, sous l'action des agents corrosifs du sol 3, la première couche 1 1 se transforme alors en une couche protectrice de produits de corrosion stable dans le milieu où elle a pris naissance. La couche d'alliage zinc/aluminium est par ailleurs dite "sacrificielle" par rapport à la fonte, en ce sens qu'elle peut se consommer progressivement par oxydation sous l'effet de la pile électrochimique formée par la fonte, l'alliage et le sol, pour protéger la fonte sous-jacente ou mise à nu au niveau de défauts de la couche d'alliage, par formation de ladite couche protectrice.

Du fait de son dépôt par métallisation à l'arc, la première couche 1 1 est constituée de gouttelettes solidifiées et est donc poreuse, et, par un choix approprié de la taille des pores et de l'épaisseur de la première couche 1 1 , on peut régler les conditions, notamment la vitesse, de formation de la couche protectrice. On a constaté que la structure biphasique de l'alliage zinc/aluminium favorise le piégeage des produits de corrosion du zinc.

En outre, du fait de sa microstructure métallique, la première couche 1 1 est ductile. En cas de choc ou d'endommagement de la troisième couche 15 par une tierce partie, la première couche 1 1 est déformée plastiquement et reste adhérente à la fonte ductile. La ductilité de la première couche 1 1 contribue à la pérennité de la protection, même après endommagement de la troisième couche 15.

On va maintenant décrire un procédé de fabrication de l'élément de tuyauterie 1 . Le procédé comprend une étape a) de dépôt sur l'élément de tuyauterie brut 7 de la première couche 1 1 telle que décrite ci-dessus, une étape b) de dépôt sur la première couche 1 1 d'une seconde couche 13 telle que décrite ci-dessus, et une étape c) de dépôt sur la seconde couche 13 d'une troisième couche 15 telle que décrite ci-dessus.

Le revêtement extérieur 9 défini plus haut est appliqué sur la fonte de l'élément de tuyauterie brut 7 prise après passage de celui-ci au four de traitement thermique, donc possédant une peau constituée d'oxydes de fer.

A l'étape a), on dépose par métallisation à l'arc électrique un alliage zinc- aluminium contenant 5 à 60% d'aluminium, et de préférence 10 à 30% d'aluminium et plus particulièrement 15 % d'aluminium, pour former la première couche 1 1 . La première couche 1 1 est déposée avec une densité surfacique d'au moins 400 g/m 2 .

A l'étape b), on dépose par pulvérisation à chaud, ou par extrusion, une colle thermofusible pour former la seconde couche 13.

A l'étape c), on dépose par extrusion, ou pulvérisation, une couche de polyéthylène ou de polypropylène pour former la troisième couche 15.

Dans une variante, les étapes b) et c) peuvent être réalisées simultanément, par exemple par coextrusion de la seconde couche 13 et de la troisième couche 15.

Le pigment ou colorant précité est ajouté dans le matériau de la troisième couche 15 lors de son extrusion, pulvérisation ou coextrusion. Grâce aux caractéristiques de l'élément de tuyauterie 1 décrit ci-dessus, celui-ci offre une résistance améliorée à la corrosion, notamment en cas d'endommagement de sa surface externe par une tierce partie, par exemple lors de la pose ou postérieurement en cas d'intervention à proximité de l'élément de tuyauterie.

Selon une autre variante, la première couche 1 1 comprend une couche poreuse d'alliage zinc/aluminium contenant 5 à 60 % d'aluminium en proportion massique, et une couche de peinture bouche-pores (non représentée) située entre la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium et la seconde couche 13. Avantageusement, la première couche 1 1 ne comporte que ces deux couches.

La couche de peinture bouche-pores est par exemple située sur la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium. Avantageusement, la couche de peinture bouche-pores recouvre la couche poreuse de zinc/aluminium.

La couche de peinture bouche-pores comprend par exemple une peinture bitumineuse ou une peinture à base d'une résine synthétique en phase solvantée, par exemple une résine époxy ou polyuréthane, ou en phase aqueuse comme par exemple une résine acrylique. Par « en phase solvantée », on entend que la résine synthétique est dissoute dans un solvant organique.

La couche de peinture bouche-pores présente par exemple une épaisseur d'environ 0,1 mm et est avantageusement appliquée sur la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium par pulvérisation.

La couche de peinture bouche-pores bouche les pores de la couche poreuse d'alliage zinc/aluminium et assure une protection supplémentaire de l'alliage métallique.