Domaine technique

[0001] L’invention a trait au domaine des armes à feu et plus particulièrement à un pistolet.

Technique antérieure

[0002] Le document de brevet publié EP 0890 072 B1 divulgue un pistolet avec une carcasse en plastique dans laquelle des rails de guidage de glissière sont surmoulés directement. Cette solution présente le défaut que l’alignement des rails n’est pas maintenu à cause des déformations subies par la carcasse au cours de cycles de tirs.

[0003] Afin d’y remédier, un châssis métallique monobloc intégrant des rails de glissement a été proposé dans le document EP 0 979 986 B2 assurant ainsi une meilleure rigidité globale de l’arme et un alignement maîtrisé entre les rails de guidage de glissière avants et arrières. Par rapport à la résistance mécanique globale de l’arme, le châssis devient l’élément qui reprend les contraintes principales lors d’un cycle de tir (par ex. effort de déverrouillage, effort de butée arrière du canon, effort de butée arrière de la glissière). Le châssis liant les rails de guidage de glissière, avants et arrières, de par sa structure monolithique, renvoie donc les efforts sur toute sa longueur comme dans le document EP 0 979 986 B2 où le châssis est inséré en rotation avec un appui positionné à une extrémité arrière de ce dernier. Les contraintes principales obtenues lors du déverrouillage, via l’axe ou l’au moins une rampe du même nom, ont tendance à soulever et engendrer une flexion importante du châssis qui transmet ces fortes sollicitations mécaniques à la partie arrière du châssis via l’appui. L’amplitude de ces sollicitations mécaniques est suffisante pour occasionner des fissures de fatigue dans le châssis.

Exposé de l’invention

[0004] L’invention a pour objectif de pallier au moins un des inconvénients de l’état de la technique susmentionné. Plus particulièrement, l’invention a pour objectif d’améliorer la résistance mécanique de l’arme.

[0005] L’invention a pour objet un pistolet comprenant : une carcasse en matière synthétique présentant un canal formé à l’intérieur de la carcasse, ladite carcasse comportant une poignée disposée en dessous dudit canal ; une glissière de canon guidée dans une direction longitudinale de la carcasse, ladite glissière comprenant une culasse et un canon, le canon comprenant un premier moyen de déverrouillage comportant au moins une rampe ; un mécanisme de détente ; un châssis de préférence monobloc présentant une forme allongée s’étendant longitudinalement d’une portion centrale de ladite carcasse à une extrémité arrière de la carcasse, notamment assurant le maintien et/ou le guidage des éléments mobiles du mécanisme de détente, ledit châssis comprenant en outre des éléments de guidage pour le guidage de la glissière et un deuxième moyen de déverrouillage, tel qu’un un axe de déverrouillage, le premier et deuxième moyens de déverrouillage étant configurés de manière à ce que le premier moyen de déverrouillage prend, en utilisation, appui sur le deuxième moyen de déverrouillage afin de déverrouiller le canon ; le pistolet étant tel que le canal est conçu pour recevoir de manière amovible le châssis ; remarquable en ce que le châssis est fixé à la carcasse au moyen d’une liaison de forme, coulissant selon une direction de translation et un angle entre ladite direction et une tangente à un point d’impact sur l’au moins une rampe qui vient impacter le deuxième moyen de déverrouillage, notamment l’axe de déverrouillage au niveau dudit point lors du déplacement vers l’arrière de l’au moins une rampe, est compris entre -5° et +5°, de préférence entre -2° et +2°.

[0006] Selon un mode avantageux de l’invention, le rail de montage comprend une ou plusieurs des caractéristiques techniques suivantes, selon toute combinaison possible :

-la direction de translation prédéfinie est inclinée par rapport à la direction longitudinale de manière à ce que la liaison de forme induit un déplacement vers l’arrière et le bas de l’arme ;

-la direction de translation prédéfinie forme un angle compris entre 30° et 60° par rapport à la direction longitudinale, de préférence de 40° à 50°, de préférence proche de 45° ; -la liaison de forme est du type rainure et languette ; -le châssis comprend deux branches parallèles délimitant une zone de chargement, chaque branche comprenant une cloison s’étendant dans un plan parallèle à un plan médian du pistolet ;

-la liaison de forme comprend au moins une paire de surfaces planes d’appui formées sur le châssis, chaque surface plane d’appui étant en appui sur une surface d’appui opposée formée sur la carcasse ;

-chaque surface plane d’appui est disposée sur une extrémité avant du châssis, un portion avant du châssis, une position centrale du châssis, une portion arrière du châssis ou une extrémité arrière du châssis ;

-la ou chaque surface plane d’appui opposée est disposée au niveau de la portion centrale de la carcasse, d’une portion avant de la carcasse ou d’une portion arrière de la carcasse ;

-le premier moyen de déverrouillage, le deuxième moyen de déverrouillage, et l’au moins une paire de surfaces planes d’appui et/ou l’au moins une paire de surfaces planes d’appui opposées sont configurés de manière à ce que la ligne d’action de l’effort de déverrouillage passe par le centre d’inertie de l’au moins une paire de surfaces d’appui et/ou l’au moins une paire de surfaces d’appui opposées ;

-le premier moyen de déverrouillage, le deuxième moyen de déverrouillage, et l’au moins une paire de surfaces planes d’appui et/ou l’au moins une paire de surfaces planes d’appui opposées sont configurés de manière à ce que la distance entre le centre d’inertie du deuxième moyen de déverrouillage, notamment un axe de déverrouillage et le centre d’inertie de l’au moins une paire de surfaces d’appui et/ou l’au moins une paire de surfaces d’appui opposées est inférieur à 25% de la longueur du châssis, de préférence 10% la longueur du châssis (selon la direction longitudinale) ;

-le centre d’inertie de l’au moins une paire de surfaces d’appui et/ou l’au moins une paire de surfaces d’appui opposées est positionné derrière ou devant le centre d’inertie du deuxième moyen de déverrouillage, notamment l’axe de déverrouillage ;

-le deuxième moyen de déverrouillage n’est pas en contact direct avec la carcasse ;

-chaque surface plane d’appui est définie par un flanc d’une rainure disposée sur le châssis ;

-chaque rainure s’étend selon la direction de translation prédéfinie, le flanc de ladite rainure étant orienté vers l’arrière du pistolet ; -le canal présente un fond et chacune des cloisons vient en appui contre ledit fond ;

-chaque rainure est formée sur une surface latérale externe de la cloison correspondante ;

-chaque surface d’appui opposée est définie par un flanc d’une languette disposée sur la carcasse ;

-chaque languette est adaptée pour coopérer avec la rainure correspondante ;

-le jeu fonctionnel entre ladite languette et ladite rainure dans une direction perpendiculaire à l’au moins une paire de surfaces d’appui et/ou l’au moins une paire de surfaces d’appui opposées est compris entre 0 et 100 microns, en particulier entre 0 et 50 microns, notamment entre 0 et 20 microns, dans ce cas , une goupille à l’avant dudit canal assure de préférence le maintien du châssis dans la carcasse lorsque l’arme est au repos;

-le jeu fonctionnel entre ladite languette et ladite rainure dans une direction perpendiculaire à l’au moins une paire de surfaces d’appui et/ou l’au moins une paire de surfaces d’appui opposées est négatif (i.e. il existe une interférence positive est le châssis est introduit par forçage et déformation élastique de la carcasse) compris entre 0 et -100 microns, en particulier entre 0 et -50 microns, notamment entre 0 et -20 microns ;

-chaque languette s’étend du fond du canal au bord supérieur correspondant du canal ;

-chaque languette est formée sur un flanc du canal correspondant ;

-la zone de chargement est adaptée pour une double colonne de projectiles, ladite colonne s’étendant jusqu’à hauteur des cloisons ;

-le châssis comprend un axe de démontage de la glissière monté en rotation dans le châssis et l’axe de démontage de la glissière est sans contact avec la carcasse, grâce à l’utilisation d’un détrompeur ;

-l’axe de démontage est monté en rotation dans les deux cloisons ;

-l’axe de démontage comprend l’axe de déverrouillage ;

-l’axe de démontage est monté lâche dans deux ouvertures formées respectivement sur des parois bordant de part de d’autre le canal ;

-chacune des ouvertures est une encoche formée sur le bord supérieur correspondant du canal. [0007] L’invention peut aussi concerner un pistolet comprenant : une carcasse en matière synthétique présentant un canal formé à l’intérieur de la carcasse, ladite carcasse comportant une poignée disposée en dessous dudit canal ; une glissière de canon guidée dans une direction longitudinale de la carcasse, la dite glissière comprenant un canon et une culasse ; un mécanisme de détente ; un châssis de préférence monobloc présentant un forme allongée s’étendant d’une portion centrale de ladite carcasse à une extrémité arrière de la carcasse, notamment assurant le maintien et/ou le guidage des éléments mobiles du mécanisme de détente, ledit châssis comprenant en outre des éléments de guidage pour le guidage de la glissière de canon, le pistolet étant tel que le canal est conçu pour recevoir de manière amovible le châssis et que le châssis comprend un axe de démontage de la glissière monté en rotation dans le châssis, caractérisé en ce que l’axe de démontage de la glissière est sans contact avec la carcasse.

[0008] De manière générale, les modes avantageux de chaque objet de l’invention sont également applicables aux autres objets de l’invention. Dans la mesure du possible, chaque objet de l’invention est combinable aux autres objets. Les objets de l’invention sont également combinables aux modes de réalisation de la description, qui en plus sont combinables entre eux.

[0009] Les mesures de l’invention sont intéressantes en ce qu’elles permettent à résistance mécanique égale de limiter au mieux les sollicitations, et donc d’optimiser la géométrie générale du châssis. Par exemple, les branches du châssis qui lient la partie avant à la partie arrière peuvent être affinées. La fine épaisseur des branches du châssis ainsi obtenue permet un encombrement en largeur autour du chargeur assez fin, suffisant pour laisser la place à un chargeur sans déquinconcement, c.-à-d. fonctionnant sur un principe de double colonne jusqu’aux lèvres supérieures du chargeur. De surcroît, les mesures de l’invention permettent une localisation et un maintien des pièces de mise à feu dans une pièce métallique offrant moins de dispersions géométriques par rapport à une carcasse plastique et une flexibilité sur le design de la carcasse car celle-ci devient uniquement un élément de préhension beaucoup moins fonctionnel que l’état de l’art antérieur.

Description brève des figures

[0010] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention seront mieux compris à l’aide de la description et des dessins.

[0011] La figure 1 représente une section schématique dans un plan médian d’un châssis monté sur une carcasse d’un pistolet selon l’invention. [0012] La figure 2 illustre une section schématique dans une coupe parallèle au plan médian du châssis monté sur la carcasse du pistolet selon l’invention. [0013] La figure 3 représente une vue en perspective schématique du châssis monté sur la carcasse du pistolet selon l’invention. [0014] La Figure 4a présente la partie arrière d’un canon et le châssis selon l’invention à un instant avant le contact entre un axe de verrouillage solidaire du châssis et l’au moins une rampe de déverrouillage aménagée sur le canon.

[0015] La Figure 4b illustre la partie arrière du canon et le châssis selon l’invention au moment où l’axe de déverrouillage est impacté par l’au moins une rampe de déverrouillage du canon.

[0016] La Figure 4c montre la partie arrière du canon et le châssis selon l’invention à l’instant où l’axe de déverrouillage est en butée contre la gorge de l’au moins une rampe de déverrouillage du canon.

[0017] La Figure 5 illustre une section de face du châssis monté sur la carcasse du pistolet selon l’invention.

[0018] La Figure 6 représente une vue en perspective schématisée du châssis selon l’invention.

[0019] Liste des références :

2 carcasse

4 châssis

6 canal

8 fond (du canal)

10A, 10B flanc (du canal)

12A, 12B surface (plane) d’appui

14A, 14B surface d’appui opposée

16A, 16B branche, cloison

20 axe de déverrouillage

22 canon

24 rampe de déverrouillage de canon

32A, 32B rainure

34A, 34B languette

38 axe de démontage de la glissière

42 élément de guidage arrière pour la glissière de canon

44 élément de guidage avant pour la glissière de canon Description des modes de réalisation

[0020] La figure 1 représente une section schématique dans un plan médian (plan I) d’une carcasse 2 de pistolet et d’un châssis 4 selon l’invention. La carcasse 2 est réalisée en matière synthétique et présente un canal 6 formé à l’intérieur de celle-ci. La carcasse 2 comprend une poignée disposée en dessous du canal 6. Le canal comporte un fond 8 délimité de part et d’autre par des flancs 10A, 10B (pas représenté). Le châssis 4 présente une forme allongée s’étendant d’une portion centrale de la carcasse 2 à une extrémité arrière de la carcasse 2. Le châssis 4 est une pièce de préférence monobloc. Le châssis 4 peut assurer le maintien et/ou le guidage des éléments mobiles du mécanisme de détente, ledit châssis 4 comprenant en outre des éléments de guidage (non représentés) 42, 44 pour le guidage de la glissière (non représenté). Le châssis 4 peut comprendre deux branches 16A, 16B parallèles sous forme de cloisons 16A, 16B (non représentées) délimitant entre autres une zone de chargement. Enfin, le châssis comprend un axe de déverrouillage 20 ou un autre moyen de déverrouillage équivalent (fonctionnellement, un surface d’appui sur laquelle la rampe de déverrouillage prend appui lors du recul de la glissière).

[0021] Le châssis 4 est fixé à la carcasse 2 au moyen d’une liaison de forme de type coulissant. Une liaison de forme avec un élément coulissant par rapport à un autre (« formschlüssig » en Allemand) peut comprendre une liaison avec queue d’aronde, une liaison languette rainure ou une liaison avec tenon mortaise. En figure 1, la liaison de forme est positionnée dans une partie avant du châssis 4 (à l’avant de l’axe de déverrouillage 20). Alternativement, la liaison de forme peut être positionnée à l’arrière de la rampe de déverrouillage 24 lorsque le canon 22 est verrouillé. L’ « avant » du pistolet est par définition positionné au niveau de l’ouverture du canon 22. De préférence, la liaison de forme est positionnée à l’avant de l’axe de déverrouillage 20 de manière à faire travailler essentiellement en compression le châssis métallique et pas en traction / flexion comme illustré. Aussi, il est recommandé d’avoir l’axe de déverrouillage 20 le plus proche possible de la liaison de forme pour réduire la section du châssis (c.-à-d. entre l’axe de déverrouillage 20 et la liaison de forme) qui est soumise à un effort de traction / flexion ou compression/flexion selon le cas.

[0022] La figure 2 illustre une section schématique dans une coupe parallèle (plan II) au plan médian du châssis 4 monté sur la carcasse 2 du pistolet selon l’invention. La liaison de forme coulisse en translation, de préférence en translation uniquement. La partie femelle de la liaison de forme comprend de préférence deux rainures 32A, 32B parallèles formées respectivement sur des surfaces latérales externes des deux cloisons 16A, 16B du châssis 4. La direction de translation est de préférence inclinée par rapport à la direction longitudinale avec un angle compris entre 20° et 80°, de préférence entre 30° et 60° ; avec une pente croissante en direction de l’avant de l’arme. L’angle optimal peut être choisi de façon à ce que la direction de translation soit sensiblement perpendiculaire à la direction de l’effort de déverrouillage. Ainsi, l’effort résultant du déverrouillage, qui a tendance à la fois à soulever le châssis 4 et à le pousser vers l’arrière, est mieux distribué lorsque les deux surfaces planes d’appui 12A, 12B sont orientées vers le haut et l’arrière du pistolet. De plus l’inclinaison permet d’augmenter la surface de contact et donc de réduire la pression exercée par les deux surfaces planes d’appui 12A, 12B lors d’un cycle de tir.

[0023] La figure 3 représente une vue en perspective schématique du châssis monté sur la carcasse du pistolet selon l’invention

[0024] Les figures 4a, 4b et 4c illustrent trois étapes lors du déverrouillage du canon 22 : un instant avant le contact entre un axe de déverrouillage 20 solidaire du châssis 4 et au moins une rampe 24 de déverrouillage aménagée sur le canon 22, l’instant où l’axe de déverrouillage 20 est impacté par la ou les rampes 24 de déverrouillage du canon 22 et l’instant où l’axe de déverrouillage 20 est en butée contre la ou chaque gorge de rampe 24 de déverrouillage du canon 22.

[0025] La figure 4a décrit la partie arrière du canon 22 et le châssis 4 à un instant avant le contact entre l’axe de déverrouillage 20 solidaire du châssis 4 et la ou chaque rampe 24 de déverrouillage aménagée sur le canon 22. La figure 4a présente une section du châssis 4 dans un plan vertical parallèle au plan médian du pistolet. Le plan médian du pistolet est défini comme un plan vertical sensiblement symétrique passant par le centre d’inertie du pistolet. Dans cette vue latérale, la partie arrière du canon 22 présente au moins une rampe 24 qui est adaptée pour venir en appui contre une partie du châssis (axe de déverrouillage 20) limitant ainsi le recul du canon 22 après un tir. La forme de rampe 24 et le positionnement de l’axe de déverrouillage 20 sont choisis pour assurer un basculement du canon. Le basculement du canon 22 permet de faciliter l’alimentation d’une cartouche à la suite de l’abaissement du canon 22 vers les lèvres du chargeur. Dans le mode réalisation présenté, un axe de déverrouillage 20 est proposé. Cependant, d’autres moyens sont envisageables pour induire le basculement du canon comme par exemple des ergots formés sur les parois latérales internes en vis- à-vis du châssis 4. L’axe de déverrouillage 20 ou, le ou les moyens équivalents et le châssis 4 peuvent former une pièce unique (monobloc). Selon les formes de réalisation représentées dans les figures 1-3, 4a, 4b, 4c, 5 et 6 la fonction de démontage et la fonction déverrouillage sont assurés par un même axe dit de déverrouillage et démontage. Il est néanmoins évident pour l’homme de métier que ces deux fonctions peuvent être assurées par des éléments distincts. C’est en particulier le cas lorsque l’élément de déverrouillage et le châssis sont formés d’un seul tenant (monobloc). La figure 4a illustre aussi des éléments de guidage arrière 42 et avant 44 pour la glissière de canon 22.

[0026] La figure 4b montre la partie arrière du canon 22 et le châssis 4 au montent où l’axe de déverrouillage 20 est impacté par la ou chaque une rampe de déverrouillage 24 du canon 22. La Figure 4b illustre l’effort de déverrouillage par un vecteur « Fd ». Cet effort à pour effet de soulever le châssis 4. De manière préférentielle, la direction de coulissement de la liaison de forme est choisie de façon à être sensiblement parallèle (de préférence + ou - 5 degrés) à une tangente de la ou chaque rampe de déverrouillage 24, la tangente passant par un point de la ou chaque rampe de déverrouillage 24 où l’impact avec l’axe de déverrouillage ou équivalent a lieu au cours d’un cycle de tir (c.-à-d. une portion de la ou chaque rampe de déverrouillage 24 qui rentre en contact avec l’axe de déverrouillage ou équivalent lors du processus de déverrouillage). De manière plus préférentielle, la direction de coulissement de la liaison de forme est choisie de façon à être parallèle à la tangente à la ou aux rampes de déverrouillage 24 au niveau du point d’impact (voir figure 4b). Le choix d’une inclinaison appropriée assure un meilleur transfert de l’effort de déverrouillage. De manière encore plus avantageuse, le pistolet est conçu de sorte que la ligne d’action (droite qui porte le vecteur force) de l’effort de déverrouillage passe par le centre de d’inertie des surfaces (planes) d’appui 12A, 12B et/ou des surfaces (planes) d’appui opposées 14A, 14B (ce mode de réalisation n’est pas représenté). Cette configuration permet de ne pas transférer de couple résultant de l’effort de déverrouillage par la liaison de forme assurant une homogénéisation des contraintes résultantes. Egalement, Le premier moyen de déverrouillage 24 peut comprendre deux rampes déverrouillage 24 positionnées de part et d’autre du plan médian du pistolet. La ou chaque rampe de déverrouillage 24 peut être formée par une portion d’un bord d’un orifice (par exemple en forme d’haricot), d’une encoche ou d’un bras formé à l’arrière du canon 22.

[0027] La figure 4c montre la partie arrière du canon 22 et le châssis 4 à l’instant où l’axe de déverrouillage 20 est en butée contre la gorge de la ou chaque rampe de déverrouillage 24 du canon 22. La figure 4c illustre l’effort de butée de canon (Vecteur Fb).

[0028] La partie mâle de la liaison de forme comprend de préférence deux languettes 34A, 34B formées sur deux flancs 10A, 10B internes en vis-à-vis du canal 6 de la carcasse 2. Les deux languettes 34A, 34B s’étendent du fond 8 du canal 6 aux bords supérieurs en vis-à-vis du canal 6. Les languettes 34A, 34B sont de préférence configurées pour s’engager en translation dans des rainures 32A, 32B formées sur le châssis 4, les rainures 32A, 32B constituant la parte femelle de la liaison de forme. Les deux languettes 34A, 34B disposées sur la carcasse 2 présentent de préférence deux surfaces 14A, 14B dites opposées venant en appui contre les surfaces planes 12A, 12B formées au moins sur les rainures 32A, 32B respectives disposées sur le châssis 4. [0029] Dans les figures 1-3, 4a, 4b, 4c, 5 et 6, la partie femelle de la liaison de forme est formée à l’extrémité avant du châssis 4 de sorte que les efforts liés aux cycles de tirs (e.g. déverrouillage) sont transmis directement à la carcasse via la liaison de forme en « bipassant » la partie centrale et arrière du châssis 4. Ainsi la partie centrale et arrière du châssis 4 sont dans une certaine mesure peu exposé voire même pas exposée aux contraintes mécaniques résultant du cycle de tir. La carcasse 2 peut comprendre au niveau de la liaison de forme des surépaisseurs au niveau des flancs latéraux du canal 6 afin de réduire les contraintes liées aux transferts des efforts de tirs. [0030] Les cloisons (branches) 16A, 16B sont de préférence reliées au moins au niveau d’une partie avant du châssis 4, à l’avant de la zone de chargement, par un axe de démontage du canon (figure 2).

[0031] Le pistolet selon l’invention comprend aussi une glissière de canon guidée (pas illustrée) dans une direction longitudinale de la carcasse 2. La glissière comprend : un canon et une culasse. Le pistolet comporte aussi un mécanisme de détente (pas illustrée).

[0032] Selon le mode de réalisation représenté dans les figures 1-3, 4a,

4b, 4c, 5 et 6, l’axe de démontage 38 est confondu avec l’axe de déverrouillage 20. Cet axe de démontage 38 est de préférence monté en rotation dans le châssis 4. Cet axe de démontage 38 traverse les deux branches 16A, 16B de la carcasse au niveau de deux ouvertures. Les dimensions des deux ouvertures sont choisies de façon à ce que la liaison en rotation entre l’axe de démontage 38 et les ouvertures soit lâche, évitant ainsi qu’une partie des efforts puisse être transmise directement par l’axe de démontage 38 à la carcasse 2 et permettant donc de libérer la zone entre la liaison de forme et l’axe de démontage 38. L’axe de démontage 38 comprend un levier externe d’actionnement et un levier interne (pas représenté) qui est prévu pour le démontage du canon et de la glissière.

[0033] Lorsque les fonctions de démontage et de déverrouillage sont distincts, les deux axes (ou autres moyens de démontage/déverrouillage) sont de préférence sans contact direct avec la carcasse, de façon à éviter tout transfert de contrainte direct. [0034] La figure 5 illustre une section (plan V) de face du châssis 4 monté sur la carcasse 2 du pistolet selon l’invention. Dans cette vue, le canal 6 de la carcasse 2 présente de préférence un fond 8 sur lequel le châssis 4 repose.

[0035] Dans un mode de réalisation préféré, des portions des closions 16A, 16B du châssis 4 à l’avant des rainures 32A, 32B respectives s’étendent jusqu’au fond

8 et viennent en appui contre le fond 8 et forment une deuxième interface de transfert d’efforts liés aux cycles de tirs. Plus particulièrement, cette interface reprend une partie de la composante verticale des efforts liés aux cycles de tirs (par ex. effort de butée arrière de canon). [0036] La figure 6 représente une vue en perspective schématisée du châssis 4 selon l’invention. La zone de chargement formée entre les deux cloisons 16A, 16B est adaptée pour une double colonne de projectiles.

[0037] Selon le mode de réalisation présenté dans les figures 1-3, 4a, 4b,

4c, 5 et 6, la liaison de forme comprend une paire de languettes et rainures. Dans une alternative non représentée, la liaison de forme peut comprendre au moins deux paires de languettes et rainures.

[0038] Selon le mode de réalisation présenté dans figures 1-3, 4a, 4b, 4c,

5 et 6, la liaison de forme comprend une partie mâle formée sur la carcasse 2 et un partie femelle formée sur le châssis 4. Dans une autre alternative non représentée, la partie mâle peut être formée sur le châssis 4 et une partie femelle formée sur la carcasse 2. Cette alternative présente cependant le désavantage d’avoir moins de matière au niveau de la carcasse 2 pour distribuer les efforts transmis par le châssis 4.