La présente invention a trait à un procédé de collage d'u couche de matière perméable sur un support constitué de fils liés ent eux. ϋn tel procédé est décrit dans le document GB-A 994914. Dans ce procédé le support comporte des fils spéciaux en therm plastique qui sont chauffés de façon à les mettre en fusion avant q la couche perméable y soit appliquée.

Ce procédé présente l'inconvénient de détruire partiellement l texture du support puisque certains fils spéciaux sont complètemen fondus. De plus le collage présente des imperfections car la matièr fondue ther osplastique lorsque le fil est complètement fondu s répand d'une façon irrégulière entre les fils restants du support et l couche de matière perméable.

Le procédé selon l'invention ne présentant pas ces inconvénient est caractérisé en ce que lors de la fabrication du support on a prév sur une face des fils spéciaux ayant une âme et une partie externe e thermoplastique dont la température de fusion est inférieure à cell de l'âme et à celles des autres fils et en ce qu'on chauffe ladite fac jusqu'à mettre en fusion la partie externe desdits fils spéciaux pui on applique la couche de matière perméable sur cette face.

Lorsque les fils spéciaux sont chauffés seule la partie extern fond et assure un pontage entre l'âme de ces fils et la couche en matière perméable. Le support n'est donc pas partiellement détruit et la liaison est excellente entre support et couche perméable.

La présente invention est particulièrement intéressante pour la fabrication de feutres pour papeterie dans laquelle la couche perméable permet entre autre de supprimer le marquage de la feuille de papier sous l'effet de la pression et de transporter l'eau extrait de la feuille de papier que l'on fabrique.

Les feutres de papeterie sont habituellement fabriqués par fixa _¬ tion par aiguilletage de la couche en matière perméable constituée de fibres liées entre elles sur un support en fils tissés (même si un

collage additionnel entre support et couche perméable est effectué comme décrit dans le document DT-A 1807329.

Le feutre ainsi formé présente plusieurs défauts. Tout d'abord sa perméabilité a diminuée étant donné que des fibres ont été introduites dans le support.

Ensuite la couche de matière perméable se trouve compactée et munie de nombreux petits entonnoirs aux endroits où les aiguilles ont pénétré.

Enfin les aiguilles ont blessé le support ce qui diminue la durée de vie du feutre et favorise sa déformation.

D'autre part lorsque le support est muni de moyens de jonction- nement (boucles, spirales etc.... destinées a être reliées par un jonc pour que le feutre forme une bande sans fin) avant 1'aiguilletage celui-ci endommage les moyens de jonctionnement. De plus la présence dans les moyens de jonctionnement de fibres à la suite de l'aiguil- letage rend plus difficile le passage du jonc lors du jonctionnement.

Grâce au procédé selon l'invention on peut choisir le support désiré en utilisant par exemple des fils résistants à la dégradation chimique et même si leur ténacité est assez basse, elle ne risque plus d'être diminuée par l'aiguilletage en dessous d'une valeur prohibitive.

Pour d'autres applications on peut choisir des supports très résistants qui évitent la déformation lors de la rotation du feutre ou l'abrasion lors du contact avec les rouleaux sans craindre sa destruc- tion partielle lors de l'aiguilletage.

Pour un feutre de papeterie les fils de trame constitueront de préférence les fils de trame de la face chauffée lesdits fils étant alors perpendiculaires à la direction de déroulement du feutre.

Ainsi le contact entre support et couche perméable est bon et permet de maintenir à un bas niveau les contraintes entre couche perméable et support qui sont dues aux flexions lors du mouvement du feutre.

On peut en variante mettre les fils spéciaux selon la chaîne donc dans le sens de déroulement des feutres. Le contact par points entre fils de chaîne et couche perméable permet de maintenir à un bas niveau

les contraintes entre couche perméable et support qui sont dues au flexions lors du mouvement du feutre.

Le procédé selon l'invention est également très intéressant pou la fabrication de tissus filtrants dans lesquels la couche perméable sert à filtrer un liquide ou un gaz et à retenir les impuretés spécia¬ lement lorsque le support qui donne les caractéristiques mécaniques est muni de moyens de jonctionnement.

Il faut souligner que l'emploi de l'invention permet de ne pas utiliser de machines d'aiguilletage qui sont relativement coûteuses. La présente invention va être maintenant décrite plus en détail en se référant à un mode de réalisation particulier et représenté par les figures annexées.

Les figures 1 et 2 représentent un support et une couche utilisés dans le procédé selon l'invention. La figure 3 représente schématiquement un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention.

Le support tissé 20 comporte des fils de chaîne l', 2', 3', 4», 5', 6', 7', 8' de période huit, et des fils de trame 1, 2, 3, 4, 5, 6,

7, 8, 9, 10, 11, .12 (voir figure 1). Sur la face supérieure 21 qui est l'endroit du support 20, les fils de trame 1, 3, 4, 6, 7, 9, 10, 12 (c'est-à-dire deux fils sur trois) sont en relief comme on le voit sur la coupe II-II (figure 2).

Par contre sur la face inférieure 22 qui est l'envers du support 20 les autres fils de trame 2, 5, 8, 11 (c'est-à-dire un fil sur trois) sont disposés sous les fils de chaîne.

Les fils de trame 1, 3, 4, 6, 7, 9, 10, 12 en relief sont- des fils spéciaux monofilaments bicomposants. Ils comportent une âme 24 en polyester entourée d'une gaine 25 en polyamide 6. Les autres fils de chaîne T, 2', 3', 4», 5', 6', 7', 8' et de trame 2, 5, 8, 11 sont en polyester.

Pour obtenir ces fils bicomposants on peut procéder soit par extrusion, soit par tissage, soit encore par guipage.

La température de fusion du polyester est de 230°C et celle du polyamide 6 est de 180°C. Le support peut être fabriqué par tissage, tricotage, assemblage

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de spirales etc....

Les fils spéciaux bicomposants comportent une âme composée d'un monofilament ou de plusieurs filaments ou même de filets de fibres coupés et une partie externe entourant l'âme ce qui peut être une gaine ou des filets entourant l'âme ayant un point de fusion inférieur à celui de l'âme et des autres fils constituant le support.

Il s'ensuit qu'après fusion de la partie externe, les fils spé¬ ciaux conservent certaines de leurs caractéristiques mécaniques.

Puisqu'il n'y a pas de limitations dues à l'aiguilletage, la couche de matière perméable est choisie en fonction des caractéris¬ tiques désirées du produit final.

Cette couche 26 peut être constituée de fibres continues ou discontinues liées entre elles par aiguilletage, par fusion, par imprégnation avec de la résine etc....... Elle pourrait être également constituée d'un film extrudé qui est ou a été rendu perméable au fluide.

Le support 20 peut se terminer à chaque extrémité par des moyens de jonctionnement 23 (boucles, spirales, etc ).

Le dispositif permettant de mettre en oeuvre l'invention (fi- gure 3) comporte des éléments de chauffe, par exemple infrarouges 30, deux rouleaux 31» 32 dont le premier a son axe fixe et dont le second est appliqué contre le premier, un cylindre chauffé 33 et des rouleaux de rappel 34, 35 ainsi qu'un tendeur 36.

La couche perméable 26 est enroulé sur un cylindre 37. Le support est monté sur les rouleaux 34, 35, et sur le ten¬ deur 36 il passe entre les rouleaux 31, 32 et autour du cylindre 31. Le cylindre 31 est entraîné.

La face 21 avec les fils spéciaux du support (orthogonaux au sens de défilement) passe sous les éléments de chauffe 30 qui la chauffe à une température faisant fondre la partie externe des fils spéciaux (par exemple 200°C). La couche perméable 26 est appliqué par le rouleau 32 sur la face 21 avec les fils en fusion. A la sortie des rouleaux 31, 32 la couche 26 adhère sur le support 21 et l'ensemble couche 26 et support 20 est enroulé autour du cylindre 33 (couche 26 contre le cylindre 33) qui est chauffé à basse température (120°C)

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afin d'améliorer l'état de surface.

Il faudra bien entendu prendre des précautions au départ et à la fin de l'opération pour que les extrémités de la couche perméable ne se chevauchent pas. II est évident qu'en munissant les deux faces 21, 22 du support 20 de fils spéciaux on pourra y coller une couche 26 des deux côtés.

Pour les feutres de papeterie il est préférable de disposer les fils spéciaux selon la trame (orthogonalement au sens de défilement du feutre) comme représenté sur les figures.

On peut également disposer les fils spéciaux selon la chaîne 1 ' , 2', 3', 4', 5', 6', 7', 8' donc orientés dans le sens de défilement du feutre.

Avec ces deux dispositions les contraintes de flexion entre couche perméable 26 et support 21 lors du mouvement du feutre sont réduites.