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Title:
PRODUCT FOR THE PREVENTION AND TREATMENT OF MOTION SICKNESS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/201920
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a product comprising at least dandelion and ginger as active substances for the prevention and/or treatment of motion sickness. The product of the present invention is a galenical formulation suitable for children, preferably in the form of boiled sugars and particularly in the form of confectionery to be sucked.

Inventors:
GENTILHOMME MARILYN (FR)
BRICOUT TIPHAINE (FR)
Application Number:
PCT/IB2020/052801
Publication Date:
October 08, 2020
Filing Date:
March 25, 2020
Export Citation:
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Assignee:
URGO RECH INNOVATION ET DEVELOPPEMENT (FR)
International Classes:
A23G3/00; A61K36/288; A23L29/00; A23L33/105; A61K36/9068; A61P1/08
Domestic Patent References:
WO2012116445A12012-09-07
Foreign References:
KR101930277B12018-12-18
Other References:
SCHUTZ K ET AL: "Taraxacum-A review on its phytochemical and pharmacological profile", JOURNAL OF ETHNOPHARMACOLOGY, ELSEVIER IRELAND LTD, IE, vol. 107, no. 3, 11 October 2006 (2006-10-11), pages 313 - 323, XP027939579, ISSN: 0378-8741, [retrieved on 20061011]
GALINFO: "Indikationenliste Phytotherapie", INTERNET CITATION, 24 February 1998 (1998-02-24), pages 1 - 8, XP002660087, Retrieved from the Internet [retrieved on 20110922]
LI-LI ZHANG ET AL: "Motion Sickness: Current Knowledge and Recent Advance", CNS NEUROSCIENCE & THERAPEUTICS, vol. 22, no. 1, 9 October 2015 (2015-10-09), GB, pages 15 - 24, XP055678767, ISSN: 1755-5930, DOI: 10.1111/cns.12468
Attorney, Agent or Firm:
HURTIGER, Myriam (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Produit comprenant à titre de substances actives, au moins :

(i) du gingembre,

(ii) du pissenlit

pour la prévention et/ou le traitement de la cinétose.

[Revendication 2] Produit selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu’il comprend :

de 200 à 2000 mg de préférence 300 à 600 mg d’extrait de gingembre de 50 à 500 mg, de préférence 100 à 200 mg d’extrait de pissenlit.

[Revendication 3] Produit selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il est sous la forme d'une composition unique contenant au moins :

(i) du gingembre,

(ii) du pissenlit

dans un milieu physiologiquement acceptable.

[Revendication 4] Produit selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que le milieu physiologiquement acceptable est adapté à l’administration par voie orale.

[Revendication 5] Produit selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce qu’il se présente sous la forme d’une confiserie à sucer.

[Revendication 6] Produit selon l’une des revendications précédentes caractérisé en ce que le gingembre et le pissenlit sont sous forme d’extraits végétaux.

[Revendication 7] Produit selon l'une au moins des revendications précédentes, pour le traitement des sujets présentant une cinétose. |

Description:
Description

Titre de l'invention : Produit pour la prévention et le

traitement de la cinétose

[0001 ] Domaine technique

[0002] La présente invention a pour objet un produit comprenant à titre de

substances actives, au moins du pissenlit et du gingembre pour la prévention et/ou le traitement de la cinétose.

[0003] Etat de la technique

[0004] Le mal des transports ou cinétose est un trouble qui se manifeste dans une situation de discordance entre la perception visuelle et le système vestibulaire. Selon la cause, on peut aussi l'appeler mal de voiture, mal de l'air ou mal de mer.

[0005] L'étourdissement, la fatigue et les nausées sont les symptômes les plus

fréquents de la cinétose. Le syndrome de Sopite, dans lequel l'individu ressent de la fatigue, est également associé à la cinétose. Si les causes de la nausée ne sont pas résolues, le patient vomira fréquemment. Contrairement à une maladie ordinaire, le vomissement durant la cinétose ne soulage pas la nausée.

[0006] Les stimulations à l'origine de la cinétose peuvent être réelles ou virtuelles.

Les cinétoses sont dues à un conflit central entre les perceptions

somesthésiques, visuelles et vestibulaires du fait de discordance d’une part entre ces informations et d’autre part à ce qui est attendu au niveau central du fait de l’expérience et des schémas acquis.

[0007] Dans la cinétose, les symptômes digestifs pourraient correspondre à un

mécanisme de défense contre les neurotoxines, par exemple des aliments avariés. L'area postrema du tronc cérébral est responsable du réflexe vomitif quand les systèmes nerveux et sensoriel détectent des conflits sensoriels afin d’éliminer le neurotoxique responsable de ces conflits. Quand on ressent un mouvement sans le voir (par exemple dans un bateau sans fenêtre), l'oreille interne transmet au cerveau qu'elle ressent du mouvement mais l’œil dit au cerveau que tout est stable. Comme conséquence de ce désaccord, le cerveau conclut que l'un des deux halluciné et que l'hallucination est due à l'ingestion de poison. Le cerveau répond en commandant le vomissement afin de faire disparaître la toxine supposée.

[0008] Une théorie, connue sous le nom d'hypothèse du nystagmus, a été proposée, qui se base sur la stimulation des nerfs vagus, qui résulte d'un étirement ou d'une traction de muscles extra-oculaires simultanément aux mouvements des yeux causés par stimulation vestibulaire. Il y a trois aspects critiques sur la théorie: premièrement, les liens remarquablement proches entre l'activité dans le système vestibulaire et les organes otholithes ainsi qu'un changement dans le tonus entre les divers six muscles extra-oculaires. Même si, à l'exception de mouvements volontaires de l’œil, les systèmes vestibulaires oculomoteurs sont intimement liés. Deuxièmement intervient la loi de Sherrington décrivant les inhibitions réciproques entre les paires de muscles agonistes et antagonistes et par implication, l'étirement du muscle extra-oculaire qui doit se produire lorsque la loi de Sherrington échoue, dans le cas présent causant l'étirement d'un muscle contracté. Enfin, la présence critique des sorties afférentes des nerfs vagues comme un résultat direct de l'étirement ou de la traction d'un muscle de l'œil. La théorie explique pourquoi les individus aux labyrinthes défectueux n'éprouvent jamais de cinétose, pourquoi les symptômes apparaissant lorsque l'on subit des accélérations du corps/de la tête, pourquoi des combinaisons de mouvements volontaires et réflexes de l’œil peuvent s'opposer à l'opération propre de la loi de Sherrington et pourquoi beaucoup de médicaments supprimant les mouvements des yeux servent aussi à la suppression des symptômes de la cinétose.

[0009] La cinétose peut être divisée en trois catégories :

1 .cinétose causée par un mouvement ressenti mais non vu

2. cinétose causée par un mouvement vu mais non ressenti

3.cinétose causée lorsque les deux systèmes détectent des mouvements qui ne correspondent pas

[0010] Le mouvement est ressenti mais non visualisé

[001 1 ] Dans ces cas, du mouvement est senti par le système vestibulaire et donc le mouvement est ressenti, mais aucun mouvement n'est détecté par le système visuel. [0012] Mal de voiture

[0013] Le mal de voiture est une forme spécifique de cinétose plutôt commune et souvent mise en évidence par l'incapacité à lire une carte ou un livre durant le voyage. Le mal de voiture résulte d'un contact sensitif montant dans le cerveau par plusieurs capteurs sensitifs non correspondants. Les yeux voient en majeure partie l'intérieur de la voiture qui ne bouge pas tandis que le système vestibulaire de l'oreille interne ressent un mouvement quand le véhicule roule à un tournant, sur une colline ou de petites bosses. L'effet est pire quand on regarde en bas mais peut être infériorisé en regardant à l'extérieur du véhicule.

Il est également ressenti dans certains trains pendulaires à grande vitesse.

[0014] Mal de l'air

[0015] Le mal de l'air est une sensation induite par les voyages aériens, il s'agit d'une forme spécifique de cinétose, considérée comme une réponse normale pour les individus en bonne santé. C'est essentiellement la même que le mal de voiture mais transposée en avion. Avec, toutefois, quelques différences significatives, qui sont qu'un avion peut tanguer et secouer abruptement, et qu'en raison de la petite taille des hublots (mis à part si le passager se trouve à un siège collé à un hublot) il est fort probable qu'il ne voie que l'intérieur de l'avion. Un autre facteur est qu'en vol, la vue à l'extérieur des hublots peut être bloquée par des nuages, qui empêcheraient un passager au hublot de voir la terre ou les nuages plus bas en mouvement.

[0016] Mal de mer

Le mal de mer est une forme de cinétose caractérisée par une sensation de nausée, et dans des cas extrêmes, de vertiges lorsque l'on passe du temps sur une embarcation en mer. C'est, encore une fois, essentiellement la même chose que le mal de voiture, même si les mouvements d'une embarcation maritime tendent à être plus constants. Il est typiquement causé par le mouvement de

balancement de l'embarcation. Comme lors de mal de l'air, il peut être difficile de détecter visuellement le mouvement même lorsque l'on regarde en dehors du bateau puisque l'eau n'offre pas de points fixes avec lesquels juger visuellement le mouvement. Des conditions de visibilité détériorées, comme du brouillard, peuvent intensifier le mal de mer.

[0017] Centrifuges

[0018] Les appareils rotatifs tels les centrifugeuses utilisées pour l'entraînement des astronautes et dans les parcs d'attractions peuvent causer de la cinétose chez beaucoup de personnes. Pendant que l'intérieur de la centrifuge semble ne pas bouger, la personne expérimente une sensation de mouvement. De plus, la force centrifuge peut faire en sorte que le système vestibulaire donne la sensation que le bas est dans la direction éloignée du centre de la centrifuge plutôt que dans sa vraie direction.

[0019] Étourdissements dus à une rotation

[0020] Quand une personne tourne et s'arrête soudainement, le fluide de son oreille interne continue à tourner, ce qui cause une impression de rotation continuée alors que le système visuel ne détecte plus de rotation.

[0021 ] Le mouvement est vu mais non ressenti

[0022] Dans ces cas, le mouvement est détecté par le système visuel et donc le mouvement est vu, mais aucun mouvement n'est senti par le système vestibulaire. La cinétose provenant de telles situations a été référencée comme Cinétose Visuellement Induite (CVI).

[0023] Cinétose due aux films et autres vidéos

[0024] Ce type de maladie est particulièrement répandu quand des personnes

sensibles regardent des films sur de larges écrans comme IΊMAC mais peut aussi avoir lieu dans des cinémas de taille normale ou même en regardant la télévision. L'IMAX et d'autres types de cinémas panoramiques montrent souvent des mouvements dramatiques comme voler au-dessus d'un paysage ou faire des montagnes russes. Ce type de cinétose peut être évité si la personne ferme les yeux durant les scènes de ce type.

[0025] Cinétose due à la simulation [0026] La maladie de la simulation, ou maladie du simulateur, est une forme où la personne montre des symptômes similaires à la cinétose causés en jouant à l'ordinateur/simulateur/jeux vidéo.

[0027] Les symptômes sont souvent décrits comme plutôt similaires à la cinétose et comprennent mal de tête, nausée, vomissement, sueur, somnolence, vertige.

[0028] Cinétose due à la réalité virtuelle

[0029] La cinétose due à la réalité virtuelle est très similaire à la maladie de la

simulation ainsi qu'à la cinétose due aux films. Dans la réalité virtuelle, l'effet est toutefois plus aigu étant donné que tous les points de références externes sont supprimés de la vision, les images simulées étant en trois dimensions et dans certains cas le son stéréo peut aussi donner une impression de mouvement.

[0030] Mouvements ressentis et vus mais qui ne correspondent pas

[0031 ] L'effet Coriolis

[0032] Lors d'un mouvement dans un référentiel cadre rotatif comme une centrifuge ou un environnement où la gravité est simulée avec la force centrifuge, l'effet Coriolis cause une sensation de mouvement dans le système vestibulaire qui ne correspond pas au mouvement vu.

[0033] Parfois, lors d'une longue conduite d'un véhicule sur une route mal entretenue à une vitesse très faible (10-20 km/h) les deux sens ne correspondent pas. À cause de la mauvaise qualité de la route, le véhicule cahotera trop, donnant une sensation de mouvement important à l'oreille interne, mais du fait de la faible vitesse l'œil ne ressent pas un mouvement proportionnel.

[0034] De manière inattendue, la Demanderesse a constaté que l'utilisation d’un produit comprenant à titre de substances actives, au moins du gingembre et du pissenlit ou des extraits de ces derniers pour la prévention et/ou le traitement de la cinétose s'avérait tout particulièrement efficace, en particulier chez l'enfant.

[0035] Il existe sur le marché un certain nombre de produits pour pallier aux

problèmes de cinétose.

[0036] La majorité des médicaments utilisés dans le mal des transports a une activité antiémétique. Dans l’arsenal thérapeutique à disposition, des molécules telles que la scopolamine et les antihistaminiques H1 sont des références. La scopolamine est l’un des plus vieux remèdes connus pour prévenir le mal des transports mais n’en demeure pas moins une molécule de choix à l’heure actuelle du point de vue de son efficacité. En France, seule la scopolamine par voie transdermique est commercialisée dans le mal des transports

(SCOPODERM TTS ® ), et seulement sur prescription médicale (liste I des substances vénéneuses, non remboursé). Cependant, en raison d’un prix relativement élevé, son utilisation reste limitée. Les antihistaminiques et la scopolamine ont en commun des effets indésirables atropiniques ou

anticholinergiques : sécheresse buccale, constipation, troubles de

l’accommodation, risque de rétention urinaire en cas d’obstacle urétro- prostatique, risque de poussée de glaucome par fermeture de l’angle, troubles psychiques possibles surtout aux âges extrêmes de la vie (excitation ou confusion mentale). La somnolence demeure toutefois l’effet secondaire majeur commun à ces médicaments.

[0037] En alternative à ces médicaments allopathiques, les médecines « douces » peuvent être employées. L’homéopathie, malgré l’absence d’études scientifiques établissant son efficacité est utilisée dans le mal des transports car elle n’entraîne pas les effets secondaires des médicaments allopathiques, principalement la baisse de la vigilance, d’interactions médicamenteuses et de contre-indications et est utilisable sans restriction chez les enfants et les femmes enceintes. Dans les domaines de la phytothérapie et de l’aromathérapie, l’huile essentielle de menthe poivrée et l’essence de citron peuvent soulager les nausées et vomissements. Le gingembre, quant à lui, a bénéficié de plusieurs études spécifiques dans le mal des transports établissant son efficacité. Le pharmacien peut associer d’autres plantes comme la mélisse, la passiflore et la lavande, qui agissent, en particulier sur la composante anxiogène du mal des transports. Par ailleurs, le persil n’a pas démontré d’efficacité avérée à ce jour, malgré sa réputation auprès du grand public dans ce domaine. Enfin, l’impact dans la prévention du mal des transports des bracelets anti-nausées, basés sur le principe d’acupression, demeure controversé. [0038] Pour les personnes à la recherche de plus de naturalité, il existe des produits, tels que par exemple, les produits commercialisés par les Laboratoires Ineldea sous la dénomination commerciale Mal des transports Pediakid qui contient de l’extrait de menthe, de sauge, de chardon-Marie, de gingembre, d'orange et de citron ainsi que du magnésium ou le produit Nauséflash sous forme d’un sirop du laboratoire Densmore qui contient de l’extrait de rhizome de gingembre en gélule On peut également citer les comprimés Minésium Nausées du

Laboratoires Ortis qui contient des extraits de gingembre, guimauve et de l’huile essentielle de menthe poivrée ou les produits Vagaline® (spray ou comprimés) des Laboratoires 3 Chênes, qui contiennent des extraits de gingembre, sauge, mélisse ainsi que des huiles essentielles de menthe poivrée et carvi.

[0039] Aucun des produits proposés ne contient l’association objet de la présente invention.

[0040] Ces produits ne sont pas entièrement satisfaisants, en particulier lorsqu’il s’agit de traiter des enfants. En effet, les produits sous forme de sirop ne sont pas forcément bien adaptés pour les transports, les produits contenant de l’huile essentielle peuvent provoquer des convulsionset les produits type Nauséflash sous forme de gélules s’adresse uniquement aux adultes.

[0041 ] Le produit selon la présente invention est sans effet secondaire ni

accoutumance.

[0042] Plus spécifiquement, l'invention se rapporte à un produit comprenant à titre de substances actives, au moins du pissenlit et du gingembre pour la prévention et/ou le traitement de la cinétose.

[0043] Le produit de la présente invention présente une galénique adaptée à l’enfant, de préférence sous forme de sucres cuits, en particulier sous la forme de confiserie à sucer.

[0044] Ainsi, le produit selon la présente invention, de par sa composition, présente une efficacité améliorée, s’adresse aussi bien à l’adulte qu’à l’enfant, est, d’un point de vue gustatif, apprécié, entraînant ainsi une meilleure observance.

[0045] RESUME DE L’INVENTION [0046] La présente invention se rapporte à un produit, comprenant à titre de substances actives, au moins :

(i) du gingembre,

(ii) du pissenlit,

pour la prévention et/ou le traitement de la cinétose.

[0047] Dans certains modes de réalisation, le produit selon l'invention comprend, en plus du gingembre et du pissenlit, à titre de substances actives :

- Des plantes ou extraits de plantes, tels que par exemple de la menthe, de la sauge, du chardon-Marie, de l’orange, du citron, de la guimauve, de la passiflore, de la lavande ou de la mélisse

- Des vitamines et minéraux, tels que par exemple la vitamine C, la vitamine D, les vitamines du groupe B, telles que la vitamine B6, le magnésium, le potassium et/ou le calcium

[0048] Dans certains modes de réalisation, le produit de l'invention comprend du gingembre sous forme d’extrait fluide de racine et du pissenlit sous forme d’extrait aqueux de racine.

[0049] Dans ce cas, le produit selon l’invention est caractérisé en ce qu’il comprend : de 200 à 2000 mg de préférence 300 à 600 mg d’extrait de racine gingembre de 50 à 500 mg, de préférence 100 à 200 mg d’extrait de pissenlit

[0050] Dans certains modes de réalisation de l'invention, le produit selon l'invention peut se présenter sous la forme d'une composition unique contenant au moins à titre de substances actives :

(i) du gingembre,

(ii) du pissenlit

dans un milieu physiologiquement acceptable. [0051 ] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le produit est caractérisé en ce que les ingrédients actifs (i) et (ii) sont dans un milieu adapté à l'administration par voie orale. De préférence, le milieu adapté est un milieu solide. De manière préférentielle, le produit se présente sous la forme de sucres cuits, tels qu’un bonbon ou une sucette.

[0052] Lorsqu'il est utilisé pour le traitement de la cinétose, le produit suivant la

présente invention est notamment destiné à des enfants.

[0053] Le gingembre et le pissenlit pourront être présents en tant qu'ingrédients (i) ou (ii) dans un produit de l'invention sous forme plus ou moins purifiée, notamment sous forme d’extrait végétal issu de racines de gingembre et de pissenlit.

[0054] Les différents modes de réalisations de l'invention sont particulièrement

décrits dans la description détaillée ci-après. Ces modes de réalisation peuvent être pris séparément ou en combinaison les uns avec les autres.

[0055] DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION :

[0056] Dans la présente invention, la demanderesse a mis en évidence que

l'association d'au moins (i) du gingembre et (ii) du pissenlit, présentait un effet synergique pour aider à soulager la cinétose.

[0057] Par effet synergique, il est entendu selon la présente invention que

l'association d'au moins (i) le gingembre et (ii) le pissenlit, présente un effet sur le traitement et la prévention de la cinétose qui est supérieur aux effets cumulés d'un traitement (a) comprenant l'administration du gingembre, non associée au pissenlit.

[0058] Le gingembre

[0059] Le gingembre {Zingiber officinale) est une espèce de plantes originaire d'Inde, du genre Zingiber et de la famille des Zingiberaceae dont on utilise le rhizome en cuisine et en médecine traditionnelle.

[0060] La racine de gingembre est communément connue comme anti-vomitif. Le gingembre est souvent préconisé comme bénéfique pour les nausées et les vomissements. Une revue systématique des preuves provenant d'essais contrôlés randomisés pour ou contre l'efficacité du gingembre pour les nausées et les vomissements a été réalisée. Six études ont répondu à tous les critères d'inclusion et ont été examinées. Trois sur les nausées et les vomissements postopératoires ont été identifiés et deux d'entre elles ont suggéré que le gingembre était supérieur au placebo et aussi efficace que le métoclopramide. Une étude a été trouvée pour chacune des affections suivantes : mal de mer, nausées matinales et nausées induites par la chimiothérapie. Ces études ont collectivement favorisé le gingembre par rapport au placebo.

[0061 ] Le gingembre est rapporté pour calmer la valve pylorique située à la base de l'estomac, supprimer les contractions gastriques et stimuler la motilité gastro intestinale et le péristaltisme. Cette relaxation de la valve autorise l'estomac à se conduire normalement ainsi le contenu va entrer dans le petit intestin au lieu d'être retenu dans l'estomac. C'est cet effet indésirable de rétention dans l'estomac qui a pour conséquence d'éventuels vomissements. Aucune toxicité aigüe ou chronique n’est signalée lorsque le gingembre est utilisé comme condiment, à doses raisonnables. Par contre, à fortes doses (supérieures à 4 à 6 g), il peut conduire à des brûlures gastriques. Le gingembre est contre-indiqué en cas de calcul biliaire et à titre de précaution pendant la grossesse et l’allaitement, bien qu’utilisé en médecine traditionnelle chinoise pour les nausées et les vomissements, notamment ceux de la grossesse.

[0062] Dans le cadre de la présente invention, le gingembre se présente de

préférence sous la forme d’extrait végétal, en une quantité allant de de de 200 à 2000 mg de préférence 300 à 600 mg d’extrait végétal de gingembre.

[0063] Le pissenlit

[0064] Les « pissenlits » véritables appartiennent au genre Taraxacum.

[0065] Les pissenlits sont depuis longtemps réputés pour leurs vertus

thérapeutiques, étant censés soigner les maladies du foie, la goutte, les dermatoses, l'obésité. Parmi ces vertus médicinales, on peut citer :

[0066] Les racines de pissenlit contiennent de l'inuline, des tanins et un latex

renfermant un principe amer (lactupicrine). [0067] Les feuilles vertes sont très riches en vitamine A : 700 fois plus que la poire,

70 fois plus que les oranges et deux fois plus que les épinards. Elles contiennent aussi des vitamines B1 , B2, C et E, et la plupart des sels minéraux: Ca, Mg, P, K, Na, Cl, S, Fe, Mn, Si, en proportions importantes, ainsi que d'autres substances.

[0068] Ont été isolés dans le pissenlit commun également: du carotène, des

phytoxanthines, de la choline, des flavonoïdes (Taraxine), des mucilages, des acides gras et un phytostérol : le Triterpene.

[0069] Le pissenlit est un tonique amer, doué de vertus stomachiques, cholagogues, dépuratives et eupeptique. L'effet diurétique du pissenlit, qui lui donne son nom, est réel. Plus généralement, le pissenlit permet l'élimination des toxines.

[0070] Dans le cadre de la présente invention, le pissenlit se présente de préférence sous la forme d’extrait liquide, en une quantité de 50 à 500 mg, de préférence 100 à 200 mg de pissenlit.

[0071 ] Milieu physiologiquement acceptable

[0072] Un milieu physiologiquement acceptable est un milieu n'ayant aucun effet toxique ou préjudiciable dans les conditions d'utilisation et inerte vis-à-vis des ingrédients actifs du produit. Un tel milieu peut par exemple comprendre différents adjuvants selon sa finalité thérapeutique ou cosmétique, comme de façon non limitative, des arômes, des colorants, des charges, des conservateurs, des diluants, des agents mouillants ou de suspension, etc. De tels milieux peuvent également permettre une libération immédiate, modifiée ou retardée de l'un ou l'autre des ingrédients actifs. Dans le cadre de la présente invention le milieu physiologiquement acceptable contient au moins un sucre choisi parmi le saccharose, le glucose, le fructose, le sirop de glucose, l’isoglucose, le dextrose, le maltose, le sucre inverti, la dextrine, la maltodextrine et/ou au moins un édulcorant choisi parmi l’acésulfame, l’aspartame, l’érythritol, le glycérol, l’isomalt, le maltitol, la maltose, le mannitol, le sorbitol, le sucralose, le tréhalose ou le xylitol.

[0073] Dans le cadre de la présente invention, le milieu physiologiquement

acceptable comprend de préférence une association de sucre et de sirop de glucose. [0074] Le milieu physiologiquement acceptable comprend, de préférence, également un acidifiant et un arôme.

[0075] Ce milieu physiologiquement acceptable préféré présente l’avantage de

rendre la composition selon l’invention satisfaisante d’un point de vue gustatif. Ainsi, le sujet présentant une cinétose consommera intégralement le produit, mais aura également une meilleure observance.

[0076] Actif(s) additionnel(s)

[0077] Tout actif additionnel présentant un intérêt nutritionnel et/ou aidant au

traitement et/ou à la prévention de la cinétose peut également être ajouté aux produits de l'invention. Le produit pourra comprendre, à titre d'exemple, des vitamines, des sels minéraux, des acides aminés essentiels, des acides gras essentiels, des oligoéléments, divers extraits végétaux tels que des extraits végétaux de menthe, sauge, chardon-Marie, orange, citron, guimauve, passiflore, lavande ou mélisse, des fibres, des antioxydants, des flavonoïdes.

[0078] Avantageusement, un tel actif additionnel peut être destiné à renforcer l'effet souhaité tel que décrit précédemment.

[0079] Bien entendu, l'homme du métier veillera à choisir les actifs additionnels ainsi que leur quantité de telle manière que les propriétés avantageuses de la composition conforme à l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'adjonction envisagée.

[0080] A titre d'actif additionnel utilisable, on peut citer :

- les vitamines hydrosolubles et les vitamines liposolubles. Des exemples de vitamines hydrosolubles présentes dans le produit préparé selon l’invention sont notamment : la vitamine C, la vitamine B1 (thiamine), la vitamine B2 (riboflavine), la vitamine B3 (acide nicotinique) appelée également vitamine PP (Pellagra Préventive), la vitamine B5 (acide pantothénique), la vitamine B6 (pyridoxine), la vitamine B8 ou H (biotine), la vitamine B9 (acide folique) et la vitamine B12 (cobalamine). Des exemples de vitamines liposolubles présentes dans le produit préparé selon l’invention sont notamment : la vitamine A (rétinol), la vitamine D3 (cholécalciférol), la vitamine E et la vitamine K (phylloquinone). - les antioxydants, tels que les bioflavonoïdes, les curcuminoïdes ; les caroténoïdes, notamment choisis parmi le beta-carotène, l'astaxanthine, la zéaxanthine, la lutéine ou les composés en contenant comme les baies de goji ; des composés polyphénols, les flavonoïdes tels que les catéchines ; les proanthocyanidines, les anthocyanines, les OPC (oligomères procyanidoliques) ;

les ubiquinones ; les extraits de café contenant des polyphénols et/ou des diterpènes ; les extraits de chicorés ; les extraits de ginkgo biloba ; les extraits de raisins riches en proanthocyanidines; les extraits de piment ; les extraits de soja ; le cacao ; la grenade ; l'Emblica ; le CoenzymeQI O ; le sélénium,

- les minéraux, tels que le potassium, le magnésium, le zinc, le calcium, le cuivre, le fer, l'iode, le manganèse, le sélénium, le chrome (III),

- les acides aminés, notamment les acides aminés soufrés, tels que des précurseurs de glutathion, les acides aminés du sélénium, la citrulline,

-les phytostérols, le resvératrol, l'hespéridine, la néohesperidine, l'acide orthosilicique, le monométhylsilanetriol, et leurs mélanges.

[0081 ] Le produit selon l'invention est administré par voie orale et contient des

sucres cuits.

[0082] Exemple 1 de composition selon l’invention (Tableau 1)

[Tableau 1]

[0083] Exemple 2 comparatif de composition (Tableau 2)

[Tableau 2]

[0084] Les compositions selon les exemples 1 et 2 sont obtenues en mélangeant les différents composés selon les procédés classiquement utilisés pour ce type de préparation. La composition est ensuite préférentiellement conditionnée sous forme de sucettes. [0085] Exemple 3 : Etude observationnelle évaluant l’efficacité perçue de la composition selon l’exemple 1 sur les symptômes du mal des transports chez l’enfant

[0086] L'objectif principal de cette étude était d'évaluer l'effet de la consommation de la composition selon l’exemple 1 sur l'évolution de l’intensité des symptômes du mal des transports chez l’enfant et l’occurrence et le délai de survenue de vomissements éventuels

[0087] Les objectifs secondaires étaient :

- d’évaluer l'effet de la consommation de la composition selon l’exemple 1 sur l’occurrence, le délai de survenue et le délai de soulagement du mal des transports chez l’enfant ;

- d’évaluer l’amélioration globale perçue et la satisfaction des parents/enfants ;

- d’évaluer la tolérance du produit ;

- d’évaluer les modalités de consommation de la composition selon l’exemple 1 .

[0088] La composition selon l’exemple 1 se présente sous la forme d’une confiserie à sucer (sucette) et décliné selon trois goûts : cola, fraise et orange.

[0089] L’enfant était invité à sucer une confiserie entièrement 30 minutes avant le départ. Pour les long trajets, la confiserie peut être pris jusqu’à 5 fois dans une journée.

[0090] L’étude a été proposée à un panel de volontaires, hommes ou femmes, ayant un (des) enfant(s) entre 6 et 14 ans sujet(s) au mal des transports en voiture au cours des 16 derniers mois.

[0091 ] Le critère principal d’évaluation était l’évolution de la sévérité des symptômes du mal des transports évaluée par le parent et utilisant :

-l’échelle Motion Sickness Assessment Questionnaire (MSAQ)

[0092] L'échelle va de 1 à 9, où 1 signifie que la déclaration ne s'applique pas du tout et 9 la déclaration se produit très sévèrement :

1 . J’ai ressenti un malaise au niveau de l’estomac (G * )

2. Je me sentais faible (C) 3. Je me suis senti agacé / irrité (S)

4. Je me sentais en sueur (P)

5. Je me sentais barbouillé (G)

6. Je me suis senti étourdi (C)

7. Je me sentais tout endormi (S)

8. J’ai eu froid (sueurs froides) (P)

9. Je me sentais perturbé (C)

10. Je me sentais fatigué (S)

1 1. Je me suis senti nauséeux (G)

12. J’ai eu chaud (P)

13. J’ai eu des vertiges (C)

14. J’ai eu la tête qui tournait (C)

15. J'ai senti comme si j’allais vomir (G)

16. Je ne semblais pas bien (S)

* G: Gastrointestinal; C: Central; P: Peripheral; S: Sopite-related

Le score global de mal des transports est obtenu par le calcul du pourcentage du total des points obtenus : (somme de points de tous les items / 144) x 100.

Les scores de sous-échelle sont obtenus en calculant le pourcentage de points obtenus sur chaque facteur :

Gastrointestinal : (somme des items Gastrointestinal / 36) x 100;

Central (somme des items Central / 45) x 100;

Peripheral (somme des items Peripheral / 27) x100;

Sopite-related (somme des items Sopite-related / 36) x 100.

-un questionnaire décrivant l’occurrence et le délai de survenue de

vomissements éventuels. [0093] Les données étaient collectées rétrospectivement lors de la visite d’inclusion à J1 et pendant l’étude après chaque voyage/transport en voiture pour lequel la composition selon l’exemple 1 a été consommée par l’enfant (3 évaluations seront collectées au maximum).

[0094] Les critères secondaires d’évaluation étaient évalués par le parent en

utilisant :

- un questionnaire décrivant l’occurrence, le délai de survenue et le délai de soulagement du mal des transports chez l’enfant;

- le Patient Global Impression of Improvement (PGM) pour évaluer

l’amélioration globale après au moins 2 bilans après transport remplis par le parent ou à J60 ;

- des échelles de Lickert en 5 points évaluant la satisfaction des parents et des enfants après au moins 2 bilans après transport remplis par le parent ou à J60 ;

- le recueil des éventuels effets indésirables évaluant la tolérance du produit après au moins 2 bilans après transport remplis par le parent ou à J60 ;

- le décompte des sucettes consommées lors de chaque voyage évaluant les modalités de consommation de la composition selon l’exemple 1.

[0095] 58 enfants ont donc été inclus dans l’analyse statistique. Ces 58 enfants ont réalisé 185 trajets en voiture. Pour chacun de ces 185 trajets au moins une sucette a été consommée que cela soit avant ou après le début du voyage. Les 58 enfants font partie de l'analyse de tolérance.

[0096] 58 enfants, majoritairement de sexe féminin (58,6%) et âgés de 9,2 ± 2,4 ans en moyenne, ont été inclus dans l’analyse statistique. Ils ont tous rapporté s’être déjà sentis plusieurs fois malades en voiture dont 32,8% fréquemment et près des trois quarts d’entre eux (74,1 %) sont également malades dans une ou plusieurs autres situations que la voiture.

[0097] Les symptômes les plus sévèrement ressentis par les enfants au cours des voyages en voiture réalisés avant l’inclusion dans l’étude sont principalement digestifs avec nausées, envie de vomir et malaise général. [0098] Le score global de mal des transports évalué par le MSAQ pour ces voyages est de 51 ,9 ±13,7 avec une prédominance des signes gastro-intestinaux (75,3 ± 16,5) mais également une forte composante des dimensions fatigue (49,6 ± 16,7), signes périphériques (42,3 ± 19,3) et centraux (40,8 ± 18,8).

[0099] 51 (87,9%) enfants vomissent lors des voyages/transports en voiture, plus de la moitié (56,5%) fréquemment ou systématiquement et 41 ,2% à plusieurs reprises.

[0100] Dans 60,0% des cas, les vomissements surviennent avant 1 h30 de trajet et dans un tiers des cas dès la première heure.

[0101 ] Le mal des transports des enfants oblige les parents à s’arrêter plus

fréquemment que souhaité dans un cas sur deux et en moyenne 2 arrêts supplémentaires sont nécessaires en raison de la survenue de nausées (44,8%), de vomissements (27,6%) ou de malaise général (24,1 %).

[0102] Le dernier trajet réalisé par les enfants remonte en moyenne à 1 ,7 mois et a duré 2,4 heures en moyenne. Lors de ce trajet, les premiers symptômes du mal des transports sont survenus en moyenne après 56 minutes et 31 % des enfants ont vomi au moins une fois et jusqu’à 3 fois avec un délai moyen de survenue du premier vomissement de 1 ,4 heure.

[0103] Au cours de l’étude, les 58 enfants ont effectué 185 trajets soit 3,6

trajets/enfant en moyenne qui ont duré 4,2 heures en moyenne. Ces durées de voyage importantes sont liées au fait que les parents ont été incités à réaliser l’étude sur des déplacements qu’ils jugeaient significatifs et qui, en grande partie, ont correspondu aux trajets des vacances estivales.

[0104] Analyse par trajet

[0105] Une sucette a été consommée comme recommandé avant le début du trajet par 94,1% des enfants. Au cours de 1 1 trajets sur les 185, les enfants n’ont pas pris la sucette comme recommandé avant le trajet mais pendant le trajet, ce qui ne semble pas avoir d’influence sur la survenue ou pas de vomissement ou de signes du mal des transports. Au cours de la moitié des 185 voyages (50,3%), d’une à 7 sucettes supplémentaires ont été consommées après le début du voyage. Pour 92,0% des enfants la consommation d’une autre sucette améliore les symptômes, considérablement ou beaucoup chez 54,0% et légèrement chez 38,0% d’entre eux.

[0106] Près des deux tiers (63,2%) des 185 trajets se sont déroulés sans qu’aucun signe de mal des transports ne soit présenté par l’enfant et 94,1% des trajets n’ont donné lieu à aucun vomissement. Au cours des 68 trajets pendant lesquels certains enfants ont éprouvé un mal des transports, celui-ci a débuté en moyenne 2,0 heures après le début du voyage.

[0107] Le score global de sévérité du mal des transports moyen explorés par le MSAQ sur les 185 trajets a diminué significativement de 75,1% (p<0,0001 ) lorsque comparé au score global moyen des trajets effectués dans les mois précédant l’étude. Les dimensions gastro-intestinales, centrale, périphérique et fatigue diminuent respectivement de 73,9% (p<0,0001 ), 76,7% (p<0,0001 ), 74,5% (p<0,0001 ) et 70,3%(p<0,0001 ). Les symptômes les plus sévèrement ressentis par les enfants que sont les nausées, l’envie de vomir et le malaise général sont ceux qui diminuent le plus avec respectivement 62,8%, 64,0% et 60,8% de diminution.

[0108] Les arrêts n’ont été plus fréquents que souhaités que dans un tiers des cas (33,8%) versus un trajet sur deux habituellement avec en moyenne, 1 ,3 arrêts supplémentaires versus 2 habituellement.

[0109] Lorsque l’on compare le délai d’apparition des symptômes du mal des

transports, ceux-ci apparaissent en moyenne en moins d’une heure avant inclusion versus presque 2 heures lors du premier trajet réalisé au cours de l’étude avec prise de la composition selon l’exemple 1 .

[01 10] Si la moitié des enfants vomissaient dès la première heure lors du dernier trajet avant inclusion dans l’étude, sur les 3 enfants qui ont vomit lors du premier trajet après inclusion, l’un a vomit dans la première demi-heure et les 2 autres après plus de 3 heures de voyage.

[01 1 1 ] Analyse par enfant

[01 12] Tous les enfants ont réalisé au moins un voyage sans vomissement et 51 (87,9%) enfants n’ont présenté aucun vomissement sur l’ensemble des trajets réalisés alors que le même pourcentage, 87,9% des enfants présentaient des vomissements, fréquents ou systématiques pour plus de la moitié d’entre eux.

[01 13] On relève que 94,4% des enfants qui vomissaient fréquemment lors des

trajets effectués dans les mois précédant l’inclusion dans l’étude n’ont jamais vomi au cours des voyages réalisés pendant l’étude avec la sucette. Plus de la moitié (55,6%) des enfants qui vomissaient systématiquement avant l’étude n’ont présenté aucun vomissement lorsqu’ils avaient pris une ou plusieurs sucettes et 73.7% des enfants qui avaient vomi lors du dernier trajet avant l’inclusion n’ont jamais vomi pendant l’étude.

[01 14] 79,3% des enfants ont réalisé au moins un trajet sans présenter de signes du mal des transports et 22 (37,9%) n’ont éprouvé aucun signe de mal des transports sur l’ensemble des trajets réalisés.

[01 15] Pour toutes les dimensions explorées par le MSAQ ainsi que pour le score global, la sévérité présentée en moyenne par enfant sur l’ensemble des 185 trajets diminue significativement (p<0,0001 ) lorsque comparé au score de sévérité présenté en moyenne lors des trajets effectués dans les mois précédant l’étude. Il en est de même si l’on compare le premier trajet réalisé pendant l’étude à la moyenne par enfants du score MSAQ des voyages réalisés dans les mois précédant l’étude puisque le score global de mal des transports moyen diminue significativement de 80,0% (p<0,0001 ) et les dimensions gastro-intestinales, centrale, périphérique et fatigue diminuent respectivement de 79.7% (p<0,0001 ), 80.2% (p<0,0001 ), 78.6% (p<0,0001 ) et 74.7% (p<0,0001 ).

[01 16] Analyse des facteurs susceptibles d’influencer la réponse

[01 17] Une analyse a été réalisée afin d’explorer les facteurs susceptibles

d’influencer une réponse dite totale, soit aucun vomissement ou aucun signe du mal des transports présenté par l’enfant.

[01 18] La survenue de vomissements avant ou lors du dernier trajet avant l’inclusion dans l’étude est significativement inversement corrélée (p<0,05) avec la disparition totale des vomissements ou des signes du mal des transports au cours de l’étude, le taux de réponse totale étant plus élevé lorsque l’enfant n’avait pas présenté de vomissement. Pour autant, on relève que 94,4% des enfants qui vomissaient fréquemment et plus de la moitié (55,6%) des enfants qui vomissaient systématiquement lors des trajets effectués dans les mois précédant l’inclusion dans l’étude n’ont jamais vomi au cours des voyages réalisés pendant l’étude lorsqu’ils avaient pris une ou plusieurs sucettes. Si, lors du dernier trajet avant l’inclusion dans l’étude, presque un tiers (31 ,0%) des enfants avaient vomi, ils ne sont plus que 5,2% à vomir lors du premier trajet et 12,1% à vomir lors de l’ensemble des trajets réalisés au cours de l’étude après la prise de la sucette.

[01 19] En revanche, l’efficacité des sucettes sur la prévention des vomissements et des signes de mal des transports apparaît comparable quel que soit le sexe des enfants et leur âge et indépendante du fait qu’ils soient ou non malades également dans d’autres situations que la voiture.

[0120] Evaluation des données de satisfaction

[0121 ] 81 ,0% des parents sont satisfaits de l’action de ce produit sur la prévention du mal des transports et de son action sur le confort digestif de l’enfant lors de trajets en voiture. En effet, 96,6% des parents jugent que les symptômes en voiture de leur enfant après utilisation du produit ont été améliorés dont 62,1 % « considérablement » ou « beaucoup ». Il en est de même pour le confort digestif considéré comme amélioré par 88,0% des parents dont 53,5%

«considérablement » ou « beaucoup ».

[0122] 86,2% des enfants sont eux-mêmes satisfaits de l’effet du produit sur leurs symptômes et 86,2% apprécient le goût des sucettes avec une nette préférence pour le goût cola (53,4%), devant la fraise (25,9%) et l’orange (10,3%).

[0123] Corroborant leur haut degré de satisfaction, 93,1 % des parents

recommanderaient ce produit à un proche dont les enfants souffrent du mal des transports.

[0124] Exemple 4 : Etude observationnelle évaluant l’efficacité perçue de la composition selon l’exemple 2 sur les symptômes du mal des transports chez l’enfant

[0125] Une étude observationnelle a été réalisée dans les mêmes conditions que dans l’exemple 3 avec la sucette selon l’exemple 2 (ne contenant que du gingembre). [0126] Analyse par trajet

[0127] Un peu plus de la moitié (55%) des trajets se sont déroulés sans qu’aucun signe de mal des transports ne soit présenté par l’enfant et 85% des trajets n’ont donné lieu à aucun vomissement.

[0128] Le score global de sévérité du mal des transports moyen explorés par le

MSAQ sur les trajets a diminué significativement de 70% (p<0,0001 ) lorsque comparé au score global moyen des trajets effectués dans les mois précédant l’étude. Les dimensions gastro-intestinales, centrale, périphérique et fatigue diminuent également. Les symptômes les plus sévèrement ressentis par les enfants que sont les nausées, l’envie de vomir et le malaise général sont ceux qui diminuent le plus avec respectivement 52,3%, 54,5% et 50,2% de diminution.

[0129] Analyse par enfant

[0130] Tous les enfants ont réalisé au moins un voyage sans vomissement et 75% des enfants n’ont présenté aucun vomissement sur l’ensemble des trajets réalisés.

[0131 ] On relève que 83% des enfants qui vomissaient fréquemment lors des trajets effectués dans les mois précédant l’inclusion dans l’étude n’ont jamais vomi au cours des voyages réalisés pendant l’étude avec la sucette.

[0132] Il résulte de donc des études des exemples 3 et 4 que l’association du

gingembre au pissenlit permet d’améliorer les résultats sur la prévention et/ou le traitement de la cinétose.

[0133] Exemple 5 : Etude quantitative de la composition selon l’exemple 1

[0134] La composition selon l’invention comprend du gingembre, connu pour avoir un goût très fort et pour amener une pseudo-chaleur lorsqu’il est ingéré, et du pissenlit, connu pour son goût amer. Les goûts de ces deux plantes ne faisant pas l’unanimité, en particulier chez les enfants, il était important de vérifier que la composition selon l’invention ait un goût satisfaisant afin, notamment, d’améliorer l’observance.

[0135] Les trois parfums (Cola, Fraise et Orange) ont été testés sur des enfants afin de : -S’assurer que ces parfums de sucettes sont appréciés des enfants,

-Vérifier que les parfums proposés sont suffisamment appréciés pour que les sucettes soient consommées en entier,

-Déterminer le parfum qui est préféré.

[0136] Phase 1 : Test en Salle

Etape 1 : Evaluation des 3 parfums de sucettes (Cola, Fraise, Orange) en terme de :

Appréciation globale après 2 minutes de dégustation (échelle de smiley),

Intention de consommation de la totalité de la sucette, si non, raison en QCM,

Evocation goût en QCM,

Appréciation intensité du goût sucré et acidité,

Etape 2 : Préférence entre les trois parfums.

[0137] Lors de la phase en salle, chaque enfant a évalué en aveugle les 3 parfums de sucettes. Elles ont été présentées en monadique séquentiel, suivant un plan d’expérience complet équilibré qui a permis de contrôler les effets d’ordre de présentation.

Pour cette phase, les enfants ont répondu au questionnaire produit auto administré après avoir goûté chaque sucette pendant 2 minutes. Les enfants les plus jeunes (primaire) ont été assistés par un enquêteur. Le questionnaire a été adapté à leur capacité cognitive et a fait l’objet d’une formulation spécifique des questions.

[0138] Phase 2 : Test d’usage à Domicile : Evaluation des 3 parfums par les enfants + évaluation du concept par les parents

Evaluation des sucettes par les enfants :

Usage : consommation intégrale de la sucette : oui / non

Si non : raisons ?

Appréciation globale (échelle de smiley),

Intentions de reconsommation. Evaluation du concept par les parents :

Attrait global,

Intentions d’achat au prix qui convient,

Raisons et freins à l’achat (en spontané),

[0139] A l’issue de la phase en salle, chaque parent s’est vu remettre 3 sucettes (une pour chaque parfum étudié) afin que son enfant puisse participer à la seconde phase de test à domicile.

[0140] Afin de garantir une bonne maîtrise du terrain, les parents ont reçu en main propre les éléments nécessaires au test (les consignes, les 3 sucettes, 1 copie du questionnaire papier). L’anonymat des produits a été garanti grâce au conditionnement dans des contenants neutre. Un plan d’expérience a permis de contrebalancer l’ordre d’évaluation des 3 formules.

[0141 ] Les enfants ont disposé de 6 jours pour tester les 3 sucettes. Ils ont été invités à tester à domicile, impérativement en présence de leurs parents, les 3 sucettes sur des jours distincts. Après consommation intégrale de chaque sucette, les enfants en présence de leurs parents ont complété le questionnaire auto-administré.

[0142] Suite à l’évaluation des 3 sucettes, le parent qui achète le plus souvent des produits en pharmacie pour son enfant a été convié à donner son avis sur le concept de sucettes à base de plantes.

[0143] Les 3 sucettes testées en phase 1 perforaient de façon satisfaisante en termes d’appréciation globale ainsi qu’en termes d’intentions de consommation en entier.

[0144] Sur ces 2 critères ainsi qu’en situation de choix forcé, le parfum Cola

performe globalement mieux que les parfums Fraise et Orange.

[0145] Les 3 sucettes testées en phase 2 performent de façon satisfaisante en termes d’appréciation globale et d’intentions de reconsommation, et ont été consommées en entier par la quasi-totalité des enfants, en particulier le parfum Cola qui performe légèrement mieux que les parfums Fraise et Orange sur ces critères. [0146] Evaluation du concept par les parents :

[0147] Le concept « Sucettes» est bien apprécié par les parents et génère des

intentions d’achat très élevées. Les principales raisons d’achat évoquées portent sur la facilité d’administration aux enfants, sur le côté original et attractif du concept et des goûts proposés, ainsi que sur la composition rassurante.