L'invention se rapporte au domaine technique des faux plafonds suspendus et des faux murs. L'invention concerne plus particulièrement des dalles de faux plafonds ou faux murs comprenant une toile tendue et un cadre.

On connaît déjà, dans l'art antérieur, différentes conceptions de telles dalles de faux plafonds.

Selon la technique conventionnelle, la toile est en polychlorure de vinyle et est tout d'abord mise sous tension avant d'être fixée sur un cadre, ce cadre étant lui-même obtenu préalablement par assemblage de profilés en aluminium.

Une difficulté importante dans la réalisation de ces dalles est que le cadre se déforme, par suite de la fixation sous tension de la toile sur ce cadre.

Diverses solutions ont été proposées dans l'art antérieur pour résoudre ce problème.

Il a été proposé de prévoir des moyens exerçant une précontrainte dirigée de l'intérieur vers l'extérieur du cadre. On peut se reporter, par exemple, au document FR 2 712 325 de la demanderesse, ou aux documents FR 2 751 682, FR 2 814 482.

Il a également été proposé des profilés de cadre pourvus d'ailes de renfort. On peut se reporter en particulier aux documents FR 2 793 504,

FR 2 793 506, FR 2 789 101. Ces trois documents antérieurs, issus du même déposant Scherrer, et partant du même problème technique, décrivent trois réalisations contradictoires et opposées.

Dans une première réalisation, décrite par le document FR 2 793 504, l'élément profilé en aluminium comporte deux ailes, à savoir une aile externe verticale sur laquelle est fixée la toile en polychlorure de vinyle, et une aile interne verticale dont la base est située en retrait de la base de l'aile externe de façon à ne pas venir en contact avec la toile.

Dans une deuxième réalisation, décrite par le document FR

2 793 506, l'élément de profilé en aluminium comporte deux ailes, à savoir une aile externe verticale sur laquelle est fixée la toile en polychlorure de vinyle, et une aile interne inclinée ou verticale dont la base est située en dessous de la base de l'aile externe de façon à venir en contact avec la toile.

Dans une troisième réalisation, décrite par le document FR 2 789 101 , l'élément profilé en aluminium comporte une paroi supérieure horizontale, une paroi latérale verticale et une paroi de rigidification oblique, le profilé formant un caisson.

Dans chacun des trois montages décrits par les documents FR 2 793 504, FR 2 793 506, FR 2 789 101 , la toile est fixée sur le bord transversal d'une aile du profilé, en particulier par collage, et ce bord de fixation est présenté comme de très faible largeur. Aucune valeur numérique n'est donnée, même à titre d'exemple, pour cette largeur du bord de fixation de toile.

L'avantage prétendu à cette « faible largeur » de bande de fixation est le suivant : lorsque l'on dispose la dalle sur un élément porteur en forme de T inversé fixé à un plafond par des tirants, la zone de collage de la toile sur le cadre est complètement masquée aux yeux d'un observateur regardant le faux plafond, puisque la largeur de la bande transversale du profilé en T est supérieure à la largeur de la zone de collage de la toile sur son cadre. Les dalles décrites dans les documents FR 2 793 504, FR

2 793 506 ou FR 2 789 101 présentent de nombreux inconvénients.

En premier lieu, lorsque les dalles sont de grandes surfaces, par exemple de l'ordre du mètre carré, une forte tension de la toile peut toujours entraîner une déformation du cadre sur lequel la toile est collée.

En second lieu, les éléments en forme de T supportant les dalles doivent être, de préférence, les plus discrets possibles, la largeur de leur branche transversale devant être la plus faible possible pour que le faux plafond suspendu ait une apparence aussi proche que possible de celle d'un vrai plafond. Les montages décrits dans les documents FR 2 793 504, FR 2 793 506 ou FR 2 789 101 ne permettent pas de réduire significativement la largeur des éléments supports en forme de T, en particulier lorsque les dalles sont de grande surface, sauf à ce que la zone de collage de la toile soit apparente. Plus la dalle est de surface importante, plus la zone de collage de la toile sur le cadre doit être large, cette zone de collage ne pouvant plus être masquée par le support en T, sauf à augmenter la largeur de ce profilé en T. La dalle décrite dans le document FR 2 793 506 présente l'inconvénient supplémentaire suivant : la toile de chaque dalle n'est pas tendue plane sur son cadre, la finition du faux plafond ne pouvant être proche de celle d'un plafond plan conventionnel. On peut se reporter également au document WO 9950512.

Pour résoudre les problèmes mentionnés ci-dessus, la demanderesse a développé un profil pour cadre à empocher, ce profil étant décrit notamment dans le document WO 2007051927.

La demanderesse a constaté, cependant, que même en employant des profilés tels que décrits dans le document WO 2007051927, un très léger défaut d'aspect restait possible, en particulier lorsque les dalles sont de grande surface.

La demanderesse s'est attachée à résoudre ce problème de manière simple, rapide, et peu coûteuse, et ce sans modifier la structure du cadre de dalle ni le procédé pour l'empocher.

A ces fins, l'invention se rapporte selon un premier aspect, à un cadre de dalle de faux plafond, au moins un côté de ce cadre comprenant, lorsque vu en coupe, une paroi supérieure et une paroi latérale, la paroi supérieure étant pourvue d'un méplat rapporté, ce méplat comprenant au moins deux trous traversants de passages de moyens d'assemblage tels que des vis, un des trous traversants étant ovalisé ou oblong.

Le cadre présente, dans diverses réalisations, les caractères suivants, le cas échéant combinés : - le cadre étant de contour sensiblement rectangulaire, carré, ou polygonal, il comprend au moins deux méplats disposés sensiblement parallèlement à l'un des côtés du contour de cadre ;

- la largeur de méplat est sensiblement inférieure à la largeur de la paroi supérieure ; - chaque méplat est pourvu de trois trous traversants sensiblement alignés, l'un des trous traversants étant ovalisé ou oblong ;

- le trou traversant ovalisé ou oblong est disposé latéralement ou sensiblement à mi longueur de méplat ;

- la paroi latérale comprend une partie supérieure sensiblement verticale et une partie inférieure, les parties inférieure et supérieure définissant un angle obtus, en face externe du cadre de dalle ; - au moins un côté de cadre comprend, lorsque vu en coupe, en plus desdites parois supérieure et latérale, au moins une paroi de rigidification ;

- le cadre comprend une première paroi de rigidification, cette première paroi de rigidification formant un caisson avec la paroi supérieure, la paroi latérale et une aile interne ;

- le cadre comprend une deuxième paroi de rigidification, cette deuxième paroi formant un caisson avec la première paroi de rigidification et la paroi latérale ; - ledit côté de cadre comprend, lorsque vu en coupe, une paroi supérieure sensiblement horizontale, ledit angle obtus étant compris entre 1 degré et 60 degrés, et plus particulièrement entre 5 et 20 degrés.

L'invention se rapporte, selon un deuxième aspect, à une dalle de faux plafond comprenant un cadre tel que présenté ci dessus, et une toile dans laquelle le cadre est ensaché, définissant ainsi une bande de toile tendue inférieure et une bande de toile tendue supérieure.

L'invention se rapporte, selon un troisième aspect, à un faux plafond comprenant une dalle telle que présentée ci dessus, cette dalle étant montée sur un support en forme de T inversé.

D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description suivante de modes de réalisation, description qui va être effectuée à la lumière des dessins annexés, dans lesquels : les figures 1 et 2 sont des vues en coupe de dalles comprenant un cadre, ce cadre étant ensaché dans une toile, une équerre de montage étant en place dans la variante de la figure 2 ; la figure 3 est une vue de dessus des dalles représentées en figures 1 et 2. Le cadre de dalle 1 représenté sur la figure 1 est par exemple réalisé en alliage d'aluminium, par extrusion.

Ce cadre 1 comprend une paroi supérieure 2 sensiblement horizontale, et une paroi latérale comprenant une partie supérieure 3 sensiblement verticale et une partie inférieure 4 inclinée. La partie supérieure 3 et la partie inférieure 4 définissent un angle α (alpha) de l'ordre de 10 à 20 degrés, cet angle alpha étant obtus lorsque mesuré en face externe du cadre. En d'autres termes, la partie inférieure 4 va en s'éloignant de l'intérieur 5 du cadre 1.

Le cadre comprend en outre une aile interne 6 sensiblement verticale et parallèle à la partie supérieure 3 de la paroi latérale. Sur cette aile interne 6 sont ménagées deux gorges 7, 8 à ouverture tournée vers l'intérieur 5 du cadre 1. Ces gorges 7, 8 servent, le cas échéant, au montage d'une cornière 9 d'appui pour un insert, tel que par exemple un insert d'isolation phonique et/ou thermique, ou bien encore un dispositif d'éclairage. Le cadre 1 comprend également une surface d'appui horizontale 10 de faible largeur, en partie inférieure de la paroi latérale. Dans les réalisations représentées, la partie inférieure 4 de la paroi latérale, l'angle alpha et la largeur de la surface d'appui horizontale 10 sont choisis tels que cette surface d'appui 10 s'étend sensiblement totalement vers l'extérieur du cadre, par rapport à un plan vertical P correspondant à la partie supérieure 3 de la paroi latérale.

Cette réalisation permet d'épouser au mieux la forme des supports 11 de barres en T inversé 12.

Le cadre 1 comprend en outre une première paroi de rigidification 13 sensiblement horizontale. Cette première paroi de rigidification forme un caisson 14 avec la paroi supérieure 2, la partie supérieure 3 de la paroi latérale et l'aile interne 6.

Sur cette première paroi de rigidification, ainsi qu'il apparaît en figure 2, une gorge en C peut être placée pour loger une éclisse ou équerre 15 d'assemblage de deux tronçons de cadre contigus.

Dans la réalisation représentée en figure 3, trois gorges en C s'étendent dans le caisson 14. Ces trois gorges 21 , 22, 23 s'étendent sur la paroi supérieure 2, la partie supérieure 3 de la paroi latérale et la première paroi de rigidification. Chacune de ces gorges permet la mise en place d'éclisses ou équerres d'assemblage de tronçons de cadre contigus.

Le cadre 1 comprend en outre une deuxième paroi de rigidification 16 reliant la surface d'appui 10 et l'aile interne 6. Cette deuxième paroi de rigidification forme un caisson 17 avec la paroi latérale, la surface d'appui 10 et la première paroi de rigidification 13. Le cadre est ensaché dans une toile 18, de sorte à définir une bande de toile inférieure 19 et une bande toile supérieure 20. Par exemple, la toile est avantageusement thermo rétractée sur le cadre.

Dans la réalisation représentée, ces deux bandes de toile sont sensiblement parallèles. Entre ces deux bandes 19,20 des inserts phoniques et/ou thermiques (non représentés) peuvent être montés, sur des cornières 9 ou tout autre support ad hoc, monté sur le cadre 1 par les gorges 7, 8. La présence de deux gorges 7, 8 (ou plus) permet de régler la hauteur de montage des cornières 9. A titre indicatif, l'angle entre l'horizontale et la paroi de rigidification 16 est de l'ordre de 40 degrés, l'angle entre l'horizontale et la partie inférieure 4 de la paroi latérale est de 70 degrés, la hauteur totale du cadre étant de 50 à 100 millimètres.

Les matériaux employés pour la toile sont avantageusement des matériaux polymères résistants au feu, étanches à l'air comme à la poussière ou à l'humidité, faciles d'entretien.

Translucides ou opaques, teintés ou non dans la masse, mats, laqués, marbrés, daims ou satinés, ces matériaux pourront ainsi être employés tant en milieu industriel qu'en milieu hospitalier, pour des équipements collectifs, des laboratoires ou des habitations. La finition laquée permet un effet miroir souvent mis en œuvre dans les centres commerciaux, une finition mat assez proche d'un aspect plâtre étant plus habituelle aux décors traditionnels.

Le cadre de dalle ainsi conçu présente une grande résistance à la déformation, du fait de la présence de l'angle obtus α (alpha) et de la présence de parois de rigidification formant des caissons.

La demanderesse a cependant constaté que de légers défauts d'aspect pouvaient survenir, en particulier lorsque les dalles sont de grande surface. Pour résoudre ce problème, une fois que le cadre 1 est empoché, deux méplats 30 sont fixés sur le cadre 1. Plus précisément, les méplats sont fixés sur la paroi supérieure 2 du cadre 1.

Les méplats sont avantageusement de largeur inférieure à celle de la paroi supérieure 2. Ils ne sont ainsi pas visibles pour un observateur placé devant la face inférieure 19 de la toile. Dans le mode de réalisation représenté en figure 3, le cadre est sensiblement rectangulaire et les méplats 30 sont disposés parallèlement aux grands côtés de la dalle.

Dans un autre mode de réalisation, la dalle est sensiblement rectangulaire ou bien encore carrée, et est pourvue de plus de deux méplats, par exemple quatre, disposés chacun parallèlement à un côté de la dalle.

Dans un autre mode de réalisation, la dalle est sensiblement polygonale, et est pourvue d'au moins un méplat disposés sensiblement parallèlement à l'un de ses côtés.

Les méplats 30 sont métalliques, dans une mise en oeuvre. Avantageusement, les méplats 30 sont en alliage d'aluminium.

Chaque méplat est pourvu de trois trous traversants 31 , 32, 33. Ces trous traversants sont sensiblement alignés. Deux des trois trous sont d'ouverture circulaire. Une vis est mise en place dans chacun de ces deux trous circulaires, le vissage étant complété sans serrage.

La troisième trou 33 est légèrement ovalisé voire oblong. Une vis est montée au travers de ce troisième trou 33. Dans le mode de réalisation représenté, le trou ovalisé ou oblong

33 est disposé en partie latérale du méplat.

Dans d'autres modes de réalisation, le trou ovalisé ou oblong est disposé en partie centrale du méplat, par exemple à mi distance.

Pour assurer un cintrage contrôlé du cadre (flèche B, figure 3), une contrainte est exercée sur les méplats 30 (flèche A, figure 3). Puis, la vis passant au travers du troisième trou 33 oblong est serrée.

Le cintrage contrôlé permet de rétablir la forme souhaitée pour la dalle, après son empochage, et ce sans renforts internes ni plaques de renfort (par exemple en plexiglass ®). La dalle n'est ainsi pas excessivement alourdie.

Le réglage peut être effectué à la fabrication, ou lors de la pose sur chantier. Le poseur peut ainsi assurer une parfaite linéarité des bords de dalles rectangulaires ou carrées.

La mise en place des méplats n'a aucun impact esthétique sur les dalles, ces méplats, portés par la paroi supérieure 2, n'étant pas visibles par le dessous de la dalle. Bien que les moyens de réglage du cintrage aient été décrits en référence à un profil pour cadre à empocher tel que présenté dans le document WO 2007051927, il est entendu que ces moyens peuvent être mis en place dans toute dalle de faux plafond à comprenant un cadre pourvu d'une paroi supérieure 2.