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Title:
PROFILE SECTION FOR FIRE-RESISTANT JOINERY MADE OF WOOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2010/113044
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a profile section (1) for fire-resistant joinery made of wood, including at least one reinforcement part (6) that is more fire-resistant than said wood, with a view to reinforcing the fire-resistance of said profile section, at least one accessory attached by attaching means (10) to said profile section, in particular an accessory (9) for connecting a door to a frame. Said attaching means, such as screws (10), directly rigidly connect said accessory to said reinforcement (6), such that said accessory is retained rigidly connected to the profile section (1) in the event of a fire even if a large portion of the wood of the profile section (1) is consumed. The invention also relates to a corresponding manufacturing method. The profile sections according to the invention are mainly used in fire-resistant frontages for service shafts, in fire-resistant door units, and in fire-resistant access doors.

Inventors:
DAMOUR VINCENT (FR)
Application Number:
PCT/IB2010/001271
Publication Date:
October 07, 2010
Filing Date:
March 31, 2010
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Assignee:
DAMOUR VINCENT (FR)
International Classes:
E06B1/06; E04B1/94; E04F19/08; E05D3/14; E06B1/08; E06B3/10; E06B5/16
Foreign References:
FR1180635A1959-06-08
DE29721870U11999-01-21
US20060048466A12006-03-09
Attorney, Agent or Firm:
Hege, Frédéric (FR)
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Claims:

[1] Revendications

1. Profilé (1) de menuiserie en bois résistante au feu, comprenant au moins une pièce de renfort (6) plus résistante au feu que ledit bois, en vue de renforcer la résistance au feu dudit profilé, au moins un accessoire fixé par des moyens de fixation (10) audit profilé, en particulier un accessoire de liaison (9) d'une porte sur un cadre, caractérisé en ce que lesdits moyens de fixation, telles que des vis (10), solidarisent ledit accessoire directement à ladite pièce de renfort (6), de sorte que ledit accessoire est maintenu solidaire du profilé (1) en cas de feu même si une grande partie du bois du profilé (1) s'est consumée.

2. Profilé (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite pièce de renfort (6) est constituée d'un matériau renforcé de fibres,

3. Profilé (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel lesdites fibres sont des fibres de bois ou de cellulose.

4. Profilé (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite pièce de renfort (6) est constituée d'un matériau à base de ciment, de silicate, de plâtre, ou de gypse.

5. Profilé (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite pièce de renfort (6) est constituée d'une structure comprenant une âme en un matériau résistant au feu, par exemple à base de ciment renforcé de fibres, et au moins un parement, de préférence un parement de chaque côté, par exemple en fibre de bois ou tout autre matériau.

6. Pièce de renfort (6) destinée à améliorer la résistance au feu d'un profilé bois (1), ladite pièce (6) étant plus résistante au feu que ledit bois, caractérisée en ce qu'elle est constituée d'au moins une âme en matériau résistant au feu, tel que ciment, silicate, gypse ou plâtre fibre, et comprenant de préférence sur au moins une des deux faces de l'âme un parement, par exemple en panneau fibre de bois, et en ce que des moyens de fixation, tel que des vis (10), viennent s'accrocher dans l'âme de ladite pièce.

7. Procédé de fabrication d'un profilé (1) de menuiserie résistante au feu, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes :

- usinage d'au moins une rainure (5) ou feuillure dans une pièce profilée en bois,

- insertion d'une pièce de renfort (6) plus résistante au feu que ledit bois, dans ladite rainure (5) ou feuillure, et - vissage de liaisons moules (9) sur le profilé (1), des moyens de fixation, tels que des vis (10) pénétrant jusqu'à accrocher la pièce de renfort (6), et assurant une fixation directe desdites liaisons moules à ladite pièce de renfort.

8. Procédé de fabrication d'une menuiserie bois résistante au feu comprenant au moins un profilé fabriqué selon la revendication précédente, ledit procédé comprenant en plus les étapes suivantes :

- usinage dans ledit profilé bois (1) d'un évidement à l'endroit prévu pour une liaison mobile (9), par exemple une charnière, et

- mise en place de ladite liaison mobile (9) au fond de l'évidement, de sorte qu'une porte (2) fixée à ladite liaison mobile soit posée en applique à recouvrement complet du cadre formé à partir dudit profilé (1).

9. Utilisation d'un profilé selon l'une des revendications 1 à 5 pour faire une menuiserie en bois résistante au feu comprenant un cadre (1), une porte (2) et un système de liaison (9) permettant de relier ladite porte (2) audit cadre (1), caractérisée en ce que ledit système comprend un moyen de liaison mobile (9), par exemple de type charnière pour pose en applique, et un évidement dans le cadre (1) ayant une profondeur déterminée et étant débouchant du côté du cadre où la porte (2) est appliquée, ledit moyen de liaison mobile étant fixé au fond dudit évidement, ladite profondeur étant déterminée pour permettre une pose de la porte (2) en applique à recouvrement (R) total du cadre (1).

10. Utilisation d'un profilé selon l'une des revendications 1 à 5 pour faire une menuiserie en bois résistante au feu comprenant un cadre (1), une porte (2) ou une imposte et un système de liaison (9) permettant de relier ladite porte (2) audit cadre (1), caractérisée en ce que ladite porte (2) est constituée essentiellement d'un panneau constitué d'au moins une âme prise en sandwich entre deux parements à base de fibres de bois, ladite âme étant constituée d'un matériau à base de ciment ou de silicates, renforcé de fibres, dans laquelle ladite liaison (9) entre cadre et porte est fixée à la porte (2) par des moyens de fixation, tels que des vis (10), fixant ledit système de liaison (9) directement à ladite âme de la porte (2).

11. Utilisation selon la revendication précédente, dans laquelle ladite porte (2) est, sur une partie de sa surface, constituée d'un panneau comprenant une âme prise en sandwich entre deux parements à base de fibres de bois.

12. Utilisation selon l'une des revendications 9 à 11, dans laquelle ladite porte (2) est, sur au moins une partie de sa surface, constituée d'un vitrage anti feu.

Description:
[ 1 ] PROFILÉ DE MENUISERIE EN BOIS RÉSISTANTE AU FEU

Domaine de l'invention

[2] La présente invention concerne les profilés de menuiseries en bois résistantes au feu.

[3] L'expression « menuiserie en bois » peut décrire une menuiserie en bois massif, mais également et indifféremment une menuiserie en bois reconstitué à partir de fibres de bois ou de fibres de cellulose, ou une menuiserie comprenant de tels bois en proportion significative, et d'autres matériaux ajoutés pour améliorer l'une ou l'autre caractéristique de cette menuiserie.

[4] Le terme menuiserie peut décrire indifféremment une menuiserie intérieure ou une menuiserie extérieure

[5] Ce type de menuiserie est généralement réalisé avec un cadre dormant et une ou plusieurs portes ou ouvrants.

[6] Un cadre dormant, correspond à la partie fixe, fixée au support (mur, cloison, allège, sol, plafond, ...) sur lequel est installée la menuiserie.

[7] Une porte est un élément de remplissage posé sur un cadre menuisé. Elle peut à son tour être ouvrante, semi fixe ou fixe, pleine ou évidée par exemple avec une partie vitrée.

[8] Le cadre dormant est couramment appelé huisserie pour les menuiseries intérieures, ou cadre dormant - voire huisserie également - pour les menuiseries extérieures. Un cadre pourra aussi être l'entourage d'un ouvrant. On pourra alors parler de cadre ou de cadre d'ouvrant. Dans la suite du texte on désignera par cadre indifféremment une huisserie, un cadre dormant, ou un cadre d'ouvrant, qu'il s'agisse de menuiserie intérieure ou extérieure.

[9] Dans tous les cas, un cadre comprend deux montants - verticaux - et une traverse haute, délimitant par le haut la zone à remplir par la porte. Dans certains cas il comprend en plus une traverse basse, délimitant par le bas la zone à remplir par la porte.

[10] Ce cadre peut être lui-même compartimenté, par adjonction de partitions verticales, souvent appelées meneaux (ou pilettes pour un cadre d'ouvrant), et/ou par adjonction de partitions horizontales souvent appelées traverses intermédiaires. Ces partitions du cadre sont généralement accompagnées de partitions équivalentes des portes ou ouvrants. Certaines partitions du cadre peuvent être remplies par des panneaux fixes, par exemple en partie haute de cadre, où la possibilité d'ouverture n'est pas requise. On parle alors d'imposte.

[11] Dans la suite on désignera par montant indifféremment un montant, un meneau ou pilette, et par traverse indifféremment une traverse haute, basse ou intermédiaire. Le mot cadre désignera alors la partie d'un cadre correspondant à une porte ou un ouvrant individuel. C'est à dire qu'un cadre, tel que le mot est utilisé d-après sera toujours constitué de deux montants et d'une ou deux traverses.

[12] Un profilé bois est une pièce allongée en bois, et le mot est utilisé ici pour désigner indifféremment un montant ou une traverse tels que ces mots sont définis d-dessus.

[13] Le terme porte est généralement utilisé pour un panneau mobile qui assure le remplissage d'un cadre menuisé en ayant sa partie inférieure au niveau du sol ou d'une allège. Le cadre à remplir n'a dans ce cas que trois côtés, deux montants et une seule traverse - haute, sans la présence de traverse basse. Le terme ouvrant est utilisé lorsque le cadre à remplir par le panneau comprend une traverse basse, au sol ou en allège, ou une traverse intermédiaire correspondant au bas de la porte.

[14] Le mode d'ouverture d'une telle porte ou ouvrant peut être à la française, par un système d'ouverture sur les montants ou en pivotement par rapport à une traverse, ou encore en coulissement ou à guillotine, etc

[15] Le terme imposte est utilisé pour un panneau de fermeture pour lequel la possibilité d'ouverture n'est pas requise, et qui est donc fixé, par exemple par des équerres, au cadre.

[16] Dans la suite du texte on désignera par porte indifféremment une porte ou un ouvrant tel que définis d-dessus, et ced qu'il s'agisse de menuiserie intérieure ou extérieure, qu'il y ait présence d'une traverse de bas de porte ou non, et quel que soit le mode d'ouverture/fermeture. En revanche en utilisant le mot porte on ne couvrira pas les impostes, qui seront désignées par leur propre nom d'imposte. Etat de la technique

[17] Les montants et traverses de menuiseries en bois résistantes au feu sont réalisés avec des profilés de bois d'une densité et/ou d'une épaisseur significativement supérieures à ceux des cadres de menuiseries en bois non résistantes au feu.

[18] Ainsi, les essences utilisées ont classiquement des densités supérieures à 550 ou 600 kg/m3 en menuiserie résistante au feu, au lieu de 350 à 450 Kg/m3 en menuiserie ordinaire non résistante au feu et les épaisseurs de profilés sont typiquement de 45 mm ou 58 mm voire 68 mm quand le cadre doit résister au feu (par exemple au test normalisé EI1-30 ou EI1-60 selon la norme NF-EN 1634-1), alors qu'elles sont réduites dans la fourchette 35 à 45 mm quand il n'y a pas de contrainte de résistance au feu. Ce renforcement par la densité et l'épaisseur des profilés renchérit la construction des menuiseries résistantes au feu en bois, et augmente leur poids dans une manière significativement préjudiciable.

[19] Le document FRl 180 635 divulgue un cadre avec des pièces de renfort en amiante, optionnellement en ciment fibreux, les fibres étant des filaments de verre ou laine minérale.

[20] Ce document n'aborde pas la question des fixations, qui est une difficulté majeure quand on cherche à remplacer le bois par des matériaux plus résistants au feu.

[21] Le document DE 297 21 870 décrit un cadre avec une coirhe centrale en matériau résistant au feu, de faible résistance mécanique, avec deux couches périphériques en matériaux peu résistants au feu mais de forte résistance mécanique, pour répondre au besoin de cadre à la fois résistant au feu, et pouvant supporter de lourdes portes. Ce document met bien en évidence la difficulté rencontrée. Les matériaux plus résistants au feu présentent une résistance mécanique plus faible. Pour permettre une fixation fiable, ce document propose la présence suffisante de matériau peu résistant au feu, et les fixations viennent se prendre dans ledit matériau, dont la fonction est d'assurer la tenue mécanique. L'inconvénient majeur de ce type de solution réside dans le fait que pendant un feu, le matériau peu résistant au feu se consume assez rapidement, faisant disparaître toute résistance mécanique pour les fixations, qui ont tendance à se disloquer, ce qui fait tomber les portes, et laisse passer le feu.

[22] Le document US 2006/0048466 décrit un cadre en bois, avec des parties en bois plus résistant au feu, et une fixation des charnières par de longues vis pénétrant jusque dans le mur adjacent, pour permettre une tenue des charnières même pendant un feu. Néanmoins cette solution nécessite une adaptation particulière des fixations à chaque configuration de mur adjacent. Exposé de l'invention

[23] La présente invention cherche à résoudre les inconvénients précités, et propose un profilé de menuiserie en bois résistante au feu comprenant au moins une pièce de renfort plus résistante au feu que ledit bois, en vue de renforcer la résistance au feu dudit profilé, et au moins un accessoire fixé par des moyens de fixation audit profilé, en particulier un accessoire de liaison d'une porte sur un cadre.

[24] Le dispositif selon l'invention est particulier en ce que lesdits moyens de fixation, telles que des vis, solidarisent ledit accessoire directement à ladite pièce de renfort, de sorte que ledit accessoire est maintenu solidaire du profilé en cas de feu même si une grande partie du bois du profilé s'est consumée. [25] Selon un mode préféré de réalisation de l'invention, ladite pièce de renfort est constituée d'un matériau renforcé de fibres, de préférence de fibres de bois ou de cellulose. Le renfort de fibres augmente l'accroche et la tenue de vis, et améliore ainsi la tenue d'accessoires directement à la pièce de renfort. Le choix de fibres de bois ou de cellulose est un choix particulièrement avantageux au vu de la tenue, et donne les meilleurs résultats mécaniques d'accrochage d'une vis.

[26] Selon un autre mode préféré de réalisation de l'invention, ladite pièce de renfort est constituée d'un matériau à base de ciment.

[27] Selon un autre mode préféré de réalisation de l'invention, ladite pièce de renfort est constituée d'un matériau à base de silicate.

[28] Selon un autre mode préféré de réalisation de l'invention, ladite pièce de renfort est constituée d'un matériau à base de plâtre.

[29] Selon un autre mode préféré de réalisation de l'invention, ladite pièce de renfort est constituée d'un matériau à base de gypse.

[30] Selon un mode de réalisation particulièrement préféré de l'invention, ladite pièce de renfort est constituée d'une structure comprenant une âme en un matériau résistant au feu, par exemple à base de ciment renforcé de fibres, et au moins un parement, de préférence un parement de chaque côté, par exemple en fibre de bois ou tout autre matériau. Dans ce mode de réalisation, la pièce de renfort peut être manutentionnée plus aisément pendant la fabrication du profilé, l'âme, plus fragile, étant protégée par les parements pendant les phases de manutention.

[31] La présente invention concerne aussi une pièce de renfort spécialement adaptée pour le profilé selon l'invention. Elle est particulière en ce qu'elle est constituée d'au moins une âme en matériau résistant au feu, tel que ciment, silicate, gypse ou plâtre fibre, et comprend de préférence sur au moins une des deux faces de l'âme un parement, par exemple en panneau fibre de bois, et en ce que des moyens de fixation, tel que des vis, viennent s'accrocher dans l'âme de ladite pièce.

[32] La présente invention concerne également un procédé de fabrication d'un profilé de menuiserie résistante au feu, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes :

[33] - usinage d'au moins une rainure ou feuillure dans une pièce profilée en bois,

[34] - insertion d'une pièce de renfort plus résistante au feu que ledit bois, dans ladite rainure ou feuillure, et

[35] - vissage de charnières sur le profilé, des vis pénétrant jusqu'à accrocher la pièce de renfort, et assurant une fixation directe desdits éléments à ladite pièce de renfort

[36] La présente invention concerne également un procédé de fabrication d'une menuiserie bois résistante au feu comprenant au moins un profilé selon l'invention, ledit procédé comprenant en plus les étapes suivantes :

[37] - usinage dans ledit profilé bois d'un évidement à l'endroit prévu pour une liaison mobile, par exemple une charnière, et

[38] - mise en place de ladite liaison mobile au fond de l'évidement,

[39] de sorte qu'une porte fixée à ladite liaison mobile soit posée en applique à recouvrement complet du cadre formé à partir dudit profilé

[40] La présente invention concerne également l'utilisation d'un profilé selon l'invention pour faire une menuiserie comprenant une porte, un cadre et un système de liaison de ladite porte sur ledit cadre. Ledit système est particulier en ce qu'il comprend un moyen de liaison mobile, par exemple de type charnière pour pose en applique, et un évidement dans le cadre ayant une profondeur déterminée et étant débouchant du côté du cadre où la porte est appliquée, ledit moyen de liaison mobile étant fixé au fond dudit évidement, ladite profondeur étant déterminée pour permettre une pose de la porte en applique à recouvrement total du cadre.

[41] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, ladite porte est constituée essentiellement d'un panneau constitué d'au moins une âme prise en sandwich entre deux parements à base de fibres de bois, ladite âme étant constituée d'un matériau à base de ciment ou de silicates, renforcé de fibres, dans laquelle ladite liaison entre cadre et porte est fixée à la porte par des moyens de fixation, tels que des vis, fixant ladite liaison mobile directement à ladite âme de la porte

[42] Selon un autre mode de réalisation de l'invention, ladite porte est, sur une partie de sa surface, constituée d'un panneau comprenant une âme prise en sandwich entre deux parements à base de fibres de bois.

[43] Selon un autre mode de réalisation de l'invention, ladite porte est, sur au moins une partie de sa surface, constituée d'un vitrage anti feu.

[44] Dautres avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description des exemples de réalisation et des dessins annexés, dans lesquels :

[45]

Brève description des dessins

[46] La figure 1 représente une vue en coupe d'un montant de cadre de menuiserie de l'état de la technique avec une porte en feuillure,

[47] La figure 2 représente une vue en coupe d'un montant de cadre de menuiserie de l'état de la technique avec une porte en applique, illustrant l'utilisation d'une rainure à cloison et d'une fausse languette pour la liaison entre deux cadres, [48] La figure 3 représente une vue en coupe d'un montant de cadre de menuiserie selon l'invention avec une porte en feuillure, [49] La figure 4 représente une vue en coupe d'un montant de cadre de menuiserie selon l'invention avec une porte en applique, [50] Les figures 5 à 7 représentent chacune une vue en coupe d'un montant de cadre de menuiserie selon l'invention, déclinée selon un autre mode de réalisation avec porte en applique. [51] La figure 8 représente une vue en coupe d'un détail de liaison d'une porte sur un cadre. [52] La figure 9 représente une vue en coupe d'un montant de cadre avec une porte en applique d'une menuiserie intérieure classique résistante au feu en l'état de la technique [53] La figure 10 représente une vue en coupe d'un montant de cadre avec une porte en applique d'une menuiserie intérieure résistante au feu selon l'invention [54] La figure 11 représente une vue du côté gauche du montant de la figure 10

Description détaillée

[55] En référence à ces dessins, on voit sur la figure 1 le montant 1, recevant une porte 2 en feuillure. [56] Le profil du montant 1 comprend une feuillure 3 destinée à recevoir la porte 2 et une aile de recouvrement 4, pour le recouvrement de cloison. [57] Sur la figure 3 on retrouve une configuration analogue, mais avec un montant 1 selon l'invention, comprenant une pièce 6 de renfort, disposée au fond d'une rainure 5. [58] On voit que ni l'interface avec la porte, ni l'interface avec l'environnement externe

(aile de recouvrement 4) ne sont modifiés par l'ajout de la pièce de renfort 6. [59] Sur la figure 2 le montant 1, reçoit une porte 2 en applique.

[60] Le profil du montant 1 comprend une rainure de cloison 7 recevant une fausse languette 8 servant de liaison avec un cadre adjacent. Ces rainure de cloison 7 et fausse languette 8 ne sont tien sûr pas présents dans le cas où le cadre est adossé à un mur. [61] Sur la figure 4 on retrouve une configuration analogue à celle de la figure 2, mais avec un montant 1 selon l'invention, comprenant une pièce 6 de renfort, disposée au fond d'une rainure 5. [62] On voit là aussi que, ni l'interface avec la porte, ni l'interface avec l'environnement externe n'est modifiée par l'ajout de la pièce de renfort 6. La fausse languette 8 peut être insérée comme dans une rainure de cloison classique, pour assurer la liaison entre deux cadres adjacents, y compris si la fausse languette est elle-même une pièce de renfort.

[63] Un autre mode de réalisation consiste à remplacer la fausse languette d'assemblage par une pièce de renfort. Ainsi ladite pièce de renfort est disposée pour moitié dans un montant, et pour moitié dans un autre montant, et contribue à la fois à la résistance au feu et à la tenue de l'assemblage.

[64] La figure 5 présente un autre mode de réalisation, dans lequel la pièce de renfort 6 s'enfonce vers l'intérieur du profilé 1 par sa plus grande longueur. Cela est utile pour optimiser la résistance au feu du montant entre l'intérieur et l'extérieur de la menuiserie.

[65] La figure 6 présente un mode de réalisation dans lequel le profilé 1 est constitué de deux demi profilés, entourant la pièce de renfort 6. Cela permet de disposer ladite pièce de renfort 6 au cœur même du profilé 1. Par ailleurs la pièce de renfort 6 contribue à la tenue entre les deux demi montants par une fonction de fausse languette (voir repère 8 figure 2).

[66] On voit par ailleurs que la pièce de renfort 6 est soit très proche de, soit à l'axe longitudinal central du montant. De cette manière, que le feu vienne de l'intérieur ou de l'extérieur de la menuiserie, la pièce de renfort 6 sera rapidement active car elle n'est pas trop éloignée de la face agressée par le feu.

[67] La figure 7 présente un mode de réalisation proche du précédent, mais le montant 1 est en une seule pièce, et la pièce de renfort 6 est saillante par rapport à la face interne de la menuiserie. C'est une autre manière de loger la pièce de renfort 6 au cœur même du montant 1. Le fait qu'elle soit saillante peut être utilisé pour l'identification du sens au moment du montage, ou pour toute autre fonction, en particulier d'assemblage avec d'autres pièces menuisées.

[68] On a représenté sur la figure 8 un accessoire de liaison 9 (charnière invisible). Cet accessoire permet d'assurer la liaison mobile d'une porte 2 au montant 1. Les vis de fixation 10 pénètrent dans le montant 1 jusqu'à atteindre la pièce de renfort 6 et s'y accrochent. Cette disposition présente l'avantage que les accessoires de liaison 9 sont fixés directement à la pièce de renfort 6. Ainsi en cas d'incendie ils sont maintenus même quand une partie significative du bois du montant 1 s'est consumée, et peuvent maintenir les portes 2 sur le cadre assez longtemps pendant le feu. Il en est de même pour une imposte fixée à l'aide d'équerres.

[69] On voit sur la figure 9 un montant 1, une porte 2 et une charnière invisible 9. Ces charnières sont dites invisibles, parce qu'elles sont invisibles depuis l'extérieur de la menuiserie. Elles sont bien entendu visibles depuis l'intérieur, ou alors lorsque les portes sont ouvertes. La charnière est constituée d'une partie fixe, attachée au montant 1 par des vis 10, et d'une partie moule, attachée à la porte 2. Pour le montage d'une porte sur le cadre, la partie moule est assemblée à la partie fixe. Son mécanisme permet alors d'ouvrir la porte, ou de la fermer de telle sorte que la porte 2 se trouve en applique sur le montant 1. Elle cache donc le montant sur la largeur R du recouvrement.

[70] On voit sur la figure 9 que le recouvrement R ne couvre pas toute l'épaisseur E du montant 1. L'applique est à recouvrement partiel, il reste une largeur apparente A = E - R non recouverte par la porte 2. La présence de cette partie non recouverte est souvent perçue comme non esthétique, et il est intéressant de disposer d'une solution pour obtenir un recouvrement total, c'est-à-dire une partie apparente nulle.

[71] Dune manière générale, pour réaliser un assemblage de façades à portes en applique, il est nécessaire de disposer de charnières 9 pour pose en applique, spécialement conçues pour un montage en applique. Ces charnières 9 peuvent être trouvées dans le commerce. Néanmoins elles offrent un recouvrement R limité généralement à 23 mm, dans des cas exceptionnels à 28 mm ou 30 mm pour des portes d'épaisseur supérieure à 20 mm.

[72] Dans le mode de réalisation représenté aux figures 10 et 11, une applique à recouvrement R total a été obtenue grâce à l'invention. Dans un mode de réalisation non représenté, le recouvrement est très légèrement inférieur à la largeur du montant 1, pour permettre la rotation de la porte 2 à l'ouverture et à la fermeture sans percuter un mur adjacent, ou une autre porte adjacente. Des charnières 9 standards ont été utilisées, prévues pour un recouvrement R de 23 mm, donc normalement insuffisantes pour couvrir un montant 1 d'épaisseur E de 40 mm.

[73] Pour obtenir ce résultat, on a usiné un évasement 11, qui pour des raisons esthétiques peut être cylindrique ou tronconique, dans l'épaisseur du montant 1, d'environ 15 mm de profondeur, et débouchant sur le côté d'application de la porte 2. Pour des motifs propres au mode de réalisation, ledit évasement 11 est débouchant également sur l'autre côté du montant 1, mais cela n'est pas indispensable à la réalisation de l'invention.

[74] Cet usinage produit une réduction de l'épaisseur jusqu'à une épaisseur restante e de bois dans le montant à des positions bien déterminées et sur une hauteur limitée.

[75] Or une réduction de la résistance au feu est inacceptable, même en des endroits très localisés. En effet lors d'un incendie mettant à l'épreuve la résistance au feu de la menuiserie, la chaleur cherche le lieu de plus faible résistance pour passer. Il est donc nécessaire d'éviter tout point faible dans l'ensemble de la menuiserie.

[76] C'est pour cette raison que l'on a ajouté selon l'invention une pièce de renfort 6 en matériau dur et résistant au feu, au droit dudit évidement 11, et sur une hauteur débordant significativement dudit évidement 11.

[77] On pourra avantageusement prévoir qu'une telle pièce de renfort 6 soit mise en place sur toute la longueur du montant 1, améliorant ainsi la tenue de ladite pièce de renfort 6 dans le montant 1, et facilitant par la même occasion le procédé de fabrication.

[78] Les charnières 9 sont alors vissées en fond dudit usinage conique 11 par des vis 10, lesquelles sont en prise à la fois dans le bois du montant 1 et dans la pièce de renfort 6. Une solidarisation directe des charnières 9 à la pièce de renfort 6 est ainsi obtenue par lesdites vis 10.

[79] Le même type de vissage peut être appliqué à la porte 2 lorsque celle-ci est constituée d'un panneau sandwich la pièce de renfort 6 étant constituée d'une âme en un matériau résistant au feu et des parements en matériau à base de fibres de bois. Les charnières 9 sont alors solidarisées directement à la fois au montant 1 et à la porte 2 à un matériau résistant au feu, ce qui permet de fiabiliser l'ensemble du montage en tenue au feu.

[80] Tous les modes de réalisation décrits sur les figures 2 et 4 à 8 sont illustrés dans le cas de portes 2 posées en applique. Ces modes de réalisation peuvent s'adapter également au cas de portes 2 posées en feuillure. Par exemple la rainure à cloison 7 pour la pose en applique est remplacée par l'aile de recouvrement 4 pour la pose en feuillure, dans laquelle une pièce de renfort 6 peut venir se loger pour moitié, l'autre moitié se logeant sous l'aile de recouvrement 4 correspondante d'un cadre adjacent.

[81] La pièce de renfort 6 du cadre présente par exemple une épaisseur de 12 mm, et une largeur de 40 mm et elle est de préférence disposée sur toute la longueur du montant 1.

[82] La pièce de renfort 6 du cadre peut être constituée d'un matériau à base de ciment, de silicate, de plâtre ou de gypse. Ledit matériau sera de préférence renforcé de fibres, par exemple de fibres de bois ou de cellulose.

[83] La pièce de renfort 6 peut aussi être constituée d'une structure en sandwich, comprenant une âme en un matériau comme décrit au paragraphe précédent, entourée de deux parements, ou avec un parement d'un seul côté. Ces parements peuvent être en panneaux fibres de bois ou toute autre matière permettant notamment de protéger l'âme dans les phases de manutention de la pièce. Il est important que ladite pièce de renfort 6 ait une meilleure résistance au feu que le bois du profilé 1 dans lequel elle est insérée. C'est de préférence une pièce dure. [84] Une telle pièce de renfort 6 peut être insérée d'une manière quelconque dans un profilé bois 1. Elle peut aussi remplacer une fausse languette 8 dans l'assemblage de deux cadres adjacents. Il est extrêmement avantageux cependant de faire en sorte que les accessoires de liaison, comme les charnières 9, soient fixés au profilé bois 1 d'une manière qui les fixe par ailleurs directement à ladite pièce de renfort 6, notamment à sa partie en matériau plus résistant au feu que le bois du profilé 1. Dans le cas de charnières 9, c'est la partie fixe de la charnière qui peut être ainsi fixée au cadre avec une fixation directe à la pièce de renfort 6. La partie mobile de la charnière 9 sera fixée à la porte 2, qui peut également comprendre une pièce de renfort 6, tel qu'une âme en ciment fibre ou autre matériau. La partie mobile de la charnière 9 est alors également fixée directement à du matériau plus résistant au feu que le bois. Ainsi la pièce de renfort 6 n'a pas seulement un rôle propre de s'opposer au passage du feu, mais aussi de maintien de toute la structure de la menuiserie pendant la durée du feu, même après combustion d'une grande partie du bois du cadre 1.

[85] Pour une résistance au feu EI 1-30 selon la norme NF-EN 1634-1, le montant 1 peut ainsi présenter par exemple une épaisseur de 25 mm, significativement réduite par rapport aux 45 mm qui sont nécessaires en l'absence de pièce de renfort 6 selon l'invention.

[86] Le procédé de fabrication comprend alors les étapes suivantes :

[87] - usinage d'au moins une rainure 5 ou feuillure 3 dans un profilé bois 1,

[88] - insertion d'une pièce de renfort 6 plus résistante au feu que ledit bois, dans ladite rainure 5 ou feuillure 3.

[89] - Fabrication d'un cadre 1 à partir desdits profilés bois

[90] - vissage desdits accessoires sur le profilé 1, des vis 10 pénétrant dans le profilé jusqu'à accrocher la pièce de renfort 6, ce qui assure une solidarisation desdits accessoires 9 à ladite pièce de renfort.

[91] Dans un autre mode de réalisation, la porte 2 de la menuiserie est constituée d'un panneau sandwich comprenant une âme en un matériau plus résistant au feu que le bois. La fixation des accessoires sur la porte se fait par des vis 10 s 'enfonçant jusque dans ladite âme. Le procédé de fabrication comprend alors en plus les étapes suivantes

[92] - fabrication d'un panneau de porte 2 par collage de trois couches, une âme en matériau résistant au feu entouré de deux parements en matériau à base de fibres de bois

[93] - vissage des éléments mobiles des charnières 9 sur les portes 2, les vis 10 pénétrant de préférence suffisamment pour accrocher l'âme, ce qui assure une fixation directe desdits éléments à l'âme

[94] - montage des portes 2 sur le cadre 1 par assemblage des éléments mobiles de charnière 9 sur les éléments fixes de charnière 9.

[95] Cela garantit une tenue des accessoires, et donc un maintien en place des portes 2, tant que la pièce de renfort 6 reste solide, même quand une grande partie du bois du montant 1 s'est consumée. Par ailleurs, la pièce de renfort 6 est ainsi maintenue par le vissage des accessoires. Une telle combinaison de moyens donne un excellent comportement d'une menuiserie soumise à un feu. Même si une grande partie du bois s'est consumé, la structure reste entière, et continue de contenir le feu.

[96] En fonction des rainures 7, feuillures 3, ou ailes de recouvrement 4 ou autres usinages qui doivent être réalisés pour d'autres impératifs, la position de ladite pièce de renfort 6 sera choisie de manière à ménager des épaisseurs de bois compatibles avec les exigences de tenue mécanique et les besoins de fixations de charnières 9, de gâches, ou autres.

[97] La menuiserie selon l'invention est principalement utilisée dans les façades de gaine technique résistantes au feu, les blocs portes résistants au feu et les trappes de visite résistantes au feu.

[98] Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec des structures particulières, elle n'y est nullement limitée et on peut y apporter de nombreuses variantes.

[99] Les combinaisons des différentes réalisations représentées sur les dessins ou décrites d-dessus ne sortent pas du cadre de l'invention.

[100] Les numéros de référence suivants sont utilisés dans la présente demande, ainsi que sur les dessins annexés :

[101] 1. profilé bois (par exemple montant ou traverse)

2. porte ou ouvrant

3. feuillure de cadre

4. aile de recouvrement

5. rainure pour pièce de renfort

6. pièce de renfort

7. rainure à cloison

8. fausse languette

9. charnière

10. vis de fixation

11. évidement conique [102] E : épaisseur du montant

[103] L : largeur du montant

[104] R : recouvrement

[105] A : largeur apparente du montant A = E - R

[105] e : épaisseur restante après usinage de l'évidement 5

[107] Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées dans les revendications ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières et n'en limitent aucunement la portée.